mardi 17 juillet 2018


  

Quitte à me faire incendier. Mais avec la victoire de la France, le continent africain est aussi champion du monde de foot. Et combien de futurs joueurs internationaux en bleu-blanc-rouge se sont noyés dans le cimetière de la Méditerranée?

Certes, une deuxième étoile sur notre maillot national, cela va faire rêver des milliers et des milliers de gosses des quartiers défavorisés par les forces de l'argent. Français, mais de descendance africaine, ils voudront ressembler un jour à Kylian Mbappé ou Paul Pogba. Les premiers de cordée dans notre mauvaise société, qui sont au gouvernement de la France, vont leur promettre un avenir des plus radieux après cette victoire à Moscou, en coupe du monde de foot. Ils n'auront d'ores et déjà qu'à suivre l'exemple des 15 joueurs de l'équipe nationale -sur 23- originaires du continent africain. Et les promesses ne rendent-elles pas les enfants heureux?
Certes, la réussite des joueurs de descendance africaine dans le football de haut niveau est incontestable. 4 des 5 plus grosses transactions financières dans l'histoire du foot-fric concernent Neymar, Kylian Mbappé, Moussa Dembélé et Paul Pogba.
Mais pendant que nous nous sommes enthousiasmé pour le parcours de l'équipe nationale de foot en Russie, des milliers d’Africains et d'Africaines, jeunes pour la plupart, avec parfois leurs bébés, tentent chaque jour au péril de leurs vies de gagner l’Europe dans des embarcations de fortune.
Pendant que nous nous enthousiasmons pour cette victoire tricolore en foot, pendant que la France populaire est en liesse, les quartiers populaires sont ravagés par le chômage et la précarité, notamment les jeunes hommes et les jeunes femmes d'origine africaine qui les habitent. Et combien de travailleurs originaire d'Afrique sont exploités dans des emplois difficiles et pas rémunérés pour leur peine? Combien de femmes se lèvent aux aurores pour aller nettoyer pour presque rien les bureaux feutrés du CAC 40?
4 à 2: la France a gagné. Les petits Macron, au service de l'ex-banquier d'affaires à l'Elysée et ceux de service dans les médias vont célébrer l'évènement jusqu'à en dégueuler dans les micros et les antennes: "Il faut de tout pour faire un monde".
Non, comme disait Paul Eluard: "il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre". Partout. Or le bonheur n'est et ne sera jamais dans les cartons du capitalisme. Même au plus profond de l'un de ses cartons.
Blog le Mantois et partout ailleurs

LE GRAND SOIR

Faut-il se réjouir d’avoir gagné et si oui, comment et avec qui ?
Ridicule?  Plutôt  pathétique!!!! 
Attitude digne d'un chef-d'état, ou d'un gamin capricieux?
Selon le résultat du match, j’avais pensé titrer : « M…, les Croates ont gagné ! » à cause des effluves de fascisme qui flottent autour de cette équipe ou : « M… on a gagné ! » par crainte du déferlement de beaufitude cocardière aux fragrances de bière et de récupération politique émétisante.
Et puis, il y a eu la joie de tout un pays, un certain deuxième degré dans la communion d’une foule complice qui fête une victoire contre les discours des Le Pen, de Zemmour et de Finkielkraut (ce dernier affirma naguère que notre équipe était « la risée de l’Europe  » à cause du faciès de nos joueurs).
Et puis, il y a eu les efforts pathétiques de remontée dans les sondages par le président Manu se ridiculisant dans les tribunes et dans les vestiaires, gamin grotesque qui humilie le pays, mais valorise ses opposants.
Et puis, nonobstant la démagogique réception des bleus à l’Elysée, il y a l’annonce de cette mesure à la hauteur de l’événement : « Le 15 juillet sera désormais un jour férié » (1). Ce qui a fait dire à Jean-Luc Mélenchon (jamais content, vous le savez si vous lisez la presse ou regardez la télé) : « Pas question de retarder d’un jour la date de la fête nationale ! » (1).
Théophraste R. (Responsable de l’étude sociologique prévisionnelle : « Le jour où l’équipe de France de naturisme gagnera le championnat, Macron montrera-t-il son… ».

LA " FÊTE " EST FINIE !


Publié par El Diablo

photo d'illustration
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Raymond Queneau avait raison avec Macron
Si tu t'imagines
si tu t'imagines
paillettes, paillettes
si tu t'imagines
xa va xa va xa 
va durer toujours 

La fête est finie : une marée humaine a fait le déplacement aux Champs-Elysées
Ils étaient 300.000 pour honorer les quelques Français des 'quartiers', comme ils disent à Neuilly, qui avaient réusi. Loin du million que les médias avaient prévu, mais foule enthousiaste, joyeuse, remerciant leurs ambassadeurs pour avoir brisé le plafond de verre de la misère sociale accumulée en banlieue.

Et même ça, Macron a réduit cet instant de bonheur, protocole oblige !

C'est le moment de faire sien le poême de Raymond Queneau,

si tu t'imagines xa va xa va xa va durer toujours 
tu marches tout droit vers que tu vois pas 
très sournois s'approchent

Les choses sérieuses reviennent au devant de la scène : l'assurance chômage, les retraites, la Sécu, pour "détricoter", selon l'expression d'un ténor du Médef, tous ces acquis fruits des luttes sociales menées tout au long du dernier siècle. En particulier, les avancées issues des combats menés pour libérer la France,non seulement de l'Occupant allemand, mais du capital qui avait favorisé la défaite pour se venger du Front populaire, de l'occupation de ses usines, des 40 heures et des congés payés.

Aujourd'hui, avec Macron à sa tête,  la finance, les multinationales  visent à faire de l'Europe leur chasse gardée, où doit se développer la libre circulation des capitaux, des hommes et des marchandises, sans frontières, sans lois sociales, sans libertés publiques, sans contrôle parlementaire, autant d'obstacles qui restreignent leurs marges de profit. 

Macron a été mis en place pour imposer cet objectif . 

Il a accordé au pays une permission de 48 heures, pas une minute de plus.

Et de passer sans attendre davantage aux choses sérieuses.

Nous sommes prévenus.
Jean Lévy
sur son blog :
Parti à la retraite en juillet 2017, l’ex pdg de Carrefour Georges Plassat va percevoir une « part variable » de près d’un million d’euros au titre des « performances de 017 ». Sa retraite annuelle a été augmentée de CINQ CENT DIX SEPT MILLE HUIT CENT DIX EUROS – 517. 810 euros!!!- Des zéros qui s’ajoutent à ceux déjà annoncés.

Dans le même temps, CARREFOUR s’apprête à supprimer plus de deux mille emplois !!

Cherchez l’erreur !!!

Après validation de l’assemblée générale des actionnaires ce 15 juin dernier, l’ancien pdg touchera 896.593 euros de « part variable » au titre de 2017. Soit, tout de même, près de 65 années de SMIC NET !!  Alors qu’il est en retraite depuis juillet 2017 !! Retraite qui, d’ailleurs, a elle aussi été, depuis, REVALORISÉE : initialement prévue à 453.000 euros (!!!) par an, elle a été augmentée lors du même C.A.du 11 Avril, et elle s’élèvera finalement à 517.810 euros annuels !!
Résumons : il y a deux mois, Carrefour a décidé d’accorder 896.593 euros de gratifications supplémentaires à son ancien PDG. Et de lui accorder 64.810 euros ANNUELS DE RETRAITE SUPPLÉMENTAIRE par rapport à ce qui était programmé.

De quoi garder un peu de marge en cas de coup dur.....

Note de Pedrito:
Elle est pas belle la vie de milliardaire sous le règne du monarque  à leur seul service: sire Maqueron Premier  le président des très riches? 
Qu'en pensent les smicards, les précaires, les chômeurs, l'immense majorité du petit peuple méprisé par celui qui, en plus de ses méfaits et crimes antisociaux, a confisqué l'équipe de France championne du monde à l'Élysée pour seulement peaufiner sa com. et redorer son blason bien écorché de bourgeois infumable? 
Heureusement, les gens de sa condition ne sont pas tous aussi suffisants ni prétentieux que lui, le petit Jupiter de théâtre à l'ego surdimentionné, mais qu'attendent ses courtisans pour commencer à comprendre que les Français ne sont pas des grenouilles qui ont voulu élire un roi?
Et qu'eux aussi risquent un jour de payer cher leur cécité? 
En attendant, je vais profiter des occasions qui me seront données d'entrer dans un "Carrefour" pour distribuer l'information ci-dessus  aux personnels que je rencontrerai.
Idem chez Leclerc, Inter Marché..... 
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La France doit protéger Ricardo Palma Salamanca et Silvia Brzovic

Dans un tribune collective, Carmen Castillo, Olivier Duhamel, Louis Joinet, Alain Touraine et Costa-Gavras appellent la France à protéger, en leur reconnaissant le statut de réfugié politique, Ricardo Palma Salamanca et Silvia Brzovic. Ayant combattu le régime sanglant de Pinochet, ils sont aujourd'hui réclamés par le Chili en vertu de décisions administratives et judiciaires iniques qui sont un résidu de la dictature.  

La France est depuis 1973 une terre d’asile pour les opposants politiques au régime de Pinochet. Accueillis à bras ouverts par Valéry Giscard d’Estaing puis François Mitterrand, particulièrement sensibles au funeste sort réservé à ceux qui s’étaient engagés aux côtés du Président Salvador Allende et, plus largement, aux démocrates hostiles à la junte militaire, nombreux sont les Chiliens qui, sous leurs mandats, ont trouvé refuge en France, s’y sont installés, y ont fondé une famille et s’y sont construits un avenir.
Beaucoup sont immédiatement devenus français dans l’esprit et le cœur avant d’être officiellement naturalisés. C’est l’honneur de la France d’avoir protégé ces femmes et ces hommes dont les parcours de vie font aujourd’hui notre fierté à tous. Nous éprouvons de l’admiration pour tous ces jeunes adultes – pour ne pas dire ces enfants – qui ont eu l’extraordinaire courage de résister et de combattre la dictature féroce d’Augusto Pinochet au péril de leur vie et de leur liberté, faisant sacrifice de leur jeunesse, de leur vie familiale et de leurs études.
Ricardo Palma Salamanca et Silvia Brzovic sont de ceux-là. Comme tant d’autres combattants de la liberté, leur engagement politique contre la junte militaire est né de leur refus de l’oppression faite à leur peuple et des souffrances que ce régime leur a fait endurer. La torture du père, d’un frère ou d’une sœur, le viol d’une autre, l’exil d’un parent forcé par la crainte que le pire n’advienne, l’emprisonnement, le supplice, et même l’assassinat de proches, ont empli leur âme d’adolescents de la rage qui devait les affranchir de la peur. Animé par une telle colère, leur combat politique ne pouvait prendre fin avec l’amorce de la transition démocratique le 11 mars 1990.
En effet, si le général Pinochet n’était plus, officiellement, le Chef de l’État chilien à compter de cette date, le nouveau régime restait fondé sur un texte constitutionnel adopté en 1980 sous son autorité et qui lui confiait, en tant que Commandant en Chef des forces armées, un rôle central au sein d’un Conseil de sécurité nationale, lui permettant ainsi d’intervenir dans la vie politique du Chili et de maintenir son emprise sur toutes les institutions politiques, administratives, judiciaires et militaires du pays. Il suffit pour preuve de cette situation de se souvenir de l’opposition farouche de toutes les autorités politiques chiliennes à l’extradition de Pinochet en 1998, réclamé par la justice espagnole afin qu’il rende compte de nombreux crimes commis sous son mandat. Finalement, Augusto Pinochet, bénéficiant de la bienveillance coupable des autorités chiliennes, est mort paisiblement au Chili sans jamais avoir été condamné ni même simplement jugé.
A l’inverse, les résistants à son régime que furent Ricardo Palma Salamanca et Silvia Brzovic ont été pourchassés sans relâche pendant plus de 25 ans et jusqu’à aujourd’hui. 
Comment comprendre qu’un État prétendument démocratique puisse ainsi pendant aussi longtemps poursuivre une personne – Silvia Brzovic – dont le seul tort est d’avoir été une opposante de gauche au régime de Pinochet ? Comment comprendre qu’un État prétendument démocratique puisse chercher à obtenir l’exécution d’une condamnation rendue dans des conditions inacceptables et sur le fondement d’une législation anti-terroriste adoptée en 1984 par un régime dictatorial ? Comment d’ailleurs comprendre qu’une telle loi vivement critiquée par les ONG puisse y être encore en vigueur ?
Car c’est en effet en application de cette loi adoptée par la junte militaire pour lutter contre ses opposants politiques que Ricardo Palma Salamanca a été arrêté en 1992 puis condamné à la réclusion criminelle à perpétuité dans des conditions manifestement contraires au droit à un procès équitable et après des aveux extorqués sous la torture. Cette condamnation a été prononcée par un juge unique, Alberto Pfeiffer Richter, membre de l’UDI, le parti d’Augusto Pinochet fondé par Jaime Guzman, au motif notamment que Ricardo Palma Salamanca aurait participé à l’assassinat de ce même Jaime Guzman, dont le curriculum vitae sous le régime de Pinochet est comparable à celui de Philippe Henriot sous le régime de Vichy.
Membre fondateur, en 1970, du groupe paramilitaire d’extrême droite Patria y Libertad, dont les crimes ont ensanglanté le régime du Président Allende, idéologue de la junte militaire lié à la secte nazie Colonia Dignidad, auteur de la Constitution de 1980, Jaime Guzman était un acteur majeur de la dictature. Il faisait partie de son noyau fasciste. Comment alors un État prétendument démocratique peut-il dresser un mémorial à Santiago en souvenir et en l’honneur de ce sordide personnage, et continuer à pourchasser Ricardo Palma Salamanca ?
Quand les tortionnaires de la junte militaire ont vécu ou vivent encore paisiblement au Chili, les autorités politiques chiliennes persistent à poursuivre les femmes et les hommes qui, comme Ricardo Palma Salamanca et Silvia Brzovic, ont tout sacrifié pour combattre le régime sanglant de Pinochet et réclament simplement que justice soit rendue à tous ceux qui ont enduré les pires souffrances durant cette période. Il s’agit là d’un résidu de la dictature auquel la France ne peut participer.
Aucune autorité française ne peut accepter de collaborer à l’exécution de décisions administratives et judiciaires iniques, prises à la suite de tortures et de violations graves des droits de l’Homme, ni se compromettre en apportant son concours à la défense de la mémoire du fasciste Jaime Guzman. Au contraire, la France doit fermement et obstinément préserver ses principes en accueillant, comme l’y oblige sa Constitution et ses engagements internationaux, tout Homme persécuté en raison de son action pour la liberté.
La France doit donc protéger Ricardo Palma Salamanca et Silvia Brzovic en leur reconnaissant, ainsi qu’à leurs enfants, le statut de réfugié politique. C’est son honneur et c’est le droit.

Carmen Castillo
Olivier Duhamel
Louis Joinet
Alain Touraine
Costa-Gavras