SEGUR DE LA SANTE : l'ex-présidente de la CFDT, choisit par Macron pour présider l'instance
Nicole Notat en 1995, dirigeante de la CFDT, avait déjà choisi son camp
COUCOU :
C'est Nicole NOTAT
ancienne secrétaire de la CFDT,
qui présidera le " Ségur de la santé "
l'instance mise en place par Macron-Philippe,pour revoir le dossier Hôpital
et la situation du personnel soignant
un choix significatif des intentions du pouvoir
Normal
que l'ex-député socialiste et toubib hospitalier Olivier Véran, fait
ministre de la Santé par un ex-banquier d'affaires, adoube Nicole Notat à
ce poste, elle qui fut patronne de la Cfdt jusqu'en 2002. Ensuite, elle
dirigea un machin chose chargé de conseiller et de noter les
entreprises. Toujours dans cette logique, la même a soutenu Emmanuel
Macron à la présidentielle de 2017 et depuis, elle fait plus que hanter
les allées du gouvernement des riches et du capital.
Pour
son nouveau boulot à près de 72 ans, elle jure de l'exercer “en ayant à
cœur d’organiser l’écoute réciproque et le dialogue entre l’ensemble
des parties prenantes et d’aider à la construction de conclusions le
plus partagées possible”. On la croit sur paroles.
Nicole
Notat, dirigeante nationale de la Cfdt, n'a-telle pas soutenu le plan
juppé sur la réforme très controversée de la protection sociale en 1995,
qui déclenche alors une mobilisation sociale jamais vue depuis mai 68 ?
Ensuite, la Cfdt signe tous les accords avec le patronat. Appelant à
voter “oui” à la Constitution européenne en 2005, elle participe en
2007, sous le quinquennat Sarkozy, au comité d’évaluation du Grenelle de
l’environnement, et sous celui de Hollande, en 2013, intègre un groupe
de réflexion lancé par le gouvernement pour favoriser l’entreprise en
France. On ne se refait pas.
En
tout cas, Laurent Berger, l'actuel patron de la Cfdt doit être content
de cette nomination, ayant portes ouvertes au palais de l'Elysée en tant
que partenaire socialement très fréquentable du pouvoir. Il se sentait
peut-être un peu tout seul dans cette posture.
Coucou, c'est Nicole Notat qui présidera le "Ségur de la santé"
Le médecin urgentiste Christophe Prudhomme, au SAMU 93, également dirigeant de la Fédération CGT Santé Action Sociale écrit des billets d'humeur dans le journal L'Humanité. Voici ce qu'il écrit à l'égard d'Olivier Véran et de son "Ségur de la Santé":
Le médecin urgentiste Christophe Prudhomme, au SAMU 93, également dirigeant de la Fédération CGT Santé Action Sociale écrit des billets d'humeur dans le journal L'Humanité. Voici ce qu'il écrit à l'égard d'Olivier Véran et de son "Ségur de la Santé":
À
la suite du faux mea culpa d'E. Macron, le ministre de la santé,
Olivier Véran, en revient aux mauvaises habitudes. Premier impair sur la
forme, il annonce par voie de presse l'ouverture de négociations avec
les syndicats mais aucun d'entre eux n'est au courant et n'a été
contacté. Donc rien n'a changé dans le monde de la Macronie avec une
constance dans le mépris des organisations syndicales.
Sur
le fond, le pire des mondes d'avant est de retour puisque le problème
principal pour le ministre, ce sont les 35 heures et il reprend
l'obsession de Nicolas Sarkozy du « travailler plus pour gagner plus ».
Il cite même les infirmières qui ont besoin de faire des « ménages »,
d’avoir un deuxième emploi - merci pour l'image ! - pour pouvoir vivre
décemment.
Il
est bon de rappeler à ce monsieur qui dit très bien connaître l'hôpital
que la première revendication, avant même celle sur les augmentations
de salaires, est celle de créations d'emplois justement pour diminuer la
pénibilité du travail qui aujourd'hui fait fuir les personnels et
entraîne une crise du recrutement dans les hôpitaux et les EHPAD. Nous
ne le répéterons jamais assez : notre exigence est l'embauche massive de
personnels dans le cadre d'un grand plan emploi-formation qui inclut
une revalorisation des grilles de salaires.
Ce qui est grave dans cette affaire est votre volonté de poursuivre la politique qui permet de justifier les restructurations et les fermetures de lits et de services du fait du manque de personnel.
Cette
stratégie d'organisation de la pénurie de professionnels est constante
puisque viennent d'être publié le nombre de places ouvertes dans les
facultés de médecine pour l'an prochain avec le maintien d'un numerus
clausus à 9 300 postes alors que les générations qui partent en retraite
sont de plus de 10 000 et que les besoins sont estimés à un minimum de
12 000 par an du fait notamment du vieillissement et de l'augmentation
de la population. Donc nous allons demain encore manquer de médecins en
ville et dans les hôpitaux.
Comme
je le disais hier, la mobilisation est encore plus à l’ordre du jour
aujourd'hui qu'hier. Il n'y a pas de mea culpa qui tienne et les
pseudo-annonces d'un « grand plan pour l'hôpital » sont contredites par
la poursuite, sous des faux-nez, de la politique de remise en cause des
acquis sociaux et des services publics.
Si
je vous dis que je suis plus favorable à ces propos qu'à l'action du
duo Notat-Véran pour résoudre la grave crise de la santé publique, je
vous étonne ou pas ?