lundi 17 août 2020


Le véritable exilé ce n’est pas Juan Carlos le pourri:

 c’est Machado


le véritable exilé n’est pas ce pourri ,dès le début de son règne, ce Juan Carlos, où il est agent de la CIA, et ne restaure en rien la démocratie mais couvre l’absence de jugement sur les crimes franquistes. La possibilité pour ces mêmes franquistes de conserver les positions acquises dans l’appareil d’Etat, les médias, la banque, etc… et dans le même temps l’autorisation de pourchasser les résistants basques… jusqu’à cette fin digne de lui et de sa dynastie. Non il ne mérite pas le nom d’exilé parce qu’il n’a pas eu de patrie à défendre… Le vrai exilé c’est le poète Machado parti avec une vieille valise , marchant le coeur brisé avec d’autres exilés….

Machado avait rejoint les rangs républicains, Il écrivit un poème évoquant l’exécution de Federico Garcia Lorca (El crimen fue en Granada).

Machado fut évacué avec sa mère, Ana Ruiz, et deux de ses frères, Joaquim et José, à Valence, puis en 1938 à Barcelone. À la chute de la Seconde République espagnole, ils furent contraints de fuir vers la France. Arrivé à Collioure, à quelques kilomètres de la frontière, épuisé, Antonio Machado y mourut le 22 février 1939, trois jours avant sa mère1.
Antonio Machado est enterré à Collioure, tandis que Leonor a sa tombe à Soria.
Il y a eu crime dans Grenade
A Federico Garcia Lorca
I
Le crime
On l’avait vu, cheminant entre des fusils
par une longue rue,
apparaître dans la campagne froide,
encore étoilée, la campagne du matin.
Ils ont tué Frédéric
à l’heure où surgissait la lumière.
Le peloton des bourreaux
n’osait le regarder en face.
Ils ont tous fermé les yeux,
ils ont prié : Dieu lui-même ne te sauverait pas !
Il est tombé mort, Frédéric
– sang au front et aux entrailles. –
…Il y a eu crime dans Grenade !
Vous savez ? – pauvre Grenade ! – sa Grenade !…
II
Le poète et la mort
On le vit cheminer seul avec elle,
sans crainte de sa faux.
– Déjà le soleil frappe sur la tour et la tour ; et les marteaux
sur l’enclume, et l’enclume, et l’enclume des forges.
Frédéric parlait,
faisant à la mort sa cour, et elle écoutait.
« Parce qu’hier, dans mes vers, chère compagne,
résonnait le choc de tes paumes sèches
parce qu’hier, dans mes vers, chère compagne,
et parce que tu donnas à mon chant ton gel, et à ma tragédie
le fil de ta faux d’argent,
je te chanterai la chair que tu n’as plus,
tes yeux absents,
tes cheveux que le vent secouait,
et les rouges lèvres où l’on te baisait…
Aujourd’hui comme hier, ma mort, belle gitane,
Ah ! qu’on est bien seule avec toi,
à respirer cet air de Grenade, ma Grenade ! »
III
On les vit cheminer…
                                       Taillez-moi mes amis,
un sépulcre de pierre et de rêve, – dans l’Alhambra,
pour le poète
sur une fontaine où l’on pleure
et dise éternellement :
il y a eu crime dans Grenade ! sa Grenade !
Traduit de l’espagnol par Jean Cassou
In, Federico Garcia Lorca « Romancero gitan et poèmes »
Editions Seghers, 1964
Du même auteur : Aube sur Valence / Amanecer en Valencia (08/12/2016)
El crimen fue en Granada
A Federico Garcia Lorca
I
El crimen
Se le vio, caminando entre fusiles,
por una calle larga,
salir al campo frío,
aún con estrellas, de la madrugada.
Mataron a Federico
cuando la luz asomaba.
El pelotón de verdugos
no osó mirarle la cara.
Todos cerraron los ojos;
rezaron: ¡ni Dios te salva!
Muerto cayó Federico.
-sangre en la frente y plomo en las entrañas-.
…Que fue en Granada el crimen
sabed -¡pobre Granada!-, en su Granada…
II
El poeta y la muerte

Se le vio caminar solo con Ella,
sin miedo a su guadaña.
Ya el sol en torre y torre; los martillos
en yunque – yunque y yunque de las fraguas.
Hablaba Federico,
requebrando a la muerte. Ella escuchaba.
“Porque ayer en mi verso, compañera,
sonaba el golpe de tus secas palmas,
y diste el hielo a mi cantar, y el filo
a mi tragedia de tu hoz de plata,
te cantaré la carne que no tienes,
los ojos que te faltan,
tus cabellos que el viento sacudía,
los rojos labios donde te besaban…
Hoy como ayer, gitana, muerte mía,
qué bien contigo a solas,
por estos aires de Granada, ¡mi Granada!”
III
Se le vio caminar..
Labrad, amigos,
de piedra y sueño, en el Alhambra,
un túmulo al poeta,
sobre una fuente donde llore el agua,
y eternamente diga:
el crimen fue en Granada, ¡en su Granada!
Ayuda. Semanario de la solidaridad, n.º 22, 17 de octubre de 1936
Editado por el Socorro Rojo de España, Valencia, 1936
Poème précédent en espagnol :
José Emilio Pacheco : Las ruinas de México (Elegia del retorno) (13/11/2015)
 Poème suivant en espagnol :
Federico Garcia Lorca : Chant funèbre pour Ignacio Sánchez Mejías / Llanto por Ignacio Sánchez Mejías (19/12/2015) Posté par : bernard22 à 09:41 – Traduit de l’espagnol – Commentaires [1] – Permalien [#]
Ne perdons pas de vue, dans le vacarme médiatique, que Netanyahu  jusqu’à présent, ne s'appuyait que sur les Etats-Unis. L'annexion programmée  de Jérusalem est et du Jourdain en est le dernier exemple. Des dates étaient même annoncées, non respectées. 
Car une chose s'est produite :  l'OLP a mis fin à la tentation  imbécile de l'Autorité d'arracher des miettes  grâce aux Etats-Unis et à des négociations-capitulations, le financement du pseudo état palestinien étant assuré par l'Arabie saoudite.
   La Palestine n'est plus isolée , profitant du rapport de forces sur le terrain et de l'appui naissant de l'Iran, de la Russie,  de l'Irak et du début de revirement de la Jordanie.  Le problème des réfugiés commence à peser. Le Hamas qui continue sa stratégie de confrontation entre le pot de terre et le pot de fer avec l'argenr de l'Arabie saoudite est le dernier espoir d'Israël de pouvoir martyriser Gaza dans l'indifférence générale.
  C'est ce qui explique le nouveau discours d'Israël.  Le premier ministre ne met plus en avant les droits du peuple juif  mais le supposé "droit de véto" de la Palestine sur la paix avec les arabes.   Il négocie avec les monarchies du pétrodollar avec un premier succès, les Emirats  Arabes Unis "Tout ce que je peux vous dire c’est que j’ai échangé avec des dirigeants arabes, parfois ouvertement, comme pendant ma visite à Oman, bien que nous n’ayons pas de relations diplomatiques. Et je peux dire que ce n’est pas la seule entrevue que j’ai eue dans la région" , a-t-il déclaré dimanche 16 août à l’antenne de Fox News.
  Cette apparente situation offensive cache de formidables reculs.
     -  Alors que depuis sa naissance l'état Hébreu se moquait comme une guigne de la ligue Arabe, agissant unilatéralement , il est question désormais " d' échanges de technologies, échange de telles choses qu’un vaccin contre le coronavirus...Les pays arabes  ont leurs propres intérêts dans l’établissement de la paix avec Israël."La signature de plusieurs accords notamment dans le domaine des investissements, du tourisme, des liaisons aériennes directes est prévue au cours des semaines à venir avec les EAU.
    - mais ces belles promesses , il ne le cache pas, supposent l'acceptation  de l'annexion du Jourdain, ce que les peuples accepteront moins facilement que leurs dirigeants.
  Donc l'annexion du Jourdain n'est plus basée  sur l'acceptation du grand frère  mais sur celle des pétrodollars. Le blog ne peut préjuger des résultats bien entendu. Mais une chose est CERTAINE. Israël n'a plus la capacité de décider seule  au Moyen  Orient.  C'est une tentative désespérée dans la mesure où c'est avouer le nouveau rapport de forces.
 Il va falloir se résigner à libérer Barghouti !
 HA Blog PCF Littoral

Comment définir l'ambiance politique du moment ?

Publié le 17 Août 2020

Pour cela
il faut regarder
les idées médiatiquement
entretenues 

Comment définir l'ambiance politique du moment ?
Ce qui caractérise le moment c'est cette volonté des autorités d'entrenir le doute, la suspicion et la peur.
Doute, en disant tout et son contraire dans la même semaine, cela par des personnes disposant d'une autorité légale et les relais médiatiques pour diffuser l'information, y compris par de fausses nouvelles.
La suspicion, par rumeur et stigmatisation de groupes sociaux voire de dénoncer des comportements décrétés criminels alors qu'ils sont alimentés et entretenus par ceux qui instillent le doute.
Le tout créant un climat de peur de délation, d'incitation au replis sur soit permettant de légitimer toutes les formes de pression jusqu'à la répression policière pour celles et ceux qui veulent contre vents et marées exprimers leur droits et  revendications, leur point de vue.
Ces pratiques permettant de mener une batailles idéologiques allant jusqu'à ce que sans qu'il soit remis à sa place, le satyre puant de Beauvau puisse déclarer que ce sont les forces de l'ordre qui font la loi alors qu'elles ne sont là que pour les appliquer toujours sous contrôle de la justice (séparation des pouvoirs, Etat démocratique tel que défini par la Consitution qui s'applique à tous lui compris). La loi étant faite par les parlementaires (pas même le pouvoir qui n'a comme obligation que de les promulguer et les faire appliquer).
Dans les encyclpopédies, les manuels d'histoire et les livres de philosophie, ces pratiques en cours sont définies, expliquées, qualifiées de façons convergeantes.
Gouverner par ces moyens est qualifié de régime totalitaire ou de terreur.
La France est sous l'emprise d'un pouvoir terroriste.
Macron avait dit "Essayez donc la dictature" ; il nous offre sa robe de bure en tissage de barbelés.
CQFD