mercredi 25 mars 2020

APRÈS LE CORONAVIRUS, VOICI L'HANTAVIRUS

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La tyrannie de la peur permanente :
vous avez aimé le coronavirus,
vous allez adorer l’hantavirus
par Karine Bechet-Golovko

mercredi 25 mars 2020, par Comité Valmy

La tyrannie de la peur permanente : vous avez aimé le coronavirus, vous allez adorer l’hantavirus

Le problème du coronavirus est qu’il n’est pas particulièrement résistant, l’été arrive et selon les virologues son intensité va chuter, avec ou sans vaccin. Une si belle mécanique de transformation totalitaire de la société est en route, les populations sont à point, elles demandent elles-mêmes à sacrifier leur liberté, l’homme à genoux ose à peine lever les yeux vers le soleil, l’on ne va pas s’arrêter en si bon chemin pour une question de calendrier. Il nous faut un risque estival, afin de faire le lien en attendant l’automne et la prochaine saison naturelle des virus. Pour les populations prennent leurs habitudes carcérales. Et que l’on puisse les y aider. Pour leur bien. Puisque l’on n’envisage aucunement la restauration des services publics, notamment hospitalier. La Chine est décidément notre planche de salue : un homme est mort du hantavirus. Ca tombe bien, celui-ci est surtout efficace en été ... Comme écrivait La Boétie, "Les tyrans ne sont grands, que parce que nous sommes à genoux".
Lorsqu’une mécanique hystérique se met à ce point en route, elle ne peut pas s’arrêter parce que sa raison première d’être, en tout cas celle officiellement annoncée, se trouve dépassée. Or, les virologues annoncent la chute de l’impact du coronavirus pour l’été, de manière naturelle. Il suffit de voir comment la pression, la terreur s’insinue dans les populations. Il suffit de voir comment les pouvoirs occidentaux ne mettent en place aucun plan de sauvetage des services publics, notamment du service de santé. Il suffit de voir comment, en revanche, les gens sont stigmatisés : si le virus se propage, c’est leur faute, c’est leur très grande faute, c’est parce qu’ils ne sont pas totalement terrés, enfermés, c’est parce qu’ils existent finalement. Ce n’est pas parce que le service public hospitalier est en lambeau, ce n’est pas parce que les Etats ne peuvent plus protéger leurs frontières, ce n’est pas parce que les pouvoirs ont décidé de faire une croix sur leur souveraineté médicale au profit des multinationles. Bref, ils sont responsables de leur malheur, qu’ils subissent, se taisent et remercient encore qu’il existe des dirigeants pour s’occuper d’eux.
Quand le fanatisme est en marche, ce qui est le cas, il ne s’arrête pas. On doit l’arrêter. Donc l’homme est un danger - contre le fanatisme lorsqu’il garde sa liberté d’esprit, contre lui-même lorsqu’il se laisse diriger par ses peurs ancestrales.
Le coronavirus n’étant pas éternel, une suite commence à faire son apparition, le hantavirus. Lui aussi vient de Chine, où un homme est mort dans un bus, cette fois-ci dans la province du Yunnan.
« Le #Hantavirus est apparu pour la première fois dans les années 1950 lors de la guerre américano-coréenne en Corée (fleuve Hantan). Il se propage par les rats ou souris si les humains ingèrent leurs fluides corporels. La transmission interhumaine est rare », a tweeté la scientifique suédoise, le Dr. Sumaiya Shaikh.
Rare. Le coronavirus qui existe depuis les années 30 (lui aussi au départ détecté sur les animaux) n’avait pas non plus retenu particulièrement notre attention jusqu’à peu. Que le moment soit venu. Et l’hantavirus sévit déjà :
Les symptômes peuvent survenir jusqu’à huit semaines « après une exposition à de l’urine fraîche, des excréments ou de la salive de rongeurs infectés », a précisé le centre, notant qu’il peut parfois aussi provenir de piqûres de rats ou de souris infectés.
Les hantavirus aux Amériques sont appelés hantavirus du « Nouveau Monde » et peuvent provoquer le syndrome pulmonaire des hantavirus (HPS). D’autres hantavirus, appelés hantavirus « de l’ancien monde« , se trouvent principalement en Europe et en Asie et peuvent provoquer une fièvre hémorragique avec syndrome rénal ( HFRS).
Il peut provoquer un syndrome pulmonaire à hantavirus (HPS) et une fièvre hémorragique avec syndrome rénal (HFRS). Globalement, les symptômes reflètent ceux signalés par le nouveau coronavirus. Les personnes atteintes signalent de la fièvre, des maux de tête, de la toux et un essoufflement.
« Il n’y a pas de traitement, de guérison ou de vaccin spécifique pour l’infection à hantavirus », a averti le centre américain, affirmant que les patients ont souvent besoin de soins intensifs pour « les aider à traverser la période de détresse respiratoire sévère ».
L’hantavirus présente en plus le grand intérêt ... de se développer dans les climats chauds. Donc, sa période faste, c’est l’été. La tyrannie de la peur est à ce point devenue une norme, "post-démocratique" (pour ne pas dire anti-démocratique) que la réalisation du risque (en l’occurrence sanitaire) ne sera bientôt plus nécessaire, l’existence de la possibilité, l’existence d’un risque potentiel, va bientôt permettre de légitimer l’adoption de mesures liberticides, des mesures de privation de liberté, afin d’éviter la réalisation de ce risque. Afin de vivre longtemps ... enfermé. Afin de ne plus être malade ... en public. Une vie de souris de laboratoire en cage.
Puisqu’aucun programme de sauvetage de l’Etat n’est prévu, qu’un service public, hospitalier, ne peut être réanimé quand le corps de l’Etat est mis volontairement à l’agonie, préparons-nous à de longues périodes d’isolement. C’est le traitement qui nous est réservé. Puisque nous l’avons accepté, presque exigé.
C’est le traitement dont nous bénéficierons, si nous abandonnons notre liberté au nom d’une prison d’éternité. Car chaque année, et maintenant chaque saison, a ses virus. Il y aura toujours une raison pour enfermer le peuple. En attendant qu’une nouvelle société fantasmée émerge de ce chaos, émerge de ces esprits malades et fanatiques.
Si nous les laissons faire. En politique comme en ménage, chacun occupe l’espace que l’autre lui laisse occuper. Si nous n’exigeons pas de l’Etat qu’il remplisse ses fonctions, nous acceptons que le pouvoir se comporte comme un geôlier.
PS : Puisque le temps nous en est donné, c’est le moment idéal pour lire à nouveau le Discours de la servitude volontaire de La Boétie.
"Il y a en l’homme une préférence pour la servitude volontaire, pace que la servitude est confortable et qu’elle rend irresponsable"
Soyez responsables !
Karine Bechet-Golovko
mercredi 25 mars 2020

Le dimanche 22 mars, 52 médecins et personnels de santé cubains sont arrivés en Italie, organisés en brigade hautement spécialisée dans le traitement des patients atteints de virus, c’est-à-dire principalement des virologues et des immunologistes.
Les compétences professionnelles élevées des soins de santé cubains sont bien connues dans le monde entier et pas seulement en ce qui concerne les études et recherches dans le domaine scientifique et médical : un dispositif scientifique qui a mis au point un médicament, l’interféron alpha 2B, très efficace pour contrer les effets mortels du coronavirus. Ce n’est pas un hasard si elle a été produite et adoptée en Chine depuis les premiers jours de l’infection.
Ces professionnels sont le symbole et la réalité, incarnés par les hommes et les femmes, de la solidarité internationaliste du peuple cubain et du gouvernement révolutionnaire cubain, qui ont envoyé une brigade de l’autre côté de l’océan tandis que leur pays doit également faire face à l’émergence, bien que en termes minimes, de l’infection covid19.
Un effort qui doit être mesuré par le nombre d’habitants de l’île, mais surtout par le comportement des gouvernements qui composent l’Union européenne, jusque-là enfermés dans la logique égoïste du profit et des intérêts de ses multinationales, loin de leurs peuples.
Les brigades de santé cubaines sont bien connues parmi nombreux peuples du monde pour leurs efforts généreux et désintéressés partout où surviennent des catastrophes naturelles ou sanitaires; des brigades de plus en plus déterminées par la férocité des règles du néolibéralisme capitaliste.
Il suffit de penser à leurs efforts en Afrique contre Ébola ou en Amérique latine avec l’opération Miracle, avec laquelle ils redonnent la vue à des millions d’aveugles à cause de leur pauvreté, qui ne leur permet pas de simples opérations ophtalmologiques.
Déjà présents dans d’autres pays contre la pandémie actuelle, comme le Venezuela et le Nicaragua, ils sont aujourd’hui à l’épicentre mondial de Covid19, en Lombardie « riche » où, en raison de la privatisation des soins médicaux et du comportement criminel des propriétaires des usines, qui continuent d’envoyer des travailleurs au travail malgré la pandémie, l’infection se propage de plus en plus, provoquant le taux d’infection et de décès le plus élevé.
De cette façon, Cuba se distingue, une fois de plus, par l’extraordinaire attitude humaniste et solidaire de sa Révolution, qui démontre au monde la supériorité du socialisme pour répondre aux problèmes fondamentaux des êtres humains et de la nature.
¡Viva Cuba!
Vive l’internationalisme prolétarien!

(Blog de la Fédération Syndicaliste Mondiale)