MARCIAC: UN DÉLINQUANT SÉVIT
Jeudi 6 décembre: la pluie a
enfin cessé.
Je profite de l’accalmie
pour jeter un coup d’œil au
jardin: l’ail planté il y a un mois montre son nez, les
fèves, elles aussi, émergent du sol détrempé. Et les arbustes
repiqués il y a quelques semaines me paraissent au top.
Sur
la pelouse, près du portail, des traces de passage d’animal
attirent mon attention. Un peu comme les sentiers créés par les
renards ou les chevreuils, en pleine nature. Mais ici, ce n’est pas
la pleine nature, et l’herbe est piétinée, comme si un animal
avait cherché à sortir.
Un
chien, sans doute, est entré je ne sais par où, puis s’est trouvé
piégé par la clôture: il a cherché à sortir, tout près de la
route. Je m’interroge. Dubitatif. Et là, stupéfaction!
Le grillage a été défoncé, depuis l’extérieur, qui est ma
propriété, car le petit chemin où l’effraction a été commise
est un chemin privé. D’abord cisaillé sur la partie supérieure,
- l’abruti n’a sans doute pas pu agripper son chien,- le grillage
a été ensuite ouvert sans ménagement au niveau de la murette:
le trou était alors devenu assez gros pour extirper l’animal. Et le cerveau musclé a disparu, sans laisser de carte de visite.
Ma
sonnette se trouve à 20 mètres ! VINGT MÈTRES !!! Même
à 3 heures du matin, j’aurais préféré être réveillé par un
propriétaire désireux de récupérer son animal prisonnier, plutôt que de découvrir aujourd’hui les dégâts que cet
immonde crapule a occasionnés ! Mais c’est sans compter sur
sa connerie à l’état brut : le débile profond auteur de
cette saloperie a préféré saccager une clôture qui ne lui
appartient pas, la mienne, et se cacher comme un rat, son forfait
accompli , plutôt que d’adopter une attitude sociable et responsable: humaine, en un mot.
Évidemment,
j’ai déposé plainte à la gendarmerie. Sans illusion. Après le
passage des gendarmes, j’ai inspecté soigneusement, autour du
trou ouvert dans mon grillage, et j’ai relevé des traces de poil
blanc. Il s’agit donc d’un chien de cette couleur. De chien qui divague, comme on en voit souvent. Mais cela ne
sera sans doute pas suffisant, pour démasquer le dangereux crâne
d’œuf, dont le culot prouve qu’il est TRÈS sûr de lui.
Moralité :
Dans mon village authentique, ceux qui ne possèdent aucun animal, n’occasionnent aucune gêne à autrui, ce qui n’empêche pas
autrui de leur occasionner moult gênes et de saccager le bien des autres.