vendredi 29 mai 2020

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le 29 mai 2005 55 des electeurs francais votaient non au referendum de constitution europeenne
29 MAI 2020
par le Parti de la démondialisation
Et voilà ! Encore une fois les Français avaient raison. Le 29 mai 2005 le NON majoritaire au TCE (Traité constitutionnel européen) infligé aux classes dirigeantes et à tous ceux qui chantaient la mondialisation heureuse avait sonné comme un avertissement clair et net.
Grand moment démocratique, de débats partout dans le pays, la campagne pour le NON s’était déployée du village au bourg, de la banlieue au centre-ville. Texte en main et rage de comprendre le pavé rédigé en langage tarabiscoté, le peuple français s’était passionné pour décrypter le « projet » d’une constitution européenne soumise à référendum. Et finalement il avait tranché par un vote non à presque 55% !
Or, si un seul pays de l’Union européenne refusait le TCE, le TCE disparaissait du paysage. Le NON de France fut donc soutenu par des peuples d’autres pays de l’UE qui s’y opposaient aussi mais étaient, eux, privés de référendum. Volonté du peuple souverain de France et solidarité internationale se sont ainsi conjuguées, tout naturellement.
Tous ceux qui avaient mené campagne tambour battant étaient fiers et terriblement heureux de leur victoire. C’était le temps béni où des organisations de gauche n’étaient pas encore totalement apeurées par la souveraineté du peuple, par le mot nation. Pas toutes, évidemment, puisque le PS arborait lui l’étendard du OUI, tout comme les Verts déjà acquis à la cause européiste. Mais il serait malhonnête de ne pas souligner qu’une minorité de la droite, souverainiste, et le Front National avaient mené bataille, eux aussi, contre le TCE.
Mais la victoire du non populaire fut de bien courte durée
L’Union européenne, fort marrie du résultat, concocta un canada dry du TCE : le Traité de Lisbonne. Le gouvernement français s’empressa donc, avec enthousiasme, de réunir députés et sénateurs à Versailles pour la tenue d’un Congrès afin d’adopter le Traité de Lisbonne qui sera ultérieurement intégré à la Constitution française !
Ce véritable coup d’État parlementaire a sonné comme un coup de tonnerre et généré une défiance profonde du peuple à l’encontre des élus. S’en est suivie une croissance régulière du taux d’abstention et un rejet du système politique en place.
Alors, 15 ans plus tard, où en est-on ?
La mondialisation a coulé des jours heureux ! L’Union européenne, bien équipée grâce au Traité de Lisbonne qui lui a donné primauté sur le droit national, donc la volonté populaire, a empilé les traités, les directives et les prescriptions aux États en faveur de la libéralisation tous azimuts. Délocalisations, désindustrialisation, libre-échange généralisé, compétence exclusive de l’Union européenne en matière de traités de commerce international, dogme budgétaire, privatisations de services et entreprises publiques (EDF, GDF, La Poste par exemple), etc. Augmentation du chômage, de la précarité, gel des rémunérations des fonctionnaires, réductions des moyens et effectifs de l’hôpital public, adoption du paiement à l’acte, de la réforme sur l’Hôpital (HPST), subventionnement des hôpitaux, cliniques et EHPAD privés puisé sur le financement des hôpitaux publics, réformes de l’organisation de l’État, paupérisation des communes, création des métropoles, réforme des Régions, des retraites, du droit du travail, etc. Toutes ces « réformes » prennent leur source au sein de l’Union européenne. Bien sûr les gouvernements sont consentants mais voudraient-ils ne pas l’être qu’ils seraient pieds et poings liés par le Traité de Lisbonne !
Quant aux députés et sénateurs, qui se sont rendus complices en 2008 du coup d’Etat parlementaire en participant tous au Congrès, quelle que soit leur appartenance politique (il ne leur est même pas venu à l’idée de le boycotter), ils n’ont plus désormais pour exister que les miettes qui leur sont consenties. Voudraient-ils refuser un traité de libre-échange signé par l’Union européenne qu’ils ne le pourraient même pas : leur avis n’est pas requis et quand il l’est la majorité se couche et vote oui ! Voudraient-ils intervenir sur la politique économique que cela serait déclaré contraire à la Constitution française !
Le bilan de l’Union européenne est sanglant pour les populations !
Ceux qui aiment l’Union européenne, qui la défendent, la protègent, voire la vénèrent, ont du caca dans les yeux ou optent inconditionnellement pour le néolibéralisme. Et peu importe qu’ils se réclament de gauche, de droite ou d’ailleurs : ils sont ensemble, objectivement, concrètement, politiquement, dans le même camp, celui de la confiscation de la souveraineté nationale et populaire ! Car tel est le but réel de la « construction » européenne. A défaut de pouvoir changer le peuple d’un coup de baguette magique, elle dénie aux citoyens tout droit d’intervention dans les politiques économiques, sociales, culturelles, environnementales, etc. Et qu’on ne vienne pas invoquer le Parlement européen, qui, sans pouvoir, a perdu toute légitimité populaire (le taux d’abstention aux Européennes en dit long).
Le bilan de l’Union européenne depuis 15 ans est donc sanglant puisqu’elle n’a rencontré aucun obstacle réel à la mise en œuvre planifiée de ses actions profitables au libre-échange et a barré la route à tout progrès social. Mais qui pouvait imaginer autre chose que cet effroyable constat de liquidation des acquis sociaux, pas à pas, GOPÉ* après GOPÉ, érodés, rabotés, jusqu’à même la mise sous tutelle directe et sans vergogne de la Grèce devenu le pays laboratoire de la mise en œuvre du « projet » européen. Retraités ruinés, hôpitaux en faillite, chômage endémique, biens publics bradés au privé, ports cédés à l’étranger, dette publique gigantesque faisant le bonheur des banques, etc. Le bilan de l’Union européenne en Grèce est celui d’un prédateur prêt à tout pour anéantir sa proie.
Aucun pays de l’Union européenne ne bénéficie des « avantages » de la tutelle européenne à l’exception de l’Allemagne bien sûr, leader et grande gagnante du système et de l’euro dont la valeur a été fixée par celle du Deutsch Mark. Le peuple allemand, lui, a été passé rapidement à la lessiveuse des réformes du droit du travail, du job à un euro, etc. L’Allemagne fait tourner à plein les usines de ses sous-traitants dans les ex-pays de l’Est, là où les bas salaires sont favorables aux intérêts des propriétaires/actionnaires des entreprises…
La France aliénée et paupérisée par l’Union européenne
La France, depuis le « traité de Lisbonne », ne cesse de dégringoler. D’abord sur le plan industriel : le secteur représentait 23% du PIB avant l’euro et seulement 12% aujourd’hui. Le chômage augmente (6 millions de personnes au moins sont privées d’emploi) et sert de moyen de pression en faveur de la baisse et du gel des salaires et sur la diminution de la protection sociale.
Les privatisations s’enchaînent : bientôt ADP, les barrages hydrauliques, les hôpitaux, les retraites par capitalisation, etc. Le statut de la Fonction publique est dans le collimateur comme le montre le dernier rapport scélérat de la Caisse des Dépôts et Consignations. La destruction du Code du travail est bien avancée (loi El Khomri et ordonnances Macron). Les médias ont été colonisés par les multinationales et l'aristocratie financière : 9 milliardaires les possèdent à peu près tous ! Le MEDEF règne en maître sur tous les fronts et affiche sa détermination à s'attaquer aux 35 heures, aux congés payés, aux repos hebdomadaires.
Bref, tout va bien pour des principales firmes « françaises » dont les dividendes s'élèvent en 2019 à plus de 50 milliards d’euros ! Et tout se dégrade pour le peuple…
L’irruption du Covid-19 n’a pas permis à l’Union européenne de redorer son blason étoilé. Elle a même déçu ceux-là même qui la chérissent ! Aucune solidarité européenne. Et pire puisque des rapts de matériels sanitaires en provenance d’Asie ont eu lieu entre plusieurs pays de l’Union ! La solidarité est venue de Cuba, de Russie, du Venezuela…
La désillusion des peuples est bien réelle et s’est imprimée dans la mémoire collective, s’ajoutant à la forfaiture du Traité de Lisbonne. Car à quoi sert l’Union européenne si, en situation de péril sanitaire, elle ne peut produire aucune solution bénéfique pour la population ?
Question naïve sans doute si l’on se réfère aux causes réelles et sérieuses de la naissance de l’Union européenne qui n’ont jamais été autres que la construction d’un grand marché libre, sans frontière pour le capital ni pour les marchandises, ouvrant en grand les portes à la mondialisation et favorisant son développement. L’examen de la situation économique et sociale atteste de cette réalité !
Alors, 15 ans plus tard que fait-on ?
Une chose est sûre : la victoire du NON le 29 mai 2005 et la trahison du Congrès de 2008 sont toujours présentes dans la mémoire collective.
La mobilisation des Gilets jaunes en 2018 et 2019 a mis en lumière la capacité de résistance idéologique et politique des « sans-grades » et des premiers sacrifiés sur l’autel de la mondialisation néolibérale. La violence de la répression qu’ils ont subie a heurté le pays tout entier.
La crise politique engendrée par la gestion calamiteuse et coupable du Covid-19 de l’Union européenne et du gouvernement de Macron ne fait que commencer, s’ajoutant à la décomposition en cours des forces politiques qui ont capté le pouvoir et bradé la démocratie.
L’urgence est donc de créer les conditions à un rapport de force favorable aux intérêts du peuple.
Les multiples appels et embryons de construction de fronts ou de regroupements menant à l’émancipation du peuple, à sa libération du joug de l’Union européenne, de la mondialisation néolibérale sont encore loin d’aboutir mais pourraient créer une nouvelle phase politique.
Ce qui est certain, c’est que seul l’engagement du plus grand nombre, sur tous les fronts, ouvrira des perspectives pour sortir de la nasse du néolibéralisme.
Le Pardem travaille depuis de longs mois à un programme de démondialisation et s’impliquera dans toutes les luttes. Dès maintenant pour l’hôpital, la Sécurité sociale et la nationalisation des banques, des assurances et de toutes les grandes entreprises stratégiques. Il présentera aussi ses propositions de réformes radicales des institutions politiques du pays conduisant à un régime politique véritablement démocratique.
Le NON du 29 mai 2005 n’est pas mort. La résistance non plus. Le peuple est toujours debout. Il reste à nous organiser pour gagner la bataille de la démondialisation. Vaste programme mais indispensable ambition !
  • GOPÉ : Grandes orientations des politiques économiques définies chaque année par la Commission européenne et imposées à chacun des États membres de l’Union européenne.

jeudi 28 mai 2020

L'ART DE LA GUERRE.


L’armée USA reprend
ses grandes manoeuvres en Europe
par Manlio Dinucci

jeudi 28 mai 2020, par Comité Valmy

L’armée USA reprend ses grandes manoeuvres en Europe

L’US Army Europe (Armée USA en Europe), “après une attentive évaluation et planifica-tion”, a décidé qu’elle effectuera en Pologne, du 5 au 19 juin, l’exercice Allied Spririt dans le cadre de la grande manoeuvre Defender-Europe 20 (Défenseur de l’Europe 2020).
Y participeront 4.000 soldats étasuniens d’unités blindées et d’infanterie, avec 2.000 soldats polonais à leurs côtés. L’exercice, qui aurait dû se dérouler en mai, a été renvoyé car, à cause du Covid-19, la Defender-Europe a été partiellement modifiée. Mais, précise l’US Army Europe, quand en mars a été suspendu l’envoi de forces depuis les États-Unis, “plus de 90% des équipements destinés à la Defender-Europe 20 étaient déjà à bord d’avions et navires se dirigeant vers l’Europe”. Au total sont arrivés plus de 3.000 pièces d’équipement, en commençant par des chars d’assaut, auxquels se sont ajoutés plus de 9.000 véhicules blindés et autres véhicules provenant des dépôts “pré-positionnés” que l’Armée USA maintient en Allemagne.
Des États-Unis sont arrivés plus de 6.000 soldats, intégrés à d’autres milliers basés en Europe. Malgré “l’ajustement dû au Covid-19”, communique l’US Army, “de nombreux objectifs de rapidité stratégique ont été réalisés”. Il annonce ainsi que, pour rattraper le temps perdu, “l’US Army Europe est en train de planifier des exercices supplémentaires dans les prochains mois, basés sur de nombreux objectifs originaux de la Defender-Europe 20 visant à accroître la rapidité et l’inter-opérabilité des forces US et alliées”.
L’Allied Spirit est ainsi la première d’une série d’exercices dans le même cadre stratégique clairement anti-Russie. Ce n’est pas par hasard qu’il se déroule en Pologne. C’est là -selon ce qui a été stipulé dans la Déclaration signée par le président Trump avec le président polonais Duda en septembre dernier- que les États-Unis sont en train de fortement augmenter leur présence militaire. Le nombre de soldats qui y sont maintenus en permanence, avec un système de rotation, se trouve augmenté de 4.500 à 5.500.
À Poznan l’US Army installe son propre quartier-général de division sur base avancée. À Drawsko Pomorskie les forces armées US ouvrent un Centre d’entraînement au combat. À Wrocław-Strachowice l’US Air Force réalise une grande escale aéroportuaire de débarquement. À Lask l’US Air Force déploie un escadron d’avions sans pilote, y compris drones Reaper. À Powidz, une brigade aérienne de combat.
À Powidz comme à Lubliniec, les Forces USA pour les opérations spéciales constituent leurs propres bases. Dans une localité qui reste à définir, sera déployée en permanence l’escadre de combat d’une brigade blindée USA. Tout l’équipement est déjà stocké à Ber-gen-Hohne en Allemagne. L’US Army Europe communique en outre que la 173ème Brigade aéroportée, basée à Vi-cence, est en train de planifier des opérations dans les Balkans et dans la région de la Mer Noire, tandis que le 10ème Commandement de défense aérienne et de missiles participera à des exercices dans la Baltique.
L’US Air Force communique que les trois types de bombardiers stratégiques étasuniens à double capacité conventionnelle et nucléaire -B-2 Spirit, B-1B Lancer et B-52H- ont accompli en mai, en partant des États-Unis, des missions en Europe. Ceci a démontré que “la pandémie du Covid-19 n’a pas compromis la rapidité et la portée des bombardiers stratégiques USA”.
Ces faits, ignorés par les grands médias qui avaient annoncé en mars l’effacement de la Defender-Europe 20 à cause du Covid-19, confirment que les USA n’ont pas effacé mais seulement remodelé l’opération stratégique, en la prolongeant. L’objectif de Washington reste celui d’accroître la tension avec la Russie en utilisant l’Europe comme première ligne de la confrontation. Cela permet au États-Unis de renforcer leur leadership sur les alliés européens et d’orienter la politique étrangère et militaire de l’Union européenne, dans laquelle 22 des 27 membres appartiennent à l’OTAN sous commandement USA.
Manlio Dinucci

M'EN VOUDREZ-VOUS BEAUCOUP ......





Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Il y a 77 ans, la France était en lambeaux, meurtrie, endeuillée, pillée et occupée par l'Allemagne nazie, avec la collaboration active du gouvernement pétainiste. Mais le 27 mai 1943, se tenait à Paris, rue du Four, la première réunion du Conseil National de la Résistance. Sous l'autorité de Jean Moulin, se rassemblaient les mouvements de résistance français.
Le CNR scellait le combat uni contre l'occupant nazi et les fascistes français. Et le 15 mars 1944, le CNR décidait d'appliquer à la Libération son programme politique pour une République solidaire et sociale, ultérieurement dénommé Les Jours Heureux.
Macron, le business et leurs "jours heureux(sic)"
Ainsi la Sécu fut instaurée à la Libération. Renault, des assurances et des banques, le gaz et l'électricité et bien d'autres coupables d'avoir collaboré avec l'effort de guerre hitlérien, furent nationalisés.
Le 23 avril dernier, l'ex-banquier d'affaires, porté dans le palais présidentiel de la République par le capital et ses supplétifs, disait: "Nous retrouverons les jours heureux".
Or sa majorité de godillots à l'Assemblée nationale a voté des lois liberticides et aggravé le sabordage du droit du travail. Le palais de l'Elysée accorde des milliards d'euros au capital sans aucune contrepartie et rien pour la reprise de la consommation des ménages par l'augmentation générale des salaires.
Renault, coté en Bourse, mais dont l'Etat reste l'actionnaire principal, annonce un plan de casse de l'emploi et de l'industrie automobile. Le gaz et l'électricité,  dénationalisés, sont cotés au CAC 40. Et en exemple de solidarité patronale, Carrefour, dont le chiffe d'affaires a bondi lors du confinement, offre 120 millions d'euros à ses actionnaires et une prime bien aléatoire à ses salariés. Toujours par "solidarité", Alexandre Bompard, son pdg, décide une baisse de sa rémunération en mars et avril 2020, soit 62 500 euros. Or, ce n'est que 0,86% de sa rémunération annuelle.
Les charrettes de licenciement sont à l'ordre du jour pour faire payer la facture de la crise au vrai monde du travail et sauver ainsi le capital.
Dès lors, si je dis Merde aux jours prétendument heureux du monde de Macron, m'en voudrez-vous beaucoup?

LE DERNIER HOMME !

Extraits de l'article "LE DERNIER HOMME" publié dans le blog " LE GRAND SOIR", par Mauro PASQUINELLI.. A lire absolument..... 
.......Un vieil adage dit : « l’enfer est pavé de bonnes intentions ». Traduit aujourd’hui, il veut dire : ils veulent nous faire croire qu’ils se soucient de notre santé et notre sécurité, mais en réalité ils ne font que tester de nouveaux dispositifs de domination, de nouvelles formes orwelliennes de contrôle et d’assujettissement total de l’homme. Un Panopticon benthamien des temps modernes.
Ils laissent mourir de faim six millions d’enfants par an, qui pourraient être sauvés à peu de frais par un vaccin qui s’appelle nourriture, en renonçant seulement à 0,00000001% de leurs vertigineux revenus d’escrocs, et vous croyez que des génies du Business comme Bill Gates protègent notre santé ? Rien que l’idée en serait ridicule ! Malheureusement, des millions sinon des milliards d’hommes y croient, et cette croyance est une forme de collaborationnisme. Il ne pourrait pas y avoir 1000 psychopathes super-milliardaires au sommet de la gouvernance mondiale sans des milliards de collaborationnistes plus ou moins conscients, plus ou moins volontaires, plus ou moins passifs.
Nous vivons dans le roman le plus dystopique jamais écrit. Les élites dominantes, les nouveaux patrons universels savent bien que leur système est au bord de l’effondrement économique, politique, financier, écologique, éthique et culturel. Ils savent bien qu’il n’est plus promesse d’un avenir meilleur pour des milliards d’hommes, et qu’il est devenu une menace pour les fondements écologiques mêmes de l’existence humaine. C’est pourquoi ils se hâtent de réaliser des expériences socio-orwelliennes pour réduire les populations, saccager les droits, prévenir des révolutions, distancier les corps, les soumettre à des tests d’obéissance totale, non par d’inconvenantes dictatures militaires comme au siècle dernier, mais sous le fouet des Pandémies – artificiellement créées ou non, l’Histoire nous le dira.
L’huile de ricin a cédé la place dans l’après-guerre à la société du spectacle, dont Debord nous a donné une description magistrale. Aujourd’hui, elle arrive à son vertigineux apogée, la pandémie spectacularisée. Ce plan diabolique semble marcher. Le temps nous dira jusqu’à quel point. Mais, en attendant, même l’observateur le plus distrait ne peut rester aveugle à un fait d’une inquiétante portée historique : des millions de personnes qui, à la fin de l’année 2019, au Chili, en Equateur, en France, en Colombie, etc, se soulevaient contre le néo-libéralisme et occupaient les rues de leurs capitales, ont reflué chez elles, sans coup férir. Elles ont eu plus peur du virus que de la répression, la prison et la torture.
Nous avons assisté à des événements bien programmés que même la fantaisie des auteurs de romans dystopiques les plus célèbres ne pouvait imaginer : JT transformés en bulletins de guerre, panique alimentée et répandue, tous médias confondus, nombre des morts gonflé à dessein, processions de cercueils exhibés en guise d’avertissement, quarantaines, distanciation des corps, masques, psychopolice, microchips, délations, policiers municipaux transformés en SS, enterrements interdits, cadavres brûlés sans l’autorisation des familles. Si, il y a quatre mois, quelqu’un avait prédit ces événements, on l’aurait pris pour un fou. Mais ce qui est folie chez les humains peut devenir normalité. Cet étrange bipède qu’est l’homo sapiens s’habitue à tout.
Une chose est sûre. Les mesures prises par les gouvernements pour faire face à la contagion nous donnent la mesure parfaite, sur le plan symbolique, de la place réservée au dernier homme dans le capitalisme absolu : une pure et simple unité statistique, un simulacre bio-politique, un sujet sans références, distancié, dés-identifié, qui n’a pour seule fonction que d’assister passivement au spectacle macabre et avilissant du nouveau Léviathan. Un zombi qui circule au milieu de longues files, patient, docile et muet, pour acheter des marchandises et payer des factures. Un paria qui se méfie de son semblable. Le capitalisme de la Pandémie se révèle dans sa véritable essence, celle de la vie nue. Il apparaît sans fanfreluches ni médiations comme un système qui fait du sujet son propre ersatz, de l’homme un consommateur passif et solitaire d’images et bobards télévisuels. Nous sommes arrivés à l’apothéose de l’homme néo-libéral, de l’individu absolu, seul, en concurrence avec tous, méfiant, terrifié, barricadé dans son cocon égotiste.

Premier acte de la tragi-comédie : le masque......

A suivre  Blog "Le Grand Soir"


Lénine et les peuples du "Tiers Monde" :

2-l'Inde.

Publié le par Boyer Jakline Blog Bordeaux - Moscou

Je poursuis ma traduction. J'ai beaucoup appris à lire ce texte...!
La Chine et l'Inde représentent 3 des 7milliards 680 millions habitants de la planète... Chine : 1 milliard 680 millions, Inde : 1 milliard 300 millions.
Si pour la Chine (et le Vietnam, et la Corée...du Nord), cette influence est connue, pour l'Inde c'est différent. Peu savent cette présence, même parmi les Russes
Parenthèses : dans les grands " débats" en Occident, le caractère communiste ou non de la Chine est largement convoqué. Le point de vue sur ce pays,  positif, d'une partie non négligeable des citoyens en Russie, dont le Kprf,  donne une dimension nouvelle. 
Il s'agit pour moi, comme sur d'autres sujets, de donner un point de vue différent, quand il n'est pas souvent diamétralement opposé... 
C'est un sujet de satisfaction.
TRADUCTION, extraits.

Lénine à Calcutta.

... Etonnement de voir dans le centre de Calcutta une statue de Lénine haute de 3 mètres.
Dans un parc de Delhi, un monument à sa mémoire aux côtés de Marx et Engels.
Décorés à la mode indienne de fleurs et guirlandes, ce sont des lieux de rassemblements, en particulier le 1er mai.
Lénine est même un prénom donné couramment et le maire d'une des villes d'Inde s'appelle ... Staline.

Il y a quelques années  la presse russe s'était réjouie  qu'une statue de Lénine ait été mise à bas dans une ville indienne, dans l'état du Tipour, c'était l'œuvre de jeunes nationalistes du Parti populaire indien, très anticommuniste. Mais cet acte fut condamné par la coalition au pouvoir. Ils ont  déclaré : "ce n'est pas correct...il est vrai que des statues de Lénine ont été  détruites après la fin du pouvoir des communistes.  Mais  l'Inde n'est pas la Russie,  toutes les idéologies doivent pouvoir exister. En 1917 Lénine a  apporté une grande révolution pour les pauvres".
Les grandes autorités indiennes, fondatrices de l'état indépendant indien,  que ce soit Gandhi ou Nehru, des nationalistes de gauche,  affichaient un grand respect pour Vladimir Illitch. Gandhi  écrivait : "l'idéal auxquels se sont consacrés des titans de l'esprit comme  Lénine, ne peut pas ne pas donner ses fruits. L'exemple noble de son sacrifice qui restera glorieux dans les siècles fera cet idéal encore plus élevé et magnifique ",
Il ne faut pas s'étonner de cette si haute appréciation.
 Dès 1920, alors que l'Inde était une colonie britannique, Lénine appelait les peuples de l'Inde à  se soulever contre les colons. S'adressant à  l'Association Révolutionnaire Indienne,  il écrivait :
''Les masses laborieuses russes suivent avec un intérêt qui ne faiblit pas  l'éveil des paysans et ouvriers indiens. Leur organisation,  leur  discipline,  leur  solidarité avec les travailleurs du monde entier sont le gage de leur succès.  Lorsque les travailleurs de l'Inde, la Chine,  la Corée, le Japon,  la Perse la Turquie se tendront la main pour mener ensemble le combat de la libération,  là,  et seulement là, la victoire totale sur les exploiteurs sera assurée. Vive l'Asie  libre !"
À côté de cet immense respect pour Lénine, les idées du marxisme et du socialisme sont vivantes ! Depuis la perestroïka la propagande capitaliste nous affirme que l'idéologie socialiste est morte,  que les partis communistes n'existaient dans le monde que grâce  au soutien de l'URSS. Sans ce soutien,  ils disparaîtront. Il en a été ainsi dans quelques pays. 
Mais pas en Inde. Dans  la république indienne près de 10 partis communistes sont enregistrés  (actuels il faut ajouter quelques partis d'orientation socialiste). Deux peuvent être  considérés comme  des forces politiques de premier plan. Le Parti Communiste  de l'Inde, fondé en 1920, adhérant du Komintern, proche de la variante soviétique du socialisme, et le Parti Communiste marxiste de l'Inde, née de la scission d'avec le précédent dans les années 60, plus orienté vers le maoïsme.  Le premier a comme symbole la faucille et un épi de maïs, le second la faucille et le marteau.
Ces partis collaborent dans le "Front de gauche ", les deux ont des élus au Parlement,  une vingtaine de députés. 7 millions  d'adhérents. (soit la population totale  de la Serbie ou de la Bulgarie).
Au niveau régional la situation est meilleure encore.  L'Inde a sa ceinture rouge, ses gouverneurs rouges. Dans le Bengale occidental  (où se trouve  Calcutta) et le Tipour. Ils ont dirigé le Bengale occidental de 1977 à 2011. Ils ont perdu le pouvoir mais demeurent une force qui compte. Dans le Kérala ils sont au pouvoir depuis les années 50. Après  la direction assurée par les communistes  pro soviétiques,  ce sont les maoïstes qui dirigent aujourd'hui. Ces états  très pauvres se révèlent  leader dans la gestion sociale et la modernisation.   Le niveau d'alphabétisation est de 95%, (74% dans l'ensemble de l'Inde). Il y a des hôpitaux publics dont sont privés les autres états. ( On sait qu'ils ont eu des résultats extraordinaires dans la lutte contre le coronavirus. J.B). Ce sont les seuls états où il n'y a pas eu de meurtres de masse des Sikh, sur fond de haine religieuse.
Les communistes dénoncent le système des castes et le sort fait aux Intouchables. C'est sur cette base que des "partisans rouges" maoïstes, illégaux, ont pris le pouvoir dans les états les plus pauvres : les Naskalites. Parmi ces militants, beaucoup sont médecins ou enseignants. Ils apportent à ces populations soin, éducation, les nourrissent. Malgré quelques descentes de police ils sont toujours actifs et ont recours aux attentats terroristes dans des grandes villes et contre les forces de l'ordre. Ces attentats sont condamnés dans le pays et à l'étranger.
Cependant les aborigènes de ces "corridors rouges" ( Lalkhand), comme les appellent les politologues indiens, leur vouent une reconnaissance sans faille.
L'Inde en quelques chiffres : un milliard d'habitants.
300 millions vivent en dessous du seuil de pauvreté.
250 millions sont Intouchables. Le système des castes a été officiellement aboli en 1947, mais perdure. Des professions leur sont interdites,  à d'autres ils sont assignés,  artistes de rues, prostituées, cordonniers... Ils ne peuvent prendre les transports en commun, fréquentaient les temples et les cafés. Pas d'accès aux hôpitaux ni aux services d'urgence.
100 millions n'ont pas accès à l'eau potable.
300.000 enfants meurent chaque année de malnutrition.
C'est une main d'oeuvre exploitable à merci dont le capitalisme profite et entretient dans cet état ...
La vénération dont jouit Lénine  est née du rôle qu'il a assumé pour mener à la victoire l'insurrection des pauvres, fondé un état où un enfant de concierge ou de balayeur peut aller à l'université, devenir général ou ministre.
Fin de la traduction.
Donc, Calcutta,  connue pour son extraordinaire misère de masse, est aussi une ville où la présence communiste est importante...et ignorée du reste de la planète. 
L'Afrique et l'Amérique, à venir, attendront un peu...

 
Avec la Chine voisine,  un très grand espace.  D'où viennent désormais "nos" médicaments...
Avec la Chine voisine, un très grand espace. D'où viennent désormais "nos" médicaments...
Publié dans société











mercredi 27 mai 2020

LES CHIENS ABOIENT ET .......


Des matamores de Washington qui disent que « toutes les options sont sur la table » pour empêcher les pétroliers iraniens de rejoindre le Venezuela ; Téhéran et Caracas qui annoncent qu’ils sont « prêts à tout » pour défendre leur droit légitime à emprunter les routes maritimes internationales et à coopérer pacifiquement dans le domaine des hydrocarbures ; des navires iraniens qui parviennent à bon port sous escorte vénézuélienne, au nez et à la barbe des bellicistes de Washington ; le chef de la diplomatie chinoise qui déclare, le même jour, qu’un « virus politique » s’est déclaré aux États-Unis, où l’administration Trump semble décidée à mener une « nouvelle guerre froide ».
Un Trump en état d’hystérie pré-électorale qui accuse la Chine des turpitudes les plus invraisemblables pour se disculper de sa nullité et de son irresponsabilité criminelles dans le traitement de la crise sanitaire ; des fuites au plus haut niveau qui laissent entendre que les États-Unis envisagent de reprendre les essais nucléaires, quelques jours après avoir annoncé leur retrait d’un nouvel accord de limitation des armements au grand dam de leurs alliés européens ; ces mêmes alliés, eunuques patentés de la géopolitique, réduits au rôle de spectateurs impuissants d’un bellicisme US dont ils sont les complices masochistes depuis des années et qui leur revient aujourd’hui en pleine figure.
Quand tout arrive de la sorte, en même temps, on se dit à la fois que tout reste comme avant et pourtant que tout est train de changer.
Tout reste comme avant parce que les États-Unis sont fidèles à eux-mêmes : la ploutocratie génocidaire qui se prend pour la nation élue de Dieu obéit à cette pulsion impériale qui la pousse à vouloir réduire à néant quiconque défie sa suprématie. Elle étale les breloques de luxe de son matériel militaire sur tous les continents et pratique une intimidation à grande échelle au moyen des 700 bases militaires qu’elle a réparties sur la surface du globe. Mais comme ça ne suffit pas à empoisonner la vie des autres nations, il faut encore qu’elle tente de détruire par inanition, en leur coupant les vivres, celles qui osent manifester la moindre velléité de résistance.
Véritable maniaque du blocus, cette arme des lâches qui n’hésitent pas à priver des enfants de médicaments pour accroître leur puissance, la « nation exceptionnelle » dont le Tout-Puissant a fait don à l’humanité est aujourd’hui la seule au monde, et la seule dans l’histoire, à imposer des sanctions économiques à 39 pays ! Cibles privilégiées de cet empire du crime, l’Iran et le Venezuela lui font un formidable bras d’honneur, mais ne mésestimons pas le danger : l’Amérique est un gigantesque arsenal contrôlé par des sociopathes qui rêvent de domination planétaire. Elle utilise l’arme économique faute de pouvoir employer la force armée ; et sa capacité de nuisance n’a d’égale que son obstination à vouloir plier le monde à ses désirs.
Et pourtant on se dit aussi que tout est en train de changer. Car lorsque l’impérialisme se contente d’aboyer au lieu d’agir, c’est qu’il est au bout du rouleau. Les bouledogues du Pentagone peuvent toujours montrer les crocs : pendant qu’ils aboient, la caravane pétrolière en provenance des montagnes perses atteint les rivages de la Caraïbe. Ils peuvent toujours débarquer des mercenaires dans une nouvelle Baie des cochons, cette expédition de ribouldingues est vouée à se fracasser sur les forces bolivariennes. Nouveau bégaiement de l’histoire, qui montre que la coalition des nations souveraines n’a pas perdu sa capacité de résistance à l’impérialisme. La caravane pétrolière qui relie Téhéran à Caracas symbolise l’alliance des vieilles nations historiques (Russie, Chine, Iran) et des jeunes nations issues de l’effondrement du colonialisme, dont la Syrie et le Venezuela représentent aujourd’hui le prototype. Adossée à l’alliance continentale russo-chinoise, elle risque de donner du fil à retordre aux fauteurs de guerre reconvertis en fauteurs de blocus.
Bruno GUIGUE 

Blog Réveil Communiste

LE FRONT POP QUE JE N'ATTENDAIS PAS!



 


AVEC CES DEUX EXTRATERRESTRES, ÇÀ PROMET DE BEAUX JOURS POUR LA REVUE D'ONFRAY,  MAIS AVANT TOUT  POUR LE FRONT AUSSI "POPULAIRE" QUE LES DEUX LASCARS QUI LE SOUTIENNENT!!!
SOURIEZ....

Stefania Bonaldi, maire de Crema, - Italie - aux Cubains : "Nous étions naufragés et vous nous avez aidés, sans rien nous demander"

Hier, à l’occasion du salut officiel à la Brigade des médecins cubains, arrivée au terme de sa mission à Crema, où elle était arrivée pour contribuer à la lutte contre le coronavirus, la maire Stefania Bonaldi, en présence de toutes les autorités locales, civiles et ecclésiastiques, et de très nombreux citoyens, a salué les médecins avec de belles paroles d’affection et de gratitude. Voici le message.
Chers amis cubains,
je serai vraiment bref parce que, mieux que mes paroles, notre immense gratitude est déjà visible sur les visages des autorités ici présentes, que je remercie de tout cœur, avec une émotion particulière pour les collègues maires et les administrateurs de Crema, qui représentent d’autres visages, tant d’autres visages, ceux de tous les habitants de Crema, sans exception, qui vous serrent dans une étreinte affectueuse et sincère, mais aussi pleine de nostalgie parce que nous sommes certains que vous nous manquerez, comme des frères.
Nous le savons bien, parce que nous, les Italiens, nous avons été un peuple de migrants et nous connaissons les sentiments qui accompagnent les dépaysements. Vous nous manquerez, mais vous ne disparaîtrez pas, car nos consciences conserveront votre don de soi et nous fortifieront dans la conviction qu’à Crema personne ne doit plus jamais se sentir étranger, à partir de maintenant, nous aurons un argument décisif à opposer à quiconque voudrait nuire ou diminuer notre devoir sacré d’hospitalité.
Nous regretterons votre présence rassurante, qui, à un moment d’incertitude inouïe et de danger imminent, a été une médecine efficace. Ce que vous avez silencieusement représenté ces dernières semaines nous manquera, à commencer par la certitude que notre planète ne peut combattre et vaincre les inégalités, les injustices et les urgences que si tous les peuples arrivent à fraterniser.
En arrivant ici, vous avez dit que votre patrie est le monde, donc à partir de maintenant, vous serez toujours nos compatriotes dans ce vaste monde si souvent maltraité par l’absence de la valeur suprême de la solidarité. Nous étions des naufragés et vous nous avez secourus, sans nous demander ni notre nom ni notre origine.
Après des mois de deuils, d’angoisse, de doutes, nous voyons maintenant la lumière, mais seulement parce que nous nous sommes rapprochés les uns des autres. Femmes et hommes de notre Système de Santé lombard, Institutions, gouvernants et administrateurs de tous niveaux, nous nous sommes attachés à vous, chers médecins et infirmiers de la Brigade Cubaine « Henry Reeve » et à travers vous à votre peuple généreux, en puisant dans votre compétence et dans votre passion l’oxygène nécessaire pour maintenir vivante la confiance, indispensable dans la lutte.
Sans vous, tout aurait été plus difficile. Dans notre ville et dans notre région, ces derniers mois se sont multipliés les gestes de solidarité et de générosité, nous avons vu revenir à la lumière des sentiments de proximité qui étaient assoupis par l’habitude, usés par la routine. Ces sentiments d’humanité et de fraternité, vous les avez alimentés vous aussi, par votre présence ici, discrète mais efficace, respectueuse mais déterminée, calme mais fiable.
Vous êtes arrivés au moment le plus dramatique et avec nous vous vous êtes battus pour transformer « la lamentation en danse », une danse collective, pour prouver que les grandes batailles ne les gagnent pas les héros solitaires, mais les communautés et ce qui est arrivé sur notre Terre en est la preuve, la démonstration.
Nous avons été des communautés, c’est pourquoi nous avons gagné, nous avons été, grâce à vous aussi, une gifle à l’individualisme, l’allié préféré de l’adversité. Nous avons été une communauté, certes, multiculturelle et très humaniste. Un groupe qui n’admettait pas de défaites et en effet nous n’avons pas perdu. Nous avons lutté en tant que peuple passionné et conceptuel, fuyant le risque d’être une foule chaotique et velléitaire, animée seulement par la peur. Nous sommes devenus des adversaires intelligents d’un pathogène tueur, mais intelligent lui aussi. Avec vous, c’était plus facile.
Merci, au nom de tous les citoyens et citoyennes de Crema, de notre région, de la Lombardie et de l’Italie entière !
Stefania Bonaldi

mardi 26 mai 2020


https://medias.liberation.fr/photo/1286992-10245786221jpg.jpg?modified_at=1579549064&width=960
Nicole Notat en 1995, dirigeante de la CFDT, avait déjà choisi son camp

COUCOU :

 

C'est Nicole NOTAT

ancienne secrétaire de la CFDT,

 

qui présidera le " Ségur de la santé "

l'instance mise en place par Macron-Philippe,
pour revoir le dossier Hôpital
et la situation du personnel soignant
un choix significatif des intentions du pouvoir


Normal que l'ex-député socialiste et toubib hospitalier Olivier Véran, fait ministre de la Santé par un ex-banquier d'affaires, adoube Nicole Notat à ce poste, elle qui fut patronne de la Cfdt jusqu'en 2002. Ensuite, elle dirigea un machin chose chargé de conseiller et de noter les entreprises. Toujours dans cette logique, la même a soutenu Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017 et depuis, elle fait plus que hanter les allées du gouvernement des riches et du capital.
Pour son nouveau boulot à près de 72 ans, elle jure de l'exercer “en ayant à cœur d’organiser l’écoute réciproque et le dialogue entre l’ensemble des parties prenantes et d’aider à la construction de conclusions le plus partagées possible”. On la croit sur paroles.
Nicole Notat, dirigeante nationale de la Cfdt, n'a-telle pas soutenu le plan juppé sur la réforme très controversée de la protection sociale en 1995, qui déclenche alors une mobilisation sociale jamais vue depuis mai 68 ? Ensuite, la Cfdt signe tous les accords avec le patronat. Appelant à voter “oui” à la Constitution européenne en 2005, elle participe en 2007, sous le quinquennat Sarkozy, au comité d’évaluation du Grenelle de l’environnement, et sous celui de Hollande, en 2013, intègre un groupe de réflexion lancé par le gouvernement pour favoriser l’entreprise en France. On ne se refait pas.
En tout cas, Laurent Berger, l'actuel patron de la Cfdt doit être content de cette nomination, ayant portes ouvertes au palais de l'Elysée en tant que partenaire socialement très fréquentable du pouvoir. Il se sentait peut-être un peu tout seul dans cette posture.
Coucou, c'est Nicole Notat qui présidera le "Ségur de la santé"
Le médecin urgentiste Christophe Prudhomme, au SAMU 93, également dirigeant de la Fédération CGT Santé Action Sociale écrit des billets d'humeur dans le journal L'Humanité. Voici ce qu'il écrit à l'égard d'Olivier Véran et de son "Ségur de la Santé":
À la suite du faux mea culpa d'E. Macron, le ministre de la santé, Olivier Véran, en revient aux mauvaises habitudes. Premier impair sur la forme, il annonce par voie de presse l'ouverture de négociations avec les syndicats mais aucun d'entre eux n'est au courant et n'a été contacté. Donc rien n'a changé dans le monde de la Macronie avec une constance dans le mépris des organisations syndicales.
Sur le fond, le pire des mondes d'avant est de retour puisque le problème principal pour le ministre, ce sont les 35 heures et il reprend l'obsession de Nicolas Sarkozy du « travailler plus pour gagner plus ». Il cite même les infirmières qui ont besoin de faire des « ménages », d’avoir un deuxième emploi - merci pour l'image ! - pour pouvoir vivre décemment.
Il est bon de rappeler à ce monsieur qui dit très bien connaître l'hôpital que la première revendication, avant même celle sur les augmentations de salaires, est celle de créations d'emplois justement pour diminuer la pénibilité du travail qui aujourd'hui fait fuir les personnels et entraîne une crise du recrutement dans les hôpitaux et les EHPAD. Nous ne le répéterons jamais assez : notre exigence est l'embauche massive de personnels dans le cadre d'un grand plan emploi-formation qui inclut une revalorisation des grilles de salaires.

Ce qui est grave dans cette affaire est votre volonté de poursuivre la politique qui permet de justifier les restructurations et les fermetures de lits et de services du fait du manque de personnel.
Cette stratégie d'organisation de la pénurie de professionnels est constante puisque viennent d'être publié le nombre de places ouvertes dans les facultés de médecine pour l'an prochain avec le maintien d'un numerus clausus à 9 300 postes alors que les générations qui partent en retraite sont de plus de 10 000 et que les besoins sont estimés à un minimum de 12 000 par an du fait notamment du vieillissement et de l'augmentation de la population. Donc nous allons demain encore manquer de médecins en ville et dans les hôpitaux.
Comme je le disais hier, la mobilisation est encore plus à l’ordre du jour aujourd'hui qu'hier. Il n'y a pas de mea culpa qui tienne et les pseudo-annonces d'un « grand plan pour l'hôpital » sont contredites par la poursuite, sous des faux-nez, de la politique de remise en cause des acquis sociaux et des services publics.
Si je vous dis que je suis plus favorable à ces propos qu'à l'action du duo Notat-Véran pour résoudre la grave crise de la santé publique, je vous étonne ou pas ?

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

La première journée laisse carrément de côté les revendications cruellement d'actualité et exprimées par les personnels de la santé publique, qu'ils travaillent à l'hôpital, dans les ehpad et dans l'accompagnement des personnes âgées à domicile.
300 participants et après la belle chanson du premier chambellan du palais de l'Elysée, les yeux dans les yeux à la télé, la parole a été donnée à 15 participants. Pour les syndicats, ce ne fut que la Cfdt, troisième syndicat et loin derrière la première: la CGT. Ce qui nie la représentativité syndicale légale et légitime. Mais le pilote de ce "Ségur" de la santé n'est-il pas Nicole Notat, ex-dirigeante nationale de la Cfdt et soutien de Macron président?
Et parmi les 15 intervenants, choisis par le gouvernement dans cette première journée, en plus de la Cfdt, la parole fut offerte aux directeurs d'établissements de soins et aux médecins. Bon prince toutefois, dans ce raout d'interlocutrices et interlocuteurs ne remettant pas en cause les choix politiques en matière de santé, on a laissé s'exprimer deux représentants des usagers.
"Ces manœuvres traduisent bien l’état d’esprit pour la suite : mettre en avant les moins représentatifs pourvu qu’ils aient la bonne étiquette de « réformiste ». C’est regrettable, car ce sont justement les validations et accompagnements de toutes les réformes destructrices par eux, qui ont conduit l’Hôpital dans l’état où il se trouve", dit la CGT-Santé-Action sociale dans son communiqué de ce lundi et qui titre: "Un bien mauvais lancement du Ségur de la Santé."
Oui, sans le combat de classes et le rapport de forces qui va avec, on est donc à des années lumières des revendications principales, à savoir:
- L’arrêt immédiat de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits.
- Un plan urgent de formation pluridisciplinaire de professionnel.le.s et un plan de recrutement pluridisciplinaire.
- La revalorisation générale des salaires passant notamment par l’augmentation du point d’indice et la reconnaissance des qualifications des professionnel.le.s pour un meilleur déroulement de carrière, l’égalité professionnelle pour nos métiers à prédominance féminine.
- L’amélioration des conditions de travail, de vie des salariés et la reconnaissance de la pénibilité des métiers.
- L’abandon de la tarification à l’activité, l’augmentation des budgets des établissements ainsi qu’un projet de loi de Financement de la Sécurité Sociale qui réponde aux besoins.
- La garantie d’un accès de qualité, égalitaire et de proximité de soins et d’accompagnement social pour tous.
Mais le dialogue social à la sauce Macron a-t-il été bénéficiaire une seule fois au vrai monde du travail depuis qu'un ex-banquier d'affaires, chouchouté par Hollande président, loge dans le palais présidentiel de la République?
Le "Ségur" de la Santé à la sauce Macron: prendre les mêmes et recommencer

lundi 25 mai 2020


Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Comme alors les Accords de Matignon signés dans la nuit du 7 au 8 juin 1936 et du Constat de Grenelle du 27 mai 1968, confirmant une hausse remarquable des salaires et la réduction du temps de travail, entre autres droits conquis par les travailleurs en grève?
Mais voilà, ironie de l'histoire, le ministère de la Santé se niche avenue de Ségur, non pour commémorer la célèbre comtesse, mais en souvenir du maréchal de Ségur, ministre de la Guerre de Louis XIV. Et pour en revenir à juin 1936 ou à juin 1968, c'est finalisé en une journée pour 1936 et en deux pour 1968.
Aujourd'hui, ledit "Ségur" rassemble pas moins de 300 participants et pas uniquement les organisations syndicales représentatives dans la santé publique, en vidéo-conférence connectés avec Olivier Véran qui, avant d'être ministre, ne s'illustra aucunement dans la défense de la santé publique comme député socialiste, puis macroniste, ou comme toubib hospitalier au CHU de Grenoble dans les luttes présentes avant son adoubement.
Ensuite, pour le dialogue social à la sauce du capital, 7 semaines de "groupes de travail et de partages d'expériences". Conclusions: après le 14 juillet. Le premier grain à moudre dans le budget de la Sécu -que l'Elysée veut toujours torpiller- fin septembre. Vous suivez ou pas?
Le tout piloté par Nicole Notat, ex-patronne de la CFDT favorable au plan Juppé, premier ministre de Jacques Chirac président, et signataire de tous les accords avec le Medef, jusqu'à être soutien inconditionnelle de Macron président. Vous suivez toujours?
A moins que le combat de classes renverse la table. En tout cas, la CGT-Santé-Action sociale lance des mobilisations des personnels jusqu'au 16 juin.
Une dizaine d’organisations syndicales ou professionnelles appellent à se mobiliser le 16 juin 2020 : CGT, SUD, UNSA, CGC, Association des médecins urgentistes de France, Action praticiens hôpital, collectifs Inter-blocs, Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences, Printemps de la psychiatrie et Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et des maternités de proximité. Les syndicats des toubibs de ville dits libéraux, tout comme la Cfdt ou la Cftc, y sont absents.
Ce 16 juin, vous applaudirez de chez vous ou vous descendrez dans la rue?
Parce que la santé publique, comme
Le "Ségur de la Santé" s'ouvre ce lundi, du nom de l'avenue où se situe le ministère de  la Santé à Paris

ON A DU PAIN SUR LA PLANCHE.

Le capitalisme ne va pas s’effondrer tout seul, il faut s’en préoccuper !


La crise sanitaire actuelle pousse à interroger la régulation capitaliste du monde, par quelque bout qu’on la prenne. La soi-disant « main invisible du marché », selon laquelle les actes de chacun, guidés par son seul intérêt personnel, conduisent au bien commun, apparaît comme une triste fable. En réalité, cette « main invisible » n’est qu’un artifice idéologique qui masque les intérêts d’une classe dominante qui ne cesse d’étendre son emprise sur le monde, d’une manière qui devient chaque jour plus mortifère.
De quelque bout qu’on la prenne : l’origine de la crise actuelle est liée à l’irruption dans la communauté humaine d’un virus jusqu’à présent hébergé par un animal, le pangolin. Cette épidémie, comme d’autres qui l’ont précédée, est liée à la raréfaction des ressources sauvages, au rapprochement des humains et d’espèces animales. Ceci impose une gestion rationnelle et solidaire des ressources naturelles, aux antipodes de la « main invisible » qui conduit aux grands chantiers, aux grandes exploitations qui doivent satisfaire les exigences de rentabilité sans se préoccuper de considérations écologiques.
Au niveau de ses conséquences, on ne peut encore prévoir l’impact des ondes de choc qui vont bouleverser toutes les fragilités des constructions économiques et politiques qui assurent jusqu’à présent la marche du monde. Tout ce que les pouvoirs en place envoient comme message la poursuite de la même logique, en profitant de la désorganisation généralisée, du confinement, pour en accélérer le cours.
A l’étage de la vie quotidienne, la réponse aux besoins des citoyens et de l’économie du pays requerrait une intervention forte de l’Etat, pour faire face à l’immédiat et repartir. En pleine acceptation des règles du jeu libérales, l’Etat a depuis longtemps réduit ses ressources propres, s’est désengagé des services publics, du soutien des citoyens, et d’une façon générale de la conduite de politiques cohérentes avec la poursuite du bien commun. Depuis longtemps cette cohérence est mise au service de la classe dominante, dont il exécute soigneusement les tâches à l’agenda de « libéralisation » du monde. Plus crispée que jamais, l’équipe politique au pouvoir continue sans concession sa trajectoire antérieure, en se préparant à faire payer la crise aux mêmes et à faire face à la colère sociale qu’il anticipe par les méthodes musclées que l’on connaît.
Descendre dans la rue ne suffira pas. Outre que nous pouvons anticiper une violence d’Etat qui n’aura rien à envier à celle qui a précédé et accompagné le confinement, ne servira à rien si les manifestations ne portent pas un projet global, à opposer à la course folle du capitalisme.
Il ne s’agit plus de revendiquer. Revendiquer, c’est placer un autre pouvoir, au-dessus de soi, qui possède les moyens et qui pourra céder, sous la pression, des concessions plus ou moins importantes sur lesquelles il n’aura de cesse de revenir. Le capitalisme n’existe que traversé par une pulsion prédatrice ; il s’arrête devant l’obstacle, recule parfois, mais pour mieux reprendre la main.
Le dernier recul important du capital date des lendemains de la Deuxième Guerre mondiale. Un ensemble de facteurs historiques, au centre duquel la rivalité Est-Ouest a joué un rôle, a conduit à l’instauration d’un compromis entre le capital et travail. La mise en place d’une protection sociale qui garantit à chacun la sécurité de ses moyens d’existence tout au long de la vie, un meilleur partage de la plus-value procurant de meilleurs salaires, l’avenir ouvert grâce à « l’ascenseur social » ont formé la base de ce compromis. Mais le capital gardait en main ses armes essentielles : la propriété du capital, d’une part ; et de l’autre, découlant de cette propriété, les finalités et l’organisation de la production.
Ce compromis a tenu tant que le capital y a trouvé son compte : l’augmentation des salaires soutenait l’expansion économique et les profits. Mais le mécanisme s’est grippé progressivement au cours des années soixante-dix, et la « révolution libérale » s’est mise en marche. Elle s’est mise en place concrètement grâce à des mesures mises en place par les différents gouvernements, Etats-Unis et Grande-Bretagne en tête, bientôt suivi de nombreux autres. La chute de l’URSS a accéléré le processus. La Chine s’ouvre au monde capitaliste dès 1978 et intègre l’OMC en 2001 devenant depuis une pièce maitresse de la mondialisation capitaliste.
Cette mise en place de la révolution libérale s’est accompagnée d’un intense discours idéologique destiné à faire accepter tous les reculs sociaux et l’austérité pour les classes populaires. Ce discours tend à faire de la réaction capitaliste une évolution en quelque sorte naturelle de l’économie, face à laquelle on ne pourrait rien faire que de s’adapter, au prix bien sûr de sacrifices imposés par la concurrence. Ceux qui tirent leur épingle du jeu dans le monde actuel le sont parce qu’ils sont les meilleurs, et les autres n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes.
Cette idéologie a d’autant mieux été intériorisée qu’elle ne s’est pas heurtée à un autre discours qui aurait remis le monde sur ses pieds et démonté les mécanismes de la domination capitaliste. La gauche de « gouvernement », celle qui se prétend réaliste et raisonnable, a enfourché tous les thèmes de l’idéologie libérale et l’a très largement mise en œuvre. Les autres forces de gauche et les syndicats combatifs ont certes mené une salutaire ligne de résistance, mais en prenant comme repère les acquis (ou conquis) de la période du compromis historique, compromis répudié depuis belle lurette par le capital qui s’est acharné à détruire méthodiquement les bases de la force de résistance du monde du travail.
Il est temps de prendre conscience de la façon dont le capital a construit son emprise sur le monde, parce que c’est là que nous devons porter notre attention pour construire notre offensive. Cette emprise du capital repose sur des mesures politiques, prises par des gouvernements, élus démocratiquement ou non, et qui ont sacrifié l’intérêt de leurs peuples aux intérêts de la classe capitaliste. Le mouvement du monde n’a rien d’inéluctable ou de naturel : il est dû à des décisions conscientes de politiques un peu trop liés à la classe des possédants.
Et ce que des hommes ont fait, d’autres hommes et femmes peuvent le défaire. Les dénonciations des diktats du capitalisme existent déjà dans la globalité et dans l’abstrait ; ou bien de manière concrète mais éparpillée et sectorisée dans les différents domaines où ils s’exercent, sans être reliée à tout l’échafaudage de pouvoir qui les rendent possibles.
Entre la dénonciation globale et abstraite du capitalisme, qui ne donne prise sur rien, et les luttes spécifiques qui ne permettent pas d’aborder la cohérence d’ensemble et la racine des problèmes, il faut dégager le cœur du pouvoir capitaliste.
Une des mesures initiales du libéralisme concerne la liberté de circulation des capitaux. Les gros détenteurs de capitaux acquièrent de ce fait la liberté de se désengager de l’activité économique dans les pays où ils sont implantés et celle de s’installer là où ils veulent, en fonction des profits escomptés. Donc une pression importante (pour ne pas dire un chantage...) est exercée sur les gouvernements, qui n’ont aucun intérêt à voir leurs entreprises mettre la clef sous la porte en contrariant « les investisseurs » ; et de fait, dans le discours des politiques, il n’est question que « d’attractivité » des territoires, c’est-à-dire de dérouler le tapis rouge pour les multinationales qui voudraient bien s’implanter. La libéralisation des échanges, qui ne met aucune condition ni sociale ni écologique à la libre circulation des marchandises, complète cette mise en concurrence.
Un autre angle d’attaque majeur du capitalisme est l’appauvrissement de l’Etat, en le privant de ressources fiscales : il n’a qu’à se dégager des politiques sociales et du financement des services publics, pour laisser place à une marchandisation accessible à ceux qui auront les moyens de payer.
La limitation du déficit des Etats et l’obligation de faire re-financer ces déficits publics par des capitaux privés crée pour les détenteurs de ces capitaux l’occasion de prélever une rente sur des fonds publics déjà anémiés par l’évasion fiscale organisée. Mais elle met ces mêmes Etats dans la dépendance de ces détenteurs de capitaux, qui peuvent faire varier les taux de leurs prêts au gré de leurs intérêts. A cet égard tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne : les Etats-Unis profitent du statut de monnaie internationale du dollar pour accumuler leurs déficits de manière vertigineuse.
Dépendance des Etats vis-à-vis de la finance et mise en concurrence des travailleurs et des pays sur la base de leurs politiques plus ou moins conciliantes sont les deux principales armes du capital pour exercer sa domination, exploiter sans limites les hommes et la nature. La crise sanitaire rend cette situation intenable et aiguise la confrontation : l’heure est moins que jamais à la recherche d’accommodements mais de faire face à un choix décisif : prendre les problèmes à bras le corps en visant les causes du désordre actuel du monde ou bien le voir étendre ses ravages : dans un premier temps, un recul grave de nos droits économiques, sociaux, démocratiques ; et à plus ou moins brève échéance subir les effets imprévisibles dans leurs modalités mais certains dans leur survenue des futurs bouleversements écologiques, accompagnés de drames humains qui mettront la sécurité de la planète en péril.
Face à cette situation, des propositions sont émises, par le biais d’articles, de pétitions... dont il importe de voir leur portée, et de comparer afin de voir jusqu’à quel point elles se recoupent (ce qui fera l’objet d’un autre article). La fameuse « convergence des luttes » davantage prônée de manière incantatoire que mise en pratique, a besoin d’un socle solide, qui ne peut se constituer qu’en s’attaquant aux fondements de la domination capitaliste sur le monde. Cette convergence passe au moins autant par la confrontation des analyses que par le regroupement dans les mêmes cortèges.

 On a du pain sur la planche...