UN REGARD JURIDIQUE SUR L'ACTUALITÉ AVEC RÉGIS DE CASTELNAU
Et ça pleurniche, et ça pleurniche.
Mon dieu c’est trop affreux ! Comment en est-on arrivé là ? À cette « gauche » complètement groupusculaire ?
C’est
vrai ça, que se passe-t-il ? Même Mélenchon n’y arrive plus, malgré son
talent et ses efforts, pour certains méritoires, pour d’autres
complètement absurdes. Ne parlons pas de Montebourg chez qui la trahison
est une seconde nature. Ni d’Hidalgo dont la candidature défie le
simple bon sens, ni par charité de Roussel. Malgré également les
mensonges visant à qualifier Jadot, le néolibéral atlantiste
néoconservateur, de candidat de gauche, c’est peine perdue.
Pour
essayer de sortir de l’affliction on est en train de vous sortir
l’imposture Taubira, la copine droitarde de Bernard Tapie (expérience
personnelle). « Tu vas voir coco, ça va marcher ! Femme et noire comment
qu’elle est pas trop intersectionnelle, pile-poil ce qu’attendent les
larges masses. »
Désolé, mais ce ne sera même pas en rêve.
Rien
à attendre tant que l’on n’aura pas fait le procès de cette « gauche »
qui, de Mitterrand à Hollande en passant par Jospin a été le principal
fourrier de l’agression néolibérale de notre pays. Et quand j’utilise le
mot procès, ce n’est pas une image.
Trois symboles en illustration de ce propos :
• Jospin le plus grand privatiseur de l’histoire de France.
•
Hollande l’invraisemblable limace politique qui a fini la destruction
des institutions avant d’organiser le coup d’État qui a porté Macron au
pouvoir.
•
Édouard Martin, le métallo membre du syndicat jaune CFDT, qui a aidé
Hollande à planter les derniers clous dans le cercueil de la sidérurgie
française. Et qui juste après, abandonnant ses camarades et passant des
hauts-fourneaux aux petits-fours, a pris la tête de liste PS aux
européennes. Pour la petite histoire, au mandat suivant il laissera
aimablement sa place à l’agent américain Raphaël Glucksmann. Pour la
petite histoire toujours, pendant qu’il se gobergeait à Bruxelles, la
ville de Hayange est passée au FN.
PS
: pub ! J’en profite pour dire que je viens de publier un article
historique (il n’est pas lui-même historique, mais il parle de
l’Histoire). Il est intitulé : « le Parti socialiste a-t-il jamais été
de gauche ? ». Pour le lire, il suffit d’acheter le numéro 7 de Front
Populaire.
OUI je partage ce que dit jean Claude à propos de la Chine et de
l’aide que pourrait fournir à l’évolution du PCF le fait d’accepter le
regard de l’extérieur; Oui! c’est indispensable de penser la manière
dont les classes sociales interviennent dans un cadre géopolitique d’une
mondialisation contraignante . Les Français ne peuvent pas ignorer
l’impérialisme, sauf en imagination, et jouer à l’Autruche, la politique
de l’Autriche (au moment de l’Anschluss) dirait Lacan … Ce que ce regard
apporterait à la “contradiction interne” dans laquelle le PCF est
encore englué et qui est celle de la société française. Mais il ne faut
pas ignorer le traumatisme de ce parti de MAURICE THOREZ qui avait deux
patries, la France et l’URSS. Certains n’en sont toujours pas sortis
dans l’amour comme dans la colère, mais il faudra bien… Parce que cette
cécité qui n’est pas qu’opportunisme dévient problématique. C’est ce que
dit aussi Franck MARSAL à propos de l’OTAN. Non! la question de la
Chine n’est pas simplement celle de quelques érudits, pas plus que celle
de Cuba ou même de la Russie qui n’est plus l’URSS… je vous renvoie
donc au fil de cette discussion qui caractérise le blog et qui construit
certains articles comme un texte collectif et ses prolongements comme
une comète… Nous tentons ici de penser ensemble, de coopérer à
l’intellectuel collectif, sans concurrence… C’est peut-être simplement
un dialogue comparable à celui noué avec mes étudiants dans leur
première recherche, apprendre de celui qui apprend, découvre et fait.
Comme me le disait MARIANNE, hier, c’est la méthode de Confucius : “si
tu soulève le coin du couvercle , les autres seront capables de soulever
les trois autres coins”. C’est la méthode cubaine : la science est
collective, Ses fruits doivent être à tous grâce à l’éducation… La
politique ce devrait être pareil…
Jean Claude DELAUNAY et Franck MARSAL, sont de ceux qui soulèvent un
coin et, comme eux je voterai pour Fabien ROUSSEL. Pourquoi ? Comme
l’a écrit récemment Gilles QUESTIAUX dans son blog réveil communiste à
propos du débat de Fabien ROUSSEL , parce qu’il a su déjouer le piège
médiatique qui veut que celui qui ose dire la vérité sur la Chine, sur
la Russie et même sur Cuba soit dans des conditions de lynchage, et
surtout parce que c’est le meilleur et même le seul candidat de gauche.
Ce que les médias découvrent avec stupéfaction. Si Laurent BRUN, comme
moi, sommes satisfaits de cette intervention simplement de gauche,
c’est aussi parce qu’elle les a contraint malgré eux à avouer certaines
vérités sur la Chine: sa lutte contre la pauvreté, contre la pollution,
l’épidémie. Donc même avec un positionnement simplement de gauche, à
prendre la question autrement qu’en acceptant l’éternelle bonne
conscience délirante des droits de l’homme, droits du libre renard dans
le libre poulailler. Paradoxalement, l’affirmation de la
souveraineté française, la défense du droit à l’emploi des travailleurs
face aux délocalisations en Chine, était déjà une avancée par rapport
au consensus médiatique. D’autres camarades devraient revenir au Parti
et pousser dans le bon sens parce qu”au-delà des élections où Fabien
ROUSSEL apparait de fait comme le seul représentant d’une gauche en
déshérence, comme d’ailleurs le seul individu raisonnable, il y a les
possibles. Mais pour avancer encore, il faudra bien qu’il y ait un
parti communiste français et il n’y a pas d’autre voie pour y parvenir
que d’avancer sur le but, “le socialisme”, dans le cadre du futur
congrès.
Faut-il pour autant renoncer aux exigences théoriques, à
l’élaboration d’une véritable orientation stratégique ? non surtout pas,
il faut les pilonner, ne pas se taire, c’est ce que ne comprennent
pas certains qui restent sur le bord et qui n’ont même pas conscience à
quel point on a besoin d’eux. Il ne faut jamais faire ce que veut
l’adversaire disent les Cubains et les adversaires de tout poil veulent
que ceux qui aspirent à transformer le monde ne s’unissent pas.
Si on veut que la situation évolue, il faut appuyer ce qui avance,
et maintenir analyse et pression. C’est la ligne que nous mettons plus
ou moins en œuvre dans ce blog, dans et hors parti, sans fractionnisme
mais dans un débat de fond.En étant bien conscients que la véritable
poussée n’est pas seulement théorique mais elle est réalisée par ceux
qui font, qui reconstruisent le PCF et mènent la campagne d’une autre
manière. On ne peut que se féliciter du nombre de jeunes qui
s’impliquent dans cette activité.
Je voudrais ajouter qu’en ce qui me concerne si je n’avais pas eu
la chance de rencontrer Cuba, après de longs voyages en Afrique, je
penserais peut-être comme l’immense majorité des Français, y compris
communistes. je serais empêtrée dans les illusions sur ce qu’est ou ne
devrait pas être la transition socialiste dans un monde pourtant
tellement dominé par l’impérialisme. Empêtrée au point que personne
n’ose faire le bilan de ce qu’est l’OTAN ses crimes, ses échecs patents
ne serait-ce qu’en Afghanistan, comme le dit Franck MARSAL. Un regard
qui faute d’oser voir ce qu’est l’impérialisme tombe dans
“l’indigénisme” et dans les vertus de la dame patronnesse.
Faute de ce constat élémentaire et indispensable, on se laisse
prendre dans les justifications insupportables de l’intervention
otanesque, qui in fine libèrerait. On oublie que l’intervention en Irak,
dans laquelle les malheureux kurdes sont embringués, ne débouche sur
aucune libération, surtout pas celle des kurdes, mais bien sur l’horreur
des camps de réfugiés avec le drame vécue par des femmes et des
enfants. Comme cela débouche sur l’aggravation massive de la sous
alimentation de la population afghane. Et quand on feint de l’ignorer ou
pire quand de fait on tente de sauver les bonnes oeuvres de l’OTAN,
l’excellence du modèle occidental, en disant que tout est pire s’ils
partent, on ose prendre le féminisme en otage.
Çà commence à bouger, même si Marie Georges Buffet et ses pareilles
continuent à sévir avec quelques autres, elles qui ont dénoncé Cuba, le VÉNÉZUÉLA, elles sont désormais minoritaires. il faut l’apprécier, même
si pour nous qui avons eu la chance de vivre l’anti-impérialisme
ailleurs cela parait insuffisant face à la réalité. Comme il faut voir
l’évolution du PCF dans le Val de Marne. Je suis convaincue que pour
tous comme pour moi, l’expérience cubaine a joué un rôle. Se dire “je
suis Cuba!” et agir en ce sens c’est libérer nos luttes. Est-ce un
hasard si la SNCF est en lutte et si la CGT SNCF collecte pour Cuba dans
le même temps… Oui tu as raison JEAN CLAUDE, Fabien ROUSSEL est né dans
ce parti de l’eurocommunisme, et malgré Marchais, il a basculé du
mauvais côté, mais justement l’opiniâtreté qu’il met avec d’autres à
sauver le parti, la manière dont ils mouillent la chemise, prouve que
tout n’est pas perdu… J’ajouterai, toi et moi aussi, sommes les enfants
pour le meilleur comme pour le pire de ce parti là, et avec toute la
sympathie que je nous porte, je dis que tu n’es pas très clair sur le
rôle de l’URSS, et que moi je n’ai pas eu la force de subir ces gens-là…
Oui ceux qui ont fait cette expérience internationaliste de
s’identifier à Cuba pensent toujours et mieux le rôle de communiste en
France, ce doit être pareil en Chine, nous nous sentons plus que jamais
Français parce qu’internationaliste et parce que l’universel restait à
construire et il y fallait l’intelligence et la volonté cubaine. Et ce
qui change là encore dans le PCF c’est la solidarité avec Cuba. Elle a
toujours été forte dans la base militante, celle qui a résisté
au changement de nom du Parti, malgré les turpitudes de la direction et
de l’Humanité et cette solidarité est en train d’être assumée comme une
tâche politique et certains la mettent en action. Le parti communiste
avance et je m’en réjouis même si je n’en suis plus membre et même si
après une tentative celle-ci s’est avérée impossible, comme le dit notre
grand ROBESPIERRE, “nos raisons d’exister valent mieux que notre
existence. Salut et fraternité en égalité sainte…”
Danielle Bleitrach
Cuba, c’est le caractère multiforme d’une Révolution qui se débat
comme un diable dans les filets de l’impérialisme, qui y met une
ingéniosité et une humanité incroyable pour que personne ne soit laissé
au bord du chemin, c’est un pacte qui crée une autre citoyenneté, ce
n’est ni le paradis, ni l’enfer c’est simplement ce que l’être humain a
de meilleur sans cesse sollicité. Résultat, à Cuba chacun reste vivant,
l’environnement, les handicapés, les femmes, les hommes, les enfants,
les vieillards… Et chacun y puise les raisons d’exister. Etre Cuba
c’est être Fidel mais c’est aussi savoir de toute son âme que si Fidel
est un visionnaire génial sans les Cubains il n’aurait rien pu faire…
jE SUIS CUBA c’est le plus haut niveau de la politique celui du
sacrifice quotidien d’un peuple et c’est aussi une démarche poètique, la
musique en tant qu’expression collective ne cesse de se ressourcer…
J’ai vu cefilm dans une immense salle de la périphérie de la HAVANE,
nous étions une cinquantaine dans une salle de plus de mille
personne,c’était la période spéciale, il fallait marcher desheures et
les Cubains avaient le ventre vide… Mais ils étaient Cuba etje le suis
devenue un peu…