lundi 23 août 2021

Les immunogènes cubains produisent des anticorps neutralisants contre tous les variants de la COVID-19

« Nos vaccins se sont révélés efficaces contre toutes les souches du virus. Avec eux, et en respectant les trois règles de base : les masques de protection, la distanciation physique et sociale et l'hygiène, je vous assure que nous parviendrons à enrayer la COVID-19 », a posté sur son compte Twitter le Premier Secrétaire du Parti et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez

Photo: Twitter

« Nos vaccins se sont révélés efficaces contre toutes les souches du virus. Avec eux, et en respectant les trois règles de base : les masques de protection, la distanciation physique et sociale et l'hygiène, je vous assure que nous parviendrons à enrayer la COVID-19 », a posté sur son compte Twitter le Premier Secrétaire du Parti et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez
Lors de la récente réunion avec les spécialistes et les scientifiques engagés dans la lutte contre la pandémie, il a été indiqué que les résultats de l'étude de neutralisation des sérums vaccinés avec Abdala et Soberana 02, contre les nouveaux variants de la COVID-19 montrent que des titres d'anticorps neutralisants sont observés dans les sérums vaccinés avec Abdala et Soberana 02, contre tous les variants testés, y compris le variant Delta. Ces résultats sont également observés chez les convalescents vaccinés avec Mambisa et Soberana Plus.
Il a également été annoncé qu'un million de personnes supplémentaires seront vaccinées au cours de la semaine à venir et que 22 municipalités démarreront la vaccination entre vendredi et samedi.
Les doses pour entreprendre seront distribuées dans tout le pays dans les prochaines heures. La semaine dernière, le pays a achevé la production de 20 millions de doses (deux millions de bulbes) du vaccin anti-COVID-19 Abdala.

 

USA et Talibans, en fait tous des Rambos …

Les talibans ont déployé le bataillon Badri 313 à Kaboul cette semaine après être entrés dans la capitale afghane dimanche. Des militants ont publié une vidéo de propagande montrant les combattants courant au ralenti en musique et patrouillant dans les rues, armés de fusils M4 de fabriqués aux États-Unis, se promenant dans des Humvees équipés de tourelles de mitrailleuses, portant des gilets pare-balles et des casques pare-balles américains, et des lunettes de soleil Oakley lisses. Le look est loin du turban, des robes, des longues barbes et des tongs qui sont devenus l’image emblématique des talibans dans le subconscient occidental au fil des décennies

Image

photo du bataillon Babri 313 entrant à Kaboul

La réalité est que les États-Unis ont fourni aux forces de sécurité afghanes 28 milliards de dollars d’armes entre 2002 et 2017, la quasi-totalité de cet équipement devant maintenant être tombée entre les mains des talibans. Ils peuvent se déguiser tant qu’ils veulent en Rambo.

Extérieurement, les talibans qui sont entrés à Kaboul dimanche dernier semblent être très différents du groupe qui a dirigé l’Afghanistan dans les années 1990 et a cherché à ramener le pays au 7ème siècle. Les médias occidentaux traditionnels ont qualifié les talibans d’aujourd’hui de « talibans 2.0 », soulignant leur nature technophile et médiatique et leur capacité à utiliser les technologies occidentales modernes contre les « infidèles ». Le groupe a largement utilisé les médias sociaux, y compris Twitter et Facebook, pour diffuser son message, a maîtrisé l’art de la vidéographie mobile et de la photographie numérique… Après avoir été mis en scène par les Américains, les Talibans, comme Daech, ont décidé de gérer leur propre scénario…

Les médias américains, y compris Bloomberg et Politico, spéculent sur le fait que les talibans d’aujourd’hui ne chercheront pas à se défaire de la technologie moderne maintenant qu’ils sont au pouvoir, citant son importance dans la diffusion de son message et de sa propagande, et étant donné leur désir de gagner la reconnaissance (ou du moins la reconnaissance de facto) de la communauté internationale.

Facebook, WhatsApp et Google ont récemment promis de supprimer tous les comptes et contenus liés aux Taliban. Cependant, Twitter a jusqu’à présent autorisé le groupe à continuer à opérer sur sa plateforme, tant qu’ils ne violent pas ses règles sur les discours de haine et les contenus violents, les unités de milice du groupe, les porte-parole et les comptes des médias accumulant des centaines de milliers d’abonnés. Certains Américains ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils disent être l’hypocrisie flagrante de permettre à un groupe qui a tué des troupes américaines et promis de restreindre considérablement les droits des femmes d’accéder à Twitter alors que l’ancien président Donald Trump a été définitivement banni de tous les médias sociaux. Les crétins qui défilent contre les vaccins et ne le cèdent en rien aux Talibans ont les faveurs des réseaux sociaux alors que le dirigeant qui incarne le mieux tous ces abrutis (Trump) est écarté des réseaux sociaux. Qui a subi l’arbitraire de l’interdiction par des algorithmes ne s’en étonnera pas…

Afficher l’image source

Cependant sans vouloir décourager les Talibans dans leur effort pour ressembler à John Wayne, il leur sera difficile de battre certains Rambo qui ont le tort comme John Wayne de se prendre pour John Wayne ou mieux pour Rambo.

Ainsi l’ancien Navy SEAL des USA Robert O’Neill a déclaré qu’il se sentait de sauver les Américains piégés en Afghanistan, simplement en tirant à vue sur tout ce qui passait.

O’Neill qui faisait partie de l’équipe SEAL Six qui avait tué Ossama Bin Ladin en 2011 a déclaré à Fox New sa stratégie s’il était aux commandes :

“je n’ai pas envie d’y être mais si j’y étais – vous me donnez neuf gars- Je vais simplement marcher dans les rues en tuant tous ceux que je vois et comme ça je vais sauver les Américains. Ce n’est pas difficile!”

Monsieur Bob o’Neill est déjà diversement apprécié pour s’être approprié à lui seul le mérite de l’exécution de Bin Ladin, ce qui est contraire à la loi du silence du corps. Ses commentaires en tous les cas notent les spécialistes semblent avoir peu de rapport avec la réalité du terrain alors que l’on sait seulement que le nombre d’Américains se compte par milliers…

Il faut reconnaitre que la seule différence entre ces types là est que les Talibans même déguisés en marines sont chez eux alors que monsieur Bob O’Neill est un envahisseur qui a réussi à faire endosser son uniforme aux peuples qu’il opprime et tue…

Ces gens là se ressemblent tellement que Vladimir Putine, le président russe en a tiré les conclusions suivantes:

Moscú. Le president russe, Vladimir Putin, a demandé ce dimanche aux ex-républiques d’Asie centrale soviétiques de freiner l’accueil des afghans , en les mettant en garde face à l’éventuelle entrée dans leurs pays de “combattants déguisés en réfugiés”…
“Nos amis occidentaux demandent avec insistance que nous accueillons les réfugiés dans les pays d’Asie centrale jusqu’à ce qu’ils aient un visa pour les Etats Unis ou d’autre pays occidentaux ” a dit Poutine dans une réunion des responsables de son parti ,Russie unie..
“Mais qui peut faire l différence entre ces réfugiés,comment pouvons nous savoir qui ils sont? ” a poursuivi le président en disant qu’ils peuvent être des centaines, des milliers, ou même des millions”.
Les ex-républiques soviétiques de l’Asie Centrale, certaines ayant des frontières avec l’ Afghanistan, sont “nos alliés proches et nos voisins avec lesquels nous n’avons pas de restriction de visas” a-t-il rappelé.
Et, en ce sens, j’avertis devant l’arrivée “de combattants confondus avec les réfugiés sur le territoire russe.

La Russie « ne veut pas de ces éléments en provenance d’Afghanistan ou d’autres pays où ils sont également présents », a insisté Poutin en se référant certainement au Pakistan et d’autres foyers de terroristes entretenus depuis des années par les USA.

Ce sont vos créatures occupez-vous en …

Mais le pire est quand on songe qu’Assange est en prison pour avoir simplement montré qui étaient ces tarés… parce que ces tarés en chef leur ressemblent comme deux gouttes d’eau… Il ne lui sera pas pardonné d’avoir tenté de nous alerter sur l’extraordinaire ressemblance entre le bien et le mal made in Hollywood


* Un groupe terroriste interdit en Russie et dans de nombreux autres pays.

 

 

POUTINE NE VEUT PAS QUE DES 

TERRORISTES 

"DÉGUISÉS EN RÉFUGIÉS" VIENNENT EN 

RUSSIE 

 

 

 22 août 2021, 17:06 Blog RT France

Afghanistan : Poutine ne veut pas que des terroristes «déguisés en réfugiés» viennent en Russie © Mikhail VOSKRESENSKIY Source: Reuters 

Le président russe Vladimir Poutine s'est exprimé lors d'une réunion avec des membres du parti Russie unie à Moscou, le 22 août 2021. AddThis Sharing Buttons Share to Facebook Share to TwitterShare to TelegramShare to WhatsAppShare to Plus d'options...Share to ImprimerShare to Email Suivez RT France sur Telegram logoTelegram Le président russe Vladimir Poutine a appelé à empêcher un afflux de réfugiés en provenance d'Afghanistan, parmi lesquels pourraient se cacher des «combattants déguisés», à la suite de la conquête du pays par les Taliban. 

En marge de la fête nationale russe du Jour du drapeau ce 22 août, Vladimir Poutine s'est exprimé devant les responsables de Russie unie, le parti politique au pouvoir, en abordant en particulier la situation afghane. Le dirigeant russe a affirmé vouloir assurer avant tout la sécurité de ses compatriotes suite à la reprise du pouvoir des Taliban en Afghanistan : «Aujourd’hui, c’est une des tâches les plus importantes, prioritaires, y compris pour le ministère des Affaires étrangères.» Eviter que les terroristes utilisent les flux migratoires pour venir en Russie Plusieurs ex-républiques soviétiques d'Asie centrale partagent une frontière avec l'Afghanistan et la Russie. 

Vladimir Poutine a donc logiquement évoqué les flux migratoires à venir suite aux bouleversements de la situation en Afghanistan. Lire aussi Ursula von der Leyen et Charles Michel entourant le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le 21 août 2021 sur la base aérienne de Torrejon de Ardoz. L'UE demande aux Etats membres d'accueillir des «réfugiés» afghans en promettant son aide financière Plus précisément, le président russe craint que des terroristes ne profitent des migrations. «Mais qui peut être [caché] parmi ces réfugiés, comment peut-on le savoir?», a-t-il souligné, estimant que «des centaines, voire des centaines de milliers ou peut-être des millions» de personnes pourraient vouloir fuir le territoire afghan. «Nous ne voulons pas que des terroristes réapparaissent chez nous, déguisés en réfugiés», a-t-il poursuivi, affirmant que tout serait mis en œuvre pour éviter que ne se reproduise «ce qui s'est passé [en Russie] dans les années 1990 et au milieu des années 2000». «A l’époque, il y avait des combats chez nous, dans le Caucase du Nord. Et ces horreurs qu’on voit maintenant en Afghanistan, ces horreurs se déroulaient chez nous, il n’y a pas très longtemps», a-t-il rappelé. 

C'est donc l'équilibre en Afghanistan que Vladimir Poutine souhaite favoriser. «Nous ferons tout, y compris en collaboration avec nos partenaires occidentaux, pour assurer la stabilité en Afghanistan», a-t-il affirmé. A l'instar de la Syrie qu'il refuse de voir devenir «un foyer de terrorisme», la Russie «ne veut pas de ces éléments en provenance d'Afghanistan ou d'autres pays», a insisté le président russe. Le chef de l'Etat russe a également souligné la stabilité qui régnait en Russie suite aux troubles qu'avait connus la Fédération dans le passé. «La situation est stable et calme chez nous aujourd’hui. Il existe certains problèmes, mais on ne peut pas les comparer avec ce qui s'est passé auparavant. Personne ne veut revenir à cela», a poursuivi Vladimir Poutine. La diplomatie russe se démarque par sa recherche du compromis, selon Vladimir Poutine Vladimir Poutine a ainsi justifié la politique étrangère de la Russie. Admettant qu'elle pouvait avoir «une position jugée floue sur la protection de nos intérêts nationaux sur la scène internationale».

 Le président russe a cependant estimé qu'il s'agissait de sa principale qualité. «La diplomatie russe se distinguait probablement par cette caractéristique qu'elle était ouverte à n’importe quel compromis, sans tenir compte de ses propres intérêts», a-t-il ainsi déclaré. Cependant, Vladimir Poutine a reconnu qu'«aujourd’hui, la situation est absolument différente. Personne n'ignore que notre diplomatie adopte une position très dynamique et proactive». L'Afghanistan fera l'objet de discussions le 23 août lors d'un sommet en ligne de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire réunissant plusieurs ex-républiques soviétiques, menée par la Russie.


En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/international/89911-afghanistan-poutine-ne-veut-pas-terroristes-deguises-refugies-russie


 

L'INFO QUI POURRAIT FAIRE BIEN SOURIRE(°)


 

HIL VALENTINE AVAIT LA FOI 

Un  célèbre animateur radio américain Phil Valentine,  qui avait refusé de se faire vacciner,  est décédé à 61 ans du Covid-19. La station de radio de Nashville SuperTalk 99,7 WTN a confirmé sa mort dans un tweet le 21 août.

Il  était un fervent défenseur de l'anti vaccination   et avait affirmé  ne rien risquer.  Une solide formation scientifique lui aurait sauvé la vie. Comme Panurge il s'est jeté à l'eau pour ne pas se mouiller.

 Blog pcf littoral

(°) Note: Seul le titre est de Pedrito

Dissimulés parmi les réfugiés, la fuite des mercenaires d'Afghanistan

23 Août 2021 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Impérialisme, #Ce que dit la presse, #Asie, #États-Unis

Mercenaires de Blackwater

Mercenaires de Blackwater

 

Afghanistan. Des milliers de « contractuels » parmi les "réfugiés" à évacuer

par Alessandro Avisato

***

Texte paru ce jour  23.08.2021 dans le quotidien italien en ligne CONTROPIANO

Traduction deepl revue par Comaguer

***

La nouvelle est systématiquement occultée par les médias et le débat public, qui sont occupés à créer une urgence humanitaire pour brouiller les pistes sur l'échec politique des États-Unis et des alliés de l'OTAN (dont l'Italie et la France) en Afghanistan. On peut deviner, d'après la déclaration désarmante de Biden, quand il affirme qu'il ne sait pas exactement combien d'Américains sont encore dans le pays.

En Afghanistan, parmi les personnes à évacuer, même dans une certaine urgence, il y a en fait plus de 16 000 « contractuels », une définition "polie" pour désigner les mercenaires à la solde de sociétés privées qui travaillent aux côtés de l'armée américaine. Leur nombre sur le terrain a longtemps dépassé celui des troupes américaines et de l'OTAN présentes dans le pays.

Le pic a été atteint en mars 2012 avec 127 277 « contractuels ». Cet été, 16 832 « contractuels » restaient encore déployés. Parmi eux, 6 147 sont américains, 6 399 sont originaires d'autres pays et 4 286 sont afghans. Officiellement, 2 856 sont chargés de la "sécurité", dont 1 520 sont armés.

En avril 2020, soit un peu plus d'un mois après l'accord conclu entre les États-Unis et les talibans à Doha, le nombre d'entrepreneurs privés avait déjà diminué de 39,10 %. Leur nombre en Afghanistan atteignait alors  27 641 hommes. Alors que le nombre de soldats américains réguliers était tombé à 3 500. Mais sous Trump, de nombreuses tâches opérationnelles sur le terrain avaient été confiées à des entreprises privées plutôt qu'à des soldats réguliers.

Outre les 16 832 mercenaires officiellement enregistrés, on compte également un millier de personnes engagées dans des "missions secrètes" pour le compte de la CIA et d'autres agences gouvernementales américaines. Mais le ratio était alors de presque six contractuels privés pour chaque soldat régulier.

Au cours de ces années, les contractuels ont eu pour tâche de garantir la sécurité des cibles sensibles des appareils et des armées d'occupation. Et ils ont souvent été la cible des actions militaires des talibans.

Dans de nombreux cas, ils ont pris part à des "opérations secrètes" dont il était préférable d’imputer les éventuels résultats négatifs aux contractuels, plutôt qu’aux troupes régulières des différents États impliqués dans l'occupation.

Et c'est surtout ces personnes que le "pont aérien humanitaire" tente de faire sortir d'Afghanistan. Bien sûr, les images télévisées sur les grands circuits grand public ne montrent que des femmes et des enfants, mais si les caméras étaient plus indépendantes, elles verraient aussi des personnages à l'allure beaucoup plus sombre, encore plus pressés de quitter l'Afghanistan.

 

Notes de COMAGUER

Le terme anglais « contractor » utilisé tel quel dans l’article de Contropiano peut être réduit à celui de « mercenaire », d’ailleurs employé comme un synonyme dans d’autres paragraphes de l’article,  s’applique bien à des supplétifs directs de l’armée d’occupation tels que les décrit l’article mais leurs activités peuvent  s’étendre à des tâches plus « civiles » relevant  de la logistique, de l’aide humanitaire ou de la  formation des « collabos ». Nous avons préféré le terme neutre de « contractuel » qui issu du vocabulaire du droit du travail permet de couvrir un large champ d’activité et une multiplicité d’employeurs qui ne saurait être réduite au seul Pentagone.

L’article de CONTROPIANO n’aborde d’ailleurs pas la question des ONG qui pour certaines d’entre elles, c’est connu, sont plutôt des OQG des organisations quasi gouvernementales.

Parmi ces contractuels le cas des interprètes est souligné par plusieurs journalistes. En effet pour l’habitant du pays occupé l’interprète  « de terrain » (celui qui parle à la population et la fait parler) va souvent donner à l’envahisseur les clés d’une situation qui, autrement, lui serait totalement incompréhensible. Dans le pire des cas cela peut aller jusqu’à la délation mais même à l’âge des drones l’interprète  est un complément précieux à la bonne identification des cibles.

 

Connaissez-vous Najibullah Ahmadzai, le dernier chef d’Etat de la République d’Afghanistan, un patriote, un communiste.

Je relisais récemment un article du Monde Diplomatique de 2012 et celui-ci débutait par cette description:

Devant les maisons de thé et les étals de Kaboul, on tombe parfois sur le portrait d’un homme sévère au visage rond, arborant moustache et cheveux noirs. C’est celui de Mohammed Najibullah, dernier président communiste du pays. Membre du Parti démocratique populaire d’Afghanistan (People’s Democratic Party of Afghanistan, PDPA) depuis la fin des années 1960, il a longtemps dirigé la police secrète, avant d’être porté à la tête de l’Etat en 1986. Après le retrait des forces soviétiques, en 1989, Najibullah s’accroche au pouvoir pendant trois ans. Il périt aux mains des talibans en 1996.

Quand on interroge les habitants de Kaboul sur ces affiches et cartes postales à la gloire de leur ancien dirigeant, les réponses se ressemblent. Pour certains, «c’était un président fort, on avait une armée puissante»; pour d’autres, «à l’époque, tout fonctionnait bien, Kaboul était propre». Le propriétaire d’une maison de thé explique simplement que «Najib a combattu le Pakistan». Ainsi, on ne se souvient pas tant du «communiste» — un terme vague pour de nombreux Afghans — que du modernisateur et du patriote.

Cette introduction m’a donné le désir une fois de plus de faire connaitre aux communistes français et aux non-communistes également l’histoire de ce mouvement et des hommes et des femmes qui l’ont incarné, certes ils ont commis des erreurs, mais ce qu’ils affrontaient et qui est toujours là n’incitait pas à l’indulgence, baisser la garde n’a jamais été la solution et ce qu’ils ont accompli ils l’ont fait jusqu’au bout pour un idéal, leur pays et l’humanité… Le plus populaire des hommes d’Etat afghans encore à ce jour et ce en particulier auprès des femmes afghanes est Mohammad Najibullah Ahmadzai (né en 6 août 1947 à Gardêz, Afghanistan, mort le 27 septembre 1996 à Kaboul) le cinquième et dernier chef d’État de la République démocratique d’Afghanistan. Un communiste qui a tenu bon après le départ des soviétiques et qui fut assassiné par les Talibans.

Il est né à Gardêz d’une famille de la moyenne bourgeoisie afghane et dès l’université il se fait une réputation d’activiste politique. Il devient médecin gynécologue en 1975 ce qui est une constante de son engagement politique avec son implication dans la cause des femmes. Une autre constante est son appartenance aux services secrets et de ce fait sa proximité avec Andropov, le dirigeant d’Union soviétique dont il a bien des traits. On a souvent comparé Andropov à Gorbatchev, ils sont aux antipodes, Andropov est très lucide mais il ne craint ni d’oser des réformes nécessaires, ni de réprimer l’indiscipline et la corruption. Andropov est un communiste et avec lui l’URSS aurait pu oser des réformes équivalentes aux chinoises mais avec le parti et un KGB, un appareil d’Etat apte à tenir un pays. Najibullah lui ressemble et est à son école. Il est chef des services secrets de l’Etat communiste d’Afghanistan et il réussit incontestablement mieux que Babrak Karmal – dont il est le compagnon de la faction Parcham depuis 1965 et qui est minoritaire depuis 1977 par rapport à l’autre faction du parti communiste afghan, le Khalq. Les divisions internes du parti communiste afghan ont incontestablement facilité les menées des propriétaires terriens, des fondamentalistes religieux et surtout des services secrets britanniques et américains qui avec l’aide du Pakistan vont de plus en plus provoquer une véritable guerre civile.

Nous avons vu comment l’assassinat de Tariki par Amin (tous deux de la faction khalq) et la possible trahison de ce dernier provoque l’intervention soviétique. Najibullah qui était en exil en URSS revient à Kaboul à la suite de cette intervention de 1979-1980 et avec l’appui d’Andropov prend la tête des services secrets et est membre du politburo en 1981 et il succède à Babrak Karmal comme secrétaire général en mai 86. Il a complètement réorganisé le fonctionnement du parti et de l’Etat et il en est le président de fait avec une constitution qui elle est très souple, multipartiste et avec des assemblées traditionnelles (Loya Jirga), l’Islam n’est plus réprimé mais il y a un clergé officiel. Son œuvre la plus originale est “le conseil des femmes d’afghanistan”, une organisation de masse très nombreuse (plus de 100.000 membres et la promotion “d’intellectuelles” chargées d’assurer l’éducation, la formation et le combat idéologique des femmes. Mohammad Najibullah est très souple en particulier dans le domaine de la réforme agraire, la collectivisation est un relatif échec et il accorde plus d’hectares à la propriété individuelle. Mais on l’accuse de cruauté envers tous ceux qui cherchent à déstabiliser son gouvernement.

Durant sa présidence, l’armée soviétique connait ses principaux succès, en 1985-1986 les camps de moudjahidines situés sur la frontière pakistanaise sont sévèrement touchés, les Soviétiques lancent également de grandes offensives dans les régions d’Hérat et de Kandahar, touchant durement les rebelles. Avec beaucoup de pertinence, en juillet 1987, Najibullah profitant de la détente sur le plan politique autant qu’économique et des relatifs succès militaires soviétiques propose une politique de réconciliation nationale en offrant aux rebelles 20 sièges au conseil d’État, 12 de ministres et le poste de Premier ministre, ainsi qu’une transformation de l’Afghanistan en État non-aligné intégrant institutions traditionnelles et Islam modéré.

Président de la République (1987-1992)


En mai 1986, Haji Mohammad Chamkani, succédant à Babrak Karmal, devient président du conseil révolutionnaire par intérim. En tant que chef des services secrets, Mohammad Najibullah assure la réalité du pouvoir. Une nouvelle constitution est adoptée en novembre 1987 par la Loya Jirga, qui approuve formellement la nomination de Najbullah à la tête de l’État : établissement d’un système de partis multiples, liberté d’expression et rétablissement de l’islam légal, présidé par une justice indépendante. Il accentue la constitution d’un clergé officiel d’oulémas et insiste sur la promotion professionnelle des femmes, notamment via le « Conseil des femmes d’Afghanistan ». Il lève les restrictions au commerce et élève le nombre d’hectares accessibles à une propriété individuelle. De cette façon, il stabilise sa position politique face à la perspective du retrait des troupes soviétiques : le 20 juillet 1987, le retrait des troupes soviétiques est en effet annoncé. Najibullah cumule alors les fonctions de chef dÉtat, président du Conseil des ministres et président du Conseil supérieur de la défense, tout en confiant aux partisans de l’ancien régime monarchique certaines responsabilités. Najibullah remplace 23 des 29 gouverneurs de région pour éviter un coup d’État le 14 mai 1988.

C’est dans ce contexte que le 20juillet 1987, le retrait des troupes soviétique intervient et le mythe d’une débâcle est complètement faux. L’Union soviétique se retire sans précipitation et continue d’aider l’Afghanistan militairement, économiquement et en fournissant des aides d’urgence en nourriture et carburant, pour cause d’hivers rigoureux, (en 1989 et 1990) entraînant des pertes de récoltes. Mais l’Afghanistan redevient République d’Afghanistan, pays “non aligné” avec une assemblée nationale multipartite et le 7 juin 1988, le président Najibullah s’exprime à l’Assemblée générale des Nations unies et propose un plan de paix pour l’Afghanistan qui reçoit une large approbation. Najibullah est fort de ce soutien dans lequel il croit et ce sera sa principale erreur quand les États-Unis et leurs protégés passent outre toutes les résolutions.

L’armée afghane, formée et entraînée, équipée par les Soviétiques continue à faire face à une opposition radicale entrainée, formée et équipée par les Etats-Unis et le Pakistan. La victoire de Jalalabad rétablit nettement le moral du gouvernement de Kaboul. Son armée prouve qu’elle est capable de combattre efficacement à côté des troupes déjà endurcies des forces spéciales soviétiques – qualifiées de sécurité. Les défections diminuent nettement quand il est devenu évident que la résistance est dans le désordre le plus total, sans possibilité pour elle d’envisager une victoire rapide. Cependant, le talon d’Achille des forces gouvernementales tient au fait de l’emploi de milices en lien direct avec Najibullah, milices payées au résultat et qui peu à peu se conduisent à leur tour comme les troupes des rebelles et c’est à qui paye le mieux. Les États-Unis payent mais l’URSS également et même si les armées soviétiques se sont retirées et si les moudjahidines témoignent de leur faiblesse, le coût devient exorbitant.

Najibullah travaille à un compromis pour finir la guerre civile avec Ahmad Shah Massoud dont il est l’ami d’enfance, le tadjik de l’alliance du nord. Massoud ne vaut pas mieux en matière de seigneur de la guerre, de mœurs, que les autres alliés des Etats-Unis, mais il est incontestablement fidèle à son ami d’enfance. leur compromis est favorisé par l’ONU et doit déboucher sur un gouvernement de transition avec des élections. Ce compromis ne fait pas l’affaire ni des États-Unis, ni du Pakistan, ni des radicaux et l’assassinat de Massoud par des Tunisiens radicaux probablement d’Al qaida transformeront Massoud en modéré partisans de la paix, ce qu’il n’a pas réellement été mais il est vrai qu’il a toujours manifesté une volonté d’aide de Najibullah qui lui avait confiance dans la protection des Nations Unies. L’URSS s’effondre et Eltsine qui ne refuse rien aux Etats-Unis coupe toutes ressources à Najibullah, plus d’armes, plus de carburant et c’est dans ce contexte qu’intervient la trahison du général Abdul Rachid Dostom qui tient le goulet nord de Mazar el sharif, celui-ci a toujours été un communiste d’origine Ouzbek très hostile à tout compromis avec les Pachtounes. Les stocks d’armes laissés par l’Union soviétique sont alors utilisés par un affrontement entre Moudjahédines et Talibans et par des rivalités entre communistes. Le 17 avril 1992, Kaboul tombe entre les mains des moudjahidines de Massoud, Najibullah essaye de fuir Kaboul pour Moscou, mais il en est empêché par Abdul Rachid Dostom dont on ne sait plus très bien qui il sert, aujourd’hui il est proche d’Erdogan. Najibullah trouve refuge dans le bâtiment des Nations unies à Kaboul, où il reste en détention virtuelle jusqu’en 1996 (le bâtiment de l’ONU ayant le même statut qu’une ambassade étrangère). L’ONU a beau multiplier les proclamations d’appel à l’aide pour sauver Najibullah, les USA font fi de toutes les résolutions et financent Talibans et Moujahadines, al Qaida de Ben Laden appuyés par la Pakistan. (1)
Les Talibans l’ont emporté et un commando spécial taliban de cinq hommes, sous les ordres du mollah Abdul Razak, chef militaire des talibans, avait été désigné pour le supprimer. Ce sera une exécution atroce avec torture répétées de Najibullah et de son frère, les corps dépecés sont suspendus à des poteaux. Le mollah Mohammad Rabbani, nommé à la tête du Conseil suprême à Kaboul, déclare que Mohammad Najibullah a été condamné à mort pour avoir été communiste et meurtrier et lui interdit un enterrement religieux.

La communauté internationale dans son ensemble et plus particulièrement les pays musulmans condamnent fermement l’assassinat de Najibullah et l’ONU affiche son désespoir dans un rapport du conseil de sécurité après son assassinat. Des résolutions totalement inefficaces puisque les États-Unis en ont jugé autrement sont prises à l’encontre du gouvernement taliban à la suite de son exécution. La veuve de Najibullah, Fatana dépose une plainte au tribunal international de La Haye en décembre 1996, où elle demande un procès des meurtriers et commanditaires du meurtre de son mari et de son beau-frère. Elle renouvellera sa demande plusieurs fois par la suite, la dernière datant de janvier 2015. Le 27 septembre chaque année, les Afghans se réunissent pour célébrer sa mémoire. Même si l’hypothèse de la renaissance d’un parti communiste est souvent évoqué en relation avec cette mémoire, il est célébré au-delà des rangs des communistes comme un patriote ayant donné sa vie pour un Afghanistan moderne et juste. Les femmes en particulier sont très attachées à ce dirigeant qui a combattu toute sa vie pour qu’elles aient des droits.

En 2008, Radio Kaboul a effectue un sondage avec comme question : « Sous quel régime l’Afghanistan était-il le mieux gouverné ? » 93,2 % des sondés ont répondu : « Sous le régime de Najibullah ».

(1) N’oubliez pas qu8 décembre 1991, trois dirigeants du Parti communiste décidaient de créer la Communauté des Etats indépendants (CEI). Les Russes les appellent les trois ivrognes parce que tout c’est passé dans une séance de beuverie à Bielovezskaïa Poucha, dans une résidence étatique célèbre pour ses parties de chasse. Les présidents russe, ukrainien et biélorusse (respectivement Boris Eltsine, Leonid Kravtchouk et Stanislas Chouchkevitch),, en violation y compris du récent referendum sur la question, ont décidé de déclarer la fin de L’URSS et ils ont aussitôt téléphoné au président des USA pour lui dire “C’est fait”… L’abandon de Najibullah a donc lieu dans uncontexte où interviennent toutes les trahisons…

lire cet article sur notre blog : Les initiateurs de l’effondrement de l’URSS se sont réveillés bien tard, par Nikita Kovalenko | Histoire et société (histoireetsociete.com)


 

A PROPOS DE MARSEILLE: Trois faits et une leçon

Trois faits face à l’élection de Michèle Rubirola :
1) La joie de voir la droite battue et surtout la manœuvre qui aurait consisté à faire élire Teissier, un quasi fasciste, maire de Marseille déjouée. Ce sentiment-là ne souffre aucune ambiguïté, Marseille et les Marseillais ont trop souffert de ce pouvoir-là pour ne pas éprouver un intense soulagement. Il faut assortir ce sentiment de deux autres causes de satisfaction, d’abord la raclée infligée au Rassemblement national, la rage du caractériel Ravier voyant qu’il n’était même plus en position de peser sur le scrutin et ce à cause des communistes. La satisfaction de voir une femme maire…

2) La conscience qu’à cause de l’abstention, qui a particulièrement frappé les quartiers nord, les quartiers pauvres, ceux qui ont le plus besoin d’un changement, le système peut se perpétuer dans ce qu’il a de plus odieux. Samia Ghali dont la victoire (d’à peine 400 voix sur les communistes) est imposée au Printemps marseillais par la direction nationale du PS. Selon la Provence, elle raflerait la mise : la 1ère place sur la liste PS au sénatoriales, trois postes d’adjoint et la présidence d’Euroméditerranée à Samia Ghali. Voir dans son sillage Narducci et S. Jibrayel comme adjoints c’est pas à proprement parler Marseille propre. Derrière ces deux femmes-là il y a les clans, celui de Guerini, qui peut l’ignorer? Comme qui peut ignorer ce qu’il y a derrière Jibrayel.? Entendre Michèle Rubirola remercier Samia Ghali et Bruno Payen, le socialiste qui, il est vrai, s’est jusqu’ici bien conduit et a subi la direction nationale du PS comme les autres, mais ne pas dire un mot sur le dévouement des communistes cela m’a choquée. Mais ces réserves montrent également l’ampleur de la tâche et ne nient pas les possibles nouveaux. Cette situation pose plus que jamais le problème essentiel de ces élections municipales: comment pourra-t-on mobiliser la classe ouvrière, les couches populaires et peut-on imaginer qu’avec la “clé” Sala Ghali on arrivera à faire autre chose que ce qui conduit à l’échec?

3) Tout cela montre à quel point les communistes marseillais, mais pas seulement si l’on considère ce qui s’est passé à Gardanne, à Arles, à Saint Denis et qui a eu ce week-end des échos jusqu’à Vitry où les communistes ont eu le courage de prendre les mesures qui s’imposaient… doivent réfléchir à la nécessité devant laquelle ils sont de mobiliser les couches populaires par rapport à la politique du pouvoir et d’en finir avec les jeux d’appareil, les transactions les compromis dont ils sont toujours les victimes. Au-delà des élections, des “recompositions” des directions, il y a les enjeux véritables, ceux qui nous menacent tous et en particulier la classe ouvrière, les couches populaires, la jeunesse et c’est au pied de ce mur-là que l’on verra qui sont les maçons…

 

Kaboul vu des USA....

....Mais pas par n'importe qui.

 

Michael Moore, entre tristesse et colère, une fois de plus il tape juste.

J'emprunte leur publication à mes camarades de Rouge Midi  (c'est à suivre):

 

Kaboul, Saïgon.
La chute, encore une fois.
L’Amérique perd une autre guerre.
Notre plus longue guerre.
« Nous sommes n°1 !! »
Nous avons dépensé plus de 2 000 milliards de dollars.
Nous avons sacrifié plus de 2 300 vies américaines pour envahir un pays où Ben Laden n’a jamais été, nulle part, à trouver. Bush a dit qu’il n’avait aucun intérêt à le capturer. L’équipe d’Obama l’a trouvé dans une maison juste en bas de la route de « West Point » au Pakistan. Qui aurait deviné !

NOUS sommes les envahisseurs. Les talibans ne sont pas des envahisseurs, ce sont des Afghans, c’est leur pays ! Ce sont des fous religieux. Nous savons à quoi cela ressemble - nous avons le nôtre !

Quel gâchis tragique. Financez le Pentagone et le complexe militaro-industriel, financez la NSA, financez la sécurité intérieure. Ils ont envoyé nos jeunes troupes à la mort. Honte ! 15 des 19 pirates de l’air du 11 septembre venaient d’Arabie saoudite ! Ni l’Afghanistan, ni l’Irak, ni l’Iran. Comment se fait-il que Bandar Bush n’ait pas attaqué les Saoudiens ? Oh. Droit. Faites le plein !

Une fois de plus, nous avons été vaincus par une armée sans bombardiers, sans destroyers, sans missiles, sans hélicoptères, sans napalm – juste une bande de gars dans des camionnettes. Nous n’avons pas gagné de véritable guerre pour la défense de ce pays depuis la Seconde Guerre mondiale.

Il y a 76 ans aujourd’hui.

Aujourd’hui, c’est le VJ-Day - Victory Over Japan Day. 15 août 1945. (Merci oncle Lornie d’avoir sacrifié votre vie.)

Aujourd’hui, 76 ans plus tard, c’est le jour où les États-Unis ont perdu la guerre en Afghanistan. Dieu bénisse nos troupes. Que nos troupes nous pardonnent.

Beaucoup de condoléances et d’amour à toutes les familles qui ont perdu des êtres chers dans cette guerre d’une tristesse dégoûtante.

 

“T’y crois au rapport du Giec sur le changement climatique ?” “Il me semble exagéré...” Dessin de Tom paru dans Trouw, Amsterdam