jeudi 23 juin 2022

Après la gueule de bois post-électorale de la gauche. Que ne pas faire?

23 Juin 2022 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #GQ, #Élections, #Qu'est-ce que la "gauche", #classe ouvrière, #Positions

Après la gueule de bois post-électorale de la gauche. Que ne pas faire?

Si la gauche défendait les travailleurs de la périphérie au lieu des petits-bourgeois des métropoles, elle aurait davantage de voix et plus d’élus, et le RN beaucoup moins.

Défendre les petits-bourgeois ça se fait indirectement mais explicitement en défendant l’agenda des rebellions individualistes qui tournent autour du nombril et qui prennent pour cible les lois et les normes, non pour modifier telle loi ou telle norme, mais pour remettre en cause l’existence même de normes et de lois, de la morale élémentaire, de la famille et de l’État sans rien faire contre le capital à part proférer à la manière NPA quelque incantations de plus en plus inaudibles.

Cette remise en cause est d’ailleurs parfaitement vaine car elle s’attaque à des nécessités structurelles de la vie sociale et ne fait que renforcer en réaction l’aspect le plus conservateur ou même réactionnaire des lois et des normes attaquées.

Car le bon sens populaire comprend parfaitement que sans famille et sans État, nous sommes les esclaves nus du capital.

En pleine gueule de bois électorale on s’aperçoit que dans des régions dite « républicaines » et réputées de longue date pour leur « peuple de gauche (Aude, Tarn, Dordogne) l’élection de députés du RN montre que le divorce de la gauche avec sa base populaire est pratiquement terminé.

Loin d’être un repoussoir, l’épouvantail à moineau RN dirigé par des incompétents historiquement inoffensifs est maintenant valorisé dans les masses comme une institution « antisystème » au point d'y devenir hégémonique, y compris aux Antilles.

Car si environ 20% des votants exprimés choisit l'extrême droite, 60% choisit de ne pas s'y opposer.

On voit que répéter sur un ton à la fois comminatoire et effrayé « pas une voix pour le RN », ça ne va pas marcher.

On entend du coup dans les rangs des militants horrifiés l’habituel « que faire » qui contrairement à celui de Lénine est voué à rester sans réponse. Mais il faudrait aussi entendre et laisser dire le « que doit-on cesser de faire » !

Et bien, il faut cesser de  croire au « front républicain », croire qu’il existe un socle de valeurs communes plus essentiel que tout partagé par tout le monde à gauche du RN ; c’est tout simplement faux.

Et cesser de défendre les causes « sociétales ». Il faut défendre le beefsteak du prolétariat – le vin et le fromage, mais sans porter un ruban jaune et bleu. Sans se laisser détourner de la bonne route par l’Union Sacrée des lemmings qui à l'appel des médias du capital courent au service de causes douteuses en Ukraine ou plus près d'ici.

Il faut souhaiter la réapparition d’un mouvement ouvrier purgé de toute l’idéologie bourgeoise individualiste postmoderne qui l’a rongé de l’intérieur depuis Mai 68. Sinon, si ce n'est déjà fait, les classes populaires se rallieront de manière irréversible aux solutions autoritaires dans le contexte de la grande crise économique politique et militaire de déclassement de l’Occident qui a déjà commencé. Et Vladimir Poutine paraîtra bientôt un modéré par rapport au violent retour du balancier qui ne manquera pas de se produire et qui commence déjà aux États-Unis.

GQ 23 juin 2022

 

DES MOTS LUS SUR LA TOILE.....

.....QUI ME FONT UN BIEN FOU! MÊME SI L'HEURE N'EST PAS  AUX RÉJOUISSANCES

De notre ami PAM :

Le mouvement populaire est à terre, à reconstruire. La première étape est de sortir de cette longue séquence Mélenchon qui n’est que la répétition sous forme de farce de la séquence Mitterrand dont il est le produit. Il faut dire la vérité de cette “nouvelle union” mélenchoniste qui n’est que la dernière mouture de l’union de la gauche initiée dans les années 1970. L’union populaire ne peut que se construire dans l’action, dans les entreprises et les quartiers, et cela suppose un immense effort militant, d’éducation populaire et d’organisation. Pour cela, il faut en finir avec les mensonges de Jean-Luc Mélenchon. Il faut inventer autre chose. Les communistes ont un rôle décisif à jouer s’ils choisissent toujours de dire la vérité à notre peuple, de faire le pari de l’éducation populaire, de l’engagement de terrain, même quand le rapport de forces est difficile.

https://pierrealainmillet.fr/A-gauche-le-mensonge-est-dangereux?fbclid=IwAR1KGmyBwqw89kenpIsDWmEsuiSP89begSc0iRkz-XAdOviGom-uIbTk6so

 Merci à Pam de sans cesse sur le métier remettre son ouvrage

Macron et de son clan, au lendemain du désastre électoral qu'ils ont subi, cherchent  une solution alternative pour poursuivre leur politique par d'autres moyens. Le débauchage individuel de députés s'avérant insuffisant, le président est contraint d'en appeler au "compromis" pour faire passer sa politique.

Ce qu'il propose c'est de solder au détail la marchandise qu'il comptait vendre en gros. Il veut bien changer le décor, mais garder le thème de la pièce. En artiste chevronné, Macron se fait humble et tel le loup de la fable, il se grime en mère-grand.  

Ces manoeuvres présidentielles auront-elles un impact sur les groupes parlementaires qui se situent aujourd'hui dans l'opposition ?

Jusqu'à présent, la fermeté l'emporte :  les députés LR ont élu à la tête de leur groupe, Olivier Marleix, un "dur" , qui s'est signalé par son réquisitoire au sujet de la cession en 2014 du secteur 'turbines' d'Alstom  aux Américains, par Macron, alors ministre de l'Economie de François Hollande, décision considérée par le député d'Eure-et-Loir comme une trahison. Sa nomination est une indication positive.

Et Marine Le Pen réaffirme l'hostilité de son groupe à  tout soutien à la politique du président de la République, et de son gouvernement. Sans parler, bien sûr, de l'attitude des élus de l'Union populaire, tous groupes confondus, dont celle des Insoumis qui se préparent à déposer une motion de défiance à l'égard du gouvernement présidé par Elisabeth Borne, dans la mesure où celle-ci ne solliciterait pas un vote de confiance. Cette attitude placerait les autres formations face à un  un choix clair : l'opposition franche à la politique d'Emmanuel Macron ou le reniement aux engagements pris devant les électeurs.

La majorité des Français qui ont voté au second tour, a signifié clairement le rejet net et sans bavure de la politique menée ou proposée par l'Elysée. Ces millions d'électeurs  ont mis en échec  les candidats du pouvoir en votant utile pour le candidat d'opposition le mieux placé, quel que soit son étiquette .

Cette situation inédite doit conduire les Français à considérer la situation actuelle comme des plus favorables à une intervention populaire d'envergure, d'abord pour que leur choix électoral soit respecté, ensuite pour gagner la seconde bataille, celle des revendications sociales du monde du travail : en premier, l'augmentation des salaires, retraites et indemnités au niveau de l'inflation avec une indexation automatique sur celle-ci;

Cela ne serait que justice. 

Une occasion nous est offerte de nous rassembler autour de l'Assemblée Nationale le jour où Elisabeth Borne se présentera devant les députés afin qu'un vote de défiance ait effectivement lieu, rappelant leurs engagements à tous les élus des oppositions.

C'est cette pratique - le contrôle populaire des représentants du peuple - que les révolutionnaire des clubs ont pratiqué sous la Première République, au lendemain de la victoire de Valmy, celle du peuple français en  armes contre l'Europe monarchique coalisée, dont nous souhaiterons le 330ème anniversaire le 22 septembre prochain.

Jean LEVY

 

CUBA est toujours aussi belle, sa population toujours aussi accueillante, c’est une destination sûre. Ces villes recèlent des trésors architecturaux, de nombreux lieux de culture, de loisirs. Et malgré les contraintes imposées depuis plus de 60 ans par son grand voisin, la population possède un niveau de connaissances, dispensées par un système éducatif de grande qualité. Le regretté Georges Wolinski pouvait dire « Il y a plus d’analphabètes chez les touristes que chez les habitants »

Allez voir sur place cette réalité pour vous faire une idée, rendez-vous-en compte par vous-mêmes, n’écoutez pas les oiseaux de mauvais augure !

Et puis, l’activité touristique étant l’une des principales sources de revenus du pays, vous lui contribuerez de rester et de développer un système éducatif et de santé que de nombreux pays, dans le monde, aimeraient avoir.

Pour tous ceux qui le peuvent, n’hésitez pas à faire le bon choix !

Pour tous, bonne semaine, et profitez de la lecture des informations que nous vous apportons dans cette Lettre.

Bien cordialement,

Roger Grevoul
Président Fondateur de Cuba Coopération France, Rédacteur en chef du site internet et de la Lettre Hebdomadaire

 

Note de P.

Et dire qu'il y a chez nous tant de gens cultivés, qui lisent beaucoup et qui ont aussi tellement de temps pour analyser, réfléchir, mais ne se contentent que d'écouter la voix des USA impérialistes pour juger CUBA, et de prêter l'oreille à la propagande des chiens de garde de l'impérialisme, si bien payés, pour çà, que la grande île et sa population pourtant au courage immense n'inspirent aux censeurs aucune reconnaissance ni aucun respect.

CUBA, asphyxiée depuis 60 ans par son voisin cupide et guerrier, et qui subit un blocus inhumain, ne mériterait que mépris. !!!

Alors que son grand voisin, serait le pays du bien vivre, du bonheur, de la liberté? 

Celle de tuer: OUI!




Face à un effondrement social, la tambouille des médiocres et la chute…


CLIMAT23.juin.2022 // Les Crises

Blog histoireetsociete

Un rapport de l’Onu met en garde contre un effondrement généralisé des sociétés, c’est-à- dire de la capacité que les êtres humains ont à vivre ensemble(1), parce que qu’elles seraient confrontées à des conditions de survie sans commune mesure avec ce qu’elles ont connu jusqu’ici et l’incapacité des dites sociétés à adopter une attitude collective pour y faire face. L’article est signé de Thomas Cernev, chercheur au Centre pour l’étude des risques existentiels (Centre for the Study of Existential Risk) de l’université de Cambridge. Selon cet article, la poursuite d’une politique Business as usual et l’incapacité à adopter des changements politiques drastiques signifient que la civilisation humaine se dirige inexorablement vers l’effondrement. C’est à l’aune de ces périls que l’on doit juger les attitudes politiques de chacun et en particulier de ceux qui osent revendiquer “le pouvoir” comme un jouet pour gamin capricieux.

« D’après l’analyse des scénarios… il est évident qu’en l’absence d’une politique ambitieuse ainsi que d’une adoption quasi globale et d’une mise en œuvre couronnée de succès, le monde se rapproche toujours plus du scénario d’effondrement général de la planète », indique le rapport. Le document fait valoir que l’instabilité politique et mondiale sera exacerbée par « un environnement qui se dégrade rapidement », ce qui pourrait encore « alimenter les conflits et entraver les progrès futurs vers la réalisation des objectifs mondiaux. Dans ce scénario, le monde est sur la voie d’un scénario d’effondrement global, où des événements catastrophiques mondiaux se produisent à moins que des interventions politiques préventives et réactives considérables et ambitieuses ne soient adoptées au niveau mondial et entreprises avec succès ».

Tout est fait au contraire pour accroitre les tensions qui pèsent déjà en priorité sur les plus faibles, sur les zones les plus désertiques soumises à des pénuries grandissantes, chaque conflit comme celui d’Ukraine est utilisé par le capital comme une manière d’empêcher les coopérations indispensables. Tout le monde sait que l’Ukraine ne peut pas gagner mais les occidentaux attisent la guerre, l’alimente d’armes parce qu’il s’agit d’user l’adversaire en le jetant dans la fournaise du désastre. Et chacun est pris dans le tourbillon qui le rapproche lui-même de la destruction.

Comparez les urgences de l’heure et le résultat de la mère des batailles en France, les élections pour sélectionner nos dirigeants et voyons ce qui nous est révélé.

La dérision du politique éclate au grand jour: d’abord le phénomène le plus important, l’abstention de plus en plus massive d’une grande part de la population de la jeunesse comme du monde du travail, des forces matérielles se détourne de ce jeu vain, près de 70% dans ces catégories. L’élection devient affaire de bobos et de nantis vieillissants.

Le personnel politique comme les éditorialistes (il ne s’agit plus de journalistes) semble incapable de prendre conscience de la situation et s’accroche à des confortables et narcissiques certitudes. Plus on est médiocre plus on voit son nombril et plus on crie “après moi le déluge”. Cette conception du politique ruisselle à chaque niveau de responsabilité devenu le lieu de toutes les démissions.

Et de ce point de vue, en France? mais les autres ‘démocraties”, pillardes et auto-procalmées les meilleures gouvernances” ne déparent pas.

Macron vient une fois de plus nous offrir le spectacle de ce qu’est ce pouvoir là. Incapable comme la plupart de ses pairs (il suffit de voir l’attitude des derniers, Hollande, Sarkozy par exemple) de tirer leçon devant l’échec. Certes, il a reconnu qu’il avait devant lui quelque chose d’ingouvernable, mais selon un modèle habituel lui il n’y est pour rien, d’ailleurs il a été élu triomphalement. il s’est contenté d’un petit discours de huit minutes devant l’avion qui l’emportait et on sentait bien qu’il avait laissé des consignes pour rallier (acheter) quelques députés par chantage et prébendes on finirait bien par acquérir quelques spadassins traitres patentés à leur propre camp et aux citoyens électeurs, une dizaine semble déjà avoir accepté le deal.

Officiellement, il a dit à son bon peuple: ceci est un ultimatum de ma supérieure personne que vous avez élu triomphalement et qui n’en a rien à foutre de vous. Je me barre pour quelques jours avec ceux de mon espèce dans des garden parties de sommet. Nous sommes tous comme ça au G7, à l’UE, à l’OTAN , incapable de supporter la frustration des faits, capricieux et prêts à mener l’humanité jusqu’à l’explosion nucléaire qui fera de la planète l’enfer ultime. Il a mis sur sa porte, celui de l’avion présidentiel “ne me dérangez pas!” G7, UE, OTAN, des terminaux coupés de toute base réelle et déjà en état de coma dépassé vont prendre des décisions en violation des intérêts des peuples. Effectivement, il ne leur manquait que Macron et son art de macroner pour être au complet. Macroner, on le sait est le verbe inventé par les Ukrainiens pour désigner l’art de jouer l’important et être totalement inefficace.

Au retour, a précisé sa suffisance présidentielle , il faut que vous ayez choisi le mode de soumission qu’il vous reste à adopter pour que rien ne change de ce en quoi consiste nos privilèges et profits. Il a laissé la macronie, qui ne vit que pour lui et par lui dans un état de confusion si évident que le débat chez eux s’est aussitôt instauré sur la question de savoir s’il fallait ou non s’allier avec le Rassemblement national. Ces gens paraissent avoir totalement oublié que le dit président n’avait pas été élu sur un programme mais sur la grande peur dudit RN, peur soigneusement cultivée pendant tout le quinquennat. En fait, il ne reste plus rien de l’échafaudage macronien et la Ve république s’effondre, plus grave encore les “élites politique” disent que le fascisme est la véritable issue pour un capitalisme en crise. D’ailleurs celui-ci a choisi la respectabilité du costume cravate pour faire ses offres de service au capitalisme financier qui distribue les places au hasard de ses seuls privilèges et intérêts.

Dans une intervention totalement vide, Macron choisit la mise en apnée politique et laisse le hasard du désordre et de la démission le rendre indispensable, du moins il l’espère.

Face à cela qui y a-t-il, le simple bon sens parait une capacité extraordinaire tant tout le monde en parait dépourvu. Notons que Mélenchon en matière de gouvernance n’en est pas loin, irresponsable, mégalo, avec sa manière de pontifier sur une prétendue victoire, sans parler de Rhaine, costumé et cravaté qui guette la mort et sa victoire en exaspérant les antagonismes. C’est ça “le vote utile” ?

Avons-nous le temps d’autres choix ? celui des coopérations, du collectif, de l’espèce, à propos Yves Coppens est mort, il est allé rejoindre Lucie.

(1) https://www.les-crises.fr/limites-planetaires-l-onu-met-en-garde-contre-un-effondrement-de-la-societe/

 Note de P.

Entre le gamin capricieux, les séniles, qui s'accrochent à leur pouvoir démesuré, les chefs d'états irresponsables, égocentriques avides de leur seul pouvoir, tous des criminels qui se sont ligués avec ceux qui jusqu'ici menaient le monde et vivent de la guerre, et avec ceux qui font la guerre par procuration, qui se foutent éperdument du sort des peuples et de la planète toute entière, à partir du moment où la planète n'obéit pas tout entière aux exigences des possédants,  ce monde de rapaces qui ne partage rien, surtout pas ses privilèges, mais qui ne nous  laisse même pas le droit de lutter pour abolir ce monde en déclin, qui n'obéit qu'aux lois du capitalisme sauvage, et de son jumeau, l'impérialisme, l'un et l'autre sources de toutes les guerres, qui pourrait leur faire prendre conscience de leur folie? 

Qui pourra remettre la sagesse et la Paix au cœur de la politique mondiale en proie à la démence? 

Rendre à l'ONU son rôle de gardien de la Paix mondiale, et supprimer l'OTAN, cet outil au seul service des guerres et de ceux qui vivent de la mort: les milliardaires marchands d'armes....

Urgent. Très urgent.

Législatives de juin 2022 : la roue n’a pas encore tourné

Législatives de juin 2022 : la roue n’a pas encore tourné.

 

Malgré le résultat du deuxième tour des élections législatives qui s’analyserait pour certains en une « gifle », E. Macron va continuer sa carrière de président de la République. Comme ceux de ses prédécesseurs ( F. Mitterrand, J. Chirac) qui n’ont pas tiré la conséquence de leur désaveu à la suite d’une consultation électorale dans laquelle leur personne et ou leur action avait une importance déterminante.

Situation inédite sous un autre rapport. Puisque E. Macron a été désavoué alors que le système était fait pour qu’il gagne une majorité (1).

 

Mais sans conséquences notables.

 

Sur les bancs de l’Assemblée, E. Macron n’a plus assez de ce que les esprits critiques appelaient des « béni-oui-oui » pour voter comme on le leur prescrivait ces cinq dernières années. 

E. Macron a besoin de quelques dizaines de débauchés ou d’intérimaires pour lui donner un coup de main dans les années à venir. Il dispose de réservoirs de main d’œuvreau sein de ce qu’il reste du « parti socialiste » et se ses satellites et du « parti républicain ». Puisque c’est justement avec des transfuges de ces organisations politiques, - acquises depuis longtemps à l’idéologie et au système de gouvernement traduits dans les dispositions des traités à vocation mercantile ( Maastricht, Lisbonne, OMC, et autres) et à la soumission aux USA ( OTAN et les mêmes que ci-dessus) - qu’E. Macron a fabriqué ses gouvernements.

Il suffit donc, comme à la belle époque du régime des partis, de « consulter » ( ce que fait E. Macron ces 21 et 22 juin) pour voir comment on peut manoeuvrer. Soit en signant un accord de gouvernement, soit en obtenant le soutien sans participation, soit en organisant pour la suite des votes texte par texte. Par exemple, en proposant des postes au sein du gouvernement ou en promettant quelques subventions facilitant l’amour des électeurs pour leurs députés.

On verra à ce sujet, si Olivier Véran qui a fait merveille pour la vente de vaccins, fera montre d’une même efficacité pour ramasser les bonnes volontés.

En tous cas on commence déjà à entendre quelques argumentaires de dignitaires des partis sus nommés pour faire « avaler » à leurs électeurs, qu’ils étaient certes « contre » Macron quand ils sollicitaient leurs suffrages, mais qu’il leur faut bien, maintenant qu’ils sont élus, penser à faire fonctionner les institutions …

 

Quant aux députés susceptibles d’être, au moins en apparence, les moins « Macron-compatibles » ( RN et LFI) ils pratiquent la détestation réciproque des boutiquiers, qui les neutralise. Et, en tout état de cause, ils ne sont pas en nombre suffisant, pour le cas où ils mélangeraient leurs voix, pour renverser le gouvernement.

 

Et puis, le texte de la constitution a été rédigé pour faire face à ce type de cas de figure. Quand les Sénateurs ne sont pas d’accord, on peut se passer de leur vote (art. 45). Quand l’électorat des députés risque de n’être pas content que les députés votent une réforme particulière, on s’arrange pour que la réforme soit faite par ordonnance ( art 38). Quand les députés risquent de n’être pas assez nombreux pour voter la réforme, on les invite à engager la responsabilité du gouvernement : s’ils n’y arrivent pas, le texte ( y compris les projets de lois d’habilitation à prendre des ordonnances) est considéré comme adopté ( art. 49 al. 3). S’ils renversent d’aventure le gouvernement - à supposer qu’ils arrivent à être 289 pour ce faire - ils risquent de retourner devant les électeurs sur la seule volonté du président de la République (art 12). Ce qu’ils n’aiment traditionnellement pas. Parce qu’une campagne électorale coûte cher, et qu’on n’est jamais certain d’être réélu. Et puis, de nombreuses réformes n’ont pas besoin de l’intervention des parlementaires (art. 37). Etc… (2)

 

Enfin, et surtout, l’essentiel des réformes qui intéressent la vie des Français, comme celles qui concernent l’avenir du pays, a été enlevé à la connaissance des citoyens et de leurs représentants. Puisque le programme financier, économique et social qui détermine (et continuera à le faire sauf sursaut) les conditions de vie des citoyens a été fixée (grâce à certains politiciens français qui ont su y faire, comme F. Mitterrand ou N. Sarkozy) dans des textes ( des traités) hors de portée des institutions représentatives. Et puisque la feuille de route de sa mise en œuvre est arrêtée par des organismes qui ne sont non plus, ni le président de la République, ni le parlement, ni le peuple ( « Commission » etc… de l’ « Union européenne »).

Puisque des présidents de la République (E. Macron n’est pas le premier), qui utilisent les pouvoirs que la constitution donne à l’institution présidentielle pour assurer la souveraineté et la dignité de la France, font preuve d’un zèle touchant pour participer à des guerres déclenchées ou provoquées par les USA en fonction des propres intérêts stratégiques et commerciaux de ces derniers.

Le tout avec l’aimable passivité, quand ce n’est pas avec le soutien militant, de la classe politique. 

 

Bref, le deuxième tour des élections législatives ne change rien sur l’essentiel. Ni même sur le détail.

 

La seule chose que l’on peut noter, c’est que même parmi les citoyens qui ne sont pas restés chez eux, il y en a « pas mal » qui ont montré, - malgré l’intense « communication » 24 h s/ 24 des principaux médias favorables à l’idéologie sociétale, à la politique, à la personne d’E. Macron (v. le processus de fabrication de ce candidat en 2017), et à sa manière de gérer la population - , que la partie n’est pas forcément gagnée par des adeptes du système de gouvernance actuellement pratiqué. Et que le traitement ( très efficace) réservé aux gilets jaunes n’a fait disparaître, ni les souffrances, ni la peur du lendemain, ni le ressentiment, ni l’aspiration existant au cœur de la population de mettre fin au dit système.

 

Il arrive toujours un moment où la roue tourne.

Lorsque les puissants quittent leur poste, ils perdent alors l’arme de la menace.

Les juges ont toujours des intérêts de carrière, mais avec d’autres chefs. Et ils ont en plus des lois nouvelles et de circonstance à appliquer. Sans compter qu’ils peuvent être remplacés.

Les membres de la classe politique, ceux qui ne se sont pas trop « mouillés » continuent à percevoir leurs indemnités, mais dans le sens dans lequel le vent a tourné.

 

L’histoire enseigne aussi que lorsque c’est un mouvement des citoyens qui est à l’origine de la perte des postes, les partants, qui sont alors des déchus, deviennent encore plus vulnérables.

 

Il sera donc intéressant de suivre le travail de ceux qui continueront à rassembler les faits, à donner -comme ils le peuvent- de l’information. Mais qui, aussi, prépareront les bilans et les comptes, pour le jour où les citoyens donneront le cas échéant de la voix.

 

 

Marcel-M. MONIN

m. de conf. hon. des universités

constitutionnaliste

 

 

(1) Il est intéressant de constater que si les sondages faisaient apparaître l’existence d’un rejet majoritaire de la personnalité et de l’action d’E. Macron, ce désaveu de fait, ne s’était pas, pour les raisons que l’on sait, traduit dans les urnes le 24 avril dernier.

(2) sur ces questions, v. notre « Textes et documents constitutionnel depuis 1958. Analyses et commentaires. Dalloz - Armand Colin)

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Emmanuel Macron, hier soir à la télé: "Je vous ai compris!"

La capture d'écran ci-dessus est la couleuvre que veulent nous faire avaler les médias aux ordres du Marché et donc le palais de l'Elysée. En réalité, montre en main en 8 minutes chrono, le locataire du palais présidentiel de la République, après son sempiternel "Je vous ai compris", est resté droit dans ses bottes.

Il a été élu légitimement  président de la République avec 54% des voix sur son seul programme politique. Il va donc le mettre en pratique en débauchant ici où là dans l'Assemblée nationale pour obtenir la majorité.

On frétille déjà sur les bancs Lr dont Valérie Pécresse, candidate à la présidentielle de cette partie de la droite, disait que le programme du candidat Macron était du copier-coller avec le sien.

Quant à l'extrême droite, élue en trop grand nombre au palais Bourbon, elle dit chiche pour montrer qu'elle est constructive pour les institutions actuelles de notre mauvaise république. Quand on ose se dire premier opposant aux commis du capitalisme gouvernant l'Etat et le business des marchés, ce n'est pas peu dire.

Mais que représente vraiment le poids électoral des uns et des autres dans cette France consacrant l'élection législative inégalitaire, en lieu et place de la proportionnelle? Une étude du journal Le Monde:

Emmanuel Macron, hier soir à la télé: "Je vous ai compris!"

 Note de P.

Et encore, je suppose que le Mantois dans son tableau n'a pas tenu compte des citoyens non inscrits - jeunes ou moins jeunes - qui ne votent donc jamais, probablement un ou deux millions, dont il faudrait tenir compte dans ces statistiques, ce qui réduirait le premier tour de Macron à moins de 20% des Français, et son équipe à moins de 15% . Avec ces chiffres, pas de quoi pour Jupiter de se sentir le droit d'entreprendre  la casse des retraites et d'autres conquêtes sociales que 80% des Français rejettent en le rejetant, lui, le délégué des milliardaires et autres financiers.

Voilà à quoi mène la politique de SANCTIONS CONTRE LA RUSSIE


Libération de ce lundi 20 juin

http://www.slate.fr/sites/default/files/styles/1060x523/public/black-coal-1542285036i13.jpg

Et contrairement à ce que dit Libération ce ne sont pas les répliques de la Russie qui sont responsables de ce recul écologique majeur,

MAIS la politique de sanctions décidées par l'OTAN, les USA, reprises par les gouvernements européens et qui sacrifient les intérêts de leurs peuples!

Sur le plan de la lutte contre le réchauffement climatique comme sur celui du " pouvoir " d'achat

Tandis que les USA derrière l'océan atlantique sont en train de fourguer leur gaz de schiste et que leur industrie de la mort n'a jamais été aussi florissante

Eh : Eh ! on ne vous entend pas beaucoup mesdames et messieurs les écologistes d'EELV

 

 

 

Un article de Karine Bechet-Golovko :

J'écris rarement des billets apportant un soutien direct à une organisation, donc celui-ci sera une exception. En effet, j'ai été contactée il y a quelques jours par l'association France Russie Convergences, pour diffuser l'information concernant l'organisation d'une manifestation en soutien à la Russie et au Donbass à Marseille ce 25 juin à 15h. Organiser, en ce moment, au milieu de cette hystérie galopante, une manifestation en soutien à la Russie ... le fait est assez rare pour avoir attiré mon attention. Le courage est en général suffisamment rare, pour mériter d'être souligné.

En les contactant suite à leur adresse, j'ai appris qu'ils n'en étaient pas à leur premier fait d'armes, ce qui est une excellente nouvelle. En mars dernier déjà, alors que le conflit en Ukraine s'enflamme après 8 années de guerre hésitante, mais quotidienne, une première manifestation est organisée.

Ainsi, cette association France Russie Convergences a été fondée en février 2013 en sympathie à la Russie et pour dénoncer la désinformation, qui entoure le pays. Comme nous l'a déclaré leur porte-parole, Didier Vialla :

« Nous étions alors un petit groupe d’amis qui partagions les mêmes valeurs patriotiques et qui se reconnaissait dans la vision du Président Vladimir Poutine sur la société optimale pour ce nouveau siècle naissant (les valeurs familiales traditionnelles, le patriotisme, la fierté de son histoire et le refus du globalisme nihiliste). »

Rapidement, ils ont compris qu'organiser des rencontres n'étaient pas suffisant, il fallait être présent dans la communication de masse. Puis, en février, avec la décision prise par le Président Poutine de finalement intervenir pour protéger les populations du Donbass et de mettre fin au régime néo-nazi atlantiste, qui s'est emparé de l'Ukraine en 2014, le collectif a décidé de passer à un cran supérieur et de montrer publiquement leur soutien en organisation également des manifestations.

« Nous n’avons pas eu besoin de tergiverser longtemps pour comprendre que cette décision murement réfléchie (8 ans de guerre et de non-respect des accords de Minsk) était malheureusement la seule issue possible ; d’autant plus, qu’elle nous concerne tous au regard des énormes répercussions qu’elle engendre en termes de rééquilibrage des relations internationales mais aussi civilisationnelle. Il fallait donc, à notre tour, monter en puissance et organiser des actions plus visibles et susceptibles de faire réagir l’opinion publique : nous sommes alors véritablement entrés en dissidence en organisant des rassemblements de rue mais aussi des actions plus symboliques au gré de l’actualité. » 

Ce fait est assez rare et courageux aujourd'hui, quand nous voyons la France envahie de drapeaux ukrainiens, comme si elle était occupée. Dénoncer les racines des problèmes est le seul moyen de faire bouger les consciences, particulièrement amorphes ces dernières années.

Il est effectivement fondamental d'assumer ses positions, surtout lorsqu'elles ne sont pas conformes à la ligne imposée dans une société. Si nous n'avons plus le courage de nos opinions, nous courrons vers une société totalitaire. N'importe quel totalitarisme repose sur la faiblesse des hommes.

Pourquoi ne pas aller à Marseille ce 25 juin et se retrouver à 15h au Square Monticelli ?

Karine Bechet-Golovko sur son blog :

 blog El Diablo