Un texte que chacun devrait méditer en particulier les belles âmes
françaises, (de gauche ou qui se prétendent telles), celles qui ont
porté cocarde et soutiennent par pur opportunisme, voire pire, la chère
petite Ukraine… Maintenant les masques sont tombés non seulement au
Parlement européen où il a été reconnu hier que nous sommes en guerre
contre la Russie sans que l’opinion des peuples de nos États vassaux
n’ait jamais été sollicitée, mais le Monde dans un long article
a détaillé les conditions réelles de cet effort de guerre. Cela ne peut
que réjouir nos marchands d’armes qui par un miraculeux hasard sont
aussi les patrons de notre presse. Malheureusement, il n’existe pas en
France un seul parti, un seul syndicat qui n’ait dans sa direction un
complice allié de l’OTAN qui manipule des imbéciles, cela dure depuis
plus de trente ans et je ne vois même pas comment redresser une telle
dérive tant l’unanimisme a fait des dégâts… sans parler des groupuscules
et leurs vaniteux “dirigeants” prêts à s’effondrer au premier choc… On
peut raconter n’importe quoi, se donner le ridicule de se disputer sur
tel ou tel point d’un programme quand on promet de raser gratis alors
que l’on a tout fait pour que la guerre ruine la France, mette à genoux
son peuple rien ne peut effacer ce crime, cette lâcheté des petits
bourgeois capricieux et avides de confort qui partout ont pris la place
de ceux qui un jour ont su affronter le nazisme. Ce discours de
Ziouganov s’adresse aussi à nous communistes français s’il en reste un
seul digne de recueillir l’héritage du parti des fusillés. Vous
avouerais-je que comme je l’ai dit hier à Marianne j’ai parfois envie
d’arrêter ce blog tant il me semble un effort inutile face à ce que ce
malheureux continent européen est devenu, ces pleurnicheries, ces
disputes, et cette trahison, ce “music hall des âmes nobles” qui n’a su
que couvrir de ses jérémiades l’armement de l’OTAN contre notre propre
classe ouvrière. La survie passe comme ici par des choix concrets dans
lesquels la priorité devra être donné au travail contre le capital mais
aussi à la réorganisation coopération des travailleurs et leur lutte
commune pour la paix. (note de Danielle Bleitrach traduction Marianne
Dunlop)
https://kprf.ru/party-live/cknews/213295.html
Le 13 septembre, le président du comité central du KPRF,
chef de la faction du KPRF à la Douma d’État, G. Ziouganov, a pris la
parole lors de la première réunion de la session d’automne de la Douma
d’État. Nous portons à votre attention le texte de son discours.
– Chers collègues !
Nous n’avons jamais ouvert les sessions de la Douma dans une
situation aussi complexe et tendue. Je crois que les deux derniers mois
ont fondamentalement changé la situation, y compris au front.
L’opération militaire et politique contre les nazis, les banderistes et
les fascistes en Ukraine s’est transformée en une véritable guerre, que
les Américains, l’OTAN et l’Europe unie nous ont déclarée. Même
l’Allemagne, qui a déclenché deux guerres mondiales et a perdu depuis
longtemps le droit de délivrer des armes à qui que ce soit, en fournit
maintenant à l’Ukraine, sans tenir compte de son histoire tragique.
C’est pourquoi, lors de l’adoption des lois et des budgets, nous devons
tout d’abord être guidés par la situation réelle.
La guerre et les opérations spéciales sont fondamentalement
différentes. En déclarant une opération spéciale, vous pouvez l’arrêter.
Mais vous ne pouvez pas arrêter une guerre, même si vous le vouliez. Il
faut aller jusqu’au bout, car la guerre n’a que deux issues : la
victoire ou la défaite. La victoire dans le Donbass est une question de
survie historique. Par conséquent, tout le monde dans cette salle et
dans tout le pays doit évaluer ce qui se passe de manière réaliste.
La guerre se déroule sur fond de sanctions sans précédent imposées à
notre pays, dont le nombre atteint 12 000. Mais l’Europe perd plus que
la Russie à cause des sanctions et elle le ressentira cet hiver. Bien
sûr, l’Europe survivra à l’hiver et les Américains aux élections. Rien
ne changera pour nous si nous ne sommes pas intelligents et déterminés.
Dans ce contexte, il est crucial pour nous de comprendre que le
principal outil utilisé pour détruire le pays soviétique et frapper la
Russie aujourd’hui est la russophobie et l’antisoviétisme. Et la
cinquième colonne n’a pas affaibli ses assauts, ce qui a été clairement
démontré lors des dernières élections, qui se sont transformées dans
certaines régions en une véritable opération spéciale. Dans certains
endroits, les listes des partis ont été amputées, quelque part
l’institution des observateurs a été abolie et ailleurs encore ceux qui
essayaient de surveiller honnêtement le processus de vote ont été
traînés hors des bureaux de vote par les jambes. Et j’espère que les
dirigeants de la Russie réagiront à cela.
L’essentiel aujourd’hui est de comprendre que la victoire se forge
sur le front intérieur. Et pour que l’arrière soit fort, nous avons
besoin d’un budget fondamentalement différent. Nous avons fait tous les
efforts nécessaires pour le préparer. Je vous invite donc une fois de
plus à revoir le programme que notre parti et les forces patriotiques de
gauche vous proposent.
La première chose que nous proposons est un budget de développement
de 35-40 trillions de roubles. Il est savamment étudié, avec un ensemble
de lois, le programme des vingt mesures urgentes pour la transformation
de la Russie, des amendements à la Constitution, et l’expérience unique
des entreprises populaires. Et j’insiste pour que vous considériez nos
propositions. J’invite également le gouvernement à en discuter, et je
suggère que le président de la Douma d’État tienne des consultations
avec tous les principaux ministères avant d’adopter le budget, afin que
leur position soit claire.
Le projet du Président aujourd’hui, dans toutes ses composantes
majeures, n’a pas été accompli. Par conséquent, le budget doit être
fondamentalement corrigé et de nouvelles priorités doivent y être
définies. Notre pays a perdu trois millions de personnes en cinq ans, et
cette année, il en perdra encore un million. Or le principal indicateur
d’une politique réussie est la santé de la population, son niveau
d’éducation et son espérance de vie. Tous ces indicateurs continuent de
baisser plutôt que d’augmenter aujourd’hui. C’est pourquoi j’ai du mal à
imaginer comment un gouverneur, qui ne travaille que depuis trois ou
quatre mois, pourrait obtenir 80 % des voix. En effet, pour y parvenir,
il fallait soit tricher, soit laver le cerveau des gens, soit les
décourager de se rendre aux urnes.
À cet égard, j’insiste à nouveau pour que nous lisions attentivement
le récent discours du président au Forum économique oriental. J’ai
discuté avec lui des problèmes exposés dans cette introduction. Il a
présenté quatre objectifs principaux. Et j’espère que nous les
aborderons en priorité.
La première tâche consiste à développer le chemin de fer
transsibérien et la ligne Baïkal-Amour. Maintenant, nous tournons notre
politique économique vers l’Est, et si nous ne développons pas ces
lignes, elles ne pourront pas faire face à une augmentation du trafic de
marchandises de 40 millions de tonnes. Notre équipe – Melnikov, Kashin,
Kolomeitsev, Kharitonov, qui a pris la parole quatre fois au Forum
économique oriental – insiste depuis longtemps sur ce point.
Je vous rappelle que le Transsibérien a été construit sur l’ordre du
Tsar Alexandre III. Tout son entourage l’en dissuadait. Mais il a dit :
si nous ne construisons pas ce chemin de fer, nous ne garderons pas le
pays uni. C’est ainsi que le Transsibérien nous a sauvés en 41. Nous
l’avons utilisé pour déplacer six divisions sibériennes à Moscou, qui
défendaient la capitale. Simultanément, sur la Volga, nous avons évacué
dix millions de personnes et mille cinq cents entreprises qui, en trois
mois, ont commencé à fabriquer des équipements de défense. Rien qu’à
Novossibirsk, 27 nouvelles usines ont été construites.
La deuxième tâche est le développement de la route maritime du Nord.
Mais sa solution exige une approche complètement différente de la
construction navale, car il faudra construire des navires d’une classe
complètement différente.
La troisième tâche est le développement des quinze plus grandes
agglomérations urbaines, dont trois se trouvent en Sibérie et en
Extrême-Orient.
La quatrième tâche est le développement de l’aviation. Mais sa
résolution nécessitera de nouvelles approches en matière de
machines-outils, d’électronique, d’instrumentation et de robotique. Nous
avions quinze usines de machines-outils rien qu’à Moscou. Et maintenant
c’est un vrai désert. C’est pourquoi nous devons nous attaquer
fondamentalement à ce problème. Sinon, il s’agira une fois de plus de
paroles en l’air.
Après-demain, à Samarkand, le président Poutine rencontrera le
président chinois Xi Jinping lors du sommet de l’Organisation de
coopération de Shanghai. Elle compte déjà 21 pays et 11 autres ont
demandé à y adhérer. J’espère que cette réunion donnera des résultats
extrêmement positifs. Le partenariat stratégique avec la Chine est une
question de principe. Permettez-moi de rappeler que notre parti a signé
un mémorandum sur la coopération avec le parti communiste chinois et
qu’il déploie des efforts considérables dans ce sens. Et le président de
la Douma, M. Volodine, a pu s’en rendre compte lui-même lors de la
réunion que nous avons eue avec le président du Parlement de la RPC.
Quant aux élections, Russie Unie n’a pas entendu l’admonestation que
le Président nous a faite lors de la réunion au Kremlin. Vous n’avez pas
entendu les propos du Président selon lesquels le capitalisme est dans
une impasse. Et dans notre pays, il n’a pas seulement abouti à une
impasse, mais il a aussi causé un énorme préjudice. En fait, au cours de
l’expérience capitaliste, le peuple russe a perdu à lui seul vingt
millions de personnes.
Le président nous a dit sans détour que le socialisme et l’expérience
soviétique comportaient de nombreuses choses bonnes et utiles. Mais
certains politiciens, y compris ceux qui sont au pouvoir, continuent de
critiquer l’ère soviétique au lieu d’écrire de véritables manuels
d’histoire.
Le président a appelé à la cohésion sociale. Mais quel genre de
cohésion peut-il y avoir, alors qu’à Krasnodar, nos observateurs ont été
chassés des bureaux de vote ! Ils y ont mis un nouveau cerbère aux
commandes, qui ne comprend pas que les élections sont d’abord une
compétition entre les candidats, un concours de leurs programmes et un
dialogue à part entière. Mais au lieu de cela, un vrai sultanat a émergé
dans le sud de la Russie.
La même chose s’est produite à Primorye. Et à Omsk, dans le bureau de
vote où le député de notre faction à la Douma d’État, Smoline, a voté,
trois candidats portant le nom de Joukov figuraient sur la liste. C’est
de la fraude pure et simple et un manque de respect pour l’électeur !
À Moscou, mon premier adjoint Melnikov a voté dans la troisième
circonscription. Il y avait huit communistes sur la liste des candidats,
mais seuls deux d’entre eux représentaient effectivement le K PRF. Les
six autres étaient de faux communistes. Le maire de Moscou, Sobianine,
a-t-il besoin de ça ? Il n’a absolument pas besoin de ça ! Tout le monde
le connaît déjà comme un grand urbaniste. Tout cela est l’œuvre de
bureaucrates qui ne sont occupés qu’à se remplir les poches !
Je pense que les “opérations” scandaleuses menées pendant les
élections sapent complètement le système politique que le président
Poutine a travaillé si dur à créer, et qui fonctionne toujours et assure
le bien-être du pays.
La plus flagrante de ces “opérations” est le vote à distance. En
effet, le système électronique qui est utilisé dans ce processus est
contrôlé par les Américains. Et rien qu’aux États-Unis, 13 500 soldats
sont désormais engagés dans des opérations spéciales, y compris dans le
cyberespace. Et ils peuvent rediriger votre vote où ils veulent, en
obtenant le résultat dont ils ont besoin.
Quoi, Poutine a besoin de ça ? Au bout du compte, ce système
discréditerait complètement les élections et elles pourraient se
terminer par des émeutes de masse !
Cela vaut également pour le vote mobile. Car dans un certain nombre
de régions, le pourcentage d’électeurs qui sont censés voter à la maison
atteint presque 50 %.
Il en va de même pour les campagnes électorales. À Moscou, pas une
seule affiche de propagande du KPRF n’a duré plus de deux heures – elles
ont été instantanément enlevées ou recouvertes de peinture à la demande
de ceux qui commettent des fraudes électorales.
Je vous demande instamment d’adapter le système électoral à la
réalité. De telles élections ne peuvent résoudre aucune des tâches que
le Président nous a confiées !
Dans notre programme, nous avons identifié dix priorités. La plus
importante d’entre elles est le budget de développement, qui doit être
lancé immédiatement.
Le vice-premier ministre Silouanov a déclaré que le budget était
désormais son plus gros casse-tête. Mais il a toujours alloué 1,5 % à
l’agriculture et continue dans cette voie. Pour la première fois, la
Russie va récolter une tonne de céréales par personne. Et le meilleur
résultat sera dans ma province natale d’Oryol, qui est dirigée par le
gouverneur communiste Klychkov. Là-bas, la récolte sera de sept tonnes
de céréales par habitant dans la région.
Alors achetons ce grain aux moujiks ! Parce qu’il coûtait autrefois
vingt mille par tonne, et aujourd’hui il en coûte neuf mille. Et le coût
de production est de dix mille roubles. C’est pourquoi personne ne veut
vendre de céréales. Les paysans doivent semer, réparer les machines,
acheter des engrais. Et ils n’ont pas d’argent. Si les choses continuent
comme ça, nous n’aurons plus de pain. Achetez donc dix millions de
tonnes de céréales alimentaires et cinq millions de tonnes de céréales
fourragères – et vous serez parés pour l’hiver ! En effet, 250 denrées
alimentaires sont produites à partir du blé.
Un autre sujet important est la science et l’éducation. Prenons la
décision de publier une série de manuels patriotiques pour toutes les
matières humanitaires – de l’histoire à la littérature.
Une autre question urgente est l’abolition de la réforme des
retraites. Les gens ne pardonneront jamais aux autorités une telle
réforme. Ils ne pardonneront pas non plus le vote à distance lors des
élections.
Quant au salaire de subsistance, il ne devrait pas être inférieur à
25 000 roubles. Sinon, les personnes à faible revenu ne survivront pas à
l’hiver à ces prix. Nous devons également adopter une loi sur les
produits de première nécessité et la réglementation des prix.
En conclusion, j’invite encore une fois tout le monde à visiter nos
entreprises populaires et à voir comment on peut travailler même dans
ces conditions difficiles. Vous en aurez le cœur content !