mardi 22 février 2022



 
 
 
 
“Les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît”* 

 
 
Cette semaine, le prix “touche pas au grisbi !” est décerné au patron de Total. Il gagne haut la main la course aux idées saugrenues pour tenter de calmer la colère qui résonne sur le pouvoir d’achat… sans augmenter les salaires et, au passage, légitimer ses monstrueux bénéfices.
 
Le géant du CAC 40 promet 5 euros de remise sur un plein d’essence. On est sauvés !
 
Après la baguette à 29 centimes, cette nouvelle trouvaille aurait, sans aucun doute, inspiré Audiard.
 
5 euros c’est toujours ça de pris. Mais on est loin, très loin, d’un nécessaire meilleur partage des richesses.
 
Un constat, sous forme d’alerte, partagé par le patron de la Caisse des dépôts et consignations qui dénonce, dans une interview cette semaine, la faiblesse des salaires par rapport aux revenus du capital.
 
Il est vrai que ces tours de passe-passe ne comblent pas la soif de justice sociale.
 
Cet entêtement à ne pas y répondre alimente la colère. Dans les entreprises, les luttes se multiplient... et les victoires aussi.
 
Autant de signaux forts pour construire un printemps revendicatif pour de nouvelles conquêtes sociales.
 
Dans ce sens, deux rendez-vous de grèves et de manifestions s’organisent :
  • Le 8 mars, pour gagner l’égalité salariale femmes/hommes.
  • Le 17 mars, avec la journée d’action unitaire pour l’augmentation des salaires et des pensions.

 

Il n'est pas parfait, puisqu'il est humain. Mais en un mois , à la surprise générale, il est parvenu à rendre visibles  les invisibles,  à rendre la parole à ceux à qui on ne la donne jamais. Les gilets jaunes, les vrais, s'y ont essayés, ce qui leur a valu des yeux crevés et de multiples contusions.   Fabien a ajouté la pointe politique qui manquait.

Surtout il a commis un crime impardonnable. Depuis la dame de fer et son "il n'y a pas d’alternative", 40 ans de rêve se sont écoulés , pour les capitalistes s'entend. Les victimes désespérées s'abstiennent massivement , ce qui arrange bien.   Et voilà un olibrius qui s'avise de leur rendre l'espoir. Cet homme est dangereux.

Le n° 1 des tricheurs qui n'est pas encore candidat pour que son omniprésence à la télé ne soit pas décomptée utilise probablement  sa barbouzerie et lance un lynchage médiatique.

Et si ce n'est lui c'est son frère de classe. 

Le but n'est pas de détruire un concurrent dangereux,  pour qui 8% seraient un triomphe, mais de salir l'espoir, piétiner l'espoir, réintroduire ce virus mortifère pour la politique "ils sont tous pareils."  qui avait tendance à s'épuiser.

Lecteurs et lectrices peuvent donc constater que la foi du charbonnier n'a aucune place dans notre  fierté.

Nul ne peut prédire l'effet sur la campagne de cette tentative de lynchage.   Elle n'effacera pas le mois de pur bonheur que nous venons de connaître   et elle laissera des traces quoi qu'il arrive. Si les citoyens et citoyennes la traitent par le mépris qu'elle mérite, un pas énorme sera fait vers cette alternative que   les Macrons multiples  nous refusent.

 Alors, au travail.

 Henri Ausseil

 

Vladimir Poutine a reconnu l'indépendance des républiques sécessionnistes de Donetsk et Lougansk. 

L'opposition communiste russe (21% des voix aux dernières élections) réclamait cette mesure depuis fort longtemps.

Avec cette décision, Moscou prend acte du refus ukrainien d'appliquer les accords de Minsk prévoyant l'autonomie des deux républiques et dissuade les néo-nazis de Kiev de tenter l'aventure. 

Mais pour comprendre les origines de la sécession du Donbass, il faut se rappeler ce que fut la politique des nationalistes ukrainiens après le coup d'Etat de Maidan (février 2014).

"Le Monde diplomatique" l'avait fort bien expliqué à l'époque : 

"Contrairement à ce qui a pu être écrit, la rupture des équilibres internes de cette nation fragile (l'Ukraine) n’a pas eu lieu le 27 février 2014, date de la prise de contrôle du Parlement et du gouvernement de Crimée par des hommes armés — un coup de théâtre qui serait la réplique de M. Poutine à la fuite du président ukrainien Viktor Ianoukovitch le 22 février. En réalité, le basculement s’est opéré entre ces deux événements, précisément le 23 février, avec la décision absurde des nouveaux dirigeants de l’Ukraine d’abolir le statut du russe comme seconde langue officielle dans les régions de l’Est — un texte que le président par intérim a jusqu’ici refusé de signer. A-t-on déjà vu un condamné à l’écartèlement fouetter lui-même les chevaux ?

M. Poutine ne pouvait rêver mieux que cette ineptie pour enclencher sa manœuvre criméenne. L’insurrection qui a mené à la chute de M. Ianoukovitch (élu en 2010), puis à la sortie de la Crimée russophone du giron de Kiev n’est donc que la dernière manifestation en date de la tragédie culturelle consubstantielle à cette Belgique orientale qu’est l’Ukraine.

A Donetsk comme à Simferopol, les Ukrainiens russophones sont en général moins sensibles qu’on ne le dit à la propagande du grand frère russe : la décrypter avec une ironie fataliste est devenu une seconde nature. Leur aspiration à un véritable Etat de droit et à la fin de la corruption est la même que celle de leurs concitoyens de Galicie. M. Poutine sait tout cela. Mais il sait aussi que ces populations, qui tiennent à leur langue, n’échangeront pas Alexandre Pouchkine et les souvenirs de la « grande guerre patriotique » — nom soviétique de la seconde guerre mondiale — contre un abonnement à La Règle du jeu, la revue de Bernard-Henri Lévy. En 2011, 38 % des Ukrainiens parlaient russe à la maison. Or la décision aventureuse et revancharde du 23 février a soudainement rendu le discours de Moscou véridique : pour l’Est ukrainien, le problème n’est pas que le nouveau gouvernement du pays soit parvenu au pouvoir en renversant le président élu, mais bien que sa première décision ait été de faire courber la tête à la moitié de ses citoyens".

Bruno Guigue

Le 22 février 2022

 

Il y a 4 ans, Vadim PAPURA était assassiné par la junte fasciste de Kiev ... dans la maison des syndicats à ODESSA

Publié le par FSC

Tout en se réclamant hypocritement des droits de l'homme l'Union européenne se tait, nos médias se taisent et sont complices des crimes commis en Ukraine par les nazis.

Nous n'oublions pas !

Plus que jamais les forces démocratiques là-bas ont besoin de notre soutien !

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SOURCE : le site de Nicolas MAURY

Le fascisme au pouvoir les ukrainien.ne.s savent ce que c'est ! La guerre, les persécutions politiques, religieuses, culturelles, linguistiques, économiques sont le quotidien des peuples de l'Ukraine et du Donbass. N'oublions jamais Vadim Papura, 17 ans, une des nombreuses victime de l’incendie de la maison des syndicats de Odessa de ce funeste 2 mai 2014

 
Vadim Papura, 17 ans, été parmi celles et ceux qui ne seront pas sortis vivants de l’incendie de la maison des syndicats de Odessa ce funeste 2 mai 2014.

Élève de première année de l’Université nationale de Odessa Mechnikov, militant du Komsomol (LKSMU) et du Parti Communiste d'Ukraine (KPU). Le jour de la bataille sur la place de Koulikovo, quand il a appris que les nationalistes se déplaçaient dans cette direction, il a tenté de s’échapper et avec les autres compagnons, et camarades, il s’est réfugié dans la maison des syndicats.

Selon sa mère Fatima Papura, son fils avait l'habitude de se rentre à des réunion et des actions pour des raisons idéologiques. Il manifestait ce 2 mai.

"Mon fils est mort dans cette terrible nuit. Il n’avait pas encore 18 ans. il était là pour son idéal et ses principes. Et maintenant il n’y a plus rien. Quand ils ont mis le feu à la maison des syndicats, il était là. Tentant d’échapper au feu il a sauté par la fenêtre. Mon bébé était là gisant sur le sol avec sa tête ensanglantée."

Les funérailles de Vadim se sont déroulées le mardi 6 mai 2014.

Vadim Papura est devenu un héros communiste dans les pays de l'ex-URSS et en Ukraine même. Il est devenu un modèle pour de nombreux jeunes antifascistes. Il a rejoint Daniel Fery, 16 ans, mort le 8 février 1962 au métro Charonne, dans le panthéon de celles et ceux qui sont tombé.e.s face au fascisme et qui ont donné leurs vies pour que vive la liberté.

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité a baissé de 12,6 % en un an, cocoricorisent le ministère de l'Emploi(sic) et son valet, la direction de Pôle Emploi. Mais ces chiffres, dans un contexte évident de campagne présidentielle, doivent être scrutés en détail.

La baisse de 12,6 % ne concerne que les chômeurs de catégorie A, ceux qui n'ont aucune activité. Mais cela ne signifie pas que toutes les personnes concernées aient trouvé un emploi durable et de qualité.

En effet, le nombre des chômeurs de catégorie C a lui augmenté de 8,6% en un an. Cette catégorie regroupe les personnes qui ont travaillé plus de 78 heures sur un mois. Salariés à temps partiel ou en contrat court, ils ne peuvent pas vivre de leur seul salaire et restent donc inscrits comme chômeurs, à la recherche d'un autre emploi, plus rémunérateur ou plus pérenne.

Les salariés les moins qualifiés subissent une reprise par l'emploi précaire. Or, ce sont précisément sur ces travailleurs précaires que pèse la récente réforme de l'assurance chômage, en réduisant leurs allocations. Ils sont désormais plus contraints de répondre favorablement à une offre d'emploi, même si elle ne correspond pas à ce qu'ils cherchent.

Les radiations administratives, prononcées envers des chômeurs dont Pôle Emploi considère qu'ils n'ont pas respecté leurs obligations, ont augmenté de 44 % en un an.

"Il y a une reprise de l'emploi mais avec une reprise de la précarité", résume Denis Gravouil, du bureau confédéral de la CGT.

Du coup, concernant le chômage, ce qu'aurait dû dire le gouvernement:

Chômage en baisse; le gouvernement manipule les chiffres

 

Si un conflit éclate pas un soldat de l’armée des États-Unis n’y participera

En Ukraine, seul l’hégémonisme des États-Unis a intérêt à la guerre

Les rotatives de la désinformation auront beau le répéter ad nauseam, chacun sait que la Russie n’envahira pas l’Ukraine. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle ne souhaite pas la guerre et qu’elle compte obtenir la satisfaction de ses exigences par d’autres voies.

Que veut la Russie ?

Principalement, deux choses.

Premièrement, elle veut un traité international garantissant la non-adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Cet accord en bonne et due forme mettrait un coup d’arrêt à la politique d’encerclement orchestrée par Washington depuis la chute de l’URSS et offrirait à la Russie de véritables garanties de sécurité. Après l’extension ininterrompue de l’alliance militaire occidentale, une telle limitation de ses ambitions aurait pour effet d’instaurer un climat de confiance en rassurant Moscou quant aux relations futures avec le monde occidental. Elle dissiperait aussi le fantasme des ultras de Kiev qui s’imaginent qu’ils vont reconquérir la Crimée alors que 96% de sa population a choisi la Russie.

Deuxièmement, la Russie veut l’application des accords de Minsk et notamment la fédéralisation de l’Ukraine, laquelle permettrait de concilier les intérêts des deux parties en présence : l’octroi effectif de l’autonomie qui avait été promise garantirait les droits de la minorité russophone du Donbass tout en préservant l’intégrité territoriale ukrainienne, comme le demande à juste titre le gouvernement de Kiev.

Il est évident que pour atteindre ce double objectif, Moscou ne veut surtout pas d’une escalade militaire qui en compromettrait au contraire la réalisation. Car seul un processus politique est de nature à ménager une sortie de crise respectant les desiderata des uns et des autres. La guerre ou la paix, il faut choisir. En demandant à l’OTAN de ne pas s’étendre davantage, la Russie a fait le choix de la paix par la négociation, et non d’un affrontement militaire qui justifierait, précisément, la mise en place d’un bouclier occidental destiné à soutenir l’Ukraine.

Mais le problème vient de ce que les objectifs de Washington ne sont pas du tout de même nature, et c’est pourquoi la crise prend des proportions alarmantes.

Que veulent les États-Unis ?

On l’a compris depuis le début : leur propagande fabrique de toutes pièces une guerre imaginaire qui joue le rôle de prophétie autoréalisatrice. Ils annoncent une conflagration imminente en faisant passer cette fiction pour la réalité, et cette supercherie fonctionne : il suffit de circuler sur la Toile pour s’apercevoir qu’une partie de l’opinion occidentale croit que la Russie a déjà attaqué l’Ukraine.

Si la méthode employée par cette propagande est grossière, l’objectif poursuivi par Washington est parfaitement transparent. Il s’agit de justifier de nouvelles sanctions contre Moscou, de saboter la mise en place de North Stream 2 et de ressouder l’Europe autour de l’OTAN sous la direction hégémonique des États-Unis. Dans ce scénario cousu de fil blanc, l’Ukraine sert d’appât et de maillon faible : en la colonisant, Washington y exerce une influence délétère qui menace la sécurité de la Russie à ses propres frontières, tout en ayant l’air de voler au secours d’une pauvre petite nation qui risque de se faire dévorer par l’ours russe.

Dans cette conjoncture, seul l’hégémonisme des États-Unis a intérêt à la guerre. Si jamais un conflit de grande ampleur éclatait dans la région, aucun soldat de l’armée des États-Unis n’y participerait. Ceux qui étaient présents en Ukraine ont d’ailleurs déjà été évacués. Bien sûr, Moscou serait immédiatement désigné comme l’agresseur même et surtout si c’est totalement faux : l’imputation à autrui des guerres américaines est un classique des relations internationales depuis deux siècles. Enfin le bénéfice économique d’un tel conflit, pour Washington, serait considérable : la Russie serait punie par l’Union européenne et le projet North Stream 2 définitivement torpillé.

Mais les dividendes géopolitiques de cette nouvelle guerre par procuration seraient beaucoup plus larges que le théâtre d’opérations russo-ukrainien : l’augmentation démentielle du budget militaire de l’OTAN, qui fait déjà 16 fois celui de la Russie, serait justifiée, aux yeux d’une opinion occidentale manipulée, par l’abominable « menace russe ». Cerise sur le gâteau, l’acharnement contre la Russie affaiblirait le principal allié de la Chine, qui est considérée par les États-Unis, conformément à la doctrine Pompeo confirmée par Biden, comme « l’ennemi numéro Un du peuple américain ».

Que les États-Unis aient intérêt à la réalisation d’un tel scénario, heureusement, ne signifie pas qu’il verra le jour. Il est plus que probable qu’aucune guerre de grande ampleur n’éclatera, et pour une raison très simple : pour qu’elle ait lieu, il faut que deux camps soient résolus à y participer. Or la Russie n’en veut pas, et les États-Unis n’en veulent que si elle est faite par les autres. Washington s’en accommoderait fort bien, mais l’Ukraine est-elle prête à en payer le prix ? Certes, le conflit de basse intensité qui frappe le Donbass risque de s’accentuer, et c’est déjà le cas. Mais lorsque Donetsk et Lougansk évacuent les populations civiles pour les soustraire au feu roulant des bombardements ukrainiens, qui est l’agresseur et qui est l’agressé ? Qui refuse l’application des accords de Minsk et l’instauration d’un système fédéral comme solution politique ?

Corrompus par Washington et Bruxelles, certains dirigeants ukrainiens s’imaginent peut-être qu’ils vont tirer profit de la situation pour régler leur compte aux résistants du Donbass. Vont-ils commettre la folie d’une attaque massive contre les deux républiques ? Si cette catastrophe survenait, l’invasion militaire ukrainienne ne pourrait être longtemps déguisée en riposte légitime à une « provocation séparatiste », comme le répète aujourd’hui la propagande occidentale. Il suffira de constater où se trouvent les blindés et les fantassins ukrainiens. L’agression dûment constatée, la Russie prendra ses responsabilités et réagira de manière proportionnée afin de défendre les populations russophones. On souhaite bien du plaisir aux ultras de Kiev engagés dans cette opération hasardeuse. Secourus par Moscou, les combattants du Donbass se battront pour leur liberté, tandis que les soldats de Kiev se battront pour l’OTAN. Il suffit alors de considérer l’Histoire. Washington trahit toujours ses alliés. Moscou n’abandonne jamais les siens.

Bruno GUIGUE

 



A QUOI SERT UNE CAMPAGNE PRESIDENTIELLE, SUIVEZ EDWY PLENEL

A propos d’une saloperie contre ROUSSEL et dans le même temps une déclaration imbécile du secteur international, ces quelques mises en garde. D’abord que cherche mediapart, qui est EDWY PLENEL ? Les élections présidentielles décuplent le pouvoir de nuisance de certains individus appartenant à un marigot mais ils sont rarement seuls pour agi … Mais pourquoi et pour qui roule-t-il en prétendant créer un halo trouble autour de Fabien Roussel ? Soyons direct, selon nous, cela fait partie de manœuvres de Mélenchon et du “vote utile”, cela n’est pas étranger aux parrainages que sous couvert de démocratie la droite et le centre donnent à certains pour être assurés que l’échiquier politique restera dans certaines limites. En ce sens, les ententes MELENCHON-PLENEL pour attaquer le candidat communiste ne sont que la pointe de l’iceberg: le contexte est celui d’une recomposition de l’échiquier politique français autant que des forces géopolitiques.

Cinq ans après le « Penelopegate », Fabien Roussel est à son tour l’objet d’une attaque de Mediapart. Résumons! Selon une “enquête” publiée par le site d’investigation, l’actuel candidat du PCF à la présidentielle a été rémunéré comme assistant parlementaire de 2009 à 2014par un député du Nord, jean Jacques Candelier. Il s’agit d’ un homme des plus probes, de toutes les luttes . Médiapart s’intéresse peu à cet élu exemplaire, mais laisse entendre que ROUSSEL occupait un emploi fictif, “qu’il ne travaillait pas à la permanence et que des anciens collègues ne savent pas dire ce qu’il faisait”. « Malgré plusieurs relances, Fabien Roussel ne nous a fourni aucune preuve de son travail : ni document, ni mail, ni SMS…, écrit Mediapart. Il n’a pas été en mesure de produire le moindre élément matériel permettant de retracer ses activités d’assistant parlementaire pendant cinq ans ».

Qu’espère avec cette petite saloperie, aussitôt relayée sur les réseaux sociaux par des trolls, EDWY PLENEL? Même pas une enquête, non une rumeur de corruption, et au profit de qui ?

Qui est Edwy Plenel ? Ceux qui ont soulevé quelques lièvres sur les liens entre Edwy Plenel, et la CIA et Georges SOROS ne sont pas eux-mêmes exempts de tout soupçon. Qu’il s’agisse de Dominique de Villepin dont les liens avec le QATAR ont donné lieu à pas mal de commentaires ou l’équipe nauséabonde de Soral et Dieudonné, tous ces gens ont eux-mêmes bénéficié de pas mal de dossiers qui les protègent, en général, ils jouent avec les conservateurs des pays dans la ligne de mire de la CIA. Il n’y a pas que Bolloré, le RWANDA, les subsides africaines peuvent se déverser même après la disparition de khadafi et Bongo… la Françafrique a fourni l’argent de certaines campagnes et il y aurait beaucoup à dire sur les réseaux mais aussi ceux de Mitterrand, j’en parle dans mes mémoires, mais ce ne sont pas des révélations. Fréquemment, il y a des gens proches des dossiers iraniens qui rappellent comment le journaliste et militant trotskiste de jadis, a été qualifié d’agent de l’étranger par l’ancien Président François Mitterrand. Roland Dumas, ancien ministre des affaires étrangères sous le mandat de Mitterrand, et qui lui-même eu sur la fin des activités assez troubles a déclaré lors du salon du livre en 2014 qu’il confirmait les paroles du Président à son sujet. Tous ces gens-là ont la particularité d’avoir baigné dans le même marigot que PLENEL et d’avoir quelques parentés avec l’univers barbouze.

En 2008, Plenel a créé le site d’information Mediapart qui s’est avéré comme le Canard enchaîné et d’autres bénéficier de révélations de scandale quand les dirigeants politiques voulaient couler un adversaire gênant (Cahuzac ou encore Sarkozy-Kadhafi et Fillon, parmi d’autres).(1)

En tant qu’homme de gauche, Plenel paraît dénoncer l’extrême-droite, mais en fait il n’est jamais loin des grandes manœuvres envers ceux qui gênent tel ou tel dans les allées du pouvoir. Les élections présidentielles lui donnent des ailes : En 2015, juste après l’assassinat de huit membres de Charlie Hebdo, Edwy Plenel s’est targué d’entretenir de bonnes relations avec Tarik Ramadan et qu’il ne voyait aucune ambiguïté dans ses propos tout en le considérant comme un intellectuel responsable et nul doute que les positions laïques de Roussel, son rappel de CHARB ne sont pas sa tasse de thé. Dans la campagne, de ce fait, il a choisi visiblement de soutenir Mélenchon, dont les liens avec le “communautarisme” indigéniste sont connus, mais cette adhésion très proche de celle de Soros au communautarisme, ne serait rien si le feu vert n’était pas donné au niveau du capital. Au moment même où Mélenchon empruntant le chemin de son maître Mitterrand, s’engage dans la refondation d’une social-démocratie, le PS ayant atteint le seuil du coma dépassé, l’affaire Taubira ayant échoué, les présidentielles donnant le signal de l’urgence d’une recomposition du paysage politique français. Nous ne sommes plus dans la conquête mitterrandienne, comme cela s’est passé en 1981, mais il reste le danger partout de la colère populaire, avec l’unique garantie qui importe au capital : être assuré que le PCF et le mouvement ouvrier français ne retrouveront jamais la force d’antan.

Nous ne sommes plus au temps de Mitterrand ; ni en ce qui concerne la force du PCF, ni la splendeur des Etats-Unis et de la françafrique, tout cela se délite et la tragédie tourne à la farce comme le démontre la situation en Ukraine ou au Mali et il faut beaucoup de complaisance pour continuer à donner à MACRON un rôle international qu’il n’a pas et dans le même temps entretenir l’illusion présidentielle d’une démocratie occidentale conquérante sur de méchants autocrates.

J’ai parlé des mâchoires de classe de la tenaille dans laquelle on tenterait de prendre Roussel, le vote utile et le fait que, comme sous MITTERRAND, tout l’eurocommunisme et aujourd’hui au PORTUGAL, le patronat donnerait de la force à la social-démocratie pour détruire les communistes. L’autre mâchoire c’est la conscience que l’on a accordé trop de force à Roussel. Jusqu’à aujourd’hui ceux qu’il atteignait étaient les bobos, ceux qui soutenaient déjà la campagne de Ian Brossat aux européennes. Mais il s’avère que Roussel commence à dépasser ces limites et il est de plus en plus associé à un courant républicain. Donc, le danger est là, d’où le thème de Mélenchon, vote utile, et le halo autour de Roussel en pleine dynamique : “tous pourris”. La petite vilénie joue en ce sens. Tant que les soutiens de la campagne restaient ceux de Ian Brossat et le petit milieu parisien, quelle que soit l’honnêteté et la compétence de Ian, les scandales de mœurs envoyés comme des scuds de l’extérieur et de l’intérieur peuvent suffire mais il s’agit de bien autre chose, de rébellion des couches populaires et de la guerre et la paix et cette presse qui confond aisément les intérêts politiques de ceux qu’elle sert avec un travail qui se veut d’investigation, elle veut non pas empêcher la candidature de Roussel mais la force de l’intervention populaire qu’il s’agisse de l’énergie, de la feuille de pays, des délocalisation, de l’éducation, de la formation, mais surtout le refus de diviser les travailleurs entre eux sur des bases religieuses, d’origine ou même de préférence sexuelle. Roussel à l’inverse de MELENCHON c’est l’unité pour conquérir une vie digne et heureuse.

Et il y a le contexte international, que le candidat communiste a cru pouvoir déserter et laisser la bride sur le cou aux liquidateurs, sans parler des effets désastreux du meeting de Montreuil qui a tant réjoui des soutiens naïfs d’un anti-impérialisme qui se limite à Cuba. En revanche, les camarades “révolutionnaires” ont été refoulés et volontiers traités de “staliniens” alors que c’était souvent eux qui reconstituaient le parti sur le terrain et le meeting de Montreuil envoyaient des signaux “communautaristes”. L’enquête de médiapart fait d’ailleurs état d’anciens collaborateurs communistes passés à d’autres rives,mais même là nous sommes aux antipodes du Penelope gate et de ce qu’on amasse pour soi, pour le clan, comme chez les Le PEN, la fortune personnelle de Roussel n’ayant rien à voir avec ces genslà, ni même celle de Mélenchon, tout ce qu’on peut laisser entendre c’est qu’il aurait agi pour son parti et J.J.Candelier peut faire état d’interventions de luttes qui les concerne et que nul ne peut lui nier, à l’inverse de Mélenchon député marseillais. sans parler de la droite, de l’extrême droite et de bien d’autres. Quidevrait payer l’impôt sur la fortune ? malgré ce on tente de salir le PCF en organisant la confusion, avec la manière dont tout ça est concocté reproduit le “mercato” qui est la triste caractéristique de cette campagne: dans ce temps d’effondrement du PS et à un degré moindre de la droite; chacun s’emploie à se tailler un petit fief en sollicitant contre avantages postes et rémunération dans la peau de l’animal abattu. C’est comparable à ce qui se passe au niveau international face à la chute de l’empire étatsuniens.

Il y a des gens qui vivent de ce genre de débauchage, recomposition et cela fait pas mal de temps.

Après la déclaration du secteur international du PCF à propos de l’UKRAINE, qui même quand il semble appeler à la paix ne peut pas s’empêcher de traîner du côté de l’OTAN, par exemple en attaquant la position de la Douma sur la reconnaissance des républiques, ce qui n’a pas d’autre intérêt que d’envoyer un message “Ne vous inquiétez pas, nous tenons le guidon, avec nous vous ne risquez pas une véritable action qui contredirait les bailleurs de fond de l’UE.” La déclaration qui en fait une tonne dans les bons sentiments ne débouchant sur rien pousse la médiocrité jusqu’à feindre d’ignorer que la proposition vient des communistes russes… Et pourtant, cela ne sert à rien, parce que derrière l’alliance entre Mélenchon et Edwy Plenel pour affaiblir Roussel, il y a probablement vu ce qu’est médiapart d’autres bailleurs de fond qui s’en prennent à tout ce qui peut s’opposer à l’OTAN, bras armé des USA contre les intérêts de la France et même de l’Europe. Il est probable que Mélenchon en fera les frais ultérieurement.

.Face à cette courte vue, orientée, on mesure combien il va être difficile pour le PCF d’avancer dans un temps où comme on le voit avec la petite vilénie de médiapart, la récréation est terminée. Mélenchon a fait ses ordres de services pour recréer une social-démocratie et sans doute comme son maître Mitterrand donner des garanties. Croire qu’on allait laisser un candidat communiste libre de recréer un parti communiste faisait partie des illusions et laisser la bride à la liquidation interne n’aide pas dans un contexte où le poids de la guerre et de la paix grandit

Alors à quoi sert une campagne présidentielle? selon certains à gruger l’électeur pour satisfaire des ambitions personnelles “en cascade”, ça ruisselle… Le contraire de ce que jadis pratiquaient les communistes, avant “la mutation” de Robert HUE.. Heureusement il est resté des députés comme J.J.Candelier, des militants, et un vague souvenir de ceux qu’étaient ces gens-là. Roussel a repris le flambeau, il parle vrai et moi qui ne suis pas particulièrement facile à embobiner j’ai tout de suite pensé qu’il y avait là des possibles. Il est peu de dire que nous n’avons jamais rien obtenu et dans cette campagne nous avons continué à agir sans la moindre reconnaissance, mais c’est ça un communiste et fort heureusement il en reste.

Si j’avais un conseil à donner aux militants communistes c’est de ne pas s’embarrasser de ces saloperies et de ceux qui ont cette conception de la vie politique, ne tablant plus que sur les scandales pour écœurer ceux qui vivent dans les difficultés du quotidien. Adressez-vous à eux directement pour exposer le programme de ROUSSEL dans ce qu’il a de plus proche d’eux, mais ne soyez pas non plus naïfs sur qui se bat à vos côtés et ceux qui de l’extérieur ou de l’intérieur se déshonorent par de telles manœuvres. Battez-vous dans l’entreprise, dans le monde du travail, dans les cités populaires mais aussi “les territoires” et faites comme nous faisions jadis : assurez-vous de dix électeurs que vous suivez jusqu’au jour de l’élection, jusqu’au bureau de vote, ce sondage en vaut bien un autre et c’est celui que je pratique.

Danielle BLEITRACH

(1) En 1972, alors que le groupe terroriste palestinien Septembre noir avait assassiné onze athlètes israéliens pendant les Jeux olympiques de Munich, il écrit sous ce pseudonyme : « Aucun révolutionnaire ne peut se désolidariser de Septembre Noir. Nous devons défendre inconditionnellement face à la répression les militants de cette organisation […] ». Même s’il a plus tard dénoncé cette position, elle le met en relation avec bien des gens. Son passage au Monde donne lieu à une critique d’autres gens connus pour être “d’honorables correspondants” comme PIERRE PEAN (la publication en 2003 de La Face cachée du Monde de Pierre Péan et Philippe Cohen, affaiblit sa position au sein du journal. Il démissionne de son poste de directeur de la rédaction en novembre 2004), il se complait lui-même dans cette noire légende qui dit néanmoins le marigot médiatico-politicien.

 

 

Affaire Ferrand: trois juges de Lille désignés pour instruire le dossier  brestois

Richard Ferrand propeste de sa bonne foi...

 
         VU DU DROIT
UN REGARD JURIDIQUE SUR L'ACTUALITÉ AVEC RÉGIS DE CASTELNAU

Le Conseil constitutionnel est une des quatre cours suprêmes existant dans notre pays. Nous avons explicité dans ces colonnes ses dérives par rapport au rôle initial que prévoyait la constitution du 4 octobre 1958 et qui en ont fait le garde-chiourme du pouvoir législatif au service, à la fois de l’exécutif, et de l’idéologie du gauchisme culturel.

Le moins que l’on puisse dire c’est que le système Macron et ses pulsions liberticides, n’ont pas eu à se plaindre du comportement de l’instance présidée par Laurent Fabius, flanqué d’Alain Juppé, qui a à peu près tout avalisé.

Un fonctionnement de république bananière

Le Conseil est constitué de neuf membres nommés pour un mandat de neuf ans. Il est renouvelé par tiers tous les trois ans, les nominations relevant du Président de la République, du Président de l’Assemblée nationale, et du président du Sénat. On vient d’apprendre le nom des personnalités choisies pour cette échéance, et le moins que l’on puisse dire est que la farce continue. S’il n’y a pas grand-chose à dire sur la nomination par Gérard Larcher du conseiller d’État François Seners, celle de Jacqueline Gourault ministricule du gouvernement Castex, et de Véronique Malbec actuelle directrice de cabinet du Garde des Sceaux, renvoient au fonctionnement en forme de république bananière du système Macron.

On ne s’étendra pas sur Madame Gourault, ancienne professeur d’histoire-géographie, choisie par Emmanuel Macron en récompense de sa proximité avec François Bayrou, de sa transparente carrière sénatoriale, et de son inconsistance ministérielle. On sait la désinvolture avec laquelle le président de la République traite les institutions.

Celle de la magistrate Véronique Malbec est plus intéressante en ce qu’elle révèle l’absence totale de vergogne des membres essentiels de la Macronie, surtout s’ils sont d’origine socialiste. Richard Ferrand a eu des soucis judiciaires qui lui ont barré la route du premier gouvernement Philippe. La justice a cependant été aux petits soins pour lui, et il va ainsi tranquillement terminer son mandat de quatrième personnage de l’État à la présidence de l’Assemblée. Madame Malbec, même si elle n’est pas la seule, a fort probablement joué un rôle important dans la mise à l’abri de Richard Ferrand.

Qu’est-ce que « l’affaire Ferrand »

Quelques jours après l’élection d’Emmanuel Macron, les ennuis commencèrent pour l’entourage du nouveau Président. Après avoir été l’instrument du déclenchement de l’opération organisée contre François Fillon, le Canard enchaîné voulut rapidement restaurer une impartialité mise à mal par l’accusation d’avoir été l’un des auteurs de l’assassinat médiatico-judiciaire de François Fillon.

Il le fit en mettant en cause un député socialiste apostat, soutien de première ligne d’Emmanuel Macron, en la personne de Ferrand. Et en fournissant quelques informations désagréables, concernant de petites opérations immobilières très fructueuses à base de mélange des casquettes et de népotisme. Il faut dire que le député breton constituait également une cible intéressante, dans la mesure où, comme beaucoup d’autres, il s’était imprudemment lancé dans les cours de morale en promettant qu’avec LREM, en matière de probité, on allait voir ce qu’on allait voir.

Dans un tweet martial à la saveur rétrospective le 23 février 2017, Ferrand qui avait embauché son fils comme attaché parlementaire avait lancé : « Nous veillerons à ce que nos candidats aux législatives n’aient pas de conflits d’intérêts, et n’embauchent pas de membres de leur famille ». Les révélations des médias firent apparaître un personnage assez caractéristique de ceux pour qui la politique est un métier comme un autre, mais qui a le mérite de générer plein de petits à-côtés qui améliorent très nettement l’ordinaire si l’on sait s’y prendre et si l’on compte sur l’impunité.

Les gazettes nous apprenaient que la compagne de Richard Ferrand avait acquis un bien immobilier par l’intermédiaire d’une société civile en obtenant un financement bancaire de 100 %. La banque avait été particulièrement facile à convaincre puisque l’acheteuse présentait une promesse de bail de location de ce bien signée, avec comme preneur, les Mutuelles de Bretagne dirigées ô surprise, par Richard Ferrand ! Il n’y avait donc aucun risque pour l’organisme de crédit, assuré de la solvabilité de son débiteur, puisque les loyers courants permettaient le remboursement de l’emprunt. Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin, et par ailleurs le contrat prévoyait que la Mutuelle locataire, prendrait à sa charge les travaux de rénovation de l’immeuble pour un montant de 186 000 euros !

Résultat, la famille Ferrand est devenue propriétaire d’un bien d’une valeur importante sans avoir dépensé directement 1 euro et sans prendre le moindre risque. Cerise sur la manipulation, la promesse d’achat du bien immobilier en question avait initialement été signée par Richard Ferrand lui-même ! Et comportait une condition suspensive non pas, comme c’est habituel, d’obtention d’un financement bancaire, mais de la signature d’un bail avec les Mutuelles de Bretagne !

C’est-à-dire que l’acheteur était celui qui dirigeait la mutuelle et qui allait plus tard devenir le locataire en signant le bail ! Effectivement, Richard Ferrand était idéalement placé pour savoir quel était le type de locaux dont avait besoin la structure qu’il dirigeait. Pour que l’on comprenne bien l’astuce, la promesse d’achat signé par Ferrand comportait une clause de substitution, ce qui permit de la céder à sa compagne.

À partir de là quelques questions commençaient à se bousculer dans l’esprit des suspicieux. Tout d’abord, pourquoi les Mutuelles de Bretagne n’avaient-elles pas envisagé l’achat du local dont elles avaient besoin ? Était-ce dans leur intérêt de se contenter de louer au lieu, par une acquisition, d’augmenter la valeur de leur patrimoine ? Ensuite, qu’est-ce qui justifiait que ce soit les Mutuelles qui prennent en charge les 186 000 euros de rénovation ? Et comment expliquer la violation de notre vieil ami l’article 432-12 du Code pénal relatif à la prise illégale d’intérêts, c’est-à-dire au mélange des casquettes publique et privée ?

Parce que si l’on comprenait bien, Richard Ferrand, personne privée, achetait un bien dont il cédait la promesse de vente à sa compagne, et ensuite, personne publique, signait un bail de location pour la mutuelle qu’il dirigeait. Sur le plan judiciaire, les choses étaient on ne peut plus claires, et on ajoutera même que le caractère grossier de l’opération faisait peser, outre la prise illégale d’intérêts, un lourd soupçon d’escroquerie vis-à-vis de la mutuelle, entraînant un enrichissement frauduleux de la compagne de Richard Ferrand.

Il se déroula alors une joviale partie de ping-pong entre le PNF et le parquet du tribunal de Brest. Le PNF probablement un peu essoufflé par le raid Fillon refusant obstinément d’ouvrir une enquête préliminaire, se prétendit incompétent (!) et renvoya l’affaire au parquet de Brest. Et c’est là que Véronique Malbec intervint. Oh, non pas directement, car procureur général de la cour d’appel de Rennes, elle laissa la décision du fulgurant classement sans suite à l’un de ses subordonnés.

Celui-ci obtint quelques semaines plus tard une mutation avantageuse. À ceux qui vont nous dire comme l’ineffable Darmanin, qu’elle n’est pas en cause, on répondra que l’on sait par expérience qu’il est impossible qu’une telle décision concernant un haut personnage de l’État alors sous le feu des médias, ait pu être prise sans le patron du parquet intervienne. Alors, s’il vous plait évitez de vous moquer de nous.

Cette nomination à un poste matériellement très confortable peut difficilement apparaître comme étant autre chose qu’une récompense. Et que Richard Ferrand s’en moque en dit long sur l’effondrement moral du système Macron.

Richard Ferrand toujours minutieusement protégé

L ’association Anticor, ayant décidé ensuite de déposer une « plainte avec constitution de partie civile, » obtint la désignation d’un juge d’instruction. Qui fut Renaud Van Ruymbeke au pôle financier de Paris. Au mois de juillet 2018, Van Ruymbeke aurait envisagé de convoquer les époux Ferrand pour leur signifier une mise en examen.

Fort opportunément informée, la défense de Ferrand sollicita en urgence un « dépaysement de l’affaire ». Saisie de cette demande, la procureure générale de Paris, Catherine Champrenault grande amie des socialistes, transmit immédiatement à la Cour de cassation une requête visant à dessaisir le pôle financier de Paris. Il y avait urgence et en juillet 2018, la Cour de cassation décida de retirer le dossier à Renaud Van Ruymbeke et de confier l’instruction au tribunal de grande instance de Lille « afin de garantir l’impartialité objective de la juridiction saisie ».

Motivation dont on imagine qu’elle a fait vraiment plaisir au magistrat ainsi dessaisi. Ceux qui pensent que l’urgence était de mettre Richard Ferrand à l’abri ont l’esprit bien mal tourné… De nouvelles et vilaines rumeurs prétendirent que le juge d’instruction lillois qui venait d’être nommé avait la même opinion que Renaud Van Ruymbeke du dossier et aurait envisagé une mise en examen rapide.

La rumeur, toujours elle, raconte que pour y parer, on eut l’idée de le flanquer de deux autres juges pour « permettre une instruction collégiale ».

Finalement Richard Ferrand ne sera mis en examen qu’un an après, en septembre 2019 et, comme prévu, refusera de démissionner de son poste de président de l’Assemblée nationale. C’est pourquoi beaucoup posèrent la question de l’existence d’un lien entre toutes ces acrobaties judiciaires de retardement et le petit jeu de chaises musicales lié au départ du gouvernement de Nicolas Hulot à la fin du mois d’août 2018. Pour être remplacé par François de Rugy quittant alors la présidence de l’Assemblée nationale, le poste revenant à Richard Ferrand.

Il est clair qu’une mise en examen pour escroquerie et abus de confiance avant ce scrutin lui en aurait probablement barré la route.

Immédiatement après son élection au perchoir, il avait prévenu tranquillement qu’il ne démissionnerait en aucun cas s’il était mis en examen. En tout cas, force est de constater que Richard Ferrand n’est pas François Fillon et qu’il n’a pas à se plaindre de l’agenda judiciaire.

Véronique Malbec non plus.

Une photo : une militante, un vélo, une affichette sur fond de campagne. Dix lignes d’info qui débutent toute une histoire, celle de quarante communistes « qui ont retrouvé la pêche ». 

Dans le canton de Dompierre (Allier), ils vont rencontrer les 20 000habitants des trente-deux communes, « de la plus petite de cent vingt âmes, à la plus grande (trois mille). À pied, en voiture, en vélo ».

Le post de Jane Decriaud fait le buzz et file vers les 400 like depuis publication. Si j’étais responsable à la com, j’en ferais bien une affiche. Dans sa simplicité, elle illustre bien l’étape actuelle de la campagne du candidat communiste à la présidentielle. Elle devrait rassurer ceux qui craignaient de nous voir céder à l’ivresse médiatique. Contre ce genre de cuite, nous sommes vaccinés. Il y aura des coups de pied de l’âne, ça va tanguer, mais la presse est un reflet, un curseur, pas un moteur. Le nôtre est ailleurs. 

On a déjà compris, cependant, combien fut néfaste le trop long effacement d’une candidature communiste et combien est important le choix de la personne qui défend nos couleurs. Difficile aujourd’hui de contester que oui, il fallait un candidat communiste et que nous avons eu raison de ne pas temporiser avant de le désigner. 

Notre candidature commence à clarifier les débats antérieurs dans le Parti. Disqualifiés et rabaissés comme « lutte de clan s», ils ont heurté des camarades qui s’en sont écartés ou qui parfois n’y comprenaient que pouic. En bousculant les lignes, révélant les enjeux à long terme - quels moyens pour quel changement ? - la candidature nous permet déjà d’avancer dans la réflexion en y associant le plus grand nombre.

Fabien Roussel, dans les colonnes de la presse, sur les ondes, sur les plateaux, porte nos analyses et propositions. Il invite surtout le mouvement social à devenir maitre-d’œuvre du changement. On entend à nouveau, quelle surprise, s’égrener les noms des entreprises en lutte, ces invisibles de tous les journaux télévisés. 

Une autre étape s’ouvre. L’atout majeur du candidat communiste ce sont les militants communistes, sa voix et son image démultipliés par l’entrée du Parti. Les interventions de Ian Brossat, le directeur de campagne, celles de Léon Deffontaines, secrétaire national de la jeunesse communiste, son porte-parole, relaient ses interventions. 

À l’échelle du pays, il nous reste à démontrer le sens collectif et le caractère démocratique de notre démarche. Elle est à l’opposé du cirque actuel des « egos », l’éternel scénario qui convoque une armée de fidèles autour du nouveau tribun ou de la récente égérie. 

Le Parti communiste, rescapé du silence médiatique et de son rôle de force d’appoint, peut faire l’autre démonstration qui s’oppose au présidentialisme et à la personnalisation qu’il installe. Il peut donner à voir la richesse et la diversité des personnes, des expériences, dans l’exposé de ses propositions. 

Au-delà de la campagne électorale, les militants communistes font pédagogie et démontrent ce que signifie pour eux le mot démocratie. 

Si le post de Jane Decriaud suscite tant de soutiens et de plaisir, c’est parce qu’il porte cet engagement. « Ils ont retrouvé la pêche » nos camarades, souligne-t-elle. On n’a pas besoin d’imaginer beaucoup pour entrevoir entre les lignes l’expérience récente du désarroi, des liens distendus, de la solitude. 

Dans ce canton de Dompierre, comme dans tout le pays, ce parti que Hollande, tout frais Président, s’en fut déclarer « mort » à la City de Londres (« Il n’y a plus de communistes en France »), réserve encore bien des surprises. Tant et tant enraciné en France, dans l’histoire et par le sang versé, que même recouvert de cendres il attendait et retrouve sa boussole, la volonté de changer le monde, de changer la vie, d’en finir avec le capitalisme. Et même, en pleine conscience du malheur de tant et tant, de tant de malheurs possibles à venir, d’écrire comme notre camarade : « Militons heureux ! ». 

Les historiens de l’avenir ou, dans un jour pas si loin, une autre journaliste, pourront-ils écrire : « C’est au printemps 2022 que les idées communistes commencèrent à reconquérir le peuple des exploités et que la société commença à changer » ? En attendant le résultat des urnes, ce serait déjà un beau résultat.

Maïté Pinero