L’homme qui n’a jamais travaillé nous parle du chômage !
Gabriel Attal, 34 ans, nommé premier ministre le 11 janvier 2024, est
un exemple presque caricatural de l’apparatchik du XXIème siècle, passé
du socialisme au macronisme, et dont l’histoire tient dans deux
arrondissements parisiens, comme l’écrit si joliment « Le Temps » : « Né
dans un foyer aisé, éduqué dans la meilleure école privée parisienne
que l’argent puisse acheter, passé par cette institution bâtie sur le
bavardage qu’est Sciences Po Paris, formé dans la politique étudiante et
rentré dans le monde des cabinets ministériels sans jamais être passé
par la case « boulot »… , cet homme vient nous parler de choses
qu’il ne connait pas : le chômage ! Depuis 2018, quatre réformes du
chômage ont été menées rabotant méthodiquement les droits des demandeurs
d’emploi. Pour les justifier, on laisse planer volontairement la
suspicion sur des chômeurs qui profiteraient du « système ». Vendredi
1er mars, le premier ministre, nous dit qu’il faut encore réformer, et
il assure se faire le porte-parole de l’opinion : « que nous disent aujourd’hui les Français D’abord : ils veulent que le travail paye mieux que l’inactivité ».
Puis il poursuit en invoquant encore ses compatriotes qui ne
comprendraient pas qu’avec un taux de chômage à 7 %, des entreprises
n’arrivent pas à recruter.
Alors, non, le travail ne paye pas moins que le chômage, ce genre
d’affirmation sert à justifier les attaques de plus en plus fortes
contre les demandeurs d’emploi et leurs indemnités. Pourtant, avant la
réforme de 2021, leurs montants n’étaient en moyenne que de 1130 euros
nets pour les hommes et 890 euros net pour les femmes, selon les données
de l’Insee. Depuis, les allocations de remplacement du salaire ont
baissé pour passer en dessous de la barre des 1000 euros en moyenne :
982 euros net au premier trimestre 2023, selon les indicateurs de
l’Unedic. Des chiffres qui écornent le message gouvernemental à propos
d’une inactivité soi-disant plus rémunératrice que le travail. D’autant
que, selon les mêmes indicateurs de l’Unedic de début 2023, seulement
40 % des demandeurs d’emploi sont indemnisés.
Pour Denis Gravouil, négociateur CGT du dossier de l’assurance
chômage, c’est un mensonge perpétré et répété des dizaines de fois : « il
est inscrit dans la loi que l’indemnisation ne peut pas dépasser 75 %
de l’ancien salaire. Il n’existe donc pas, par construction légale, de
chômeurs qui peuvent gagner plus au chômage qu’en étant au travail ». D’ailleurs, de ce fait, « certains
demandeurs d’emploi ne peuvent pas bénéficier de la revalorisation des
allocations chômage qui ont lieu chaque fin juin », car elle leur
ferait dépasser les 75 % de leur ancien salaire, explique le
syndicaliste. L’obsession du gouvernement pour inciter à la reprise
d’emploi, qu’il souhaite obtenir en baissant les droits des chômeurs,
produit des effets inverses à ceux imaginés. « Il y a des gens pour
qui travailler fait baisser leur allocation chômage depuis la réforme du
salaire journalier de référence (SJR). Quelqu’un qui a le malheur de
faire une journée de baby-sitting, espacée d’une grosse mission
d’intérim de six mois, est perdant par rapport à quelqu’un qui n’a fait
que la longue mission », continue le syndicaliste. En effet, depuis
octobre 2021, les périodes non travaillées sont prises en compte dans le
calcul des allocations. Conséquence : une baisse des indemnités pour
les personnes alternant les périodes de travail et les périodes de
chômage.
L’idée d’un chômage qui payerait mieux que le travail n’est qu’une fable pour Michael Zemmour. « Pour
les bénéficiaires des minima sociaux, la synthèse d’une étude de France
stratégie dit qu’il y a toujours un gain à la reprise d’emploi, même à
temps très partiel, du fait de la prime d’activité. Par contre reprendre
un emploi ne permet pas toujours de sortir de la pauvreté », rappelle l’économiste. Et qu’en est-il pour les chômeurs ? « Comme c’est un taux de remplacement sur le salaire, on perd toujours en sortant de l’emploi », tranche Michael Zemmour. A moins que « le
gouvernement joue sur les mots en disant qu’un cadre au chômage gagne
plus au chômage que s’il prenait un emploi au SMIC à mi-temps. Si c’est
ça que le Premier ministre a en tête, il faudrait l’expliciter ».
Des questions que nous avons posées au cabinet du Premier ministre. En
vain. Malgré nos nombreuses relances, les services de Matignon n’ont pas
souhaité nous expliquer sur quelle réalité repose la formule favorite
de Gabriel Attal.
Profitant d’un écart abyssal entre la réalité du chômage et sa
perception par l’opinion, les différents gouvernements d’Emmanuel Macron
se sont permis de dire à peu près n’importe quoi sur l’assurance
chômage depuis 2018. Et Gabriel Attal ne fait pas exception. Après
l’assertion selon laquelle l’inactivité pourrait payer plus que le
travail, le Premier ministre a recyclé l’argument utilisé abondamment
fin 2022, pour réduire la durée d’indemnisation. A savoir qu’il est
anormal que les entreprises peinent à recruter, alors que le taux de
chômage reste de 7 %. En clair, faire passer le message que les chômeurs
ne veulent pas travailler.
« Les difficultés de recrutement des entreprises, c’est un volant autour de 300 000 emplois non pourvus à un moment donné »,
rappelle Denis Gravouil, chiffres de France travail à l’appui. Une
goutte d’eau sur les plus de 30 millions d’emplois salariés et
non-salariés en France. Et un volume qui est loin de représenter une
solution pour les 6 millions d’inscrits à Pôle emploi et les quelque 2
millions de bénéficiaires du RSA. Pourtant, le gouvernement n’a de cesse
de souligner le phénomène, en taisant ses causes. Outre que certains
recrutements prennent plusieurs mois et sont donc comptabilisés non
pourvus à un instant T, nombre d’emplois ne trouvent pas preneur par
manque de personnes qualifiées pour les occuper. Les questions cruciales
de formation, les difficultés de mobilités et de logements sont donc en
tête des freins à l’embauche. A cela s’ajoutent les emplois de piètre
qualité : contrats courts, à temps partiel, avec des horaires
fractionnés et mal rémunérés dans certains secteurs. « Être payé au
SMIC dans les stations balnéaires, alors que cela coûte un SMIC de se
loger, évidemment des gens n’y vont pas ! », met en évidence Denis Gravouil.
Les dernières mesures annoncées comme la suppression de l’ASS et la
réduction de la couverture chômage ont pour résultat concret d’appauvrir
les gens qui sont au chômage et de rendre leur situation insupportable.
Comme ni le gouvernement, ni le Medef n’ont l’intention de mieux
réénumérer le travail, il faut augmenter la pénalité à ne pas
travailler, pour qu’à la longue les gens privés d’emploi soient obligés
de travailler à n’importe quelles conditions et n’importe quel salaire.
Les différentes attaques contre les indemnités chômage sont faites pour
permettre une baisse de salaire généralisée de l’ensemble des
travailleurs. Finalement, au milieu de tous les mensonges des différents
gouvernements, le seul moment d’honnêteté nous aura été
involontairement livré par Muriel Pénicaud, le jour de la présentation
de son projet de réforme en 2019, avec un superbe lapsus. « C’est une réforme résolument tournée vers le travail, vers l’emploi, contre le chômage et pour la précarité », avant de se reprendre en rectifiant « contre la précarité ».
L'un
des axes majeurs de toute propagande de guerre consiste à déshumaniser
l'adversaire, à décrire de façon incessante l'ennemi sous les traits les
plus noirs, comme si tout un peuple n'était constitué que de monstres
sanguinaires.
Nos aïeux subirent par exemple ce « bourrage de crâne » à l'encontre des Allemands en 1914 puis pendant de nombreuses années.
Depuis
deux ans, une propagande du même type s'est abattue sur le peuple
français pour dépeindre la Russie comme un pays qui voudrait envahir,
soumettre et détruire la France, et pour décrire les Russes comme des
êtres épouvantables dépourvus d'humanité.
Pour
appeler les Français à revenir à la raison, François Asselineau a
interrogé Irina Dubois, directrice du Dialogue franco-russe créé en 2002
par Jacques Chirac et Vladimir Poutine.
Née
à Moscou il y a 42 ans, Irina Dubois possède la double nationalité
russe et française depuis qu'elle s'est mariée avec un Français. Elle
vit à Paris et à deux enfants qu'elle décrit comme : «100% Russe et 100%
Français ».
Cet
entretien fait ressortir les problèmes auxquels sont confrontés les
couples franco-russes vivant en France en 2024 et la façon dont ils
voient la Russie et la France actuelles.
Cet
entretien aux notes intimistes se veut aussi un appel salutaire à
mettre de côté les forces bellicistes et à œuvrer, de part et d'autre, à
la recherche de la paix et à la renaissance de la traditionnelle amitié
franco-russe à laquelle Charles de Gaulle était si attaché.
Après
la désaffection des métiers infirmier et aide-soignant, c’est celui de
médecin qui est touché. Malgré un fort attrait initial chez les jeunes
qui sont nombreux à vouloir s’inscrire dans la filière médicale, nous
constatons aujourd’hui un phénomène inquiétant qui est l’abandon de 5 à
10 % des étudiants en cours d’études. A cela s’ajoute un phénomène
encore plus alarmant qui est l’abandon pur et simple du métier en cours
d’exercice, qui concerne principalement les médecins généralistes.
Alors
que la médecine a toujours été considérée comme une voie royale ouvrant
à des métiers valorisants, comment expliquer cette situation ? En ce
qui concerne les étudiants, les conditions d’études sont mises en avant.
Stress en première année liée au concours avec des réformes
incompréhensibles fermant la porte à ceux qui sont peut-être parmi les
plus motivés au départ. Le coût des études, lié notamment à leur
longueur, est aussi souvent évoqué. Mais ce qui est le plus souvent cité
sont les mauvaises conditions d’accueil dans les stages hospitaliers
liées principalement à la dégradation du fonctionnement des hôpitaux
soumis à des contraintes financières avec un manque de personnels
médicaux et non médicaux. Cela débouche sur une utilisation des
étudiants hospitaliers comme main d’œuvre de substitution pour
d’obscures tâches peu intéressantes et peu formatrices. Le pire survient
pour les internes qui suppléent les médecins en sous-effectif,
enchaînent des horaires de travail démentiels et surtout souffrent d’un
encadrement défaillant et se retrouvent ainsi seuls en responsabilité de
la prise en charge des patients. A cela s’ajoute un environnement
hospitalier encore trop souvent délétère avec un encadrement brutal,
harceleur avec des comportements sexistes alors que près de deux tiers
des étudiants sont aujourd’hui des étudiantes. Tout ceci est source
d’une charge physique et psychologique qui devient insupportable pour un
nombre croissant d’étudiants et que reflète un sondage récent indiquant
que 40 % des étudiants en médecine ont déjà pensé arrêter leurs études.
En ce qui concerne les médecins généralistes qui ferment leurs
cabinets, les raisons invoquées sont la lourdeur du travail avec une
faible reconnaissance par les autorités politiques et sanitaires, qui
rendent leur exercice de plus en plus difficile en leur opposant en
permanence des plans d’économies pour combler le soi-disant trou de la
Sécu.
Alors
que la population souffre déjà d’un manque cruel de professionnels de
santé et notamment de médecins, il y a urgence à un changement de
politique vis-à-vis de ces métiers parmi les plus utiles socialement. En
ce qui concerne les étudiants, il faut arrêter de les considérer comme
une main d’œuvre à bon marché taillable et corvéable à merci et les
encadrer pour leur apprendre les différentes facettes de leur métier,
avec un encadrement pédagogue et bienveillant. Pour les médecins en
exercice, il est urgent de faire de la médecine générale la priorité,
tant au niveau des études que des conditions d’exercice matérielles et
financières.
Docteur Christophe Prudhomme
Praticien hospitalier -SAMU 93
Source : Facebook
Le peuple français ne veut pas
de la guerre potentiellement mondiale et nucléaire de l’irresponsable
Macron !PARLEMENTAIRES, REJETEZ MASSIVEMENT LA POLITIQUE SUICIDAIRE DE
L’ELYSEE !
Députés et sénateurs qui vous réclamez de la démocratie et du peuple
français, vous serez amenés les 12 et 13 mars à voter pour ou contre la
politique gouvernementale à propos du conflit en Ukraine. Un conflit
qui, compte tenu de la déconfiture du régime pro-nazi et néo-banderiste
de Kiev, de la nature des armements modernes et du refus absolu de
l’UE-OTAN d’explorer les voies de la désescalade avec la Russie, risque
de dégénérer en une guerre mondiale potentiellement exterminatrice pour
la France, pour l’humanité, voire pour l’ensemble du vivant sur Terre.
En effet, loin de faire de notre pays le héraut mondialement respecté
de la paix, de la raison, de l’équilibre et de la vie,
l’ultra-atlantiste Macron rivalise de bellicisme irresponsable avec
l’Impératrice européenne Ursula von der Leyen pour mettre de fait la
force de frappe française au service de l’UE-OTAN (récentes déclarations
de Macron en Suède), envoyer force armes lourdes au régime failli de
Zelensky, voire, si vous, parlementaires, donniez quitus à la politique
ukrainienne suicidaire de l’Elysée, à l’envoi en Ukraine de « troupes
françaises au sol ». Ce qui constituerait une déclaration de
guerre à l’encontre d’un État nucléaire doté de missiles hypersoniques
notoirement inarrêtables.
Il faut stopper le va-t-en-guerre de l’Elysée qui
est en train de faire de la France, par ailleurs en décomposition
générale avancée du fait des processus d’euro-dissolution qu’elle subit
depuis 40 ans, la cible prioritaire potentielle de la Russie. Cette
Russie alors soviétique dont de Gaulle déclarait à Moscou en 1944
qu’elle avait « joué le rôle principal dans notre libération »… Au prix,
rappelons-le, de 27 millions des siens exterminés par les troupes
massacreuses d’A. Hitler !
C’est pourquoi, sénateurs et députés, que vous vous réclamiez de
Charles de Gaulle, de Jean Jaurès, de Jacques Duclos et/ou de Jean
Moulin, vous avez tous rendez-vous avec l’Histoire ces 12 et 13 mars.
Soit vous accompagnerez lâchement Macron dans sa croisade belliciste
de futur candidat à la présidence du martial Etat impérial
euro-atlantique en gestation, et vous conduirez dès lors honteusement la
France et le monde vers le gouffre; soit vous saurez dire « Non, c’est
non ! » au projet criminel de Macron et de son infâme cour médiatique au
seul service de l’OTAN, du complexe militaro-industriel et des
ambitions continentales de ce président frappé de démesure et
majoritairement honni par les Français.
Soyez certains que le peuple français, dont les sondages
indiquent qu’il refuse massivement l’absurde aventurisme macronien,
scrutera vos moindres paroles et votre vote final ces 12 et 13 mars !
Pour le Secrétariat national du Pôle de Renaissance Communiste en France, le 8 mars 2024,
Léon Landini, officier de la Légion d’honneur, Médaille de la Résistance, président du PRCF,
Fadi Kassem, secrétaire national du PRCF,
Georges Gastaud, directeur politique d’Initiative communiste,
Gilliatt de Staërck, secrétaire national de la JRCF
LA GUERRE EST UNE CHOSE TROP SÉRIEUSE POUR LA CONFIER À EMMANUEL MACRON
Effectivement on se demande jusqu’où la fiction de la capacité à
gouverner de ce paltoquet marionnette créée de toute pièce par les
marchés financiers et de son grotesque état major nous mènera? Pourquoi
face à une telle situation il reste encore comme pseudo alternative ce
que sa manœuvre et celle de ses prédécesseurs depuis Mitterrand ont
entretenu le repoussoir, pourquoi tout est-il fait pour faire de la
haine absurde, gratuite, l’alternative à l’incompétence ? La redoubler
même de Bardella à Marion Maréchal? Accumuler avec Glucksmann un autre
pitre jouant de fait dans la même catégorie des va-t-en guerre par
anticommunisme ossifié sous patronage de la CIA… N’avoir que de gens
gorgés d’idéologie de pacotille et incapables d’assumer au-delà de leur
médiocre égo les conséquences de leurs provocations… de Mélenchon aux
verts, y compris les horreurs de la guerre… Il ne reste plus qu’à tabler
sur le bon sens du peuple français, la clarté gauloise, nous pensons
qu’il y a une voie très étroite mais parce qu’elle permet l’intervention
populaire au-delà de ce que des décennies d’abandon, de reniements ont
permis de faire de notre pays et du continent européen (note de Danielle
Bleitrach)
Emmanuel Macron a donc décidé de prendre la tête d’une croisade
contre la Russie. Il est difficile de bien identifier la motivation
principale. La première qui vient à l’esprit est bien évidemment le
narcissisme puéril qui habite ce personnage, et dont on a mesuré le
caractère vertigineux dès les premiers jours de son avènement à la suite
d’un coup d’état judiciaire. Mais probablement aussi un calcul
politicien pour évacuer l’impact de la catastrophe médiatique de sa
pantalonnade au salon de l’agriculture. Voire, sachant qu’il les exécute
immédiatement, un ordre venu de Washington de prendre le relais en
Ukraine d’une Amérique qui semble vouloir se consacrer à autre chose.
Peut-être un mélange de tout cela, mais ce qui est sûr c’est que Macron,
fidèle à lui-même et armé de ses différentes incompétences, fait une
nouvelle démonstration de son irresponsabilité, et de son incapacité à
diriger la France de façon rationnelle.
Il a donc dit à ses interlocuteurs, avant de le faire confirmer
officiellement, « que vis-à-vis de la Russie, la France ne s’interdisait
aucune ligne rouge ». Sachant que notre pays est une puissance
nucléaire, c’est donc un avertissement donné à la Russie. Que si nous
envoyons nos 15 000 hommes disponibles, dotés d’environ huit jours de
munitions, occuper une trentaine de kilomètres d’un front qui en fait
1200, et que ça se passe mal, gare. Parce que nous aussi, nous pouvons
vitrifier les moujiks.
À une panoplie de défauts particulièrement fournie, Emmanuel Macron
ajoute semble-t-il une incapacité à évaluer les ordres de grandeur et à
comprendre des choses simples comme la règle de trois.
Le voilà qui toise la Russie du haut de nos 300 missiles nucléaires
dont la dernière tête fut fabriquée en 1996 après l’essai nucléaire
nommé Xouthos, qui a eu lieu en Polynésie française sur ordre de Jacques
Chirac. Le dernier missile nucléaire français fabriqué était le missile
Hadès. Il a été démantelé le 23 juin 1997. Depuis nous n’avons plus de
missile sol-sol, et peu de vecteurs mer-sol.
Il ne nous reste presque plus que des missiles air-sol dont nous
avons testé avec succès un missile nucléaire modernisé de type ASMPA
(air-sol moyenne portée) en 2022. L’ancienne version de ce missile, qui
fait partie de la composante aérienne de la dissuasion française, est en
service depuis 2009 et sera remplacée vers 2035 (!).
En 2025, nous devrions aussi être livrés du missile mer-sol M51.3 de riposte pour équiper les sous-marins français.
La puissance de nos missiles est d’environs 300kt et ils volent à la
vitesse supersonique de mach 3 avec une portée maximale de 500km, ce qui
impose à nos avions d’entrer profondément sur le territoire russe pour
espérer atteindre Moscou. En clair, une frappe nucléaire française
détruirait tout sur un rayon de 5 000m et ferait de gros dégâts sur un
rayon de 15km.
De leur côté, les Russes disposent de plusieurs missiles antimissiles
hypersoniques, donc proportionnellement 5 à 10 fois plus rapides. Par
exemple le S-500 Prometeï intercepte à une vitesse hypersonique de mach
20 tout missile volant même à une altitude de 200km (soit 10 fois plus
haut que le plafond de nos missiles).
En ce qui concerne la capacité de riposte des missiles russes,
examinons les ordres de grandeur d’un seul d’entre eux et qui n’est pas
le plus puissant : l’ICBM RS-28 Sarmat (SATAN 2).
Tout d’abord les Sarmat sont déployés sur toute la Russie et certains
sont équipés de détecteur de radiation et programmés pour décoller
automatiquement en cas de détection d’une frappe nucléaire ennemie sur
sol russe.
– Le Sarmat est hypersonique et vole à mach 21 (25900 km/h)
– Il atteindrait Paris en 2 minutes et New York en 18 minutes
– Un seul Sarmat est doté d’une ogive nucléaire à fragmentation qui
transporte 10 ogives individuelles qui raseraient une zone de frappe
d’environs 650 000km², ce qui est comparable à l’ensemble du territoire
français.
Bref, en lançant sur la Russie toutes nos têtes nucléaires
disponibles et à supposer que la Russie n’en intercepte aucune, alors
qu’il est plus probable que toutes seraient interceptées, nous
détruirions tout au plus quelques centaines de km² Russes. Inversement
sur les 8000 têtes russes, un Sarmat seul, qui est à ce jour n’est pas
susceptible d’être intercepté, raserait toute la France d’un coup.
Par conséquent, le moment n’est pas aux rodomontades, aux coups de
menton, aux déclarations à l’emporte-pièce qui sont autant de sottises.
Décidément, la guerre, nucléaire ou pas, est une chose trop sérieuse pour la confier à Emmanuel Macron.
Note de P.
Paltoquet marionnette? Oh que oui, chère Danielle !!! Les deux siéent parfaitement à ce malappris capricieux mais surtout dangereux apprenti dictateur, qui sans prendre l'avis de personne a confisqué tous les pouvoirs au nez et à la barbe de ses fans éblouis par son culot hors norme.
A quoi on peut ajouter sa kyrielle de défauts aussi insupportables les uns que les autres.... Avant tout ce type est un goujat, caractériel, capricieux, insolent, démagogue, j'en passe , et des meilleures, mais aussi et surtout quitte à me répéter le pire des psychopathes, sans aucune apathie pour les Français . Le moindre de ses gestes le trahit. Il n'aime pas la France. Il n'aime qu'obéir aux injonctions du cartel des banques qui nous écrasent depuis Bruxelles, la succursale de Washington, et qui veulent voir les peuples d'Europe d'abord et du monde ensuite à leur genoux. a leur merci. Il vit au milieu des riches, pour les riches, avec celle qui lui partage ces valeurs détestables. Criminelles.
Se taire et subir....Nous ne sommes que les outils pour servir son orgueil.
C'est un Louis XVI en devenir. Jusqu'où ira-t-on sans réagir?
LA PHRASE DU JOUR
"L’Ukraine a besoin d’armes!
Pas de drapeaux blancs."!
C'est la réponse du secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg au pape François, qui appelait KIEV à avoir le "courage"d'agiter le drapeau blanc pour mettre fin au conflit.
Note brève de Pedrito.
Quitte à se répéter indéfiniment il n'y a que la presse française aux ordres du petit chef d'état lui même obéissant aux ordres des milliardaires Yankees pour ne pas reconnaître que les premiers massacres contre les Ukrainiens ont été perpétrés par Zelinski. Ont-ils seulement entendu parler du massacre perpétré à la Maison des Syndicats d'ODESSA en 2014? La presse française est enchainée......Mais tout de même !!!!!
Et pour ne pas reconnaître non plus que les Russes avec GORBATCHEV à leur tête avaient reçu la promesse américaine après 1991 que les USA sous couvert de l'OTAN ne construiraient plus aucune base de L'OTAN autour de la Russie.
Mais les engagements américains étaient du vent: tous les observateurs honnêtes le reconnaissent aujourd'hui. L'OTAN a continué d'encercler la Russie depuis plus de 33 ans obligeant les Russes à se décider de se protéger côté Ukrainien.
L'OTAN on ne le répètera jamais de trop, est bien un outil de guerre au seul service de l'impérialisme US. Il faut sortir de cette machine de guerre pour commencer à pouvoir envisager la PAIX.
Sinon, que nos petits soldats tout en gueule qui squattent nos plateaux télé avec Macrotte à leur tête prennent la route de KIEV. Nous ne pleurerons ces héros de pacotille. Perso j'ai servi dans l'armée française pendant 27 mois pour "pacifier" l'Algérie et je pense que si ces guignols connaissaient les guerres et les souffrances qu'elles font subir aux attaquants et aux défendants ils choisiraient la solution la plus intelligente : la négociation.
Ni vainqueurs ni vaincus: C'est par elle qu'il vaut mieux commencer!
On nous annonce la diffusion sur Arte, le mardi 5 mars 2024,
d’un documentaire d’1 h 30, déjà visible sur Youtube, intitulé « le
Tibet face à la Chine, le dernier souffle ? », réalisé par François
Reinhardt (1), qui ne cache même pas son intention de refléter
le point de vue revanchard des exilés tibétains, sans la moindre
considération pour les 6 millions de Tibétains restés au Tibet qui
voient leurs conditions de vie s’améliorer d’année en année. Au titre de nos mises en garde contre la propagande digne de Goebbels qui ne s’arrête jamais, un article bien documenté…
Le 27 septembre 2023, en préouverture du Festival des Écrans de Chine
à Paris, le réalisateur Jean-Michel Carré, auteur d’une quarantaine de
films et couronné par une vingtaine de prix (dont Cannes, Berlin, ainsi
qu’une nomination aux Emmy Awards), y projetait son dernier opus :
« Tibet, un autre regard », fruit de nombreux contacts sur le terrain et
d’une impressionnante collection d’archives. (2)
La RTBF avait programmé pour le 11 novembre 2023 la diffusion de ce
documentaire (en version raccourcie). Mais cette diffusion n’a jamais eu
lieu.
Arte non plus n’a jamais diffusé le documentaire.
Pourquoi ce silence ? Comment expliquer la déprogrammation de la RTBF
et la non-diffusion d’Arte ? Seule explication possible : des pressions
auxquelles Arte, et par ricochet la RTBF, n’ont pas eu le cran de
résister.
Jean-Michel Carré s’était déjà plaint de pressions subies en cours de
réalisation de son film. Il faut écouter – ça ne dure que 3 min 49
l’interview qu’il a donnée à CGTN France le 01/03/2022 : https://www.facebook.com/watch/?v=481348356802595.
Tant bien que mal, il a quand même réussi à ficeler son projet et à y
intégrer tous les aspects importants de la « Question tibétaine », des
réalités mal connues des Occidentaux biberonnés aux mantras de la
tendance « Free Tibet ».
Mais la simple présentation de certaines vérités historiques et de
constatations sur le Tibet actuel a suffi à faire écumer de rage
certain(e)s adeptes inconditionnel(le)s du dalaï-lama et de son
entourage. Ainsi, après la projection du film à Paris, a-t-on entendu la
sinologue Marie Holzman (arrivée en retard) accuser violemment le film
d’être: « partial », « prochinois », « antiaméricain », de « ne pas
donner la parole aux Tibétains » et de « ridiculiser le dalaï-lama »,
toutes accusations fausses auxquelles Jean-Michel Carré n’a eu aucune
peine à répondre calmement.
Arte soumise aux vents dominants
Mais ce réquisitoire de Marie Holzman et consorts a dû faire mouche
sur la rédaction d’Arte, toujours prête à prêter une oreille attentive
aux contempteurs de la Chine et aux adorateurs du dalaï-lama. (3)
Tout nous porte à croire – qu’on nous prouve le contraire ! –
qu’Arte, dont le Conseil de surveillance est dirigé par un certain
Bernard Henri-Lévy, s’est complaisamment inclinée devant les pressions
des ennemi(e)s de la République populaire de Chine, obtenant ainsi le
remplacement du documentaire exemplaire de Jean-Michel Carré « Tibet, un
autre regard » par un ersatz partial, signé François Reinhardt « Le
Tibet face à la Chine, le dernier souffle ? ».
Des sources clairement partisanes
Notre intime conviction se base notamment sur la personnalité de
celles et ceux auxquel(le)s Reinhardt adresse ses remerciements dans le
générique de fin de son « documentaire » :
– Katia Buffetrille, co-autrice de Le Tibet est-il chinois ?,
un ouvrage, prétendument scientifique, mais en réalité partisan,
regorgeant d’omissions, de distorsions et d’interprétations
abusives (4) ; elle est aussi co-autrice d’un article publié dans Libération,
faisant preuve de révisionnisme, voire de négationnisme, à propos des
liens entre les dignitaires tibétains amis du dalaï-lama et les
explorateurs nazis au Tibet (5)
– Robert Barnett, un des fondateurs et ancien dirigeant du TIN (Tibet
Information Network), qui a été longtemps financé par le NED (National
Endowment for Democracy), branche civile de la CIA ;
– Jean-Pierre (?) Donnet, auteur de Tibet mort ou vif, un
grand classique, vieux de trente ans, de la littérature de propagande
« pro-tibétaine », qui a connu plusieurs rééditions et qui est toujours
brandi par les adeptes d’un « Tibet libre » malgré ses partis-pris et
ses indigences patentes (6) ; à noter ici un indice supplémentaire de la
désinvolture des auteurs du « reportage », qui attribuent à Donnet un
prénom qui n’est pas le sien : en fait, il s’agit de Pierre-Antoine
Donnet ;
– Vincent Metten directeur des politiques européennes pour l’ICT
(International Campaign for Tibet), en Belgique. Rappelons que l’ICT est
une ONG enregistrée auprès du département de la Justice des États-Unis
et possédant des bureaux à Washington, Amsterdam, Bruxelles et Berlin ;
elle est financée par des dons privés et par … le NED ; Vincent Metten
est un porte-parole, parmi d’autres, du Congrès des États-Unis (7) ;
– Mélanie Blondelle, chargée de politiques et de plaidoyer au sein de cette même ICT ;
– Marie Holzman, la passionaria antichinoise qui a témoigné publiquement son dévouement au culte du dalaï-lama.
Quelques éléments de critique interne glanés au cours d’une vision attentive
Avec de telles sources, il ne faut pas s’étonner de trouver dans le
documentaire un ramassis d’erreurs et de contre-vérités. Petit florilège
qu’un examen plus approfondi ne manquerait pas de compléter :
1:59 : le Tibet « un pays d’avenir, mais qui
n’existe plus ; envahi par la Chine en 1950, il a été rayé des cartes ».
FAUX : la Chine n’a pas envahi le Tibet ; elle a récupéré un territoire
ayant échappé pendant quelques décennies à son pouvoir. FAUX ET
RIDICULE : la Région autonome du Tibet (RAT) est en plein développement
et tournée vers l’avenir.
5:30 : « il (le dalaï-lama) devra gérer les affaires politiques de ce royaume de deux millions et demi de km2,
soit un quart de la Chine ». GROSSIÈRE CONFUSION entre le « Tibet
proprement dit » (grossièrement l’Ü-Tsang, à peu près la RAT actuelle,
soit environ 1.220.000 km2, où les dalaï-lamas d’Ancien
Régime exerçaient un certain contrôle administratif sous l’autorité
politique de l’amban (sorte de gouverneur chinois) et les régions
annexes (grossièrement l’Amdo et le Kham, soit une superficie d’environ
1.280.000 km2, peuplée de Tibétains et de bien d’autres minorités) où les dalaï-lamas n’avaient strictement rien à dire.
Cette carte (LaPresse.ca) montre clairement la distinction entre la
RAT et les régions contiguës où vit une importante minorité tibétaine (à
savoir le Qinghai plus des parties du Gansu, du Sichuan et du Yunnan),
le tout entouré d’une double ligne censée délimiter le mythique « Tibet
historique »
5:55 : « il (le Tibet) est indépendant depuis
1913. » FANTASME DES INDÉPENDANTISTES : La déclaration unilatérale
d’indépendance du Tibet, proclamée en février 1913 par le 13e dalaï-lama, n’a été prise au sérieux ni reconnue par aucune Puissance.
7:26 : « la Chine de Mao hier, comme celle de Xi
Jinping aujourd’hui, proclame que le Tibet lui appartient. » OUBLI
SIGNIFICATIF : pour Sun Yat-sen, le premier Président de la République
de Chine non communiste, la question tibétaine ne se posait même pas. En
simplifiant plus qu’un peu la complexité ethnique de cet immense pays,
il affirmait que la Chine, comme les cinq doigts de la main, était
composée de Han, de Mongols, de Mandchous, de Ouïghours et de Tibétains,
ces cinq groupes étant symbolisés par cinq bandes parallèles sur le
drapeau de la République de Chine de 1912 à 1928.
11:20 : « une promesse qui ne sera jamais tenue » à
propos de l’accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet de
mai 1951. FAUX : cet accord ne concernait que le Tibet proprement dit et
il a été scrupuleusement respecté par Pékin. Les hostilités ne se sont
déclarées en 1956 que dans le Kham (non concerné par l’Accord), quand
les riches propriétaires et les moines de haut rang ont pris les armes
pour combattre la réforme agraire imposée par Pékin.
25:02 : après sa fuite en Inde en 1959, « il (le
dalaï-lama) s’empresse de dénoncer l’Accord en 17 points qui, selon lui,
n’était qu’un écran de fumée ». VRAI, MAIS ce que Reinhardt ne dit pas,
c’est que les raisons invoquées par le dalaï-lama pour dénoncer cet
accord étaient fausses : il a prétendu que cet accord avait été acquis
sous la contrainte, une fable démentie par les tibétologues sérieux,
comme Melvyn Goldstein.
27:06 : « Dharamsala devient la petite Lhassa, la
capitale d’une communauté en exil dans laquelle le chef tibétain peut
poser les jalons d’un pouvoir démocratique ». NAÏVETÉ OU PIRE d’avaliser
ces balivernes ? Le dalaï-lama est resté pendant un demi-siècle le chef
suprême des Tibétains en exil. Comme il l’a dit lui-même : « Si le
Kashag est ma chambre basse, les dieux, eux, sont ma ‘chambre haute’.
Quand se pose à moi une question concernant l’État, il me paraît normal
de la soumettre à ces deux instances. » (8) Sa démission de toutes ses
fonctions politiques en 2011 n’a pas changé les choses, au point de
susciter le mécontentement de nombreux exilés, fustigeant les règles
édictées par la commission électorale de Dharamsala (9). Ce n’est
d’ailleurs pas très étonnant : le Tibet traditionnel a été une
théocratie pendant un millénaire et le bouddhisme tibétain ne reconnaît
pas encore le concept, somme toute assez moderne, de séparation du
religieux et du politique.
38:23 : « au Tibet, les Gardes rouges chargés de
mener cette révolution (la Révolution culturelle) précèdent des
centaines de familles d’ethnie han, l’ethnie largement majoritaire
envoyée pour siniser la nouvelle province » : INVENTION PURE ET SIMPLE :
la majorité des Gardes rouges au Tibet étaient des Tibétains qui, en
détruisant temples et monastères, ont voulu faire payer à leurs maîtres
un millénaire d’exploitation et d’humiliation, comme l’avaient fait près
de deux siècles plus tôt les révolutionnaires français en saccageant
églises et abbayes. Comment encore parler de sinisation alors qu’en RAT
les Tibétains représentent 92,8% de la population, vivant en bonne
entente avec 4% de Chinois han et 3,2% d’autres minorités (monba, luoba,
xarba, deng, sherpa, naxi, nu, tu, mandchou, miao, mongol, bai) et que,
par ailleurs les deux langues officielles sont le chinois (putonghua) et
le tibétain ? Quant à l’appellation « nouvelle province », c’est un
mensonge de plus. Le Tibet est devenu une province chinoise plusieurs
siècles avant que le duché de Bretagne, la Corse ou le Comté de Nice ne
soient rattachés à la France.
46:35 : à propos des enfants tibétains poursuivant
leur scolarité hors du Tibet, la parole est donnée à Fernand de
Varennes, Rapporteur spécial des Nations unies sur les questions
relatives aux minorités, qui déclare solennellement : « Il est clair
qu’il y a en fait une situation où on cherche à éliminer finalement – on
peut dire éliminer – la culture, la langue tibétaine. Je n’hésite pas à
utiliser le terme de génocide culturel ». Rien que ça ! Par une ironie
involontaire, cette affirmation pour le moins déplacée dans la bouche
d’un fonctionnaire de l’ONU qui devrait connaître le sens des mots, est
contredite par la photo d’une classe où l’on peut voir, inscrites au
tableau, des phrases en mandarin et … en tibétain.
52:53 : « le 15 juin 1988, il (le dalaï-lama) est au
Parlement européen. Face à l’auditoire, il pèse ses mots, proposant une
autre voie que celle du conflit frontal ou de la soumission totale. Il
invente la voie du milieu » : COMMENT PRENDRE AU SÉRIEUX ce discours
quand on sait qu’un grand nombre d’exilés, et les lobbies qui les
soutiennent, n’ont jamais abandonné leur revendication d’indépendance et
qu’ils continuent à parler d’occupation illégale ? Comme le note
finement Donald S. Lopez, lequel par ailleurs ne cache pas sa sympathie
pour les indépendantistes, « il arrive au Dalaï-Lama lui-même de
brouiller les cartes, en particulier dans des déclaration destinées à
l’Occident, en passant d’un appel à l’indépendance du Tibet à un appel à
la préservation de la culture tibétaine (10). »
Avec une étude plus approfondie, on trouverait à coup sûr d’autres éléments ponctuels à critiquer.
Arrêtons-nous, dans le paragraphe suivant, à un discours particulièrement déplaisant du « documentaire ».
Parti pris antichinois et pro-indien
Si l’on voulait une preuve supplémentaire de la sinophobie
intériorisée par Arte, c’est bien le discours antichinois et pro-indien
dans lequel baigne le « documentaire-ersatz » de Reinhardt destiné à
remplacer le vrai documentaire équilibré de Jean-Michel Carré.
Comment peut-on admettre qu’une chaîne sérieuse comme Arte laisse
libre cours à un discours reprenant à 100% la vue indienne sur les
frontières disputées ? N’y aurait-il pas à interroger sur la question
d’autres personnes que des journalistes indiens ayant fait allégeance à
l’ultranationaliste Narendra Modi ?
Qu’est-ce qui permet à Arte de donner tort au Président de la Chine
et de donner raison au Président de l’Inde, lequel, faut-il le rappeler,
est en train non seulement d’essayer de marginaliser ses concitoyens
musulmans, mais aussi de remplacer les statues du pacifiste mahatma
Gandhi par celles de Subhas Chandra Bose, connu pour son ralliement dans
les années quarante à l’Axe Berlin-Tokyo-Rome ? Cette complaisance
d’Arte à l’égard de Modi serait-elle due au fait que, malgré son
adhésion aux Brics, l’Inde reste arrimée aux États-Unis ?
La frontière séparant l’Inde et la Chine est une question complexe
qui mériterait assurément une approche un peu moins biaisée que celle de
Reinhardt. Voir, par exemple, le commentaire critique, dû à la plume
d’Albert Ettinger, d’un article paru dans le « Monde diplomatique » qui,
lui aussi hélas, semble épouser plutôt le point de vue indien (11).
Tout n’est pas à jeter dans le « documentaire » de François Reinhardt
Soyons de bon compte. Reinhardt ne nie pas, comme d’autres, les
efforts de la CIA pour déstabiliser la Tibet redevenu chinois. De 21:20 à 23:50,
le reportage montre clairement comment les États-Unis, en pleine guerre
froide contre le communisme, ont utilisé des Tibétains pour entretenir
un abcès de fixation sur les flancs du géant chinois. Particulièrement
intéressant : le témoignage de Tenzing Sonam, fils d’un de ces
guérilleros tibétains formés au Colorado, qui a conservé le cahier où
sont notés et dessinés tous les détails à connaître pour faire le coup
de feu.
Autre information, dont Reinhardt n’a sans doute pas mesuré la
portée. À la question : « Pourquoi la Chine construit-elle un État
autoritaire, sécuritaire et dur ? », Shivshankar Menon, Directeur de la
sécurité nationale de l’Inde (2010-2014) apporte, en 39:17,
cette réponse qui vaut son poids de roupies : « Parce la société
chinoise, son économie, sont plus difficiles à contrôler dans les zones
où les populations ont des liens de loyauté avec l’extérieur hors de
Chine, l’Islam dans le cas du Xinjiang, le dalaï-lama et la communauté
en exil dans le cas du Tibet. »
Vous avez bien lu ? Il parle de « liens de loyauté avec
l’extérieur », c.-à-d., en français, d’ « intelligence avec l’ennemi »,
qu’il s’agisse du WUC (World Uyghur Congress) ou du TYC (Tibetan Youth
Congress) qui ne font pas mystère de leur visée séparatiste et
indépendantiste, et se déclarent ouvertement partisans de la lutte
armée. Sans le vouloir sans doute, ce haut fonctionnaire indien à la
retraite justifie le droit de la Chine à réprimer ceux qui manquent de
loyauté vis-à-vis de leur État.
Détail amusant qui ne devrait pas échapper aux téléspectateurs
critiques. Le dissident chinois Xia Ming commente ainsi, à partir de 1:00:01,
le discours du dalaï-lama lors de la réception du Prix Nobel de la
Paix en 1989 : « Le dalaï-lama a embrassé les valeurs universalistes,
parce que, à la fin de la guerre froide, il a constaté que la lutte non
violente pour la démocratie, comme celle de Vaclav Havel (…) était plus
efficace. » S’affichent alors sur l’écran les portraits de Martin Luther
King, Lech Wałęsa, Mère Teresa, Desmond Tutu, mais pas celui de Nelson
Mandela.
C’est sans doute mieux comme ça, quand on sait que le dalaï-lama n’a
jamais remué le petit doigt pour la libération de Nelson Mandela,
préférant plaider la cause d’Augusto Pinochet.
Une petite dernière remarque pour le fun : en 1:11:02, on apprend que « le Tibet n’est pas un pays fantôme puisqu’il a son équipe de football »…
un texte qui une fois de plus interpelle la propagande occidentale et
ce qu’elle est capable d’inventer pour cacher qu’ils sont là en Ukraine
“comme des cafards” en train d’accumuler les armes, oui la Russie a des
armes et ils le savent depuis longtemps alors pourquoi la provoquer?
Mais ce qu’ils devraient craindre plus encore c’est que “leur bombe
économique” ne fonctionne pas et que la Russie vit normalement sans
rationnement et elle contrôlera bientôt 30% du marché des céréales, ce
n’est plus un pays “station service”… C’est pourquoi elle veut la paix
pour continuer à se développer et ça c’est ce qui est nouveau dans le
monde, ce que l’occident contrôle encore moins que la guerre, les
nouvelles formes de coopération. (note de danielle Bleitrach traduction
de Marianne Dunlop)
Ces derniers temps, l’Occident aime disserter sur la menace nucléaire
russe. Lors du récent discours du président russe devant l’Assemblée
fédérale, la presse et les hommes politiques occidentaux ont justement
mis l’accent sur ce point. La partie concernant le Sarmat, le Kinzhal et
l’Avangard a été examinée sous toutes les coutures. Entre autres, ces
informations sont facilement visualisables : il est très commode
d’effrayer le citoyen lambda avec des images et des clips
apocalyptiques. Un sujet soudainement lancé par les Américains n’a pas
disparu : ils disent que les Russes sont sur le point d’envoyer quelque
chose de nucléaire, de mystérieux et d’incompréhensible dans l’espace.
Cela fonctionne probablement sur les téléspectateurs des pays de l’OTAN.
Une autre question est de savoir dans quelle mesure tout cela peut
être considéré comme une véritable préoccupation, plutôt que comme un
“maman, j’ai peur” soigneusement mis en scène. En fait, Vladimir Poutine
n’a rien dit de révolutionnaire à cet égard. Il s’est contenté de
rapporter les travaux annoncés il y a cinq ou six ans. Je me souviens
qu’à l’époque, certains disaient : voici les nouveaux missiles russes,
inventés par les propagandistes du Kremlin et dessinés sur photoshop. Ce
ne sont que des dessins animés, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Mais
aujourd’hui, les systèmes Kinzhal et Zirkon sont déjà opérationnels et
font un travail qui n’a rien de virtuel. Et Dieu garde nos ennemis de
voir comment fonctionnera Sarmat.
Nous devons rappeler de temps en temps à nos anciens partenaires que
notre bouclier stratégique n’a pas disparu et même qu’il se renforce.
Notre président a dit un jour que nous n’avions pas besoin d’un monde
sans la Russie, et il semble qu’il ne se soit jamais rétracté. Faisons
en sorte qu’ils s’en souviennent.
Mais, après tout, cela fait plus d’un demi-siècle que le monde vit
dans les conditions de la parité nucléaire, sous l’épée de Damoclès de
la destruction mutuelle. Et pourtant, depuis deux ans, les Américains,
les Français et les Britanniques s’obstinent à ramper comme des cafards
en Ukraine contre la Russie. Ils fournissent des armes, donnent des
renseignements et envoient leurs spécialistes militaires, sans la
moindre retenue. Aujourd’hui, les Allemands discutent de la manière dont
ils pourraient détruire le pont de Crimée. Ils sont donc certains que
les Russes ne veulent pas la fin du monde.
L’Occident devrait avoir peur d’autre chose – et je suis sûr que des
gens sérieux de l’autre côté ont vraiment peur, même s’ils ne le
montrent pas. Ce dont ils devraient avoir peur, ce n’est pas de notre
bouclier nucléaire, mais du plan de consolidation de la paix, dont
Poutine parle avec beaucoup plus de détails qu’il ne le fait à propos
des questions militaires.
Nous pouvons dire que jusqu’en 2022, le pays se trouvait à peu près
dans la même situation économique que nous nous trouvions sur les plans
militaire et stratégique jusqu’en 1949. Avant 1949, les États-Unis
possédaient la bombe atomique, ce qui n’était pas le cas de l’URSS. Cela
a donné naissance, dans certaines têtes américaines, à de curieux
projets de destruction nucléaire unilatérale de la part de notre récent
allié. Jusqu’en 2022, on pensait que les États-Unis et leurs satellites
avaient entre les mains une telle “bombe” économique dévastatrice. On
disait que s’ils la faisaient exploser au-dessus de la Russie, la vie
dans le pays s’arrêterait, les ressources accumulées s’épuiseraient
rapidement et le gouvernement tomberait sous la pression des citoyens
mécontents.
Après tant de paquets de sanctions, on peut dire : eh bien, ils l’ont
fait exploser. Et où est le résultat ? Il n’y a pas de résultat. Le
pays ne ressemble pas à une forteresse assiégée, il n’y a pas de cartes
de rationnement, il n’y a pas de pénurie de marchandises, les trains
roulent, les avions volent, des routes à grande vitesse sont
construites.
D’une manière générale, le pays vit et envisage son avenir de manière
pacifique. Pour cela, il veut mettre fin rapidement aux hostilités et
passer à des choses plus intéressantes. En général, si quelqu’un m’avait
dit il y a deux ans qu’au début de 2024 j’écouterais notre président et
que je m’émerveillerais de savoir où le pays trouve tant d’argent, je
ne l’aurais jamais cru. Et c’est là que les stratèges occidentaux
devraient avoir vraiment peur.
Tout d’abord, il s’avère que la bombe économique n’existe pas. Elle
ne fonctionne pas, ce n’est même pas la peine d’essayer. Si cette
nouvelle est triste pour certains, elle est bonne pour d’autres, pour
les pays qui voudraient eux aussi se libérer du diktat occidental.
Deuxièmement, il s’est avéré que le plan de “guerre d’usure” avec la
Russie est inutile. La Russie se renforce, elle ne s’épuise pas. Les
histoires selon lesquelles les Russes auraient “des missiles pour deux
ou trois jours” peuvent être oubliées. En ce qui concerne le déploiement
de la production militaire, ce n’est pas que nous n’ayons pas encore
“commencé”, mais nous avons commencé relativement récemment et nous
n’aurons pas fini avant un certain temps.
Troisièmement, vous abandonnez les marchés provisoirement, puis vous
découvrez soudain que vous les avez abandonnés pour de bon. Ce qui tombe
du wagon disparaît. Ce n’est pas sans raison que notre plan de
consolidation de la paix comprend la création de nouveaux corridors
logistiques pour réorienter nos exportations, le renforcement des liens
avec de nouveaux partenaires plus fiables et la mise en place de notre
propre production de biens que nous achetions auparavant à ceux qui
aiment imposer des sanctions, qu’il s’agisse de médicaments ou d’avions
civils.
Enfin, quatrièmement, et surtout. L’espoir que la Russie puisse être
vaincue, désintégrée, détruite de l’intérieur s’estompe. Et c’est
exactement ce qu’ils espéraient. Le pauvre Borrell, un homme purement
civil, aurait pu rêver que la Russie soit vaincue sur le champ de
bataille. Mais les experts militaires sérieux des pays de l’OTAN ont dit
dès le début et continuent de dire aujourd’hui qu’en cas de collision
frontale, l’ours russe ne peut être brisé. Enfin, il arrive un moment où
il est inutile de mener un travail subversif, inutile de diffuser de la
propagande, inutile d’alimenter l’opposition. Les gens qui sont prêts à
créer leur propre avenir n’achèteront pas tout cela. Et c’est ce qui
leur fait vraiment peur.
Cette nouvelle peur de la Russie se fait déjà sentir. Comme
l’Occident est déjà passé de la thèse “l’Ukraine va certainement gagner”
à “si l’Ukraine perd”, et bientôt à “quand l’Ukraine perdra”, il a déjà
commencé à calculer les pertes futures. Ainsi, le ministre français des
affaires étrangères (et en même temps l’époux de l’actuel premier
ministre Attal, tant leurs relations sont excellentes), Stéphane
Sejourné, prévoit des pertes de plusieurs milliards de dollars et
prévient qu’après la victoire, la Russie contrôlera 30 % du marché
mondial des céréales, ce qui est tout simplement épouvantable.
Cela illustre bien l’évolution de la position de la Russie dans le
monde. À l’époque soviétique, un seul État englobait les zones de
culture de la Russie, de l’Ukraine et du Kazakhstan, mais cela n’en
faisait pas un exportateur monopolistique ; au contraire, le pays
achetait des céréales. Aujourd’hui, il s’ensuit que la Russie représente
une menace économique pour ses adversaires occidentaux pour une seule
raison : les céréales, mais il y en a d’autres. C’est très flatteur pour
un pays qu’une personne malavisée a un jour qualifié de
“station-service”.
En réalité, une coopération et une concurrence pacifiques sont ce que
nous avons toujours voulu. Si les populations des pays européens
réalisent enfin que l’objectif premier de la Russie est de créer un
avenir pacifique, il sera probablement plus difficile pour leurs
gouvernements actuels, qui s’obstinent à battre les tambours de guerre,
de conserver leurs sièges. C’est pourquoi le ballon de propagande avec
l’image de l’ours russe, qui montre ses crocs nucléaires de façon
prédatrice, continuera à gonfler en Occident. Jusqu’à ce qu’il éclate.