Il
semblerait que des militants de la nébuleuse macronienne commencent à
déchanter...
Au
point que nombre d'entre eux ont décidé de rendre leurs tabliers: les médias ont
ainsi récemment annoncé le départ « fracassant » de
cent fans dépités par leur grand vizir toutenmakron. (Je serais curieux, comme çà, de savoir combien de ces macroniens ont manié la colle, l'affiche, et le pinceau dans leur vie de citoyens.)
A
la lecture du témoignage d’un militant de la FI, invité à
participer à la «Convention de Clermont", il
semblerait que le malaise s’étende également à la formation de
Mélenchon, ce fidèle de Mitterrand que le système aurait tendance à nous présenter comme opposant officiel au grand vizir élizéen.
Voici
en effet quelques extraits du « ressenti » de ce témoin, partagé, dit-il lui-même,
par nombre de ses amis de Clermont.
"Je
faisais parti des tirés au sort pour la Convention de Clermont. Le
témoignage qui suit ne reflète, bien sûr, que ma propre
appréciation de l’évènement. Cela dit, je peux affirmer, après
avoir discuté avec nombre d’hommes et de femmes présents, qu’il
correspond, peu ou prou, au ressenti de très nombreux participants
(sans m’avancer sur la proportion qu’ils représentaient dans
l’assemblée ...).
Commençons par ses aspects positifs : d’abord, c’est toujours un plaisir de rencontrer des insoumis(es) de la France entière avec lesquels, durant les pauses, nous pouvons échanger sur nos expériences militantes.....
Une
fois que j’ai dit ça, cela valait il le coup de faire 900 kms pour
assister à une telle Convention ?
Nous
avons été conviés à un meeting (XXL quand même puisque tous les
membres du staff y ont été de leur discours) .
La salle était là pour faire la claque,
faire nombre sur les images diffusées via internet. Ceux qui comme
moi espéraient, quand même, un temps dans le WE pour entendre
quelques voix insoumises émanant du GA lambda, en ont été pour
leurs frais. …....
Suivait,
bien sûr, à chaque étape, un ou deux discours de « synthèse » .
Une fois, deux fois comme ça et les tables ont commencé à se
dégarnir, les
plus endurants à ma table confiant, quand même, que ça commençait
sérieusement à les saouler …
Le
dimanche matin, présentation de la méthode Alinsky par deux «
experts » : deux sketchs (« ce qu’il ne faut pas faire », « ce
qu’il est préférable de faire » ) lors des actions de porte à
porte. Je passe sur l’énorme bourde commise par les animateurs
qui, pour désigner la « cible » à des parents d’élèves
mécontents du non remplacement prolongé de l’enseignant
indiquaient le directeur d’école (sic!).......
Dernier
temps de la Convention : la présentation des résultats nationaux de
la consultation sur la charte des groupes d’appui et sur les
principes de la FI. Les scores plébiscitaires obtenus sont clamés
et projetés dans la salle. Une bonne partie de la salle,
heureusement, exige de connaitre le nombre de votants (cela sera le
seul moment du WE où les conventionnels se risqueront à donner de
la voix). Evidemment, les scores annoncés prennent une autre
dimension quand on nous informe que seulement moins de 20.000
insoumis ont approuvé les deux synthèses concoctées par le
national … Après quoi, alors que l’on s’approche du terme
prévu, les animateurs du jour nous invitent à réfléchir sur des
aspects concernant l’organisation de la FI. On a droit à une
longue (mais brillante) prise de parole de Parny pour l’espace
politique, puis c’est le tour de l’espace des luttes avec
Danielle Simonnet, les animateurs de l’espace numérique, la
commission du programme avec Danièle Obono …. (surement d’autres
suivent mais, là moi, j’ai décroché !). Bref, quelques minutes
de débat restaient aux insoumis pour échanger sur tout ça, sachant
que les tables se dégarnissaient à l’approche du départ des
cars. Manuel Bompart a conclu et moi j’étais à la buvette …
Tout
au long du WE, au hasard de mes rencontres, j’ai discuté avec
nombre d’insoumis(es), souvent très en colère, qui se demandaient
ce qu’ils foutaient là. Un sentiment désagréable de s’être
fait balader en beauté …..
La prochaine fois, inutile même de s’emm… avec un tirage au sort, envoyons y les dévôts, les gardiens du temple (on en a tous quelques uns dans nos départements). Ils assureront mieux la claque que nous ne l’avons fait......
Je vais donc suivre le long cortège de tous ces gens, souvent très jeunes, qui nous ont quitté après avoir participé avec enthousiasme aux dernières campagnes. D’un naturel optimiste, je ne désespère pas que Jean Luc, sa dream team et ses fervents supporters revoient un jour leur copie.
Je vais continuer à m’impliquer dans le mouvement social et continuer à y défendre l’unité dans les luttes (et pas seulement derrière la FI …)
Je continuerai à voter FI ….. »
Fin
du témoignage
Note
de Pedrito
Grand
bien leur fasse, aux uns et aux autres. J’ai fini par croire que
les promesses des politiciens professionnels n’engagent que ceux
qui les écoutent.
Pour
ma part, je continue de penser, comme des millions de gens, que la
disparition de l’Union Soviétique a immédiatement entraîné une
régression sociale mortifère, qui nous ramène petit à petit au
19° siècle, elle frappe essentiellement les salariés les plus
vulnérables dans tous les pays du monde, - les « classes
moyennes » sont chouchoutées par les banquiers, et Macron
leur mascotte française, ne manque jamais d’afficher son
inclination passionnée pour les milliardaires et son mépris des
classes populaires - Elle reste malheureusement favorisée par
l’effondrement des partis communistes qu’a entrainé cette
disparition de l’URSS. Seule l’émergence d’un grand et vrai
parti de gauche révolutionnaire dans mon pays - ailleurs également, cela va de soi - pourrait inverser ce
recul social, et ce n’est pas un PC réformiste accroché aux
basques d’un PS inféodé à la droite qui ouvre la voie. Pas même un bateleur avide de pouvoir, même promu tribun hors pair. La politique a besoin de toutes ses forces vives, il faut seulement cesser de les trahir, un disciple de Mitterrand ne me parait pas le mieux "choisi".
Aucune
agitation politicienne quelconque ne pourrait faire oublier cette
impérieuse nécessité.
Au fait, la "dream team", les "turn-over", les "star-up", les "burn-out", etc...., etc...., tout çà pue le colonialisme anglo-saxon: si l'on parlait français, avec des mots exclusivement français, si l'on pouvait se mettre seulement à la portée de nos concitoyens qui ne parlent que le français, pas le rosbif, avant que le libéralisme capitaliste asphyxie définitivement nos racines, notre culture, en plus de annihiler l'économie mondiale?
Au fait, la "dream team", les "turn-over", les "star-up", les "burn-out", etc...., etc...., tout çà pue le colonialisme anglo-saxon: si l'on parlait français, avec des mots exclusivement français, si l'on pouvait se mettre seulement à la portée de nos concitoyens qui ne parlent que le français, pas le rosbif, avant que le libéralisme capitaliste asphyxie définitivement nos racines, notre culture, en plus de annihiler l'économie mondiale?