jeudi 14 juillet 2011

ESCOLAR GIL: LE RAMAGE ET LE PLUMAGE DES ALBASERRADA









Particularités cérétanes: la devise s'affiche partout, sur le ruedo, sur les burladeros....






























































































































Lot homogène, puissant et armé, la caste à fleur de cuir et de cornes.

Photos du haut, sous la devise, le toro de vuelta de Javier CASTAÑO: à sa sortie du toril, à la cape, à la pique, au recibir.




Photos des piqueros: sur la première, mauvaise réception du toro, collé cul à cul au cheval. Sur la seconde, cheval poussé aux planches, le toro peut s'épuiser: personne au quite .
ROBLEÑO m'a paru titulaire d'un CDD à Céret: remplir son contrat de présence, pas plus!Alberto AGUILAR, - deux photos du bas-, en chute libre!

On a beau se dire que les toreros qui viennent à Céret "en" ont, on est chaque fois un peu plus déçu de Fernando ROBLEÑO. Il est vrai que tout le monde ne s'appelle pas ESPLA, et la leçon qu'il infligea à Padilla il y a deux ans lors de sa cogida de Céret ne s'effacera pas de sitôt de notre mémoire. Après deux piques, dont une seule poussée, administrées à son toro, Robleño s'est cantonné au minimum syndical, toréant sur le voyage un animal qui n'avait il est vrai que peu de charge. (Bravo le piquero!!) . Il a étouffé son toro qui s'est vite avisé. Trois quart de lame et deux puntillas.




Le premier de Javier CASTAÑO, un cinqueño càrdeno bragado - fév. 2006- commence par démonter la barrière. Puis le torero le met en suerte au cheval pour deux belles embestidas, la troisième à 25 mètres de la cavalerie: CASTAÑO lui lance sa montera, ce qui provoque la longue charge, plus symbolique que poussée, mais spectaculaire, piquero applaudi. La faena sera allurée, templée, derechazos croisés, naturelles profondes, les olé et la cobla accompagnent une lidia très torera, achevée genou ployé devant un animal noble, mais sans soseria. Une entière, al recibir, un peu de travers, mais le public est debout. Deux oreilles, mouchoir bleu pour la vuelta al toro, Javier appelle son piquero et l'associe à son triomphe.


Alberto AGUILAR reçoit son Escolar Gil à genoux. Première pique: le toro est placé à 20 mètres du piquero, il pousse et recharge assez longuement. Deuxième mise en suerte à 25m: pique carrément dans le dos, puis reprise. Troisième embestida à 25 m: l'animal sort seul. Il gratte ensuite le sol: mais faut-il s'étonner? Le manso est encasté, mais il a été copieusement esquinté. La faena d'AGUILAR sera assez décousue, passes saccadées, désarmé, le torero s'arrime avec ses moyens, mais l'animal reste le maitre du ruedo. Bouche fermée, il a conservé tous ses moyens. Une épée hasardeuse qui ressort sur le flanc, après un cadrage laborieux: retirée depuis le callejon par un sbire sans scrupule. 2 pînchazos, avis, entière dans le dos.

Après une novilleria illusoire, encore un qui doit compter sur une forte marge de progression.


Pour le second toro de ROBLEÑO,, belle estampe càrdeno bragado, veleto, nouvelle pique assassine, puis seconde charge, avant une faenita profilée. Une oreille qui ne s'imposait pas, certainement comprise dans le contrat.


Avec le quinto, qui échoit à Javier CASTAÑO, on sent la fin de la feria, c'est la médiocrité qui achève d'envahir le ruedo: faena bâclée, conclue par deux épées qui ressortent sous le ventre. Qu'importe: la sortie à hombros est assurée.


Fin de feria que ne relèvera pas la prestation quelconque d'AGUILAR: horrible trasera du piquero de turna, après une première bien poussée aux planches. Puis le torero se met à toréer les gradins, sans se croiser, évidemment, ce que ne manque pas de lui faire remarquer un aficionado que j'ai reconnu. Faenita profilée jusqu'à l'entière habile et efficace.


A part le premier, un bloc de marbre, le lot dans son ensemble fut bien présenté, limpio (!!!!!), fit preuve d'alegria et de noblesse, mais avec cette pointe de danger permanent dans la lidia qui ravit les aficionados, afin que la corrida, combat antique, conserve son mystère, sa beauté, son sérieux, son intégrité.


P.S. J'ai omis de le préciser hier, mais le sixième MORENO DE SILVA de la matinée m'a paru le meilleur du lot, et aurait mérité pour moi le mouchoir bleu. Le mayoral appelé à saluer, cela n'aurait été également pour moi que justice.


VIVE CÉRET 2012 !!