lundi 20 août 2012

VALDELLAN, PARENTIS

Ils furent intéressants, les novillos de VALDELLAN, surtout pour les aficionados amoureux de PARENTIS et de son aficion a los toros, plus que pour les novilleros, qui passèrent une après-midi pas toujours confortable. Novillos costauds, braves ou mansos, souvent imprévisibles, rien à voir avec les gentils toutous des grandes ferias en vogue dans nos plazas chéries de FR3 ou en ESPAGNE, il fallait s'accrocher, et c'est ce que tentèrent avec plus ou moins de bonheur, Imanol SANCHEZ, Cayetano ORTIZ, et Antonio PUERTA. 
Très mal piqué le premier, en trois rencontres hésitantes: PARENTIS ne nous avait pas habitué à ce gâchis de pique trasera puis dans l'épaule, au point que le novillo s'étale dès les premiers muletazos. Imanol se fait arracher la flanelle, alors qu'il tente une naturelle. Puis se croise peu, torée sur le passage, sans le dominio espéré sur un animal affaibli et noble. Qui s'agenouille à nouveau. Entière ladeada. A son second, un mansito negro, la suerte de picar sera heureusement beaucoup plus relevée que la première, en quatre rencontres de plus en plus éloignées, la dernière en partant du centre, conclue par un batacazo vite relevé. Ce n'est qu'après les premiers bâtonnets que le novillo ouvre la bouche, mais il poursuit SANCHEZ jusqu'aux planches. La faena sera quelconque, sur la défensive, avec de nombreux coups de torchon approximatifs, muleta moultes fois accrochée, sur la droite comme à gauche, petits pas en reculant, passes profilées sur le voyage d'un animal rendu avisé. Qui meurt près du toril, après une entière où le garçon a jeté toute son envie. Mais sans s'imposer avec la maturité nécessaire pour affronter des animaux qui ne sont pas des moutons pour figurones.

Petite tête pour le premier opposant de Cayetano, manso qui gratte et attend au centre du ruedo. Deux fortes piques, dont une puta trasera. Série de cinq derechazos, le novillo étale une noblesse quasi idéale. Bouche fermée, il mange la muleta, au point que le palco déclenche déjà la musique. ORTIZ fait des passes, sans se croiser, bien sûr, ni transmettre. A gauche, autre histoire: danger! Puis reprise avec la main droite, avec beaucoup de pico. Après une entière en emportant la flanelle, le novillo va mourir près des planches.
Trois rencontres pour son second opposant, en poussant très fort les deux premières, chute juste évitée, ratée et reprise la troisième sans vergogne. Puis sampiternel numéro profilé, à un novillo qui passe bien mais muleta ici aussi souvent accrochée. Faenita monotone, où ORTIZ se découvre, se met en danger, deux fois averti. Le novillo gardera boca cerrada jusqu'à la fin, une entière efficace au deuxième essai.

Antonio PUERTA laisse deux fois échapper son novillo au piquero, sans savoir le retenir pour le placer à distance. Le lancier - une vraie crapule-  pique, repique, et re-repique sans vergogne, sans être inquiété. Le novillo s'avère par la suite très noble, ce qui a le pouvoir de déclencher encore beaucoup trop tôt la musique, dès les premiers derechazos. - Certains présidents exigent d'abord une série de valeureuses naturelles, avant de sonner la peña musicale, d'autres éprouvent le besoin récurrent de répondre aux sollicitations des gogos pour qui les flons-flons sont compris dans le ticket d'entrée. Alors que la vraie musique, c'est le poignet du torero qui l'interprète, le reste n'est en général qu'accompagnement bruyant et démagogique de faenas merdiques. Pour flatter ou endormir le conclave peu exigeant.- Petite série de naturelles sans se croiser pour PUERTA, torito entier, noble, idéalement noble. Entière tendida pour conclure, le VALDELLAN se couche pour mourir devant le toril. Mouchoir bleu!!!! On cherche encore pourquoi !!!
Très armé, le dernier exemplaire destiné à PUERTA, un negro bragado, mais qui parait justito de forces. Trois embestidas sur le lancier, qui recharge encore après la troisième pique. Charge hésitante du novillo, bouche fermée, et nouveau paso doble dès les premières torchonnades d'un garçon dépassé par son sujet. Décidément, ce fut un palco plus mélomane qu'aficionado. Gauche accrochée, comme les derechazos hasardeux, PUERTA décoche une entière tendida. Efficace. 

Vivement demain matin, les RASO DE PORTILLO..... Du moins, nous l'espérions....


Venus de partout, les amis aficionados, de la Haute Garonne....

....De Nîmes, de Brodeaux, de Jegun....
Premier novillo de VALDELLAN
Imanol SANCHEZ
Second novillo, pour Cayetano ORTIZ


Troisième novillo,pour PUERTA

Quatrième de la tarde
Vuelta avec le piquero
ORTIZ face au quinto
Avec le sixième, il fallait passer au balcon!
Venus de IRUN, de TOULOUSE.....
....de Canohès, de Collioure,
....de Préchac sur l'Adour
C'était la galerie qui clôturait la novillada matinale, à l'abri sous les tentes, novillada au cours de laquelle furent "indultés", par les caprices du ciel, quatre novillos de RASO DE PORTILLO.

CLINS D'OEIL SUR LE VRAI COURAGE ET LES FAUX SEMBLANTS.




LES IMAGES PARLENT D'ELLES-MÊMES: 
LE PREMIER EST UN TORERO DE VERDAD: FERNANDO CRUZ!
LE SECOND EST LE ROI DE LA TRICHE, QUI N'AFFRONTE PLUS QUE DES BESTIOLES APPELÉES TOROS, MAIS QUI SONT EN RÉALITÉ DES PERRI-TOROS, DES PETITS ANIMAUX APPRIVOISÉS ET DOMEC-STIQUÉS: JULIAN LOPEZ "EL JULI"!



 QUI EST LE TORERO LE PLUS VALEUREUX: CELUI QUI AFFRONTE LA VACHE EN POINTES DE BARCIAL....

......QUI SE CROISE EN LIDIADOR COURAGEUX .....




....OU CELUI QUI FANFARONNE A LA TÊTE DU G 10 ET IMPOSE DES SALAIRES ÉNORMES POUR PLASTRONNER DEVANT DES LOQUES....



 .....APRÈS UNE PARODIE DE FAENA EN TRICHANT NOTAMMENT AVEC LE PICO????

C'est pourtant FERNANDO CRUZ qui court après les contrats en se jouant la vie devant des toros, alors que le JULY impose sa loi, ses élevages honteusement "sélectionnés", ses salaires mirobolants, et sa clique du G10, spécialiste du demi toro pour la "fiesta circo": "LA CORRIDA MODERNE"!

 "Papa boy a ser torero y me da igual que no te lo creas pero si tu no quieres comprarme el capote y si no quieres que sea torero me lo dices pero a mi si me gustan los toros yo quiero ser como Espartaco, Litri, Celso Ortega, Raul Aranda y como Juan Cuéllar, lla me he leído el libro que me dieron aller y e practicado esta mañana el toreo como me digas que no no te quiero porque me gusta mucho. Te prometo por que me muera que lo voy a ser Fernando. Voy a ser buen torero te lo estoy diciendo en serio quiero que me apuntes a las clases pronto. I no lo digo en broma, a y no se lo enseñes a nadie A MAMÁ NO."

Fernando avait dix ans lorsqu'il écrivit à son père cette supplique pour devenir torero: aujourd'hui, la gente taurine le paye bien mal de sa passion, elle lui préfère le G10 vérolé. Et si les aficionados finissaient un jour par être entendus?