mardi 9 août 2022

Publié par El Diablo

 

Cette déclaration du PCF est scandaleuse. Taïwan est une province chinoise et la Chine est un état souverain. A aucun moment cette déclaration ne fait référence à ce principe intangible des relations internationales.

Le PCF ne comprend rien à la référence du statu quo. Celui-ci est la conséquence d'un rapport des forces qui à la fin de la guerre de libération en 1949 à donné le pouvoir au parti communiste chinois sur l'ensemble du territoire ce qui inclus Taïwan,  ce n'est donc pas le résultat d'un compromis, ce que laisse pourtant entendre le communiqué alambiqué du PCF. En fait, pour celui-ci et comme l'avait déclaré F.Roussel pendant les présidentielles : "Taïwan c'est la Chine mais nous veillerons à ce que celle-ci n'intervienne pas pour récupérer ce territoire" qui  pourtant est le sien.  Cette déclaration avait comblé d'aise le représentant de Taïwan a Paris. On pourrait sourire aux prétentions de F.Roussel  ce nain politique interpellant la Chine de manière arrogante.

En 1972, dans la déclaration de Shanghai R.Nixon  après son entrevue avec le président Mao Zedong avait évoqué au sujet du statut de la Chine  "une ambiguïté constructive". Nous n'en sommes plus là, car avec le soutien des américains les séparatistes à Taïwan entendent franchir le pas qui les mènera selon eux à l'indépendance. Le PCF n'en dit rien, autre aveu de sa duplicité.

En 1971 l'assemblée générale de l'ONU à rétablit la République Populaire de Chine dans ses droits légitimes qu'elle exerce comme tout état sur l'ensemble de son territoire, pas sur un territoire amputé.  Par ailleurs l'ONU  considérait que le représentant de Taïwan qui occupait illégalement le siège de la Chine était un usurpateur. Il fût expulsé.  Le PCF l'a oublié. Cette position est pourtant  soutenue par plus de 180 états dans le monde qui ont établit des relations diplomatiques avec la Chine et qui à travers l'ONU et la Charte considèrent que les relations entre les pays est fondée sur l'intégrité, l'indépendance des états. C'est toujours la violation de ces principes qui conduit à la guerre. C'est ce que font les États-Unis. Taïwan faut-il le rappeler n'est pas un état et n'a aucun statut international.

Le PCF en fait est pour le maintien des choses en l'état et c'est là le fond du problème, car cela met en cause fondamentalement la réunification du peuple chinois.

Il faut la fausse naïveté du PCF pour croire un seul instant à la fable des réticences de J.Biden quant au voyage de N.Pelosi. Bien évidemment cette provocation s'inscrit dans toute la démarche agressive des États Unis en déclin. Elle fait partie de ces initiatives comme l'élargissement des capacités d'interventions de l'OTAN en Eurasie, sa coordination aux côtés de la QUAD et de l'AUKUS comme la multiplication des bases US dans la région qui forment un véritable cordon sanitaire autour de la Chine autant de sujets dont visiblement le PCF n'a jamais entendu parlé. Pas plus d'ailleurs du "chips 4" qui était le but de la mission de Pelosi, c'est à dire une nouvelle alliance stratégique entre les USA, la Corée du Sud, Japon et Taïwan pour l'incorporer dans l'OTAN afin de  contrer la Chine.

En fait  le PCF, comme il en à l'habitude renvoie tout le monde dos à dos. L'inconséquence n'est rien d'autre que la sienne . Le  PCF, une fois encore démontre son complet  abandon de toute position anti impérialiste. Fort heureusement pendant la visite de Pelosi il y a eu des manifestations à Taïwan pour dénoncer cette provocation. Enfin il est réconfortant que la conséquence de cette affaire  est d'avoir soudé plus encore l'unité et la cohésion du peuple chinois dans son ensemble et de constater que de nombreux partis communistes dans le monde ont fait le choix d'exprimer leur solidarité avec la Chine et condamné clairement les États-Unis.  Le PCF n'en est pas là,  car  il se montre incapable de protester et agir aux côtés de ceux qui appellent les peuples  à se mobiliser pour mettre en échec  les prétentions hégémoniques et archaïques des États-Unis, comme toute ingérence de leur part et pour faire progresser le multilatéralisme dont le respect de la souveraineté et l'intégrité territoriale sont des principes inaliénables.

 

 Peut être une image de texte

14 juin 
La basse et vile propagande de TF1 annonçant que les Russes bombardent toujours Donetsk et mettant en doute que des civils soient bombardés et tués par les Ukrainiens... ces grands malades n'ont même pas d'équipe sur place et affirment des absurdités que des millions de gens vont gober, vraiment ici, les médias français touchent le fond

https://www.tf1info.fr/.../guerre-ukraine-russie...

LA DÉMOCRATIE -LIBÉRALE- MACRONIENNE

Image du Blog cessenon.centerblog.net 

Cette photo illustre un article paru sur le blog de mon ami Jacques CROS, de Cessenon. Il s'agit tout simplement de militants du Mouvement de la Paix qui discutent à l'issue de leur manifestation annuelle organisée à Bédarieux, Hérault, le 7 Août dernier.

Une nouvelle fois, on peut se rendre compte que nos "forces de l'ordre" sont utilisées à des fins choisies on ne peut mieux par le pouvoir politique pour que règne la paix sociale à laquelle aspirent les paisibles citoyens. Car pendant que trublions qui sévissent dans les quartiers sensibles, délinquants, et gangsters  de tout poil, incendiaires de voitures et de forêts, dangereux chauffards dans nos rues et sur les routes, empoisonnent la vie des Français, les trois gendarmes postés en arrière plan pour surveiller une manifestation en faveur de la Paix sont la preuve irréfutable que tout est fait par nos gouvernants, en premier lieu notre président de la République, pour en premier lieu emm......er celles et ceux qui ne font que mettre en pratique des libertés démocratiques garanties par les lois de la République selon des méthodes parfaitement légales. 

Monsieur Macron se trompe de camp et de combat. Cela, on le sait depuis des années, mais le dernier boulet ne lui a pas été salutaire. Arrogant il est né, arrogant il persiste à rester. Jusqu'au bout. Son camp est celui des banquiers et des milliardaires de la planète, leur guerre  est à nos portes, et lui combat, non pas les fauteurs de guerre, mais celles et ceux qui s'opposent au désastre annoncé.

Voilà ce qu'écrit en conclusion et avec beaucoup de diplomatie l'auteur de l'article:  

"On remarque à l’arrière-plan, sur la route qui domine le site une voiture et trois personnages qui regardent ce qui se passe. Il s’agit de gendarmes qui font leur ronde, probablement chargés de surveiller le déroulement de la Marche de la Paix. Nous n’aurons pas d’ennuis avec eux mais il faut dire que nous avions annoncé notre manifestation et que nous ne commettions aucun délit !"

Pour ma part, il me parait que, au vu de ce que nous apprenons quotidiennement par la presse, ils avaient mieux à faire que de surveiller ceux qui ne commettent justement aucun délit, pendant que la "justice" peine à punir comme il le faudrait la masse des délinquants qui grossit chaque jour et dont elle ne sait que faire.



Apartheid israélien : incultes ou malhonnêtes ?

Le projet de résolution de résolution de 38 députés condamnant le régime d'apartheid israélien a suscité une levée de boucliers. Sionistes de droite et de gauche ont rivalisé en insultes, injures et menaces: affirmer qu’Israël discrimine les Palestiniens serait antisémite. Mais aucun d'entre eux n’a daigné répondre sur le fond aux arguments des députés. Et pour cause...

Trente-huit députés français ont proposé à l’Assemblée nationale une résolution qui « tend à la condamnation de l’instauration d’un régime d’apartheid par Israël à l’encontre du peuple palestinien, tant dans les territoires occupés (Cisjordanie, incluant Jérusalem Est, et Gaza) qu’en Israël et appelle à son démantèlement immédiat (1) ».

Ce projet de résolution rappelle que le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) a classé l’apartheid dans les crimes contre l’humanité. Il rappelle aussi que l’interdiction d’apartheid s’applique à tous les États sans exception comme une norme impérative du droit international. Par ailleurs, les signataires demandent à la France de reconnaître l’État de Palestine. Ils/elles rappellent enfin qu’à la suite de sa condamnation par la Cour européenne des droits de l’Homme et par le Conseil d’État, l’État français doit reconnaître que l’appel au boycott est protégé par la liberté d’expression.

À peine rendue publique hier, cette proposition a suscité une extraordinaire levée de boucliers. Sionistes de droite et de gauche - qui sont souvent, on le sait, plus sionistes que de gauche - ont rivalisé en insultes, injures et menaces. Tous s’accordent sur un point : constater qu’Israël pratique une forme d’apartheid serait antisémite. Mais aucun - AUCUN ! - de ces inconditionnels n’a daigné répondre sur le fond aux arguments des députés. Et pour cause !

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Ce que MM. Francis Kalifat, Sylvain Maillard et Jérôme Guedj, entre autres, font tout d’abord mine d’ignorer, c’est que, de janvier 2021 à janvier 2022, trois grandes ONG de défense des droits humains, l’une israélienne - Betselem (2) - et les deux autres internationales - Human Rights Watch (3) et Amnesty International (4) - ont enquêté et rendu chacune un rapport concluant à l’existence d’un régime d’apartheid en Israël et dans les Territoires palestiniens occupés. Ces trois ONG seraient-elles, comme les députés qui relaient leur analyse, antisémites ?

Ce que MM. Kalifat, Maillard et Guedj, entres autres, se gardent aussi de dire, c’est que la Knesset a adopté, le 19 juillet 2018, une loi fondamentale qui définit Israël, non plus comme « État juif et démocratique », mais comme « État-nation du peuple juif ». Son article 1 stipule : « Seul le peuple juif a droit à l’autodétermination nationale en Israël. » Cette législation a donc gravé l’apartheid dans le marbre constitutionnel et tranché au plus haut niveau le débat sur cette question. On pourrait s’arrêter là...

Ce que MM. Kalifat, Maillard et Guedj, entres autres, mettent en avant, c’est la différence de statut entre les Palestiniens de Gaza, de Cisjordanie, de Jérusalem-Est et d’Israël. Ce faisant, ils enfoncent une porte ouverte. Car nul ne nie que l’apartheid s’applique différemment dans ces trois entités:

- à Gaza, c’est simple : les Palestiniens n’ont que le droit d’être régulièrement bombardés;

- en Cisjordanie, ils ne bénéficient d’aucun des droits dont jouissent les colons;

- à Jérusalem-Est, ils ont - lorsqu’on ne le leur a pas retiré - un statut de résident qui comporte des droits sociaux (sécurité sociale, retraite), mais aucun droit politique (5);

- en Israël, les Palestiniens (appelés couramment « Arabes israéliens ») ont, comme chacun le sait, le droit de voter et celui d’être élu. Ils n’en subissent pas moins tout un ensemble de discriminations.

Je ne reviens pas, s’agissant d’Israël, sur les analyses détaillées contenues par les trois rapports déjà cités. Je ne voudrais rappeler que l’une de ces discriminations les plus significatives: elle concerne sans le droit des citoyens palestiniens à vivre où ils veulent et d’y louer ou d’y acquérir un logement. Premier obstacle: la loi sur les propriétés des « absents », qui a permis, depuis sa première mouture dès 1948 et a fortiori sa version définitive de 1950, de spolier tout Palestinien qui ne se trouvait pas dans son foyer ou/et sur ses terres à la naissance d’Israël. Depuis, l'essentiel de la terre appartient en Israël au Fonds national juif, qui en autorise ou non la vente (6) - le refus d’en céder à des Palestiniens a été maintenu, envers et contre la plupart des plaintes depuis 1948. Ajoutons qu’une loi votée par la Knesset en 2011 précise qu’un « comité d'admission » décide si une personne désirant s'installer dans une ville, une cité, un village ou toute autre communauté juive est « convenable » (sic): devinez qui, dans la plupart des cas, ne l’est pas… Résultat de tous ces lois et règlements: les juifs, qui, selon le plan de partage, avaient acquis 7% des terres de la Palestine en 1947, en détiennent aujourd’hui 93%.

Bref, ce seul exemple en témoigne: nous nous trouvons bien dans la situation décrite par la résolution 3068 (XXVIII) du 30 novembre 1975, qui a institué juridiquement le « crime d’apartheid », et par le Statut de la Cour pénale internationale, qui définit l’apartheid comme un « crime contre l’Humanité ».

Connu pour son sens de la nuance, Francis Kalifat, l’ex-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), tweete: « Au mépris de la résolution de l’IHRA votée par l’AN, la résolution haineuse de l’extrême-gauche contre Israël importe le conflit israélo-palestinien avec les conséquences que l’on connaît pour les Français Juifs et fait entrer le nouvel antisémitisme à l’Assemblée Nationale. »

Je suis curieux de voir comment cet ancien dirigeant du Bétar fasciste (7) démontrera que les 38 députés en question contredisent la résolution adoptée par l’Assemblée nationale le 3 décembre 2019 pour approuver la définition de l’antisémitisme par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA). L’une et l’autre tiennent en effet en deux phrases : « L’antisémitisme est une certaine perception des Juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme visent des individus juifs ou non et/ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte. » Il n’est donc question dans ces textes ni d’Israël, ni de son régime d’apartheid - ni bien sûr du sionisme et de l’antisionisme.

Une dernière remarque. Personne ne détient la vérité absolue, pas plus moi que quiconque. Je ne confonds pas les incultes ou malhonnêtes dénoncés ci-dessus avec les points de vue - que je respecte - des ami(e)s doutant qu’Israël soit vraiment un État d’apartheid, ou que la référence de fait à l’expérience de l’Afrique du Sud soit pertinente, ou encore qu’il soit productif de soulever cette question. À une condition cependant: que ce désaccord soit argumenté et lesdits arguments sourcés (8). L’hystérie n’a jamais convaincu personne. Pas plus que le chantage à l’antisémitisme qui - faut-il le rappeler ? - n’est pas seulement obscène, mais aussi dangereux: parce qu’il banalise un danger bien réel.

Dominique Vidal

(1) En voici le texte intégral : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b0143_proposition-resolution#

(2) http://www.btselem.org/.../202101_this_is_apartheid_fr.pdf

(3) http://www.hrw.org/.../des-politiques-israeliennes...

(4) http://www.amnesty.fr/.../israel-les-palestiniens-sont

(5) Ils peuvent voter aux élections municipales, mais pas législatives.

(6) En fait de « vente », il s’agit en fait d’un bail de 99 ans avec l’État.

(7) Les historiens ont démontré que le mouvement « sioniste révisionniste » de Zeev Jabotinsky était proche du fascisme italien, qui le soutenait politiquement et financièrement. Ainsi Mussolini avait-il offert au Bétar une école pour ses cadres à Civitavecchia et, près de Bari, un émetteur rayonnant sur tout le Proche-Orient. « Pour que le sionisme réussisse, il vous faut un État juif, avec un drapeau juif et une langue juive. La personne qui comprend vraiment cela, c’est votre fasciste, Jabotinsky », confia le Duce en 1935 à David Prato, futur grand rabbin de Rome (Cité par Lenni Brenner, Zionism in the Age of the Dictators, Croom Helm, Londres et Canberra, 1983).

(8) Voir par exemple le mémo de Charles Enderlin (https://charlesenderlin.com/2022/04/30/israel-et-lapartheid/) et la Controverse récente de l’Iremmo (https://iremmo.org/.../apartheid-en-israel-un-systeme.../).

 

La tribune de Michel Onfray dans le JDD est un délire d'anticommunisme pour cacher ses ralliements aux idées d'extrême droite

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

La tribune de Michel Onfray dans le JDD est un délire d'anticommunisme pour cacher ses ralliements aux idées d'extrême droite

Se saisissant du projet de résolution à l'Assemblée Nationale déposé par des députés de gauche condamnant le régime d'apartheid mis en place par l'Etat d'Israël, Michel Onfray dans une tribune du JDD,  se livre une nouvelle fois à une infâme attaque contre le parti communiste qu'il accuse d'être le fer de lance d'un antisémitisme islamo-gauchiste.

Pour cela, Onfray falsifie l'histoire en affirmant que Marx et d’Engels étaient des penseurs antisémites et le PCF le parti de la collaboration avec Pétain. Il fallait oser le faire, Onfray l'a fait !

L’histoire du PCF est tout autre et nous en sommes fiers malgré les erreurs qu'ait pu commettre le parti communiste. Il fut le premier à prendre conscience du danger fasciste que cela soit en 1936 avec son engagement au côté des républicains espagnols pendant la guerre d’Espagne ou avec son refus en 1938 des accords de Munich offrant la Tchécoslovaquie à l’Allemagne nazie.

Onfray animé d'une haine de classe, renouvelle le mensonge éculé que les communistes ne seraient entrés en résistance qu’en juin 1941. Il veut ignorer l’appel de Charles Tillon du 17 juin 1940, la manifestation des étudiants communistes sous l’Arc de Triomphe le 11 novembre 1940, et ne connait pas la grève des mineurs du Pas-de-Calais du printemps 1941, pas plus que la création par les communistes du Front national pour la liberté et l’indépendance de la France en mai 1941.

Il est un historien à la petite semaine qui fait honte par son ignardise grasse. Sa haine est telle qu'il va jusqu'à ignorer que des milliers de communistes ont été réprimés et assassinés par Vichy et l’occupant nazi, que des dizaines de milliers de communistes ont été déportés et son morts dans les camps de concentration ? 

Il feint de ne pas connaître que le philosophe communiste Politzer a écrit dès février 1941 un des premiers textes dénonçant l’idéologie nazie et son antisémitisme ? Politzer fut fusillé en 1942. Ou que le communiste Charles Lederman fut un des organisateurs de la résistance juive comme le rappellent des communistes dans une déclaration commune dénonçant la tribune d'Onfray dans laquelle il omet volontairement l’antisémitisme raciste d’extrême-droite.

En fait Onfray, ce philosophe de pacotille, a la mission de faire disparaître les vrais responsables de la Shoah, pour construire un récit où l’extrême-droite n'aurait jamais existé, serait inoffensive et fréquentable. Les théories sur les inégalités entre les races du début du 20e siècle, les millions de juifs exterminés, les crimes contre l’humanité commis au nom des nationalismes, sont absents de son texte.

L'autre versant et complémentaire de la mission d'Onfray qui signe son ralliement aux théories d’extrême-droite, est de porter des coups au parti communiste. Il le fait par anti-communisme mais aussi parce qu'il a compris que le parti communiste est le seul parti aujourd'hui à proposer et à construire une issue à la crise systémique avec des propositions radicales qui résistent au capital, transforment en mieux la vie des gens et contribuent au dépassement du capitalisme.

Alors que l'extrême droite s'allie en ce moment, avec les néolibéraux maconistes et de droite pour imposer à notre peuple de nouveaux reculs sociaux et démocratiques, Michel Onfray  tente de multiplier les obstacles au rassemblement populaire, à l'unité du monde du travail nécessaires à la résistance au capital et pour faire vivre un réel projet transformateur pour la France. Il utilise les méthodes les plus viles, le mensonge, l'insulte et les falsifications de l'histoire.

Comme le disent les signataires du texte qui dénonce Onfray, le discours de ce dernier est caractéristique d’un populisme d’extrême-droite fait d’outrance et de théories du complot.

Tout progressiste devrait dénoncer ce texte d'Onfray, ses falsifications et mensonges d'autant que depuis un siècle, l’Histoire progressiste de la France et celle du PCF sont indissociables. Onfray veut le faire oublier, qu'il ne compte pas sur nous !

 

L’arrogance dans les relations Occident-Sud

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

L’arrogance dans les relations Occident-Sud

Qui ne se souvient de l’élégante sortie de Nicolas Sarkozy, à Dakar, le 26 juillet 2007 : « Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire… » La plupart des commentateurs avaient souligné que ce type de cliché très « françafricain » contribuait à dégrader l’image de la France en Afrique.

Cette évidence n’a pas empêché Emmanuel Macron de récidiver, quinze ans plus tard, jour pour jour, le 26 juillet dernier, à Yaoundé (Cameroun) en accusant « en particulier » l’Afrique d’« hypocrisie » à propos de la guerre russo-ukrainienne, pour ne pas avoir choisi de se ranger dans le camp occidental contre la Russie.

« Je ne suis pas dupe », renchérit même le président français, en mettant le refus africain de s’aligner sur les positions occidentales sur le seul compte des « pressions diplomatiques » auxquelles l’Afrique aurait eu la faiblesse ou la naïveté de céder.

Le chef de l’État ne pouvait pourtant pas ignorer que l’Union africaine avait, dès le 25 février, condamné l’invasion russe en Ukraine et appelé à un cessez-le-feu immédiat en s’alarmant du risque de voir ce conflit dégénérer en un « conflit planétaire ».

Qu’importe, le lendemain, au Bénin, Emmanuel Macron poussera la condescendance jusqu’à vouloir éclairer ses interlocuteurs sur la nature coloniale de la Russie en des termes dignes de « Tintin au Congo » : « Quand vous les voyez poindre leur tête chez vous, déclara-t-il en bon maître d’école, n’y voyez pas autre chose, même s’ils vous tiennent le discours inverse » !

Est-il donc si difficile aux « élites » occidentales de comprendre que c’est précisément ces marques d’arrogance qui poussent les Africains – les peuples plus que les dirigeants, d’ailleurs –, quoi qu’ils pensent de la Russie ou de la Chine, à refuser de se ranger derrière leurs anciens colonisateurs et les puissances dominantes en général ?

Sur un autre registre, mais pratiquement au même moment, outre-Atlantique, Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants des États-Unis, annonçait son intention de se rendre à Taïwan, en pleine conscience du fait que cet acte serait vu par Pékin, dans le contexte actuel, comme une provocation suffisamment dangereuse pour inciter le président Biden à prévenir publiquement son alliée que « les militaires (américains) pensent que ce n’est pas une bonne idée maintenant » !

Est-ce bien là, en effet, pour le Congrès américain, la priorité diplomatique du moment ? D’autant que, rappelons-le, Washington, comme la quasi-totalité des gouvernements du monde, s’il s’oppose légitimement à toute tentative de « reconquête » de l’île par la force, reconnaît le principe d’« une seule Chine », déniant toute idée d’indépendance à l’île rebelle…

Ce type d’initiative était, jusqu’ici, réservé aux plus ultras des Républicains, toujours en quête d’aventures propres à montrer au monde que « l’Amérique » fait ce qu’elle veut, où elle veut, quand elle veut, quitte à creuser le fossé qui sépare toujours davantage des États occidentaux des pays représentant la majorité de l’humanité mais qui ont le grand tort de vouloir suivre une autre voie que celle balisée par la puissance actuellement dominante et ses dociles alliés.

Francis Wurtz Chronique publiée dans l'Humanité

 

Israël - Palestine. Israël et apartheid, l'opinion de Adi Granot

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Adi Granot

Adi Granot

Le discours d’Israël dissimule le véritable sens de l’annexion.

« Adi Granot est la responsable du travail sur le projet d’annexion, à Zulat, un groupe de réflexion militant mettant l’accent sur l’égalité et les droits de l’homme. Elle est auteure et compositrice-interprète, se concentrant sur les relations entre la musique et la politique et est titulaire d’une maîtrise en communications politiques de la LSE (London School of Economics).« 

Mon grand-père, Elazar Granot, était l’ambassadeur d’Israël dans l’Afrique du Sud de Nelson Mandela entre 1994 et 1996, juste après la chute du régime d’apartheid. En août dernier, je m’y suis rendue moi-même et j’ai vu de mes propres yeux la réalité due à ce système raciste et discriminatoire et ses épouvantables conséquences à ce jour pour la société sud-africaine, 25 ans après.

« Apartheid » est un terme chargé de sens et complexe et qui a le potentiel de provoquer l’antagonisme.

Par conséquent, et en raison de son absence manifeste de la couverture médiatique générale pendant tout le temps où la question de l’annexion par Israël de certaines parties de la Cisjordanie a figuré en bonne place dans l’actualité, nous à Zulat, groupe de réflexion sur les droits de l’homme, avons publié un rapport sur la manière dont le discours d’Israël dissimule le véritable sens du projet.

Notre rapport examine le déplacement que la notion d’annexion a opéré, des limites les plus extrêmes de la droite messianique à la plateforme politique de tous les grands partis en Israël – en grande partie grâce à cette machine à laver le discours.

Il révèle la pièce bien orchestrée du gouvernement de Netanyahu – soutenu par la plupart des organes de presse – conçue pour cacher à l’opinion publique le fait que l’ancrage de l’annexion dans le droit signifie la transformation d’Israël en un État d’apartheid.

Le fait que nous parlions d’annexion partielle plutôt que d’annexion totale joue un rôle majeur dans ceci. Le caractère limité de la démarche d’annexion ne sert pas seulement à la rendre légitime aux yeux de nombreux Israéliens ; il permet aussi à l’État d’Israël de jouer sur les deux tableaux.

Les projets actuels d’annexion (et essentiellement le projet de Trump) présentent une grande similitude avec le régime d’apartheid en Afrique du Sud, non seulement sur le plan géographique mais surtout en ce qui concerne la nature du régime : l’existence même de Bantoustans, zones résidentielles assignées à la population noire, est ce qui a finalement permis au gouvernement sud-africain d’éviter de donner des droits aux noirs habitant dans le pays, en affirmant qu’ils étaient citoyens des zones soi-disant autonomes. Cela est précisément la façon dont l’annexion partielle permettra à Israël d’avoir à la fois le beurre et l’argent du beurre.

Le projet est d’annexer la Zone C, les blocs de colonies et la vallée du Jourdain, en laissant aux Palestiniens un « État » constitué d’enclaves fragmentées et éloignées dans les Zones A et B.

Ceci permettra à Israël de renoncer à tout sens des responsabilités qu’il pourrait encore avoir à l’égard des millions de Palestiniens qu’il a soumis à l’occupation et à la dépossession pendant 53 ans. En même temps, cela aidera Israël à la fois à maintenir son emprise sur l’ensemble de la terre dont il a rêvé pendant des générations et à veiller qu’aucune entité nationale autre qu’Israël ne puisse jamais exister entre le fleuve et la mer.

Prenons, par exemple, une Palestinienne de Turmus Ayya, situé dans la Zone B à environ 20 kilomètres au Nord de Ramallah. A la suite de la mise en oeuvre d’une telle annexion, à quoi ressemblerait la vie quotidienne de celle-ci ?

D’une part, elle continuera à souffrir d’être privé quotidiennement par Israël de ses droits humains les plus fondamentaux :

  • Les soldats israéliens continueront à entrer chez elle en pleine nuit et à « faire la preuve de leur présence » afin de « maintenir le calme dans la région ». Après tout, le village a maintenant une frontière commune avec le (nouvel) État d’Israël.
  • A la saison de la récolte des olives, qui est censée subvenir aux besoins de la famille pendant l’année entière, il ne lui sera pas possible d’accéder à leur oliveraie en Zone C, puisque elle leur a été enlevée par expropriation et annexée à Israël.
  • A chaque fois qu’elle voudra rendre visite aux membres de sa famille qui habitent dans un autre village de Cisjordanie, elle devra passer par un point de contrôle de soldats en armes, lui rappelant qu’elle ne dispose pas de la liberté de circulation.
  • De temps en temps tout son village sera bouclé en guise de châtiment collectif ; toutes les routes reliant l’enclave où elle vit à d’autres seront maintenues sous contrôle israélien ; et si jamais elle doit quitter l’« État » où elle habite pour des soins médicaux, son sort sera encore fixé par un officier israélien.

D’autre part, quel genre de vie cet « État » palestinien pourra-t-il offrir à cette femme de Turmus Ayya ? A quoi ressemblerait l’économie de cette enclave sans souveraineté ? Quel genre de services sanitaires, éducatifs, sociaux et médicaux pourrait-il offrir ? Et qu’en serait-il des cliniques médicales ? de la Sécurité Sociale ? de la collecte des ordures ? des parkings ?

S’il y a quelque chose que la crise du coronavirus nous a appris à tous, c’est que notre bien-être est formé de milliers d’éléments minuscules qui composent nos vies quotidiennes. Il est facile d’oublier combien chacun d’entre eux est important dans le façonnement de notre quotidien.

L’« État » palestinien – composé des restes de l’annexion – n’aura pas la capacité de fonctionner comme un organisme doté de la souveraineté ni d’apporter à ses citoyens les institution, les services et les conditions de vie qui puissent leur permettre de vivre en toute dignité.

Dans de telles conditions, ces enclaves sont destinées à fonctionner exactement comme les Bantoustans en Afrique du Sud pendant le régime d’apartheid : en apparence autonomes et souveraines, mais en fait dans des conditions de vie, politique de séparation et restrictions juridiques, qui les condamneront à une extrême pauvreté et à un manque complet de la capacité de subvenir à leurs besoins, encore moins de se développer, de croître, et de devenir un État qui fonctionne.

L’annexion ne perpétuera pas seulement les continuelles et graves violations et dépossession des droits humains des Palestiniens, mais les renforcera aussi et fera d’elles le principe fondateur du régime israélien. Elle laissera littéralement les Palestiniens dans un territoire n’appartenant à personne – coincés à jamais entre l’État d’Israël, qui les a laissés sans rien, et un « État » palestinien qui n’est pas en mesure de prendre soin de ses citoyens.

Le 1er juillet aurait pu se passer sans qu’aucune mesure ne soit prise, mais la machine à laver le discours continue à fonctionner sans arrêt et à poser les bases – à la fois de façon littérale et figurée – en utilisant des termes tels que « annexion » et « exercice de la souveraineté » afin de dissimuler la tache de ses projets d’apartheid.

Au nom de mon grand-père – qui n’est plus parmi nous mais qui a eu la chance d’être homme politique en Israël à une époque où s’opposer à l’occupation était encore considéré comme une bonne forme de Sionisme – et au nom de mes petits-enfants à venir, je refuse d’être citoyenne d’un État d’apartheid.

Traduit de l’anglais par Yves Jardin, membre du GT prisonniers de l’AFPS

 

 

Oui la visite américaine à Taïwan est une provocation dangereuse !

samedi 6 août 2022 par ANC

Une déclaration de l’ANC

A tous les politiques qui font semblant de ne pas le savoir, à tous les journalistes qui semblent l’ignorer, Taïwan comme Hong Kong sont des provinces chinoises à part entière.
Dire cela ce n’est pas soutenir le gouvernement chinois c’est simplement un fait reconnu par le monde entier (y compris en principe par les USA et la France) et ce depuis la résolution de l’ONU en ce sens en 1971.

Un petit rappel historique : le Japon avait conquis Taïwan en 1895 à l’issue de la guerre sino-japonaise. En 1945, suite à la défaite du camp nazi et de ses alliés, Taïwan est restituée à la Chine.
En 1949, quand la révolution prend le pouvoir, les partisans de l’ancien régime se replient à Taïwan et déclarent celle-ci « seule représentante de la Chine ». Il s’agissait donc bien d’une contre-révolution fasciste qui prétendait reconquérir le pays entier.
En 1971 l’ONU mit fin à la farce et à la prétention des dirigeants de Taïwan, reconnaissant la République populaire de Chine comme seule habilitée à siéger à l’ONU, Taïwan étant la 23ème région chinoise comme le prévoyait la constitution du pays avant même 1949 et l’arrivée au pouvoir du parti communiste.

Que dans cette région il en est qui réclament l’indépendance ou l’autonomie n’est pas l’affaire des USA qui sont loin d’être les garants du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Et quand un représentant de ce pays vient sans l’accord du gouvernement national rencontrer les dirigeants de la région pour en plus proposer entre autres des armes et des missiles qui pourraient atteindre Pékin, c’est non seulement une provocation dangereuse mais une violation du droit international.
Imagine-t-on Poutine ou Xi Jinping rencontrer l’assemblée territoriale corse (majoritairement autonomiste) ou le parlement régional catalan sans demander l’autorisation aux gouvernements nationaux respectifs et même contre leur avis ?
Que n’aurait-on entendu au gouvernement et dans les médias aux ordres ?

En fait le gouvernement Biden, comme ses prédécesseurs, n’a pas lâché son objectif qu’Obama avait nommé « Pivot Asia », qui était d’empêcher la Chine de poursuivre sa progression économique au point de menacer l’hégémonie du capitalisme américain et de ses valets occidentaux.

L’ANC, alors que la guerre OTAN/ Russie fait rage, en cette période anniversaire des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, réaffirme son attachement à la paix, le refus de tout impérialisme et de toute provocation militaire. Elle appelle ses membres à agir en particulier en soutenant toutes les initiatives allant dans ce sens

Paris le 5 août 2022