Non
seulement hier le roi Felipe VI, fils du bringueur et chasseur
d’éléphants, ne s’est pas tu dans son intervention télévisée
exceptionnelle, mais il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère,
aiguisant la crise, jetant de l’essence sur le feu, ne proposant rien de
concret, aucune issue.
On
savait la monarchie héritière du franquisme, mais à ce point... Sa
majesté est apparue froide, brutale, méprisante. Il ne lui manquait que
la petite moustache...
Durant
cinq minutes martiales à faire froid dans le dos, pas une fois le mot «
dialogue », rien sur les plus de 800 blessés, sur les 700.000
manifestants pacifiques du jour, ce 3 octobre, rien sur l’ampleur
exceptionnelle de la grève générale catalane, rien sur les violences des
policiers et gardes civils venus de Madrid, rien sur les plus de 80% de
Catalans qui souhaitent pouvoir voter... Bref, un discours inspiré ou
écrit par le néo-franquiste, et corrompu, Mariano Rajoy. Bref, un roi
très très réact, qui avait joué jusqu’à aujourd’hui au « roi (moderne,
ouvert, sympa) de tous les Espagnols ».
L’intervention
royalement partisane et hostile de Felipe VI vient aiguiser la plus
importante crise que vit l’Espagne depuis la mort de Franco, accusant
(et amalgamant) les « indépendantistes » catalans d’irrespect de la
constitution (caduque) de 1978 : soutien inconditionnel à Rajoy et tir
nourri contre les dirigeants catalans « irresponsables », coupables de «
déloyauté inadmissible », et tout du même acabit. En réalité : tir
nourri contre la majorité de la société catalane, contre la jeunesse et
le mouvement populaire, contre le droit à l’autodétermination des
peuples.
Celui
qui est sorti de son rôle, c’est bien le roi, illégitime, (non élu).
Les articles 56 et 61 de la Constitution de (feu) la « transition », lui
attribuent le titre de chef de l’Etat et des Forces armées, « d’arbitre
et modérateur » (pas d’incendiaire ni d’avant-centre du Real Madrid), «
symbole de l’unité » (pas de la fracture), tenu de « respecter les
droits des citoyens » (les « droits »... pas de prendre parti éhontément
pour la droite, dont chacun connaît en Espagne la filiation originelle
sanglante...
En
avril 1931, la Seconde République fut proclamée simultanément à Madrid
et à Barcelone. Elle accorda à la Catalogne « le statut » d’Etat catalan
dans la République espagnole. Luis Companys, républicain, devint
président catalan... Réfugié en France après la défaite, il fut livré
par les « autorités », à Franco... qui le fusillera à Montjuich. Qui le
savait ? A quand un mea culpa ? A quand, monsieur le petit roi,
l’interdiction de parler catalan sous peine d’emprisonnement... et de
chatouilles au fond des cachots ? Nostalgie. Nostalgie.
Note de ma pomme:
Pour faire court, la République espagnole accorde en 1931 un
gouvernement autonome à la Catalogne. La Généralité de Catalogne est
restaurée, elle datait depuis le Moyen Âge et avait été abolie en 1716
par le roi, réduisant à néant ses privilèges et son pouvoir régional.
En
février 1936, l'issue des élections générales en Espagne, un Front
populaire est au gouvernement. La Généralité est rétablie avec un
gouvernement régional d'unité populaire.
Lors
de la guerre d'Espagne, la Catalogne est envahie par les forces
fascistes en février 1939. C'est la fin de la Généralité. La dictature
de Franco, dès avril 1939, s'étend à toute l'Espagne.
Lluís Companys
(1882-1940), président élu de la Generalité, après la victoire de
Franco, trouve refuge en Bretagne. En août 1940, à la demande des
autorités franquistes, il est arrêté par la Gestapo. Livré au
gouvernement de Madrid, il est condamné à mort par un Conseil de Guerre
et fusillé au Fort de Montjuich à Barcelone le 15 octobre 1940.
¿ POR QUÉ NO TE CALLAS?
No
sólo ayer rey Felipe VI, hijo del jaranero y cazador de elefantes,
no se calló en su intervención televisada excepcional, sino que no
fue allá con la espalda de la cuchara, aguzando la crisis, echando
gasolina sobre el fuego, no proponiendo nada concreto, ninguna
salida.
Sabíamos la monarquía heredera del franquismo, pero a este punto...
Su majestad pareció fría, brutal, despreciativa. Le faltaba sólo
el pequeño bigote...
Durante cinco
minutos marciales a causar escalofrío, no una vez la palabra
"diálogo", nada sobre más de 800 heridos, sobre los
700.000 manifestantes pacíficos de día, este 3 de octubre, nada
sobre la amplitud excepcional de la huelga general catalana, nada
sobre las violencias de los policías y los guardias civiles venidos
de Madrid, nada sobre más de 80 % de catalanes que desea poder
votar... Total, un discurso inspirado o escrito por el neofranquista,
y coorompido, Mariano Rajoy. Total, un rey muy muy réact, que había
jugado hasta hoy a " rey (moderno, abierto y agradable) de todos
los españoles ". La
intervención regiamente partidaria y hostil de Felipe VI viene para
aguzar la crisis más importante que vive España desde la muerte de
Franco, acusando (y amalgamando) los "independentistas"
catalanes de falta de respeto de la constitución (caduca) de 1978:
apoyo incondicional de Rajoy y tiro alimentado contra los dirigentes
catalanes "irresponsables", culpables de " deslealtad
inadmisible ", y todo de la misma índole. En realidad: tiro
alimentado contra la mayoría de la sociedad catalana, contra la
juventud y el movimiento popular, contra el derecho a la
autodeterminación de los pueblos
El
que salió de su papel, es bien el rey, ilegítimo, (no elegido).
Los artículos 56 y 61 de la Constitución (caduca) la "transición",
le atribuyen el título de jefe de Estado y de las Fuerzas armadas,
" de árbitro y moderador " (ningún incendiario ni de
delantero centro del Real Madrid), " símbolo de la unidad "
(no de la fractura), tenido de " respetar los derechos de los
ciudadanos " (los pasos "derechos" de tomar partido
éhontément para la derecha, de la que cada uno conoce en España
la filiación original sangrienta...
En
abril de 1931, la Segunda República fue proclamada simultáneamente
en Madrid y en Barcelona. Concedió en Cataluña " el estatuto "
de Estado catalán en la República española. Luis Companys,
republicano, se hizo presidente catalán... Refugiado en Francia
después de la derrota, fue entregado por las "autoridades",
a Franco que se lo fusilará a Montjuich. ¿ Quién lo sabía? ¿ A
cuándo un mea culpa? ¿ A cuándo, señor el pequeño rey, la
interdicción de hablar catalán bajo pena de encarcelamiento y bajo
pena de cosquillas en el fondo de las cárceles? Nostalgia.
Nostalgia.
Nota de mi manzana: para hacer
pista de tenis, la República española concede en 1931 un gobierno
autónomo en Cataluña. La Generalidad de Cataluña es restaurada,
databa desde la Edad media y había sido abolida en 1716 por el rey,
deshaciendo sus privilegios y su poder regional.En
febrero de 1936, la salida de las elecciones generales en España,
una Frente popular está en el gobierno. La Generalidad es
restablecida con un gobierno regional de unidad popular. En
el momento de la guerra de España, Cataluña es invadida por las
fuerzas fascistas en febrero de 1939. Es el fin de la Generalidad. La
dictadura de Franco, desde abril de 1939, se extiende en toda la
España
Lluís
Companys (1882-1940), presidente elegido de la Generalité, después
de la victoria de Franco, encuentra refugio en Bretaña. En agosto de
1940, a petición de las autoridades franquistas, está detenido por
el Gestapo. Entregado al gobierno de Madrid, le es condenado a muerto
por un Consejo de guerra y fusilado al Fuerte de Montjuich a
Barcelona el 15 de octubre de 1940.