mercredi 29 avril 2020


Publié par El Diablo

Denis Robert reçoit Frédérique Dumas, députée des Hauts-de-Seine et ex-membre du groupe parlementaire LaREM. A travers cet entretien, l'ex-députée LREM nous dévoile les dessous effrayants de la macronie.

En expliquant, dès septembre 2018, que le gouvernement d’Emmanuel Macron était le Titanic, l’ex-productrice a été une des premières à rompre violemment avec la macronie. Proche de François Bayrou, elle avait pourtant participé en première ligne à la campagne des Présidentielles. Du leader de la REM, elle dit qu’elle a cru en lui car il brisait les codes. Mais, très vite, la critique devient acerbe et désespérée. Il n’écoute personne, fait semblant de prendre les avis, mais réfléchit selon un logiciel qui lui est propre et auquel personne – sauf peut-être Brigitte son épouse- n’a accès. Cet algorithme, ajoute-t-elle, l’a éloigné des préoccupations du peuple. Elle cite l’exemple du premier tour des élections municipales où, alertée par des proches, médecins inquiets de la pandémie alors quasi avérée, elle lui a envoyé plusieurs messages le suppliant d’y renoncer. Elle était persuadée qu’il allait repousser ce premier tour en raison des risques mortels qu’il faisait prendre aux Français. Il a finalement renoncé, par calcul politique, parce qu’il craignait de ne pas être compris après le 49/3 et à cause des mauvais sondages.

Le regard porté par cette femme bien intentionnée au départ sur le projet macronien est d’autant plus dur qu’elle n’a plus grand chose à perdre ou à gagner. Elle montre à quel point la tête d’épingle qui dirige ce pays avec le Président – trois hommes Edouard Philippe et son directeur de cabinet Benoit Ribadeau-Dumas ainsi qu’Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée- semble déconnectée du reste du pays. Elle porte un jugement tranché mais argumenté sur l’insensibilité pathologique d’Emmanuel Macron. « Il n’écoute que lui-même » conclue-t-elle.








En Colombie, extermination planifiée dans les prisons

par Cecilia Zamudo

Il faut bien mesurer qu’il est des lieux où l’épidémie du Covid-19 révèle de véritables enfers. Quand on compare la manière dont la presse, les médias en général se préoccupent de “la démocratie” au Venezuela et qu’on ne les voit jamais mettre en cause ce qui se passe en Colombie parce que c’est le pays dans lequel les Etats-Unis règnent en maître et qui est celui des assassinats et de la répression de ceux qui défendent simplement leur doit à la vie. Cecilia Zamudo avec sa passion de la justice nous met devant cette situation terrible (note et traduction revue par Danielle Bleitrach). 

Des milliers de prisonniers politiques et de droits communs vivent entassés dans les prisons colombiennes surpeuplées : le régime colombien les conduit à la mort par surpeuplement et déni de soins médicaux. Avec la pandémie de Covid-19, cette réalité faites de tortures quotidiennes prend des dimensions encore plus déchirantes. L’État colombien a transféré des prisonniers infectés d’une prison à l’autre, élargissant ainsi la contagion ; ce qui est dénoncé de la part des prisonniers comme une autre extermination planifiée par l’État. C’est un crime contre l’humanité, une situation dramatique qui révulse la conscience.

La combinaison entre capitalisme et Coronavirus a multiplié les décès dans le monde entier, en raison de services de santé devenus la proie de prédateurs et privatisés pour le profit capitaliste d’une poignée de milliardaires : des milliers et des milliers de personnes sont mortes, et ces morts auraient pu être évitées si le manque de matériel anti-contagion et de respirateurs artificiels n’avait pas atteint un tel niveau, si plus d’hôpitaux, médecins, personnel de santé, tests, intrants étaient disponibles.

La partie la plus appauvrie de la classe exploitée est celle qui est le plus frappée par la famine : parce que les États bourgeois ne donnent pas des subventions nécessaires au “reste à la maison” des millions de travailleurs informels alors que ceux-ci ont transféré des millions dans les banques privées et aux grands capitalistes (un nouveau vol surdimentionnel des budgets publics). En outre, les contagions s’étendent parce que le patronat oblige des millions de travailleurs à aller travailler dans des usines surpeuplées, en prenant des transports surpeuplés, dans des secteurs productifs non indispensables (secteur automobile, usines d’appareils électroménagers et de toutes sortes de choses non essentielles pour freiner une pandémie ).

La situation des prisons est sans aucun doute l’une des situations les plus graves : désespérés par la surpopulation brutale (déjà déshumanisante en temps “normal”) qui, en temps de pandémie devient mortelle, les prisonniers élèvent leurs voix, font des grèves de la faim, émeutes et manifestations dans le monde entier.


La situation pénitentiaire en Colombie est l’une des plus terribles au monde, car la Colombie souffre d’un régime devenu totalement fonctionnel pour le pillage capitaliste de ses ressources, elle souffre d’un État au service du capitalisme transnational, qui perpétue nombre de massacres et de répression qui lui sont nécessaires pour faire taire l’organisation, la protestation et la lutte du peuple colombien contre le pillage capitaliste et l’appauvrissement que celui-ci provoque. Il faut savoir qu’en plus des prisonniers pour “délits de droit communs”, environ 10.000 prisonniers et proies politiques se trouvent dans les prisons colombiennes : syndicalistes, enseignants, étudiants, autochtones, descendants d’ascendance africaine, paysans, intellectuels critiques, journalistes honnêtes, écologistes, leaders sociaux emprisonnés à cause de montages judiciaires conçus pour faire taire leurs voix, leurs protestations contre la prédation de la nature que perpètrent multinationales et latifundia, pour faire taire les voix de ceux qui protestent contre l’exploitation du travail, pour faire taire leurs voix qui crient pour la justice sociale et contre le pillage capitaliste comme je suis en train de le faire. L’utilisation de l’appareil judiciaire et de l’incarcération politique comme arme contre la revendication sociale et politique est une terrible constante dans l’action répressive de l’État colombien.

Les prisons colombiennes feraient pâlir le pire des enfers imaginables : les prisonniers vivent littéralement les uns sur les autres. Les niveaux de répression sont brutaux : comme le montre le terrible massacre perpétré par la garde pénitentiaire il y a quelques semaines, tuant des dizaines de prisonniers qui réclamaient simplement des mesures de protection anti-contagion et la fin du surpeuplement, qui réclamaient pour leur droit à la vie.

Écoutez la vidéo. Aidez-nous à la diffuser… Celui qui ne se lève pas contre les ignominies les plus flagrantes banalise la torture et perd son humanité

Note de P.
Parmi les journaleux au service de la presse du monde "dit" libre - libre d'encenser le club mondial des milliardaires et de cacher leurs crimes et ceux de leurs valets - combien sont-ils qui ont une seule fois évoqué la Colombie état vassal des USA et les assassinats des prisonniers politiques et des droits communs? Les prisons surpeuplées sont des mouroirs ! ( Photo ci-dessus !!!! l'enfer !!)  Ah! Si ces crimes étaient perpétrés à Cuba, par exemple, on n'entendrait parler que de çà, du matin au soir, alors qu'on ne nous dit même pas que les médecins cubains sont déployés dans 22 pays ! Les journaleux de notre presse du monde dit libre minimisent ou taisent même le honteuse pénurie des masques, qu'on - Macron Jupiter - nous promet depuis 3 mois, alors qu'il n'y en a toujours pas pour les Français obligés de les acheter....Quel scandale!
Mouvement de libération (...)

Libérer la France !
Collectif pour un mouvement de libération nationale.

mercredi 29 avril 2020, par Comité Valmy

Libérer la France !

.
Une première séance de travail du Collectif pour un mouvement de libération nationale s’est tenue à Paris lundi 17 décembre 2018. L’objectif de cette réunion était d’entreprendre l’organisation de ce rassemblement souverainiste et républicain. Il s’agissait aussi de travailler à une plateforme politique consensuelle pour des républicains issus « des deux rives ».
La discussion a souligné que comme en juillet 1792 ou pendant la seconde guerre mondiale, à nouveau, la patrie est en danger. Il semble que les « Gilets jaunes » aient bien perçu cela. Selon un article du Figaro, « l’hymne national est souvent repris par les Gilets jaunes. Les manifestants expriment par ce chant la voix de la « patrie en danger ». » L’auteur de l’article, Barbara Lefebvre, ajoute : » La Marseillaise des « gilets jaunes » chantée des dizaines de fois d’affilée dans les cortèges est ce qu’elle a été dès ses origines : la voix du peuple quand la patrie est en danger. L’envahisseur n’est ni prussien, ni autrichien. Dans l’esprit des manifestants, les tyrans coalisés contre la Nation ne sont plus les monarques européens, mais les commissaires européens de Bruxelles à qui nos dirigeants ont cédé notre souveraineté politique, économique, budgétaire, culturelle. »
La situation est particulièrement grave face à la trahison nationale des dirigeants européistes de notre pays, qui sont aussi des agents de l’étranger, chargés de pouvoir de l’Europe supranationale germano-américaine. La présence de blindés de l’eurogendfor, la gendarmerie de l’euro dictature, dans la répression des « Gilets jaunes » à Paris, semble confirmer que l’oligarchie financière est prête à utiliser les blindés contre le peuple, en révolte contre les méfaits de l’Europe de Maastricht.
Nous sommes dans un état d’urgence qui impose le rejet de l’euro ainsi que le retrait de la France de l’union européenne et de l’OTAN. La construction d’un Mouvement de libération nationale est selon nous nécessaire pour y parvenir.
Le Collectif pour un mouvement de libération nationale est fondé sur une stratégie d’union du peuple de France. Au-delà du clivage gauche-droite, l’immense majorité de notre peuple nation est victime de l’oligarchie financière qui domine l’Union européenne supranationale. Ce clivage gauche-droite ne correspond donc pas à la ligne de fracture actuelle qui oppose les nouveaux résistants patriotes aux collabos actuels, destructeurs de la souveraineté et de l’indépendance de notre pays.
Cette démarche stratégique patriote, indépendantiste et anti oligarchique, impose donc aujourd’hui, la constitution d’un rassemblement de libération nationale. Celui-ci agira pour le rétablissement de la République française libre, une et indivisible, laïque, sociale et anti-impérialiste. Le combat du mouvement de libération nationale en construction, s’inspirera du rassemblement de la Résistance et du programme du CNR. Celui-ci sera actualisé lorsque la France aura retrouvé sa souveraineté, car ses principes demeurent d’une grande modernité. Cette démarche politique est potentiellement majoritaire, car elle répond aux intérêts objectifs essentiels du peuple-nation.
Vive la France libre !
21 décembre 2018



Le gouvernement par la peur
a de beaux jours devant lui, à moins que
Par Dominique Muselet

mardi 28 avril 2020, par Comité Valmy

Le gouvernement par la peur
a de beaux jours devant lui, à moins que…

Comme chacun sait, les sentiments se divisent en deux catégories, les positifs et les négatifs. Les deux ont leur utilité et d’une certaine manière se complètent. Les sentiments positifs, l’amour (agapé), la gratitude, l’admiration, engendrent une forme de symbiose qui nous permet d’acquérir les qualités de ceux envers qui nous les éprouvons. Les sentiments négatifs nous alertent sur ce qui ne va pas, en nous ou à l’extérieur. Ainsi l’envie nous indique que nous souhaiterions jouir de ce que nous envions, mais que nous ne nous sentons pas capables ou dignes de l’obtenir. La peur, quant à elle, nous signale un danger. Cependant, le danger peut être imaginaire, il faut alors, sans paniquer, faire appel à notre jugement pour s’assurer de sa réalité.
La peur nous est instillée dès l’enfance par des adultes soucieux d’être obéis. Ils utilisent, pour cela, la violence indirecte, menaces, chantage, culpabilisation, et la violence directe, cris, colère, coups. Peu d’entre nous n’ont jamais connu l’une ou l’autre et parfois les deux formes de violence. L’estime de soi en est altérée et, devenu adulte, on continue à craindre l’autorité et à s’y soumettre sans même se rendre compte que ce n’est pas normal. De sorte qu’il suffit aux gouvernements de jouer avec cette peur qui sommeille en chacun de nous pour obtenir ce qu’ils appellent la « paix sociale », en fait notre soumission. Tous les gouvernements le font à des degrés divers.

Contre-pouvoirs

Cela ne pose pas trop de problèmes au citoyen moyen tant qu’il y a des contre-pouvoirs qui tempèrent le pouvoir. Au Moyen-âge par exemple, une époque tellement diffamée que l’image que nous en avons est entièrement fausse, l’Eglise et la Royauté se disputaient le pouvoir, et les populations jouissaient d’une assez grande liberté, même les serfs qui avaient l’usage de leur lopin par droit d’héritage et les femmes, dont le statut s’est dégradé de la Renaissance au XIXe siècle. Les commerçants essayaient de faire des affaires sans perdre leur âme, comme en témoigne la formule « au nom de Dieu et du profit » qu’on trouve sur les livres de compte.
Tout près de nous, après la Seconde Guerre Mondiale, l’équilibre des forces géopolitiques entre le bloc communiste et le bloc capitaliste, qu’on a appelé la guerre froide, obligeait les gouvernements à ménager leurs populations. L’acquisition de la bombe atomique par plusieurs pays a contribué à instaurer une forme d’équilibre par sa « force de dissuasion ». L’atmosphère avant la chute de l’URSS était très différente d’aujourd’hui. Les populations occidentales se sentaient libres et ne craignaient ni leur police, ni leur justice, ni leurs voisins ; il y avait une certaine pluralité dans les médias ; la finance était régulée, les monopoles capitalistes aussi ; il n’y avait pas de chômage et un salaire d’ouvrier faisait vivre une famille. La société était relativement équilibrée et confiante. Tout a changé avec l’effondrement du mur de Berlin et la Perestroïka. Les Etats-Unis sont devenus hégémoniques et leur modèle, basé sur l’exploitation sans limite et par tous les moyens de tout ce qu’il est possible d’exploiter, est devenu celui de la classe dirigeante mondiale, à de rares exceptions près.
L’effondrement du contre-pouvoir géopolitique a entraîné celui des contre-pouvoirs nationaux. La gauche s’est ralliée au dogme libéral et la justice et les médias se sont mis à son service.
Voyant s’ouvrir un boulevard sur un eldorado sans limites, la classe dirigeante, unie et solidaire comme les conquistadors en Amérique, a perdu toute mesure et s’est lancée dans une course au profit aussi folle que destructrice. Plus rien ne l’arrêtera. Il n’y a aucun espoir qu’elle prenne conscience qu’elle nous entraîne dans l’abîme. L’être humain a tendance, en cas de difficulté, à faire toujours plus de la même chose, alors même qu’il faudrait opérer des changements de niveau, comme l’a très bien montréPaul Watzlawick. On ne peut pas non plus compter sur le fait qu’un jour, il n’y aura plus rien ni plus personne à exploiter.

Techniques d’influence et de surveillance

En plus de réunir toutes les composantes de l’oligarchie internationale, la classe dirigeante dispose de ressources psychologiques et techniques dont il est coutume de dire qu’elles dépassent les plus folles espérances des pires dictateurs.
En 1990 Joseph Nye a donné le nom de « soft power » aux techniques d’influence, en opposition au « hard power », l’agression militaire. Ces techniques peuvent être visibles ou invisibles. Les visibles vont de la menace à la séduction, en passant par la corruption, le chantage, les sanctions. Les puissants en ont toujours usé. Ce qui est plus nouveau, c’est la manipulation à grande échelle, plus pernicieuse, car le plus souvent indétectable. Edward Bernays est considéré comme le père de la propagande politique et d’entreprise, ainsi que de l’industrie des relations publiques, qui ont fortement contribué à développer le consumérisme américain. Il explique, dans une vidéo comment il a convaincu les Étasuniens, qui étaient pacifistes, d’entrer dans la Première Guerre Mondiale, et les femmes de fumer, sans qu’ils ou elles en aient conscience.
Au classement Soft Power 30, la France est passée de la 5ème place en 2016, à la 1ère en 2019. Dans les pays les mieux classés ces cinq dernières années, on retrouve toujours les États-Unis, l’Angleterre, l’Allemagne, et la France. Ce que les Étasuniens appellent soft power, nous l’appelons propagande, et la propagande s’accompagne nécessairement de censure, ce qui explique que nous soyons 34ième au classement mondial de la presse 2020.
La classe dirigeante dispose aussi de hautes technologies de surveillance. On a découvert grâce à des lanceurs d’alerte comme Assange et Snowden, poursuivis, calomniés et persécutés par l’oligarchie en proportion de l’importance de leurs révélations, comment les gouvernements espionnaient leurs citoyens (en plus des entreprises et dirigeants étrangers).
Chaque crise est désormais utilisée pour imposer des mesures de répression et de surveillance supplémentaires. La classe dirigeante compte bien tirer profit de la crise sanitaire du coronavirus pour nous imposer le traçage numérique individuel avec l’application Stop-covid, et peut-être même un bracelet électronique. Tout cela au nom de notre protection, comme s’il était possible d’être complètement en sécurité !

Le gouvernement par la peur,
la haine, la censure et la répression

Toutes ces évolutions ont engendré une peur grandissante dans la population. Et cette peur est rationnelle et légitime. La montée en puissance d’une classe dirigeante mondialisée, sans contre-pouvoirs extérieurs ou intérieurs, et disposant de technologies avancées de surveillance a de quoi faire peur. La peur suscite des réactions de défense. Et le peuple a commencé à se rebeller. Il fallait donc que l’oligarchie détourne d’elle-même la peur et la révolte, en désignant au peuple des ennemis terrifiants, pour que, tétanisé par une angoisse irrationnelle, il se laisse enfin surveiller et réprimer sans protester. Aux Etats-Unis, il y a d’abord eu l’épisode McCarthy avec sa chasse aux communistes, mais c’est Georges W. Bush qui a internationalisé la technique de l’ennemi total et invisible en déclarant la guerre au terrorisme. Pour alimenter la psychose, les Etats-Unis n’ont pas hésité à « fabriquer » des terroristes, comme le dénonce Human Rights Watch, le 21 juillet 2014, dans « un rapport qui accuse le FBI de pousser des petits délinquants ou des personnes atteintes de troubles mentaux à commettre des attentats. Le Département de la Justice et même le Congrès sont également jugés responsables ». En France, avec l’affaire de Tarnac, également fabriquée de toutes pièces, la ministre de l’Intérieur de Sarkozy a tenté de faire d’une pierre deux coups : arrêter des « terroristes » et discréditer l’ultra gauche.
Partout la répression des mouvements sociaux et la censure de l’information alternative augmentent, en même temps que les inégalités et la précarité. La toute-puissance d’une oligarchie qui n’a d’autre dieu que le profit et qui est parfaitement organisée pour protéger ses intérêts de classe, est de plus en plus évidente. Il y a de quoi avoir peur.
On a vu l’essor des dictatures fascistes en Europe dans les années 1930, on a vu la dictature franquiste en Espagne, les dictatures en Amérique latine (Chili, Argentine, Nicaragua) on voit la colonisation brutale de la Palestine. On sait qu’il est possible, aujourd’hui, de maintenir une population éduquée sous le joug d’une force d’occupation ou d’un pouvoir totalitaire pendant des dizaines d’années. On voit avec quelle facilité la Macronie a pris les pleins pouvoir à la faveur de l’épidémie de coronavirus, décidé d’un confinement extrêmement répressif hors de toute légalité, pris toutes sortes d’ordonnances qui détruisent nos droits et nos libertés, et lancé la police à nos trousses.
Comme dit Emmanuel Todd  : « On a une police en liberté, c’est-à-dire qui n’est plus sous contrôle. Le gouvernement s’en est tellement servi pour faire cogner, avec les consignes qui vont avec, que la police aussi semble avoir pris son autonomie ».
De fait, depuis les manifestations contre la Loi travail, on a peur d’aller en manif parce qu’on sait qu’on risque de se faire tabasser par la police, puis condamner par une justice d’exception.
Et aujourd’hui, en plus des milliers d’amendes fantaisistes qui nous sont tombées dessus, il y a des descentes de police absolument insensées pour voler des masques. Le CAN84 relate la perquisition brutale dont Next-up a été victime : « Next-Up, une organisation nationale dont le siège est situé en Drôme, et qui milite et informe depuis près de 20 ans contre le nucléaire, les radiations, le compteur espion Linky et la 5G, a été perquisitionnée mardi 21 avril 2020. Le président a été menotté et emmené en garde à vue, le domicile du vice-président a fait également l’objet d’une visite gendarmesque. Les locaux ont été mis sens dessus-dessous et du matériel a été saisi. Très en pointe dans l’aide à la protection des personnels soignants face au covid19 et à la pénurie institutionnelle de matériel, Next-Up est victime de l’incompétence et de la violence du pouvoir. »
On a même peur de dire ce qu’on pense. On fait attention à qui on parle et on se surprend à baisser la voix lorsqu’on exprime une opinion qui n’est pas politiquement correcte, sur l’UE, le climat, Israël, les vaccins, le confinement, ou tout autre sujet tabou. Les médias subventionnés, qui déversent à longueur de journée une propagande digne du Ministère de la Vérité de Georges Orwell, dénoncent comme fake news tout ce qui contrevient à la vérité officielle, et écartent des plateaux TV toute opinion dissidente. Google, youtube et consorts se livrent aussi à une censure sans merci de tous les contenus qui ne sont pas conformes à la doxa.
Le 25 avril, on montrait à la TV une manifestation à Jérusalem, contre le gouvernement d’union, en plein confinement, et le présentateur s’extasiait sur ces Israéliens qui manifestaient en gardant leurs distances. Je regardais ça et je me demandais qui en France oserait faire une chose pareille ? Je pense même que s’il s’était agi de Français le présentateur TV, loin de les regarder d’un air patelin, aurait fustigé leur irresponsabilité et applaudi des deux mains la police qui leur tombait dessus à bras raccourcis. Pour la caste, la liberté des peuples n’est belle qu’ailleurs.

Se libérer de la peur

J’ai entendu sur les réseaux sociaux des rumeurs de préparatifs en vue d’une manifestation le 1er mai, malgré le confinement, sous l’égide du Comité de solidarité avec Grèves et Résistance. Ça m’a fait peur. Je me suis dit, pleine d’admiration : ils sont courageux, mais est-ce que je vais oser y aller ? Même si je sais que le meilleur moyen de conjurer la peur, c’est de faire ce qui nous fait peur.
Les articles sur l’après-covid se multiplient. Chacun y va de sa petite analyse et de ses propositions. Dans l’ensemble, c’est assez décevant, et c’est bien normal, on n’a pas le recul nécessaire et on ne peut pas prédire l’avenir. Mais une chose est sure, si nous ne voulons pas devenir les esclaves d’une caste sans foi ni loi, il faut agir. Il faut reprendre notre sort en main. Et pour cela, il faut se libérer de la peur, je parle de la peur-panique, celle qui paralyse, celle que nous instillent les médias en nous ensevelissant sous un déluge de non-infos contradictoires et anxiogènes, la peur des attentats, du virus, de la Chine, de la Russie, du Venezuela, de tout ce qui bouge. Si nous y parvenons, à mon sens, le reste viendra par surcroît.
Comment fait-on cela ? En terre chrétienne, nos ancêtres lisaient la Bible, où il est écrit à chaque page : «  Ne crains rien, car je suis avec toi ; ne sois pas inquiet, car moi je suis ton Dieu. Je te fortifierai ; oui, je t’aiderai ; oui, je te soutiendrai par la droite de ma justice ». Mais nous avons opté pour le Veau d’or, malgré les mises en garde de Moïse et des prophètes, et nous ne pouvons plus compter que sur nous-mêmes.
Allez, je n’ai plus rien à perdre, je vous livre la recette de mon psy : « Constate ! » Moi aussi, ça m’a interloquée la première fois qu’il m’a dit ça, puis j’ai compris : prendre conscience de sa peur, l’accepter, l’apprivoiser, c’est le chemin de la délivrance ; et aussi prendre appui sur ses audaces passées.
Ça m’a redonné espoir. Je suis bien partie toute seule au Mexique, en Inde, en Israël, au Canada pour de longs voyages, peut-être que je réussirai à sortir, le 1er mai, sur le trottoir en bas de chez moi…
Dominique Muselet