Marioupol - Reddition des soldats ukrainiens enfermés dans Azovstal - 16 et 17 mai 2022Les 16 et 17 mai 2022, plusieurs centaines de soldats ukrainiens qui se trouvaient encore dans les sous-sols de l'usine Azovstal à Marioupol se sont rendus. Les blessés ont été emmenés à l'hôpital de Novoazovsk, et les valides à la prison d'Elenovka en RPD (République Populaire de Donetsk).
Plus d'informations : https://www.donbass-insider.com/fr/20...
Marioupol – Reddition des soldats ukrainiens retranchés dans Azovstal
18/05/2022
Le 16 mai 2022, les soldats ukrainiens encore
présents dans les sous-sols de l’usine Azovstal à Marioupol ont commencé
à se rendre à la Russie et à la RPD (République Populaire de Donetsk).
Mais ce lundi 16 mai 2022, pas un seul tir contre l’usine, pas
d’avion de l’armée russe survolant Azovstal. Rien. Ce silence nous
semble étrange, mais faute de réseau téléphonique encore pleinement
fonctionnel, nous n’arrivons pas à avoir d’information sur ce qui se
passe.
Ce n’est que sur le chemin du retour vers Donetsk, que nous apprenons
qu’un groupe d’une dizaine de soldats ukrainiens est sorti d’Azovstal
afin de négocier avec la RPD et la Russie.
Le soir même, 51 soldats ukrainiens blessés (certains grièvement)
sortent d’Azovstal, se rendent et sont envoyés à l’hôpital de Novoazovsk
pour y être soignés. En plus de ce groupe de blessés, plus de 200
autres soldats ukrainiens se rendent et ont été envoyés quant à eux au
centre pénitentiaire d’Elenovka. Au total ce sont 265 soldats ukrainiens
qui se sont rendus.
D’après les médecins qui ont examiné les blessés, ceux-ci sont en
très mauvais état, et souffrent de malnutrition, ce qui laisse supposer
que ce qui reste de troupes ukrainiennes dans l’usine va de toute façon
devoir se rendre rapidement faute de vivres.
Nous sommes donc retournés le 17 mai au matin à Marioupol en espérant
pouvoir filmer la reddition du prochain groupe de soldats ukrainiens
encore présents à Azovstal. Sauf que ces derniers refusent de sortir
s’ils sont filmés à leur sortie. Se rendre oui, mais il ne faut pas que
leur reddition soit trop publique. Alors tous les journalistes présents
près de l’usine sont renvoyés, en espérant que cela poussera enfin les
soldats ukrainiens à sortir.
Voir le reportage filmé sur place :
Une stratégie payante, puisqu’un peu plus tard dans la journée, un
nouveau groupe de soldats ukrainiens a quitté Azovstal et s’est rendu.
Comme dans le premier groupe, une partie est constituée de blessés,
certains dans un état grave, qui ont dû être emmenés dans les nombreuses
ambulances qui avaient été amenées près de l’usine le matin même.
Les autres ont été emmenés dans un centre pénitentiaire, le temps de
déterminer qui est qui, et quel sera leur sort. Car parmi ces soldats
ukrainiens (terme générique que j’utilise pour faciliter l’écriture et
éviter des phrases à rallonge) il y a plusieurs catégories de
prisonniers :
1) Les combattants du régiment néo-nazi Azov, qui devront être jugés, et
ne sont pas échangeables contre des soldats russes capturés par Kiev,
comme l’a rappelé la Russie ;
2) Des soldats de la 36e brigade des Forces Armées
Ukrainiennes (FAU), qui, s’ils n’ont pas commis de crimes de guerre,
pourraient être échangés contre des soldats russes, ou libérés à la fin
de l’opération militaire spéciale ;
3) Des membres des gardes frontières, qui eux aussi, sauf crimes de
guerre, pourraient être échangés, ou libérés à la fin de l’opération
militaire ;
4) Et il y a aussi peut-être des combattants étrangers
(mercenaires combattant pour Kiev ou qui sait peut-être des instructeurs
ou conseillers militaires), dont le traitement va dépendre du statut.
Un mercenaire ne sera clairement pas traité par les Russes de la même
manière qu’un instructeur ou un conseiller militaire venant d’un des
pays de l’OTAN. L’impact médiatique ne sera pas le même non plus.
En tout cas, ce qui est certain, c’est que contrairement à ce qu’a
essayé de faire croire Zelensky (de manière totalement délirante), il ne
s’agit pas d’une évacuation, mais bien d’une reddition des
soldats ukrainiens qui se trouvent dans l’usine Azovstal. Ces soldats ne
sont pas envoyés en Ukraine, mais bien en RPD et en Russie. Toutes les
stratégies de communication que Kiev peut utiliser pour essayer de
transformer cette gabegie en pseudo-victoire ne changeront rien à ce
fait, à cette réalité !
Volodymyr Zelensky a eu beau essayer de faire croire que celles et
ceux qui sortent maintenant de l’usine Azovstal seront échangés, et
pourront donc rentrer chez eux, il n’en est rien pour bon nombre d’entre
eux. Les combattants du régiment néo-nazi Azov, et tout ou partie des
soldats de la 36e brigade des FAU devront répondre de leurs
crimes contre les civils du Donbass, et seront donc jugés, sans
possibilité d’être libérés à la fin de l’opération militaire ou échangés
contre des soldats russes. Les potentiels étrangers présents à Azovstal
ne seront pas non plus échangeables.
À l’heure où j’écris ces lignes nous n’avons pas encore de chiffres
précis sur le nombre de soldats ukrainiens qui sont sortis le 17 mai
d’Azovstal. Mais au vu du grand nombre de soldats qui se trouvaient dans
les sous-sols de l’usine (plus de 2 000 dont près de 800 membres du
régiment Azov) il faudra plusieurs jours pour gérer leur reddition
totale et les envoyer selon leur état à l’hôpital ou en prison. Il
faudra aussi évacuer et identifier les 200 corps congelés présents dans
les sous-sols de l’usine.
Mon courrier à Fabien Roussel et André Chassaigne dans lequel je les informe que je quitte le PCF et leur en donne les raisons.
Bonne lecture
André Gerin
******
Cher Fabien (Roussel), Cher André (Chassaigne),
Je
vous adresse une longue lettre qui fait suite à mon message du jeudi 5
mai dernier. Je veux m’expliquer et préciser mon état d’esprit.
Le
7 mai 2022, un accord de circonstance a été signé à Aubervilliers entre
la France Insoumise et le PCF, dans le cadre de la préparation des
prochaines élections législatives.
Je
vous confirme ma totale opposition à cet accommodement. Cela fait 22
ans déjà que je suis en dissidence avec le parti communiste (Mars 2000 –
Congrès de Martigues).
Aujourd’hui,
j’ai décidé de quitter le PCF. Je vais néanmoins continuer mon combat
communiste. Je ne faiblirai aucunement et participerai à la reconquête
de l’électorat du FN comme je l’ai toujours fait. D’ailleurs, j’ai
toujours pensé que c’est notre raison d’être de communistes.
Je ne savais pas que nous fêtions une victoire ! Laquelle et pour qui ?
Si
victoire il y a, il est clair qu’elle est destinée au grand timonier
Mélenchon (ex membre de l’Organisation Communiste Internationaliste
(OCI) d’extrême gauche). En somme, c’est une victoire à la Pyrrhus qui
acte la marginalisation du PCF.
Le
Leader de la France Insoumise est si peu convaincu d’être élu Premier
ministre à la suite des prochaines élections législatives qu’il ne feint
même pas avoir adossé cette soi-disant Union de la gauche sur un
quelconque programme commun.
Or, une simple rétrospective entre Jean-Luc Mélenchon et le PCF témoigne du suicide annoncé :
· 1997-2002 :Le
gouvernement Jospin est à l’apogée des privatisations, tout ceci, avec
la contribution des ministres : Marie-George Buffet, Jean-Claude Gayssot
et Jean-Luc Mélenchon.
-Robert
Hue joue quant à lui, un rôle clef. En effet, chaque jeudi matin, de
1997 à 2002, une rencontre entre Lionel Jospin et François Hollande a
lieu. S’il le juge nécessaire, Robert Hue n’hésite pas à demander au
groupe communiste de l’Assemblée nationale, de nous inciter à modifier
telle ou telle décision. D’ailleurs, notre score aux présidentielles de
2002 est pour moi à l’image d’un « dépôt de bilan ». C’est aussi sans
complexes qu’il nous vend son livre « Communisme, la mutation » dans
lequel il affiche faussement ses objectifs. Si bien que son engagement
politique et totalement décomplexé tant avec François Hollande en 2012
qu’avec Emmanuel Macron en 2017 et 2022. Une caution pour de nombreux
voyages présidentiels.
-
Avec Marie-George Buffet, nous assistons à la ligne gauchiste des
collectifs anti-libéraux et à son rapprochement avec Jean-Luc Mélenchon,
dans la suite du référendum de 2005. Son résultat aux présidentielles
de 2007 est sans appel (1,93 %). C’est le début de la vente aux
enchères. (Pendant cette période, André Chassaigne et moi-même
échangeons beaucoup à l’Assemblée nationale).
·
L’année 2008 accuse un tournant. J’apprends que Jean-Luc Mélenchon
prend beaucoup de contacts politiques et lorsqu’il demande à me
rencontrer en juillet de cette même année, je ne réponds pas à son
invitation. Il décide de quitter le PS pour ainsi créer le Parti de
Gauche. Ce qui fut fait en novembre 2008, et ce, sous la coordination de
la secrétaire nationale du PCF. Aussi, dans le discours qu’elle
prononce à la fête de l’Humanité, Marie-George Buffet confirme ses
intentions. C’est d’autant plus visible en octobre 2008 avec Francis
Wurtz qui appuie lourdement cette même idée lorsqu’il présente le
rapport du Conseil national à quelques semaines de la création du Parti
de gauche. Et c’est le Front de gauche qui va servir de base de
lancement à la fusée Mélenchon allumée en 2011 par Pierre Laurent, avec
une mise à disposition du Parti communiste, des élus et des structures
de base des communistes. C’est une première étape que nous vivons, avec
un débat verrouillé pour saboter la candidature d’André Chassaigne.
· 2016 :Pierre
Laurent obtient à l’arrachée, le 2ème étage de la fusée Mélenchon
(grâce à un vote de 53,6 % de communistes). Donc, plus besoin de faire
semblant, la farce du front de gauche disparait pendant que les réseaux
sociaux deviennent l’outil de base politique de Mélenchon qui développe
sans équivoque un populisme de gauche. Déjà à cette époque, lors des
législatives de 2017, tout est organisé pour réduire les chances des
communistes avec une France insoumise hégémonique, pour empêcher dans
plusieurs circonscriptions, l’élection de députés communistes.
· 2021 :il
n’y aura pas de 3ème étage de la fusée puisqu’une candidature
communiste est décidée avec Fabien Roussel, et donc l’espoir de sortir
de dix ans d’effacement et d’étouffement, avec une renaissance du PCF.
Or, à travers cet accord, Jean-Luc Mélenchon échafaude un scénario
diabolique, un coup d’Etat médiatique qui va fonctionner et occuper
l’espace.
Aujourd’hui le brouillard est total, comment peut-on justifier d’un tel accord en dehors de l’objectif électoraliste ?
Mais
si nous observons de plus près la politique et la stratégie de Jean-Luc
Mélenchon, force est de constater que nous participons à un marché de
dupes. En ce qui le concerne, je cherche en vain l’héritage républicain
et universaliste qu’il a abandonné. En conséquence, je crains fort que
nous soyons perdus politiquement avec l’emballement médiatico-politique
ambiant. Pour Jean-Luc Mélenchon, c’est du cousu-main. Cet engouement
laisse un gout amer car nous avons vécu une belle et joyeuse campagne
avec Fabien Roussel, il nous a redonné de la fraicheur, de l’envie et de
l’espérance.
Depuis
toujours, la colonne vertébrale du PCF est définie par une République
sociale, laïque, féministe et un sens aigu de l’universalisme, c’est
notre ADN. Or, que constate-t-on ? Que sait-on ? La coloration
communautaire de Jean-Luc Mélenchon est connue publiquement. Elle pose
tout de même une question essentielle pour la gauche et surtout pour le
PCF. Jean-Luc Mélenchon assure l’ambiguïté ethnico-religieuse avec sa
nouvelle démarche politique qu’il contribue à la victimisation des
musulmans, une façon de les infantiliser et de les rendre passifs. Elle
correspond de plus en plus à une forme identitaire à l’américaine.
Rappelons-nous
un fait marquant : en novembre 2019, il participe à la marche contre
l’islamophobie programmée par les organisations islamistes. C’est une
démarche plus qu’inquiétante face à la France populaire, ouvriers,
employés et tous les oubliés de la France périphérique et rurale, qui
ont fait le choix de voter massivement pour Marine Le Pen ou de
s’abstenir. A vouloir suivre cette stratégie, on voit bien que les
questions sociales et l’appartenance de classe deviennent négligeables.
Avec
l’actualité, le problème du burkini est revenu sur le devant de la
scène. Je rappelle que le maire de Grenoble, Eric Piolle est un proche
de Mélenchon. Il fait ainsi en sorte d’accélérer les accommodements avec
les islamistes.
Il
faut se rappeler 1989, à propos du foulard au collège de Creil. Devant
le refus courageux du principal, le ministre Jospin se défausse et la
gauche ferme les yeux. Jean-Luc Mélenchon est à son image. Il y a
beaucoup de complaisance de sa part aussi.
Regardons
ce qui se passe depuis 33 ans dans le paysage de nos villes. Notre
France est défigurée. Les habitants ont le sentiment de n’être plus au
pays des Lumières. Pire, avec des trafiquants de drogue et les
intégristes, dans certains quartiers, il est de plus en plus difficile
d’exercer son activité professionnelle tout à fait normalement, que l’on
soit médecin, artisan, où travailleur de première ligne.
Un
des plus grands marchés de l’agglomération lyonnaise se situe aux
Minguettes à Vénissieux. Il a été ghettoïsé. Pour exemple, les
boucheries traditionnelles ont disparu.
Lorsque
j’ai pris l’initiative parlementaire de m’opposer publiquement au voile
intégral, à la burqa, comme un paria, j’ai été mis à l’écart du groupe
communiste alors que j’avais un dossier alarmant, très préoccupant. En
effet, en 2009, mes services municipaux à l’état civil subissent de
graves menaces. On me rapporte qu’un gourou refuse que l’on puisse voir
le visage d’une femme pour établir ses papiers d’identité. J’apprends
aussi les dangers auxquels sont soumis les médecins hommes. Ces mêmes
gourous leur interdisent d’accoucher leur femme. Mais le pire, ce sont
les jeunes filles qui le subissent, interdiction de se rendre au
planning familial, de s’habiller à la française. Concernant les
adolescentes, des certificats de complaisance leur sont délivrés pour
les exonérer d’activité sportive. Dans les collèges, des garçons
adolescents montent la fronde en contestant les cours de biologie,
d’histoire et de sciences naturelles. Les exemples sont pléthores à ce
sujet.
Aujourd’hui, treize ans plus tard, la situation se dégrade même si les choses se font un peu différemment et plus discrètement.
Certains
quartiers où l’on a habité sont méconnaissables. Il serait impossible
d’y vivre à présent. Le mode de vie, les tenues vestimentaires
confirment l’incrustation du ghetto ethnique. Cette ambiance culturelle a
obligé ceux que l’on appelle « les français de souche » à fuir vers
d’autres villes et autres quartiers. Rajoutons à cela, les singulières
menaces que subissent les familles de confession juive.
Il
se trouve que j’ai largement pu observer un phénomène depuis une
vingtaine d’années. Un racisme anti blanc et anti France s’est
développé. D’ailleurs, l’imam Bouziane (que j’ai fait expulser en 2004)
était à la pointe de ce combat en exerçant un travail de taupe dans les
quartiers.
Oui
je connais parfaitement cette réalité. Je la vois, je la vis
douloureusement. Ce sont devenu des espaces de « mal vivre » qui
pourrissent le quotidien des habitants.
Cela
fait 54 ans, depuis 1968 exactement que je vis au cœur du plateau des
Minguettes de Vénissieux. Je sais donc de quoi je parle.
L’impératif vital : la reconquête des classes populaires
Comment
permettre au PCF de retrouver son autonomie et l’esprit des jours
heureux dans de telles conditions ? Avec une telle union qui va bloquer,
voire faire compromettre nos avancées, mais aussi nous écarter de
l’impératif vital d’une reconquête des classes populaires, c’est plus
que compromis.
Le
PCF a inscrit, dans l’élan du XXème siècle, la question des classes
populaires. Elles nous concernent en premier chef. Bien évidemment, la
gauche comme la droite républicaine sont concernées. Et c’est une
question essentielle qui donne du sens au clivage gauche/droite toujours
pertinent. Au fil des années, nous nous sommes désarmés en privilégiant
des démarches institutionnelles et techniciennes.
A
ce propos, François Ruffin livre une analyse très juste et alarmante
dans le journal Libération du 26 avril dernier. Je le cite : « La gauche
ne doit pas oublier la France périphérique, la France des gilets jaunes
et des ronds-points. Je porterai cette parole le plus possible dans les
organisations de gauche ». Et il précise : « Les fâchés ne sont pas des
fachos ».
C’est
exactement la question existentielle qui est posée à un parti
communiste français désarmé, en désamour avec les classes populaires.
Avec
l’accord de la France Insoumise, c’est une question que nous mettons
sous le tapis en évitant les sujets qui fâchent. Avec les trémolos
dispensés à Aubervilliers, nous participons à nourrir une gauchisation
de la gauche, dans le microcosme parisien. Nous avons appris dans la
formation du Parti, que le gauchisme était une maladie infantile du
communisme selon Lénine.
En réalité, redevenir un Parti communiste de masse et un parti de gouvernement est gravement compromis.
Où
est donc notre raison d’être ? Car, comme je vous l’ai écrit à tous les
deux, dans un texte du 19 avril dernier : « Vote FN : il est
urgentissime, pour le PCF, de comprendre et d’analyser la colère et la
peur des citoyens ».
Je persiste et signe.
Nous
devons définitivement refuser la diabolisation de Marine le Pen et
d’Éric Zemmour. Jean-Luc Mélenchon se fourvoie dans cette voie. C’est
une stratégie d’échec que nous avons payé cash depuis 40 ans. La crise
que nous vivons en France, mais aussi en Europe et aux USA préjuge de
durables répercussions, nous devons en trouver le sens profond.
Du
marché unique à Maastricht et Schengen, l’Europe des nations se
dissout. C’est l’ouverture à l’immigration, et aux délocalisations
massives vers la Chine avec les transferts de technologies.
Les
ghettos sociaux deviennent des ghettos ethniques et se transforment
inévitablement en, ce que l’on nomme désormais « les territoires perdus
de la République ». C’est le résultat des politiques menées depuis
François Mitterrand qui ont conduit à l’islamisation, au communautarisme
et à l’atomisation de la France.
J’ose
dire que c’est une crise de civilisation qui concerne l’identité de la
France. Elle met des mots sur les colères, le refus de l’immigration
illégale, le désarroi face à l’appauvrissement, la désindustrialisation
et l’insécurité permanente. Beaucoup de français ont le sentiment que la
France se délite de manière chaotique. Ils ont une inquiétude
grandissante face à l’islam radical.
Pour
ma part, redonner ses lettres de noblesse à l’idée de Nation et de
patriotisme est primordial car un pays sans frontières n’est pas un
pays. Je le dis et je l’assume.
Nous
devons refuser cette l’idéologie dominante du politiquement correct où
le langage est édulcoré mettant en péril le devoir de vérité et la libre
expression. Ne nous laissons pas enfermer par les élites bien-pensantes
qui veulent bâillonner les paroles critiques. Si le multiculturalisme
est un sujet d’inquiétude soulevé par les populistes, nous ne devons pas
pour autant nier ce problème.
Bertolt
Brecht disait à son époque : « Puisque le peuple vote contre le
Gouvernement, il faut dissoudre le peuple ». C’est une phrase qui revêt
ici tout son sens ; elle est à l’image du « Non » au référendum de 2005,
lors duquel le peuple a rejeté le traité européen, traité à peine
transformé deux ans plus tard en traité de Lisbonne et adopté en
catimini, au mépris de la démocratie.
Le
PCF aurait dû redevenir le pivot de cette question qui nous mène à une
impasse depuis trop longtemps : une immigration incontrôlée et une «
archipélisation » culturelle et politique de la France.
Je
crois dur comme fer à la civilisation française, à notre art de vivre à
notre fierté d’appartenir à la nation française sans tomber dans les
affres d’un nationalisme extrémiste. Que cela nous plaise ou non, nous
n’échapperons pas au diagnostic des transformations démographiques et
culturelles de notre pays et de l’Europe. Des millions de français
ordinaires les vivent en silence, ayant le sentiment que la classe
politique, les élites et la gauche française ont vécu dans le déni de
ces défis centraux.
Défendons
l’existence de frontières et refusons le piège du multiculturalisme
sans frémir (sauf qu’on n’hésitera pas à vous clouer au pilori affirmant
que vous êtes perdus pour la société et que peut-être, vous êtes
lepénisés).
Le
plus grand défi à relever, c’est l’intégration des communautés
musulmanes en extrême difficulté à cause des pressions de l’islamisme
radical et de l’islam politique. Cette situation dangereuse fait partie
des éléments qui nourrissent des germes de guerre civile.
Nous
sommes dans une paralysie de la pensée, pour ne pas dire à côté de «
nos pompes » lorsque l’élite française souhaite mettre un cordon
sanitaire autour d’Éric Zemmour ou de Marine le Pen, ou lorsque dans le
journal l’Humanité, on parle de vague brune.
Je
refuse le mépris de l’élite française mais je suis du côté des colères
de la France d’en bas. Le fossé se creuse à la faveur de la
mondialisation capitaliste et de la poussée migratoire. En France comme
en Europe, le retour de la question de la Nation et de l’identité des
pays est une donnée incontournable.
C’est
sans état d’âme que j’ai appris à parler vrai, à parler haut et fort.
Je n’accepte pas cet aveuglement, ce déni, cette omerta qui nous sont
servis. Que dire de cet angélisme duquel nous devons sortir !
La
deuxième religion de France, l’islam spirituel, doit trouver sa place
en toute dignité dans le respect des valeurs de la république laïque.
Mais pour ce faire, il faut une volonté politique affirmée pour agir,
unir, rassembler toutes les forces du pays, en partenariat bien sûr avec
les français de confession musulmane. Ensemble, nous devons faire la
guerre à l’islamisme et appréhender sérieusement la radicalisation d’une
partie des musulmans, en particulier cette jeunesse française imprégnée
de l’islam radical (le djihad). Toutes les études le montrent, le
salafisme se fait de plus en plus prégnant dans la société française, le
communautarisme se propage et la charia s’impose dans certains
territoires (comment se fait-il que des enfants français deviennent des
ennemis de la France ?). La guerre civile en Algérie aurait dû nous
éclairer sur le rôle des islamistes, le Front islamique du salut (FIS).
Combien de musulmans laïcs ont été assassinés ? Rappelons-nous aussi les
plus de 200 journalistes et écrivains et les 200 000 morts recensés.
Comme
vous le savez, j’ai fait expulser de Vénissieux, deux imams : Bouziane
en 2004 et Ben Chellali en 2006. Je rappelle que l’imam Bouziane était
un responsable national des salafistes et que Ben Chellali a participé à
des activités terroristes. Il est le père de Mourad passé par les camps
d’Al Qaïda en Afghanistan. Ce dernier s’est retrouvé à Guantanamo avec
Nizar Sassi.
Je
rappelle aussi les trois semaines d’émeutes en France en
octobre/novembre 2005. 800 communes sont concernées. Pour expliquer cet
événement dramatique, on nous sert dans les médias et par les
responsables politiques de gauche, toute une série de foutaises et
mensonges comme par exemple la révolte des jeunes. C’est là que je
prends conscience de l’enracinement de l’islamisme dans la société
française.
Pour
enrayer ce fléau, nous devons aller vers une concorde nationale en
employant un dialogue de vérité, mener un combat pluraliste en tendant
la main aux français de confession musulmane. Ceci, pour réconcilier les
habitants avec le « vivre ensemble » à l’opposé de toute tentative
électoraliste et communautariste qui divisent et renforcent les haines
et détournent des questions essentielles, sociales, économiques,
politiques, culturelles.
Au
XXème siècle, dans notre combat contre le fascisme, nous avons payé
cash nos errements face au génocide stalinien et au génocide maoïste. Ne
commettons pas les mêmes erreurs et sortons de cet aveuglement à propos
de l’islamisme.
L’heure
est au courage civique et à la résistance républicaine. Mettons-nous à
la hauteur de ce danger. Nous devons plus que jamais, redynamiser les
valeurs et les idéaux qui ont contribué à construire la France,
l’Europe, et notre civilisation.
Il n’est jamais trop tard pour bien faire !
Cher
Fabien, Cher André, comme je vous l’ai déjà dit, j’ai la conviction
profonde, sans un aggiornamento, que le PCF n’a pas d’avenir.
Nous aurons peut-être l’occasion de nous croiser, de discuter dans les jours ou les semaines à venir.
Avec mes amitiés
André GERIN
NB :cette lettre sera rendue publique.
A lire absolument :un
livre de Djemila Benhabib, Kennes Editions « Islamophobies, mon œil !
». Elle quitte l’Algérie en 1994. Durant la guerre civile, elle est
menacée de mort, poursuivie au Québec par les islamistes et aujourd’hui
en Belgique.
LIEN :
Le point faible de la Russie aujourd'hui, comme de l'URSS
hier, c'est sa classe dirigeante
Youri Afonine sur Russie 1 : Si l’URSS n’avait pas été détruite, elle serait aujourd’hui la première économie du monde
Hier dans un article d’une “libérale” nous montrions qu’en Russie
monte la colère, une colère de classe, insupporte au peuple russe non
seulement le grand capital mais leurs propres oligarques et même toute
cette frange de la population occidentalisée qui a bénéficié des miettes
de la trahison de l’URSS et de la soumission aux Etats-Unis. Le
pouvoir en fait une vague anti-occidentale et un nationalisme mêlé de
conservatisme religieux, mais les communistes comme ici Youri Afonine se
battent pour imposer leur propre analyse de la fraternité entre les
peuples, non seulement ukrainien mais mêmes etatsunien à partir de cette
colère de classe et ils sont à ce titre de plus en plus critiques sur
les cercles dirigeants. Youri Viatcheslavovitch a déclaré : la
guerre économique, qui est aujourd’hui déclenchée par les cercles
dirigeants occidentaux contre la Russie, est en fait une guerre non
seulement contre notre pays, mais aussi contre une grande partie du
monde. Et cette guerre a un contenu de classe clair. En fait, nous
assistons à une guerre mondiale menée par les milliardaires américains
contre les pauvres du monde. Dans le même temps, si les Américains et
les Européens ordinaires risquent seulement une baisse de leur niveau de
vie, des centaines de millions de personnes dans le tiers monde sont
menacées de famine.” (note de Danielle BLEITRACH traduction de Marianne DUNLOP pour histoireetsociete)
Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la
Fédération de Russie, Youri Afonine a participé à l’émission “60
minutes” sur la chaîne de télévision Russia-1.
Le sujet de la discussion était la lutte politique aux Etats-Unis sur
l’allocation d’un montant énorme de 40 milliards de dollars pour l’aide
militaire à l’Ukraine. Certains membres de la chambre basse du Congrès
américain ont voté contre cette décision, et le représentant de la
chambre haute, le sénateur Rand Paul, a pu à lui seul bloquer le
mouvement du projet de loi pour un certain temps. Le sénateur a motivé
sa position par le fait que l’Amérique ne peut se permettre de telles
dépenses, car des dizaines de millions d’Américains parmi les plus
pauvres sont aujourd’hui confrontés à de graves problèmes économiques.
Youri Afonine a suggéré de réfléchir à qui profite le conflit armé
prolongé en Ukraine aujourd’hui ? L’Europe occidentale est certainement
perdante. ET LES ÉTATS-UNIS ? Les simples gens là-bas perdent, mais le
grand capital gagne. Aujourd’hui, les Américains ordinaires paient de
plus en plus cher l’essence, l’électricité et presque tous les biens.
Mais les grands monopoles engrangent des profits fabuleux. En fait, la
politique étrangère américaine se résume désormais à deux choses
principales : imposer un blocus économique aussi serré que possible à la
Russie et prolonger au maximum le conflit en Ukraine en fournissant à
Kiev des armes lourdes. Les deux sont dans l’intérêt du grand capital
américain. La rupture des liens économiques entre la Russie et l’Europe à
long terme permet aux entreprises énergétiques américaines de prendre
le contrôle du marché européen de l’énergie. Et la prolongation du
conflit en Ukraine et l’exacerbation de l’hystérie militaire,
l’augmentation des armées européennes et l’adhésion de nouveaux membres à
l’OTAN permettent simplement au complexe militaro-industriel américain
de s’enrichir énormément.
Le premier vice-président du comité central du KPRF a souligné que
les analystes soviétiques considéraient toujours les monopoles
énergétiques américains et le complexe militaro-industriel comme les
plus puissants lobbyistes ayant la plus grande influence sur la
politique américaine. C’était le cas dans les années 1970 et 1980, et
c’est encore le cas aujourd’hui.
Youri Viatcheslavovitch a déclaré : la guerre économique, qui est
aujourd’hui déclenchée par les cercles dirigeants occidentaux contre la
Russie, est en fait une guerre non seulement contre notre pays, mais
aussi contre une grande partie du monde. Et cette guerre a un contenu de
classe clair. En fait, nous assistons à une guerre mondiale menée par
les milliardaires américains contre les pauvres du monde. Dans le même
temps, si les Américains et les Européens ordinaires risquent seulement
une baisse de leur niveau de vie, des centaines de millions de personnes
dans le tiers monde sont menacées de famine.
Youri Afonine a rappelé les troubles provoqués au Sri Lanka par la
flambée des prix des denrées alimentaires et du carburant. Selon des
chiffres actualisés, plus de 200 personnes y ont trouvé la mort. En
fait, ces événements sont directement liés aux sanctions anti-russes
prises par l’Occident. Ces sanctions font grimper les prix des denrées
alimentaires et des carburants sur toute la planète. La Russie est le
plus grand fournisseur de blé sur le marché mondial. Notre pays est
également un grand exportateur d’engrais minéraux. En outre, les engrais
minéraux azotés sont fabriqués à partir de gaz naturel, dont une grande
partie provient également de Russie. En empêchant ces produits russes
d’atteindre le marché mondial, l’Occident provoque une forte hausse des
prix des denrées alimentaires.
Dans le système capitaliste, la juste répartition de la nourriture
disponible est hors de question. On prévoit que la hausse des prix
privera les plus pauvres – les pays et les populations les plus pauvres –
de l’accès à la nourriture. Si l’Occident poursuit sa guerre économique
contre la Russie, des dizaines de millions de personnes mourront de
faim, et des explosions sociales comme celle du Sri Lanka pourraient
ravager une grande partie de la planète.
Youri Viatcheslavovitch a noté que la Chine a la même évaluation des
événements en cours. Dai Bin, représentant de la Chine auprès des
Nations unies, a déclaré sans mâcher ses mots que la guerre des
sanctions déclenchée par l’Occident exacerbe la crise énergétique et
alimentaire dans le monde. Il a souligné qu’elle entraînerait la faim, y
compris chez les enfants. Par conséquent, le risque de trafic d’enfants
des pays pauvres augmentera. Les parents les vendront en
quasi-esclavage pour que le reste de la famille ne meure pas de faim. Et
ces enfants seront revendus par des marchands d’esclaves modernes dans
le monde entier et exploités sexuellement.
Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la
Fédération de Russie a déclaré : le jeu anti-russe de l’Occident
devient de plus en plus monstrueux. En voulant nuire à la Russie, les
politiciens occidentaux sont prêts à sacrifier non seulement le niveau
de vie de leurs propres citoyens, mais aussi des millions de vies dans
d’autres régions de la planète. C’est pourquoi des démarches telles que
le discours de Rand Paul sont importantes. Elles rapprochent le moment
où “le réfrigérateur vaincra la télévision” dans l’esprit des
Occidentaux, et où ils réaliseront qu’ils sont devenus les victimes des
politiques de leurs dirigeants. Pour la Russie, cependant, l’essentiel
est désormais de maintenir la stabilité de son économie et l’unité de sa
société. Des images lumineuses comme le garçon Aliocha de la région de
Belgorod, qui salue chaque jour les colonnes de troupes russes,
inspirent et convainquent : la victoire sera la nôtre.
Youri Afonine a également déclaré : le sénateur Rand Paul est
certainement un homme courageux, mais il ne connaît pas très bien
l’histoire économique. Expliquant pourquoi les États-Unis ne devraient
pas allouer des milliards à l’Ukraine, il a déclaré : “Nous ne devons
pas oublier que, pour l’essentiel, l’Union soviétique s’est effondrée
non pas parce qu’elle a été vaincue militairement, mais parce qu’elle
était à court d’argent. Youri Viatcheslavovitch a souligné le fait que
le taux de croissance économique de l’URSS jusqu’à la “perestroïka” est
resté sensiblement plus élevé que celui des États-Unis. Si l’Union
soviétique était restée intacte et si le rapport entre les taux de
croissance des économies soviétique et américaine était resté à peu près
le même que dans la première moitié des années 1980, l’URSS aurait
dépassé les États-Unis et serait devenue la première économie mondiale
au début des années 2010. L’Union soviétique n’avait pas de problèmes
d’argent mais des problèmes d’un tout autre ordre : des traîtres
s’étaient insinués dans les plus hautes sphères du pouvoir. Et
aujourd’hui, dit le premier vice-président du comité central du KPRF,
l’Occident ne peut pas vaincre la Russie s’il n’y a pas de traîtres dans
la classe dirigeante. Nous devons nous souvenir de cette leçon de
l’histoire et en tirer des conclusions.
J'avais entendu toute la classe politique, TOUTE, de gôche à droite, nous suriner pendant des mois et des mois , puis essentiellement le lendemain du premier tour de la présidentielle, qu'il fallait absolument barrer la route à l'extrême droite. Voter contre le RN !
Donc voter pour Macron, garant de la démocratie !!
Or, aujourd'hui, nous apprenons que Macron se comporte pour la Xième fois comme un despote, un dictateur, qui se torche des règles de la constitution qu'il est censé être le premier à faire appliquer, en sa qualité de ¨Président de la République!
Les promesse n'engagent que les veaux qui les croient ! Je me suis donc abstenu, marre d'être pris pour un gland, depuis 2001!
Qu'attend notre vertueuse classe politique dans son ensemble pour se rassembler et dénoncer la nouvelle forfaiture de celui qu'elle a FAIT ÉLIRE malgré les dangers prévisibles - il a maintes fois prouvé qu'il s'arroge tous les droits et tous les pouvoirs - mais qui ne changera jamais dans son mépris de la constitution et des citoyens?
Et qui en plus poursuit sa politique guerrière au seul service de l'OTAN, outil de l'impérialisme belliqueux des USA, avec à leur tête un président sénile, indifférent au conflit nucléaire qu'il entretient et qui menace d'embraser la planète?
Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak et du Golfe à l'Atlantique
Les
guerres de l’OTAN sont menées sans qu’aucun des États qu’elle frappe,
bombarde, voire dépèce, ne constitue la moindre menace, n’exerce la
moindre agression contre l’un de ses membres. L’OTAN agit avec ou sans
la bénédiction de l’ONU, quitte à violer les résolutions votées par le
Conseil de sécurité. Me Ghislain Dubois nous conte ici le combat qu’il
mène depuis 10 ans pour que justice soit rendue à de nombreuses victimes
civiles et innocentes de l’OTAN, au nom de ces Antigone et Hamlet des
temps présents.
Préface de Me Roland Dumas ; Postface de Me Marcel Ceccaldi
L’avocat liégeois Ghislain Dubois a publié aux éditions Dualpha,Les crimes de l’OTAN, plaidoyer pour les victimes,
préfacé par Roland Dumas, avocat, ancien ministre des Affaires
étrangères sous Mitterrand, et ancien Président du Conseil
constitutionnel, avec une postface de Me Marcel Ceccaldi, avocat au
barreau de Paris et ancien Secrétaire de la Conférence.
Pourquoi ce livre ?
Il
s’agit, pour moi, de dénoncer, au travers de dossiers que je défends,
les crimes commis par l’OTAN contre des civils, en violation du droit
international voire des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU
quand l’OTAN est mandatée par cette institution. Je reviens ainsi sur
les raids de l’OTAN sur Belgrade en Serbie, en 1999. Mais surtout sur
les meurtres volontaires de civils en Libye, commis, en 2011, par cette
organisation, pour des motifs purement politiques.
Dans sa préface, Roland Dumas le rappelle : « Ce
n’est pas la vocation de l’OTAN qui a été créé comme vous le savez au
moment de la guerre, ni la vocation de la France de s’engager dans des
guerres néocoloniales à des fins inavouables »… Et pourtant…
Quels sont ces dossiers que vous traitez ?
J’ai
en été consulté, en juillet 2011, par le général libyen Khouildi El
Hamidi, par son fils Khaled et par un citoyen marocain, Abdellatif
Chlih, dont la fille Aïcha avait été engagée par la famille El Hamidi,
comme nounou des trois enfants de Khaled. Le 20 Juin 2011, à 2h30 du
matin, des avions de l'OTAN bombardent à 8 reprises la vaste propriété
familiale du général Khouildi El Hamidi, située à Sorman, une bourgade
en plein désert, à 70 km à l’Ouest de Tripoli. La propriété était
composée de trois bâtiments d'un étage chacun, l'un occupé par père de
Monsieur Khaled El Hamidi, le général Khouildi El Hamidi, les deux
autres par le reste de la famille. Sont ainsi tués par les bombes de
l'OTAN, outre Aïcha Chlih, l'épouse de Khaled, Safae Ali, tuée en même
temps que leurs trois très jeunes enfants : Salam, Al Khouwaylidi, et
Khalida El Hamidi ; et 8 autres civils innocents. Au total 17 civils
innocents dont de nombreux enfants seront assassinés ce soir-là.
Je
défends également d’autres familles libyennes, elles aussi frappées par
l’OTAN. Sans oublier le sort de ces Serbes qui perdirent des membres de
leurs familles dans les raids de l’OTAN sur Belgrade en 1999.
Actuellement,
mes dossiers sont portés devant la Cour de cassation de Belgique, et le
seront, en cas d’échec, devant la Cour européenne des droits de
l’homme. Les cris de justice des Antigone et Hamlet des temps présents
que je défends, doivent être entendus.
Vouloir faire condamner juridiquement l’OTAN, c’est un peu un combat à la David contre Goliath, non ?
Il
y a parfois des causes que l’on croit perdues d’avance ; celle que ce
livre conte n’est pas gagnée à ce jour mais, avec l’aide de Dieu, comme
disait Peter Pan, tout est possible, il suffit d’y croire vraiment… Et
d’ailleurs, David contre Goliath, justement… qui l’aurait cru, n’est-ce
pas ?