vendredi 10 décembre 2021


Le congrès américain vient de voter le plus important budget militaire de tous les temps.  Le discours accompagnant ce fait incontestable est un message de paix  dans   la construction d’un ordre mondial fondé sur la démocratie libérale face aux dictatures.

Biden applique cette politique en faisant appel aux occidentaux pour créer une sainte alliance  adaptée aux années 2020, contre la Chine et la Russie.

Mais le blog ne croit pas du tout à ce retour à la guerre froide conservant  l'hégémonie américaine des années 1950-80.

   1- La première guerre froide s'accompagnait d'un plan Marshall. Les alliés y ont beaucoup gagné. Cette fois ce qui leur est promis c'est une participations aux frais et l'alignement sur les intérêts économiques américains. Pas de quoi susciter l'enthousiasme.

  2  La Chine lors de la première guerre froide a été d'une prudence infinie, multipliant les contacts par Hong Kong et devenant l'usine de l'occident.  Cette fois le ministère des Affaires Étrangères  a prévenu Biden. Toute sanction aura de grandes conséquences négatives pour le sanctionneur.

  3 Les JO d'hiver en sont l'expression caricaturale  Dans le passé les Etats-unis ont eu la capacité de ternir les JO  de Moscou, de nombreux pays n'ont pas envoyé de délégation.. Cette fois Biden n'est pas en mesure d'ordonner le boycott aux athlètes américains. Le boycott de quelques dirigeants  est dérisoire et passera inaperçu, comme les astuces de drapeau.

 4  En Asie de l'Est les États-Unis ont déjà perdu la partie, les pays ont plus d'avantages avec  le grand marché asiatique  qu'avec les dividendes d'un soutien .  Même l'Australie a plus à perdre qu'à gagner, ses patrons le font savoir., l'Inde joue sur les deux tableaux, le Viet Nam ne suit pas.

 5- L'attitude de Macron  est révélatrice. La France ne suivra pas Biden , ce qui a l'apparence du retour du  Gaullisme, mais relève du froid calcul.  Le marché américain a perdu beaucoup de son attrait pour les capitalistes non américains et les  milliards d'asiatiques  font saliver.

Ignorer les vrais rapports de force ne peut plus se faire que dans la gesticulation .

HA

Blog pcf littoral

Publié par El Diablo

Certains pointent les risques induits par un recours trop fréquent aux états d’urgence imposés par le gouvernement. Nous pensons alors tous aux mesures prises pour lutter contre l’épidémie liée au coronavirus. Mais il y a un état d’urgence qui est oublié qui est l’état d’urgence permanent que connaît notre système de santé et plus particulièrement l’hôpital public. Les risques sont réels pour les patients et aujourd’hui surtout pour les patients non-COVID.

Pour exemple, en fin de semaine dernière, une équipe du SAMU a attendu 4 heures pour trouver une place pour un patient victime d’un arrêt cardiaque heureusement récupéré. Ce patient doit son salut à toute une chaîne des secours, partant d’un membre de sa famille qui a réalisé immédiatement un massage cardiaque, à l’équipe des pompiers arrivée très rapidement sur place qui a pu délivrer un choc électrique et à l’équipe du SAMU qui a stabilisé l’état du patient. Mais à cette étape, la chaîne se brise par une absence de lit disponible en réanimation.

C’est là que la colère est grande chez tous ces sauveteurs qui se sont mobilisés et voient leurs efforts bloqués du fait de politiques qui ont mis l’hôpital en état de crise permanente. Et cette crise n’est pas due à l’épidémie liée au coronavirus qui n’en a été que le révélateur. Aujourd’hui ce sont les autres malades, bien plus nombreux que nous n’arrivons pas à prendre en charge correctement. Un autre exemple montre bien la gravité de la situation : des évacuations de patients sont envisagées au départ des Antilles, mais cette fois-ci, ce ne seront pas que de malades COVID, mais des patients atteints de cancers ou devant subir des interventions chirurgicales qui ne peuvent plus être réalisées sur place.

Alors il serait bien que monsieur Macron au lieu de tenir des conseils de défense dont on ne connaît rien des discussions qui s’y déroulent, se préoccupe de la vraie urgence à laquelle il ne répond pas depuis le début du mouvement de mobilisation des hospitaliers qui a débuté il y a maintenant presque trois ans ! L’urgence est à la remise sur pied de notre système hospitalier en écoutant la population et les professionnels, toutes catégories confondues, qui se sont encore mobilisés dans toute la France samedi dernier pour crier leur colère et répéter leurs exigences qui tiennent en trois mots : des embauches, des salaires décents, des lits.

Docteur Christophe Prudhomme

Praticien hospitalier-SAMU 93

 

La Chine renforce ses liens avec l’Afrique, ce qui crée des urticaires vertueux chez les occidentaux…

La huitième Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), qui s’est tenue les 29 et 30 novembre au Sénégal, à Dakar, est un événement qui dit laréalité de l’évolution planétaire et les transfomations de la centralité géopolitique. Il a eu lieu a Dakar qui fut la capitale culturelle et politique de la domination coloniale française. Il replace l’Afrique que certains voyaient comme un “continent endormi” au centre des enjeux géopolitiques avec comme principal enjeu le développement de ce continent, l’importance vitale plus généralement d’un rééquilibrage planétaire, multipolaire et le fait que la Chine après l’URSS et d’une manière différente, a considéré cette zone comme celle de nouveaux rapports sud sud. Nous résumons ici ce contexte à partir en particulier d’un article de Vladimir Terekhov, dans le magazine en ligne New Eastern Outlook« pro-russe. (note de danielle bleitrach pour histoireetsociete)

PHOTO : le théâtre de DAKAR construit par la Chine avec un financement chinois.

Des plateformes politiques dont nous ignorons tout en France en dehors des spécialistes ont été mises en place. l’une est le FOCAC, créé en 2000. Tous les pays africains y participent à l’exception du Royaume de l’Eswatini, également connu sous le nom de Swaziland, qui entretient des relations diplomatiques avec Taïwan. Sur les huit réunions tenues au cours de cette période, cinq, dont la dernière à Dakar, ont eu lieu au niveau ministériel. Trois hauts fonctionnaires des pays membres du FOCAC y ont participé.

La réunion de Dakar s’est tenue sous le slogan: Approfondir le partenariat Chine-Afrique et promouvoir le développement durable pour construire une communauté sino-africaine de destin dans la nouvelle ère. Le dirigeant de la République populaire de Chine, Xi Jinping, s’est adressé aux participants en ligne. Il a souligné la nécessité d’unir les efforts pour « lutter contre la pandémie de COVID-19, approfondir la coopération pragmatique, promouvoir le développement vert et préserver l’équité et la justice ».

En particulier, il a été annoncé que la RPC est prête à fournir à l’Afrique un lot de vaccins contre la COVID-19 de 1 milliard de doses. Cette annonce a été particulièrement intéressante en raison de la découverte d’une nouvelle souche dangereuse de cette infection dans le sud du continent africain.

A la veille de la réunion de Dakar, les médias chinois ont résumé les résultats impressionnants de vingt ans de mise en œuvre de divers projets en Afrique, qui depuis 2013 font désormais partie intégrante du projet mondial de l’initiative « la Ceinture et la Route ». La Chine est depuis longtemps le leader incontesté parmi les autres puissances mondiales en matière de commerce et d’investissement des économies africaines. Le commerce avec le continent africain au cours de l’année COVID 2020 s’est élevé à 187 milliards de dollars, et il augmentera encore de 40% au cours des trois premiers trimestres de 2021. Avec l’aide de la RPC, 10 000 km de voies ferrées et 100 000 km d’autoroutes ont été posés en Afrique, créant 4,5 millions d’emplois. La Chine investit chaque année plus de 2,5 milliards de dollars dans les économies du continent africain.

Les détracteurs essentiellement occidentaux de cette intervention chinoise ont tenté de déconsidérer ces résultats en agitant “le piège de la dette” et en prenant comme exemple le cas de l’aéroport international d’Entebbe, le seul en Ouganda, dont la modernisation a été financée par la Banque d’import-export de Chine.

Les conditions des prêts garantis pour l’aéroport en cours de modernisation d’un montant total de 207 millions de dollars (plus 2% comme revenu du créancier) avec un plan de versement pour rembourser la dette sur 20 ans ont été convenues en 2017. Deux ou trois ans plus tard, le gouvernement du pays a annoncé qu’il ne serait pas en mesure de rembourser le prêteur et a tenu une série de négociations avec Pékin pour modifier les conditions. Dans le même temps, la question de la « qualité de l’argent utilisé » reçu par le gouvernement ougandais reste peu claire. Quelques jours avant le début du FOCAC, les médias occidentaux citant Sahara Reporters ont annoncé que la RPC avait pris le contrôle de l’aéroport international d’Entebbe.

Cependant, aucune information n’a encore été publiée par Pékin confirmant l’adoption d’une telle décision, qui serait légale, mais lourde de certains coûts de réputation pour la BRI dans son ensemble. Peut-être est-il également pris en compte que les espoirs initiaux de transformer le processus de modernisation de l’aéroport international d’Entebbe en un projet commercial rentable pour la forte augmentation prévue du « tourisme des jeunes » ont peu de chances de se réaliser. L’apparition de la pandémie de COVID-19 et en particulier les souches infectieuses avec l’appauvrissement général de la population même dans les pays développés ont mis à mal ces prévisions .

Ce thème du piège de la dette et les possibilités par Pékin d’utiliser la situation pour mettre la main sur les infrastructures vitales ont été également agités en ce qui concerne le corridor économique sino-pakistanais, la construction du port de Hambantota dans le sud du Sri Lanka. Le cas échéant, le seul abus au Sri Lanka était lié au fait que des entreprises chinoises ont reçu des ordres pour moderniser d’autres ports du pays. Les entreprises occidentales feraient de même si elles remportaient les appels d’offres. Parce qu’il est clair que l’attitude des puissances occidentales n’est pas dicté par un souci pour les économies en voie de développement mais par la concurrence dans des marchés face à la Chine que l’on peint alors comme un dangereux prédateur alors qu’à ce jour , les partenaires chinois de la BRI ont bénéficié d’infrastructures de transport et industrielles, d’établissements d’éducation et de santé, d’aide au développement de l’agriculture et de lutte contre les épidémies. Aucun des « débiteurs » n’a eu de problèmes sérieux avec la RPC jusqu’à présent.

Par une étrange coïncidence, une semaine avant l’événement discuté du FOCAC, trois employés d’entreprises chinoises opérant au Nigeria et cinq en République démocratique du Congo ont été enlevés par des « hommes armés ». Rappelons qu’auparavant au Pakistan, des bus avec des spécialistes chinois qui travaillent dans les installations du corridor économique Chine-Pakistan, qui est l’un des éléments critiques de la BRI ont été dynamités.

L’article de Vladimir Terekhov, comme d’ailleurs l’ensemble de la presse russe s’interroge sur la similarité des attaques occidentales contre la Chine et la Russie en utilisant des médias entièrement contrôlés (1) et en jetant sur eux “les terroristes internationaux” et les extrémistes “indépendantistes” d’Europe de l’est qui sont dans la même logique et sont sans doute les marionnettes des “démocraties” occidentales.

L’article conclut que prétendre redresser le caractère fallacieux de telles informations est une perte d’énergie et c’est une bataille contre les moulins à vent. La seule solution et on le voit avec l’épidémie serait au contraire comme le font déjà la Russie et la Chine de s’entendre face à des pays qui ont un besoin urgent d’aide et de la coordination des efforts de ceux qui peuvent la fournir.

Malheureusement les États-Unis, les maitres d’œuvres et leurs vassaux les anciennes puissances coloniales et leurs forces alliées de l’OTAN en particulier non seulement prétendent donner des leçons que personne ne leur demande sur les mœurs et les modes de gouvernances, créer des conflits et les utiliser pour asseoir leur domination et leur exploitation. Par ailleurs,ils ne paraissent pas avoir le moindre doute sur leurs légitimités impérialistes alors que l’Afrique comme les autres pays en recherche de développement forts de la présence de la Chine et de la Russie s’élèvent de plus en plus contre leurs prétentions, on le voit au Mali, on le voit avec l’intervention du président de la Guinée Bissau Umaro Sissoco Embaló, que nous publions par ailleurs et qui porte ce langage d’exigence de souveraineté.

Danielle bleitrach

(1) Le plus extraordinaire de la crédulité et de l’arrogance de nos élites c’est quand ils s’estiment “informés” par de tels médias alors que quand un journaliste ose réellement faire son travail on voit ce qui lui en coûte avec Assange, dans le silence de ses confrères toujours prompts à dénoncer un manquement dans un pays que les USA ont dénoncé comme leur prochaine cible à intervention ou à sanctions. Le plus illustratif de la tendance étant sans doute les réseaux sociaux comme facebook dont on peut être exclu (ce qui est mon cas) dans l’arbitraire le plus total de la délation et des algorithmes… alors que le même réseau laisse passer à propos n’importe quoi en matière de haine et désinformation… Quand de surcroit on voit les mêmes noter à propos des médias russes ou chinois la stigmatisation “contrôlé par le gouvernement" et considérer que des médias comme France culture et le reste de la presse française ne seraient contrôlés par aucun intérêt…