Conte des trois empresarios et du TORO
Il était une fois.... une arène dans laquelle les aficionados avaient fondé quelques illusions sur la feria de la Madelein.
Mais plus rapidement qu’ils ne le
souhaitèrent, arrivèrent trois empresas. Sa Majesté TORO marchait
derrière eux pour se mettre en évidence face aux toreros qui ne
voulaient surtout pas affronter cet animal.
Pour se débarasser de
lui, les empresarios décidèrent de prendre en charge les arènes de
CASTELLON.
Le cadet se fabriqua une maison de
paille, et pour mettre un terme à ses difficultés, pour écarter
les vrais « aficionados al toro bravo y fiero» en se
remplissant les poches en toute tranquillité, il prétextait que
CASTELLON abusait des ganaderias toristas, pour cette raison les
résultats jusqu’à ce jour n’étaient pas bons, pour ces raisons
il fallait donc changer son fusil d’épaule.
Le second se construisit une maison de
bois, car lui aussi voulait créer une feria à son goût. Dès qu’il
aperçut la maison de son cadet, il se hâta de déclarer :
« Avec CASTAÑO, l’an passé, il y eut vraiment peu de monde
aux arènes », pour justifier la même conclusion que celle du
cadet.
L’ainé travaillait à sa maison de
briques et tentait de peaufiner les idées de ses frères:
"On verra ce que fera le TORO de vos
petites maisons, et ce que dira l’aficionado de vos manigances,"
ricanait-il alors que ses frères le prenaient de haut, il leur dit
ensuite « Pour notre part, nous avons fait de gros
efforts pour attirer les plus grandes vedettes, parce qu’ils ne
venaient plus à CASTELLON depuis bien longtemps. Dans cette ambiance
torista, ils ne sentaient pas à l’aise. »
Alors, le TORO surgit et s’élança
derrière le jeune empresario, qui courut vers sa petite maison de
paille, mais le TORO chargea, et chargea encore, et la cabane de
paille s’écroula. A travers tout CASTELLON, le TORO poursuivit
ensuite l’empresario, qui trouva refuge dans la maison de bois de
son frère ainé. Mais le TORO chargea, et poussa encore, jusqu’à
ce que la maison s’écroule. Les deux compères déguerpirent
aussitôt. Courant à en perdre haleine, le TORO collé à leurs
trousses, ils parvinrent à la maison du frère ainé. Alors, les
trois frères s’enfermèrent en prenant bien soin de barricader
portes et fenêtres.
Le TORO se mit à tourner autour de la
maison, cherchant un endroit pour pouvoir entrer, sans pouvoir
chasser de ses pensées l’idée de toréer dans les arènes de
CASTELLON, pour cette feria de la Madeleine, où, grâce à lui, et
depuis des décennies, chaque année, tant de gens des alentours se
donnaient rendez-vous. Il ne pouvait croire que les ganaderias qui
avaient remporté tant de prix ne seraient pas présentes pour 2014,
il ne pouvait imaginer qu’un tel événement aussi célèbre que
cette concentration de ganaderias disparaisse définitivement de
cette façon, il pensait à ce matador qui avait emporté le titre de
meilleur torero, sans que son nom ne figurât aujourd’hui sur les
affiches. Avec une grande échelle, il entreprit alors de monter sur
le toit de la maison de briques, pour surprendre les trois fuyards
par la cheminée. Mais l’ainé des empresarios remplit un chaudron
d’eau, mit le feu sous le chaudron. Alors qu’il descendait par le
conduit de la cheminée, le TORO tomba dans l’eau bouillante.
Il s’enfuit de la maison en poussant
des brâmes terribles qu’on entendit dans toute la ville.
On raconte que depuis, plus jamais CASTELLON et
ses arènes n’accueillirent un seul TORO.
MORALITÉ :Ceux qui veulent voir
des toros SE RENDENT DÉSORMAIS EN FRANCE.
(Ivàn COLOMER- Blog Orocardeno)
(Ivàn COLOMER- Blog Orocardeno)