vendredi 29 septembre 2023

 

Sabotage des gazoducs Nord Stream : un an après, la Russie dénonce l'inaction des enquêteurs

Une année s'est écoulée depuis l'explosion des gazoducs Nord Stream. Plusieurs enquêtes journalistiques pointent vers une responsabilité occidentale, mais l'enquête des juridictions européennes, elle, n'avance pas.

«L'enquête de Hersh dépasse l'affaire du Watergate. Jamais les présidents américains n'étaient allés aussi loin. L'administration Biden est obligée d'y apporter une réponse circonstanciée, point par point», a déclaré ce 26 septembre Maria Zakharova sur sa chaîne Telegram.

En effet, un an jour pour jour après le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2, le journaliste américain Seymour Hersh a publié un article rapportant, selon une source des services secrets américains, que «la décision de l'administration Biden de faire exploser les gazoducs avait peu à voir avec le fait de gagner ou de faire cesser la guerre en Ukraine».

«Elle était la conséquence des craintes de la Maison Blanche que l'Allemagne et l'OTAN [...] tombent sous l'emprise de la Russie et de ses ressources naturelles immenses et bon marché», souligne le journaliste. Avant de conclure : «Elle découlait de la peur ultime de l'Amérique, celle de perdre sa suprématie de longue date en Europe de l'Ouest.»

Dans la foulée de l'explosion, de nombreux dirigeants, commentateurs et médias occidentaux s'étaient persuadés de la culpabilité russe. 

Plusieurs hypothèses

Seymour Hersh, journaliste américain distingué du prestigieux Prix Pulitzer en 1970 pour avoir révélé le massacre de My Lai durant la guerre du Vietnam, avait fait sensation le 8 février dernier avec un article dénonçant l'implication de la CIA dans le sabotage des gazoducs. Une allégation rejetée en bloc le jour même par la Maison Blanche, qui l'avait estimée «complètement fausse».

Le 7 mars, une enquête du New York Times avait évoqué «un groupe pro-ukrainien», citant des «officiels» américains. Une hypothèse qualifiée d'«insensée» par le président russe une semaine plus tard sur la chaîne Rossia 1 : «C'est un attentat conduit à un niveau étatique, aucun amateur n'est capable d'accomplir un tel acte.» Réinterrogé sur le même sujet le 25 mars, Vladimir Poutine s'était dit «entièrement d'accord avec l'hypothèse de Hersh».

Au mois de juin, le Washington Post puis la chaîne publique néerlandaise Dutch NOS, en collaboration avec la télévision allemande ARD et l'hebdomadaire Die Zeit, citant des sources ukrainiennes, indiquaient que la CIA, après avoir reçu un rapport «alarmant» du renseignement militaire néerlandais (MIVD), aurait «mis en garde l’Ukraine de ne pas faire exploser» le Nord Stream en juin 2022. 

La Russie accuse la partialité de l'enquête

Alors que l'enquête a été confiée aux pays dont les eaux territoriales sont traversées par le gazoduc, à savoir l'Allemagne, la Suède et le Danemark, la Russie a exprimé son mécontentement devant leur absence de résultat. Ainsi, le 25 septembre, Vladimir Babrine, ambassadeur russe à Copenhague, regrettait qu'«il n'y ait eu aucune avancée [...] Le Danemark refuse à la Russie non seulement de mener une enquête conjointe, mais de répondre à la majorité des demandes d'aide juridique dans cette affaire criminelle».

Même constat de l'ambassadeur russe à Berlin, Sergueï Netchaïev, pour qui «les pays chargés de l'enquête n'ont à ce jour publié aucun résultat concret». Le 25 septembre, il déplorait sur Telegram que «les demandes officielles ne donnent lieu qu'à des réponses formelles – quand elles sont suivies de réponses – et que les propositions de coopérations soient déclinées, de même que les appels à une transparence maximale du déroulé de l'enquête». Le diplomate a en outre relevé que tout cela suscitait «une extrême inquiétude et des questions légitimes quant à l'objectivité et l'impartialité de l'enquête».

Fin juin, le procureur suédois Mats Ljungqvist avait déclaré qu'il avait rencontré son homologue allemand et que l'enquête approchait de «sa phase finale». Il espérait alors conclure les investigations «à l'automne».

Devant l'absence de toute avancée, le représentant permanent de la Russie à l'ONU, Vassili Nebenzia, avait le 11 juillet regretté l'absence de collaboration et de transparence des parties concernées avec la Russie, qui «attend[ait] des autorités allemandes, danoises et suédoises qu'elles prennent des mesures concrètes pour mener une enquête objective et transparente, avec l'implication obligatoire des organes d'enquête russes». Le diplomate avertissait en outre celles-ci que «tout effort visant à dissimuler des traces de sabotage en mer Baltique [serait] voué à l'échec».

L'Occident brouille les pistes, selon Zakharova

Dans sa conférence de presse du 19 septembre, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova accusait les pays occidentaux de «non seulement détourner l'attention des points essentiels, mais aussi de "nettoyer" les traces du crime et d'insinuer de manière trompeuse que la Russie est complice [de cette attaque]». Puis, poursuivait-elle, «ils annonceront des "coupables". C'est un scénario bien rôdé». Et Maria Zakharova de citer les précédents de Boutcha et de l'affaire Skripal.

La diplomate a jugé que la conséquence directe de cette «veulerie et de cet entêtement à ne pas défendre ses intérêts ni sa propre sécurité énergétique» était «la perte par l'Union européenne de toute chance théorique de gagner son autonomie stratégique».

Maria Zakharova a enfin rappelé la détermination de la Russie à mener l'enquête à son terme : «Nous déploierons tous les efforts possibles, notamment dans le cadre de formats multilatéraux, pour que le monde connaisse la vérité. L'une de ces étapes doit être le briefing de ce 26 septembre qui se tiendra au Conseil de sécurité de l'ONU à l'occasion du premier anniversaire de l'attentat.»

 

Le nazi ovationné au Parlement canadien est loin d’être le seul glorifié par l’occident !

jeudi 28 septembre 2023 par Bruno Drwski (ANC)

Le président de la Chambre des communes du Canada a annoncé mardi sa démission après le scandale provoqué par l’hommage rendu à un vétéran ukrainien ayant combattu avec les nazis pendant la Seconde guerre mondiale, lors de la visite du président Volodymyr Zelensky.

La réponse de Bruno Drwski (ANC) à cette opération pro-nazi. Ils ne se cachent même plus même s’ils versent ensuite des larmes de crocodile. Le "nazisme" semble de plus en plus être le stade ultime du capitalisme !(JP-ANC)

Cette démission du président du parlement canadien sonne complètement fausse.

1/ parce que la législation parlementaire canadienne fait que le président de la chambre des communes au Canada n’a pas le droit d’inviter quelqu’un sans l’aval du premier ministre, donc Trudeau devrait aussi démissionner car il a obligatoirement donné son aval à cette invitation.

2/ parce que tout le parlement s’est levé pour applaudir et que chaque député a l’obligation d’avoir un minimum de culture historique et savoir qu’en 1941-45 le Canada était en guerre contre l’Allemagne et alliée de l’URSS, ce qui veut dire que celui qui était en guerre à ce moment là contre l’URSS, était en guerre aux côtés de l’Allemagne et en guerre aussi contre la Canada.

3/ parce qu’on parle partout de l’holocauste (on peut estimer, ce qui est regrettable, que la connaissance des massacres de Russes, de Biélorussiens, d’Ukrainiens, de Polonais, de Slovaques, de Yougoslaves par les unités SS ukrainiennes est méconnue) et qu’il est donc impossible de ne pas savoir que combattre aux côtés des nazis en Ukraine dans une unité SS voulait ipso facto dire participer à des massacres de juifs.

4/ et, trêve d’hypocrisie, au Canada on a accueilli après la guerre des milliers de supplétifs du 3e Reich de différents pays et c’est quelque chose d’assez connu là-bas dans la génération d’après guerre et surtout chez les immigrés d’Europe de l’Est qui avaient été victimes des nazis.

5/ parce que Zelensky ne peut pas ne pas savoir avec exactitude qui étaient les membres des "formations qui combattaient les Russes" à ce moment là et donc, en applaudissant debout, il a couvert cette hypocrisie et ce cynisme.

Donc toute cette bande qui s’est levée pour applaudir est en partie une bande d’incultes graves, en partie une bande de cyniques nazifiés. Et c’est tout les députés canadiens qui devraient démissionner ainsi que le premier ministre canadien et Zelensky si "le combat pour la démocratie" était bien à l’ordre du jour dans la guerre d’Ukraine.
C’est évident que ce n’est donc pas le cas et que, comme dans les années 1920 et 1930, en Amérique du Nord comme en Europe, il y a complicité envers la fascisation en cours, à l’heure où nos régimes sont dans une crise profonde ...et que ce n’est sans doute que le début d’un processus qui va aller en augmentant.

On veut faire avaler ces couleuvres par touches à l’opinion publique mais le centre Simon Wiesenthal s’est mis en travers de la route cette fois ci et c’est louable, ce qui était sans doute imprévu pour les auteurs de cette invitation car, depuis le début de la guerre en Ukraine, les associations chargées en principe de la lutte contre l’antisémitisme comme l’ADL aux USA sont désespérément quasi-muettes devant les signes évident de nazisme en Ukraine ...et chez ses alliés.
Pour des raisons sans doute de conjoncture dans les rapports entre Kiev et Tel Aviv ...ce qui n’est pas tout à fait nouveau, dans les années 1933-1939, les organisations sionistes, en particulier en Allemagne et aux USA, avaient manifesté des complicités avec les nazis (certaines comme le groupe Stern au moins jusqu’en 1942), base de classe oblige.

N’oublions pas, si nous voulons comprendre l’histoire réelle, que l’immense majorité des juifs exterminés par les nazis en Europe de l’Est étaient des prolétaires et des semi-prolétaires et qu’ils étaient soit favorables aux religieux juifs traditionalistes antisionistes (Agoudas Israël) soit favorables aux socialistes anti sionistes (Bund) soit aux communistes (anti sionistes).

...C’est un peu tout cela que fait ressortir le sordide comportement du parlement canadien très révélateur de l’état réel de nos "démocraties".
Donc No Pasaran !!!

Photo Une : Monument à la gloire des nazis dans la banlieue de Toronto

 


Les découvertes gênées du Monde

Comme le note avec beaucoup de pertinence Annie Lacroix-Riz dans le texte ci-dessous, il faut réellement de la part de la presse et du monde politicien beaucoup de culot pour prétendre ignorer les liens du régime ukrainien avec les collaborateurs des nazis. Dans le cas du Canada, vu les origines familiales de la vice-présidente et le soin qu’elle à mis à glorifier ces gens-là, ce serait réellement stupéfiant. Mais Annie Lacroix-Riz a raison de noter à quel point c’est un fait avéré que la manière dont les États-Unis et les gouvernements proches ont récupérés ces gens-là, elle cite le livre (Le Boomerang américain) dont nous avons déjà parlé qui s’il a connu en France une traduction tardive (grâce à Delga) est tout à fait connu aux USA. Mais voici le commentaire d’Annie Lacroix-Riz sur les contorsions gênées du Monde… Et le Monde n’est pas le seul organe de presse à avoir fait la promotion de nazis, les avoir présentés comme les chevaliers de la liberté. C’est toute la classe politique française qui est aux abonnés absents dans cette lutte pour la paix et l’avenir d’un continent, de notre pays. Les communistes s’indignent légitimement quand on traite Fabien Roussel de Doriot, quand des tags haineux et des tee shirts qui ne le sont pas moins viennent insulter ceux dont les anciens ont combattu le nazisme, mais cette affaire devrait leur servir de leçon sur la nécessité de ne pas oublier leur histoire au point d’en arriver se tromper d’adversaire et de soutenir les fascistes, l’OTAN, ceux qui les ont entretenus depuis la guerre froide. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Un des deux monuments nazis est à Edmonton, au cimetière Saint Michael’s, et l’autre est à Oakville, dans la grande banlieue de Toronto, au cimetière ukrainien Saint Volodymyr. Ils honorent les combattants de la division de Galicie de la Waffen-SS comme des « héros » ukrainiens, des « combattants pour la liberté », qui ont lutté contre le communisme soviétique.

 Le Monde, gêné à l’évidence par ces alliés compromettants, qui ont ovationné un massacreur notoire de juifs (et de Polonais!), a fini par traiter le sujet, après deux (ou trois?) jours d’hésitation sur cette grosse « maladresse ». Mais en écrivant (sans rire, vraiment?), à propos d’un pays qui a accueilli, en toute connaissance de cause, et en totale complicité avec Washington, des dizaines de milliers de faux « réfugiés » nazis ukrainiens (sans compter ceux de Vichy, d’Allemagne et tous les autres pays occupés par le Reich, dont les Baltes, également glorifiés ces temps-ci), 1° que « les députés de tous les partis, Justin Trudeau, son gouvernement et Volodymyr Zelensky, de confession juive, se sont levés pour applaudir Yaroslav Hunka, ignorant les détails de son passé » (souligné par moi), et 2° que, dixerunt « les Amis du Centre Simon-Wiesenthal, cet incident “a compromis l’intégrité de tous les 338 membres du Parlement et a également offert une victoire de propagande à la Russie” ». Ah, bon, encore un coup de ces « criminels de guerre » barbares, qui mentent honteusement sur l’Ukraine?

Mais quelle publicité à pareil scandale serait encore possible si le massacre des juifs n’était plus tabou ?

C’est dire l’utilité de lire l’ouvrage enfin traduit (après 35 ans) de Christopher Simpson, Le Boomerang américain, édité chez Delga (https://editionsdelga.fr/produit/le-boomerang-americain/), éditeur qui rencontre peu d’écho (par euphémisme) dans la grande presse.

Même en France, Marc Bergère, avec toutes les précautions académiques requises, a traité de l’accueil chaleureux « d’une minorité d’activistes de droite appartenant à la mouvance clérico-nationaliste, qui constituait le noyau dur de “l’accueil collabo”» (https://pum.umontreal.ca/catalogue/vichy-au-canada). M. Trudeau et le troupeau d’ânes de son Parlement doivent également ignorer ce dossier…

Certains vaillants de la presse canadienne sont moins ignorants, cf. https://www.journaldemontreal.com/2023/09/25/lex-combattant-nazi-ovationne-au-parlement-nest-pas-le-seul-a-avoir-refait-sa-vie-ici-en-heros

Bien cordialement,

Annie Lacroix-Riz

Note de Pedrito

"Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage" 

Merci à Annie Lacroix-Riz  de persister pour enfoncer le clou! Mais pourquoi et comment la "grande" presse française persiste-t-elle dans son entêtement à refuser de reconnaitre l'évidence?

Pourquoi un tel degré de surdité, alors que de partout dans le monde éclatent les signes évidents d'un renouveau fasciste, et tout près de nous notamment en Europe, fascisme enfanté par le capitalisme et l'impérialisme US?

mardi 26 septembre 2023

Contribution relevée sur le blog Histoire et Société 

concernant le passage des navires de guerre aux abords 

de la TURQUIE 

   CROCE

Aux termes de la Convention de Montreux de 1936, la Turquie doit interdire le passage des bâtiments de guerre appartenant à des pays non riverains de la Mer de Marmara, de la Mer Noire, et de la Mer d’Azov, ( les détroits des Dardanelles et du Bosphore étant en territoire turc ), dans le cas où des tensions militaires affecteraient la région !
Ce qui est précisément le cas en ce moment, au cas où ça échapperait à certains.
La Turquie est suffisamment puissante pour interdire tout passage en le minant !
De plus Recep Tayyip Erdogan n’a pas oublié le coup d’état visant à l’éliminer physiquement au profit de Güllen, le turco-américain réfugié aux Etats-Unis.
Le problème, c’est que la Turquie est le cul entre deux chaises, car elle est membre de l’OTAN !
Il va falloir se décider, et vite ! De la Russie et des Etats-Unis, quel-est le pays avec lequel coopérer ? Celui qui ne vous apporte que des avantages économiques, ou celui dont les dirigeants vous plantent un poignard dans le dos à la moindre occasion ?
A mon avis, la réponse est simple , même pour le plus crétin !

mardi 19 septembre 2023

 

Les États membres du G77 veulent changer l’ordre mondial actuel.

Les États du Sud appellent à la levée de toutes les sanctions

septembre 2023, 17, 11:31

Le sommet du Groupe des 77 et de la Chine s’est achevé samedi à La Havane par un appel à promouvoir le multilatéralisme et la coopération internationale. « Aujourd’hui, Cuba a été la capitale du Sud, la place de l’espoir éternel, la maison de ceux qui reçoivent le moins de prospérité mondiale malgré le fait qu’ils y ont le plus contribué », a déclaré le Premier ministre cubain Manuel Marrero, remerciant les délégations présentes pour leur soutien pendant les six décennies d’embargo américain contre Cuba.

« Le sommet a confirmé que Cuba n’est pas seule », a déclaré Rodolfo Benítez, directeur général des affaires multilatérales et du droit international au ministère cubain des Affaires étrangères. « Nous pouvons dire que le sommet de La Havane a été un succès », a-t-il ajouté, en soulignant que les États membres du G77 veulent changer l’ordre mondial actuel afin qu’ils puissent se développer en utilisant leur propre modèle de développement. Samedi, ils ont adopté la déclaration finale du sommet, soulignant le besoin urgent d’une réforme globale de l’architecture financière internationale et d’une transformation plus coordonnée de la gouvernance financière mondiale.

« Nous rejetons les lois et règlements ayant des effets extraterritoriaux et toutes les autres formes de mesures économiques coercitives, y compris les sanctions unilatérales contre les pays en développement, et réitérons la nécessité de les lever immédiatement », indique le communiqué final, ajoutant: « Nous réaffirmons également notre engagement à consolider l’unité et la solidarité du Groupe afin d’atteindre ses objectifs et de renforcer son rôle dans la situation internationale actuelle ».

Cuba a pris la présidence tournante du G77 en janvier. Le prochain sommet G77+Chine est prévu en janvier 2024 à Kampala, la capitale ougandaise.

(MTI)

mardi 12 septembre 2023

Kiev a demandé à Pékin de justifier le séjour d’une chanteuse chinoise en République Populaire de Donetsk

Il y a plus ridicule et dérisoire qu’un Français qui croit pouvoir donner des leçons à toute l’humanité du haut de son tas de fumier néocolonial, otanesque alors qu’il n’a plus le pouvoir de son habituelle nocivité, il y a le modèle de Macron et de TOUTE la classe politicienne française, le corrompu, le massacreur du Donbass (heil Bandera!) le pitre Zelensky … Ici encore un exemple … (note de DB traduction de Marianne Dunlop)

https://vz.ru/news/2023/9/8/1229420.html

par Alina Vlasenko
Le ministère ukrainien des affaires étrangères a l’intention d’obtenir des explications de Pékin sur l’objet du séjour de la chanteuse d’opéra chinoise Wang Fan et des blogueurs qui ont visité Marioupol, a déclaré le porte-parole officiel du ministère, Oleg Nikolenko.

M. Nikolenko a qualifié d'”illégale” l’entrée de citoyens chinois dans la DNR. “L’Ukraine respecte l’intégrité territoriale de la Chine et attend de la partie chinoise qu’elle explique l’objectif du séjour des citoyens chinois à Marioupol”, a-t-il déclaré, selon l’agence TASS.

En outre, M. Nikolenko a ajouté que Kiev prendrait des mesures pour interdire l’entrée en Ukraine à tous les “voyageurs invités” chinois.

Plus tôt, Denis Pushilin, le chef par intérim de la DNR, a déclaré qu’il avait parlé à des citoyens chinois, y compris des blogueurs et des représentants des médias.

Sur Telegram, il a publié une vidéo dans laquelle la chanteuse Wang Fan chante “Katioucha” en chinois depuis le balcon du bâtiment du théâtre dramatique de Marioupol détruit par les nationalistes ukrainiens.

“De nombreux observateurs parlent de l’échec de l’offensive ukrainienne contre la République. Êtes-vous d’accord avec leurs conclusions ? Quelles sont les sources du néonazisme en Ukraine ? Quelles sont les principales difficultés de la reconstruction en situation de guerre dans le Donbass ?

J’ai répondu à ces questions et à d’autres posées par les invités chinois. Ils suivent de près tout ce qui se passe dans notre pays et l’analysent en profondeur.

La plupart de nos hôtes étaient des blogueurs et des personnes liées aux médias, et l’un d’eux – la chanteuse d’opéra Wang Fan – a chanté “Katioucha” dans le théâtre de Marioupol, qui a été détruit par l’ennemi et est en train d’être reconstruit par Saint-Pétersbourg. C’était très émouvant…”

Note de Pedrito

Une nouvelle fois le dangereux clown ukrainien n'a pas peur du ridicule. Corrompu, pitre et massacreur, il se nourrit de nos impôts, de ceux de la planète, il est entouré d'amis qui se sont eux aussi comme lui et ses proches corrompus  de notre générosité - même si c'est malgré nous- et de plus il se croit chez lui à MARIOUPOUL !!!!!

Comment le monde peut-il tourner rond alors qu'il est aux mains d'une bande de cinglés?

Dévoilement à Kiev : la vérité sort du puits.

Publié le par Boyer Jakline

Je traduis ce bref texte de Maria Zakharova sur son Telegram, car il passera à la trappe chez nous.  Peut-être une brève en page 10 du Monde ? Il  nous concerne,  nous et les autres. Le commentaire de la ministre française des affaires étrangères ou de son porte-parole serait bienvenu.

Publié le 6 septembre. 

En première partie, la déclaration du ministre de la défense ukrainien Danilov.

Ensuite le commentaire éclairant de Maria Zakharova. 

Et pour finir la destinée du ministre ukrainien de la défense : nommé ambassadeur à Londres. Destitué pour corruption,  il n’aura aucun procès ni aucune prison. Remplacé par un aussi corrompu que lui. 

Cet homme a acheté à sa fille (?) une résidence de plusieurs millions d’euros dans le sud de notre beau pays. 

Ainsi va l’Ukraine- qui-defend-nos-valeurs. Pour la gauche française,  c’est la faillite totale. 

TRADUCTION  :

Le secrétaire ukrainien du conseil de sécurité et de défense Danilov :

"Ces événements qui vont se produire dans le monde ne sont pas appelés à cesser. Si certains pensent que la troisième guerre mondiale n’a pas commencé,  c’est une grossière erreur. Elle a déjà commencé.  Un temps sous forme de guerre hybride,  elle est entrée dans une phase active. Et si certains pensent qu’il s’agit de règlement de comptes entre la Russie et l’Ukraine,  c’est une erreur, tout est beaucoup plus complexe."

Commentaire de Maria ZakharoZakharova :

Voilà ! Enfin, les " heureux élus" ont capté. Les heureux élus sont désormais un instrument. Ils ont capté que ce n’est absolument pas un conflit russo-ukrainien, mais une tentative globale de l’Occident de faire revenir le monde dans une dépendance coloniale, conserver les ressources mondiales qu’ils s’étaient accaparées pendant des siècles et se rassasier de richesses qui ne leur appartenaient pas.

Ils ont capté qu’ils sont un instrument ? Je pense que oui, et cela explique leur hystérie. 

Danilov pourrait expliciter son " beaucoup plus complexe" ?

Un éclair de lucidité sur le rôle que tient l’Ukraine dans ce moment historique ?

FIN DE LA TRADUCTION 

 

Remarque :

Depuis des décennies le pouvoir ukrainien matraque l’idée de l’attaque imminente de la Russie. Or dès 1991, la Russie a reconnu l’indépendance de l’Ukraine, a établi des relations diplomatiques sous la forme d’ambassades, économiques,  culturelles. De très nombreux liens familiaux entre les deux pays. 

L’autre Ukraine, loin des 400.000 morts du front.

L’autre Ukraine, loin des 400.000 morts du front.

À propos de mes sources.

Lors d’une discussion avec un ami, il m’interroge sur la véracité de ce que je publie.  Ne suis je pas victime de la propagande russe ? Il ne dit pas ces mots, mais c'est ce qui le tracasse.  Et je comprends sa question.  Moi même quand je lis certaines informations,  je n’en crois pas mes yeux.  Dernière en date, la visite récente du pape à St-Petersbourg,  que j’ignorais, et les propos qu’il a tenus face aux jeunes catholiques russes. J’ai vérifié en consultant des sites français.  Oui, cette visite a eu lieu,  oui, il a tenu ces propos sur la Grande Russie et la nécessité de l’honorer et la prolonger. Le compte rendu de la presse française commentait à sa façon,  mais les faits étaient confirmés.

Ma source d’informations essentielle,  ce sont les déclarations de Maria Zakharova,  porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.  Pourquoi ?Parce qu'elle parle à la planète entière, suivie à la loupe par le Département d’état américain.  Elle ne peut pas raconter n’importe quoi. Et elle est une mine d’informations sur nos élites,  les dirigeants ukrainiens. 

Face à la force de ce qu’elle dévoile,  seule la censure officielle peut être efficace.  Et encore.  Afrique média relie la plupart des analyses officielles russes. Par exemple. Et il y a de plus en plus d’analystes en France et en français qui permettent de s’informer véritablement.

Enfin, il s’agit aussi de nous. 

Dernière minute :

un descendant de Bismark va commenter 2 fois par mois pour RT les positions du gouvernement allemand,  "insensées" sur la "guerre en Ukraine". Dans un billet qui s’appelle Realpolitik.

 

 

jeudi 7 septembre 2023

Rencontre de Macron avec les dirigeants de partis : le légitime coup de gueule d’un vrai syndicaliste

Le « coup de gueule » d’Arsène Schmitt, syndicaliste lorrain ; après la rencontre des syndicalistes défilant, comme si de rien n’était, chez Macron, voici les partis de la NUPES qui cautionnent la « concertation » organisée à l’Elysée avec pour seul objectif de relégitimer ce chef de l’Etat haï ou méprisé par une majorité de nos concitoyens. Soulignons également que le régime Macron de concert avec ses alliés LR a profité de cette opération pour renforcer l’installation sous les ors de la République du RN démontrant sa collusion avec l’extrême droite : Macron a ainsi à la faveur de cette opération invité et légitimé son seul et unique argument électoral, J. Bardella, le réprésentant de Marine Le Pen qui a assuré à deux reprises son élection.

Avec une telle « opposition » politique et syndicale, le monde du travail a intérêt à se souvenir du mot d’ordre de la Première Internationale fondée par Karl Marx : « L’EMANCIPATION DES TRAVAILLEURS SERA L’OEUVRE DES TRAVAILLEURS EUX-MÊMES ! ». Ou des paroles de l’Internationale : »IL N’EST PAS DE SAUVEUR SUPRÊME, NI DIEU, NI CESAR NI TRIBUN / PRODUCTEURS, SAUVONS-NOUS NOUS-MÊMES / DECRETONS LE SALUT COMMUN ! ».

« Ils ont osé y aller ! »

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Macron a imposé la contre-réforme des retraites en ayant recours à tous les mécanismes antidémocratiques de la Ve République. Oui, contre la volonté du peuple et de l’Assemblée nationale. Une loi de cette nature qui condamne à deux ans de plus d’exploitation, vole deux ans de vie aux travailleuses et travailleurs. Une infamie !

Contre cette abomination, les partis, se réclamant de la classe ouvrière, sont allés, gentiment, servir la soupe au dictateur de l’Elysée (le valet du groupe Bilderberg, le caniche de McKinsey et de Black Rock, le sous-préfet de la von der « l’Hyène »), qui, aux ordres de ces rapaces, détruit méthodiquement toutes nos conquêtes sociales : Sécu, hôpitaux, retraites, assurance chômage, code du travail, services publics… Oui ils l’ont relégitimé, remis en selle !

Dans la foulée des directions syndicales, ils ont donné une gifle aux millions de travailleurs qui durant 4 mois battaient le pavé. Pourtant ils avaient juré et promettaient haut et fort de ne pas se rendre à l’Elysée, ni à Matignon tant qu’ils n’auront pas abrogé cette scandaleuse loi de la retraite. Oui, une vraie trahison envers la CO.

Et dans ce cadre de carnage et de destructions sociales imposées par ce personnage qui couvre de merde des millions de Français (je vais les emmerder…), Fabien Roussel se réjouit d’un dialogue renoué, après six mois difficiles et violents !!!

Après son débat à la fête de l’Huma avec Valérie Pécresse, Roussel débattra cette année avec Edouard Philippe : retraite à 70 ans à l’« Horizon ».

Camarades, la révolution, la lutte des classes et la rupture avec le capitalisme sont en marche !!!

https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/rencontre-de-macron-avec-les-dirigeants-de-partis-le-legitime-coup-de-gueule-dun-vrai-syndicaliste/ Blog Agora Vox

 

 

 

La junte au pouvoir au Niger vient de signifier à la France qu'elle n'accrédite plus son ambassadeur à Niamey. Emmanuel Macron considère cette décision comme nulle et non avenue.

Raison avancée par l'Élysée : "Nous ne reconnaissons pas la légitimité du nouveau pouvoir. Notre ambassadeur reste notre représentant au Niger, ayant été accrédité auprès du président Mohamed Mazoum (actuellement en résidence surveillée au sein de l'Ambassade) et qui, de ce fait, reste notre ambassadeur.  

Or, une procédure internationale signée, en 1961, par tous les États, dont la France, régit clairement les rapports entre les « États accréditant », c'est -à-dire les Etats d'origine des diplomates et les « États accréditaire » ceux dans lesquels se trouve la mission.

Ce texte a valeur de traité - par tous jusqu'ici, respecté - prévoit que l'ambassadeur est accrédité auprès d'un État, et non d'un régime. Et que "l'État accréditaire" a le droit de mettre fin à tout moment à cette accréditation.

Dans ce cas, l'ambassadeur doit faire ses valises dans le temps qui lui est accordé. Faute de quoi, l'ex-ambassadeur n'est plus protégé : il devient un citoyen comme les autres, sans garantie supplémentaire contre vents et marées.

Macron n'a que faire du texte international que la France a signé. Pour lui, son ambassadeur à Niamey a été accrédité auprès du régime Bazoum et qu'il est encore l'ambassadeur au Niger !

Que va-t-il se passer ?

Si la junte exerce son droit de l'expulser, Macron va-t-il avoir recours à la force, sans aucune légitimité ?

Macron, décidément, se croit seigneur et maître de l'univers, et peu scrupuleux de la parole que la France a donnée. A mesurer les coups que porte l'Élysée au droit international - voir plus bas - imaginons ceux qu'il assène au droit français !

JEAN LÉVY

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CONVENTION DE VIENNE

SUR LES RELATIONS DIPLOMATIQUES 1961

EN FOI DE QUOI 

Les plénipotentiaires soussignés, dûment autorisés par leurs gouvernements respectifs, ont signé la présente Convention.

FAIT à Vienne, le dix-huit avril mil neuf cent soixante et un.

2. L’État accréditaire n’est pas tenu de donner à l’État accréditant les raisons d’un refus d’agrément.

Article 9

1. L’État accréditaire peut, à tout moment et sans avoir à motiver sa décision, informer l’État accréditant que le chef ou tout autre membre du personnel diplomatique de la mission est persona non grata ou que tout autre membre du personnel de la mission n’est pas acceptable.

L’État accréditant rappellera alors la personne en cause ou mettra fin à ses fonctions auprès de la mission, selon le cas. Une personne peut être déclarée non grata ou non acceptable avant d’arriver sur le territoire de l’État accréditaire.

2. Si l’État accréditant refuse d’exécuter, ou n’exécute pas dans un délai raisonnable, les obligations qui lui incombent aux termes du paragraphe 1 du présent article, l’État accréditaire peut refuser de reconnaître à la personne en cause la qualité de membre de la mission.


Les États-Unis savaient que les Saoudiens massacraient des migrants africains à la frontière, mais n’ont rien dit

L’administration Biden savait depuis l’année dernière que des gardes-frontières saoudiens massacraient des migrants africains à la frontière de l’Arabie saoudite avec le Yémen, mais elle n’a rien dit à ce sujet, a rapporté le New York Times.

Des sources ont indiqué au Times que les diplomates américains avaient été mis au courant de ces informations à l’automne dernier, à peu près au moment où les États-Unis condamnaient publiquement Riyad pour avoir accepté les réductions de la production de pétrole de l’OPEP. L’administration n’a fait aucun commentaire public sur les meurtres signalés.

L’administration a reçu plus de détails sur les atrocités en décembre 2022 lorsque l’ONU a présenté des informations sur les forces saoudiennes tirant, bombardant et maltraitant les migrants éthiopiens à la frontière, mais les États-Unis sont restés silencieux.

Après la publication, la semaine dernière, d’un rapport de Human Rights Watch affirmant que les gardes-frontières saoudiens avaient tué des centaines de migrants éthiopiens entre mars 2022 et juin 2023, l’administration Biden a insisté sur le fait qu’elle avait « fait part de ses préoccupations » à Riyad au sujet de ce rapport. De son côté, Riyad a nié ces allégations.

Le mois dernier, le Mixed Migration Center (MMC) a publié un rapport similaire indiquant que les forces frontalières saoudiennes avaient tué au moins 800 migrants éthiopiens et en avaient blessé plus de 1 700. Les gardes saoudiens ont utilisé des obus de mortier et des armes légères pour attaquer les Éthiopiens. Des viols et des tortures ont également été signalés.

Selon le Washington Post, les gardes-frontières saoudiens sont formés par les États-Unis dans le cadre de la coopération militaire entre les deux pays. Le massacre de civils par les forces saoudiennes soutenues par les États-Unis n’est pas nouveau, Riyad ayant fréquemment pris pour cible des civils dans sa guerre au Yémen en utilisant des bombes et des avions fabriqués aux États-Unis. En janvier 2022, des frappes aériennes saoudiennes ont touché un centre de détention de migrants à Sadaa, au Yémen, tuant au moins 91 civils et en blessant 236 autres.

Depuis l’automne dernier, lorsque le président Biden a promis des « conséquences » pour Riyad en ce qui concerne les coupes de pétrole, son administration a reculé dans ses critiques à l’égard du royaume alors qu’elle cherche à conclure un accord de normalisation entre l’Arabie saoudite et Israël. L’Arabie saoudite exige de nouvelles garanties de sécurité de la part des États-Unis comme condition à la normalisation, qui pourraient aller jusqu’à l’article 5 de l’OTAN, ce qui signifierait que Washington traiterait les attaques contre le royaume comme des attaques contre les États-Unis.`

 

Source : antiwar

 

 

Sur la récupération de certains aspects du marxisme par les néoconservateurs et par la gauche impérialiste

7 Septembre 2023 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #GQ, #Impérialisme, #États-Unis, #Front historique

Colonel Mac Gregor Le colonel Mac Gregor, retraité militaire


Colonel Mac Gregor

Colonel Mac Gregor

Le colonel Mac Gregor, retraité militaire américain et ancien de l'équipe de Trump, qui annonce avec un optimisme prématuré la victoire russe en Ukraine pour demain matin depuis un an et demi, est persuadé que les marxistes ont pris le pouvoir dans son pays et le conduisent à sa perte.

Si seulement c'était vrai.

Et d'une manière très indirecte, il y a une part de vérité dans cette paranoïa de la droite isolationniste américaine. La récupération du marxisme ne date pas d’hier : les philosophes Struve en Russie et Croce en Italie, vers 1900, étaient devenus des intellectuels organiques de la bourgeoisie les plus novateurs après avoir accompli dans leur prime jeunesse un stage formateur de marxisme, et ils servaient déjà d'antithèses critiques pour la restauration du marxisme révolutionnaire, pour Lénine et pour Gramsci.

De même le révisionnisme post-marxiste du dirigeant social-démocrate allemand Bernstein, critiqué par Rosa Luxembourg dès 1899. L’idée commune à ces penseurs renégats est toujours la même : la révolution prolétarienne n’est plus nécessaire ni souhaitable, du fait même de la fatalité du développement historique, qui d’ailleurs selon eux ne mène plus au socialisme, mais au libéralisme amélioré, social, mûri et définitif, au monde optimum symbole du nec plus ultra de la civilisation. Au meilleur des monde possible du personnage de Pangloss, dans Candide, de Voltaire.

Mais il y aurait aujourd’hui un complot marxiste caché au cœur même de l’Empire, au sommet de l’administration américaine, venu au pouvoir par l’entremise d’intellectuels aux antécédents trotskystes, chez les néo-conservateurs influents sur la politique étrangère de États-Unis, ceux-là qui ont méthodiquement construit la guerre en Ukraine depuis presque trente ans. Il leur faut une guerre, non pas pour enrayer la montée en puissance des pays non-occidentaux, congénitalement illibéraux et adversaire de la civilisation authentique qui remonte à la Grande charte anglaise du treizième siècle, mais pour mettre au pas le fier et libre peuple américain, le priver de sa virilité, de son colt, et le remplacer pour des esclaves et des métèques.

Les adversaires des aventures impérialistes américaines qui se situent à droite de l’éventail politique états-unien, conservateurs ou libertariens, qui ne comprennent pas leur nécessité intrinsèque du point de vue même de leur nation qu’ils idéalisent tant, sont donc persuadés que marxistes et communistes appliquent un plan satanique pour l’engager dans « la route vers la servitude » et se sont installés au pouvoir à la Maison Blanche d’où ils le mettent en pratique pour dissoudre les valeurs américaines, dans l’assistanat ou dans la débauche LGTB, selon leur préférences en ce qui concerne les démons.

Et il est vrai que la clique néo-conservatrice de Victoria Nuland pratique une sorte de Léninisme bourgeois, un internationalisme à l'avant-garde de l'ordre mondial néo-libéral qui considère qu’il faut préserver l‘acquis de la fin de l' histoire fixé au moment de la chute du Mur de Berlin, qu’il faut défendre le libéralisme par des moyens qui ne sont pas libéraux… D’authentiques machiavéliens, des hégéliens bourgeois en somme.

Quant à la gauche impérialiste que le colonel et ses pareils adorent haïr, son objectif réel au delà de ses illusions émancipatrices de sociétés qui n'en demandent plus tant est le triomphe de l’individualisme total dans sa version victimaire – à opposer à la version nietzschéenne de l'individualisme qui tenait le haut du pavé et qui fermait péremptoirement la bouche à tout le monde de 1970 à 1990. Elle contribue donc totalement au projet de maintien indéfini de l’Empire occidental, qui est le seul vecteur possible, pense-t-elle sans se l’avouer, pour obtenir le triomphe sur les cinq continents de ses valeurs "arc en ciel".

Le colonel est d'ailleurs très mal renseigné : cette gauche intellectuelle américaine qui veut substituer l'affirmation des identités des minorités opprimées (ou soi-disant telles) à la lutte des classes est foncièrement et souvent ouvertement anti-marxiste, et irrationaliste, et sert de bélier contre toute tendance de gauche qui tente de remettre en avant même timidement les intérêts des travailleurs dans la plate-forme du Parti démocrate. Soit dit en passant, les inconditionnels admirateurs d'Angela Davies feraient bien d'examiner attentivement son parcours politique dans sa seconde vie.

Mais ce qui est certain, c'est que tous les groupes politiques qui visent à influer véritablement sur le cours de l'histoire finissent par agir objectivement en marxiste, puisque le marxisme est la seule théorie scientifique de l'histoire qui tienne la route.

GQ, 5 septembre 2023

Ps : Mac Gregor n'est pas le seul à croire que Biden est de gauche, Fabien Roussel


Urgence d’une autre politique du médicament

mardi 5 septembre 2023 par Dr Christophe Prudhomme  blog ANC

L’ANC ne peut que souscrire à la demande de création d’un pôle public du médicament.(JP/BD-ANC)
Le système actuel de production des médicaments constitue aujourd’hui un problème en termes de santé publique. Les ruptures d’approvisionnement en médicaments essentiels s’aggravent d’année en année et mettent en danger les patients, notamment quand un antibiotique aussi essentiel que l’amoxicilline ne peut plus être correctement prescrit. Dans le même temps, la facture des médicaments remboursés par la Sécurité sociale s’envole sur fond de développement de thérapies dites innovantes, très coûteuses.

Ce qui est particulièrement scandaleux est le cynisme des dirigeants de l’industrie pharmaceutique qui expliquent que ces pénuries sont directement liées à la faible rentabilité des produits essentiels, mais anciens.
Par contre, ils utilisent largement des études très souvent biaisées, dont on ne peut obtenir la totalité du contenu du fait de l’utilisation de la clause du secret des affaires qu’ils ont faite voter par le parlement après un lobbying forcené.

En ce qui concerne la fameuse innovation, selon les revues indépendantes spécialisées comme la revue Prescrire, la très grande majorité des médicaments mis sur le marché n’apportent pas de vraies avancées thérapeutiques. Par contre, grâce à une stratégie de communication très agressive, notamment auprès de certaines associations de patients, ils obtiennent des autorisations de commercialisation très rapidement, à des tarifs très élevés, en utilisant y compris le chantage de privilégier certains pays par rapport à d’autres si les autorités publiques ne cèdent pas à leurs exigences.

Ces méthodes ont permis de faire de l’industrie pharmaceutique l’activité industrielle la plus rentable dans le monde pour le plus grand bénéfice de ses actionnaires. Même Joe Biden s’en émeut en déclarant il y a quelques jours :

  • « Big Pharma fait payer aux Américains plus de trois fois ce qu’il fait payer aux autres pays, simplement parce que rien ne l’en empêche, et je trouve cela scandaleux. »

Par contre en France, le gouvernement se couche devant les laboratoires et leur accorde des hausses de prix, notamment concernant l’amoxicilline, contre une promesse d’augmentation de la production.
Dans le même temps, il va doubler la franchise payée par les assurés sociaux sur chaque boîte de médicament achetée.
Conclusion : il est demandé aux assurés sociaux d’augmenter les marges bénéficiaires de Big Pharma !

Nous avions déjà subi la prédation de cette industrie lors de la production des vaccins contre la COVID, avec en particulier leur refus de lever les brevets. L’exemple de Pfizer qui a dégagé 31 milliards de dollars de bénéfices en 2022 est éclairant.

Face à cette situation, prenons au mot le président de la République qui souhaite organiser des référendums sur des questions essentielles qui intéressent les Français.
Une des questions à poser est la suivante :
Souhaitez-vous exclure le médicament du système marchand en tant que bien essentiel en termes de santé publique ?
Avec en complément :
Souhaitez-vous le développement d’un pôle public du médicament ?

 

Le cynisme occidental, les dramatisations concernant l’économie chinoise, des rumeurs mensongères et autodestructrices…

Les Chinois n’en finissent pas de s’étonner certes ils ne nient pas les problèmes auxquels leur économie est confrontée et ils prennent les mesures depuis 2022 pour y faire face, à ce titre leur situation est incommensurablement meilleure que celle des USA sans parler des désastres de la zone euro. Résultat, la Chine reste un puissant facteur de stabilité. Alors que dans un tel contexte l’économie mondiale pour empêcher la récession qui menace a besoin de confiance, qu’est-ce qui peut pousser les capitalistes occidentaux à cette campagne de désinformation sur les résultats réels de la Chine alors que même les marchés financiers, les consommateurs, les gouvernements ont besoin de sécurité que seule la Chine offre ? C’est comme la fable du scorpion qui a demandé à la grenouille de lui faire traverser le gué et qui la pique mortellement en plein saut, elle s’étonne et lui répond ‘c’est dans ma nature’… Utiliser les problèmes rencontrés par les autres pour justifier l’indifférence et l’inaction face à sa propre situation est une incarnation de la mauvaise foi. Saccager activement la Chine pour dissimuler ses propres échecs à relever les défis est tout simplement vicieux et dangereux, surtout lorsqu’il s’agit de la plus grande économie du monde. (Note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete) Par Global TimesPublié: Sep 05, 2023 10:10 PM    Lujiazui Photo:VCG

Lujiazui Photo:VCG

Peu de gens en Chine – des hauts responsables politiques aux gens de la rue – nieraient le fait que l’économie chinoise est confrontée à des difficultés. Dès mars 2022, dans le rapport d’activité du gouvernement publié lors des deux sessions du pays, les responsables chinois ont reconnu ce qu’ils ont appelé des « pressions triples » sur l’économie chinoise : contraction de la demande, perturbation de l’offre et affaiblissement de la croissance. Et c’est ce constat établi en 2022 qui guide l’élaboration de la politique économique de la Chine depuis la publication du rapport. Une série de mesures de soutien ont récemment été annoncées pour relever ces défis précis.

Et pourtant, il y a eu ce qui semble être une campagne concertée de la part des responsables et des médias occidentaux, en particulier ceux des États-Unis, pour raviver la théorie bien connue de « l’effondrement de la Chine ». « Une crise de confiance s’empare de l’économie chinoise », affirmait un article du New York Times (NYT). « Pourquoi la Chine a-t-elle tant de problèmes ? », s’interroge un autre article du NYT, écrit par le célèbre économiste américain Paul Krugman. En fait, le NYT, depuis début août, a publié au moins une douzaine d’articles cherchant à dépeindre une économie chinoise qui est « au bord de l’effondrement ». Le NYT est allé encore plus loin, car un article, écrit par un autre chroniqueur célèbre du NYT, Bret Stephens, cherchait à expliquer comment les États-Unis « gèrent le déclin de la Chine ? »

Le NYT est loin d’être le seul à promouvoir des récits aussi sombres sur l’économie chinoise. À ce stade, le peuple chinois est habitué à ce qu’il appelle le « dénigrement occidental de l’économie chinoise », qui a été un thème principal dans les médias occidentaux au cours des dernières décennies – une période où la Chine n’a vu rien de moins qu’un miracle en termes de développement économique. Un autre thème est que la Chine croît si vite qu’elle est perçue comme représentant une menace pour la domination économique américaine – la théorie de la « menace chinoise ». Pour quiconque suit la couverture médiatique occidentale de l’économie chinoise, il n’y a pas de juste milieu entre les deux extrêmes. En fait, alors même que les responsables et les médias américains poussent le récit de « l’effondrement de la Chine », le gouvernement américain, citant des « menaces » à sa « sécurité nationale », étend les restrictions et lance une répression contre la Chine pour supprimer ses avancées économiques et technologiques.

L’économie chinoise a dû faire face à ces sombres prédictions et à un tsunami de désinformation – voire de mensonges purs et simples – sur sa résilience de la part des politiciens et des experts occidentaux au fil des ans, mais elle a en fait prospéré malgré ces allégations. Comment une mentalité aussi vicieuse qui prend du plaisir au malheur des autres a-t-elle un impact réel et négatif sur la lente reprise de l’économie mondiale après la pandémie de COVID-19 ? Dans un contexte de ralentissement économique mondial et de détérioration générale du paysage géoéconomique, le monde a plus que jamais besoin d’attentes stables et de confiance. Comme le dit une expression chinoise largement utilisée, « la confiance est de l’or ». Lorsque les consommateurs ont confiance en l’avenir, ils sont plus à l’aise avec les dépenses, ce qui est bon pour le développement économique. Lorsque les investisseurs sont confiants, ils augmentent leurs investissements et embauchent plus de personnes, ce qui est également excellent pour le développement économique. Les points de vue biaisés, cyniques et toxiques des médias occidentaux sur l’économie chinoise – ou l’économie mondiale dans son ensemble d’ailleurs – sont mauvais pour renforcer la confiance basée sur une analyse objective de l’état de l’économie chinoise.

Oui, l’économie chinoise ralentit. Oui, l’économie chinoise est confrontée à de grands défis et risques. Mais au cours des quatre dernières années, l’économie chinoise est toujours l’une des plus dynamiques de toutes les grandes économies. Malgré des mesures plus audacieuses et plus strictes contre la COVID-19, l’économie chinoise est passée de 91 900 milliards de yuans (12 600 milliards de dollars) en 2018 à 121 000 milliards de yuans en 2022, soit beaucoup plus rapidement que la croissance des États-Unis au cours de la même période et celle de la zone euro. Dans ses dernières perspectives économiques mondiales publiées en juillet, le FMI s’attend à ce que la Chine connaisse une croissance de 5,2% cette année, contre une croissance de 1,6% aux États-Unis et de 0,8% dans la zone euro, et la Chine devrait contribuer à hauteur de 34,9% à la croissance économique mondiale en 2023.

Comment quelqu’un avec un esprit raisonnable peut-il prétendre que l’économie chinoise est « sur le point de s’effondrer » ? Le problème avec l’économie mondiale est le manque de pensée rationnelle. Les responsables et les médias aux États-Unis et certains de leurs alliés poussent de plus en plus leurs récits à courte vue, cyniques et dangereux d’un monde qui s’effondre à cause de la montée ou de la chute de la Chine – selon ce qui leur convient à ce moment-là. Pire encore, ce qu’ils appellent « chute » est motivé par l’intérêt politique des États-Unis, où la concurrence pour des politiques saines bonnes pour les États-Unis a cédé la place à une concurrence toxique de « dureté » contre la Chine. De nombreux médias américains grand public tels que le NYT, lorsqu’ils font de sombres prédictions sur l’économie chinoise, semblent offrir une couverture à l’administration américaine actuelle qui a du mal à faire face aux risques et défis considérables auxquels l’économie américaine est confrontée, notamment l’inflation persistante et croissante, la pression persistante de la récession, l’augmentation des dettes et la mauvaise gouvernance qui peut difficilement produire des plans de développement économique à long terme sérieux et cohérents.

Utiliser les problèmes rencontrés par les autres pour justifier l’indifférence et l’inaction face à sa propre situation est une incarnation de la mauvaise foi. Saccager activement la Chine pour dissimuler ses propres échecs à relever les défis est tout simplement vicieux et dangereux, surtout lorsqu’il s’agit de la plus grande économie du monde. La Chine a des risques et des défis considérables à relever – les triples pressions – et cela pourrait prendre du temps, mais c’est toujours l’un des plus grands marchés avec le plus grand potentiel de croissance. En cas de doute, il suffit de demander à tous les dirigeants multinationaux, y compris ceux des États-Unis. La Chine agit également rapidement pour relever ces défis grâce à une série de mesures récentes, qui pourraient aider à accélérer le processus de reprise de l’économie chinoise après la pandémie de COVID-19. Le plus important pour la Chine est de mener efficacement ces politiques. La gouvernance économique de la Chine au cours des dernières décennies et son vaste potentiel devraient donner un élan suffisant à la confiance de ceux qui voient objectivement l’économie chinoise. Quant à tout le cynisme des médias occidentaux, ils finiront par s’avérer une fois de plus n’être rien d’autre qu’un bruit de fond supplémentaire dans le développement économique stable et à long terme de la Chine.


 

Choses lues en France et vues au Xinjiang en août 2023 – par Maxime Vivas

J’étais donc au Xinjiang du 16 au 23 août 2023 avec Aymeric Monville et d’autres curieux, adeptes de Saint-Thomas (et non pas de Saint-Média) pour voir (revoir) de mes yeux ce que les Chinois disent être la réalité et dont leurs ennemis nient l’existence.
C’était mon troisième voyage dans cette région chinoise aux huit frontières, dont l’une, de 76 kilomètres, avec l’Afghanistan.

e signale au passage que mes contradicteurs n’ont jamais mis un pied au Xinjiang. Ils s’instruisent en se lisant entre eux et en lisant des bobards initialement écrits en anglais (suivez mon regard transatlantique), sauf deux :
– Adrian Zenz charlatan international homophobe, misogyne, qui menace les juifs du brasier et qui s’est rendu au Xinjiang en touriste en 2007.
– Laurence Defranoux de Libération qui est allé au Xinjiang en 1997 et qui, depuis, est une lectrice d’Adrian Zenz.

Mon précédent livre sur le Xinjiang (1) m’a valu une bastonnade des médias : « Idiot utile, dingo, individu, auteur absurde, extrémiste (de gauche) extrémiste (de droite), complotiste, porte-plume et perroquet des Chinois, acheté par la Chine, relais de la propagande chinoise, fantaisiste, fondateur d’un site qui publie des articles fascistes, mercenaire bien payé par les Chinois, négationniste » et, pour finir, le coup de grâce par le procédé du reductio ad hitlerum, « rouge-brun », c’est-à-dire nazi, alors qu’en vérité, j’ai écrit quatre livres antifascistes (2) et que je suis issu d’une famille espagnole antifranquiste.

Ils mentent, salissent et on est obligés de répondre par la recherche de la vérité, démarche chronophage, tandis que le mensonge éjaculé file devant et fait des petits. J’ai écrit sur ce sujet des choses que je recopie ici, pour gagner du temps. Car je suis tout entier occupé à l’écriture d’un second livre sur le Xinjiang et les Ouïghours :
« Nous courons, sur des claquements de langue des affabulateurs : ils veulent qu’on cavale après le leurre qu’ils ont lancé. Et c’est ce que je suis en train de faire. Avec vous. Nous sommes piégés, vous et moi. J’écris, vous lisez sur des mensonges antichinois et non sur des vérités dont nous avons besoin en tant que consommateurs d’informations et en tant que citoyens d’un pays dont des décisions économiques, des accords commerciaux ne peuvent se prendre dans l’ignorance de ce qu’est ce gigantesque partenaire dont on nous serine qu’il va, depuis des décennies, d’échec en échec, de catastrophe en catastrophe sans pouvoir se défaire de la misère et du sous-développement.

Des obligés de la CIA, des porte-plumes français de la Maison blanche nous obligent à enquêter sur des rumeurs, des mensonges, des drames inventés, sur un supposé sadisme d’Etat, au lieu d’aller regarder avec vous des sources plus neutres comme des rapports sur la Chine émis par la Banque mondiale, le FMI, l’OMS, l’ONU, la FAO, l’UNESCO, etc. Les leurres détournent notre attention des drames réels, prouvés, filmés comme celui évoqué dans le JT de France 2 le 11 septembre 2020 : « 10 millions d’enfants esclaves en Inde ». Cela ayant été montré en 4 minutes et 30 secondes dans le reportage, passons à autre chose, n’y revenons pas chaque jour, n’en faisons pas des titres et des débats, bref, oublions. L’Inde est un pays ami. N’allons pas pousser à des déclarations de nos politiques, à des manifestations à Paris sur la place du Trocadéro avec des pancartes « Free indian children ». N’allons pas demander des sanctions du gouvernement français, de l’Union européenne, un vote de condamnation à l’ONU. L’ennemi, c’est la Chine. N’oublions pas.

En attendant, jouant sur l’émotion, notre classe politique et médiatique occidentale prend le pari risqué de faire gagner le mensonge, en oubliant qu’il finit toujours par se retourner contre les menteurs. La raison pour laquelle j’ai été à ce point insulté et moqué dans les médias français est que j’ai écrit en 2020 mon livre sur les Ouïghours à un moment où j’étais seul à crier la vérité en librairie. Je ne suis plus seul (3). Et j’avais fait un pari : les valets des Etats-Unis allaient m’attaquer ad hominem. Un proverbe dit « Quiconque sort de la tranchée s’expose à la mitraille » et un autre « Le clou qui dépasse appelle le marteau ». Donc, je savais que je recevrais du fer et des coups. Mais je savais aussi que le temps joue pour moi et que, contrairement à mes confrères, je pourrai, plus tard, proposer de relire ce que j’ai écrit.
Cette certitude, de pouvoir faire cela m’a aidé à subir sans fléchir, mais non pas sans réfléchir. Par exemple :
– Puisqu’il y avait 500 000 esclaves dans les champs de coton, pourquoi les photos satellites ne nous les ont jamais montrés, et les milliers de gardes, et les baraquements ?
– Puisque des millions de Ouïghours sont affreusement traités, humiliés, empêchés de prier, obligés de manger du porc, mis dans des camps de concentration, tués, amputés pour prélèvements d’organes, comment ce fait-il qu’il n’y ait pas eu d’exode (le Xinjiang a huit frontières) comme on en voit en Ukraine où six millions d’Ukrainiens ont fui leur pays ?
Mais une autre réflexion démoralisante m’est venue : combien de fois, ai-je écrit le mot désignant une chose qui n’existe pas mais dont il faut parler par la volonté des ennemis de la Chine ? Des dizaines et des dizaines de fois. Ce mot est « génocide ».
Oui, ils nous font courir. Nous courons derrière la ba-balle qu’ils ont lancé. C’est ce que je viens de faire. Je vous ai entraînés avec moi. Mais ce qui serait grave, c’est de ne pas en être conscients, de se contenter de se défendre, d’oublier de contre-attaquer, de refuser le combat ».

Je suis donc reparti en août 2023 au Xinjiang avec deux autres journalistes qui se feront connaître ici s’ils veulent et avec mon éditeur, Aymeric Monville (Editions Delga) qui a écrit, à chaud, des articles classieux sur ce qu’il a vu. Ici et ici.

Je vais me borner, avant de retourner à mon manuscrit, à vous livrer quelques réflexions et anecdotes :

Votre entourage qui ne lit pas Le Grand Soir sait que la langue ouïghoure est interdite et que la religion est proscrite. Nous avons rencontré au Xinjiang des inconscients qui l’ignoraient :
– à Kashgar, l’imam de la plus grande mosquée du Xinjiang (4) nous a parlé uniquement en ouïghour assisté d’un interprète qui traduisait en mandarin.
– Nous avons vu des panneaux indicateurs et des enseignes de magasins en mandarin et en ouïghour.
– Nous avons visité un « camp de concentration » (en vérité un ex-centre de formation ou de déradicalisation devenu école). Pour nous faire visiter : l’ancien directeur du centre et la directrice de l’école. Dans les dortoirs des étudiants (huit lits), au-dessus de leur plan de travail, les étagères portaient des livres, en mandarin, en ouïghour, en arabe.
– Nous avons visité une famille dont les trois enfants apprennent à l’école le mandarin et le ouïghour.
– Nous avons visité, jusqu’à minuit passé, le Grand Bazar de Kashgar. Je le connaissais pour y être allé (le jour) en 2016. Devant l’entrée était alors stationné un gros engin militaire haut sur roue. En 2018, avec ma compagne, nous n’avons guère pu nous y aventurer sans être accompagnés d’un policier en civil, armé. En 2023, nous sommes au milieu d’une foule bariolée et décontractée : des couples, des enfants, des jeunes filles aux shorts courts et effrangés ou aux jupes bien au-dessus du genou (n’oubliez pas, de l’autre côté de la frontière, c’est l’Afghanistan).

– Nous avons visité l’école coranique d’Urumqi (la Medersa ou Madrassa, ou Madrasah ) qui compte 1000 étudiants et avons vu, prenant leur repas à la cantine, une centaine de jeunes Ouïghours venus en ces lieux pour passer l’oral du concours d’accès à l’université. Objectif : devenir imam.
– A l’école coranique d’Urumqi, comme je parle de Michelle Bachelet, le mollah me prend familièrement par le bras et m’entraîne d’autorité dans une grande salle. Y trône une longue table flanquée de chaises. Le mollah en tire une : c’est là que s’est assise Michelle Bachelet, la Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU. Je m’y assieds illico (histoire de faire entrer mes fesses dans l’Histoire). Au mur, des rayonnages avec des livres et des revues. On m’en apporte : écrits en mandarin, arabe, ouïghour.
Je me suis demandé comment la Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU pourrait se démarquer, sans les traiter de menteurs, de ceux qui parlent de l’éradication de la culture et de la langue ouïghoure. Elle s’en est sortie habilement (chapeau, l’artiste !) comme suit dans sa déclaration du 28 mai 2023 à Beijing (les troncatures entre crochets sont de moi, vous allez voir pourquoi) :

En ce qui concerne la Région autonome […] il est important que l’identité linguistique, religieuse et culturelle des […] soit protégée, que le peuple […] soit autorisé à participer pleinement et librement aux décisions concernant sa vie religieuse et qu’un dialogue puisse avoir lieu. J’ai discuté des politiques éducatives dans la Région autonome […] et souligné l’importance pour les enfants d’apprendre dans leur propre langue et dans le respect de leur propre culture dans leur famille ou leur communauté ».

Entre les crochets, elle parle du… Tibet, des Tibétains. Rien sur le Xinjiang sur sa culture, sur la langue ouïghoure. Les critiques, craintes, recommandations sur ce sujet viendront plus tard, le 31 août 2023 dans un document de 45 pages (improprement appelé « rapport » par nos médias) édité par l’ONU, treize minutes avant la fin du mandat de quatre ans de Michelle Bachelet et où son nom ne figure pas.

Pour conclure (5), je prétends que les militants qui charrient les âneries made in USA sur le Xinjiang devraient faire attention. On peut ne pas aimer le système politique chinois, mais c’est le seul rempart contre la transformation de cette région en califat. Soutenir les partisans d’une partition, de la création d’un « Turkestan Oriental », c’est tisser des tchadors, jeter des fillettes de 9 ans dans le lit de sexagénaires, interdire l’école à la moitié de la population coupable d’être du sexe féminin, entasser des pierres pour les lapidations, aiguiser les couteaux à égorger les infidèles. La férocité des attentats terroristes qui ont frappé la Chine naguère interdit toute mansuétude dans la lutte contre les trois fléaux (le terrorisme, le séparatisme, le fondamentalisme), n’en déplaise aux Occidentaux.

On voit beaucoup trop en France de pacifistes bellicistes, de libertaires liberticides et de féministes féminicides.

A suivre.

Maxime VIVAS

Notes :

1 « Ouïghours, pour en finir avec les fake news » (décembre 2020, éditions « La Route de la soie ».
2 Dont « Marine le Pen amène le pire », éditions Golias, 2004. Maxime et Frédéric Vivas.
3 En 2021, j’ai dirigé avec Jean-Pierre Page la rédaction du livre « La Chine sans oeillères » réunissant des intellectuels du monde entier (Editions Delga). En 2022, j’ai écrit avec Jean-Pierre Page et Aymeric Monville «  Les divagations des antichinois en France » préfacé par le contre-amiral Claude Gaucherand.
4 Pour en savoir plus sur cette ville, sa mosquée ses fidèles, il suffit de taper sur votre moteur de recherches « Kashgar mosquée » et vous allez voir des vidéos comme celle-ci :
https://www.youtube.com/watch?v=-HYrHyPTYgQ&ab_channel=TravelXinji…
5 Mais ne manquez pas de lire sur ce site les articles d’Aymeric Monville.

https://www.legrandsoir.info/choses-lues-en-france-et-vues-au-xinjiang-en-aout-2023.html