jeudi 28 mai 2020

L'ART DE LA GUERRE.


L’armée USA reprend
ses grandes manoeuvres en Europe
par Manlio Dinucci

jeudi 28 mai 2020, par Comité Valmy

L’armée USA reprend ses grandes manoeuvres en Europe

L’US Army Europe (Armée USA en Europe), “après une attentive évaluation et planifica-tion”, a décidé qu’elle effectuera en Pologne, du 5 au 19 juin, l’exercice Allied Spririt dans le cadre de la grande manoeuvre Defender-Europe 20 (Défenseur de l’Europe 2020).
Y participeront 4.000 soldats étasuniens d’unités blindées et d’infanterie, avec 2.000 soldats polonais à leurs côtés. L’exercice, qui aurait dû se dérouler en mai, a été renvoyé car, à cause du Covid-19, la Defender-Europe a été partiellement modifiée. Mais, précise l’US Army Europe, quand en mars a été suspendu l’envoi de forces depuis les États-Unis, “plus de 90% des équipements destinés à la Defender-Europe 20 étaient déjà à bord d’avions et navires se dirigeant vers l’Europe”. Au total sont arrivés plus de 3.000 pièces d’équipement, en commençant par des chars d’assaut, auxquels se sont ajoutés plus de 9.000 véhicules blindés et autres véhicules provenant des dépôts “pré-positionnés” que l’Armée USA maintient en Allemagne.
Des États-Unis sont arrivés plus de 6.000 soldats, intégrés à d’autres milliers basés en Europe. Malgré “l’ajustement dû au Covid-19”, communique l’US Army, “de nombreux objectifs de rapidité stratégique ont été réalisés”. Il annonce ainsi que, pour rattraper le temps perdu, “l’US Army Europe est en train de planifier des exercices supplémentaires dans les prochains mois, basés sur de nombreux objectifs originaux de la Defender-Europe 20 visant à accroître la rapidité et l’inter-opérabilité des forces US et alliées”.
L’Allied Spirit est ainsi la première d’une série d’exercices dans le même cadre stratégique clairement anti-Russie. Ce n’est pas par hasard qu’il se déroule en Pologne. C’est là -selon ce qui a été stipulé dans la Déclaration signée par le président Trump avec le président polonais Duda en septembre dernier- que les États-Unis sont en train de fortement augmenter leur présence militaire. Le nombre de soldats qui y sont maintenus en permanence, avec un système de rotation, se trouve augmenté de 4.500 à 5.500.
À Poznan l’US Army installe son propre quartier-général de division sur base avancée. À Drawsko Pomorskie les forces armées US ouvrent un Centre d’entraînement au combat. À Wrocław-Strachowice l’US Air Force réalise une grande escale aéroportuaire de débarquement. À Lask l’US Air Force déploie un escadron d’avions sans pilote, y compris drones Reaper. À Powidz, une brigade aérienne de combat.
À Powidz comme à Lubliniec, les Forces USA pour les opérations spéciales constituent leurs propres bases. Dans une localité qui reste à définir, sera déployée en permanence l’escadre de combat d’une brigade blindée USA. Tout l’équipement est déjà stocké à Ber-gen-Hohne en Allemagne. L’US Army Europe communique en outre que la 173ème Brigade aéroportée, basée à Vi-cence, est en train de planifier des opérations dans les Balkans et dans la région de la Mer Noire, tandis que le 10ème Commandement de défense aérienne et de missiles participera à des exercices dans la Baltique.
L’US Air Force communique que les trois types de bombardiers stratégiques étasuniens à double capacité conventionnelle et nucléaire -B-2 Spirit, B-1B Lancer et B-52H- ont accompli en mai, en partant des États-Unis, des missions en Europe. Ceci a démontré que “la pandémie du Covid-19 n’a pas compromis la rapidité et la portée des bombardiers stratégiques USA”.
Ces faits, ignorés par les grands médias qui avaient annoncé en mars l’effacement de la Defender-Europe 20 à cause du Covid-19, confirment que les USA n’ont pas effacé mais seulement remodelé l’opération stratégique, en la prolongeant. L’objectif de Washington reste celui d’accroître la tension avec la Russie en utilisant l’Europe comme première ligne de la confrontation. Cela permet au États-Unis de renforcer leur leadership sur les alliés européens et d’orienter la politique étrangère et militaire de l’Union européenne, dans laquelle 22 des 27 membres appartiennent à l’OTAN sous commandement USA.
Manlio Dinucci

M'EN VOUDREZ-VOUS BEAUCOUP ......





Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Il y a 77 ans, la France était en lambeaux, meurtrie, endeuillée, pillée et occupée par l'Allemagne nazie, avec la collaboration active du gouvernement pétainiste. Mais le 27 mai 1943, se tenait à Paris, rue du Four, la première réunion du Conseil National de la Résistance. Sous l'autorité de Jean Moulin, se rassemblaient les mouvements de résistance français.
Le CNR scellait le combat uni contre l'occupant nazi et les fascistes français. Et le 15 mars 1944, le CNR décidait d'appliquer à la Libération son programme politique pour une République solidaire et sociale, ultérieurement dénommé Les Jours Heureux.
Macron, le business et leurs "jours heureux(sic)"
Ainsi la Sécu fut instaurée à la Libération. Renault, des assurances et des banques, le gaz et l'électricité et bien d'autres coupables d'avoir collaboré avec l'effort de guerre hitlérien, furent nationalisés.
Le 23 avril dernier, l'ex-banquier d'affaires, porté dans le palais présidentiel de la République par le capital et ses supplétifs, disait: "Nous retrouverons les jours heureux".
Or sa majorité de godillots à l'Assemblée nationale a voté des lois liberticides et aggravé le sabordage du droit du travail. Le palais de l'Elysée accorde des milliards d'euros au capital sans aucune contrepartie et rien pour la reprise de la consommation des ménages par l'augmentation générale des salaires.
Renault, coté en Bourse, mais dont l'Etat reste l'actionnaire principal, annonce un plan de casse de l'emploi et de l'industrie automobile. Le gaz et l'électricité,  dénationalisés, sont cotés au CAC 40. Et en exemple de solidarité patronale, Carrefour, dont le chiffe d'affaires a bondi lors du confinement, offre 120 millions d'euros à ses actionnaires et une prime bien aléatoire à ses salariés. Toujours par "solidarité", Alexandre Bompard, son pdg, décide une baisse de sa rémunération en mars et avril 2020, soit 62 500 euros. Or, ce n'est que 0,86% de sa rémunération annuelle.
Les charrettes de licenciement sont à l'ordre du jour pour faire payer la facture de la crise au vrai monde du travail et sauver ainsi le capital.
Dès lors, si je dis Merde aux jours prétendument heureux du monde de Macron, m'en voudrez-vous beaucoup?

LE DERNIER HOMME !

Extraits de l'article "LE DERNIER HOMME" publié dans le blog " LE GRAND SOIR", par Mauro PASQUINELLI.. A lire absolument..... 
.......Un vieil adage dit : « l’enfer est pavé de bonnes intentions ». Traduit aujourd’hui, il veut dire : ils veulent nous faire croire qu’ils se soucient de notre santé et notre sécurité, mais en réalité ils ne font que tester de nouveaux dispositifs de domination, de nouvelles formes orwelliennes de contrôle et d’assujettissement total de l’homme. Un Panopticon benthamien des temps modernes.
Ils laissent mourir de faim six millions d’enfants par an, qui pourraient être sauvés à peu de frais par un vaccin qui s’appelle nourriture, en renonçant seulement à 0,00000001% de leurs vertigineux revenus d’escrocs, et vous croyez que des génies du Business comme Bill Gates protègent notre santé ? Rien que l’idée en serait ridicule ! Malheureusement, des millions sinon des milliards d’hommes y croient, et cette croyance est une forme de collaborationnisme. Il ne pourrait pas y avoir 1000 psychopathes super-milliardaires au sommet de la gouvernance mondiale sans des milliards de collaborationnistes plus ou moins conscients, plus ou moins volontaires, plus ou moins passifs.
Nous vivons dans le roman le plus dystopique jamais écrit. Les élites dominantes, les nouveaux patrons universels savent bien que leur système est au bord de l’effondrement économique, politique, financier, écologique, éthique et culturel. Ils savent bien qu’il n’est plus promesse d’un avenir meilleur pour des milliards d’hommes, et qu’il est devenu une menace pour les fondements écologiques mêmes de l’existence humaine. C’est pourquoi ils se hâtent de réaliser des expériences socio-orwelliennes pour réduire les populations, saccager les droits, prévenir des révolutions, distancier les corps, les soumettre à des tests d’obéissance totale, non par d’inconvenantes dictatures militaires comme au siècle dernier, mais sous le fouet des Pandémies – artificiellement créées ou non, l’Histoire nous le dira.
L’huile de ricin a cédé la place dans l’après-guerre à la société du spectacle, dont Debord nous a donné une description magistrale. Aujourd’hui, elle arrive à son vertigineux apogée, la pandémie spectacularisée. Ce plan diabolique semble marcher. Le temps nous dira jusqu’à quel point. Mais, en attendant, même l’observateur le plus distrait ne peut rester aveugle à un fait d’une inquiétante portée historique : des millions de personnes qui, à la fin de l’année 2019, au Chili, en Equateur, en France, en Colombie, etc, se soulevaient contre le néo-libéralisme et occupaient les rues de leurs capitales, ont reflué chez elles, sans coup férir. Elles ont eu plus peur du virus que de la répression, la prison et la torture.
Nous avons assisté à des événements bien programmés que même la fantaisie des auteurs de romans dystopiques les plus célèbres ne pouvait imaginer : JT transformés en bulletins de guerre, panique alimentée et répandue, tous médias confondus, nombre des morts gonflé à dessein, processions de cercueils exhibés en guise d’avertissement, quarantaines, distanciation des corps, masques, psychopolice, microchips, délations, policiers municipaux transformés en SS, enterrements interdits, cadavres brûlés sans l’autorisation des familles. Si, il y a quatre mois, quelqu’un avait prédit ces événements, on l’aurait pris pour un fou. Mais ce qui est folie chez les humains peut devenir normalité. Cet étrange bipède qu’est l’homo sapiens s’habitue à tout.
Une chose est sûre. Les mesures prises par les gouvernements pour faire face à la contagion nous donnent la mesure parfaite, sur le plan symbolique, de la place réservée au dernier homme dans le capitalisme absolu : une pure et simple unité statistique, un simulacre bio-politique, un sujet sans références, distancié, dés-identifié, qui n’a pour seule fonction que d’assister passivement au spectacle macabre et avilissant du nouveau Léviathan. Un zombi qui circule au milieu de longues files, patient, docile et muet, pour acheter des marchandises et payer des factures. Un paria qui se méfie de son semblable. Le capitalisme de la Pandémie se révèle dans sa véritable essence, celle de la vie nue. Il apparaît sans fanfreluches ni médiations comme un système qui fait du sujet son propre ersatz, de l’homme un consommateur passif et solitaire d’images et bobards télévisuels. Nous sommes arrivés à l’apothéose de l’homme néo-libéral, de l’individu absolu, seul, en concurrence avec tous, méfiant, terrifié, barricadé dans son cocon égotiste.

Premier acte de la tragi-comédie : le masque......

A suivre  Blog "Le Grand Soir"


Lénine et les peuples du "Tiers Monde" :

2-l'Inde.

Publié le par Boyer Jakline Blog Bordeaux - Moscou

Je poursuis ma traduction. J'ai beaucoup appris à lire ce texte...!
La Chine et l'Inde représentent 3 des 7milliards 680 millions habitants de la planète... Chine : 1 milliard 680 millions, Inde : 1 milliard 300 millions.
Si pour la Chine (et le Vietnam, et la Corée...du Nord), cette influence est connue, pour l'Inde c'est différent. Peu savent cette présence, même parmi les Russes
Parenthèses : dans les grands " débats" en Occident, le caractère communiste ou non de la Chine est largement convoqué. Le point de vue sur ce pays,  positif, d'une partie non négligeable des citoyens en Russie, dont le Kprf,  donne une dimension nouvelle. 
Il s'agit pour moi, comme sur d'autres sujets, de donner un point de vue différent, quand il n'est pas souvent diamétralement opposé... 
C'est un sujet de satisfaction.
TRADUCTION, extraits.

Lénine à Calcutta.

... Etonnement de voir dans le centre de Calcutta une statue de Lénine haute de 3 mètres.
Dans un parc de Delhi, un monument à sa mémoire aux côtés de Marx et Engels.
Décorés à la mode indienne de fleurs et guirlandes, ce sont des lieux de rassemblements, en particulier le 1er mai.
Lénine est même un prénom donné couramment et le maire d'une des villes d'Inde s'appelle ... Staline.

Il y a quelques années  la presse russe s'était réjouie  qu'une statue de Lénine ait été mise à bas dans une ville indienne, dans l'état du Tipour, c'était l'œuvre de jeunes nationalistes du Parti populaire indien, très anticommuniste. Mais cet acte fut condamné par la coalition au pouvoir. Ils ont  déclaré : "ce n'est pas correct...il est vrai que des statues de Lénine ont été  détruites après la fin du pouvoir des communistes.  Mais  l'Inde n'est pas la Russie,  toutes les idéologies doivent pouvoir exister. En 1917 Lénine a  apporté une grande révolution pour les pauvres".
Les grandes autorités indiennes, fondatrices de l'état indépendant indien,  que ce soit Gandhi ou Nehru, des nationalistes de gauche,  affichaient un grand respect pour Vladimir Illitch. Gandhi  écrivait : "l'idéal auxquels se sont consacrés des titans de l'esprit comme  Lénine, ne peut pas ne pas donner ses fruits. L'exemple noble de son sacrifice qui restera glorieux dans les siècles fera cet idéal encore plus élevé et magnifique ",
Il ne faut pas s'étonner de cette si haute appréciation.
 Dès 1920, alors que l'Inde était une colonie britannique, Lénine appelait les peuples de l'Inde à  se soulever contre les colons. S'adressant à  l'Association Révolutionnaire Indienne,  il écrivait :
''Les masses laborieuses russes suivent avec un intérêt qui ne faiblit pas  l'éveil des paysans et ouvriers indiens. Leur organisation,  leur  discipline,  leur  solidarité avec les travailleurs du monde entier sont le gage de leur succès.  Lorsque les travailleurs de l'Inde, la Chine,  la Corée, le Japon,  la Perse la Turquie se tendront la main pour mener ensemble le combat de la libération,  là,  et seulement là, la victoire totale sur les exploiteurs sera assurée. Vive l'Asie  libre !"
À côté de cet immense respect pour Lénine, les idées du marxisme et du socialisme sont vivantes ! Depuis la perestroïka la propagande capitaliste nous affirme que l'idéologie socialiste est morte,  que les partis communistes n'existaient dans le monde que grâce  au soutien de l'URSS. Sans ce soutien,  ils disparaîtront. Il en a été ainsi dans quelques pays. 
Mais pas en Inde. Dans  la république indienne près de 10 partis communistes sont enregistrés  (actuels il faut ajouter quelques partis d'orientation socialiste). Deux peuvent être  considérés comme  des forces politiques de premier plan. Le Parti Communiste  de l'Inde, fondé en 1920, adhérant du Komintern, proche de la variante soviétique du socialisme, et le Parti Communiste marxiste de l'Inde, née de la scission d'avec le précédent dans les années 60, plus orienté vers le maoïsme.  Le premier a comme symbole la faucille et un épi de maïs, le second la faucille et le marteau.
Ces partis collaborent dans le "Front de gauche ", les deux ont des élus au Parlement,  une vingtaine de députés. 7 millions  d'adhérents. (soit la population totale  de la Serbie ou de la Bulgarie).
Au niveau régional la situation est meilleure encore.  L'Inde a sa ceinture rouge, ses gouverneurs rouges. Dans le Bengale occidental  (où se trouve  Calcutta) et le Tipour. Ils ont dirigé le Bengale occidental de 1977 à 2011. Ils ont perdu le pouvoir mais demeurent une force qui compte. Dans le Kérala ils sont au pouvoir depuis les années 50. Après  la direction assurée par les communistes  pro soviétiques,  ce sont les maoïstes qui dirigent aujourd'hui. Ces états  très pauvres se révèlent  leader dans la gestion sociale et la modernisation.   Le niveau d'alphabétisation est de 95%, (74% dans l'ensemble de l'Inde). Il y a des hôpitaux publics dont sont privés les autres états. ( On sait qu'ils ont eu des résultats extraordinaires dans la lutte contre le coronavirus. J.B). Ce sont les seuls états où il n'y a pas eu de meurtres de masse des Sikh, sur fond de haine religieuse.
Les communistes dénoncent le système des castes et le sort fait aux Intouchables. C'est sur cette base que des "partisans rouges" maoïstes, illégaux, ont pris le pouvoir dans les états les plus pauvres : les Naskalites. Parmi ces militants, beaucoup sont médecins ou enseignants. Ils apportent à ces populations soin, éducation, les nourrissent. Malgré quelques descentes de police ils sont toujours actifs et ont recours aux attentats terroristes dans des grandes villes et contre les forces de l'ordre. Ces attentats sont condamnés dans le pays et à l'étranger.
Cependant les aborigènes de ces "corridors rouges" ( Lalkhand), comme les appellent les politologues indiens, leur vouent une reconnaissance sans faille.
L'Inde en quelques chiffres : un milliard d'habitants.
300 millions vivent en dessous du seuil de pauvreté.
250 millions sont Intouchables. Le système des castes a été officiellement aboli en 1947, mais perdure. Des professions leur sont interdites,  à d'autres ils sont assignés,  artistes de rues, prostituées, cordonniers... Ils ne peuvent prendre les transports en commun, fréquentaient les temples et les cafés. Pas d'accès aux hôpitaux ni aux services d'urgence.
100 millions n'ont pas accès à l'eau potable.
300.000 enfants meurent chaque année de malnutrition.
C'est une main d'oeuvre exploitable à merci dont le capitalisme profite et entretient dans cet état ...
La vénération dont jouit Lénine  est née du rôle qu'il a assumé pour mener à la victoire l'insurrection des pauvres, fondé un état où un enfant de concierge ou de balayeur peut aller à l'université, devenir général ou ministre.
Fin de la traduction.
Donc, Calcutta,  connue pour son extraordinaire misère de masse, est aussi une ville où la présence communiste est importante...et ignorée du reste de la planète. 
L'Afrique et l'Amérique, à venir, attendront un peu...

 
Avec la Chine voisine,  un très grand espace.  D'où viennent désormais "nos" médicaments...
Avec la Chine voisine, un très grand espace. D'où viennent désormais "nos" médicaments...
Publié dans société