vendredi 28 novembre 2014

CONTE DES TROIS EMPRESAS ET DU TORO

 Conte des trois empresarios et du TORO

Il était une fois.... une arène dans laquelle les aficionados avaient fondé quelques illusions sur la feria de la Madelein.
Mais plus rapidement qu’ils ne le souhaitèrent, arrivèrent trois empresas. Sa Majesté TORO marchait derrière eux pour se mettre en évidence face aux toreros qui ne voulaient surtout pas affronter cet animal. 

Pour se débarasser de lui, les empresarios décidèrent de prendre en charge les arènes de CASTELLON.

Le cadet se fabriqua une maison de paille, et pour mettre un terme à ses difficultés, pour écarter les vrais « aficionados al toro bravo y fiero» en se remplissant les poches en toute tranquillité, il prétextait que CASTELLON abusait des ganaderias toristas, pour cette raison les résultats jusqu’à ce jour n’étaient pas bons, pour ces raisons il fallait donc changer son fusil d’épaule.

Le second se construisit une maison de bois, car lui aussi voulait créer une feria à son goût. Dès qu’il aperçut la maison de son cadet, il se hâta de déclarer : « Avec CASTAÑO, l’an passé, il y eut vraiment peu de monde aux arènes », pour justifier la même conclusion que celle du cadet.

L’ainé travaillait à sa maison de briques et tentait de peaufiner les idées de ses frères:
"On verra ce que fera le TORO de vos petites maisons, et ce que dira l’aficionado de vos manigances," ricanait-il alors que ses frères le prenaient de haut, il leur dit ensuite «  Pour notre part, nous avons fait de gros efforts pour attirer les plus grandes vedettes, parce qu’ils ne venaient plus à CASTELLON depuis bien longtemps. Dans cette ambiance torista, ils ne sentaient pas à l’aise. »

Alors, le TORO surgit et s’élança derrière le jeune empresario, qui courut vers sa petite maison de paille, mais le TORO chargea, et chargea encore, et la cabane de paille s’écroula. A travers tout CASTELLON, le TORO poursuivit ensuite l’empresario, qui trouva refuge dans la maison de bois de son frère ainé. Mais le TORO chargea, et poussa encore, jusqu’à ce que la maison s’écroule. Les deux compères déguerpirent aussitôt. Courant à en perdre haleine, le TORO collé à leurs trousses, ils parvinrent à la maison du frère ainé. Alors, les trois frères s’enfermèrent en prenant bien soin de barricader portes et fenêtres. 
 
Le TORO se mit à tourner autour de la maison, cherchant un endroit pour pouvoir entrer, sans pouvoir chasser de ses pensées l’idée de toréer dans les arènes de CASTELLON, pour cette feria de la Madeleine, où, grâce à lui, et depuis des décennies, chaque année, tant de gens des alentours se donnaient rendez-vous. Il ne pouvait croire que les ganaderias qui avaient remporté tant de prix ne seraient pas présentes pour 2014, il ne pouvait imaginer qu’un tel événement aussi célèbre que cette concentration de ganaderias disparaisse définitivement de cette façon, il pensait à ce matador qui avait emporté le titre de meilleur torero, sans que son nom ne figurât aujourd’hui sur les affiches. Avec une grande échelle, il entreprit alors de monter sur le toit de la maison de briques, pour surprendre les trois fuyards par la cheminée. Mais l’ainé des empresarios remplit un chaudron d’eau, mit le feu sous le chaudron. Alors qu’il descendait par le conduit de la cheminée, le TORO tomba dans l’eau bouillante.

Il s’enfuit de la maison en poussant des brâmes terribles qu’on entendit dans toute la ville.

On raconte que depuis, plus jamais CASTELLON et ses arènes n’accueillirent un seul TORO.

MORALITÉ :Ceux qui veulent voir des toros SE RENDENT DÉSORMAIS EN FRANCE.
(Ivàn COLOMER- Blog  Orocardeno)

mercredi 26 novembre 2014

FANDI TORÉANT DES CREVETTES - FANDI TOREANDO GAMBAS -


> (photo pureza y emocion).


Aux banderilles, El Fandi.
En face, ce jabonero est appelé toro dans le cirque de la temporada d'Amérique. Ici, c'est en Amérique du Sud le ouikende dernier.
C'est une crevette ! C'est tout simplement ignoble.
Une honte de présentation pour ceux qui regardent aussi les corridas du dimanche soir à Mexico.
Là, El Fandi fait toucher le fond à l'aficion en toréant un animal encore plus proche du becerro que du novillo.
Il sera applaudi et se promènera à reculons dans le ruedo jusqu'à arrêter ce fauve !
Sous les hourras de la foule ignare et complice.
Et personne, non personne (ou pas grand monde) pendant la temporada d'été en Espagne ou en France ne lui dit quoi que ce soit en rapport direct avec ce genre de mascarade qui tue plus la corrida que ne le font les antis.
El Fandi est un boulet, une honte pour l'aficion.
Un pur produit du mundillo.
Il aurait été mieux qu'il reste dans le ski plutôt que de se vêtir de lumière (ici il est bien en or), car il était skieur de haut niveau. Il s'appelait alors David Fandila.

Et n'oubliez pas, il a toujours été ces dernières années, en tête de l'escalafon, juste détrôné cette année par...Padilla.
S'il s'était présenté à deux festivals de plus, il aurait encore été premier...Quelle référence !
Il est celui qui a coupé le plus d'oreilles de l'année (144 pour 66 sorties) et 9 queues !
Il surclasse ses poursuivants dans les récompenses puisque Padilla n'a coupé "que" 100 oreilles et 3 queues alors qu'il est borgne (je parlerai de ce "Pirata" une autre fois car il ne vaut plus mieux maintenant), et Fandiño 74 oreilles + une seule queue. Des misères en comparaison.
Ne vous étonnez donc plus que la corrida se meure (oui oui, c'est un subjonctif présent)
Si vous aimez la corrida et que vous voulez la défendre un peu, n'allez surtout plus voir ce pitre.
En plus, il lui colle les banderilles dans les reins.
Vous ferez alors un acte quasi militant.
En ce qui me concerne, j'ai depuis près de six ans, refusé d'entrer dans une plaza où il y faisait acte de présence.
Et tant pis pour les fandinistes s'il en existe encore.
DG.
Note de Pedrito:  
en publiant ce texte, je prends le relais de "l'acte militant" de DG et de David ZAMORA.
Image indigne, répugnante, honteuse, cruelle! La fin de la corrida, ce sont les toreros qui se prêtent à ces monstruosités et le mundillo complice, tous ceux qui s'accommodent de ces saloperies, qui la précipitent. 
A vomir. 
Les aficionados ne peuvent cautionner de telles magouilles: nous nous battons, beaucoup d'entre nous, contre ces pratiques qui n'ont rien à voir avec la lidia de vrais toros entiers, armés, sauvages, intègres. Quittes à être qualifiés par certains lameculos "accrédités" des callejons, bardés de leurs "Canons" et de leurs passes, n'est-ce pas JM, pour des intégristes, comme on a pu encore le lire récemment sur le blog de l'un d'eux. Des dangereux complices qui ne se contentent pas de publier des photos d'aficionados sur les gradins, mais qui de plus les dénoncent à la vindicte des organisateurs, comme des malfaiteurs coupables de protester contre ce qui leur déplait.
Alors qu'il y a tellement de choses "déplaisantes" - doux oeuphémisme-  dans et autour de la corrida. Mais quand et où va s'arrêter le scandale de telles abominations, cautionnées par des publics de gogos aveugles, et muets?

mardi 25 novembre 2014

REGURREGURREGU




REGURREGURREGU!

LE SÉSAME QUI MIT FIN A LA PEUR PANIQUE DE JOAQUIN VIDAL.



L’incomparable Joaquin VIDAL, dans son livre TORO, qu’il édita avec le photographe Ramón MASATS, nous raconte cette anecdote, aussi étonnante qu’amusante, qu’il vécut dans un élevage de toros.

«Je fus convié à faire un reportage dans une propriété, accompagné d’un photographe avec qui je m’étais lié d’amitié, Fernando BOTÀN: nous étions élèves dans les mêmes écoles confessionnelles depuis notre plus tendre enfance, et depuis cette époque, s'était établie entre nous une solide confiance mutuelle, entretenue par les plaisanteries que nous partagions
Ce jour-là, alors que le ganadero nous faisait visiter sa propriété, nous étions assis sur une remorque, derrière le tracteur qu’il conduisait. La remorque était très basse. Depuis son siège, l’éleveur nous donnait des explications à haute voix, pour répondre à toutes nos questions. J’écoutais, j’observais attentivement, prenais des notes.  BOTÀN prenait des photos. On s’arrêta près des mangeoires, l’éleveur descendit de son siège pour les remplir de foin, avec l’aide du mayoral, pendant ce temps nous restions sur la remorque, immobiles, sans bouger le petit doigt, les toros rôdaient à  proximité de nous, nous n’étions pas rassurés, nous voulions éviter à tout prix d’éveiller leur attention. J’écrivais lentement, et BOTÀN prenait ses photos en ayant bien soin d’éviter le moindre mouvement trop brusque. Soudain, à mon grand étonnement, il murmura: ne me fais pas de chatouilles! Mais comment aurais-je pu lui faire des chatouilles, mes deux mains étaient occupées, l’une par le carnet de notes, l’autre par le stylo bille ? Je pris cela pour une de ces plaisanteries, dont nous avions l’habitude. Bien que celle-ci me parût déplacée, je continuai à écrire sans prononcer un seul mot. Mais BOTAN insista : Ne me chatouilles pas, putain ! Mais le ton employé n’était absolument pas celui de la plaisanterie, et cette fois-ci, je lui demandais s’il n’était pas devenu barjot. Il y eut un bref silence, suivi d’une intense réflexion. On se regarda, il comprit que çà n’était pas moi qui lui faisais des chatouilles…. Nous nous retournâmes, et notre sang se glaça. . C’était un toro qui le chatouillait, un toro qui mangeait la paille posée sur la remorque. En secouant la morve qui tombait de ses narines, sans le vouloir, avec une corne, il taquinait les côtes de mon ami. J’appelai le ganadero. Il ne m’entendit pas. Ni lui, ni personne ne m’entendit, sans doute parce qu’aucun son ne pouvait sortir de ma bouche. Je remuai les lèvres désespérément, ma gorge fit des efforts gigantesques, mais sans résultat : mes cordes vocales elles aussi s’étaient glacées  De la bouche de BOTÀN non plus, aucun son ne pouvait sortir. On restait muets, sans réaction, comme morts. Nous eûmes enfin la chance de voir le ganadero se retourner. Il comprit rapidement que nous étions en mauvaise posture, et se mit aussitôt à appeler, en ronronnant: « REGURREGURREGU », et le toro reconnut cette voix,  il détourna la tête de la paille, et s’éloigna lentement, pas à pas. 
Les années ont passé, je n’ai jamais compris pourquoi cet animal n’avait pas donné un coup de corne, c’était pour lui si facile. De s’être appelé BELMONTE ou JOSELITO, l’anecdote aurait été plus vite connue, et plus glorieuse. Même pour un ramasseur d’asperges, dont les toros  empoisonnent la tranquillité. Un toro aperçoit un cueilleur d’asperges, il lui inflige une cornada dans l’aine. Par contre, deux journalistes avec simplement stylo et appareil photos, ne  représentent rien, aucun intérêt, rien pour les faire passer à la une de l'actualité, ils ne valent même la peine qu’on les jette par terre.
REGURREGURREGU est un mot magique, qui figure probablement dans la bible, un sésame qui  chasse les démons"