Que se passe-t-il ? Quel vacarme ! Les blogs de l'élite aficionada, qui écartaient jusqu'à peu les auteurs de critiques trop crûment exprimées à leur goût, rivalisent aujourd'hui d'ardeur - en termes violents, et non à fleurets mouchetés - pour flinguer le grand timonier de l'Oct! C'est à qui mettra le mieux ses écrits les plus talentueux au service de la bonne cause: descendre le conducator! Le CEAUSCESCU du monde taurin ? Que nenni: le marchand du temple des Terres Taurines, dont l'unique préoccupation se résume à ces mots énoncés par lui devant un parterre de politiciens et de taurinos qui se foutent de l'essence envolée - volée - de la lidia : "LES EXIGENCES DU SPECTACLE MODERNE" !
A la bonne heure ! Nous y voilà ! Il n'y a plus de corrida, çà, on le savait depuis longtemps, bien avant Desgarbado, indulté grâce- entr'autres -aux gentils abonnés de Dax, d'aujourd'hui et de trente ans, et à son public populaire, -déguisement de rigueur- , aux Viard, aux innombrables moutons qui bêlent leurs "Biêênnn" de bas en haut des gradas, et aux taurinos complices. André Viard : qui a des exigences, en matière de corrida, et je ne parle pas de vos lecteurs de TT, amateurs de photos, mais dont certains ne mettent JAMAIS les pieds dans une arène? Le public? Vous savez bien que NON! Le public est devenu ce que vous- taurinos affairistes- en avez fait, un jouet dans les mains
-des éleveurs peu scrupuleux,( les autres se comptent sur les doigts des deux mains,)
- des empresas affairistes, comme vous,
-des figuritas trop grassement payées pour jouer avec des chêvres capables de boire cent fois de suite un chiffon rouge sans se détourner de lui,
le public c'est depuis deux ou trois decennies une nouvelle génération de spectateurs taurinement ignares, au point de gober jusqu'à l'infect tout ce qui se passe dans le rond sans mot dire, pire, applaudissent le clinquant, le faux et l'odieux, indultent la moindre merde, et se réveillent par contre pour gueuler contre les aficionados qui dénoncent la tricherie et l'arnaque.
-Le callejon, où vous régnez sans débourser, vous et vos semblables, lance contre nous l'anathème ou l'insulte, aussitôt repris par les tendidos: ainsi se propage votre mythe de la corrida moderne, celle où il n'y a de place que pour le fric, l'argent facile généré par un spectacle infâme, sans préjuger de la souffrance subie par un animal invalide, estropié, afeité, privé d'une force et d'une violence génétiques, seules capables de justifier le respect de ce que nous aimons: la lidia du toro bravo. Et vous apprenez les gens à aimer cette saloperie.
Mais ne craignez rien, A.V., vos censeurs, maîtres dans le verbe et la syntaxe, ont l'hospitalité tellement sélective, qu'il leur sera difficile d'être suffisamment efficaces pour vous déboulonner de votre piédestal. Comme l'ANDA ne souhaitait pas d'aficionados pour l'aider, d'autres prétentieux répètent les mêmes erreurs. Des aficionados sont systématiquement bâillonnés, écartés, selon des critères de sélection que seuls connaissent les bloggers. Les stals sont-ils toujours ceux qui en furent à leurs corps défendant?
Ce sont les Américains qui ont fait tomber, au propre et au figuré, Sadam Hussein de son piédestal. Ici, vos jours à l'oct seraient-ils comptés,- CE QUE VOUS N'AURIEZ PAS VOLÉ !- au vu des tirs qui se succèdent contre vous à un rythme soutenu? Depuis nos modestes tribunes, nous sommes encore quelques simples aficionados, censurés sur des blogs comme je le fus sur le votre, A.V. et E.C..
Mais comme Sarkozy, mentant, paradant, trichant, promettant tout et son contraire, face à une gauche désunie, la plus con du monde, vous faites face à une aficion désunie, déconstruite, isolée, incapable de reconnaître les siens.
Quand à moi, opposé avec la même détermination à leur orgueil et à votre insupportable prétention de parler au nom du monde taurin Français, je vous souhaite bien du plaisir, aux uns et aux autres: le spectacle moderne que vous défendez, A.V., je le combattrai sans relâche, quand à la corrida, la vraie, avec des défenseurs aussi sûrs d'eux, la pauvre, je crains que ce soit un peu tard.
Et je vivrai ce qui reste de mon temps d' aficion loin d'eux, loin de vous, et de votre inclination dangereuse pour la souffrance des "perritoros" .
Mais vous avez encore devant vous de beaux jours de manipulateur de l'oct.
Que ceux qui auraient peur de m'approuver m'écrivent.
Saludo a todos y todas los de verdad