samedi 30 octobre 2021


Officiellement se révèle que 20% des lits sont fermés.

Les personnels sont épuisés, la déshumanisation s'installe.

L’aumône du Ségur de la santé (180 euros) n'a pas réglé ET l'injustice des rétributions (2 fois moins que les infirmières allemandes par exemple, 3600 euros par mois pour la Suisse) Par conséquent le manque d'attractivité de la profession de plus en plus désertée.

 

 

Et le professeur CAUMES sur LCI ce mercredi soir faisait remarquer que les 35 heures n'étaient - loin de là- pas une mauvaise chose, MAIS qu'il aurait fallu recruter dans la foulée au moins 30% de personnels en plus.

Tandis que les conditions imposées ont fait perdre le SENS même du travail !

C'est que les politiques mises en oeuvre depuis des dizaines d'années ont visé à gérer l'hôpital public et la santé elle-même comme une entreprise privée, à réduire massivement les dépenses consacrées à la santé.

Et que Macron a poursuivi et amplifié cette politique.

Pas d'autre issue que les luttes personnels-usagers pour arrêter la casse en vue de s'engager en même temps dans une politique qui tourne le dos à cette véritable agression contre le peuple !

 

Mensonge macroniste

Chômage, déficit, entreprises : petits mensonges macronistes avant la présidentielle

 

Il n’est pas encore candidat mais ses soutiens ont déjà lancé sa campagne. Les Jeunes avec Macron ont récemment publié des visuels vantant les résultats du Président de la République en matière d’économie. Leur technique est simple : faire une photo avantageuse de la reprise économique post confinement et la considérer comme représentative du quinquennat Macron.

 

Le 23 octobre, les Jeunes avec Macron se sont lancés dans une nouvelle campagne de communication. Objectif : redorer le blason de chef économiste du Président et futur candidat à l’élection présidentielle.

 

 

« 7,6%, le taux de chômage le plus bas depuis 13 ans. » Source : Insee Octobre 2021

 

Chiffres en trompe l’œil. Le visuel macroniste s’appuie sur une note de conjoncture de l’INSEE datée du 6 octobre, selon laquelle le taux de chômage devrait atteindre 7,6%  en octobre 2021. Or il ne s’agit que d’une projection, pour l’heure le taux de chômage est toujours à 8,0% selon les chiffres de l’INSEE au second trimestre 2021.

En outre ce n’est même pas le chiffre le plus bas du quinquennat Macron (et donc de ces treize dernières années…) puisqu’au 2eme trimestre 2020 le taux de chômage était tombé à 7,1%. Or ce résultat, s’il était historiquement bas ne consacre en rien les talents d’économistes d’Emmanuel Macron. Atteint pendant le premier confinement, il témoigne du fait qu’un « grand nombre de personnes avaient basculé temporairement vers l’inactivité faute notamment de pouvoir réaliser des recherches actives d’emploi dans les conditions habituelles », écrit l’INSEE. Pour rappel, l’INSEE différencie les chômeurs des inactifs, qui ne sont plus dans des démarches actives de recherche d’emploi et ne sont pas donc pas comptabilisés dans le taux de chômage.

De plus, s’il est vrai que l’on observe une relative reprise de l’emploi en cette fin de quinquennat, on assiste également à un retour de la précarité. En effet, les récents chiffres du ministère du travail (à distinguer de ceux de l’INSEE précédemment cités) montrent que le nombre de demandeurs d’emploi de la catégorie C – celle des chômeurs ayant travaillé plus de 78 heures dans le mois – augmente de 6,5 % au troisième trimestre 2021. Et progresse de 7,4 % sur un an. Tout comme celle de la catégorie B, les personnes ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois qui est stable ce trimestre mais en hausse de 3,3 % sur un an. Un simple effet de vase communiquant entre différentes catégories de précaires.

 

« 2,44 millions de CDD et CDI de plus d’un mois créés au troisième trimestre, on n’a pas vu ça depuis 2000. » Source : Urssaf octobre 2021.

 

Chiffre bon mais vision faussée. « 2,44 millions cet été, les embauches durables sont en hausse de 11,4 % par rapport au deuxième trimestre : on n’en a jamais comptabilisé autant sur trois mois depuis janvier 2000 », précisent même les Echos en s’appuyant sur les données de l’Urssaf. Les emplois durables, ce sont les CDI et les CDD de plus de trois mois.

Une fois encore c’est la reprise économique post confinement et l’arrivée du vaccin qui permet cette photographie avantageuse de la situation économique du pays. Si le cliché avait été pris au premier trimestre 2020, il aurait été beaucoup moins avantageux. Pour rappel, à l’époque, les créations d’emplois avaient diminué de plus de 50% au premier trimestre 2020 (effet du confinement) et seul 1,12 millions d’emplois dits durables avaient alors été créés.

En outre, force est de constater qu’Emmanuel Macron n’a pas réussi à inverser une tendance lourde de l’économie française : à savoir que la grande majorité des emplois créés chaque mois sont des CDD de moins d’un mois. Au troisième trimestre 2021, c’est ainsi le cas de 63 % des 6,62 millions de nouvelles embauches, détaille l’Urssaf.

 

« Le moral des entreprises au plus haut depuis 2007. » Source INSEE octobre 2021.

 

Joli jeu sur les mots. Ce que les macronistes appellent « moral des entreprises » est en réalité appelé par l’INSEE « climat des affaires ». Il est élaboré à partir des réponses des seuls chefs d’entreprises de différents secteurs et ne constitue qu’un indicateur de leur optimisme. Une fois encore, le sondage intervient après la réouverture et la vague de vaccination massive, permettant plus d’optimisme du côté des patrons. Si on l’avait pris en pleine pandémie/confinement, Macron aurait au contraire été le président des chefs d’entreprises au moral le plus bas.

En revanche, pour connaître l’état réel du moral dans les entreprises, il aurait pu être opportun de le comparer ou du moins de l’enrichir de données évaluant celui des salariés. Or en la matière, le bilan du Président de la République apparaît bien plus mitigé. D’après le cabinet franco-québécois Empreinte Humaine, spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux (burn-out, dépressions, suicides…) en avril 2021, soit 4 après le début du quinquennat Macron, 44% des salariés sont en détresse psychologique, dont 17% en détresse élevé. En outre, le taux de dépression nécessitant un accompagnement chez les salariés reste à 36% (dont 21% risquant une dépression sévère) et 56% des salariés au chômage partiel présentent un « risque dépressif ».

 

« Le déficit public plus bas que prévu en 2021 avec 8,1 en 2021 et 5% en 2022. » Source : ministère de l’Economie

 

L’info vraie…mais insignifiante. Elle ne mange pas de pain, l’affirmation des jeunes marconistes. Le déficit public est bien plus bas que prévu, mais prévu par qui ? Et en fonction de quoi ? En réalité : prévu par le ministère de l’Economie lui-même. Or le fait que le déficit soit « plus bas que prévu » peut donc tout autant être attribué aux mesures d’Emmanuel Macron qu’aux erreurs de prédictions des fonctionnaires de Bercy.  Dans tous les cas, il ne dit rien de la situation économique du pays.

D’ailleurs, l’argument macroniste peut totalement être renversé. Et, au lieu de communiquer sur un déficit plus bas que prévu en 2021, on aurait pu souligner que le déficit prévu pour 2022 a au contraire était revu à la hausse. Car s’il est vrai que le déficit public prévu pour 2022 est estimé à 5%, il l’est également que celui-ci n’aurait dû s’élever qu’à 4,8% en 2022.

Évidemment, commenter ce seul indicateur ne donne que peu d’informations. Le creusement du déficit public n’étant pas forcément une mauvaise chose, puisqu’il peut être synonyme d’investissement. Pour ce qui est de 2022, il est en effet dû aux 10,2 milliards d’euros supplémentaires dépensés pour financer les mesures d’aides face à la flambée des prix de l’énergie et les premiers projets du plan d’investissement France 2030.

 

vendredi 29 octobre 2021


Perpignan, Montpellier, Albi, Béziers, Nîmes : alors que certains médias se régalent d’annoncer l’échec du retour des gilets jaunes, les points de rendez-vous occitans drainent petit à petit de plus en plus en monde sur les ronds-points.

Sur le rond-point de la Méridienne, à Béziers, les gilets jaunes étaient une quarantaine ce 23 octobre. Une des participante, elle aussi “historique” des GJ, nous lâche, avec un enthousiasme prudent : “C’est encourageant, on est plus que la semaine dernière, et on a l’impression de rencontrer un écho autour de nous”...

Même schéma au rond-point d’accès sud à l’autoroute de Perpignan, qui est lui occupé occasionnellement en semaine. Sur Nîmes, la poignée de gilets jaunes remobilisés aux ronds-points du kilomètre delta et devant le Jardiland de la ville est fortement irriguée par la mobilisation contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale. Ils étaient quelques dizaines ce samedi présents sur leur lieu de rendez-vous, mais de plus petits groupes y viennent en semaine aussi, comme ce vendredi 22 au soir. Toujours dans le Gard, les GJ de Sint-Gilles organisaient un café citoyen sur leur rond-point dans la mâtinée...

L’histoire ne se répète pas. Le gilet est devenu un symbole de lutte contre les inégalités, de persévérance. Mais aussi de la terrible répression dont la société bourgeoise est capable quand elle se sent menacée. Si mouvement social il doit y avoir dans les semaines ou les mois à venir, il sera très certainement différent de celui de l’automne 2018. Pour autant, les gilets restent un marqueur de la nouvelle culture des luttes sociales en France, et les aficionados du chasuble fluo ont très certainement leur rôle à jouer dans l’histoire. A suivre…

 Blog pcf Littoral

A propos d’illusions perdues et de l’impossible restauration: l’irreversible et la nostalgie

Comaguer après lecture de mon article sur les illusions perdues m’envoie ce texte de Jankelevitch. Une manière d’appuyer sur ce qui rend Balzac révolutionnaire quelles que soient ses opinions royalistes. Il a décrit ce que tant de gens refusent de voir, à savoir que le processus révolutionnaire est irréversible… Le djinn ne rentre pas dans la bouteille même avec la contrerévolution. Il faut lire le dernier discours de Poutine c’est cette conscience-là qui est à l’œuvre chez ce conservateur intelligent. Comme Heine considère que Guizot est beaucoup plus perspicace que des figures romantiques, Poutine est beaucoup plus conscient que des gens de “gauche” ou même certains “radicaux”. Il sait que l’on ne revient pas dans un un avant le bolchevisme, peut-être comme Heine a-t-il peur de ce qu’une révolution ferait de la Russie, mais le fait est qu’il est impossible de croire que le capitalisme pourra survivre à l’URSS puis à la Chine, pas plus que la féodalité n’a pu survivre à la révolution française… Il n’y aura aucune force politique a fortiori communiste qui pourra se développer en ignorant cela. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

P37 et 38

L’irréversible et la nostalgie

Vladimir Jankelevitch (Editions Champs Essais)

« Même pour les doctrinaires de la réaction, qui sont en réalité des doctrinaires de la rétro­gradation progressive, il ne s’agit pas de ramener Louis XIV en personne sur le trône de Versailles, ni de coiffer d’une perruque poudrée la tête du président de la République, mais de restaurer l’équivalent moderne de la monarchie. Ce que Louis XVIII a « restauré » en 1815, ce n’est pas le statu quo ante, ce n’était déjà plus, ce ne pouvait être la monarchie d’avant la Révolution : 1789 était passé par là, et puis Napoléon et les convulsions terribles qui boulever­sèrent le destin de la France et à jamais modifièrent son visage. En s’intitulant dix-huitième du nom, le restaurateur de la monarchie, renouant avec le passé là même où l’exécution de son prédécesseur l’avait interrompu, a voulu faire comme s’il ne s’était rien passé entre-temps, comme si les vingt-cinq années précédentes étaient nulles et non avenues ; et il a tiré un trait sur tout cela ; tel le duc de Maulévrier, ce personnage comique inventé par de Flers et Caillavet, Louis XVIII estimait sans doute qu’il ne s’est rien passé en France « depuis la chute de la monarchie légitime ». Pourtant la régression que souhaitent les réactionnaires est encore une progression, mais une progression sabotée, boiteuse et ralentie, une progres­sion en perte de vitesse. On ne peut transformer le factum et encore moins le fecisse en infectum et le temps advenu en quelque chose d’inadvenu, nihiliser les faits accomplis. L’empreinte est partout présente, indélé­bile. Et c’est le cas de le dire : il en restera toujours quelque chose… Ducunt fata volentem, nolentem tra­hunt. C’est-à-dire, dans notre langage : l’irréversible conduit par la main ceux qui consentent à la futuri­tion ; il traîne ceux qui se raidissent contre lui et tentent follement, désespérément d’aller à contre-courant et de remonter vers l’origine. De toute façon l’irréversible-irrésistible aura le dernier mot, et l’impuis­sance du rétrograde qui croit marcher à reculons est le simple verso négatif de cette toute-puissance. L’im­puissance devant l’impossible, dont nous parlions en termes généraux, prendrait ici la forme suivante : la conscience régressive, quoi qu’elle fasse, est toujours devancée par l’à priori de la futurition prévenante. Impossible d’échapper à cet à priori ! Le revenir du devenir nous ramène obstinément à un devenir du revenir. Chassez l’irréversible par la porte, il rentre par la fenêtre, ou par la cheminée… Mieux encore : il n’était jamais parti ; nous le retrouvons installé à notre table de travail, dans la familiarité de notre vie quotidienne.

 


Mme Zakharova accuse la France de “militariser les médias sociaux”

La France a vendu la mèche en reconnaissant qu’il y avait militarisation de l’information telle qu’elle la concevait. Si nous avions encore quelques doutes sur la nature de l’information que nous Français nous subissions ils sont désormais levés et ce texte de la porte parole du ministère des affaires étrangères russes nous invite à en prendre conscience… Ce qui reste à analyser est l’articulation entre “les médias sociaux” et le système médiatique dans lequel le capital s’installe comme Bolloré, les deux fonctionnant en résonance même quand ils paraissent s’opposer. On investit pour la claque et pas pour l’information… Et il se trouve même des gens qui payeraient pour se vendre selon le mot balzacien… (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

                            27 octobre 2021, 13:48

Photo : MFA Russia/Global Look Press

Texte : Elizaveta Bulkina


La France s’est en fait engagée dans une voie de militarisation des médias sociaux, dévoilant une nouvelle doctrine de “lutte d’influence par l’information”, essentiellement une manipulation de l’opinion publique, a déclaré la porte-parole du ministère des affaires étrangères, Maria Zakharova.

“Le 20 octobre, le ministre de la Défense du pays, F. Parly, a promis lors d’une conférence de presse à Paris que les cybersoldats français se battraient désormais pour les esprits et les cœurs des gens dans l’espace d’information, y compris dans les réseaux sociaux, et qu’il s’agirait en fait d’une manipulation de l’opinion publique”, a écrit la diplomate sur son canal Telegram.

Mme Zakharova a demandé si la France avait notifié aux administrations des géants de l’informatique qu’ils étaient désormais, selon la pensée occidentale qui valorise avant tout la liberté et le pluralisme, des théâtres de guerre. Elle a noté que la ministre de la défense du pays, Florence Parly, ne l’avait pas précisé.

” Le domaine de l’information est un théâtre de guerre réelle “, a précisé le général d’état-major français, T. Burkhard, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

“La Doctrine elle-même est très franche. Il affirme sans ambages que “la guerre de l’information est devenue une réalité pour les armées”, détaillant les objectifs et les types d’opérations dans l’environnement informationnel, en utilisant un vocabulaire entièrement militaire. Il s’agit de manipulation délibérée sur les médias sociaux, de “coercition”, de “contre-attaque” et de “discrédit””, a expliqué Mme Zakharova.

Elle a déclaré que désormais, lorsque “une fois de plus, Libération écrit des spéculations sur une “usines à trolls”, ou lorsque des instituts du ministère français des affaires étrangères et du ministère de la défense affirment que les médias russes “manipulent les faits”, nous conseillerons à nos collègues français de contacter le ministère militaire français pour obtenir des cartes des champs informatifs minés”.

“Il est également intéressant de voir comment Reporters sans frontières, éternellement critique à l’égard de la Russie pour ses lois nationales sur les médias, va prendre la déclaration du ministère français de la défense selon laquelle l’espace d’information est un nouveau champ de bataille et prévoit de déployer des opérations d’information pour s’emparer de l’influence. Comment les défenseurs français des droits de l’homme, qui publient des déclarations à chaque occasion, évalueraient-ils les plans de l’armée française pour manipuler l’information dans les réseaux sociaux et, comme le note la doctrine, “forcer l’adversaire à prendre la mauvaise décision”, s’est demandé le diplomate.

Le fait que les Français soient à l’offensive en matière d’information, y compris l’espace en ligne, est clairement visible dans la situation autour du Mali, de la RCA, etc. “Les médias français et francophones dépendent de la partition du chef d’orchestre”, a observé Mme Zakharova.

“Mais c’est la première fois que les responsables français parlent d’instruments spécifiques. Il s’agit notamment de la plateforme CAR-ISM, un mécanisme d’intelligence artificielle avancé que tout un conglomérat informatique, dont Airbus Defence and Space, développe pour les besoins du ministère de la défense. Selon les informations disponibles, CAR-ISM opérera dans les réseaux sociaux de manière purement instrumentale. Cette pieuvre, lancée en ligne, analysera les communautés, les internautes, leurs réactions et fera des prédictions en fonction des événements. Et tout cela à des fins de renseignement militaire et de “guerre d’information offensive””, a-t-elle écrit, ajoutant que personne n’avait encore osé déclarer aussi ouvertement son intention de transformer l’espace d’information en un champ d’opérations militaires.

Mme Zakharova a également demandé l’avis de l’OSCE sur la question.

La France, en effet, s’est officiellement engagée dans la voie de la militarisation des médias sociaux, pour transformer la boîte à outils auxiliaire de la propagande militaire “classique” en une arme à part entière. « Étant donné que certains experts considèrent déjà que les techniques de propagande dans le monde sont comparables à des armes de destruction massive, si ce n’est en termes de puissance destructrice, du moins en termes de couverture, les déclarations de Paris ne peuvent inspirer que de graves préoccupations », a poursuivi la porte-parole du ministère des affaires étrangères.

“En attendant, il est très curieux de voir comment les administrations des géants du numérique eux-mêmes vont réagir à cette situation. Vont-ils prendre des mesures, y compris celles relatives aux paramètres de modération, pour empêcher les campagnes de désinformation et l’influence ciblée sur l’opinion publique, explicitement prévues par la doctrine ?” – a-t-elle conclu.

Rappelons que Parly a souligné que “l’espace de l’information est devenu un lieu de rivalité stratégique”, Paris doit être capable de “se battre dans la sphère de l’information”. Il est souligné que les “informations fausses, manipulées, fortement reconstruites” constituent une “arme” tant pour les terroristes que pour les rivaux stratégiques de la France.

Aucune description de photo disponible.

Ps. Ce qu’il faut mesurer c’est que loin de fonctionner indépendamment des grands médias désormais complètement dirigés comme ici par des capitalistes menant leur combat sans état d’âme, les medias sociaux en sont la caisse de résonance.


 

jeudi 28 octobre 2021

Le Pacte Piłsudski-Hitler. Pourquoi la Pologne a-t-elle conclu un pacte avec l’Allemagne en 1934 et qu’en est-il advenu ?

La Pologne et les Polonais peuvent parfois être considérés comme le peuple le plus stupide qui se puisse imaginer sur le plan historique et cela ne date pas de Pilsudski et de ses sympathies pro-nazies, mais du poids de la féodalité incapable de construire une nation et faisant peser son joug sur des masses paysannes volontairement abruties avec la complicité de l’église la plus réactionnaire qui se puisse imaginer. Sans parler de cet antisémitisme ontologique dont j’ai fini par penser qu’il faisait partie de leur être au monde, leur manière d’aliénation populaire dont les effets se lisent de génération en génération. Que ces gens-là n’aient cessé historiquement de nous envoyer des Jean-Paul II et autre Walesa passe encore mais qu’ils s’obstinent encore aujourd’hui à tronquer l’histoire européenne pour imposer leurs obsessions est dramatique voire insupportable. Créer l’équivalence nazisme et communisme, URSS et Allemagne nazie est encore à leur ordre du jour alors que la majorité d’entre eux et en particulier leurs “élites” ont bien mieux supporté les nazis que les communistes et ils continuent en préférant l’Otan à la Russie. Ce serait sans doute leur rendre service que de les aider à ne pas idéologiser tout à travers leurs haines, donc voici une charitable rectification face à la propension négationniste (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

La suite - passionnante - à lire sur le blog Histoire et Société.....


 

mercredi 27 octobre 2021

Depuis l’assassinat horrible de Mouammar Kadhafi, il y a dix ans déjà, la Libye n’a cessé de s’enfoncer dans un chaos indescriptible.

mardi 26 octobre 2021 par F. Jamet Blog A.N.C.

On peut penser que Kadhafi a commis des erreurs, voire des graves injustices, mais le bilan décrit ici ne peut pour autant être ignoré, en particulier par ceux qui ont foncé tête baissée dans les fables de la propagande otano-ottomano-pétromonarchiste takfiro-islamisto-libérale.(BD-ANC)

Ce crime odieux, perpétré par des nervis du mondialisme ayant tous agi de concert : rebelles libyens du sinistre CNT, forces de l’OTAN, services spéciaux dévoyés, français, britanniques, américains et qatari, mercenaires de tous poils, criminels locaux, régionaux et internationaux, a été ordonné - comble de l’ingratitude et de la scélératesse ! – par un individu aussi cupide que belliqueux dont le Guide Frère de la Révolution libyenne avait imprudemment financé la campagne présidentielle, flanqué pour accomplir cette sale besogne préparant la destruction, l’anéantissement d’une nation, d’un écrivaillon sioniste haineux et infatué.

Partout, dans un pays disloqué, au Fezzan, en Tripolitaine, en Cyrénaïque, des milices "islamistes" criminelles, financées et armées d’abord par la France de Sarkozy puis par l’OTAN et d’autres officines mondialistes, composées d’une majorité d’étrangers et de droits communs libyens, font régner la terreur sans répit.

À la paix et l’ordre social que garantissait la Jamahiriya arabe socialiste libyenne, cette forme originale de démocratie directe, sociale, solidaire et autogestionnaire, instaurée par le colonel Kadhafi, a succédé un état de guerre civile perpétuelle, une épouvantable barbarie faite au quotidien de viols, de pillages, d’esclavagisme.

(La milice tribale et takfiriste de Misrata notamment, issue d’une tribu traditionnellement esclavagiste et ayant ensuite collaboré avec le parti fasciste italien, avec la complicité et l’ingérence d’autorités italiennes inféodées au "nouvel ordre mondial", massacre, torture, réduit en esclavage des milliers de travailleurs immigrés africains, qui vivaient en sécurité du temps du Guide !).

A toutes ces exactions s’ajoute une corruption tous azimuts, une mise sous contrôle par des compagnies américaines du pétrole et du gaz libyens, un détournement des matières premières (C’est près de la moitié du pétrole libyen qui est actuellement vendue en offshore !), et puis des attentats incessants, la contrebande d’armes et de drogues, le trafic de migrants d’Afrique subsaharienne

C’est tout cela la triste réalité de la Libye d’aujourd’hui !

Kadhafi avait fait de son pays, qui était l’un des plus pauvres du monde sous le règne de son prédécesseur, le plus prospère du continent africain. Oui, il faisait bon vivre dans la Libye de Kadhafi ! Elle était le pays le moins endetté du monde ; les soins y étaient gratuits, de même que l’eau, l’électricité à usage domestique, ou le téléphone ; une politique éducative ambitieuse avait permis d’alphabétiser la population et de former en son sein un encadrement de qualité sans lequel n’eût pas été possible le miracle économique libyen.

Le gouvernement libyen allouait à chaque étudiant désirant poursuivre ses études à l’étranger une bourse de quelque 1 600 euros par mois ! Quant à l’accès à la propriété foncière des citoyens libyens, il était facilité par l’absence d’imposition, notamment de TVA, par une aide de 300 euros par mois à chaque famille libyenne sur présentation d’un livret de famille et par des prêts sans intérêt accordés par les banques. Les banques libyennes, bien sûr !

En Libye, le prix d’un litre d’essence s’élevait à 8 centimes d’euro ! La manne pétrolière et gazière profitait non seulement au peuple libyen tout entier, mais aussi au continent africain, surtout à ses pays les plus pauvres dans les économies desquels Kadhafi le Généreux investissait sans lésiner.

Kadhafi le Généreux aimait et aidait l’Afrique ! Pour ce continent dont il arborait fièrement le contour brodé sur son poitrail, il nourrissait un projet grandiose, tout à la fois humanitaire, économique et politique. Il s’apprêtait à réaliser l’émancipation financière de l’Afrique et cela, la mafia mondialiste des « banksters » et des bonzes ne pouvait le souffrir.

Le régime de Kadhafi, par ailleurs, était un rempart efficace face à l’émigration clandestine africaine vers le Vieux Continent. Kadhafi avait passé des accords avec l’Union européenne pour surveiller ses frontières et faire lever, par la même occasion l’embargo insupportable qui pesait sur son pays. Mais depuis la chute de la Jamahiriya, l’anarchie est telle en Libye que les milices chargées par les autorités de transition du contrôle des frontières s’adonnent elles-mêmes au trafic de « migrants » !

Le déracinement des populations africaines qui sont en train de déferler sur l’Europe proie est un crime de l’humanité dont devront répondre un jour les criminels qui l’orchestrent. Ces canailles sont les mêmes qui ont renversé et assassiné Mouammar Kadhafi ! Ils sont les négriers d’aujourd’hui, serviteurs zélés du complexe militaro-industriel, du Grand Capital avide de main d’œuvre bon marché et adepte de dumping social.

C’est pour tout cela que nous nous devons de rendre un hommage vibrant au grand résistant contre l’impérialisme mondialiste que fut jusqu’à son dernier souffle Mouammar Kadhafi, dans notre attachement aux valeurs que le Guide Frère de la révolution libyenne a toujours défendues, comme la justice, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la liberté et la démocratie directe.

Nous réaffirmons notre soutien au Comité Révolutionnaire International dans son œuvre de libération du peuple libyen opprimé et dans son combat opiniâtre aux côtés de Saïf al Islam Kadhafi ! Gloire éternelle à Kadhafi ! Vive la Jamahiriya ! Vive la Libye libre et souveraine ! Et vive la justice !

 

Colombine : de l’Amérique à la Russie.

Publié le par Boyer Jakline

Le 18 octobre 2014, j’écrivais un article sur Vladimir Pozner, figure incontournable du journalisme russe. Il a 3 passeports : français,  par sa mère,  russe ( soviétique) par son père  et américain où il a grandi et travaillé. Une bonne connaissance,  intime,  de ces sociétés. Il a carte blanche pour son émission sur Rossia 1, et n’est absolument pas un béni oui-oui du système.  Je ne partage pas toujours son analyse et ses conclusions. Voir, dans le blog ce qu'il écrit sur la victoire de 1945, par exemple.

Il est cependant une bonne "entrée" dans la société russe actuelle,  très loin de la caricature permanente ici, d’autant plus cynique au regard de ce que sont devenus nos médias publics et privés. 

Il réagit le 20 octobre dernier à la proposition du patriarche Kirill, chef de la très puissante église orthodoxe russe: introduire à l’école des cours de religions. 

Cette proposition permettrait, argumente le responsable religieux de lutter contre un phénomène relativement récent et très traumatisant : les meurtres de masse dans établissements scolaires et universitaires. Il y en a eu 3: à  Kazan, dans une école,  à  Perm dans une université,  ainsi qu'à Kertch.

Interrogé sur  Info24, Vladimir Pozner déclarait :

"Le patriarche Kirill se trompe complètement. Aux États-Unis,  l’enseignement de la religion est obligatoire dans les écoles. Cela n’empêche pas ces tueries de masse. C'est une réponse simple à une question complexe. Ou bien c’est une tentative pour obtenir l’enseignement de l’orthodoxie dans les écoles.  Mais nous sommes un état laïque.

Il faut, continue-t-il, comprendre les causes, poussant ces jeunes gens à de tels crimes. Il est indispensable de rassembler psychologues et experts qui analysent le pourquoi d’une telle conduite.  Étape indispensable avant toute action concrète. 

Il note également que " les débats incessants autour de ces actes peuvent susciter l’envie d’imiter chez d’autres adolescents. Il ne  faut pas certes les cacher,  je ne suis pas pour la censure,  mais il faut de la retenue. Cela peut donner et pas seulement aux adolescents l’envie de répéter,  être célèbre."

Quant à moi, je pense que ces comportements et ces crimes sont des symptômes lourds de l’échec de nos modes de vie, devenus pour trop de jeunes gens des modes de mort, meurtres ou suicides: comment pour " devenir célèbre" peut-on avoir envie de prendre un fusil et tirer sur des jeunes gens avec lesquels on étudie ?

Ils ont été pendant des siècles,  et le XXe ne fait pas exception,  la "chair à canon" des conquêtes. Jusqu'à retourner leurs armes contre eux ?

 

Xi « Aucune civilisation n’est supérieure ou meilleure que les autres »

Le président chinois exhorte à empêcher une puissance de dominer les normes et l’ordre internationaux, son discours est certes marqué par l’actualité des tensions autour de Taiwan et le rappel du droit international à ce propos, mais il propose également une conception plus égalitaire et souveraine de l’ordre international et déjà le refus de la Chine d’accepter l’hégémonie impérialiste (note et traduction de Danielle Bleitrach)

Publié:25 Oct 2021 12:53 GMT

Xi Jinping a prononcé un discours à Pékin lundi à l’occasion du 50e anniversaire de l’adhésion du pays à l’ONU.

La Chine prône la coexistence pacifique dans le monde et s’oppose aux « confrontations à somme nulle » et à toutes les formes d’« hégémonie et de politique de force », a déclaré lundi le président Xi Jinping lors d’un événement à Pékin à l’occasion du 50e anniversaire de l’adhésion de la République populaire à l’ONU.

Depuis que le « siège légitime » de la Chine aux Nations Unies a été rétabli en 1971, le pays « s’est acquitté de ses responsabilités en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, est resté fidèle aux buts et principes de la Charte des Nations Unies, et a soutenu le rôle central de l’organisation dans les affaires internationales » a dit le président.

Au cours de l’événement, auquel ont participé des représentants d’organisations internationales en Chine et, virtuellement, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le président chinois a évoqué les tentatives de domination mondiale menées par certains pays.

« Aucune civilisation n’est supérieure ou meilleure que les autres » a défendu le président, en affirmant que les règles internationales doivent être élaborées ensemble par tous les 193 membres de l’ONU et non par décision unilatérales de certains pays ou blocs.

« Les règles internationales aussi doivent être respectées par les 193 membres de l’ONU, sans exception aucune », a-t-il ajouté, cité par Xinhua.

Le président chinois a souligné l’importance dans le monde d’aujourd’hui de « choisir la coopération plutôt que la confrontation, l’ouverture plutôt que l’isolement et l’avantage mutuel plutôt que les jeux à somme nulle ».

« Nous nous opposerons fermement à toutes les formes d’hégémonie et de politique de force, ainsi qu’à toutes les formes d’unilatéralisme et de protectionnisme », a-t-il déclaré.

Xi Jinping a également déclaré que son concept d’une « communauté de destin commun » ne signifie pas remplacer un système par un autre ou une civilisation par une autre, mais partager les responsabilités et les droits entre tous les pays.

Depuis que le gouvernement nationaliste chinois s’est retiré à Taïwan face au triomphe des communistes en Chine continentale en 1949 dans la guerre civile, le siège de la Chine au Conseil de sécurité de l’ONU a été occupé jusqu’en 1971 par un représentant taïwanais. En octobre de cette même année 1971, la résolution 2758 de l’Assemblée générale a reconnu la République populaire de Chine comme « le seul représentant légitime de la Chine auprès des Nations Unies ».

 

mardi 26 octobre 2021

Le vote tactique pour Mélenchon, ce qu’il a été, ce qu’il n’est plus

par Gilles Questiaux

Voici dans le cadre des multiples débats menés dans ce site, la contribution de Gilles Questiaux à la réflexion d’un vote communiste qui conserve son indépendance et ne renonce pas à marquer ses accords mais aussi ce qui lui parait être des insuffisances. Nous pensons en effet majoritairement dans ce site que le candidat communiste devrait s’adresser à toute une partie de son électorat naturel qui a déserté non seulement le pcf mais même le vote en sa faveur. Nous pensons également qu’au nom de l’unité de sommet dans le parti et dans le dialogue à gauche ignorer ce potentiel limite de plus en plus l’audience et le combat courageux de Fabien Roussel. C’est pourquoi nous nous félicitons que malgré ce silence, nombreux soient ceux qui se rallient, grâce à une analyse politique sur le fond, à cette candidature et nous leur donnons la parole. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

Sera-t-il un bon choix tactique d’appeler au vote Mélenchon en 2022, comme en 2012 et en 2017 ?

Mélenchon n’est pas un candidat de témoignage. Il pourrait comme Mitterrand l’a été, être élu président à sa troisième tentative, la persévérance de cette ambition apportant une notoriété populaire et un capital politique à la personne d’un homme politique et lui donne une sorte de dimension supplémentaire. De ce seul fait, les électeurs s’étant habitué à lui en quelque sorte, sa victoire n’est pas impossible. Mais je crois que pour d’autres facteurs, elle est bien moins possible et beaucoup plus improbable qu’en 2017, l’année où il a raté sa chance.

En 2012, il était encore auréolé de son rôle qui paraissait majeur dans la victoire du « non » au TCE. Le PCF encore sous le coup de la déconfiture de Marie-Georges Buffet en 2007 ne pouvait guère faire autre chose que de s’aligner, et JLM a obtenu un excellent 11 %, du jamais vu pour un candidat « gauche de gauche » depuis longtemps, bien que des sondages hyperboliques qui le plaçaient encore plus haut aient un peu gâché la fête.

De ce succès absolument rien n’a été fait, comme rien n’avait été fait non plus de la victoire du « non » en 2005, les deux partenaires étant parfaitement d’accord pour ne pas s’entendre et pour ne rien entreprendre pour reconquérir le vote des classes populaires. Les résultats de toutes les élections intermédiaires entre les deux présidentielles sanctionnèrent cruellement le PG comme le PCF.

Malgré ces déboires, Mélenchon refit surface pendant l’été 2016, en liquidant son organisation, le PG, et en lançant la FI, entièrement organisée autour de sa personne, mais qui semblait transcender le clivage droite-gauche en visant le vote populaire, tout en infléchissant sérieusement son langage dans un sens « dégagiste », populiste et anti-impérialiste. Il partait d’un seuil solide d’intentions de vote d’environ 12 %, sans même avoir fait campagne, ce qui lui permettait à sa propre surprise d’envisager le second tour, le seul à gauche dans ce cas, et il rompait la glace avec des déclarations très fermes sur l’OTAN, un peu moins fermes mais bonnes aussi sur l’UE. Or la politique étrangère est la pierre de touche pour juger si un candidat à l’intention ou non de réaliser son programme, dans un pays à la souveraineté limitée comme la France.

Cela me parut suffisant pour militer dans le PCF, au grand scandale de mes amis politiques purs et durs, pour la candidature Mélenchon, comme le firent alors d’autres communistes hors du parti (le PRCF, le RCC) etc.

Le résultat inespéré de 7 millions de voix (19,6% des suffrages exprimés) le mettait à 700 000 voix du second tour, qu’il n’aurait sans doute pas gagné contre Macron. Cependant, dès le soir du premier tour (et même dès la dernière semaine de campagne) Mélenchon avait commencé à se débarrasser de ce capital politique tout nouvellement acquis comme d’une patate chaude. Les candidats présentés par la FI , six semaines après le second tour, ne récoltaient que 35 % des voix qui s’étaient portées sur Mélenchon. Cette déroute, à peine le succès enregistré s’explique par plusieurs facteurs. D’une part, JLM a commencé à retropédaler sur les aspects « populistes » de son programme avant le premier tour, et il a choisi symboliquement de finir une campagne tonitruante, de façon inoffensive, en allant rendre visite en péniche sur le canal Saint-Martin avec son copain Iglesias à la foule clairsemée des bobos de l’Est parisien. Il s’est soudain affiché pro-européen dans son dernier grand meeting, et il a refusé de soutenir clairement le Venezuela bolivarien, lorsqu’il a été attaqué sur le sujet, rappelant son lamentable vote impérialiste au parlement européen en 2011, sur l’invasion de la Libye. Anti-impérialiste, oui, à condition que ça ne lui coûte rien!

Son attitude de mauvais perdant bien peu « présidentielle » le soir du premier tour a pu aussi le décrédibiliser, attitude aggravée par sa réaction ridicule aux perquisitions politiques de ses locaux, l’année suivante. Enfin, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a fait aucun effort pour se coordonner avec le PCF, qui était pourtant la seule formation importante qui le soutenait, ni pour préparer des candidatures communes au législatives. Un vieux relent d’anticommunisme lambertiste a du jouer son rôle (« vous êtes le néant, vous êtes la mort ») ; il n’y avait pas à l’époque que Trump pour produire des tweets agressifs et débiles.

Pour résumer, la campagne de Mélenchon n’a pas gagné parce qu’il y avait pour la mettre en œuvre trop de bobos, pas assez de prolos.

En 2022, sachant cela la question se pose à nouveau, faut-il encore voter Mélenchon, pour réaliser un résultat honorable (qui sans servir à grand-chose vaut quand même beaucoup mieux qu’une veste comme celles, méritées, reçues par Hue et MGB)) comme en 2012, ou même pour viser le deuxième tour comme en 2017 ?

La question étant aussi de savoir s’il peut atteindre le second tour et être élu en 2022 ; Mais cette question porte non sur le fond ou le programme mais sur une simple évaluation des probabilités de succès. Dans l’absolu, bien entendu, il le « peut », tout le monde le peut, sauf ceux qui ne le veulent pas.

Et justement j’ai certains doutes sur la volonté de vaincre de l’ami Jean Luc.

De plus atteindre le second tour et être élu sont deux choses différentes. Ce qui rendait le pari sur ce candidat si intéressant en 2017, c’était l’hypothèse fort possible qu’il se retrouverait au second tour contre Marine le Pen, en position de gagner en exploitant le rejet de cette dernière (un peu comme Pedro Castillo a gagné contre Keiko Fujimori cette année au Pérou).

Mais aujourd’hui, il est de plus en plus clair que JLM au second tour ne doit pas s’attendre à des cadeaux de la part du centre-gauche soi-disant républicain dans un éventuel duel avec l’extrême droite. Son positionnement compris à tort ou à raison comme « islamo-gauchiste » risque aussi de couper l’apport d’un vote dégagiste venu de l’extrême droite dans une configuration qui le placerait contre Macron (celui là ou un autre représentant du marais). Et il est bien clair aujourd’hui qu’aucun candidat de la gauche réelle (celle qui s’en prend au capital) ne peut être élu dans aucune élection si tacitement des électeurs d’extrême-droite ne se reportent pas sur lui. Tout candidat qui construit un discours de campagne incompatible avec ce report doit être écarté.

Bref, pour un JLM qui a choisi de se positionner à gauche de la gauche, la gauche est tout simplement trop faible pour le porter à la victoire. Il ne pourrait arriver, avec de la chance, au second tour qu’en siphonnant toutes ses réserves dès le premier tour. Fabien Roussel a donc raison de souligner, pour justifier l’existence de sa candidature, que le problème de la gauche n’est pas tant qu’elle est divisée, que le fait qu’elle est beaucoup trop faible, aux alentours d’un quart de l’électorat, un sixième si on compte les abstentionnistes !

La gauche à laquelle ne s’identifient positivement guère plus de 10 % des sondés dans les enquêtes d’opinion ne représente plus qu’une fraction de la bourgeoisie, moralisatrice et obsédée de conformisme éthique, et les malheureux qu’elle influence via ses relais communautaristes.

Je considère donc que Mélenchon n’est plus le porteur d’un espoir conjoncturel, ce qu’il a été en 2012, et bien plus en 2017. Il a purgé son organisation de tous les souverainistes, les accablant d’insultes au passage. Gauchistes communautaristes et écologistes timbrés tiennent le haut du pavé parmi ses conseillers, qu’il n’écoute d’ailleurs même pas mais qui saturent la communication. Les aléas de ses positionnements, de ses attitudes et de ses déclarations depuis 2017 ont révélé ce qu’on savait, qu’il était essentiellement motivé par un ego surdimensionné, mais ils ont surtout prouvé qu’il n’est motivé que par cela.

Sanders, Corbyn, Iglesias, Tsipras, et enfin Mélenchon, une génération de la gauche politique occidentale s’éclipse, faute de courage politique, mais faute surtout d’ancrage dans les classes populaires.

Dans ces conditions je voterai sans espoir excessif mais sans regrets pour Fabien Roussel, qui est certainement le meilleur candidat qui pouvait sortir des rangs du PCF. Et pour preuve, les difficultés qu’il éprouve à mobiliser un corps de militants défaitistes sélectionnés par les directions issues de la mutation du PCF, et la dissidence ouverte ou larvée d’une partie des cadres, dont MGB comme par hasard, scandalisés d’un discours qui s’adresse véritablement, bien que timidement, à la classe ouvrière dans son unité, indifféremment à ses divisions de genre, de religion, etc.

Un résultat honorable de ce candidat renforcerait les idées du socialisme en France et l’influence des défenseurs de la classe ouvrière dans le PCF et dans la CGT (on peut envisager au moins les 8% du PTB en Belgique !).

Arriver au second tour est très improbable, mais comme pour tout autre candidat de gauche, et sans doute même un peu moins, car la campagne de Roussel est potentiellement entendable par les électeurs des classes populaires de toutes tendances, et encore plus par ceux qui sont depuis longtemps abstentionnistes.

Mais sachant que cette perspective du second tour s’est éloignée, essentiellement par la faute des incohérences, des reculs, et des foucades inconsidérée du principal candidat de ce coté, il faut voter sur les programmes et sur la confiance qu’ils peuvent inspirer et je préfère un programme avec énergie nucléaire et sans quinoa, simple question de goût.

GQ, 20 octobre 2021

 

samedi 23 octobre 2021


Le pape François appelle à la fin des blocus et des sanctions contre tous les pays lors d’une réunion mondiale des mouvements populaires

Le pape a lancé un appel aux principaux responsables du drame vécus par les plus pauvres et il a désigné le capitalisme. On pourrait ajouter à cet appel le fait que les défis auxquels l’humanité est en train de devoir faire face rend totalement stupide et criminel toutes les prévisions de guerre et de surarmement parce que bientôt les armées vont devoir faire face à des survies humaines de grande ampleur. Ceux qui ont la moindre conscience de cette situation devraient s’unir au-delà des idéologies et néanmoins comme l’a fait le pape désigner les véritables protagonistes de ce drame humain, qu’il s’agisse des épidémies, des crises climatiques, de la faim. (note et traduction de danielle bleitrach)

Papa Francisco pide cese de bloqueos y sanciones contra cualquier país en encuentro mundial de movimientos populares | Cubadebate

Pape François. Photo : EFE.

Le pape François a appelé samedi à la fin des agressions, des blocus et des sanctions de la part de pays puissants contre n’importe quelle nation n’importe où sur Terre.

Dans un message vidéo adressé aux participants à la deuxième session de la quatrième Rencontre mondiale des mouvements populaires, le Souverain Pontife a dit non au néocolonialisme et a ajouté que les conflits doivent être résolus dans des organes multilatéraux tels que les Nations Unies.

Nous avons déjà vu comment les interventions, lesinvasions et les occupations unilatérales se terminent même si elles se font selon ous les motifs et les déguisements les plus nobles, a-t-il déclaré en faisant référence à la « résistance aux changements dont nous avons besoin et auxquels nous adhérons ».

« Des résistances profondes, enracinées, qui vont au-delà de nos forces et de nos décisions », a-t-il souligné.

Le changement individuel, a-t-il dit, est nécessaire, mais il est également essentiel d’ajuster nos modèles socio-économiques pour qu’ils prennent un visage humain, car bien des modèles l’ont perdu.

En ce sens, le Pape a exprimé qu’en pensant à ces situations, cela devient un mode d’être et il a ensuite exposé, au nom de Dieu, une liste de demandes adressées à différents secteurs.

Il a demandé aux grands laboratoires de libérer les brevets et de permettre à chaque pays, chaque peuple, chaque être humain d’avoir accès aux vaccins.

Il a demandé aux groupes financiers et aux agences de crédit internationales d’annuler les dettes « si souvent contractées contre les intérêts » des peuples des pays pauvres.

François a également fait d’autres demandes, avec un sens profond de l’humanité et de la défense de l’environnement,aux grandes entreprises extractives et alimentaires, aux fabricants d’armes, aux géants de la technologie et des télécommunications et aux médias.

Ce système avec sa logique implacable de profit échappe à toute domination humaine. Il est temps d’arrêter la locomotive, une locomotive incontrôlée qui nous emmène dans l’abîme. Nous sommes toujours à l’heure, a souligné François.

 

vendredi 22 octobre 2021

IDIOVISUEL - Zemmour au secours du soldat Bolloré ! | Nettali.com

Ça n'empêche pas Nicolas                             Ça n'empêche pas Nicolas

 

BOLLORE, en sortant de sa boite ZEMMOUR

pour en faire SON CANDIDAT,

met à son service ses MEDIAS

 

 

Ils ont tous les culots du fait de leur richesse : parce qu'il est  milliardaire, Bolloré ... le corrupteur comptait se couvrir avec une simple  amende pour éviter un jugement au tribunal !

Et depuis, BOLLORE s'est emparé du groupe de presse de 

 

Nos principaux médias bientôt qataris? - Bribes d'info

avec Europe 1, le JDD et Match...

Sans entrer dans les détails des règlements de compte propres aux médias dominants et à ses journalistes vedettes remarquons une chose essentielle :

C'est le propriétaire (en l'occurence ici le milliardaire Bolloré en train de s'emparer par ailleurs d'Europe 1, le groupe éditorial Hachette, après CNEWS ... et dans la presse Télé-Loisirs, Voici, Femme Actuelle, Capital ou Gala ...),

C'est donc le propriétaire qui en dernière instance décide qui il emploie et donc de la ligne éditoriale.

N'en déplaise aux journalistes et éditocrates qui clament haut et fort leur indépendance!

Après avoir offert une tribune quotidienne sans contradicteur à Zemmour depuis des années sur CNEWS, Bolloré continue à déblayer le terrain pour son poulain, montrant ainsi à qui ledit candidat-non-candidat est redevable et pour quels intérêts il déploie sa vindicte!

 

jeudi 21 octobre 2021

 

Socialisme et communisme en Amérique Latine

 
       Un rapport parlementaire accuse Jair Bolsonaro  de 11 crimes, dont celui de génocide
 
 
 
Mercredi 20 Octobre 2021

Une commission d’enquête parlementaire (CPI) du Sénat brésilien va demander, mercredi 20 octobre, l’inculpation du président, Jair Bolsonaro, pour une série de crimes "intentionnels", dont celui de génocide.

Le rapport accuse le président d'extrême droite et 69 autres personnes de meurtres, crimes contre l'humanité, génocide des peuples autochtones, corruption, fraude, malversations et usages de faux pendant la pandémie de Covid-19, qui a fait plus de 600 000 morts dans le pays.

Article et traduction Nico Maury


Un rapport parlementaire accuse Jair Bolsonaro de 11 crimes, dont celui de génocide
Une Commission d'enquête parlementaire, chargée d'étudier les manquements liés à la pandémie de Covid-19, qui a fait plus de 600.000 morts au Brésil, accuse Jair Bolsonaro de 11 crimes, dont celui de génocide.

Le rapport final qui sera présenté ce mercredi lors de la réunion de la commission compte plus de 1100 pages. Ce document recense 24 crimes différents commis, dont ceux de meurtres, de crimes contre l'humanité, de génocide des peuples autochtones, de corruption, de fraude aux enchères, de malversations et de falsification de documents.

69 personnes sont ciblés, et deux sociétés (Need Medicines pour soupçons de corruption et VTCLog).

Le rapporteur du CPI devrait demander l'inculpation des 69 personnes incriminées, liste parmi laquelle se trouve le président d'extrême droite Jair Bolsonaro & ses fils. Il est accusé de 11 crimes, dont celui de génocide des peuples autochtones.

Une fois le rapport approuvé par la commission d'enquête parlementaire, il sera transmis à diverses instances - telles que le ministère public, le ministère public de l'État et la Cour fédérale des comptes - pour qu'elles engagent les mesures appropriées.