lundi 13 avril 2020








.M. MACRON, C'EST VOUS QUI ME SACRIFIEZ!


M. Macron, je suis infirmière et je ne me sacrifie pas, c'est vous qui me sacrifiez!

Arrêtez de parler des soignants comme de bons petits soldats. Les soldats ont des armes. Nous, on a des sacs-poubelle.
Facebook de Mélany Le Barz-Ceretta, a été publié alors qu’elle exerçait encore en libéral, depuis 8 ans, en disponibilité de l’hôpital qu’elle réintègre le 1er avril. Ce changement est indépendant de la crise liée au coronavirus et la décision a été prise par Mélany 3 mois auparavant.
Mr le Président,

Nous sommes le 28 mars 2020, je vous écris depuis l’appartement de Mme T. qui devrait fêter, si le coronavirus ne la fauche pas avant, ses 104 printemps le mois prochain.
Elle vit dans une résidence pour personnes âgées, dans laquelle moi et mes collègues infirmières libérales, intervenons depuis plusieurs années.

Un masque, une charlotte et un sac poubelle

Permettez-moi de vous montrer à quoi nous en sommes réduites en ce beau jour de mars. Regardez bien la photo s’il vous plaît. J’ai 2 patients potentiellement atteints par ce virus et je viens de faire la toilette d’une dame de 104 ans, équipée d’une charlotte, d’un simple masque chirurgical (dont vous connaissez parfaitement l’inutilité puisque lors de votre dernier discours à Mulhouse vous aviez la chance de porter un masque FFP2 depuis longtemps introuvable en pharmacie y compris pour les professionnels de santé, alors que je doute fort que vous ayez été en contact direct avec les malades), de surchaussures et d’un SAC POUBELLE gracieusement fourni par l’établissement parce que les stocks de blouses sont en rupture.
Alors moi, aujourd’hui, j’ai envie de pleurer, parce que comme beaucoup de mes collègues j’ai dû me résigner à laisser mes enfants à mon ex-mari pour ne pas les contaminer, je ne les ai pas vus depuis 15 jours maintenant. Parce que j’ai transformé ma buanderie en sas de décontamination et que malgré ça, je vis dans l’angoisse de contaminer mon conjoint. Parce que chaque jour, je vais voir mes patients avec la crainte de contaminer les plus fragiles d’entre eux.

Ni des héros, ni des soldats

Monsieur le Président, arrêtez vos discours de remerciements, c’est indécent. Quelle haute estime devez-vous avoir de vous-même pour imaginer une seule seconde qu’un simple merci de votre part suffira à nous faire oublier vos carences, ainsi que les gaz lacrymogènes dont vous nous aspergiez il n’y a pas si longtemps encore.
Arrêtez de nous promettre du matériel qu’on ne voit pas arriver.
Arrêtez de nous qualifier de héros. Un héros se sacrifie pour une cause. Je ne veux pas me sacrifier: en tout état de cause, c’est VOUS qui me sacrifiez.
Arrêtez de parler des soignants comme de bons petits soldats.
Les soldats ont des armes. Nous, on a des sacs-poubelle.

OÙ SONT CONFINÉS LES APPELANTS FRIQUÉS?

Citoyenneté, confiance, et contrôle, exemplarité.

Publié le 13 Avril 2020

Ohé !! au fait,
élus et mandatés,
gratins de l'écomie
et autres appelants à la solidarité
vous êtes où ?

Citoyenneté, confiance, et contrôle, exemplarité.
Où confinent-ils ?
Si nous savons par exemple que la patron du MEDEF est serré dans son HLM du Croisic.
Personne ne sait d'où la maire de Mongeron va lancer ses appels d'offres pour équiper sa ville de Miradors. Ni d'où celle de Vaucresson signe les permis d'inhumer.
On sait que certains artistes et sportifs confinent depuis quelques paradis fiscaux ou au régime fiscal plus que tolérant.
Qu'un député UDI entre deux éructations racistes et des applaudissement à la semaine de 60h confine paresseusement sur les bords de la Mer Morte.
Mais pour vraiment aider à l’expression de la citoyenneté, face à ces vols noirs de corbeaux qui commencent à sillonner nos plaines, pour empêcher cette délation qui monte, faisons dans la transparence.
Puisque le gouvernement nous propose de traquer le virus avec la géolocalisation via les téléphones portables, Canaille le Rouge propose une expérience en grandeur réelle : nous dire et publier les cartes de ces géolocalisations au km près - comme pour nos sorties autorisées - concernant tous les parlementaires chargés constitutionnellement de l’application et du contrôle des textes et loi de la République.
Les maires détenant l’autorité de police dans leur commune s’ils-elles sont, ou sinon à quelle distance sont-ils de leur circonscription-commune d’élection.
Pour ceux qui ne se seraient pas soumis aux obligations légales, quelle sanction ?
La gravité de la crise étant telle, cela doit s’étendre aux hauts magistrats de la Cour des Compte du Conseil d’État et Conseil Constitutionnel, à tous ces hauts fonctionnaires qui  après avoir saigné les budgets "organisent le déconfinement", à tous ces "décideurs économiques" qui nous appellent à faire des sacrifices ainsi qu'à tous ces "vecteurs d’opinion" -Journalistes, chroniqueurs, experts - qui nous expliquent que la citoyenneté exige de rester confiné. 
Savoir que tous font de même, sans entorse, participera à crédibiliser leur démarche et des projets qui en l'état légitimement inquiètent .
D’autant que vue nos 3 premières semaines d’expérience, il y en a  plus que bien besoin. 
Citoyenneté, confiance, et contrôle, exemplarité.

LES SAINES LECTURES RECOMMANDÉES: SUR LE BLOG "L'ARDEUR"

COVID 19, L'AMI DES DOMINANTS

......LE TEST SÉCURITAIRE

16 mars (jour de l’annonce du confinement) : dans le département des Côtes d’Armor, 1 cas détecté (sur une population de 600 000 habitants). Le préfet fait survoler les plages par des hélicoptères de la gendarmerie.
Si des mesures de prudence et confinement dans le cas d’une épidémie sont un choix compréhensible, encore peut-on s’interroger sur les différentes modalités possibles d’un tel confinement : total ou régional, par tranche d’âge, avec ou sans possibilité de s’aérer, etc. À l’exception d’un accident nucléaire majeur, ou d’un virus que l’on contracterait par simple respiration dans l’air, aucune crise sanitaire ne peut justifier l’interdiction de promenades solitaires en forêt, sur des plages, dans les rues… Aucune crise sanitaire ne peut justifier que l’on désigne les citoyen·ne·s comme des coupables en puissance (lorsqu’Édouard Philippe annonce que le gouvernement prend des mesures de confinement drastiques car les citoyens ne sont pas suffisamment dociles, il transforme tout un chacun en délinquant). Aucune crise sanitaire ne peut justifier une politique hyper répressive incluant le survol d’une plage par des hélicoptères, l’interdiction de sortir plus de 20 minutes de chez soi, de s’éloigner de plus de 1km. Aucune crise sanitaire ne peut justifier que l’on ferme les parcs et les jardins publics. Aucune crise sanitaire ne peut justifier que l’on punisse des citoyen·ne·s d’amendes lourdes (jusqu’à 3 500 €) et de prison (six mois) en cas de promenades solitaires. N’importe quel gouvernement soucieux du bien-être de la protection de sa population en cas de crise sanitaire devrait au contraire prendre acte des difficultés personnelles, familiales, psychologiques, sociales considérables qu’entraîne un confinement, et le rendre supportable en invitant largement la population à s’aérer et à sortir se promener, à condition de respecter les mêmes règles de gestes barrières qui sont demandées pour le travail qui, lui, non seulement n’est pas solitaire, non seulement est autorisé, mais est rendu obligatoire sur rappel du Medef.
Au risque du sentiment d’une humiliation collective, aucune population ne peut comprendre qu’elle soit obligée d’utiliser les transports en commun pour aller travailler, à condition de respecter une distance d’un mètre, mais qu’elle risque la prison si elle va se promener sur une plage, en ne nuisant à personne, en ne mettant personne en danger dans la mesure où elle respecte les mêmes règles que celles imposées dans l’utilisation des transports en commun.
Avec Emmanuel Todd, nous rappelons que « faute d’avoir prise sur l’Histoire, les gouvernants français sont passés « en mode aztèque ». Ils se vengent de leur impuissance au niveau international en martyrisant leurs concitoyens… ». Et ils peuvent compter pour cela sur le zèle d’une police inféodée qui s’empressera de matraquer les promeneurs isolés à coups d’amendes à 135 euros pour leur apprendre à obéir. Nous savons depuis un an de gilets jaunes que nous ne pouvons plus attendre aucune protection de la police. Que, comme dans toutes les périodes de crise, comme en 1940, elle choisit de servir le gouvernement, et non plus le droit. Et cela risque bien de se renforcer… Comme l’écrit Raphaël Kempf, avocat pénaliste, « il faut dénoncer l’état d’urgence sanitaire pour ce qu’il est : une loi scélérate » ! Adopté à marche forcée pour une période soi-disant circonscrite, cet état d’urgence vise des objectifs à plus long terme : celui de violer les libertés élémentaires de tou·te·s, celui de donner à la police des pouvoirs illimités, celui de venir enterrer définitivement l’État de droit.
Extrait d'un article du blog "L'ARDEUR", ÉDUCATION POPULAIRE POLITIQUE. Écriture collective