samedi 26 mai 2018

A MARSEILLE ON TUE A LA KALACH! PENANT QU'A PARIS, ON ARRÊTE DES ÉBOUEURS COMME DES MALFRATS

Deux éboueurs, arrêtés vendredi matin à Paris au volant d’un camion-benne qu’ils conduisaient en vue de déverser des détritus devant le siège de La République en marche (LREM) pour protester contre la politique du parti présidentiel. Un rassemblement de soutien à ces deux travailleurs syndiqués à la CGT a eu lieu sur place pour demander leur libération. 
« Ils n’ont rien volé » 
Une vidéo de l’arrestation montre les agents mis en joue par des policiers armes au poing, l’un des éboueurs assis par terre et menotté, tandis que la partie sud de l’avenue de l’Opéra a été fermée à la circulation une partie de la matinée, a constaté sur place l’Humanité
Les deux agents projetaient de se joindre à une action symbolique menée au même moment au siège de LREM à l’appel de la CGT énergie Paris par environ 300 gaziers et électriciens accompagnés de cheminots des gares Montparnasse et d'Austerlitz, d’éboueurs, d’égoutiers et d’autres personnels des services publics. « Ils n’ont rien volé, ils ont utilisé un outil de travail dans le cadre d’une action collective syndicale revendiquée », affirme à l’Humanité Cédric Liechti, secrétaire général de la CGT énergie Paris, qui dénonce une interpellation d’une « violence extrême où l’on a braqué des syndicalistes comme des terroristes ». « Les deux agents sont accusés d’un vol de camion-benne, accusation totalement absurde que nous nions avec énergie », a réagi de son côté la confédération CGT, qui poursuit : « Nous (leur) apportons notre soutien, notre solidarité, (et) exigeons leur libération immédiate et aucune poursuite. Le gouvernement Macron méprise les lycéens, les étudiants, les salariés qu’il traite comme des hors-la-loi ».

Une action syndicale pacifique 

L’action des agents des services publics se voulait absolument « pacifique », rappelle la CGT. Parvenus peu après 9 heures au siège de LREM, un hôtel particulier bien caché au fond de la cour d’un immeuble du 2e arrondissement de Paris, les participants se sont heurtés à l’intervention de policiers, qui les ont repoussés sans ménagement à coups de gaz lacrymogènes, a constaté l’Humanité. Tandis que des CRS étaient dépêchés dans les rues adjacentes pour faire la course aux syndicalistes, la fourniture d’électricité a subitement été coupée du côté du siège de LREM. « Avant la ‘‘marée populaire’’ appelée ce samedi, nous avons décidé de mener une action interprofessionnelle de convergence des luttes avec nos collègues des services publics contre la destruction du fruit de 70 ans de luttes sociales, a expliqué un peu plus tôt à l’Humanité Cédric Liechti. En ciblant le parti au pouvoir, on conduit une action symbolique contre la politique d’Emmanuel Macron tout entière au service du patronat. »
Pour le responsable de la CGT énergie Paris, la présence côte à côte dans l’action des cheminots et des agents de l’énergie se justifie par la nature semblable des attaques contre les services publics : « La conséquence de la libéralisation de l’énergie, c’est 70 % d’augmentation des tarifs du gaz depuis 2004 et 30 % pour l’électricité, poursuit Cédric Liechti. D’ici un an, tous les accueils publics de l’électricité auront disparu dans la capitale, avec la fermeture programmée du dernier d’entre eux. A Paris, on comptait 17 agences quand EDF et GDF étaient 100 % publics. Nous ne sommes pas en lutte par solidarité avec les cheminots, mais parce qu’on est tous concernés. Si la SNCF tombe, tout le monde va s’en prendre plein la figure. On en a bien conscience. »

Multiplication des initiatives revendicatives 

Auparavant, des agents avaient démonté 300 concentrateurs Linky répartis dans toute la région parisienne. L’absence de ces instruments, qui échangent des données avec les compteurs des particuliers, perturbe le relevé des consommations.
Source: l'Humanité du 24 05 2018
Note de ma pomme: Naturellement, les médias de la pensée au service du capitalisme parle de camion volé. Si je vous dis que je suis solidaire de l'action de mes camarades CGT, m'en voudriez-vous beaucoup si je veux un autre monde?

MILLE BRAVOS POUR VOTRE PROFESSIONNALISME, MADAME LUCET



Nicolas Sarkozy a récemment été mis en examen par trois juges du pôle financier pour "corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de détournements de fonds publics libyens". Mouammar Kadhafi a-t-il financé la campagne présidentielle 2007 du candidat de l'UMP ? Scandale d'Etat ou "allégation folle", comme le déclare l'ancien président de la République ?

Pendant un an et demi, "Cash Investigation" a enquêté sur ce dossier où se mêleraient raison d'Etat, intérêts personnels, petites mains et grosses valises d'argent liquide. Des témoins parlent pour la première fois… Une enquête de Nicolas Vescovacci diffusée mardi 22 mai sur France 2.

(°) Note de ma pomme.
Mille fois merci pour votre courage, et votre professionnalisme, Madame Élise LUCET, Monsieur Nicolas VESCOVACCI, et votre équipe toute entière!
Il reste encore quelques vrais journalistes qui honorent cette profession trop souvent souillée par les chiens de garde d'un système corrompu