Cette déclaration du PCF est scandaleuse.
Taïwan est une province chinoise et la Chine est un état souverain. A
aucun moment cette déclaration ne fait référence à ce principe
intangible des relations internationales.
Le
PCF ne comprend rien à la référence du statu quo. Celui-ci est la
conséquence d'un rapport des forces qui à la fin de la guerre de
libération en 1949 à donné le pouvoir au parti communiste chinois sur
l'ensemble du territoire ce qui inclus Taïwan, ce n'est donc pas le
résultat d'un compromis, ce que laisse pourtant entendre le communiqué
alambiqué du PCF. En fait, pour celui-ci et comme l'avait déclaré
F.Roussel pendant les présidentielles : "Taïwan c'est la Chine mais nous
veillerons à ce que celle-ci n'intervienne pas pour récupérer ce
territoire" qui pourtant est le sien. Cette déclaration avait comblé
d'aise le représentant de Taïwan a Paris. On pourrait sourire aux
prétentions de F.Roussel ce nain politique interpellant la Chine de
manière arrogante.
En
1972, dans la déclaration de Shanghai R.Nixon après son entrevue avec
le président Mao Zedong avait évoqué au sujet du statut de la Chine
"une ambiguïté constructive". Nous n'en sommes plus là, car avec le
soutien des américains les séparatistes à Taïwan entendent franchir le
pas qui les mènera selon eux à l'indépendance. Le PCF n'en dit rien,
autre aveu de sa duplicité.
En
1971 l'assemblée générale de l'ONU à rétablit la République Populaire
de Chine dans ses droits légitimes qu'elle exerce comme tout état sur
l'ensemble de son territoire, pas sur un territoire amputé. Par
ailleurs l'ONU considérait que le représentant de Taïwan qui occupait
illégalement le siège de la Chine était un usurpateur. Il fût expulsé.
Le PCF l'a oublié. Cette position est pourtant soutenue par plus de 180
états dans le monde qui ont établit des relations diplomatiques avec la
Chine et qui à travers l'ONU et la Charte considèrent que les relations
entre les pays est fondée sur l'intégrité, l'indépendance des états.
C'est toujours la violation de ces principes qui conduit à la guerre.
C'est ce que font les États-Unis. Taïwan faut-il le rappeler n'est pas
un état et n'a aucun statut international.
Le PCF en fait est pour le maintien des choses en l'état et c'est là le fond du problème, car cela met en cause fondamentalement la réunification du peuple chinois.
Il
faut la fausse naïveté du PCF pour croire un seul instant à la fable
des réticences de J.Biden quant au voyage de N.Pelosi. Bien évidemment
cette provocation s'inscrit dans toute la démarche agressive des États
Unis en déclin. Elle fait partie de ces initiatives comme
l'élargissement des capacités d'interventions de l'OTAN en Eurasie, sa
coordination aux côtés de la QUAD et de l'AUKUS comme la multiplication
des bases US dans la région qui forment un véritable cordon sanitaire
autour de la Chine autant de sujets dont visiblement le PCF n'a jamais
entendu parlé. Pas plus d'ailleurs du "chips 4" qui était le but de la
mission de Pelosi, c'est à dire une nouvelle alliance stratégique entre
les USA, la Corée du Sud, Japon et Taïwan pour l'incorporer dans l'OTAN
afin de contrer la Chine.
En
fait le PCF, comme il en à l'habitude renvoie tout le monde dos à dos.
L'inconséquence n'est rien d'autre que la sienne . Le PCF, une fois
encore démontre son complet abandon de toute position anti
impérialiste. Fort heureusement pendant la visite de Pelosi il y a eu
des manifestations à Taïwan pour dénoncer cette provocation. Enfin il
est réconfortant que la conséquence de cette affaire est d'avoir soudé
plus encore l'unité et la cohésion du peuple chinois dans son ensemble
et de constater que de nombreux partis communistes dans le monde ont
fait le choix d'exprimer leur solidarité avec la Chine et condamné
clairement les États-Unis. Le PCF n'en est pas là, car il se montre
incapable de protester et agir aux côtés de ceux qui appellent les
peuples à se mobiliser pour mettre en échec les prétentions
hégémoniques et archaïques des États-Unis, comme toute ingérence de leur
part et pour faire progresser le multilatéralisme dont le respect de la
souveraineté et l'intégrité territoriale sont des principes
inaliénables.
La
basse et vile propagande de TF1 annonçant que les Russes bombardent
toujours Donetsk et mettant en doute que des civils soient bombardés et
tués par les Ukrainiens... ces grands malades n'ont même pas d'équipe
sur place et affirment des absurdités que des millions de gens vont
gober, vraiment ici, les médias français touchent le fond
Cette photo illustre un article paru sur le blog de mon ami Jacques CROS, de Cessenon. Il s'agit tout simplement de militants du Mouvement de la Paix qui discutent à l'issue de leur manifestation annuelle organisée à Bédarieux, Hérault, le 7 Août dernier.
Une nouvelle fois, on peut se rendre compte que nos "forces de l'ordre" sont utilisées à des fins choisies on ne peut mieux par le pouvoir politique pour que règne la paix sociale à laquelle aspirent les paisibles citoyens. Car pendant que trublions qui sévissent dans les quartiers sensibles, délinquants, et gangsters de tout poil, incendiaires de voitures et de forêts, dangereux chauffards dans nos rues et sur les routes, empoisonnent la vie des Français, les trois gendarmes postés en arrière plan pour surveiller une manifestation en faveur de la Paix sont la preuve irréfutable que tout est fait par nos gouvernants, en premier lieu notre président de la République, pour en premier lieu emm......er celles et ceux qui ne font que mettre en pratique des libertés démocratiques garanties par les lois de la République selon des méthodes parfaitement légales.
Monsieur Macron se trompe de camp et de combat. Cela, on le sait depuis des années, mais le dernier boulet ne lui a pas été salutaire. Arrogant il est né, arrogant il persiste à rester. Jusqu'au bout. Son camp est celui des banquiers et des milliardaires de la planète, leur guerre est à nos portes, et lui combat, non pas les fauteurs de guerre, mais celles et ceux qui s'opposent au désastre annoncé.
Voilà ce qu'écrit en conclusion et avec beaucoup de diplomatie l'auteur de l'article:
"On
remarque à l’arrière-plan, sur la route qui domine le site une voiture
et trois personnages qui regardent ce qui se passe. Il s’agit de
gendarmes qui font leur ronde, probablement chargés de surveiller le
déroulement de la Marche de la Paix. Nous n’aurons pas d’ennuis avec eux
mais il faut dire que nous avions annoncé notre manifestation et que
nous ne commettions aucun délit !"
Pour ma part, il me parait que, au vu de ce que nous apprenons quotidiennement par la presse, ils avaient mieux à faire que de surveiller ceux qui ne commettent justement aucun délit, pendant que la "justice" peine à punir comme il le faudrait la masse des délinquants qui grossit chaque jour et dont elle ne sait que faire.
Historien
et journaliste, spécialiste des relations internationales et notamment
du Proche-Orient, collaborateur du "Monde diplomatique", membre du
Bureau de l'Iremmo, animateur bénévole de La Chance.
Abonné·e de Mediapart
Apartheid israélien : incultes ou malhonnêtes ?
Le
projet de résolution de résolution de 38 députés condamnant le régime
d'apartheid israélien a suscité une levée de boucliers. Sionistes de
droite et de gauche ont rivalisé en insultes, injures et menaces:
affirmer qu’Israël discrimine les Palestiniens serait antisémite. Mais
aucun d'entre eux n’a daigné répondre sur le fond aux arguments des
députés. Et pour cause...
Trente-huit députés français ont proposé à l’Assemblée nationale une résolution qui «
tend à la condamnation de l’instauration d’un régime d’apartheid par
Israël à l’encontre du peuple palestinien, tant dans les territoires
occupés (Cisjordanie, incluant Jérusalem Est, et Gaza) qu’en Israël et
appelle à son démantèlement immédiat (1) ».
Ce projet
de résolution rappelle que le Statut de Rome de la Cour pénale
internationale (CPI) a classé l’apartheid dans les crimes contre
l’humanité. Il rappelle aussi que l’interdiction d’apartheid s’applique à
tous les États sans exception comme une norme impérative du droit
international. Par ailleurs, les signataires demandent à la France de
reconnaître l’État de Palestine. Ils/elles rappellent enfin qu’à la
suite de sa condamnation par la Cour européenne des droits de l’Homme et
par le Conseil d’État, l’État français doit reconnaître que l’appel au
boycott est protégé par la liberté d’expression.
À peine rendue
publique hier, cette proposition a suscité une extraordinaire levée de
boucliers. Sionistes de droite et de gauche - qui sont souvent, on le
sait, plus sionistes que de gauche - ont rivalisé en insultes, injures
et menaces. Tous s’accordent sur un point : constater qu’Israël pratique
une forme d’apartheid serait antisémite. Mais aucun - AUCUN ! - de ces
inconditionnels n’a daigné répondre sur le fond aux arguments des
députés. Et pour cause !
Ce que MM. Francis Kalifat, Sylvain Maillard et
Jérôme Guedj, entre autres, font tout d’abord mine d’ignorer, c’est que,
de janvier 2021 à janvier 2022, trois grandes ONG de défense des droits
humains, l’une israélienne - Betselem (2) - et les deux autres
internationales - Human Rights Watch (3) et Amnesty International (4) -
ont enquêté et rendu chacune un rapport concluant à l’existence d’un
régime d’apartheid en Israël et dans les Territoires palestiniens
occupés. Ces trois ONG seraient-elles, comme les députés qui relaient
leur analyse, antisémites ?
Ce que MM. Kalifat, Maillard et Guedj,
entres autres, se gardent aussi de dire, c’est que la Knesset a adopté,
le 19 juillet 2018, une loi fondamentale qui définit Israël, non plus
comme « État juif et démocratique », mais comme « État-nation du peuple juif ». Son article 1 stipule : « Seul le peuple juif a droit à l’autodétermination nationale en Israël. »
Cette législation a donc gravé l’apartheid dans le marbre
constitutionnel et tranché au plus haut niveau le débat sur cette
question. On pourrait s’arrêter là...
Ce que MM. Kalifat, Maillard
et Guedj, entres autres, mettent en avant, c’est la différence de
statut entre les Palestiniens de Gaza, de Cisjordanie, de Jérusalem-Est
et d’Israël. Ce faisant, ils enfoncent une porte ouverte. Car nul ne nie
que l’apartheid s’applique différemment dans ces trois entités:
- à Gaza, c’est simple : les Palestiniens n’ont que le droit d’être régulièrement bombardés;
- en Cisjordanie, ils ne bénéficient d’aucun des droits dont jouissent les colons;
-
à Jérusalem-Est, ils ont - lorsqu’on ne le leur a pas retiré - un
statut de résident qui comporte des droits sociaux (sécurité sociale,
retraite), mais aucun droit politique (5);
- en Israël, les
Palestiniens (appelés couramment « Arabes israéliens ») ont, comme
chacun le sait, le droit de voter et celui d’être élu. Ils n’en
subissent pas moins tout un ensemble de discriminations.
Je ne
reviens pas, s’agissant d’Israël, sur les analyses détaillées contenues
par les trois rapports déjà cités. Je ne voudrais rappeler que l’une de
ces discriminations les plus significatives: elle concerne sans le droit
des citoyens palestiniens à vivre où ils veulent et d’y louer ou d’y
acquérir un logement. Premier obstacle: la loi sur les propriétés des «
absents », qui a permis, depuis sa première mouture dès 1948 et a fortiori sa
version définitive de 1950, de spolier tout Palestinien qui ne se
trouvait pas dans son foyer ou/et sur ses terres à la naissance
d’Israël. Depuis, l'essentiel de la terre appartient en Israël au Fonds
national juif, qui en autorise ou non la vente (6) - le refus d’en céder
à des Palestiniens a été maintenu, envers et contre la plupart des
plaintes depuis 1948. Ajoutons qu’une loi votée par la Knesset en 2011
précise qu’un « comité d'admission » décide si une personne désirant s'installer dans une ville, une cité, un village ou toute autre communauté juive est « convenable »(sic):
devinez qui, dans la plupart des cas, ne l’est pas… Résultat de tous
ces lois et règlements: les juifs, qui, selon le plan de partage,
avaient acquis 7% des terres de la Palestine en 1947, en détiennent
aujourd’hui 93%.
Bref, ce seul exemple en témoigne: nous nous
trouvons bien dans la situation décrite par la résolution 3068 (XXVIII)
du 30 novembre 1975, qui a institué juridiquement le « crime d’apartheid », et par le Statut de la Cour pénale internationale, qui définit l’apartheid comme un « crime contre l’Humanité ».
Connu
pour son sens de la nuance, Francis Kalifat, l’ex-président du Conseil
représentatif des institutions juives de France (CRIF), tweete: « Au
mépris de la résolution de l’IHRA votée par l’AN, la résolution haineuse
de l’extrême-gauche contre Israël importe le conflit
israélo-palestinien avec les conséquences que l’on connaît pour les
Français Juifs et fait entrer le nouvel antisémitisme à l’Assemblée
Nationale. »
Je suis curieux de voir comment cet ancien
dirigeant du Bétar fasciste (7) démontrera que les 38 députés en
question contredisent la résolution adoptée par l’Assemblée nationale le
3 décembre 2019 pour approuver la définition de l’antisémitisme par
l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA). L’une
et l’autre tiennent en effet en deux phrases : « L’antisémitisme est
une certaine perception des Juifs qui peut se manifester par une haine à
leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de
l’antisémitisme visent des individus juifs ou non et/ou leurs biens, des
institutions communautaires et des lieux de culte. » Il n’est donc
question dans ces textes ni d’Israël, ni de son régime d’apartheid - ni
bien sûr du sionisme et de l’antisionisme.
Une dernière remarque.
Personne ne détient la vérité absolue, pas plus moi que quiconque. Je ne
confonds pas les incultes ou malhonnêtes dénoncés ci-dessus avec les
points de vue - que je respecte - des ami(e)s doutant qu’Israël soit
vraiment un État d’apartheid, ou que la référence de fait à l’expérience
de l’Afrique du Sud soit pertinente, ou encore qu’il soit productif de
soulever cette question. À une condition cependant: que ce désaccord
soit argumenté et lesdits arguments sourcés (8). L’hystérie n’a jamais
convaincu personne. Pas plus que le chantage à l’antisémitisme qui -
faut-il le rappeler ? - n’est pas seulement obscène, mais aussi
dangereux: parce qu’il banalise un danger bien réel.
Dominique Vidal
(1) En voici le texte intégral : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b0143_proposition-resolution#
(5) Ils peuvent voter aux élections municipales, mais pas législatives.
(6) En fait de « vente », il s’agit en fait d’un bail de 99 ans avec l’État.
(7)
Les historiens ont démontré que le mouvement « sioniste révisionniste »
de Zeev Jabotinsky était proche du fascisme italien, qui le soutenait
politiquement et financièrement. Ainsi Mussolini avait-il offert au
Bétar une école pour ses cadres à Civitavecchia et, près de Bari, un
émetteur rayonnant sur tout le Proche-Orient. « Pour que le sionisme
réussisse, il vous faut un État juif, avec un drapeau juif et une langue
juive. La personne qui comprend vraiment cela, c’est votre fasciste,
Jabotinsky », confia le Duce en 1935 à David Prato, futur grand rabbin de Rome (Cité par Lenni Brenner, Zionism in the Age of the Dictators, Croom Helm, Londres et Canberra, 1983).
La tribune de Michel Onfray dans le JDD est un
délire d'anticommunisme pour cacher ses ralliements aux idées d'extrême
droite
Publié le
par Front de Gauche Pierre Bénite
Se
saisissant du projet de résolution à l'Assemblée Nationale déposé par
des députés de gauche condamnant le régime d'apartheid mis en place par
l'Etat d'Israël, Michel Onfray dans une tribune du JDD, se livre une
nouvelle fois à une infâme attaque contre le parti communiste qu'il
accuse d'être le fer de lance d'un antisémitisme islamo-gauchiste.
Pour cela,
Onfray falsifie l'histoire en affirmant que Marx et d’Engels étaient des
penseurs antisémites et le PCF le parti de la collaboration avec
Pétain. Il fallait oser le faire, Onfray l'a fait !
L’histoire
du PCF est tout autre et nous en sommes fiers malgré les erreurs qu'ait
pu commettre le parti communiste. Il fut le premier à prendre conscience
du danger fasciste que cela soit en 1936 avec son engagement au côté
des républicains espagnols pendant la guerre d’Espagne ou avec son refus
en 1938 des accords de Munich offrant la Tchécoslovaquie à l’Allemagne
nazie.
Onfray
animé d'une haine de classe, renouvelle le mensonge éculé que les
communistes ne seraient entrés en résistance qu’en juin 1941. Il veut
ignorer l’appel de Charles Tillon du 17 juin 1940, la manifestation des
étudiants communistes sous l’Arc de Triomphe le 11 novembre 1940, et ne
connait pas la grève des mineurs du Pas-de-Calais du printemps 1941, pas
plus que la création par les communistes du Front national pour la
liberté et l’indépendance de la France en mai 1941.
Il est un
historien à la petite semaine qui fait honte par son ignardise grasse.
Sa haine est telle qu'il va jusqu'à ignorer que des milliers de
communistes ont été réprimés et assassinés par Vichy et l’occupant nazi,
que des dizaines de milliers de communistes ont été déportés et son
morts dans les camps de concentration ?
Il feint de
ne pas connaître que le philosophe communiste Politzer a écrit dès
février 1941 un des premiers textes dénonçant l’idéologie nazie et son
antisémitisme ? Politzer fut fusillé en 1942. Ou que le communiste
Charles Lederman fut un des organisateurs de la résistance juive comme
le rappellent des communistes dans une déclaration commune dénonçant la
tribune d'Onfray dans laquelle il omet volontairement l’antisémitisme
raciste d’extrême-droite.
En fait
Onfray, ce philosophe de pacotille, a la mission de faire disparaître
les vrais responsables de la Shoah, pour construire un récit où
l’extrême-droite n'aurait jamais existé, serait inoffensive et
fréquentable. Les théories sur les inégalités entre les races du début
du 20e siècle, les millions de juifs exterminés, les crimes contre
l’humanité commis au nom des nationalismes, sont absents de son texte.
L'autre
versant et complémentaire de la mission d'Onfray qui signe son
ralliement aux théories d’extrême-droite, est de porter des coups au
parti communiste. Il le fait par anti-communisme mais aussi parce qu'il a
compris que le parti communiste est le seul parti aujourd'hui à
proposer et à construire une issue à la crise systémique avec des
propositions radicales qui résistent au capital, transforment en mieux
la vie des gens et contribuent au dépassement du capitalisme.
Alors que
l'extrême droite s'allie en ce moment, avec les néolibéraux maconistes
et de droite pour imposer à notre peuple de nouveaux reculs sociaux et
démocratiques, Michel Onfray tente de multiplier
les obstacles au rassemblement populaire, à l'unité du monde du travail
nécessaires à la résistance au capital et pour faire vivre un réel
projet transformateur pour la France. Il utilise les méthodes les plus
viles, le mensonge, l'insulte et les falsifications de l'histoire.
Comme le
disent les signataires du texte qui dénonce Onfray, le discours de ce
dernier est caractéristique d’un populisme d’extrême-droite fait
d’outrance et de théories du complot.
Tout
progressiste devrait dénoncer ce texte d'Onfray, ses falsifications et
mensonges d'autant que depuis un siècle, l’Histoire progressiste de la
France et celle du PCF sont indissociables. Onfray veut le faire
oublier, qu'il ne compte pas sur nous !
Qui
ne se souvient de l’élégante sortie de Nicolas Sarkozy, à Dakar, le
26 juillet 2007 : « Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain
n’est pas assez entré dans l’Histoire… » La plupart des commentateurs
avaient souligné que ce type de cliché très « françafricain »
contribuait à dégrader l’image de la France en Afrique.
Cette
évidence n’a pas empêché Emmanuel Macron de récidiver, quinze ans plus
tard, jour pour jour, le 26 juillet dernier, à Yaoundé (Cameroun) en
accusant « en particulier » l’Afrique d’« hypocrisie » à propos de la
guerre russo-ukrainienne, pour ne pas avoir choisi de se ranger dans le
camp occidental contre la Russie.
« Je ne suis pas dupe »,
renchérit même le président français, en mettant le refus africain de
s’aligner sur les positions occidentales sur le seul compte des
« pressions diplomatiques » auxquelles l’Afrique aurait eu la faiblesse
ou la naïveté de céder.
Le
chef de l’État ne pouvait pourtant pas ignorer que l’Union africaine
avait, dès le 25 février, condamné l’invasion russe en Ukraine et appelé
à un cessez-le-feu immédiat en s’alarmant du risque de voir ce conflit
dégénérer en un « conflit planétaire ».
Qu’importe,
le lendemain, au Bénin, Emmanuel Macron poussera la condescendance
jusqu’à vouloir éclairer ses interlocuteurs sur la nature coloniale de
la Russie en des termes dignes de « Tintin au Congo » : « Quand vous les
voyez poindre leur tête chez vous, déclara-t-il en bon maître d’école,
n’y voyez pas autre chose, même s’ils vous tiennent le discours
inverse » !
Est-il
donc si difficile aux « élites » occidentales de comprendre que c’est
précisément ces marques d’arrogance qui poussent les Africains – les
peuples plus que les dirigeants, d’ailleurs –, quoi qu’ils pensent de la
Russie ou de la Chine, à refuser de se ranger derrière leurs anciens
colonisateurs et les puissances dominantes en général ?
Sur
un autre registre, mais pratiquement au même moment, outre-Atlantique,
Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants
des États-Unis, annonçait son intention de se rendre à Taïwan, en pleine
conscience du fait que cet acte serait vu par Pékin, dans le contexte
actuel, comme une provocation suffisamment dangereuse pour inciter le
président Biden à prévenir publiquement son alliée que « les militaires
(américains) pensent que ce n’est pas une bonne idée maintenant » !
Est-ce bien là, en effet, pour le Congrès américain, la priorité diplomatique du moment ? D’autant
que, rappelons-le, Washington, comme la quasi-totalité des
gouvernements du monde, s’il s’oppose légitimement à toute tentative de
« reconquête » de l’île par la force, reconnaît le principe d’« une
seule Chine », déniant toute idée d’indépendance à l’île rebelle…
Ce
type d’initiative était, jusqu’ici, réservé aux plus ultras des
Républicains, toujours en quête d’aventures propres à montrer au monde
que « l’Amérique » fait ce qu’elle veut, où elle veut, quand elle veut,
quitte à creuser le fossé qui sépare toujours davantage des États
occidentaux des pays représentant la majorité de l’humanité mais qui ont
le grand tort de vouloir suivre une autre voie que celle balisée par la
puissance actuellement dominante et ses dociles alliés.
Francis Wurtz Chronique publiée dans l'Humanité
Israël - Palestine. Israël et apartheid, l'opinion de Adi Granot
Publié le
par Front de Gauche Pierre Bénite
Adi Granot
Le discours d’Israël dissimule le véritable sens de l’annexion.
« Adi
Granot est la responsable du travail sur le projet d’annexion, à Zulat,
un groupe de réflexion militant mettant l’accent sur l’égalité et les
droits de l’homme. Elle est auteure et compositrice-interprète, se
concentrant sur les relations entre la musique et la politique et est
titulaire d’une maîtrise en communications politiques de la LSE (London
School of Economics).«
Mon
grand-père, Elazar Granot, était l’ambassadeur d’Israël dans l’Afrique
du Sud de Nelson Mandela entre 1994 et 1996, juste après la chute du
régime d’apartheid. En août dernier, je m’y suis rendue moi-même et j’ai
vu de mes propres yeux la réalité due à ce système raciste et
discriminatoire et ses épouvantables conséquences à ce jour pour la
société sud-africaine, 25 ans après.
« Apartheid » est un terme chargé de sens et complexeet qui a le potentiel de provoquer l’antagonisme.
Par
conséquent, et en raison de son absence manifeste de la couverture
médiatique générale pendant tout le temps où la question de l’annexion
par Israël de certaines parties de la Cisjordanie a figuré en bonne
place dans l’actualité, nous à Zulat, groupe de réflexion sur
les droits de l’homme, avons publié un rapport sur la manière dont le
discours d’Israël dissimule le véritable sens du projet.
Notre
rapport examine le déplacement que la notion d’annexion a opéré, des
limites les plus extrêmes de la droite messianique à la plateforme
politique de tous les grands partis en Israël – en grande partie grâce à
cette machine à laver le discours.
Il révèle la pièce bien orchestrée du gouvernement de Netanyahu – soutenu par la plupart des organes de presse – conçue
pour cacher à l’opinion publique le fait que l’ancrage de l’annexion
dans le droit signifie la transformation d’Israël en un État
d’apartheid.
Le fait que nous parlions d’annexion partielle plutôt que d’annexion totale joue un rôle majeur dans ceci. Le
caractère limité de la démarche d’annexion ne sert pas seulement à la
rendre légitime aux yeux de nombreux Israéliens ; il permet aussi à
l’État d’Israël de jouer sur les deux tableaux.
Les
projets actuels d’annexion (et essentiellement le projet de Trump)
présentent une grande similitude avec le régime d’apartheid en Afrique
du Sud, non seulement sur le plan géographique mais surtout en ce qui
concerne la nature du régime : l’existence même de Bantoustans, zones
résidentielles assignées à la population noire, est ce qui a finalement
permis au gouvernement sud-africain d’éviter de donner des droits aux
noirs habitant dans le pays, en affirmant qu’ils étaient citoyens des
zones soi-disant autonomes. Cela est précisément la façon dont l’annexion partielle permettra à Israël d’avoir à la fois le beurre et l’argent du beurre.
Le
projet est d’annexer la Zone C, les blocs de colonies et la vallée du
Jourdain, en laissant aux Palestiniens un « État » constitué d’enclaves
fragmentées et éloignées dans les Zones A et B.
Ceci
permettra à Israël de renoncer à tout sens des responsabilités qu’il
pourrait encore avoir à l’égard des millions de Palestiniens qu’il a
soumis à l’occupation et à la dépossession pendant 53 ans. En même
temps, cela aidera Israël à la fois à maintenir son emprise sur
l’ensemble de la terre dont il a rêvé pendant des générations et à
veiller qu’aucune entité nationale autre qu’Israël ne puisse jamais
exister entre le fleuve et la mer.
Prenons,
par exemple, une Palestinienne de Turmus Ayya, situé dans la Zone B à
environ 20 kilomètres au Nord de Ramallah. A la suite de la mise en
oeuvre d’une telle annexion, à quoi ressemblerait la vie quotidienne de
celle-ci ?
D’une part, elle continuera à souffrir d’être privé quotidiennement par Israël de ses droits humains les plus fondamentaux :
Les
soldats israéliens continueront à entrer chez elle en pleine nuit et à
« faire la preuve de leur présence » afin de « maintenir le calme dans
la région ». Après tout, le village a maintenant une frontière commune
avec le (nouvel) État d’Israël.
A
la saison de la récolte des olives, qui est censée subvenir aux besoins
de la famille pendant l’année entière, il ne lui sera pas possible
d’accéder à leur oliveraie en Zone C, puisque elle leur a été enlevée
par expropriation et annexée à Israël.
A
chaque fois qu’elle voudra rendre visite aux membres de sa famille qui
habitent dans un autre village de Cisjordanie, elle devra passer par un
point de contrôle de soldats en armes, lui rappelant qu’elle ne dispose
pas de la liberté de circulation.
De
temps en temps tout son village sera bouclé en guise de châtiment
collectif ; toutes les routes reliant l’enclave où elle vit à d’autres
seront maintenues sous contrôle israélien ; et si jamais elle doit
quitter l’« État » où elle habite pour des soins médicaux, son sort sera
encore fixé par un officier israélien.
D’autre
part, quel genre de vie cet « État » palestinien pourra-t-il offrir à
cette femme de Turmus Ayya ? A quoi ressemblerait l’économie de cette
enclave sans souveraineté ? Quel genre de services sanitaires,
éducatifs, sociaux et médicaux pourrait-il offrir ? Et qu’en serait-il
des cliniques médicales ? de la Sécurité Sociale ? de la collecte des
ordures ? des parkings ?
S’il y a quelque chose que la crise du coronavirus nous a appris à tous, c’est
que notre bien-être est formé de milliers d’éléments minuscules qui
composent nos vies quotidiennes. Il est facile d’oublier combien chacun
d’entre eux est important dans le façonnement de notre quotidien.
L’« État »
palestinien – composé des restes de l’annexion – n’aura pas la capacité
de fonctionner comme un organisme doté de la souveraineté ni d’apporter
à ses citoyens les institution, les services et les conditions de vie
qui puissent leur permettre de vivre en toute dignité.
Dans
de telles conditions, ces enclaves sont destinées à fonctionner
exactement comme les Bantoustans en Afrique du Sud pendant le régime
d’apartheid : en apparence autonomes et souveraines, mais en fait dans
des conditions de vie, politique de séparation et restrictions
juridiques, qui les condamneront à une extrême pauvreté et à un manque
complet de la capacité de subvenir à leurs besoins, encore moins de se
développer, de croître, et de devenir un État qui fonctionne.
L’annexion
ne perpétuera pas seulement les continuelles et graves violations et
dépossession des droits humains des Palestiniens, mais les renforcera aussi et fera d’elles le principe fondateur du régime israélien. Elle
laissera littéralement les Palestiniens dans un territoire
n’appartenant à personne – coincés à jamais entre l’État d’Israël, qui
les a laissés sans rien, et un « État » palestinien qui n’est pas en
mesure de prendre soin de ses citoyens.
Le
1er juillet aurait pu se passer sans qu’aucune mesure ne soit prise,
mais la machine à laver le discours continue à fonctionner sans arrêt et
à poser les bases – à la fois de façon littérale et figurée – en
utilisant des termes tels que « annexion » et « exercice de la
souveraineté » afin de dissimuler la tache de ses projets d’apartheid.
Au
nom de mon grand-père – qui n’est plus parmi nous mais qui a eu la
chance d’être homme politique en Israël à une époque où s’opposer à
l’occupation était encore considéré comme une bonne forme de Sionisme –
et au nom de mes petits-enfants à venir, je refuse d’être citoyenne d’un
État d’apartheid.
Traduit de l’anglais par Yves Jardin, membre du GT prisonniers de l’AFPS
Oui la visite américaine à Taïwan est une provocation dangereuse !
samedi 6 août 2022
par ANC
Une déclaration de l’ANC
A tous les politiques qui
font semblant de ne pas le savoir, à tous les journalistes qui semblent
l’ignorer, Taïwan comme Hong Kong sont des provinces chinoises à part
entière.
Dire cela ce n’est pas soutenir le gouvernement chinois c’est simplement
un fait reconnu par le monde entier (y compris en principe par les USA
et la France) et ce depuis la résolution de l’ONU en ce sens en 1971.
Un petit rappel historique : le Japon avait conquis Taïwan en 1895 à
l’issue de la guerre sino-japonaise. En 1945, suite à la défaite du
camp nazi et de ses alliés, Taïwan est restituée à la Chine.
En 1949, quand la révolution prend le pouvoir, les partisans de l’ancien
régime se replient à Taïwan et déclarent celle-ci « seule représentante
de la Chine ». Il s’agissait donc bien d’une contre-révolution fasciste
qui prétendait reconquérir le pays entier.
En 1971 l’ONU mit fin à la farce et à la prétention des dirigeants de
Taïwan, reconnaissant la République populaire de Chine comme seule
habilitée à siéger à l’ONU, Taïwan étant la 23ème région chinoise comme
le prévoyait la constitution du pays avant même 1949 et l’arrivée au
pouvoir du parti communiste.
Que dans cette région il en est qui réclament l’indépendance ou
l’autonomie n’est pas l’affaire des USA qui sont loin d’être les garants
du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Et quand un représentant
de ce pays vient sans l’accord du gouvernement national rencontrer les
dirigeants de la région pour en plus proposer entre autres des armes et
des missiles qui pourraient atteindre Pékin, c’est non seulement une
provocation dangereuse mais une violation du droit international.
Imagine-t-on Poutine ou Xi Jinping rencontrer l’assemblée territoriale
corse (majoritairement autonomiste) ou le parlement régional catalan
sans demander l’autorisation aux gouvernements nationaux respectifs et
même contre leur avis ?
Que n’aurait-on entendu au gouvernement et dans les médias aux ordres ?
En fait le gouvernement Biden, comme ses prédécesseurs, n’a pas lâché
son objectif qu’Obama avait nommé « Pivot Asia », qui était d’empêcher
la Chine de poursuivre sa progression économique au point de menacer
l’hégémonie du capitalisme américain et de ses valets occidentaux.
L’ANC, alors que la guerre OTAN/ Russie fait rage, en cette période
anniversaire des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, réaffirme son
attachement à la paix, le refus de tout impérialisme et de toute
provocation militaire. Elle appelle ses membres à agir en particulier en
soutenant toutes les initiatives allant dans ce sens