dimanche 21 août 2022

Publié par El Diablo

Ukraine : tollé après l'appel de Macron aux Français «à accepter de payer le prix de la liberté»

Emmanuel Macron a demandé le 19 août aux Français d'«accepter de payer le prix» de leur «liberté», en référence aux possibles conséquences pour la France du conflit russo-ukrainien, notamment sur le volet énergétique.

A l'occasion du 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas, dans le Var, Emmanuel Macron a appelé les Français à «regarder en face le temps qui vient», en référence aux possibles conséquences pour la France du conflit russo-ukrainien, notamment sur le volet énergétique.

«Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour [...] accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs», a-t-il notamment déclaré, encourageant ainsi les Français à accepter une situation en partie liée aux mesures occidentales antirusses adoptées ces derniers mois par Paris.

Dans les faits, les propos d'Emmanuel Macron font écho au risque d'une pénurie de gaz naturel qui plane en Europe, en raison notamment de certaines annonces russes concernant des suspensions d'approvisionnement. Ainsi que le rapporte l'AFP, le géant pétrolier Gazprom a en effet annoncé le 19 août une interruption de ses livraisons à l'Europe durant trois jours, pour des raisons de «maintenance».

Pour rappel, l'entreprise russe avait déjà alerté début août sur le fait que les sanctions occidentales perturberaient le bon fonctionnement du gazoduc Nord Stream 1, alors que c'est à travers celui-ci qu'est actuellement acheminé le gaz russe en Europe, tandis que Nord Stream 2 a vu son autorisation de fonctionnement suspendue avant le lancement de l'opération militaire russe en Ukraine.

«Un président va-t-en-guerre incontrôlé»

En tout état de cause, l'appel du président français a fait réagir plusieurs personnalités politiques. Il a par exemple rapidement été salué au sein du parti présidentiel, à l'instar de l'eurodéputée Nathalie Loiseau qui a félicité Emmanuel Macron pour «parler aux Français le langage de la vérité et celui des valeurs». «Une déclaration courageuse», a pour sa part commenté le député MoDem Frédéric Petit.

Mais, simultanément, les propos du locataire de l'Elysée ont provoqué de vives critiques visant la politique française sur le dossier ukrainien.

Pourquoi Macron envenime-t-il encore la situation ?

«Macron évoque "la guerre qui tonne à nos portes" et nous appelle à "accepter de payer le prix de la liberté" : de quel droit ce petit chef avide de guerre décide-t-il, sans consulter le parlement, de nous entraîner dans ce conflit !», a par exemple fustigé l'eurodéputé Gilbert Collard, président d'honneur de Reconquête.

«Etape de plus dans l’escalade très personnelle mais dangereuse pour tous les Français d’un président va-t-en-guerre incontrôlé. Et dire que le Parlement avec son pouvoir de contrôle a exceptionnellement été autorisé à ne reprendre ses travaux qu’en octobre ?!!», a réagi sur Twitter l'ancien maire de Rambouillet, le démocrate-chrétien Jean-Frédéric Poisson.

«Pourquoi Macron envenime-t-il encore la situation ? Y a-t-il relation de cause à effet entre la détention par le FBI des dossiers sur Macron trouvés chez Trump, et cette nouvelle déclaration menaçante témoignant de son obéissance totale à l'Etat profond ?», a pour sa part interrogé le président de l'UPR, François Asselineau.

«En réalité, nous payons le prix de l'atlantisme et du sabordement des intérêts de la France ; et l'économie russe n'est pas à genoux», a de son côté pointé Georges Kuzmanovic, président-fondateur de République souveraine.

«Folie totale ! Que nous prépare encore Macron Psychopathe ?! Avec ses folles allégeances, il est le pire ennemi de notre pays !», a encore tonné Florian Philippot, à la tête des Patriotes.

«Notez ce vocabulaire de guerre. Après la guerre au Covid, nous sommes tous au "front", dit-il. Macron avait commencé avec son discours du 13 juillet à la communauté militaire sur la "force morale". Pour faire taire toute opposition, il met en scène l'union sacrée», a quant à lui estimé le député Nupes des Hauts-de-Seine, Aurélien Saintoul, selon lequel «la guerre en Ukraine fournit un bon prétexte alors que le président n'a plus de majorité absolue à l'Assemblée nationale».

«Que sommes-nous déjà en train de payer ? Le "prix de la Liberté", ou bien le prix de la politique de Macron et de ses prédécesseurs ? La réponse est dans la question», a pour sa part écrit l'ancien dirigeant du Front national, Jean-Marie Le Pen. 

Lors de la traditionnelle interview du 14 juillet, le chef de l'Etat s'est efforcé de préparer les Français à une rentrée et un hiver difficiles en raison du conflit en Ukraine et tenté, en esquissant une série de réformes, de redonner un cap à son quinquennat. «Il faut nous préparer tous à [ce que la guerre] dure. L’été et le début de l’automne seront sans doute très durs», avait lancé le président, en évoquant la situation d'«économie de guerre» auquel le pays est confronté.

«Le vrai changement des derniers jours [...] c'est la décision russe de commencer à couper le gaz», avait-il soutenu, en référence à la fermeture du gazoduc russe Nord Stream 1 vers l'Europe.

 

Quand les maitres réclament notre sacrifice pour entretenir leur train de vie… ou le discours de Macron..

Pour les tenants de la théorie de deux impérialismes, renvoyant dos à dos les crapules de l’OTAN et ceux qui se défendent comme la Russie, la Chine et à fortiori toutes les victimes de blocus, d’invasion durant trois siècles, je signale qu’il y a néanmoins quelque chose à ne pas sous-estimer dans la foire d’empoigne à laquelle conduit leur approbation tacite de la vertu démocratique de leurs propres salauds. La révélation de la guerre: quand deux voleurs se battent, c’est toujours d’un certain profit pour les honnêtes gens. La guerre finit toujours par offrir un éclairage pédagogique parfois comique de ce qui est infligé à la piétaille par vénalité et fourberie et l’on s’aperçoit comme le notait Lénine que ce sont nos propres dirigeants qui présentent le plus grand risque pour nous, ceux qui sont de fait les plus éloignés de nos propres intérêts. Une vieille histoire comme celle de ces seigneurs qui massacraient leurs fantassins pour aller jouter avec leurs pairs du temps de l’héroïsme féodal, déjà c’était difficile à Gober. Mais quand nous en sommes aux eaux glacés du calcul égoïste et aux outres gonflées de vent à la Macron, Sancho lui-même se réveille. Quitte à décevoir ceux qui voient en moi le jadnovisme incarné, ce qui m’intéresse est justement la manière (celle de jacques le fataliste de notre si français Diderot) dont les “Figaro”finissent par se moquer de l’aristocrate qui prétend les duper partout et toujours. Cela se passe ainsi quand la Révolution est proche et que l’on découvre que malgré leurs beaux discours, “les maîtres ont des âmes de valet”.,mais c’est un long chemin dans lequel l’art et la littérature ne sont pas qu’un détour.

Il y a certes dans cette prise de conscience par la “clarté gauloise” d’être les dupes d’un discours émotif et hypocrite, des gens qui s’avèrent incorrigibles. Aveugles ils sont, aveugles ils veulent rester… Un Jadot ou ses pareils, mais il est rare qu’ils le soient sans en tirer quelques profits tout à fait triviaux.

Celui qui a pu entendre sans rire le chef de l’État prononcer les paroles, dont nous faisons état ici, est soit un naïf, soit quelqu’un qui en matière de “citoyenneté” comme une grande partie de la direction des médias, des “élites” politiques, s’avèrent être des gens habitués à vivre au-dessus de leurs mérites et des besoins du pays et qui veulent que cela continue. Soit les deux, l’être humain est ainsi fait qu’il arrive aisément à se convaincre du bien fondé de ce qui lui convient personnellement et il est des crédulités confortables .

Emmanuel Macron a dénoncé “l’attaque brutale” de Vladimir Poutine contre l’Ukraine et a appelé les Français à “accepter de payer le prix de la liberté et de nos valeurs” face aux conséquences économiques du conflit, lors d’un discours à Bormes-les-Mimosas (Var), vendredi 19 août.

En revanche, l’opinion publique dans son immense majorité, même quand elle continue à gober la diabolisation de l’adversaire, qu’il s’agisse de la Chine ou de la Russie a du mal à ne pas percevoir les lacunes d’un raisonnement qui exige de nous des efforts de plus en plus insupportables pour nous protéger d’une armée russe dont on nous explique jour après jour qu’elle ne tient pas devant la petite et courageuse Ukraine. La manière dont on transforme quelques “sabotages” de troupes spéciales en reconquête offensive et tout cela pour nous inviter à accepter de nous saigner à blanc pour défendre l’hégémonie nord-américaine et celles de quelques uns de nos capitalistes associés. Quand le même dénonce comme inflationniste, la moitié du rattrapage salarial créée par leur politique, le désastre de nos service publics,

Surtout si l’on découvre que les capitalistes ont profité de toutes les guerres auxquelles notre président ne cesse de nous convier : de la lutte contre le COVID dont les personnels soignants ont été la chair à canon à la maîtrise des incendies (cette fois ce sont les pompiers) et maintenant ils sont prêts à tolérer que leur “allié’ nous crée un nouveau Tchernobyl et pourquoi pas Hiroshima.

Dans un tel contexte, nous inviter à accepter de payer le prix de la liberté et de nos valeurs, présente en outre l’inconvénient majeur de s’incarner tous les jours dans la valse des étiquettes, il y a ceux qui peuvent ignorer encore ce coût et il y a les autres. Sans parler du fait que les “héros” de la liberté fleurent bon la corruption et l’escroquerie, bref une complicité dans l’art de piller leur propre peuple sans que comme pour le peuple russe cela soit réellement palpable.

Nous perdons la guerre sur le plan militaire mais celle de l’information n’est pas assurée pour le camp de Macron et on se dit qu’à la fin en matière d’arguments il ne leur restera plus que l’apocalypse nucléaire.

Nous n’en sommes pas encore à pouvoir par un coup de magie mettre en cause l’ensemble du discours et refuser russophobie et sinophobie, mais il est évident d’abord que le péril contre lequel on nous met en garde perd de sa force de conviction face à la masse des problèmes auxquels en son nom on nous invite à nous résigner. Et effectivement on ne sort pas de l’idéologie par l’idéologie. Mieux vaut alors ne pas discourir sur de grands plans si l’on n’a pas la force de les occuper par une riposte de masse, mais préparer une foule assez nombreuse pour imposer la paix à un tel fatras de bon sentiments.

Cette trivialité de la matière et de l’organisation sans laquelle il n’y aura pas d’arguments face à l’émotivité touchante de ceux qui prétendent nourrir la guerre par humanisme doit partir de ce que ressent celui qui acquitte la note des humeurs des maîtres comme le décrit Brecht dans Puntilla et son valet Matti :

Pendant trois jours Monsieur Putila

A l’hôtel du Parc de Tavasthus se soûla

Et le garçon quand il s’en alla,

Ne daigna pas lui dire au revoir.

Garçon, quelle est cette façon de vous conduire ?

La vie est drôle, non? – Je ne saurais le dire ,

Dit le garçon, car le dos me tire

D’être debout du matin au soir”

Mais incontestablement ce qui aurait le plus séduit Brecht est cette anecdote publié dans le Parisien d’aujourd’hui qui à la manière du soldat Schweick témoigne des pratiques totalement déroutantes par lesquels les individus de la piétaille réagissent à la guerre.

On peut effectivement interpréter les faits de manière totalement différentes mais incontestablement les faits et les interprétations différentes nient le narratif de nos médias et les propos exaltés de notre président. Ce que l’article considère comme “déroutant” mais qui n’est-elle que par rapport à ce que dit notre propagande et son manichéisme belliciste, ses exhortations morales à entretenir leurs fêtes avec nos efforts et que tout cela soit conçu comme la liberté.

Mais en multipliant les points de vue sur le principe que quand des voleurs se battent entre eux , l’honnête individu a toujours quelques révélations à prendre, il faut aussi conserver présent à l’esprit l’activité de l’OTAN : Des véhicules de la KFOR, les forces de l’Otan, déployés dans le nord du Kosovo. Comme un avertissement aussi à ceux qui voudraient faire tomber la région dans un conflit territorial. L’échec des pourparlers entre la Serbie et son ancienne province font craindre une escalade des tensions. nous dit View on euronews A ce moment-là l’anecdote, les discours prennent leur sens.

Albanie : deux Russes et un Ukrainien arrêtés en tentant d’entrer dans une usine d’armement

Le Parisien avec AFP – Il y a 22 minRéagir

Déroutant. Deux Russes et un Ukrainien ont tenté d’entrer par la force dans une usine d’armement en Albanie, blessant deux soldats albanais qui leur ont barré la route, a annoncé samedi soir le ministère de la Défense. L’un des suspects a attaqué les gardes tout en essayant de prendre des photos de l’usine de Gramsh (centre), où sont démantelées des armes non utilisées, selon le communiqué du ministère. Un évènement qui survient alors que© NIKOLAY DOYCHINOVDeux Russes et un Ukrainien ont tenté d’entrer par la force dans une usine d’armement en Albanie, blessant deux soldats albanais qui leur ont barré la route (Photo d’illustration). AFP/NIKOLAY DOYCHINOVle conflit entre la Russie et l’Ukraine entre dans son sixième mois. « En tentant d’échapper au contrôle, l’un des ressortissants russes, identifié par les initiales M.Z., 24 ans, a utilisé un spray neuroparalysant sur les deux gardes » surveillant le site, selon la même source. Il a par la suite été arrêté. Soupçons d’espionnage Les deux autres, un Russe de 33 ans identifié comme S.T. et un Ukrainien de 25 ans identifié comme F.A., ont également été arrêtés aux abords de l’usine. Les deux soldats albanais ont été emmenés dans un hôpital de Tirana après avoir subi des blessures aux yeux, selon le communiqué. Le Premier ministre albanais Edi Rama a déclaré que les trois personnes étaient « soupçonnées d’espionnage ». La police militaire, ainsi que les services de renseignement et de lutte contre le terrorisme, ont été dépêchés sur place pour enquêter sur l’incident. L’Albanie est membre de l’OTAN depuis 2009.

Déjà cela se passe en Albanie, et sans faire du racisme, c’est le lieu de toutes les escroqueries, de la vente d’arme à la prostitution, en passant par toutes les complaisances aux interventions de l’OTAN. Quans Kouchner et les autres sociaux démocrates nous ont vendu l’Albanie comme aujourd’hui ils nous vendent l’Ukraine, ils “macronnaient”. Mais ces trois assaillants qui s’emparent d’armes sont le produit de cette politique de désagrégation et de privatisation des ressources d’un peuple qui engendre des formes de survie de ceux que l’on contraint à la guerre. Les trois assaillants, deux Russes et un Ukrainien, peuvent être trois patriotes soviétiques s’entendant ensemble contre le capitalisme, ou trois nationalistes slaves amis des Serbes s’entendant contre l’ennemi héréditaire albanais. Ou enfin trois crapules qui ont trouvé dans la guerre l’art et la manière de se faire du fric. Il faut savoir que quand il y a la guerre, ce qui est horrible, on trouve les trois comportements et ceux qui le nient sont eux-mêmes à condamner.

Bon ce soir je vais aller revoir Rashmon de Kurosawa : Dans le Japon de la fin Heian (794-1185), quatre personnes présentent des versions très différentes d’un même crime. Un bûcheron ayant découvert un corps, un procès est ouvert. La première version du crime apparaît dans la bouche du bandit qui avoue être l’auteur du meurtre, puis on découvre celle de l’épouse qui dit avoir tué son mari, puis celle du défunt samouraï qui, par la bouche de la medium raconte s’être suicidé. La quatrième version correspond à celle du bûcheron qui, revenant sur sa déclaration, annonce avoir été témoin de la scène.Cela me parait plus d’actualité que toutes les invites hypocrites à suivre la narration de celui dont les intérêts sont les plus éloignés des miens.

Danielle Bleitrach

 

Le « sociétalisme », voilà l’ennemi !

par Florian Mazé (son site) blog Agora Vox
lundi 15 août 2022

 

Définition : le « sociétalisme » est une posture idéologique et politique visant à survaloriser des problématiques sociétales généralement mal définies (les « valeurs », les « identités ») au détriment de la traditionnelle question sociale et ouvrière (pouvoir d’achat, conditions de travail, retraites, congés payés, chômage, assurance maladie, services publics). La perspective sociétale, de ce point de vue, est surtout électoraliste et démagogique.

JPEG Le sociétalisme utilise autant le registre de l’éloge que celui du blâme. Il existe un sociétalisme progressiste comme il existe un sociétalisme réactionnaire, rigoureusement ennemis, mais parfaitement complices, et très souvent bourgeois. De la NUPES communautariste, qui ne jure plus que par la créolisation, à des Patrick Buisson, pour qui tous nos problèmes viennent du modernisme et de Vatican II, tout ce beau monde de politiciens et de théoriciens appelle à des « valeurs », à la rigueur à des « vertus », à « l’identité » ou aux « identités », soit pour revenir au bon vieux temps fantasmé, soit pour ouvrir la porte à toutes les aventures.

 

Le sociétalisme couvre de vastes enjeux, mais souvent trop vastes pour être vraiment précis. Il déchaîne les passions ; il favorise toutes les démagogies possibles, de la droite de la droite à la gauche de la gauche. Le sociétalisme s’intéresse beaucoup à la sexualité, à la mort, à la religion, à la couleur de peau, aux mœurs, au rapport à l’étranger… Ces questions ne sont pas illégitimes, mais elles se réduisent, hélas bien souvent, à des slogans et à du simplisme.

 

Il suffit de brailler qu’on est POUR ou CONTRE pour être suivi et adulé par de grandes foules incultes. Vous pouvez, indifféremment, hurler Changement de sexe inscrit dans la constitution ! ou Les Transsexuels au bûcher ! À chaque fois, vous aurez des vues sur internet et vous arriverez même à déclencher des manifestations enthousiastes. Pareil pour l’euthanasie, le métissage, l’avortement, l’accueil des migrants ou les philosophes des Lumières… Braillez que vous êtes POUR ou CONTRE, ça suffira amplement, et surtout n’entrez jamais dans la problématique sociale, qui est celle des moyens et des personnels.

 

Exemple : que vous soyez partisan d’une ouverture totale des frontières ou, au contraire, d’une politique rigoureusement nationaliste et contre-immigrationniste, dans les deux cas, il faut un personnel et des moyens immenses pour gérer ce genre de choses sans que cela dégénère en un foutoir indescriptible. Autre exemple : si, comme Marion Sigaut, vous estimez que tous nos problèmes viennent des philosophes des Lumières, il faudra payer des fonctionnaires pour neutraliser les vilains enseignants qui, comme moi, commentent les ouvrages de Voltaire ou de Jean-Jacques Rousseau, sans compter, peut-être, le petit personnel qui devra inspecter les bibliothèques et brûler tous les livres sulfureux. Mais si, d’un autre côté, vous estimez qu’il faut entièrement remplacer le programme de philo en Terminale par l’étude des œuvres complètes de Houria Bouteldja ou de Greta Thunberg, il faudra encore des personnels formés et payés pour cette mission délicate.

 

L’euthanasie, c’est pareil. Les sociétalistes ultra-conservateurs en sont à soutenir l’acharnement thérapeutique au motif que, ma bonne dame, il n’est point permis de se substituer à Dieu pour donner la mort… Mais les sociétalistes ultra-progressistes en sont à désirer qu’on pratique l’euthanasie pour tous, une sorte de droit de l’homme, au moindre petit bobo. Mais, quoi qu’il en soit, il faut du monde soit pour maintenir la vie, soit pour éliminer les gens, et toujours pour gérer les cadavres. Derrière toute question sociétale se cache une question sociale, très matérielle et très personnelle : qui va bosser, pour quel salaire et dans quelles conditions ?

 

L’exemple de la peine de mort est sans doute, à cet égard, le plus comique et le plus sordide. Vous pouvez être à 100 % pour ou à 100 % contre ; de toute manière, aujourd’hui, on n’ira jamais plus loin que les slogans hystériques. D’abord, on tue qui, comment et pourquoi ? On tue les criminels ? Admettons. Mais certains estiment qu’un orgasme en dehors du mariage ou la lecture du Contrat social de Rousseau sont des forfaits gravissimes, peut-être plus graves que le trafic de drogue ou l’écrabouillage volontaire de piétons à la voiture volée. Et ensuite, surtout, question sociale : il faut du personnel pour tuer les gens (avec ou sans torture préalable) et pour gérer les cadavres. Imaginez que les bourreaux finissent par monter un syndicat ! Salauds de pauvres…

 

Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour : les deux faces de la même farce

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Pour une fois, aux législatives, l’électorat français a été moins couillon qu’à l’ordinaire. Nous avons eu le bonheur de ne pas contempler dans l’hémicycle les deux trognes antipathiques du Éric et du Jean-Luc – qui sont exactement le même type humain : deux sociétalistes, indifférents à la vraie question sociale, deux intellectuels bourgeois.

 

L’un, Zemmour, a carrément négligé la question sociale dès le début de sa campagne électorale ; la retraite zemmourienne à soixante-cinq ans, on s’en souviendra encore dans deux siècles ! Quant à sa fameuse « bourgeoisie patriote », je me demande quel crâne d’œuf lui a soufflé une idée aussi débile, la bourgeoisie – y compris la catholique à la Buisson – n’ayant, par définition, par d’autre patrie (ni d’autre religion) que celle de son portefeuille.

 

L’autre, Mélenchon, ancien socialiste assez compétent sur la question sociale, a fini, comme tous les socialistes et apparentés, par nous faire du Terra Nova (et cela bien qu’il s’en défende), c’est-à-dire négliger (en partie seulement pour lui) la problématique sociale (et ouvrière) au profit d’un nébuleux projet, très sociétal celui-ci, de « créolisation » destiné à draguer ce qu’on appelle aujourd’hui l’électorat des banlieues (qui, d’ailleurs, n’en veulent pas forcément). Pour Mélenchon, la vieillesse a été un naufrage. Il se voulait Premier ministre, il ne fut même pas député. Comme son alter ego de droite Zemmour. Si l’on fait abstraction de la grosse NUPES optique (une association de circonstance qui ne trompe déjà plus personne), LFI du beau Jean-Luc ne parvient pas à être le premier parti d’opposition à l’assemblée.

 

Cet avertissement concerne aussi le RN. Il y a deux RN au sein du RN : l’un, ouvriériste, prolétarien, et l’autre, purement sociétal et très bourgeois. Si la tendance sociétale et bourgeoise venait à l’emporter, ce serait aussi la fin du RN.

 

En tout état de cause, que les sociétalistes aillent se rhabiller ! Le sociétalisme reste l’ennemi du vrai socialisme. Lorsque les questions sociétales l’emportent sur la question sociale, c’est toujours une tentative, à droite comme à gauche, pour déplacer le projecteur en dehors de ce qui fâche. Nous sommes nombreux à revenir de vacances, moi y compris. Mais on fait quoi, en définitive, pour les personnels des hôtels-cafés-restaurants qui, pour certains d’entre eux, travaillent pratiquement 365 jours sur 365, font deux journées en une, et pour un simple SMIC ? Et les pompiers en ce moment ? Et les soignants durant la crise du coronavirus ? Et tant d’autres ?

 

Florian Mazé

 

 

Préoccupant : Le bilinguisme français-anglais de la nouvelle carte nationale d’identité des Français a été validé par le Conseil d’État !

Lettre ouverte :

Madame, Monsieur,

Le 22 juillet dernier, le Conseil d'État a validé la nouvelle carte nationale d'identité, une carte nationale sous-titrée en anglais. 

Ce jugement est décevant et inquiétant, car il montre que les juges ne jugent plus selon l'esprit de la loi, mais selon l'air du temps, qui, comme l'on sait, est favorable à l'anglicisation-américanisation de notre société.

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Pour information : Le Premier ministre, Jean Castex au sujet de la CIN bilingue Réponse de l'Afrav Décision du Conseil d'État

 

Pourtant, l'esprit de la loi Toubon est de soutenir la langue française, et non de la contourner par un raisonnement pro-anglais, pour permettre, entre autres choses, l'installation du bilinguisme français-anglais partout dans le pays.

Pour attaquer le bilinguisme de la nouvelle carte nationale d'identité, nous nous sommes appuyés sur l'article 4 de la loi Toubon : 

« Lorsque des inscriptions (...), apposées (sur la voie publique) (...) par des personnes morales de droit public ou des personnes privées exerçant une mission de service public font l'objet de traductions, celles-ci sont au moins au nombre de deux. [...] 

Soit, il n'est question dans cet article de loi que d'inscriptions faites sur la voie publique et non écrites dans un document administratif comme c'est le cas pour la nouvelle carte nationale d'identité, mais il n'est pas marqué non plus que les écrits faits dans un document administratif sont exonérés de respecter l'obligation de traduire le français en au moins deux langues étrangères s'il y a recours à la traduction pour les non francophones.

Que nous dit sur le sujet l'UNJF, l'Université Numérique juridique francophone  :

« Quand la loi est obscure, il faut en approfondir les dispositions pour en pénétrer l'esprit ». L'idée est de rechercher ce que le législateur a voulu faire. Cette recherche de l'intention du législateur est le fondement même de la méthode exégétique : à cette fin, l'interprète pourra se reporter aux travaux préparatoires de la loi (c'est-à-dire les rapports et débats parlementaires), ou à l'exposé des motifs qui la précèdent. Il pourra aussi se référer aux précédents historiques (par ex. en revenant aux œuvres de Domat ou de Pothier, pour éclairer des textes qui ont été inspirés par leurs travaux). L'interprète devra en tout cas replacer la disposition dans le contexte dans laquelle elle s'inscrit. Si le doute subsiste entre deux interprétations, c'est la plus équitable qui devra l'emporter.

(Source : https://cours.unjf.fr/repository/coursefilearea/file.php/105/Cours/05_item/globalprintcom.htm)

- Travaux préparatoires sur la loi Toubon, Rapport du Sénateur Jacques Legendre sur :

http://www.senat.fr/rap/1993-1994/i1993_1994_0309.pdf

- Projet de loi relatif à l'emploi de la langue française sur :

http://www.senat.fr/leg/1993-1994/ta1993_1994_0105.pdf

Nous constatons aussi que les juges se sont bien gardés de répondre aux questions que nous posions sur le sujet à Madame la 1ère Ministre, et dont pourtant ils ont reçu la copie (Lettre de l'Afrav à la Première ministre, Élisabeth Borne - la ministre ne nous a pas répondu, bien sûr !) :

 - le bilinguisme est contraire à la politique française et européenne sur le plurilinguisme. En effet, la France a fait du plurilinguisme l'une de ses priorités. Ainsi, l'Assemblée nationale a adopté, le 6 janvier 2004, une résolution sur la diversité linguistique dans l'Union européenne (https://www.assemblee-nationale.fr/12/ta/ta0229.asp).

- le bilinguisme va à l'encontre de la recommandation du Conseil européen du 22 mai 2019 relative à une approche globale de l'enseignement et de l'apprentissage des langues (2019/C 189/03) où le Conseil européen a demandé de poursuivre l'action dans le domaine de l'éducation comme suit : « améliorer la maîtrise des compétences de base, notamment par l'enseignement d'au moins deux langues étrangères dès le plus jeune âge » (https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32019H0605(02))

 - le bilinguisme français-anglais est discourtois à l'égard de nos partenaires allemands qui, eux, ont mis le français sur leur carte d'identité nationale, respectant, du coup, l'esprit du Traité de l'Élysée, traité par lequel l'Allemagne et la France s'engagent à promouvoir chacun dans leur pays la langue de l'autre.

Madame, Monsieur, face à la politique actuelle du tout à l'anglais nous sommes en train de perdre notre langue, comme nos aïeux ont perdu leurs langues régionales. Ignorer l'histoire, c'est se condamner à refaire les mêmes erreurs !

Ne perdons pas notre langue comme nos aïeux ont perdu leurs langues régionales, refusons la politique du tout à l'anglais, ouvrons-nous au monde dans sa diversité linguistique et culturelle, optons pour le plurilinguisme, développons et promouvons la traduction automatique et exigeons, en France, le renforcement de la loi Toubon pour ne plus laisser aux angliciseurs la possibilité de gagner contre le français, la langue de la République, notre langue internationale et la langue de la Francophonie.

Merci d'agir en cela auprès de votre député et de votre sénateur en leur demandant expressément de faire le nécessaire pour que la loi Toubon soit renforcée, comme au Québec, par la loi 96, vient d'être renforcée la loi 101 sur le français.

 

Dans l’attente, recevez mes meilleures salutations.

 

Régis Ravat,

Président de l'Association Francophonie-Avenir (A.FR.AV)

 

 

L'Espagnol Iberdrola, concurrent d'EDF en France, coupe le jus à des centaines de milliers d'abonnés en France

Lu dans le quotidien de l'Occitanie-Pyrénées, l'Indépendant du 19 août 2022: Iberdrola, le plus important concurrent d'EDF en France, conseille à ses clients de changer de fournisseur. "Nous vous invitons à changer de fournisseur (...) Si vous ne le faites pas, vous risquez une interruption de votre alimentation en électricité dès la fin de votre contrat avec Iberdrola"

Selon le journal, cela concerne entre 400 000 et 500 000 clients ayant contracté un abonnement à la concurrence libre et non faussée de l'électricité édictée par Bruxelles et les chefs de gouvernements ou d'états de l'UE du capital.

Rappelez-vous: le diktat de la Commission européenne était clair comme de l'eau de roche: plus de monopole national de l'énergie dans tous les pays de l'UE; ouverture du marché à la concurrence; EDF sommée de vendre l'électricité qu'elle produisait à bas prix à des sociétés privées qui ne produisaient rien (dont Iberdrola), mais qui au passage la revendait avec du profit.

Pire, depuis le diktat de l'ordre capitaliste, EDF se scindait en filiales et était cotée en Bourse. Aujourd'hui, Macron bis parle de renationalisation d'EDF. En créant une SA -pas un établissement public industriel et commercial EPIC) comme à la Libération- et sans mettre filiales ou sous-traitants dans la loi.

Oui, toujours aux oubliettes le statut de progrès social et de souveraineté nationale d'EF, voté en 1946 sur la proposition du programme politique du Conseil National de la Résistance.

Dites, c'est pour quand l'UE sociale?

 

Note de Pedrito

Le capitalisme  à l' état pur, c'est c'est-à-dire à l'état de pourriture avancée. Çà finira bien un jour par exploser, quand les moutons en auront marre d'être tondus, jusqu'à être pris indéfiniment pour des c....!!!!!!

La presse révèle les exactions commises par des membres de la légion étrangère ukrainienne

Certes la presse française est toujours dans un système de propagande qui tourne parfois au burlesque tant en ce qui concerne les “experts” sollicités (je vous recommande l’espion du KGB c’est mon favori) qu’au niveau de ce qui est censuré et ce qui est déformé. On en arrive à conclure que les Russes ont fini par accepter (alors que c’est eux qui ne cessent d’alerter et réclament la visite des inspecteurs sur le nucléaire) cette intervention de l’ONU pour que cet examen se rende compte du danger que représentent les bombes qu’ils se tirent sur eux-mêmes dans ladite centrale. Pourtant dans le flot ininterrompu d’horreurs inventées et d’autres cachées, on mesure qui sont les charmants individus qui se rassemblent autour de la cause ukrainienne et que l’on s’inquiète un peu de la disparition de 70% des armes avec eux. Mais le plus bouffon c’est l’intervention de Macron qui invite les Français à se serrer la ceinture au nom de la liberté pour que pareille engeance dans le sillage direct des trusts de l’armement et des bonnes œuvres de l’OTAN puisse effectivement jouir de leurs pratiques libertaires : le viol, le meurtre, le pillage et ceci dure depuis 14 ans avec la complicité de la totalité de nos médias. Toute la corruption du monde rassemblée dans cette terre de “liberté”. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Publié le : 18/08/2022 – 19:54

Texte par :RFISuivre1 mn

Vols, harcèlement sexuel, missions suicide, trafic d’armes… Le site d’information Kiyv Independant révèle dans une enquête approfondie les exactions commises par trois hommes aux commandes d’une unité de la légion étrangère ukrainienne – des exactions dénoncées par des légionnaires dont certains ont quitté l’unité. L’un des commandants mis en cause serait un ancien mafieux polonais recherché dans son pays.

Les révélations fracassantes du Kiyv Independant sont bien étayées : avant de confier l’affaire à la presse, une douzaine au moins de légionnaires ou ex-légionnaires avaient alerté leur hiérarchie à plusieurs reprises, sans réponse. Rapports écrits, interviews et vidéos détaillent des cas de pillages de magasins, de missions militaires incohérentes, d’extorsion d’argent, de harcèlement sexuel du personnel soignant, des soupçons de trafic de matériel militaire. 

Trois hommes à la tête de cette unité de la Légion sont mis en cause. L’un d’eux, Sasha Kuchynsky, de son vrai nom Piotr Kapuscinski, a fait partie du gang de Pruszkow un de plus puissants groupes de criminalité organisée en Pologne.

Cette unité placée sous la direction des services de renseignement a été créée au moment de l’invasion, de manière un peu improvisée et sans les garde-fou nécessaires, analyse un expert militaire français qui estime que Kiev ne peut se permettre de tolérer des comportements déviants ou des exactions dans les rangs de ses combattants, notamment en vertu du soutien occidental massif dont l’Ukraine bénéficie. 

Une enquête est en cours et la présidence de la République a été saisie par les soldats qui dénoncent ces exactions, mais sans résultat pour l’instant, explique le Kyiv Independant. Le mois dernier, Volodymyr Zelensky avait limogé le chef des services de renseignement Ivan Bakanov, par ailleurs ami d’enfance du président, sur fond de trahisons dans les rangs de l’agence.