jeudi 14 juillet 2022

Le 14 juillet 1953, sept travailleurs, dont six algériens, sont assassinés par la police

 Le 14 juillet 1953, sept travailleurs, dont six algériens, sont assassinés par la police

Le 14 juillet 1953 – Paris, place de la Nation : 7 morts et 44 blessés parmi des manifestants pour la libération de l’Algérie. AFP

Un épisode tragique de l’histoire de France. Il y a 68 ans, jour pour jour, le 14 juillet 1953, un an avant le début de la guerre d’Algérie, un drame s’est déroulé en plein Paris. A la fin d’une manifestation célébrant la Révolution française, la police parisienne assassine froidement six travailleurs algériens et un syndicaliste français, place de la Nation, alors que résonnent les slogans : « À bas le colonialisme », « Nous voulons l’indépendance ». Une cinquantaine de manifestants sont également blessés.

Derrière ce massacre, un homme : Maurice Papon. Alors secrétaire général de la préfecture de police, il deviendra quelques années plus tard le donneur d’ordre principal des massacres du 17 octobre 1961.

A cinq mois de la fin de la guerre d’Algérie, des dizaines de milliers d’Algériens manifestent pacifiquement contre le couvre-feu qui les vise depuis le 5 octobre. Des dizaines d’Algériens, peut-être entre 150 et 200, sont alors exécutés. Certains corps sont retrouvés dans la Seine.

Pendant plusieurs décennies, la mémoire de cet épisode majeur de la guerre d’Algérie sera occultée. La tuerie du 14 juillet 1953 reste encore aujourd’hui une histoire quasiment inconnue en France mais aussi en Algérie.

 

 

Le régime de Kiev mute résolument vers le fascisme !

jeudi 14 juillet 2022 par Aymerich Michel

"Les masques tombent !" Dorénavant l’interdiction du Parti communiste d’Ukraine est confirmée et à sa suite 15 partis et/ou organisations dont plusieurs de gauche/centre-gauche sont déclarés illégaux sous le régime de Kiev.

Une nouvelle confirmation de la mutation accélérée vers le fascisme en Ukraine est survenue. La cour d’appel de Lviv vient d’interdire un nouveau parti communiste : le Parti des Travailleurs d’Ukraine (Marxiste-Léniniste), fondé par Oleksandr Bondarchuk en 2012. Il devient le 16ᵉ parti interdit. [...]

Le Premier secrétaire de l’Union de la jeunesse communiste léniniste d’Ukraine, Mikhail Kononovich, et son frère, Aleksander Kononovich, détenus par le régime de Kiev...

Des statues de l’écrivain du XIXe siècle Alexandre Pouchkine[1] sont retirées dans le cadre de la dite dérussification...

La russophobie, cette forme de l’asiaphobie, atteint des sommets !!!

Seuls les aveugles volontaires peuvent encore vouloir fermer les yeux sur ce que représente le régime de Kiev, dont la nature profonde, un temps quelque peu maladroitement camouflée, se révèle dorénavant clairement aux yeux du monde.

Les aveugles volontaires comme évidemment les menteurs professionnels intéressés à dissimuler les buts réels de la fascisation du régime politique de Kiev et de l’État ukrainien.
Les premiers -honte à eux !- facilitant les manœuvres inavouables et nauséabondes des seconds !

Les néo-nazis ne sont pas directement au pouvoir à Kiev pourraient arguer quelque-peu démagogiquement certains et la présence très probablement non accidentelle d’un « Juif » à la plus haute fonction de l’État permet encore une extraordinaire manœuvre de diversion à destination de « l’opinion » (pour pouvoir se forger une opinion, il faut être correctement informé...) publique internationale, notamment celle des régimes du système capitaliste-impérialiste.

Elle facilite la manipulation idéologique sans vergogne et relativement aisée des peuples encore largement corrompus (économiquement, socialement, politiquement...) par les mannes de l’exploitation ou plutôt de la surexploitation capitaliste-impérialiste des masses populaires du monde non « occidental », par des mécanismes sur lesquels je ne m’étendrais pas dans le cadre de cet article..."

Certes, les gens d’Azov (pour ne prendre arbitrairement que cet exemple, car il y a d’autres formations néonazies comme il existe des néo-nazis formellement « indépendants » des organisations connues) ne semblent pas directement présents au gouvernement. Du moins pour le moment.

Ainsi Zelensky n’est pas un néonazi. Il n’est qu’une marionnette sur laquelle on exerce des moyens de pression discrets et les marionnettistes sont à rechercher du côté de Biden et de son administration, et plus largement à découvrir dans les mécanismes de fonctionnement et les intérêts fondamentaux d’une partie importante (voire sa presque totalité ?) de la classe dominante au sein du capitalisme-impérialiste hégémonique que sont les États-(dés)Unis d’Amérique.

Mais les néo-nazis et autres variantes de la « fachosphère » ukrainienne sont dors et déjà pour le moins dans les arcanes du pouvoir et celui-ci se compromet voire se confond allègrement avec eux. Il y a symbiose et non pas antagonisme.

Pour ceux qui s’acharnent à douter envers et contre toute évidence, je leur adresse ces mots d’une écrivaine qui fut loin d’être une militante communiste marxiste sachant établir dialectiquement le lien organique entre capitalisme et fascisme. Ce dernier étant une des formes devenant nécessaire à la survie ou à des besoins donnés du capitalisme-impérialiste dans certaines circonstances historiques.

Ces mots sont ceux de l’écrivaine Françoise Giroux :

  • « Ainsi commence le fascisme. Il ne dit jamais son nom, il rampe, il flotte, quand il montre le bout de son nez, on dit : C’est lui ? Vous croyez ? Il ne faut rien exagérer ! Et puis un jour on le prend dans la gueule et il est trop tard pour l’expulser. »

Françoise Giroux, de son vrai nom Léa France Gourdji, étant d’origine juive, ne pouvait subjectivement, bien que bourgeoise, accepter le fascisme qui l’avait menacée dans son existence biologique lorsqu’il sévissait en Europe sous la forme du germano-fascisme (nazisme) ; forme la plus cohérente de la conception fasciste du monde.

Lire la suite Ici : https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2022/07/le-regime-de-kiev-mute-resolument-vers-le-fascisme.html

Photo  : Des fascistes brûlent les drapeaux du parti communiste et du parti des régions.(source blog de Nicolas Maury)

 

Les travailleurs ne doivent pas payer la crise

Face à la vie chère et au mépris du gouvernement : construire le rapport de force pour les salaires

Derrière l’écran de fumée de la loi « pouvoir d’achat », une fois de plus, Macron a choisi de faire payer la crise aux travailleurs et aux classes populaires. L’urgence est à la construction d’un plan de bataille pour les salaires et contre la vie chère.

Nathan Erderof blog El diablo

Crédits photo : AFP

« Loi pouvoir d’achat ». Derrière l’écran de fumée, une attaque contre les travailleurs

Après un remaniement difficile, la macronie cherche à incarner son « gouvernement d’action » autour de la « Loi pouvoir d’achat ». Annoncé au lendemain de l’élection, le projet de loi vise à calmer la colère, dans le contexte d’une inflation galopante qui rogne fortement les salaires réels et d’une colère grandissante comme l’illustre la multiplication de grèves locales dans de nombreux secteurs. Mais derrière l’écran de fumée, se joue, une fois de plus, une offensive de grande ampleur pour faire payer la crise aux travailleurs, aux retraités et à la jeunesse.

On notera parmi les mesures « phares » annoncées, la revalorisation des prestations sociales à 4%, des prestations versées à la CAF à hauteur de 5%, des allocations au logement à 3,5%, du point d’indice des fonctionnaires à hauteur de 3,5% également ainsi que la prolongation du bouclier tarifaire sur l’énergie et un chèque alimentation d’un montant de 100 euros versé à 9 millions de foyers. Des revalorisations en forme de peau de chagrin qui ne couvrent même pas l’inflation annuelle en juin, estimée à 5,8%, et qui devrait attendre les 7% d’ici la fin de l’année. En résumé : entre deux caresses dans le sens du poil et quelques triturations là où ça ne fait pas mal, garde à ne pas toucher aux intérêts du patronat. Car c’est bien là que réside la logique de ce projet, avancer quelques mesures palliatives très ponctuelles et limitées dans le temps pour ne pas poser la question des salaires et ne pas s’attaquer aux profits des patrons.

Qui va payer la crise ?

L’actualité fait parfois preuve d’ironie. Quelques heures après que le gouvernement ait choisi de dévoiler en grande pompe son projet de loi, le magazine « Challenges » publiait son classement annuel sur l’état de santé des plus 500 grandes fortunes made in France. Un check-up resplendissant puisque, pour la première fois, leurs patrimoines professionnels cumulés dépasse les 1000 milliards d’euros. Il faut dire que pour les patrons l’année 2021 s’est avérée particulièrement fructueuse. Spéculation, dividendes historiques et actions en hausses, les sociétés du CAC 40 ont réalisé, une fois de plus, des profits records. Et elles comptent bien poursuivre sur leur lancée en 2022.

Dès les premiers signes d’inflation, les capitalistes n’ont pas manqué d’invoquer la boucle prix-salaires comme un « monstre qui dort » expliquant qu’augmenter les salaires accoucherait d’une nouvelle augmentation des prix, et ainsi de suite, jusqu’à créer une spirale infernale menaçant toute l’économie. En réalité, dans bien des cas, si les prix montent c’est que lorsque les entreprises le peuvent, pour préserver leurs profits, elles augmentent leurs prix pour faire face à la hausse de certains coûts (énergie matière première, composants). Autrement dit, si la hausse des salaires est à ce point présentée comme un danger, c’est que la vraie question de l’inflation est en réalité celle de la répartition. Derrière l’inflation, la lutte des classes donc et les mécanismes de l’exploitation.

Dans ce contexte, au lieu de proposer des augmentations salariales, la macronie se contente donc de donner quelques os à ronger aux travailleurs. Sa priorité est ailleurs : c’est de sauvegarder les positions du capital et des créanciers en continuant à mener la guerre contre le monde du travail. L’inflation est une arme importante dans ce combat. Cependant, alors que la loi « pour le pouvoir d’achat » était censée donner des gages sociaux avant le passage des grandes contre-réformes du quinquennat -en tête desquelles la réforme des retraites- l’aggravation de la crise politique et sa combinaison avec la crise sociale sous-jacente font de ces quelques miettes lâchées par le gouvernement une entreprise à haut risque pour la macronie.

Construire un plan de bataille pour les salaires

La vague de grèves pour les salaires qui touche boîte par boîte de nombreux secteurs, à commencer par l’aéronautique, l’énergie ou des services précarisés, témoigne bien que la centralité de la question des salaires en même temps qu’elle devient une nécessité vitale pourrait offrir un renouveau à la lutte des classes quelque peu ralentie par la pandémie ces deux dernières années. Fait intéressant, depuis plusieurs mois, le phénomène touche des secteurs de notre classe, notamment du privé, jusqu’alors peu habitués à la contestation sociale, comme à Safran, Sephora, Thalès, Decathlon ou encore Chronodrive, aussi bien que des travailleurs de la fonction publique, traditionnellement plus syndiqués et qui ont été à l’avant-garde de la bataille contre la réforme des retraites, comme à la RATP ou à la SNCF.

Si ces grèves restent pour le moment isolées les unes des autres, certaines revendications commencent à émerger, à l’image de la hausse des salaires de 300 euros indexée sur l’inflation revendiquée par les grévistes de Roissy pour les travailleurs des donneurs d’ordre comme des sous-traitants, et reprise par les grévistes de Total. Autant d’indices de la nécessité de faire entendre des mesures d’urgence à la haute de la crise sociale. Dans ce contexte, le silence des directions syndicales est particulièrement frappant. Depuis le premier confinement de mars 2020, les directions des principaux syndicats n’ont jamais cherché à organiser la colère de quelque manière que ce soit. Plus récemment, celles-ci ont concentré l’essentiel de leurs discours à appeler à renouer avec le « dialogue social ». Ce jeudi, la CGT et Solidaires se sont décidés à appeler à une journée de grève … le 29 septembre prochain. Plus que jamais la temporisation des directions syndicales est frein à l’expansion du mouvement.

L’urgence est donc de construire un plan de bataille capable d’unir les différents secteurs de notre classe dans une lutte offensive. Un tel plan de bataille devrait partir de la réalité concrète des luttes en cours, en s’appuyant directement sur les grèves existantes et en tentant de les renforcer au maximum, d’abord en les soutenant de toutes les manières possibles, y compris financières. Sur ce premier élan, des formes de coordination de grévistes pourraient se mettre en place en poussant à généraliser les grèves indépendamment du calendrier de NAO. Une telle stratégie, couplée à des revendications qui valent la peine de se battre et qui fassent le lien entre différents secteurs, pourrait permettre de développer et d’approfondir le mouvement. À commencer par :

- > La hausse immédiate des salaires de 300 € minimum,
- >Le rétablissement de l’indexation des salaires sur l’inflation,
- >Le gel des prix des produits de première nécessité, mais aussi des loyers et des services essentiels comme le gaz et l’électricité,
- >La mise en place de comités de contrôles des prix pour mesurer par nous-mêmes l’inflation réelle que nous subissons,
- >La hausse immédiate et l’indexation sur l’inflation de toutes les pensions, pour s’unir avec ceux qui ne travaillent pas ou ne travaillent plus.



 

La bureaucratie sanitaire au centre de la fraude

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Cette vidéo est le quatrième épisode de la série réalisée avec le média Kairos.

Dans le premier épisode, nous avons vu qu'il n'y a eu aucune hécatombe nulle part en Europe, ni en 2020, ni en 2021.

Dans le deuxième épisode nous avons vu qu'il n'y a pas eu la saturation hospitalière annoncée.

Dans le troisième épisode nous avons vu qu'il n'y a pas non plus eu un "déferlement" de malades. Il y a eu bien moins de malades comptabilisés que pendant les épisodes dit "grippaux" du passé. Nous vivons une épidémie de "cas" entretenue par les fameux "tests" qui n'ont pas de rapport avec la moindre maladie.

Dans ce quatrième épisode nous découvrons le moteur même de la fraude : l'utilisation de codes spécifiques par les hôpitaux de façon à produire les "bonnes" statistiques.

 

 

 

Un cadre du Pravy Sektor découpe sa compagne en morceaux et garde certains de ses organes au congélateur

Il s’agit évidemment d’un simple fait divers, comme il en arrive hélas dans le monde entier, en France, en Ukraine comme ailleurs. Mais l’homme en question, un certain Petro Bigoun n’est pas n’importe qui… c’est en effet un cadre du parti néonazi Pravy Sektor, mais aussi une petite célébrité de la télévision ukrainienne, participant d’une émission de TV réalité. L’homme fut aussi inspecteur de police, avocat, homme d’affaires, psychologue et conseiller en management… et lié à une organisation mafieuse puissante. L’on pourrait se croire dans un film, qui dépasserait la réalité, mais véritablement il fut lié à l’un des plus puissants oligarques d’Ukraine, député de la Rada, recherché en Ukraine, et à la tête d’un réseau de raids et expropriations de biens immobiliers. Lui même candidat à la Rada d’Ukraine, il ne put s’asseoir sur un siège de député et termina sa triste carrière en tueur implacable, dépeceur du cadavre de sa nouvelle compagne et désormais, comme il l’avait souhaité, connu dans toute l’Ukraine et bien au-delà. En écrivant son histoire je m’attendais simplement à découvrir une sordide histoire de crime passionnel. J’ai trouvé pire, le tout me conduisant du parti Pravy Sektor, à la mafia et aux politiciens les plus corrompus et surtout à un homme qui aurait dû dès 2017, se trouver derrière les barreaux suite à l’affaire de la tentative d’expropriation d’un centre commercial de Lvov, dont la construction avait tout de même coûté la modeste somme de 42 millions de dollars.

Petro Bigoun un néonazi ordinaire d’Ukraine lié à un système mafieux. Cette violence qui s’est abattue sur l’Ukraine dès le Maïdan, n’a jamais quitté la société ukrainienne. Elle s’exprime par une recrudescence du banditisme, phénomène bien connu des pays en guerre, on se rappelle par exemple des exploits de Pierrot le Fou dans la France d’après-guerre, ou encore des anciens pays de la Yougoslavie. Trafics d’armes et de munitions, rackets, kidnapping, rançons, rapts de biens y compris immobiliers, corruption des élites, des politiciens, de la police, de l’armée, de l’administration, l’Ukraine qui était déjà à un niveau de corruption élevée, a battu tous les records, peut-être du jamais vu en Europe. On parle également de trafics humains, d’enfants notamment, mais aussi de femmes, d’organes, de laboratoires anglo-saxons dont il reste à découvrir tous les tenants et aboutissants de leurs recherches. Alors certes Petro Bigoun est un tueur comme il en existe partout dans le monde, en Russie, aux États-Unis, en Occident. Mais il est intéressant de se plonger dans l’histoire de ce personnage. Petro Bigoun est né en 1985 dans la ville de Doudinka, dans l’oblast de Krasnoïarsk, en Russie, URSS. Il était en fait originaire d’une famille ukrainienne, qui se réinstalla en Ukraine. Il fit des études supérieures dans l’Académie nationale de l’administration publique d’Ukraine, et fréquenta encore d’autres universités à Kiev et Donetsk. Il se lia bientôt aux milieux ultranationalistes et néonazis et fut un chaud partisan du Maïdan. A sa formation, il devînt un membre du parti néonazi Pravy Sektor (hiver 2013-2014). Militant très actif, il participa à de nombreuses manifestations extrémistes, comme ici sur cette photo où on le voit à côté de drapeaux du Parti National-Socialiste d’Ukraine, le parti Svoboda, et devant un portrait du collaborateur de l’Allemagne nazie, Stepan Bandera. Il fut mêlé à un gang qui se livrait à des raids contre des entreprises et biens immobiliers, pratique qui s’est développée énormément depuis le début de la guerre, d’abord dans le Donbass et dans certaines régions d’Ukraine, notamment Dniepropetrovsk, avec l’organisation mafieuse de l’oligarque Igor Kolomoïsky (2014-2016). Ces raids visaient parfois des entreprises russes ou en général des particuliers perçus comme pro-russes, avec l’intention de leur voler leurs biens. La méthode était toujours la même, l’assaut d’hommes cagoulés hypers violents, faisant pression pour obtenir le transfert de propriétés, parfois aussi à des rackets. Mais un autre système de raids s’est développé dans tout le reste du pays, surtout sous la présidence de Ianoukovitch et de Petro Porochenko (2010-2019), beaucoup plus subtil. La méthode était la production de documents falsifiés de propriétés, afin d’obtenir la saisie de différents biens immobiliers, en utilisant des leviers judiciaires, administratifs et policiers tout à fait légaux. Il fut mêlé à l’une de ces tentatives voulant s’emparer d’un centre commercial à Lvov, le Victoria Gardens (2017). Il en devînt soudainement illégalement le directeur et propriétaire, lié à une bande d’escrocs internationaux ukrainiens et turcs. Il était à cette époque un homme de main et prête-nom de l’oligarque et mafieux Youri Ivaniouchienko (1959-).

L’homme de main du puissant Ivaniouchienko. Ce dernier personnage est originaire du Donbass, de la ville d’Enakievo, où il réalisa d’abord une longue carrière, montant dans l’industrie tous les échelons, du simple ingénieur au poste de directeur (1981-1996). A partir de là, il entama bientôt une carrière politique, candidat non élu à la Rada d’Ukraine dans le Parti des Régions de Ianoukovitch (2007), mais finalement élu quelques années plus tard (2012-2014). Il fut cependant rapidement suspecté, notamment par son extraordinaire enrichissement depuis quelques années, dans le détournement de biens d’autrui, dans un système devenu une véritable organisation mafieuse, puissante, organisée, ayant des connexions partout dans les ministères et les administrations. L’argent coulant à flot, il acheta 50 % des actions d’Azovmash à Marioupol (2011), et possédait des actions dans plusieurs banques ukrainiennes (2014). Sa richesse faisait véritablement scandale quand il siégeait à la Rada (où il ne vînt qu’à 7 séances durant son mandat), au point que des photos d’une de ses villas furent rendues publiques, une bicoque de 8 000 m² sur un domaine de 35 hectares dans le quartier de Koncha-Zaspa à Kiev (février 2014). Le procureur général d’Ukraine lança finalement un mandat d’arrêt contre lui, mais il ne fut pas découvert à son domicile, déjà averti de la venue des policiers (15 décembre 2014). Il prit la fuite et se réfugia bientôt dans une autre de ses propriétés en Suisse, où il se trouve toujours. Les autorités ukrainiennes lancèrent contre lui d’importants poursuites, faisant geler une somme de 72 millions de Francs suisses dans divers comptes se trouvant dans la Confédération Helvétique (mars 2014). Les recherches pour s’emparer de ses fonds, menèrent également en Lettonie, avec le gel de 30 millions de dollars, en Lituanie, avec le gel de 26 millions de dollars et à Monaco. Intouchable et inatteignable, il fit intervenir en sa faveur des députés de la Rada, qui déclarèrent illégales les poursuites lancées contre lui, jusqu’à que la cour suprême d’Ukraine se décide à fermer toutes les procédures pénales ouvertes contre lui (28 février 2017). L’Union européenne clôtura peu après ses propres sanctions contre l’oligarque qui avaient été lancées en 2015. Tous les efforts pour le mettre sous les barreaux furent anéantis en un instant, et l’homme recommença à distance son système de raids contre diverses propriétés privées. Il fut impliqué dans diverses affaires, usant d’hommes de main pour cacher ses raids, mais tout de même suspecté dans l’affaire du Victoria Gardens à Lvov (2017), puis dans les tentatives de vols de deux entreprises à Odessa (dont un autre célèbre centre commercial), qui donna lieu à une procédure pénale, finalement également abandonnée (avril 2019). La Lettonie fit pression pour que le gel des fonds soit levé par l’Ukraine ou que les 30 millions de dollars du mafieux soient versés dans ses caisses (février 2020), ce qui fut bientôt entériné (6 avril, puis validé (18 février 2021). En Suisse, les choses se gâtèrent également après l’opération spéciale russe du 24 février 2022. La Suisse annonça qu’elle se penchait sur la possibilité d’envoyer à l’Ukraine les avoirs gelés du président Ianoukovitch et d’Ivaniouchienko, pour ce dernier estimé à 104 millions de dollars (25 mai 2022). Je cite « ainsi la Suisse soutient l’Ukraine qui fait face à certaines difficultés dans ses efforts pour confisquer ces avoirs. Ces difficultés se sont intensifiées avec le début de la guerre en Ukraine, le Conseil fédéral estime que le début de la procédure de confiscation en Suisse est maintenant possible et opportun ». Sa fortune était estimée à environ 200 millions de dollars avant les saisies, et le personnage ne semble pas avoir manqué de quelque chose jusqu’à présent. Petro Bigoun n’était vous l’aurez compris, qu’un simple prête-nom, afin de poursuivre les opérations de raids de l’oligarque. Ce dernier vînt négocier en Ukraine en grand secret (qui fut éventé), au moins à deux reprises pour rencontrer le Président Porochenko, malgré qu’il fut recherché (et est toujours recherché), en Ukraine.

De l’inspecteur de Police à l’homme d’affaires prospère. Le plus cocasse est qu’il fut un temps un enquêteur du Ministère de l’Intérieur, travaillant pour le bureau du procureur de Kiev. Il fut toutefois bientôt mis dehors de la police, pour avoir falsifié des documents (une mauvaise habitude décidément !), notamment de fausses demandes d’accès à des archives et documents confidentiels du Ministère de l’Intérieur. L’affaire déclencha une procédure judiciaire contre lui, par un tribunal de Kiev (2017), qui se solda par un accord tacite, à savoir qu’il reconnaîtrait les faits et plaiderait coupable. Il s’en sortit à bon compte avec libération immédiate mais une peine d’emprisonnement avec sursis et une période probatoire d’une année. La sanction mis évidemment fin à sa carrière d’inspecteur, d’autant qu’il fut également arrêté la même année pour l’affaire du Victoria Gardens de Lvov. La justice trancha finalement en faveur du véritable propriétaire du centre commercial. Là encore ses puissants soutiens en terminèrent vite avec une procédure judiciaire entamée contre lui qui fila bientôt dans une corbeille à papier. Il est important ici de comprendre à quel point un grand nombre de cadre de ces mouvements extrémistes néonazis et ultranationalistes ont prospéré également dans le crime. Ils ont profité au maximum de la corruption, ainsi que des vases communicants qui existent avec les politiques, les ministères, les administrations, et bien sûr la mafia. Après ces revers, il se lança dans la fondation de son cabinet d’avocats, portant son nom. Puis il tenta d’accéder au show business en participant à de nombreux castings d’émission de TV réalité en Ukraine (2018-2019). Après beaucoup de persévérances, il fut enrôlé pour participer à une émission télévisée d’inspiration anglo-saxonne Свадьба вслепую (mariage à l’aveugle). Le concept est de « marier » un homme et une femme qui ne se sont jamais vus, dans un « mariage » télévisé où ils feront ensuite connaissance. Après une lune de miel et quelques péripéties filmées, ils pouvaient décider de continuer ensemble et de vraiment se marier. Il participa à la la 5e saison ukrainienne de l’émission (2019), et selon les médias ukrainiens, il ne fut pas le candidat le plus applaudit et le plus apprécié par le public. A cette occasion il se présenta même comme l’homme idéal. La jeune femme qui lui fut présentée ne désira pas poursuivre avec lui l’aventure… échappant peut-être à une fin horrible, éparpillée en morceau dans le congélateur du prince charmant. Fort de cette petite notoriété, il décida alors de se lancer dans la politique, et se présenta comme candidat sous l’étiquette du Pravy Sektor, à la Rada d’Ukraine (2019), puis plus modestement au Conseil municipal de Kiev (2020). Là encore le succès ne fut pas au rendez-vous. Il poursuivit alors dans le monde des affaires, toujours à la tête de son propre cabinet d’avocats à Kiev, et s’improvisant psychologue, il tenta de devenir influenceur en créant une chaîne YouTube. Il y présentait des vidéos conseils sur les modes de vie saine, la psychologie et des pratiques orientales proches de l’ésotérisme. Il eut cependant bien du mal à se faire jour, n’attirant à lui que quelques milliers d’abonnés. Sa carrière d’homme d’affaires semblait toutefois largement plus prospère, puisqu’il possédait en 2022, pas moins de 5 sociétés, dont l’une en conseil pour la gestion de personnels et le management.

Il découpe en morceau sa concubine et garde au congélateur certains de ses organes. Lorsque qu’il fut arrêté il y a quelques jours pour le meurtre horrible de sa concubine, il déclara l’avoir tué suite à une altercation violente qui tourna au drame. Après l’avoir assassiné dans une villa qu’il possédait à la campagne (mai 2022), il avait démembré le corps, arraché le cœur, découpé la langue, le rein et l’utérus qu’il avait conservé chez lui au congélateur. Il avait disposé le torse dans une valise qu’il avait alors jeté dans un canal, les mains et les pieds dans un sac dont il s’était débarrassé dans un étang, et dispersa les autres parties dans divers endroits. Les macabres débris ayant été retrouvés par des employés communaux, une longue enquête démarra pour tenter d’identifier cette femme (fin mai). Avec les morceaux du corps, la police scientifique dressa un portrait et profil possible de la victime et diffusa l’information de la découverte de ce corps. C’est une de ses amies, qui contacta la police pour indiquer qu’elle avait reconnu notamment une robe de marque parmi les objets présentés. Les morceaux de corps avaient en effet été enveloppés par Bigoun avec d’autres vêtements de la victime, dont cette robe aux motifs très particuliers. Ces informations menèrent alors les enquêteurs tout droit au meurtrier, qui fut bientôt arrêté. Il avait rencontré cette jeune femme il y a peu de temps, après le retour de cette dernière de Pologne, où elle avait préféré se mettre à l’abri (février 2022). Mère d’un jeune garçon, elle était âgée de 39 ans, et se trouvait originaire de la ville de Kramatorsk, dans le Donbass, l’une des dernières villes encore occupées par l’armée ukrainienne. Elle vivait à Kiev et avait informé ses amis qu’elle avait rencontré un homme charmant, s’installant très rapidement avec lui. La perquisition des policiers permis la découverte dans le congélateur de certains de ses organes, ainsi que d’une grenade à fragmentation obtenue très certainement auprès de ses amis du Pravy Sektor. Le trafic d’armes est en effet devenu un sport national en Ukraine, particulièrement parmi les vétérans de l’opération ATO, et bien sûr des ultranationalistes et néonazis ayant servi dans le Donbass. On se souvient en particulier de ce néonazi français, arrêté à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne, qui était en possession de 5 kalachnikovs, de 5 000 cartouches, de 125 kg d’explosifs, de 100 détonateurs et deux 2 roquettes antichars (21 mai 2016). Ce néonazi était venu en Ukraine en décembre 2015, prenant des contacts avec les sbires du Pravy Sektor et avait acheté ce stock d’armes à un contact, membre du régiment Azov. France Soir révélait même que ce trafic gigantesque était organisé par le Ministère de la Défense d’Ukraine en personne, à travers la flotte de la société Ukrainian Cargo Airways, directement sous son contrôle. Mais ce trafic échappe souvent même aux trafiquants d’armes du gouvernement ukrainien, comme Christelle Néant l’a dévoilé dans la vente de deux canons Caesar, il y a peu de temps. En attendant la dénazification se poursuit en Ukraine… parfois même certains comme Bigoun s’autodétruisent eux-mêmes, non sans faire encore de nombreux dégâts et victimes.

 

 

 

 

Laurent Brayard pour le Donbass Insider

 


La ville de New York diffuse une alerte à la guerre nucléaire

Non la peur devant l’inconnu n’est pas de l’ordre d’un quelconque déterminisme, elle est entretenue parce qu’elle est ce à travers quoi la classe dominante espère bloquer l’histoire et qu’elle ne peut y arriver que par la destruction. On se souvient de la manière dont l’URSS entretenait la foi dans la science y compris à travers la science-fiction, alors que Wells s’amusait déjà à faire sentir la menace qui pesait sur l’Amérique des magnats, de la guerre des mondes à Citizen Kane… Habituer l’humanité à la guerre en fait partie et les exercices stupides et inutiles sont une des bases de la mobilisation du capital pour sa survie sénile alors que la jeunesse est jetée dans la guerre. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Andre Damonil y a 5 heures

Lundi, le Bureau de gestion des crises de la ville de New York a diffusé un message d’intérêt public de 90  secondes donnant des instructions aux habitants de la ville sur ce qu’ils doivent faire dans la plus grande ville américaine en cas d’attaque nucléaire.

La vidéo commence par cette narration: «Il y a donc eu une attaque nucléaire. Ne me demandez pas comment ni pourquoi, sachez simplement que la grande attaque a eu lieu».

Le narrateur, debout dans ce qui semble être un appartement de luxe non endommagé, donne les suggestions suivantes: «Rentrez à l’intérieur», «restez à l’intérieur», et attendez d’autres instructions.

Le conseil donné aux résidents est de «prendre une douche avec du savon ou du shampoing» et de «rester à l’écoute» en utilisant l’application téléphonique sur Internet «notify NYC». La vidéo se termine par les mots du narrateur: «Eh bien? Vous l’avez compris», avant de sortir du cadre.

Tout dans cette vidéo, de sa narration enjouée à ses conseils triviaux, est complètement absurde.

En cas de frappe nucléaire sur la ville de New York, il n’y aura pas de bâtiments pour s’abriter, pas d’eau pour se doucher et certainement pas d’internet pour recevoir des notifications téléphoniques.

À première vue, il semblerait que les personnes qui ont commandé et diffusé cette vidéo n’ont absolument aucune idée de ce dont elles parlent.

Mais une telle vidéo, qui traite de questions cruciales de défense civile, n’a pu être produite qu’en consultation avec les plus hauts échelons du Pentagone et du gouvernement américain. Son absurdité est le fruit non pas de l’ignorance, mais de la tromperie. Son but est d’habituer le public à l’idée de la guerre nucléaire, tout en cachant son horrible réalité.

Une attaque nucléaire sur New York ferait partie d’un échange thermonucléaire à grande échelle, impliquant le lancement de milliers d’ogives sur des villes et infrastructures de tous les États-Unis et du monde entier.

Un tel événement ferait paraître le 11  septembre minuscule en comparaison. La ville et ses environs seraient frappés par de multiples ogives thermonucléaires, chacune ayant une puissance cent fois supérieure à celle de l’arme nucléaire «Gros homme» (Fat Man) qui a détruit Hiroshima.

Dans un tel scénario, tout l’horizon de New York serait incinéré et rasé, tuant presque tous ceux qui se seraient réfugiés dans les gratte-ciel de la métropole. Ceux qui parviendraient à survivre dans des abris souterrains seraient confrontés non seulement à l’effondrement de l’agriculture et du commerce, mais encore aux effets permanents de la radiation nucléaire, qui continuerait à tuer et à mutiler pendant des années et des années.

Une étude publiée le mois dernier par la Louisiana State University conclut qu’un échange nucléaire entre la Russie et les États-Unis «libérerait de la suie et de la fumée dans la haute atmosphère, ce qui bloquerait le soleil et entraînerait une absence de récoltes dans le monde entier».

Selon cette étude, un tel échange nucléaire ferait baisser la température dans le monde d’environ 13  degrés, plus que la dernière période glaciaire qui s’est achevée il y a environ 11.700  ans.

Une ère glaciaire déclenchée par une guerre nucléaire entre la Russie et les États-Unis décimerait la population sur toute la planète, même les habitants des îles les plus reculées du Pacifique ou de la la plus profonde forêt amazonienne. Le scénario décrit dans le message d’intérêt public serait, autrement dit, la fin de la civilisation humaine.

Le message de New York commence en disant: «ne me demandez ni comment ni pourquoi». Mais face à cette horrifiante perspective, il est évident que la population doit demander «comment» et «pourquoi» – avant qu’il ne soit trop tard.

Pourquoi le Bureau de gestion des crises de la plus grande ville américaine a décidé que c’était le bon moment de diffuser le premier message d’intérêt public sur la guerre nucléaire depuis des décennies reste totalement inexpliqué.

«Alors que le paysage des menaces continue d’évoluer, il est important que les New-yorkais sachent que nous nous préparons à toute menace imminente et que nous leur fournissons les ressources dont ils ont besoin pour rester en sécurité et informés», a déclaré Zach Iscol, commissaire à la Gestion des crises de New York.

Interrogé par un journaliste sur le moment de l’annonce et s’il y avait «quelque chose que nous devrions savoir», le maire de New York, Eric Adams, a répondu que le message avait été publié après «les attaques en Ukraine», ajoutant au cours du même briefing qu’il s’agissait «vraiment de prendre les mesures nécessaires après ce qui s’est passé en Ukraine».

Mais ces déclarations évasives ne font que soulever d’autres questions. L’instruction de créer cette annonce venait-elle du gouvernement américain? D’autres villes feront-elles des annonces similaires? Qui a proposé la publication de cette vidéo?

Quoi qu’il en soit, la publication d’une telle vidéo est un événement majeur. Sa diffusion ne peut que signifier que les responsables de la ville de New York, agissant sur la base d’informations reçues de Washington, pensent qu’une guerre nucléaire est désormais un danger réel et même imminent.

En réalité, cette vidéo fait partie d’un effort systématique visant à habituer le public aux plans du gouvernement américain en matière de guerre nucléaire.

L’annonce a lieu deux semaines à peine après un sommet de l’OTAN où les États-Unis ont, avec d’autres pouvoir de l’OTAN, annoncé des plans pour des «combats de haute intensité contre des concurrents de même niveau dotés d’armes nucléaires», dont la Russie et la Chine.

Cette déclaration ouverte sur des plans de guerre nucléaire fait suite au renforcement pendant des années des forces nucléaires américaines et au démantèlement systématique de toutes les restrictions internationales restantes à l’utilisation et au déploiement d’armes nucléaires.

En 2018, le gouvernement Trump s’est retiré du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, rendant les États-Unis libres d’encercler la Russie et la Chine avec des armes nucléaires à courte portée, capables de frapper de grandes villes en quelques minutes. Cela s’accompagna d’une extension massive du programme de modernisation nucléaire des États-Unis dont le coût a ensuite explosé, atteignant près de deux mille  milliards de dollars.

Le gouvernement Biden a doublé les préparatifs nucléaires de ses prédécesseurs. Le budget  2023 proposé par Biden prévoit la création de nouvelles versions de chaque système d’armes de la «triade» nucléaire américaine.

Par le renforcement systématique de leurs forces nucléaires, tout en détruisant les accords internationaux de contrôle des armements et en provoquant des conflits irresponsables avec les puissances nucléaires que sont la Russie et la Chine, les États-Unis créent pour leur propre population et celle du monde entier, un terrible danger.

La semaine dernière, le Pentagone a donné à l’Ukraine ce qui était en fait un feu vert public pour attaquer la Crimée. Une action qui, selon les observateurs, pourrait déclencher des représailles nucléaires de la part de la Russie.

Alors que les États-Unis intensifient leur guerre avec la Russie, les généraux américains déclarent publiquement que la population doit accepter la perspective d’une guerre nucléaire.

«Nous nous sommes tellement inquiétés des armes nucléaires et de la troisième guerre mondiale que nous nous sommes permis d’être totalement dissuadés», a déclaré en avril le lieutenant-général Frederick B. Hodges, ancien commandant en chef de l’armée américaine en Europe. «Nous avons été dissuadés par une peur exagérée de ce qui pourrait arriver», s’est-il plaint.

La course aux armements nucléaires de Washington, son intensification de la guerre avec la Russie, son conflit avec la Chine, tout ceci est le résultat d’une campagne de plusieurs décennies de la classe dirigeante américaine pour parvenir à l’hégémonie mondiale à travers la guerre. Cela a déjà conduit à la destruction de l’Irak, de l’Afghanistan, de la Libye et de la Syrie. À présent, face à une crise sociale, économique et politique à laquelle elle ne voit pas d’issue, elle intensifie de façon irresponsable des conflits risquant d’aboutir à une guerre nucléaire.

Comme le démontre la réponse meurtrière du capitalisme américain à la pandémie, la classe dirigeante américaine est capable de sacrifier la vie de centaines de milliers d’Américains pour atteindre ses objectifs.

Arrêter les objectifs de guerre irresponsables et meurtriers de l’impérialisme américain nécessite une intervention politique consciente de la classe ouvrière. Dans tous les États-Unis, les travailleurs entrent en lutte contre l’explosion du coût de la vie. Dans le monde entier, les travailleurs doivent s’engager dans la lutte contre la guerre. Nous invitons instamment tous les lecteurs qui partagent cette perspective à nous contacter dès aujourd’hui.

(Article paru d’abord en anglais le 13 juillet 2022)

 

Vous avez dit (re)nationalisation ?

mercredi 13 juillet 2022 par ANC

Un joli coup Mme Borne ? Plutôt un pschitt !

Elle croyait sans doute faire un « joli coup de com’ » voir le « buzz » comme on dit dans les milieux qui se veulent « branchés » aidée en cela par nombre de médias qui titraient au lendemain de son discours de politique générale le gouvernement annonce la « renationalisation d’EDF ».

Las le coup est raté ! D’abord parce que la CGT énergie réagissait immédiatement par la voix de Fabrice Coudour l’un de ses dirigeants dénonçant au micro de France Info " de la pure communication" et " un tour de passe-passe prodigieux parce qu’elle n’a jamais prononcé le mot et tout le monde parle de renationalisation, parce qu’elle n’a parlé que d’étatisation avec un État actionnaire unique qui décidera seul du démantèlement d’EDF sans aucun débat parlementaire, et parce qu’elle n’a jamais parlé de l’échec de 20 ans de marché de l’énergie, source de tous nos problèmes et pointé par la Cour des comptes dans un rapport cette semaine."
Et le dirigeant de poursuivre
"C’est un retour à une situation où l’État décidera seul, un retour du projet Hercule de démantèlement de l’entreprise pour vendre aux copains du CAC 40 tous les morceaux qui rapportent."

Et le dirigeant de rappeler les propositions de la CGT pour un service public de l’électricité et du gaz, sortis du marché avec une TVA à 5,5 et non 20% comme c’est le cas actuellement.

Il faut dire que la ficelle était un peu grosse avec un état actuellement actionnaire à 84% et donc nullement gêné aux entournures pour privatiser et démanteler à tour de bras en évitant soigneusement de demander son avis à la population, usagers et personnels compris, comme le voudrait une vraie nationalisation permettant à la souveraineté nationale et populaire de s’exprimer sur les choix de gestion d’un bien public de première nécessité.

Il n’en reste pas moins vrai qu’au-delà du fameux adage « étatisation des pertes et privatisation des profits » la déclaration du gouvernement risque de provoquer un effet boomerang auquel il ne s’attendait pas.

En effet il risque, à son corps défendant et la lutte des énergéticiens l’y contraignant, de mettre sur la table un débat dont il se passerait bien : quelle différence entre nationalisation et étatisation d’une part et pôle public et monopole public de l’autre ?

Débat dont il vient de montrer par son effet d’annonce, que les énergéticiens qui luttent contre la privatisation, pour un monopole public de l’énergie géré par et pour la population, ne sont pas hors sol mais montrent bien que lorsqu’il s’agit des grands choix de la nation, seul le service public peut y répondre. Pour un gouvernement adepte du libéralisme à tout crin, il fait la démonstration que ce dernier ne peut pas répondre aux défis de notre temps…C’est ballot !