jeudi 15 septembre 2022

AU SECOURS, LA GAUCHE!!! MAIS PAS LES BOBOS !!!

 

  QUI RASSEMBLERA LES FRANÇAIS POUR  ARRÊTER LE DANGEREUX ANXIOCRATE ?

ANXIOCRATIE: n.f. système politique, forme de gouvernement, qui fonde son pouvoir sur la peur.

Le cadre idéal pour ce système : créer, favoriser par la peur permanente l’installation, d’ un corps social mou, multiplier des économies sur le dos des chômeurs, donc des plus pauvres, des classes sociales les plus exposées aux crises et aux difficultés de vivre qui frappent les plus fragiles. En s'entourant de sujets godillots.

En fait, la machine sociale de Macron, la menace permanente de ses « réformes » réactionnaires dont personne ne veut, qui se revendiquent universelles, par répartition, est une énorme machine à individualiser les droits. Comme une assurance privée, sans en porter le nom. Son opacité, ses économies mal assumées, créant une véritable paranoïa sur le fait que le seul véritable motif de la réforme est de récupérer « l'argent de dingue ».

L’argent qui ne pourrait remplir les poches des actionnaires, des riches, dont il est le garant des privilèges

De plus, depuis le début de 2022, « NOUS» - la FRANCE !!!- sommes en guerre par la seule volonté de ce président très mal élu, élu par rejet de l’autre, on ne le dira jamais assez, qui décide de tout , tout SEUL, le parlement n’étant qu’une chambre à qui ce petit Bonaparte – c’est le surnom dont l’affuble son père - n’a même pas pris la peine de demander son avis, sensé représenter celui de peuple Français qui élit les députés, peuple français qui lui, est majoritairement opposé à cette guerre dont il supporte déjà les terribles conséquences économiques, après celles qui lui ont été imposées par le même qui manipule à sa guise le Covid,.

Le Covid : cet outil de matraquage économique et social, qui finit par faire des Français un peuple résigné, individualiste, qui perd à force de menaces et de privations des libertés le sens des solidarités traditionnelles, ces valeurs qui forgeaient dans les luttes sociales la force et l’espoir des travailleurs, ouvriers, paysans, artisans, ingénieurs, techniciens, jusqu’aux étudiants, qui prenaient la relève, conscients que les victoires sociales se préparent depuis la jeunesse.

Au lieu d’espoir, au lieu d’optimisme, des menaces, encore et toujours des menaces, et toujours sur ceux qui possèdent le moins, quand ce n’est pas RIEN à mettre dans le frigo!

Je suis en colère, contre lui, Macron, ce personnage antipathique qui se prend lui même pour Jupiter, qui ne connaît rien à la vie de ceux qui souffrent, travaillent, et luttent, je râle et me révolte chaque jour contre ceux qui nous bassinent les mêmes âneries, à longueur d’ "infos", ceux qui nous font avaler les mêmes couleuvres, qui nous abrutissent du matin au soir avec leurs images sur le deuil des anglichs, avec des commentaires débiles sur une reine dont nous n’avons rien à cirer, nous qui sommes en RÉPUBLIQUE !!!- - à chaque minute de la vie il y a par le monde des milliers de mères, de femmes, qui mériteraient au moins autant d’hommages que cette «  reine » , cette personne est une des plus grandes fortunes du monde, la royauté est une aberration au 21° siècle, son parasite de fils va être en plus sacré roi, et on va continuer, des prétendus « journalistes », à nous abrutir et à nous casser les c….. encore des jours et jours, à nous imposer des images du « couronnement » de ce chômeur milliardaire, comme s’il n’y avait de sujets plus sociaux et donc plus graves à nous entretenir et à résoudre.

Je suis en colère, contre tout çà, toutes les injustices, les criminels qu’on libère, ce monde qui va tout de travers, des footballeurs milliardaires qui n’ont conscience de rien, que de leur fric abject et leur petite personne, avec une petite tête qui bulle à mille lieues des réalités de ce monde qui bat de l’aile, au milieu de l’indifférence des cons qui se croient immortels, parce que trop riches d’un argent qui pourrit tout et qu’ils ne méritaient pas

Et en plus, l'anxiocate qui continue de bâtir  son règne insupportable, sûr de lui, plein d'orgueil, face à une gauche, des syndicats, incapables d'assumer un début de commencement de cette nécessaire mobilisation, qui pourrait redonner un peu d'espoir à ceux qui ne peuvent que subir les coups sans broncher, sans réagir.

Au secours!!

 

Le Monde ose dire ce qu’il en est de notre entrée en guerre

Hier fut un grand jour dans la tombée des masques: il y a eu le discours au Parlement européen d’Ursula Von Der Leyen, et cet article du Monde et pour que nous sachions bien où nous en sommes l’ouverture d’un foyer de guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan qui a promis à l’UE de livrer gaz et pétrole… Bref je résumerai la situation tandis que les marchands d’armes et autres vertueux capitalistes qui ont la main mise sur nos médias assuraient la couverture en matière de propagande, les USA et l’Otan pouvaient en toute quiétude mener la guerre qu’ils n’ont cessé de mener pour continuer à dépecer ce qui fut l’URSS, s’attaquer au gros morceau que constitue la Russie. Tout cela en faisant monter l’extrême-droite face à la trahison de TOUTE la gauche parce qu’ils en auront besoin pour imposer à TOUS les peuples leur programme de guerre et de pillage derrière des dirigeants que tous vomissent. L’Ukraine est bien le destin que nous promet un capitalisme crépusculaire. Même si quelques forces éparses, ci et là commencent à protester, tant que le niveau politique, celui du Parti communiste français restera ce qu’il est nous n’avancerons pas, parce que la seule issue est politique et elle porte un nom la bataille pour un changement d’État, de mode de production, la fin de la dictature de la bourgeoisie et le socialisme. (note de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete) 
l'article à lire sur le blog de Danielle BLEITRACH

LIBRES PROPOS de POLITZER


 

De quoi le gauchisme est-il le masque ?

Blog AGORA

Il faut mettre un terme à la confusion qui fait passer Macron, Mélenchon, le PS, voire le pcf pour une alliance de gauchistes.

Se situer à gauche du PS ne fait pas le gauchiste, par contre la position à gauche de l’ex pcf partisan de la lutte des classes, désignait des gauchistes qui lui faisaient la guerre. Avoir fait partie d'un gouvernement socialiste (Macron) n 'en fait pas un socialiste et encore moins un gauchiste.

On conseille aux libéraux conservateurs de tout poil, de lire ou relire "la maladie infantile du communisme, le gauchisme" où Lénine, le créateur du pmier état ouvrier au monde, l’urss, en formule le concept scientifique.

En France, des libéraux (conserveurs au pouvoir ou non) appellent gauchiste abusivement, la gauche de la sociale démocratie ( Mélenchon) qui n'a rien à voir avec nos authentiques gauchistes, Poutou et Artaud, deux chefs trotskystes qui se réclament de la Révolution, et qui relèvent de la tradition gauchiste depuis 1917, dénoncée notamment par les communistes français, jusqu'à leur ralliement au réformisme. Et jusqu'à Macron (lol) sous prétexte qu'ils partagent la même idéologie mondialiste.

Ces soi-disant « gauchistes » (Mélenchon et Macron) ont en effet un point commun qui fait passer Macron pour un homme de gauche : l’idéologie d’importation d’origine américaine de la déconstruction (woke), de la promotion des extrémistes porteurs, d’un féminisme de combat contre l’humanité masculine, de la dysphorie de genre, de la lutte des races, d’une écologie radicale punitive, de l’immigration massive au profit de la concurrence entre salariés voulue par un patronat cynique, de la repentance et qui aboutit finalement à la substitution de la lutte de tous contre la lutte des classes unitaire. Une bande de réformistes que ne gênent pas l’Islam radical et la soumission des femmes, incarcérées dans un univers domestique patriarcal Moyen âgeux.

En fait on observe deux camps :

celui des libéraux en économie, purs et durs conduits par Macron, l’homme « des très riches » (Hollande) et du banquier multimilliardaire Rothschild qui l a parrainé. A quoi il faut ajouter toute la droite non libertaire des républicains à MLP.

 

Et celui de Mélenchon, le libéral-réformiste-libertaire ( keynésien) adepte de la même idéologie libérale libertaire, dite progressiste (sic) que celle de Macron, contre la lutte des classes (donc réactionnaire), comme est réactionnaire sa politique économique qui remet en cause tous les acquis sociaux issus des luttes de la Résistance et de mai 68 pour n’en citer que les grandes étapes.

Nos deux protagonistes s’entendent comme larrons en foire pour faire barrage à la classe ouvrière organisée par le RN où une grande partie a trouvé là l’expression politique de ses revendications, après avoir été abandonnée par un pcf passé de la lutte des classes au réformisme, l’autre partie étant paralysée politiquement par le choix impossible entre un pcf rallié au libéralisme et le RN.

Cette fracture a été voulue et organisée en 81 par Mitterrand et ses sbires socialistes, qui ont corrompu la fraction droitière du pcf « sic transit gloria pcf » pour maintenir son pouvoir et tuer son rival communiste. Une politique sous contrôle US depuis les années Reagan et Thatcher.

Quant au patronat il réclame que l’appareil d’état lui assure la poursuite de l’immigration et l’enfumage des masses très en colère, écorchées qu’elles sont par l'inflation et la dette.

A cette fin, les medias propriétés des patrons « multimilliardaires réunis » se mettent en quatre pour faire

-passer la critique sociale de la Nupes et Mélenchon pour gauchiste alors qu’elle n’est que réformiste ( déshabiller Pierre pour habiller Paul, en l’occurrence faire payer la classe moyenne pour entretenir ses clients à 70% issus de l’immigration à ) et -faire oublier la communauté d’intérêts économiques entre Mélenchon et Macron et de tous les libéraux ( conservateurs ou libertaires) afin de dissimuler le libéralisme ultra réactionnaire qui se déploie librement sous les jappements du premier qui couvrent leur commune forfaiture !

Enfin, dissipons la dernière illusion, quand Mélenchon en appelle à la solidarité avec les révolutionnaires du « Tiers monde » c’est juste déclamatif pour attirer les citoyens solidaires des formidables efforts des anti impérialistes sud américains, pour se débarrasser de la tutelle et des tueries organisées par l’impérialisme US dans leurs pays.

 CE QUE L'ÉTAT N'OSE PAS DIRE

La démocratie « participative » … un piège à « gogos » ?

La démocratie « participative » … un piège à « gogos » ?

 

Depuis quelques années un concept se répand : celui de démocratie « participative ». Auquel les juristes (au moins ceux qui jonglent avec des théories, imaginent des concepts en changeant de vocabulaire, ou simplement se mettent au service d’autrui), commencent à conférer une existence (1) .

 

Les citoyens qui souffrent des conséquences de la mise en place (méthodique) par les élites de la nouvelle société obéissant à la loi du marché (Maastricht, Lisbonne et quelques autres traités) et pratiquant de nouvelles conceptions de l’Homme (mode de gestion de ce dernier par l’élite, transformation de ses rapports avec l ‘Etat, rapports des individus entre eux) (2) voient de plus en plus qu’on les prend pour des sots. Surtout que les techniques de manipulation sont utilisées par les gouvernants en place de manière si visible, (v. pendant la « crise » du covid), que les citoyens - même non lecteurs d’E. Bernays ou de quelques autres spécialistes de ces techniques-, s’en rendent compte.

 

Par ailleurs, les gens ont fini par constater (avec une résignation au moins provisoire) que les élus, une fois qu’ils ont le poste, font tout autre chose que de se comporter en mandataires des citoyens (3). Et que la démocratie « représentative » connaît de ce fait une pratique qui tient de la farce. 

 

L’idée de « créer » ce qui serait une troisième forme de démocratie, la démocratie dite « participative », et d’y faire croire, est donc astucieuse.

Parce qu’elle procure à des individus savamment recrutés, et censés être représentatifs de ce que pensent ou penseraient les citoyens dans leur ensemble, des espaces de défoulement : « grand débat », « assises de … », « Etats généraux de … », « carrefour de … », « conférence sur … », « CNR » (sic) (4), « convention citoyenne », etc …

Espaces qui sont moins dangereux pour les tenants du régime en voie d’installation, que la descente dans la rue ou l’occupation des ronds points. Et dans lesquels les gens conviés, calmes, polis et ayant accepté le rôle, sont fiers d’avoir été choisis. Et sont contents de s’exprimer (surtout si le président de la République est présent à ce moment là et peut s’y faire applaudir en déclarant à ces fins ce que l’auditoire attendait d’entendre). Participants qui sont ravis de croire que leur bonne volonté et leurs propositions orales ou écrites serviront à quelque chose.

 

Bien évidemment, les questions mises à l’ordre du jour de ces rassemblements portent sur des questions secondaires. Et jamais sur la remise en cause des règles sociétales de Maastricht ou de Lisbonne - et issues également d’autres traités -, pas plus que sur les décisions prises, comme par exemple celles portant sur la transformation en cours des services publics. Et, d’autre part, les organisateurs se réservent évidemment la liberté de traduire ou non en décisions (décrets ou lois) ce qui a été évoqué dans ces espaces.

 

Il ne s’agit donc pas de démocratie (qui suppose des décisions voulues et décidées par et pour le peuple), mais de la banale mise en œuvre d’une technique de manipulation … A ajouter aux autres (5).

 

Le président de la République, qui organise à la chaîne ce genre réunions (il a d’ailleurs déclaré qu’il s’y lançait « à gogo »), a manifestement vu le profit qu’il pourrait tirer de l’exploitation du concept.

 

Peu nombreuses à ce jour sont les personnes conviées à ces opérations qui se sont rendu compte du rôle qu’on voulait leur faire jouer, et qui ont décliné l’invitation à y participer.

 

L’avenir dira si l’astuce « marchera » ou si elle contribuera au contraire à inciter un peu plus de citoyens à la réflexion.

 

 

Marcel-M. MONIN

m. de conf. hon. des universités.

Ziouganov : La victoire dans le Donbass est la condition de notre survie historique !

Un texte que chacun devrait méditer en particulier les belles âmes françaises, (de gauche ou qui se prétendent telles), celles qui ont porté cocarde et soutiennent par pur opportunisme, voire pire, la chère petite Ukraine… Maintenant les masques sont tombés non seulement au Parlement européen où il a été reconnu hier que nous sommes en guerre contre la Russie sans que l’opinion des peuples de nos États vassaux n’ait jamais été sollicitée, mais le Monde dans un long article a détaillé les conditions réelles de cet effort de guerre. Cela ne peut que réjouir nos marchands d’armes qui par un miraculeux hasard sont aussi les patrons de notre presse. Malheureusement, il n’existe pas en France un seul parti, un seul syndicat qui n’ait dans sa direction un complice allié de l’OTAN qui manipule des imbéciles, cela dure depuis plus de trente ans et je ne vois même pas comment redresser une telle dérive tant l’unanimisme a fait des dégâts… sans parler des groupuscules et leurs vaniteux “dirigeants” prêts à s’effondrer au premier choc… On peut raconter n’importe quoi, se donner le ridicule de se disputer sur tel ou tel point d’un programme quand on promet de raser gratis alors que l’on a tout fait pour que la guerre ruine la France, mette à genoux son peuple rien ne peut effacer ce crime, cette lâcheté des petits bourgeois capricieux et avides de confort qui partout ont pris la place de ceux qui un jour ont su affronter le nazisme. Ce discours de Ziouganov s’adresse aussi à nous communistes français s’il en reste un seul digne de recueillir l’héritage du parti des fusillés. Vous avouerais-je que comme je l’ai dit hier à Marianne j’ai parfois envie d’arrêter ce blog tant il me semble un effort inutile face à ce que ce malheureux continent européen est devenu, ces pleurnicheries, ces disputes, et cette trahison, ce “music hall des âmes nobles” qui n’a su que couvrir de ses jérémiades l’armement de l’OTAN contre notre propre classe ouvrière. La survie passe comme ici par des choix concrets dans lesquels la priorité devra être donné au travail contre le capital mais aussi à la réorganisation coopération des travailleurs et leur lutte commune pour la paix. (note de Danielle Bleitrach traduction Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/213295.html

Le 13 septembre, le président du comité central du KPRF, chef de la faction du KPRF à la Douma d’État, G. Ziouganov, a pris la parole lors de la première réunion de la session d’automne de la Douma d’État. Nous portons à votre attention le texte de son discours.

– Chers collègues !

Nous n’avons jamais ouvert les sessions de la Douma dans une situation aussi complexe et tendue. Je crois que les deux derniers mois ont fondamentalement changé la situation, y compris au front. L’opération militaire et politique contre les nazis, les banderistes et les fascistes en Ukraine s’est transformée en une véritable guerre, que les Américains, l’OTAN et l’Europe unie nous ont déclarée. Même l’Allemagne, qui a déclenché deux guerres mondiales et a perdu depuis longtemps le droit de délivrer des armes à qui que ce soit, en fournit maintenant à l’Ukraine, sans tenir compte de son histoire tragique. C’est pourquoi, lors de l’adoption des lois et des budgets, nous devons tout d’abord être guidés par la situation réelle.

La guerre et les opérations spéciales sont fondamentalement différentes. En déclarant une opération spéciale, vous pouvez l’arrêter. Mais vous ne pouvez pas arrêter une guerre, même si vous le vouliez. Il faut aller jusqu’au bout, car la guerre n’a que deux issues : la victoire ou la défaite. La victoire dans le Donbass est une question de survie historique. Par conséquent, tout le monde dans cette salle et dans tout le pays doit évaluer ce qui se passe de manière réaliste.

La guerre se déroule sur fond de sanctions sans précédent imposées à notre pays, dont le nombre atteint 12 000. Mais l’Europe perd plus que la Russie à cause des sanctions et elle le ressentira cet hiver. Bien sûr, l’Europe survivra à l’hiver et les Américains aux élections. Rien ne changera pour nous si nous ne sommes pas intelligents et déterminés. Dans ce contexte, il est crucial pour nous de comprendre que le principal outil utilisé pour détruire le pays soviétique et frapper la Russie aujourd’hui est la russophobie et l’antisoviétisme. Et la cinquième colonne n’a pas affaibli ses assauts, ce qui a été clairement démontré lors des dernières élections, qui se sont transformées dans certaines régions en une véritable opération spéciale. Dans certains endroits, les listes des partis ont été amputées, quelque part l’institution des observateurs a été abolie et ailleurs encore ceux qui essayaient de surveiller honnêtement le processus de vote ont été traînés hors des bureaux de vote par les jambes. Et j’espère que les dirigeants de la Russie réagiront à cela.

L’essentiel aujourd’hui est de comprendre que la victoire se forge sur le front intérieur. Et pour que l’arrière soit fort, nous avons besoin d’un budget fondamentalement différent. Nous avons fait tous les efforts nécessaires pour le préparer. Je vous invite donc une fois de plus à revoir le programme que notre parti et les forces patriotiques de gauche vous proposent.

La première chose que nous proposons est un budget de développement de 35-40 trillions de roubles. Il est savamment étudié, avec un ensemble de lois, le programme des vingt mesures urgentes pour la transformation de la Russie, des amendements à la Constitution, et l’expérience unique des entreprises populaires. Et j’insiste pour que vous considériez nos propositions. J’invite également le gouvernement à en discuter, et je suggère que le président de la Douma d’État tienne des consultations avec tous les principaux ministères avant d’adopter le budget, afin que leur position soit claire.

Le projet du Président aujourd’hui, dans toutes ses composantes majeures, n’a pas été accompli. Par conséquent, le budget doit être fondamentalement corrigé et de nouvelles priorités doivent y être définies. Notre pays a perdu trois millions de personnes en cinq ans, et cette année, il en perdra encore un million. Or le principal indicateur d’une politique réussie est la santé de la population, son niveau d’éducation et son espérance de vie. Tous ces indicateurs continuent de baisser plutôt que d’augmenter aujourd’hui. C’est pourquoi j’ai du mal à imaginer comment un gouverneur, qui ne travaille que depuis trois ou quatre mois, pourrait obtenir 80 % des voix. En effet, pour y parvenir, il fallait soit tricher, soit laver le cerveau des gens, soit les décourager de se rendre aux urnes.

À cet égard, j’insiste à nouveau pour que nous lisions attentivement le récent discours du président au Forum économique oriental. J’ai discuté avec lui des problèmes exposés dans cette introduction. Il a présenté quatre objectifs principaux. Et j’espère que nous les aborderons en priorité.

La première tâche consiste à développer le chemin de fer transsibérien et la ligne Baïkal-Amour. Maintenant, nous tournons notre politique économique vers l’Est, et si nous ne développons pas ces lignes, elles ne pourront pas faire face à une augmentation du trafic de marchandises de 40 millions de tonnes. Notre équipe – Melnikov, Kashin, Kolomeitsev, Kharitonov, qui a pris la parole quatre fois au Forum économique oriental – insiste depuis longtemps sur ce point.

Je vous rappelle que le Transsibérien a été construit sur l’ordre du Tsar Alexandre III. Tout son entourage l’en dissuadait. Mais il a dit : si nous ne construisons pas ce chemin de fer, nous ne garderons pas le pays uni. C’est ainsi que le Transsibérien nous a sauvés en 41. Nous l’avons utilisé pour déplacer six divisions sibériennes à Moscou, qui défendaient la capitale. Simultanément, sur la Volga, nous avons évacué dix millions de personnes et mille cinq cents entreprises qui, en trois mois, ont commencé à fabriquer des équipements de défense. Rien qu’à Novossibirsk, 27 nouvelles usines ont été construites.

La deuxième tâche est le développement de la route maritime du Nord. Mais sa solution exige une approche complètement différente de la construction navale, car il faudra construire des navires d’une classe complètement différente.

La troisième tâche est le développement des quinze plus grandes agglomérations urbaines, dont trois se trouvent en Sibérie et en Extrême-Orient.

La quatrième tâche est le développement de l’aviation. Mais sa résolution nécessitera de nouvelles approches en matière de machines-outils, d’électronique, d’instrumentation et de robotique. Nous avions quinze usines de machines-outils rien qu’à Moscou. Et maintenant c’est un vrai désert. C’est pourquoi nous devons nous attaquer fondamentalement à ce problème. Sinon, il s’agira une fois de plus de paroles en l’air.

Après-demain, à Samarkand, le président Poutine rencontrera le président chinois Xi Jinping lors du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai. Elle compte déjà 21 pays et 11 autres ont demandé à y adhérer. J’espère que cette réunion donnera des résultats extrêmement positifs. Le partenariat stratégique avec la Chine est une question de principe. Permettez-moi de rappeler que notre parti a signé un mémorandum sur la coopération avec le parti communiste chinois et qu’il déploie des efforts considérables dans ce sens. Et le président de la Douma, M. Volodine, a pu s’en rendre compte lui-même lors de la réunion que nous avons eue avec le président du Parlement de la RPC.

Quant aux élections, Russie Unie n’a pas entendu l’admonestation que le Président nous a faite lors de la réunion au Kremlin. Vous n’avez pas entendu les propos du Président selon lesquels le capitalisme est dans une impasse. Et dans notre pays, il n’a pas seulement abouti à une impasse, mais il a aussi causé un énorme préjudice. En fait, au cours de l’expérience capitaliste, le peuple russe a perdu à lui seul vingt millions de personnes.

Le président nous a dit sans détour que le socialisme et l’expérience soviétique comportaient de nombreuses choses bonnes et utiles. Mais certains politiciens, y compris ceux qui sont au pouvoir, continuent de critiquer l’ère soviétique au lieu d’écrire de véritables manuels d’histoire.

Le président a appelé à la cohésion sociale. Mais quel genre de cohésion peut-il y avoir, alors qu’à Krasnodar, nos observateurs ont été chassés des bureaux de vote ! Ils y ont mis un nouveau cerbère aux commandes, qui ne comprend pas que les élections sont d’abord une compétition entre les candidats, un concours de leurs programmes et un dialogue à part entière. Mais au lieu de cela, un vrai sultanat a émergé dans le sud de la Russie.

La même chose s’est produite à Primorye. Et à Omsk, dans le bureau de vote où le député de notre faction à la Douma d’État, Smoline, a voté, trois candidats portant le nom de Joukov figuraient sur la liste. C’est de la fraude pure et simple et un manque de respect pour l’électeur !

À Moscou, mon premier adjoint Melnikov a voté dans la troisième circonscription. Il y avait huit communistes sur la liste des candidats, mais seuls deux d’entre eux représentaient effectivement le K PRF. Les six autres étaient de faux communistes. Le maire de Moscou, Sobianine, a-t-il besoin de ça ? Il n’a absolument pas besoin de ça ! Tout le monde le connaît déjà comme un grand urbaniste. Tout cela est l’œuvre de bureaucrates qui ne sont occupés qu’à se remplir les poches !

Je pense que les “opérations” scandaleuses menées pendant les élections sapent complètement le système politique que le président Poutine a travaillé si dur à créer, et qui fonctionne toujours et assure le bien-être du pays.

La plus flagrante de ces “opérations” est le vote à distance. En effet, le système électronique qui est utilisé dans ce processus est contrôlé par les Américains. Et rien qu’aux États-Unis, 13 500 soldats sont désormais engagés dans des opérations spéciales, y compris dans le cyberespace. Et ils peuvent rediriger votre vote où ils veulent, en obtenant le résultat dont ils ont besoin.

Quoi, Poutine a besoin de ça ? Au bout du compte, ce système discréditerait complètement les élections et elles pourraient se terminer par des émeutes de masse !

Cela vaut également pour le vote mobile. Car dans un certain nombre de régions, le pourcentage d’électeurs qui sont censés voter à la maison atteint presque 50 %.

Il en va de même pour les campagnes électorales. À Moscou, pas une seule affiche de propagande du KPRF n’a duré plus de deux heures – elles ont été instantanément enlevées ou recouvertes de peinture à la demande de ceux qui commettent des fraudes électorales.

Je vous demande instamment d’adapter le système électoral à la réalité. De telles élections ne peuvent résoudre aucune des tâches que le Président nous a confiées !

Dans notre programme, nous avons identifié dix priorités. La plus importante d’entre elles est le budget de développement, qui doit être lancé immédiatement.

Le vice-premier ministre Silouanov a déclaré que le budget était désormais son plus gros casse-tête. Mais il a toujours alloué 1,5 % à l’agriculture et continue dans cette voie. Pour la première fois, la Russie va récolter une tonne de céréales par personne. Et le meilleur résultat sera dans ma province natale d’Oryol, qui est dirigée par le gouverneur communiste Klychkov. Là-bas, la récolte sera de sept tonnes de céréales par habitant dans la région.

Alors achetons ce grain aux moujiks ! Parce qu’il coûtait autrefois vingt mille par tonne, et aujourd’hui il en coûte neuf mille. Et le coût de production est de dix mille roubles. C’est pourquoi personne ne veut vendre de céréales. Les paysans doivent semer, réparer les machines, acheter des engrais. Et ils n’ont pas d’argent. Si les choses continuent comme ça, nous n’aurons plus de pain. Achetez donc dix millions de tonnes de céréales alimentaires et cinq millions de tonnes de céréales fourragères – et vous serez parés pour l’hiver ! En effet, 250 denrées alimentaires sont produites à partir du blé.

Un autre sujet important est la science et l’éducation. Prenons la décision de publier une série de manuels patriotiques pour toutes les matières humanitaires – de l’histoire à la littérature.

Une autre question urgente est l’abolition de la réforme des retraites. Les gens ne pardonneront jamais aux autorités une telle réforme. Ils ne pardonneront pas non plus le vote à distance lors des élections.

Quant au salaire de subsistance, il ne devrait pas être inférieur à 25 000 roubles. Sinon, les personnes à faible revenu ne survivront pas à l’hiver à ces prix. Nous devons également adopter une loi sur les produits de première nécessité et la réglementation des prix.

En conclusion, j’invite encore une fois tout le monde à visiter nos entreprises populaires et à voir comment on peut travailler même dans ces conditions difficiles. Vous en aurez le cœur content !


 

 

 LA PHRASE DU JOUR. (°)

" Les sanctions prises contre la Russie sont un coup mortel contre l'Europe......

  ......Nous tirons dans les deux genoux en même temps. Les sanctions n'ont aucun effet, elles ne font que détruire l'Europe»," 
a déclaré à la tribune Hannes Brejcha du mouvement Fairdenken, organisateur du rassemblement qui a rassemblé des milliers de manifestants en AUTRICHE contre l'inflation et les sanctions anti-russes

(°) extraite du blog de El Diablo, article paru ce jour, 15 septembre 2022.



 

Publié par El Diablo

Pékin dit œuvrer avec Moscou au développement d'un ordre international « plus juste et raisonnable »

À quelques jours d'une rencontre entre Vladimir Poutine et Xi Jinping, la diplomatie chinoise a réaffirmé la solidité de la relation entre Pékin et Moscou, placée sous le signe d'une « coopération stratégique de haut niveau ».

La Chine travaille avec la Russie à l'établissement d'un ordre international « plus juste », a affirmé le 12 septembre plus haut responsable de la diplomatie chinoise, Yang Jiechi, à quelques jours d'une rencontre prévue entre les présidents des deux pays. Xi Jinping devrait en effet s’entretenir avec Vladimir Poutine dans les prochains jours à l’occasion du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui se tiendra à Samarcande (Ouzbékistan) les 15 et 16 septembre.

Si les relations entre Pékin et Moscou ont été tumultueuses durant une partie de la Guerre froide, les deux pays se sont rapprochés ces dernières décennies, notamment pour faire contrepoids à l'influence des Etats-Unis. « Sous la direction stratégique du président Xi Jinping et du président Vladimir Poutine, nos relations ont toujours progressé sur la bonne voie », a déclaré Yang Jiechi, le responsable de la diplomatie au sein du Parti communiste, selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères. Personnalité de premier plan, il s'exprimait lors d'une rencontre avec l'ambassadeur de Russie en Chine Andreï Denissov, sur le départ après plusieurs années passées sur place.

« La Chine est disposée à travailler avec la Russie afin de mettre en œuvre, en permanence, l'esprit de coopération stratégique de haut niveau entre nos deux pays, de sauvegarder nos intérêts communs et de promouvoir le développement de l'ordre international dans une direction plus juste et raisonnable », a-t-il souligné.

Frappée par les sanctions occidentales depuis le début de son intervention militaire en Ukraine, la Russie cherche à renforcer ses liens avec les pays asiatiques, notamment la Chine, un objectif réaffirmé par Vladimir Poutine à l'occasion du Forum économique oriental qui s'est récemment tenu à Vladivostok. La diplomatie chinoise n'a pas condamné l'offensive russe déclenchée le 24 février, et a en revanche dénoncé les sanctions occidentales contre Moscou, ainsi que les ventes d'armes aux autorités ukrainiennes.

Il y a une semaine, le président de l'Assemblée populaire nationale chinoise, Li Zhanshu, est devenu le plus haut dirigeant chinois à se rendre en Russie depuis le début du conflit en Ukraine. Lors de sa visite du 7 au 10 septembre, il a loué le « niveau inédit » de confiance et de coopération entre Pékin et Moscou.

Trois semaines avant l'offensive russe en Ukraine, le président chinois avait reçu Vladimir Poutine à Pékin, en marge de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver 2022. Ils avaient alors proclamé « l’amitié sans limite » entre la Chine et la Russie et signé de nombreux accords.

Vu sur l’application RT News

Publié par El Diablo

«La France pays du tiers monde»: l’affluence devant la Maison de santé d’Evron suscite l’indignation

En Mayenne, Evron a vu se former une soudaine affluence devant la Maison de santé après l'annonce de l'arrivée d'un nouveau médecin dans la commune. A l'image du phénomène de désertification médicale, l'épisode a fait réagir élus et politiques.

Comme en témoigne une vidéo partagée le 2 septembre par France Bleu, l’arrivée probable d’un nouveau médecin dans la commune d'Evron, en Mayenne, a provoqué une impressionnante file d'attente devant la Maison de santé de la ville.

«Plus de 120 personnes font la queue cet après-midi devant la Maison de Santé d'Evron pour s'inscrire auprès du nouveau médecin qui s'installe dans la commune», a commenté la radio sur les réseaux sociaux.

Ainsi que l'a rapporté de son côté Ouest-France, l’affluence constatée s'explique par le fait que beaucoup d'habitants de la communauté de communes des Coëvrons «n’ont plus de médecin généraliste à la suite du départ en retraite de plusieurs professionnels de santé à Evron».

 Grâce à Macron, la France pays du tiers monde. Pénurie, désordre, manque de tout

A l'image du phénomène de désertification médicale qui frappe une partie de la ruralité française, l'épisode n'a pas manqué de susciter des réactions, y compris au sein de la classe politique.

Une image qui fait réagir les politiques

«Grâce à Macron, la France pays du tiers monde. Pénurie, désordre, manque de tout», a par exemple commenté sur les réseaux sociaux le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

«Entre déserts médicaux et urgences fermées, notre Etat ne respecte pas sa propre Constitution», a pour sa part réagi son camarade Damien Maudet, député LFI de la Haute-Vienne.

«Comment mieux dire en images la réalité des déserts médicaux : une longue file d’attente de patients, pour dire l’immense attente des citoyens de nos territoires. Trouver enfin des solutions efficaces pour une meilleure répartition de nos médecins partout en France», a de son côté écrit le député PS de la Mayenne Guillaume Garot.

Dénoncé de longue date, le phénomène de désertification médicale tend à couper une partie de la population de l'accès aux soins. En 2015, l'Ordre des médecins abordait le sujet dans son Atlas de la démographie, pointant le fait que certains territoires français étaient confrontés au départ massif de leurs médecins généralistes.

 

Le Mexique a annoncé qu’il continuerait à recruter des médecins cubains.

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Publié par Prensa Latina le 9 septembre 2022

Le Président mexicain Andrés Manuel López Obrador a annoncé aujourd’hui qu’il continuerait à recruter des médecins spécialistes cubains et a remercié le gouvernement cubain de l’aide apportée à ses efforts en matière de santé.

Lors de la conférence de presse matinale qu’il a donnée depuis l’État de Zacatecas, le Président a expliqué, en réponse à une question sur le système national de santé, que la décision concernant les médecins cubains "est due au fait que son gouvernement s’est engagé à faire en sorte qu’il n’y ait pas de pénurie de médecins et de médicaments et que, même si cela n’est pas du goût de l’opposition, nous le ferons".

Il a répété que ce manque de professionnels de santé est " l’héritage laissé au pays par les néolibéraux, les fruits pourris d’un système néfaste. Le fait que nous n’ayons pas ces spécialistes dans notre pays, et que ce soit bien entendu, c’est la faute de la politique de privatisation qu’ils ont appliquée", a-t-il dit.

"Ce sont des héritages, en dehors de nombreux autres malheurs laissés par le modèle néolibéral, qui nous affectent encore", a-t-il réaffirmé.

Le Président a ajouté qu’"il est compréhensible, même si nous ne sommes pas d’accord, que ceux qui ont profité du régime néolibéral de corruption le défendent, mais, bien que cela puisse paraître étrange, il y a ceux qui ont été lésés par ce régime et qui continuent pourtant à soutenir les corrompus dans une sorte de masochisme".

Heureusement, il s’agit d’une minorité car la majorité s’est réveillée, il y a une prise de conscience de la population et les gens ne se laissent pas manipuler par les médias conventionnels, a-t-il dit, en faisant référence à la campagne contre le recrutement de spécialistes étrangers.

"Mais le pays est en train de changer, nous sommes en train de le transformer malgré la pandémie (de Covid-19), la crise économique, l’inflation, tous les facteurs externes qui ne sont pas générés au Mexique comme auparavant avec les anciens présidents Carlos Salinas et Ernesto Zedillo, lorsque l’économie nationale s’est effondrée, que le peso a été dévalué, que l’inflation a augmenté et que le pays et le peuple se sont endettés", a-t-il ajouté.
"Maintenant, a-t-il dit, "il y a une bonne politique interne et les gens sont fraternels et solidaires et ont montré leur vocation pour le travail et l’amour des autres."

 

5 Septembre 2022

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Question de jugeote ou pas?

Et en attendant dans le cadre de la solidarité prolétarienne, pardon dans le cadre de l'entraide entre pays capitalistes, la France, qui en produit, va fournir de l'électricité à l'Allemagne, tout en augmentant les factures des particuliers de 15%.

En France, la production d'électricité est très largement d'origine nucléaire (environ 67 % de la production totale en 2020). Or, depuis fin avril 2022, près de la moitié des réacteurs du parc français sont à l'arrêt (on compte seulement 27 réacteurs en service actuellement).

Qui a dénationalisé EDF tout en accélérant la sous-traitance dans l'énergie et en sabotant ce service public au mépris de la sécurité et de l'intérêt général?

Bon, comme les journalistes ne posent pas cette question à ceux qui sont ou ont été aux affaires, Macron annonce de moins consommer et d'augmenter les tarifs pour le salut de la patrie. Sans augmenter les salaires et les retraites, tout en manipulant les chiffres du chômage pour faire avaler qu'il n'y a que des fainéants en France. Elle est pas belle la vie au pays du marché libre et non faussé.

En Suède, la droite et l'extrême droite remportent les élections législatives, et l'extrême droite devient la deuxième force électorale. En Italie, c'est peut-être également pour bientôt. En Espagne, l'extrême droite progresse à chaque élection dans un pays dirigé par un dictateur fasciste de 1939 à 1975. En France, 89 députés sont les héritiers du Fn de Jean-Marie Le Pen.

Toujours en France, l'extrême droite avance à vitesse grand v: 8 députés sur 17 en Picardie, 6 sur 12 dans le Pas-de-Calais, 6 dans le Nord et la Moselle, et tout l'arc méditerranéen, hier terres de luttes, aujourd'hui gangrénées par le chômage, la précarité, la mal-vie et l'insécurité.

Pendant ce temps, Cfdt et Fo ne participent pas à la mobilisation nationale d'actions CGT-Fsu-Solidaires-organisations de jeunesse du 29septembre 2022.

Pendant ce temps, la Nupes semble voir la vie en rose depuis Paris et l'Île-de-France, surtout Lfi et Eelv avec leur nombre de députés acquis.

Pendant ce temps, rien sur l'augmentation générale du pouvoir d'achat, du travail pour tous et la retraite à 60 ans.

Ah si, Macron se rendra aux funérailles d'Elisabeth number 2. On salive déjà dans les chaines d'infos pour faire avaler toujours plus de grosses couleuvres.

Dites, elle est pas belle la vie pour le Marché dans l'Ue du capital?

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Le monde d’un Jérôme Bosch-bouffe

Journal dde.crisis de Philippe Grasset  ddefensa.org


14 septembre 2022 (13H15) – Parmi la cascade furieuse et irrésistible des commentaires de nos “experts” et de nos “vedettes” médiatiques sur les derniers événements militaires en Ukraine, je trouve qu’on a fait preuve de retenue puisque personne n’a encore décrit l’évidence que cette « armée russe en débandade » (BHL) voit incessamment ses plus zélés fuyards en avant-garde irrésistible approcher, aux confins de la Sibérie, la frontière chinoise pour demander l’asile politique. C’est bien comme cela que les choses se passent, la déroute poutinienne, plusieurs “experts” me l’ont chuchoté à l’oreille...

Enfin, l’on comprend cette explosion de joie soulagée ! Le Ciel a parlé et oint de son irrésistible puissance la course tactique devenant stratégique des forces du Camp du Bien ‘Ukrotaniennes’ (j’institue ce nouvel acronyme mariant l’Ukraine et l’OTAN pour bien faire comprendre de quoi il s’agit). Le scénario est connu et l’on a du mal à le circonscrire à la prise de Moscou, passée la Bérézina.

Pourtant, certaines appréciations divergent chez nos commentateurs. Nous choisissons, à cet égard, je m’en porte garant, le tandem déjà signalé Christoforou-Mercouris. Ils prennent l’affaire d’un autre point de vue...

Voici donc... Les Russes (groupe Wagner en tête) ont lancé une offensive pour prendre Bakhmut qui, expliquent Christoforou et Mercouris chacun de leur côté, est une ville d’une importance stratégique considérable dans la mesure où elle verrouille les défenses ukrainiennes, lesquelles se trouveraient extrêmement menacées si les Russes prenaient cette ville. Il se trouve, expliquent les deux compères, que les Ukrainiens ont retiré des forces importantes pour renforcer le groupe d’attaque de Kharkov, la fameuse “contre-offensive” réussie.

Dans cette “contre-offensive”, ils n’ont pas mis les Russes en déroute, non, ils n’ont trouvé personne parce que les Russes avaient évacué la zone. (Dans la vidéo déjà citée, du 13 septembre, Mercouris détaille parfaitement le processus du retrait russe, commencé le 2 septembre, bien avant que la “contre-offensive” soit lancée.) Ainsi les Ukrainiens ont-ils dégarni Bakhmut pour leur offensive qui s’est effectué “dans le vide”, alors que les Russes lançaient une attaque sur Bakhmut dégarni. « A very bad deal », apprécie Mercouris, – on comprend ce qu’il veut dire, si les Russes prennent finalement Bakhmut.

Peu importe et quoi qu’il en soit, le bloc-BAO surtout dans sa dimension européiste, le petit personnel (la presseSystème) en avant-garde, s’est littéralement consumé d’extase aux nouvelles venues de Kharkov par courrier galopant. Comme on le sait, la ministre allemande, Grünen et trépidante d’enthousiasme, était au côté de Zelenski, suivant la marche triomphale des forces ‘Ukrotaniennes’. Pourquoi cet enthousiasme ? Nos compères Christoforou-Mercouris nous l’expliquent dans une autre vidéo (commune, le 13 septembre) consacrée aux perspectives énergétiques et hivernales de l’UE.

La vidéo nous montre dans sa présentation-papier une photo d’une poignée de main Zelenski- Baerbock (et non ‘Brodbeck’, comme nous le signale dans un ‘Forum et non sans humour notre lectrice Astrid Zirgel) ; c’était en courtoise ouverture de cette visite stratégique de la ministre allemande. Le titre de l’intervention Christoforou-Mercouris nous instruit déjà beaucoup :

« Incapable de stopper l’effondrement économique, l’Union Européenne reporte ses espoirs sur Zelenski »

Quoi ?! Zelenski, magicien de l’économie, alors que l’éternel optimiste-Système et Prix Nobel Paul Krugman vient d’admettre dans sa colonne du ‘New York Times’ l’inévitabilité de cet effondrement ? Les deux compères rient bien ensemble, et il faut de la constance pour bien entendre ce qu’ils disent tant ils entament leur dialogue (dans le sens Christoforou-Mercouris) dans un éclat de rire commun :

« Commençons par parler de notre économiste favori, Paul Krugman... [fou-rire] ... Euh... Parlons de la situation économique en Europe et il semble que monsieur Krugman a rencontré sa Révélation, son ‘Jesus Moment’, si j’ose employer cette expression...

– Oui oui, l’expression de ‘Révélation’ est exactement...

– ... Et il a découvert finalement, il a réalisé, je pense, que les choses [en Europe] ne vont pas très bien... Correct ?

– Oui, c’est absolument correct... Et il commence à s’inquiéter du fait qu’il y aura peut-être une pénurie de bois de chauffage... [le reste dans un éclat de rire irrésistible] »

Si l’on mentionne ces éclats de rire dans une analyse qui ne manque pas de sérieux, sur une situation qui n’en manque pas moins, c’est parce que l’abracadabrantesque impéritie des dirigeants européens et de l’UE atteint effectivement le domaine de la bouffonnerie quasiment transcendantale, – incompétence-bouffe, pénurie-bouffe, crise-bouffe, économie-bouffe, croyance-bouffe, vénération-bouffe.

Christoforou-Mercouris expliquent les tentatives successives de l’UE et de ses compères nationaux de trouver un plan qui résolve la catastrophique pénurie qui se dessine. Les plans se succèdent, – B, C, D, E, LGTBQ... On évoque donc même, on l’a vu, le bois de chauffage venu des grandes forêts qu’on expédierait ainsi ad patres tout en résolvant les tragédies des incendies de canicule, – puisque, plus rien à brûler. (Ou bien : demander aux Russes, ces pitoyables ingrats, eux qui ont des grandes forêts où rodent les tigres de la Caspienne ressuscités par Poutine. On liquiderait les tigres ! Et donc Poutine avec !)

... Mais non mais non, il y a bien mieux ! Et Mercouris de nous expliquer, dans son impeccable anglais comment les dirigeants européens en sont arrivés à espérer aller eux-mêmes à Moscou, installés sur les chars de Zelenski, pour éjecter Poutine et rétablir le flot du gaz “européanisé”.

« ... Quand la guerre a commencé, l’idée était que l’Ukraine allait rapidement perdre, – dans tous les cas, c’était la narrative, –  mais nous allions rattraper cela par la guerre économique qui allait contraindre et mater les Russes... Maintenant, ce qui arrive, c’est qu’ils en sont venus à espérer que Zelenski va gagner la guerre puisqu’il devient de plus en plus clair qu’ils sont en train de perdre la guerre économique contre les Russes ... Ainsi, c’est un complet renversement de ce que je crois qu’une majorité d’entre eux espéraient en février [...]

... Et une offensive réussie des Ukrainiens sur une zone sans défense leur donne [aux dirigeants européens] encore plus d’espoir qu’ils [les Ukrainiens] sont capables de l’emporter... Aussi vous voyez combien cette offensive a d’importance pour l’Europe et de conséquences malheureuses pour les habitants de l’Europe... parce que cette offensive va encore renforcer la détermination des dirigeants européens de considérer la chose au travers [du “succès” de Zelenski], parce qu’ils pensent que cela va conduire à l’effondrement du gouvernement à Moscou ... [Cette façon de voir] va devenir une obsession... »

Ainsi, et pour terminer cette page pleine d’une roborative insubmersiblité, je nous offre une intervention évidemment totalement hostile au bon sens, intervention pleine de défaitisme des horribles-Hongrois. Ils nous feraient croire qu’on abandonnerait les sanctions pour quelques millions/milliards de mètres-cube d’un gaz marqué du sceau de l’infamie ?!

 « L'UE va réexaminer les sanctions imposées à la Russie et pourrait en lever certaines dès cet automne, prévoit le secrétaire d'État hongrois aux affaires étrangères et au commerce, Tamas Menczer.

» Les restrictions imposées au commerce russe pour le punir d'avoir attaqué l'Ukraine n'ont pas réussi à modifier le comportement de Moscou et l'ont en fait récompensé par une augmentation de ses revenus, après avoir déclenché une flambée des prix de l'énergie, a déclaré le député lors d'une apparition sur M1 TV mardi. Pendant ce temps, les pays européens qui ont imposé les sanctions sont confrontés à des pénuries d'énergie.

» “La réalité frappe à la porte de chaque pays”, a déclaré Menczer, expliquant pourquoi il pense que les sanctions seront levées plus tôt que prévu. Les États membres doivent réexaminer leur politique de sanctions à l'automne. »

La voix du bon sens chez ces Hongrois-traîtres ? Les Christoforou-Mercouris, eux, pensent que l’UE ne changera rien (je comprends notamment : “l’UE ne lèvera pas les sanctions, ça jamais de la vie ! La Garde meurt mais ne se rend pas !”). Je serais fortement incliné à penser dans le même sens.

« Mais nous devons être absolument clairs avec nous-mêmes, je pense... Oui, nous allons avoir une ENORME crise économique  en Europe, les choses vont devenir absolument PIRES... Mais ils ne changeront absolument rien à leur politique... Ils ne changent jamais, ils n’ont jamais changé !... » (Mercouris)

Et c’est ainsi, dirais-je en citant approximativement Paul Valéry, que nous avons désormais confirmation que « les civilisations sont mortelles »... Certes, c’est une belle chute pour cette page, mais dites-moi : où voyez-vous une civilisation, vous ?

Moi, je ne vois rien qu’un tableau de cet étrange personnage, vous savez, le nommé Jérôme Bosch-bouffe. (“Bosch-bouffe”, “Bosch-bouffe”, répétez ça rapidement et plusieurs fois, coiffez-vous d’un entonnoir et tout s’éclaircira dans une Révélation à-la-Krugman.)

 

 

Le président Biélorusse Loukachenko promet de ne pas laisser l’Europe mourir de froid

Marianne à qui depuis hier je dis mon écœurement et la vanité de nos efforts dans ce blog face à ce qu’est la classe politique française, la manière dont soit par incompétence soit par vénalité tous se sont rangés derrière la guerre contre notre propre classe ouvrière, notre jeunesse, nos anciens, et comment faute d’un véritable sursaut nous sommes condamnés au pire, elle tente de me faire sortir de ce pessimisme. Il faut dire que la situation dans laquelle nous subissons désormais à visage découvert, avec triomphalisme la description de notre entrée en guerre mais aussi l’ouverture par les mêmes d’un nouveau front en Arménie et Azerbaïdjan sans le moindre sursaut, trop c’est trop… et je dis que je n’ai plus rien à espérer de cette cécité collective. Elle me rappelle ce qui nous réunit depuis tant d’années ; nous ne nous battons pas pour les autres, mais parce qu’il nous est impossible de ne pas dire ce que nous savons juste et vrai et elle a raison, mais en ce qui me concerne la seule vérité et justice dont je sois assurée c’est le combat des Cubains. La seconde manière de tenter de secouer cette vague de pessimisme est de solliciter mon sens de l’humour et elle m’envoie, nous envoie cette vidéo de Loukachenko, donc je partage avec vous cette force de l’ironie, peut-être que nous tiendrons bon en nous moquant aussi, c’est le secret des Cubains. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

https://vz.ru/news/2022/9/14/1177481.html

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré qu’il ne laisserait pas l’Europe geler. La promesse a été faite dans une vidéo publiée, dans laquelle le chef de la république coupait du bois de chauffage.

“Ne laissons pas l’Europe geler, aidons nos frères, peut-être qu’ils nous aideront un jour”, a déclaré le dirigeant biélorusse en coupant du bois de chauffage mercredi. La vidéo de la coupe du bois de chauffage a été publiée par la chaîne Telegram “Pul-1”, proche du service de presse du chef de l’État biélorusse.

Selon M. Loukachenko, il n’est plus temps pour l’Europe de faire la fine bouche, de choisir entre du sapin ou toute autre sorte de bois, “l’essentiel est d’avoir chaud”.

“Nous devons faire en sorte que ce bois aille aux paysans, aux ouvriers, et non aux riches. L’essentiel est qu’en Pologne, Duda et Morawiecki (le président Andrzej Duda et le premier ministre Mateusz Morawiecki – commentaire de VZGLYAD) ne gèlent pas, ce sont nos voisins, peut-être reviendront-ils à la raison”, a déclaré le président biélorusse.

Le journal VZGLYAD a écrit précédemment comment la Pologne se préparait à vivre sans électricité.

Dans le même temps, la chef de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, a déclaré mercredi que les prix du gaz dans l’Union européenne avaient été multipliés par dix par rapport aux niveaux antérieurs à la pandémie de coronavirus.

Avant cela, le journal espagnol La Vanguardia a écrit que les installations européennes de stockage de gaz pourraient être vides au début du mois de février de l’année prochaine. Le journal suppose que l’Europe pourra “tenir le coup” jusqu’en mars 2023 si la Russie accepte de fournir au moins une petite quantité de gaz.


Ukraine : les affaires restent les Affaires…

La doctrine du choc en Ukraine: Sous la forte pression de Washington et de Bruxelles, le parlement de Kiev a approuvé en 2020 la levée partielle du moratoire interdisant l’achat de terres agricoles par des étrangers. La guerre n’a pas non plus empêché de faire des affaires. Nous nous réveillons devant un continent européen, une France entrée en guerre sans que nous le sachions, tous déguisés en clown bleus et jaunes de vraies pompom girls de l’OTAN, derrière un individu totalement corrompu qui a vendu son pays pour s’acheter villa de luxe et planquer ses avoirs dans les paradis fiscaux. Mais que l’on se rassure il n’est pas le seul, quand nos peuples, notre classe ouvrière mise au chômage, assistée sera encore plus mal, quand l’inflation rongera nos salaires et retraites, que l’on se gèlera on pourra toujours se dire que nos capitalistes n’ont pas chômé pour s’enrichir à la mode Zelensky. Lisez ce que l’Ukraine – et les discours édifiants sur la marionnette – des USA couvrait de dépeçage des terres ukrainiennes… et n’oubliez jamais comment on a tenté de faire porter le chapeau de la famine à la Russie qui n’a été que trop faible de négocier ce qui avec des gens pareils ne parviendra jamais à ceux du tiers monde que l’on voue à la famine. Contemplez votre œuvre belles âmes, lâches par habitude et discoureurs sur la “démocratie”, vous êtes non seulement stupides mais criminels, étonnez-vous que partout où vous sévissez comme en Suède, comme partout l’extrême-droite se gonfle et montre le vrai visage de ce que vous avez fait des peuples d’Europe, au meilleur des cas gauche criminelle, dirigeants complices vous avez entériné par votre silence (qui oserait passer pour un ami de Poutine?) qui vous autorisait un passage sur BMTV les machinations contre la vie même d’une classe à laquelle depuis longtemps vous avez fait allégeance dans la conduite des affaires du monde. (note et traduction de Danielle Bleitrach)

La doctrine du choc en Ukraine | ctxt.es

Andy Robinson 09/09/2022

<p>Campos d’Ukraine, près de la rivière Desna.</p>
Champs d’Ukraine, près de la rivière Desna.MARAT ASSANOV (CC BY-NC 2.0)

Dans une défense passionnée de la démocratie ukrainienne et de sa lutte contre l’agresseur autocratique Vladimir Poutine, la récente Conférence sur la relance en Ukraine (URC), qui s’est tenue les 4 et 5 juillet à Lugano (Suisse), sous les auspices de l’UE, a recommandé une batterie de mesures de déréglementation et de privatisation tirées du manuel de l’ancien Consensus de Washington (1989).

Il est essentiel de « réduire la taille de l’État par des privatisations, d’améliorer l’efficacité réglementaire (déréglementation) et l’ouverture des marchés (libéralisation des marchés de capitaux ; liberté d’investissement) », indique le document final.

De même, il est nécessaire de « renforcer l’économie de marché » par « (…) la réforme agraire », ajoute-t-il, saluant le nouveau plan visant à supprimer les restrictions sur la vente de terres agricoles à des sociétés étrangères dans le soi-disant « grenier » de l’Europe. Ces mesures sont essentielles, a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans son discours à la conférence, pour réaliser « le rêve d’une nouvelle Ukraine, libre, démocratique et européenne ».

Quelques semaines plus tard, le Fonds monétaire international basé à Washington a convenu avec le gouvernement ukrainien de Volodymyr Zelensky de suspendre 20 milliards de dollars de paiements du service de la dette, un geste généreux de solidarité avec des personnes en guerre. En outre, pour stimuler l’économie vers la reprise et une trajectoire de croissance durable du PIB, le FMI a annoncé qu’il conditionnerait le renflouement à un programme de privatisations des entreprises publiques et à la mise en œuvre complète du plan de déréglementation foncière pour faciliter l’entrée sans restriction de l’agro-industrie mondiale. Ce n’est qu’avec l’afflux de capitaux internationaux qu’une augmentation de la productivité des méga-récoltes de blé, d’orge et d’autres céréales pourrait être réalisée, insistent l’UE et le FMI.

Peu de gens l’ont commenté – qui veut être accusé d’être un ami de Vladimir Poutine ? – mais cet engagement de l’UE et du FMI à aider l’Ukraine à adopter les réformes nécessaires de libéralisation et de privatisation et ainsi achever le travail commencé après la chute de l’URSS en 1991 est très problématique.

Le problème est le suivant : selon des sondages réalisés en 2018, seuls 12% des Ukrainiens soutiennent la poursuite de la privatisation de leur économie. En outre, la majorité s’oppose au projet de déréglementation des terres agricoles et rejette l’entrée d’agro-commerçants basés à Chicago ou d’agro-fonds basés à Wall Street.

Selon des sondages réalisés en 2018, seuls 12% des Ukrainiens soutiennent la poursuite de la privatisation de leur économie.

« Tout cela va à l’encontre de la volonté du peuple », explique Frédéric Mousseau, directeur de l’Oakland Institute en Californie, qui a produit une série de rapports sur les plans visant à monétiser la déréglementation dans le secteur agricole ukrainien. « Et il n’y a aucune raison de penser que la guerre a changé le rejet par les gens de la déréglementation ou de la privatisation des terres. »

Dotée des tchernoziom (terres noires), les plus fertiles au monde, qui produisent quelque 60 millions de tonnes de céréales, comme le blé et l’orge, l’Ukraine a toujours été une proposition très attrayante pour les grandes multinationales de matières premières telles que Cargill, Bunge ou ADM, ainsi que pour les fonds publics d’investissement tels que Blackrock ou Vanguard.

Elle possède un tiers des terres agricoles de l’Europe, est le deuxième exportateur mondial de céréales et produit un tiers de l’huile de tournesol mondiale. En période de crainte croissante pour la sécurité alimentaire mondiale et de montée en flèche des prix des aliments de base, l’Ukraine peut être une mine d’or pour le capital mondial.

Mais les obstacles à l’entrée d’investisseurs multinationaux – en particulier le moratoire sur l’achat et la vente de terres agricoles – ont frustré même des géants tels que Cargill ou Blackrock. Le moratoire a été approuvé en 2001 afin de freiner la concentration du sol entre les mains des grands oligarques ukrainiens qui ont bénéficié de la déréglementation corrompue du sol, une partie de la thérapie de choc conçue par ces économistes bien intentionnés de Harvard qui sont arrivés à Moscou après l’effondrement de l’URSS.

Mais le moratoire comprenait également une interdiction totale de l’achat de terres agricoles par des étrangers, ce qui a considérablement compliqué l’avance des grands courtiers en matières premières et des fonds à travers la vaste plaine céréalière ukrainienne.

La plupart des champs de céréales étaient divisés entre les oligarques corrompus et les sept millions de petits agriculteurs, dans un pays où une personne sur trois vit encore à la campagne.

Personne ne peut arrêter complètement les grands négociants en matières premières agricoles – ADM, Bunge, Cargill et Louis Dreyfus. Mais ils ont dû entrer par la porte dérobée par des participations dans des entreprises ukrainiennes. Cargill, par exemple, a pris 5% du conglomérat ukrainien UkrLandFarming. Une autre option pour contourner le moratoire consistait à louer des terres par le biais de baux à long terme.

Grâce à ces mesures, les entreprises agroalimentaires mondiales ont réussi à contrôler entre trois et six millions d’hectares. Mais la plupart des 32 millions d’hectares consacrés à la production céréalière sont restés hors de portée du capital mondial et ont été divisés entre les oligarques ukrainiens corrompus et les sept millions de petits agriculteurs, dans un pays où une personne sur trois vit encore à la campagne.

Le moratoire a soulevé des cloques dans les centres de pouvoir occidentaux, du département d’État, de la Banque mondiale et du FMI à Washington à l’Union européenne et aux lobbies agricoles à Bruxelles.

Sans la présence de capitaux mondiaux, la productivité du secteur agricole ukrainien a été très faible : un quart de celle de l’Allemagne et un cinquième de celle de la France. Mais les Ukrainiens étaient plus à l’aise avec les restrictions, car la libéralisation précédente avait profité à une oligarchie corrompue. De même, les gens ont défendu les grandes entreprises d’État contre les pressions de privatisation du FMI et de l’UE.

Un changement de régime – la soi-disant révolution de Maïdan et la chute du gouvernement oligarchique de Victor Ianoukovitch en 2014 – était nécessaire pour ouvrir la voie aux titans des matières premières et des fonds d’investissement occidentaux. L’invasion russe de cette année s’est avérée être un exemple parfait de la doctrine du choc, la thèse de Naomi Klein selon laquelle les catastrophes, les catastrophes et les guerres créent d’excellentes opportunités commerciales pour les investisseurs mondiaux sans excuses.

Sous la forte pression de Washington et de Bruxelles, le parlement de Kiev, avec le soutien du gouvernement Zelensky, a approuvé, en 2020, la levée partielle du moratoire. La nouvelle loi autorise l’achat par des particuliers ou des entreprises d’un maximum de 10 000 hectares à partir de janvier 2024. Le FMI a applaudi la nouvelle législation. Comme le souligne Michael Roberts dans son blog, la Banque mondiale, qui a conditionné ses propres crédits à des mesures qui « facilitent la vente de terres agricoles et l’utilisation de terres comme garantie » pour « accélérer l’investissement privé dans l’agriculture », a qualifié la déréglementation d’« événement historique ». Le FMI estime qu’il augmentera la croissance potentielle du PIB de plus d’un point.

Les attentes des investisseurs mondiaux dans les céréales ukrainiennes semblaient imbattables. La guerre ne compliquerait pas non plus les rendements attendus. Après tout, les exportations de céréales ukrainiennes en 2021-2022 ont dépassé celles de l’année dernière, et le récent accord avec la Russie pour débloquer les ports de la mer Noire garantit des ventes lucratives à des prix exorbitants. Les marges bénéficiaires d’ADM, Bunge, Cargill et Louis Dreyfus ont fortement augmenté pendant la crise.

Les institutions financières et les grands lobbies agricoles occidentaux, défenseurs passionnés de la guerre pour la démocratie contre Poutine, ne voient rien de clair dans le plan de consultation des Ukrainiens.

Mais il y a un problème. La mise en œuvre intégrale de la réforme dépend du résultat d’un référendum qui se tiendra en 2024 pour décider s’il faut donner le feu vert aux entreprises étrangères. Il est fort probable que la majorité des Ukrainiens voteront contre. La loi n’aura pas beaucoup de soutien dans la société ukrainienne : « Elle n’apporte aucun soutien aux sept millions de petits agriculteurs comme cela se passe en Espagne ou en France ; cela ne fait qu’accélérer la concentration entre les mains des oligarques et des grandes entreprises », a déclaré Mousseau dans une interview.

D’où une profonde ironie. Les institutions financières occidentales et les grands lobbies agricoles, défenseurs passionnés comme leurs gouvernements de la guerre pour la démocratie contre Vladimir Poutine, ne voient pas du tout le plan de consultation des Ukrainiens clair. « Convoquer un référendum serait un désastre pour l’économie », a déclaré Bate Toms, président du Conseil des associations d’entreprises et des chambres de commerce en Ukraine. Le plébiscite doit être évité parce qu’« il y aurait une majorité écrasante contre », a-t-il ajouté dans un article parrainé par le puissant groupe de réflexion de Washington Atlantic Council, un défenseur de la démocratie sous la direction des États-Unis.

> DE L’AUTEUR

Andy Robinson

Il est correspondant volant de ‘La Vanguardia’ et collaborateur de Ctxt depuis sa fondation. De plus, il fait partie du comité de rédaction de ce média. Son dernier livre est ‘Gold, Oil and Avocados: The New Open Veins of Latin America’ (Harp 2020)VOIR PLUS D’ARTICLES

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