dimanche 6 mars 2022

LA PHRASE DU JOUR....

.... extraite  de l'article signé Mike WHITNEY publié le 6 mars 2022, à lire sur le blog " LE GRAND SOIR " :

 

 L'homme qui a vendu l'UKRAINE 

(extraits)

 

"Volodymyr Zelensky est l’actuel président de l’Ukraine. Il a remporté une victoire écrasante à l’élection de 2019 sur la promesse d’apaiser les tensions avec la Russie et de résoudre la crise dans les républiques séparatistes de l’est de l’Ukraine. Il n’a pas même essayé de tenir aucune de ces deux promesses. Au contraire, il a considérablement exacerbé la crise interne de l’Ukraine, tout en provoquant sans relâche la Russie. Zelensky a eu de nombreuses occasions d’aplanir les difficultés avec Moscou et d’empêcher le déclenchement des hostilités.

Au lieu de cela, il a constamment aggravé la situation en suivant aveuglément les directives de Washington......  

....Zelensky a agi sur les ordres de Washington depuis le début. Nous le savons. Il a également mis en œuvre l’agenda de Washington, pas le sien et certainement pas celui de l’Ukraine. Nous le savons aussi. Mais cela ne l’exonère pas de sa responsabilité. Après tout, c’est un adulte capable de distinguer le bien du mal. Il sait ce qu’il fait, et il sait que c’est mal ; pire que mal, c’est impardonnable. Il envoie des hommes mourir dans une guerre qu’il sait qu’ils ne peuvent pas gagner ; il inflige des souffrances et des blessures incalculables à son propre peuple sans aucune raison ; et – le pire de tout – il a ouvert la voie à la dissolution de l’Ukraine elle-même, le pays qu’il avait juré de défendre. Ce pays va être brisé en morceaux dans le cadre d’un règlement final avec la Russie, et Zelensky aura une bonne part de responsabilité."

Note de Pedrito

Évidemment, sous le matraquage quotidien incessant de nos merdias qui désignent la RUSSIE et POUTINE comme les agresseurs, des criminels, il est difficile voire impossible pour des citoyens anesthésiés par l'infâme propagande qui leur est est imposée de discerner où est la vérité. Qui est le voyou, qui est la victime ? Le voyou? Poutine ! Poutine ! Poutine! Comme si choisir la voie de la  Paix par l'indispensable négociation, de celui qui est désigné comme agresseur alors qu'il défend la Paix  par la négociation - dont jouent les USA par Zelensky interposé - à ses frontières contre les fauteurs de troubles et de guerre américains et leur sbire Zélensky était un crime...Le malheur, c'est que peu de gens font l'effort de s'informer autrement que par une télé au service de sa majesté Jupiter Macron lui même asservi à l'impérialisme yankee. Et quand on tente d'expliquer que la vérité peut ou doit se trouver forcément ailleurs que dans une information domestiquée, dictée par des intérêts guerriers, ceux-là justement, même parmi nos amis entêtés qui n'écoutent que cette source mensongère et truquée préfèrent entendre la voix du monarque, c'est plus simple, çà demande beaucoup moins d'efforts que de rechercher la diversité, celle de la vérité vraie, et le comble c'est que ceux-là justement qui écoutent  comme des moutons la voix de son - leur -  maître,  nous  mettent en garde contre le fait que  c'est celui qui s'informe  un peu partout, - c'est-à-dire NOUS, qui est abusé par de fausses nouvelles. Par des infos tronquées, alors que les officielles seraient les justes !!

C'est celui qui cherche à vraiment s'informer qui est coupable de risquer d'être manipulé!

Alors que la télé et les merdias officiels déversent sur nous depuis le début et cela à chaque conflit provoqué par les mêmes impérialistes US leur propagande mensongère au seul service des milliardaires marchands d'armes qui vivent - et vivent bien - des guerres qu'ils provoquent et entretiennent !!!

Dans l'indifférence,donc, de ceux des Français de plus en plus nombreux, me semble-t-il,  qui me paraissent plus mûrs pour le fascisme que pour l'indispensable Paix.

Comme si les guerres, de 14/18, puis de 39/45, et toutes les autres, depuis,  n'avaient pas servi d'exemple suffisant

PAUVRE HOMME, CE ZÉMMOUR.....

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Capture d'écran

Capture d'écran

Un peu plus, on allait oublier la campagne présidentielle de certains qui veulent être aux affaires de la France, comme on dit. Pourtant, loin de cette atroce guerre impérialiste entre Poutine, qui veut retrouver la sainte Russie du tsar Nicolas 2, et les USA, maîtres actuels du billet vert, de l'Otan et du monde, cette brève de campagne pris dans le Canard enchaîné du 2 mars 2022:

Brève de campagne chez le candidat Z: ou comment se ravitailler en temps de guerre?

 ZÉMMOUR : LE NOUVEAU PROPHÈTE ......

LE PEUPLE A BESOIN DE PAIX


 

OPINION. Si l’invasion de l’Ukraine enclenchée par Vladimir Poutine est inacceptable, notre lecteur dénonce l’injonction à s’aligner sur la position atlantiste, qui a pourtant une part de responsabilité dans ce conflit.

Guerre en Ukraine : pourquoi devoir choisir son camp dans un conflit fratricide ?


Avant que l’on m’accuse d’être un agent à la solde du gouvernement russe, pour les lignes qui vont suivre, qu’il me soit permis d’exposer de quel point de vue je m’adresse au lecteur.

Mon épouse est Russe, née en Ukraine dans une petite ville, non loin de Zaporojie. Son père était lui de l’ouest de l’Ukraine, tout proche de la frontière roumaine, et parlait l’ukrainien (et le roumain). Sa mère était d’Ukraine centrale, russophone. Peu après la naissance de mon épouse, la famille a déménagé sur le bord de la mer d’Azov, et c’est là qu’elle a grandi. À l'école, elle a appris le russe et l’ukrainien, et elle s’exprime parfaitement dans les deux langues. Mais à la maison, on parlait souvent le sourjik, un dialecte fait d’un curieux mélange des deux langues. Et encore aujourd’hui, en famille, avec nos enfants, c’est ce dialecte qui lui vient naturellement. Quand l’Union soviétique a disparu, mon épouse était en Russie. Elle a donc reçu un passeport russe. Son frère, qui était au même moment en Ukraine, a reçu un passeport ukrainien. Les cousins, les amis, se répartissent ainsi entre ces deux pays. Ainsi, je puis attester que les Ukrainiens et les Russes sont un même peuple. Faut-il aussi préciser que nos enfants sont franco-russes ?

Aussi m’est-il impossible d’être « pro-Russie » ou « pro-Ukraine ». Le conflit, qui atteint son paroxysme en ce moment, me touche au sein de ma famille, autant dire dans ma chair. C’est de ce point de vue que je voudrais présenter ici une autre perspective. Les guerres ne sont quasiment jamais justifiables. Elles sont en revanche parfois inévitables, et toujours explicables.

Le problème ukrainien naît dans le processus bâclé du démantèlement de l’Union soviétique. Des États indépendants émergent de frontières artificielles, mais qui ne posaient pas de problèmes tant qu’elles n’étaient, au fond, que les limites administratives de régions d’un même pays. Ainsi l’Ukraine naît comme une entité pluriethnique, pluriculturelle, et multiconfessionnelle. Cela aurait pu marcher, si on avait sincèrement aidé l’Ukraine à construire son État dans un contexte aussi complexe. Et cela aurait été une belle aventure. Bien au contraire, les lignes de partage ethniques, linguistiques, culturelles, religieuses, ont été manipulées pour faire naître, puis exacerber des tensions. Pour comprendre pourquoi, il faut se reporter à un livre paru en 1997, soit 6 ans après la fin de l’URSS : Le grand échiquier. L’auteur, Zbigniew Brzezinski, professeur à l’université John Hopkins, et ex-conseiller du président Jimmy Carter y décrit par le détail la stratégie que les États-Unis doivent adopter pour établir une hégémonie mondiale à long terme. En faisant très vite : il faut contrôler le « heartland », soit la grande masse territoriale eurasiatique. Pour cela, il faut prévenir en son cœur l’émergence d’un rival à la puissance américaine. À cette fin, une étape importante est la réduction de la puissance russe. Cela doit se faire en deux temps. Le premier est la séparation de l’Ukraine et de la Russie, selon le principe que la Russie sans l’Ukraine n’est plus une grande puissance. Cela fait, le second temps consiste en la destruction de l'État russe désormais affaibli et la séparation de la Russie en trois entités territoriales distinctes : une Russie européenne ayant perdu son accès aux ressources naturelles, la Sibérie et l’Extrême-Orient, deux États colonisés offrant le contrôle des ressources naturelles à la puissance américaine. J’insiste, tout cela est décrit minutieusement dans un livre qui se veut le programme géopolitique des États-Unis pour le XXIe siècle. Et comme l’hubris qui sous-tendait ce programme était évidente, pourquoi, alors que pas à pas nous voyons ce plan être mis en œuvre sous nos yeux, nous, européens, sommes-nous tus ? Alors que les conséquences tragiques à venir pour notre continent étaient évidentes. Nous nous sommes tus.

Quand les États-Unis dénonçaient un à un les traités de désarmement et installaient des missiles balistiques sur les frontières de la Russie, nous refusions d’entendre les objections russes. Quand les États-Unis installaient en Pologne des systèmes antimissiles au prétexte de se défendre contre l’Iran, personne ne relevait le ridicule du prétexte. Par lâcheté et par soumission, nous Français, nos médias, notre diplomatie, et nous tous, citoyens, avons regardé ailleurs. Et, quand en 2014 les événements se sont précipités, et que tout devenait parfaitement lisible, nous avons maintenu le silence.

Je rappellerais juste que depuis 2014 : quand l’Union européenne a exigé du président Viktor Ianoukovitch qu’il fasse le choix entre l’UE ou la Russie, il y eut suffisamment d’experts pour avertir que dans un pays où la moitié de la population avait des inclinations européennes, tandis que l’autre se sentait russe, ça ne pouvait que mal se terminer, personne ne relaya ces voix de la raison. Quand en plein soulèvement populaire, Viktoria Nuland, une diplomate, se promenait sur Maïdan en apportant ouvertement son soutien aux manifestants, nous nous sommes tus. Pourtant, de la part d’une diplomate, cette action outrepassait toutes les normes du statut diplomatique. Quand juste après qu’un accord soit passé avec le président Ianoukovitch pour des élections anticipées, celui-ci est forcé à l’exil dans une action qui ressemble fort à un coup d’État, nous nous sommes tus. Quand quelques semaines après la fusillade sur Maïdan, un médecin révèle que les autopsies faites sur les corps montrent que les tirs ne partaient pas de la police, mais d’un immeuble tenu par des forces néonazies, toujours nous nous sommes tus. Quand Viktoria Nuland, toujours elle, est prise la main dans le sac, au cours d’une conversation téléphonique avec l’ambassadeur des États-Unis en Ukraine, choisissant qui va désormais gouverner l’Ukraine, terminant même sa conversation par un « Fuck the EU », c’est encore le silence qui accueille cette scandaleuse déclaration, et ce qui la précède. Quand des milices ultranationalistes entament des campagnes d’exactions au sud-est de l’Ukraine, les victimes meurent en silence. Être prorusse ne donne donc pas le droit de vivre ? Quand un gouvernement nie, en Europe, à une partie de sa population le droit de pratiquer sa langue, nous nous sommes tus. Quand, à Odessa, des gens sont brûlés vifs simplement parce qu’ils se sentent russes, cela ne fait l’objet que d’entrefilets et de murmures discrets. Quand pendant 7 ans, une population civile est bombardée régulièrement, là encore le silence est assourdissant. Selon les sources cela a quand même fait entre 10 000 et 13 000 morts. Quand on commémore en Europe la mémoire d’un criminel de guerre nazi, Stepan Bandera, silence encore. Imaginerait-on célébrer la mémoire de Doriot en France ? Quand le 18 février 2018, l’OSCE publie une carte des violations de cessez-le-feu montrant clairement qu’elles sont dans leur plus grande majorité le fait de la partie ukrainienne, elle n’est pas relayée dans les médias.

Bien sûr, les rebelles de Lugansk et du Donbass ont reçu le soutien de la Russie. Bien sûr, il est faux de dire que les Ukrainiens sont tous des néonazis. Il ne s’agit que d’une petite minorité, mais agissante et armée. Or, l’histoire nous dit à quel point celles-ci peuvent être dangereuses. C’est pour cela qu’il fallait s’engager fermement auprès de l’État ukrainien pour l’aider à s’échapper de l’emprise de ces milices. Au contraire, on a laissé les États-Unis et le Royaume-Uni les armer et les entraîner.

On a donc amené, nous européens, l’Ukraine à signer les accords de Minsk, et en même temps on en a rendu l’application impossible. Les milices avaient clairement prévenu qu’elles se soulèveraient, et étaient prêtes à tuer pour en prévenir l’application. Puis on demandait à la Russie d’appliquer cet accord, dont elle n’était pas partie, et alors qu’elle n’avait plus grande influence sur Kiev, puisqu’on y avait installé un gouvernement hostile. Doit-on s’étonner que les Russes ne fassent plus confiance à notre diplomatie ? Tant d’incohérence !

En 1997, George F. Kennan, qui avait été ambassadeur des États-Unis en URSS, et qui avait été l’initiateur (en 1946) de la politique de « containment » de l’Union soviétique, écrivait un article dans le New York Times pour dénoncer l’idée de l’extension de l’OTAN. Il affirmait : « L’extension de l’OTAN est l’erreur la plus fatidique de la politique américaine de l’ère post-guerre froide. » il la considérait comme inutile, et surtout dangereuse, prédisant qu’elle créerait les conditions d’un conflit futur. Même ce grand diplomate, expert des relations États-Unis/URSS-Russie n’a pas été entendu. Nous en subissons aujourd’hui les conséquences.

Donc, aujourd’hui, nous acceptons enfin de voir qu’une guerre se déroulait depuis 20 ans sur le continent européen. Enfin, au dernier acte, nous nous réveillons au son des canons. Et nous descendons dans la rue avec des drapeaux ukrainiens, nous couvrons nos pages Facebook d’azur et de jaune. Mais pour qui ? Pour quelle partie de la population ukrainienne brandissons-nous ce drapeau ? Ceux qui se sentent Russes, qui parlent russe, mais qui sont nés sur cette terre ne sont-ils pas également ukrainiens ? En brandissant ces drapeaux, avez-vous conscience de vous engager dans ce qui est en fait, sinon en droit, une guerre civile ? Quel aurait été le sens d’un drapeau espagnol agité à Paris en 1936 ?

Je vous le dis, du cœur d’une famille russe, ukrainienne, et française, s’il faut descendre dans la rue, sur les places publiques, avec des drapeaux, alors descendez avec trois drapeaux : russe, ukrainien, et français. Descendez pour exiger de notre diplomatie qui fut grande qu’elle retrouve son rang en s’engageant pour obtenir les conditions d’un cessez-le-feu. Considérez seulement cela : quand la Russie a demandé des garanties pour sa sécurité, il y a deux mois, et que l’Ukraine ne rentre pas dans l’OTAN, il aurait suffi à la France de déclarer fermement qu’elle s’engageait à ne pas voter l’adhésion pour ouvrir le champ des négociations. Nous ne serions pas en guerre aujourd’hui. Certes, notre pays aurait été critiqué, mais ne l’a-t-il pas été lorsqu’il s’est opposé à la guerre en Irak ? Cette fois, nous avons brandi des sanctions et approuvé des livraisons d’armes massives !

Descendez avec ces trois drapeaux aussi, car Russes et Ukrainiens nous respectent, nous admirent, et nous aiment. Oui, même les Russes ! Malgré les tensions, ils continuent à nous offrir leur amitié.

Descendez avec ces trois drapeaux, en souvenir du sacrifice que tous, Russes, Ukrainiens, ont consenti pour nous libérer du joug nazi. En reconnaissance nous leur devons de les aider à mettre un terme à ce conflit, qui n’est ni le nôtre ni le leur, mais qui est né du souhait américain d’affaiblir la Russie, et par effet domino, la Chine.

Descendez avec ces trois drapeaux, enfin, car le troisième mot de notre devise est Fraternité, et que c’est pour cela qu’il faut que nous nous engagions, pour ce mot magnifique et ce qu’il représente.

 

Comment, dans quelle langue, faut-il l'écrire, pour que Macron et tous les chefs d'états, ainsi que les journalistes qui prétendent à ce titre tellement galvaudé par des chiens de garde le comprennent, le vérifient, et publient enfin cette vérité - tirée d'un blog qui ne publie que les vraies responsabilités sur ce conflit - ce qui aurait évité une sale guerre commandée comme toujours depuis les USA?

Quand vont-ils les uns et les autres commencer à réfléchir pour enfin unir leurs efforts aux nôtres pour promouvoir la PAIX ?

La PAIX!   Juste la PAIX !!!

 

 

"Le 11 mai 2014, la population de Marioupol, comme celle de Donetsk, Makeyevka, Gorlovka, ou des autres localités de l’oblast de Donetsk a voté à une écrasante majorité (89 %) pour quitter l’Ukraine, après le coup d’État du Maïdan."



 
CNews

"Je sais qu'en France, on a pas l'habitude de montrer la réalité de la guerre, mais la guerre c'est pas une statistique, c'est des morts". C'est ce qu'a expliqué ce mardi matin la reporter de guerre Anne-Laure Bonnel sur CNews. Invitée de Pascal Praud, dans L'heure des pros, en duplex depuis la région du Donbass, à l'est de l'Ukraine et frontalière de la Russie, elle a livré un témoignage choquant.

Au 6ème jour de la guerre Russie-Ukraine, alors que la communauté internationale condamne les opérations lancées par Vladimir Poutine, le président russe, la journaliste a révélé les crimes de guerre perpétrés côté ukrainien. "Le gouvernement de Kiev a bombardé sa population" a-t-elle lâché. Et d'ajouter : "ici, depuis 2014, c'est l'Ukraine qui bombarde et tue des milliers de civils de la population". On compte 13 000 victimes, en 8 ans, dit-elle aussi, parmi ces ukrainiens russophones, qui "se sentent tous ukrainiens" assure-t-elle également.

 

Pour convaincre, Anne-Laure Bonnel le répète : "j'ai toutes les preuves, j'ai les images, j'ai un film, c'est incontestable". Et d'ajouter : "il y a des blessés, il y a des morts, que je filme, que je photographie pour garder ça en témoignage". 

Très agacée par la couverture médiatique qui est faite de la guerre, notamment en France, Anne-Laure Bonnel a montré un échantillon de son reportage, en direct. Des photos très graphiques du terrain, tout en commentant (face à un Bernard Henri Levy dubitatif) : "Regardez cette institutrice vous la voyez la ? Coupée en deux ? Ça c'est les forces ukrainiennes. Je continue parce que vous allez voir ce que c'est la guerre. Ça c'est les abris, ça date d'hier (...) ça fait depuis 2014 qu'ils disent ce qu'ils vivent là".

Un nouvel angle d'analyse sur l'actualité, qui a été très commenté sur la Toile, ce 1er mars, puisque que hashtag HDPros était en Top Twitter toute la matinée...

Xiomara Castro est intronisée présidente du Honduras à Tegucigalpa le 27 janvier 2022. (Inti Oncon / Picture Alliance via Getty Images)

HONDURAS - Carte geographique

Honduras — Wikipédia

Honduras : L’élection de la socialiste Xiomara Castro met fin au narco-État

Le Honduras a intronisé Xiomara Castro comme présidente, mettant fin au cauchemar du coup d’État soutenu par les États-Unis en 2009. Elle fait face à des défis immenses, mais sa présidence pourrait être une pièce maîtresse d’une nouvelle vague de la gauche à travers l’Amérique latine.

Source : Jacobin Mag, Medea Benjamin, Nicolas J. S. Davies
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

C’est une nouvelle ère historique pour le Honduras : le peuple a réussi à vaincre le narco-Etat de Juan Orlando Hernández et à élire Xiomara Castro, la toute première femme présidente du pays, et une progressiste par-dessus le marché. Candidate à la présidentielle pour le parti de gauche le Parti Libre, Xiomara Castro a remporté une victoire écrasante et a été intronisée le 27 janvier lors d’une cérémonie au Stade national, suivie par des milliers de supporters enthousiastes.

Transformant le slogan traditionnel activiste espagnol « Sí se puede » (Oui on peut) en « Sí se pudo » (Oui on l’a fait), les Honduriens à l’intérieur comme à l’extérieur du stade ont poussé un soupir de soulagement à l’idée que le cauchemar de douze ans du gouvernement du Parti national a pris fin. La transition entre le coup d’Etat de 2009 – au cours duquel le mari de Castro, l’ancien président Manuel Zelaya, a été délogé du palais présidentiel et expulsé du pays en pyjama – et Xiomara Castro revêtant l’écharpe présidentielle turquoise et blanche en présence de son mari, était, comme l’a déclaré le maître de cérémonie, un « retour à la légalité » historique.

Pour un minuscule pays d’Amérique centrale de moins de 10 millions d’habitants, l’investiture de Castro était un événement international, avec parmi les participants la vice-présidente des Etats-Unis Kamala Harris, le roi d’Espagne Felipe VI, et la populaire vice-présidente d’Argentine Cristina Fernández de Kirchner. A travers tout le continent, la gauche américano-latine a fêté sa victoire, qui donne un élan à la « deuxième vague rose » de gouvernements progressistes qui balaie la région, une vague qui va bientôt inclure Gabriel Boric au Chili, et avec un peu de chance plus tard dans l’année Luiz Inácio Lula da Silva pour le Brésil et Gustavo Petro pour la Colombie.

Le programme de Castro pour remettre au propre le pays est vaste. Elle a appelé à « la fin des escadrons de la mort, du silence sur les féminicides, des tueurs à gage, du trafic de drogue, du crime organisé ». Elle a même utilisé le terme « socialisme démocratique » pour décrire son programme.

Mais Castro fait face à d’immenses défis pour aller de l’avant. Elle hérite d’un des pays les plus violents au monde, où la majorité des homicides sont reliés aux gangs, au crime organisé et au trafic de drogue ; et la collusion entre membres du gouvernement, forces de sécurité de l’Etat et privées, groupes paramilitaires, et hommes d’affaires est largement répandue. Le Honduras est également une nation dotée d’un système judiciaire partial et corrompu qui échoue régulièrement dans sa mission de traduire en justice les auteurs de crimes violents.

Castro hérite aussi d’une nation meurtrie par une dette écrasante, des inégalités immenses, le coronavirus, et de récentes catastrophes naturelles (pluies intenses, sécheresses et tornades). Castro a déclaré : « Je récupère un pays en faillite après douze ans de dictature. Nous sommes le plus pauvre pays d’Amérique latine. Cela explique les caravanes de migrants fuyant vers le nord en risquant leurs vies. »

Elle a promis l’électricité gratuite pour les citoyens les plus pauvres du pays et une baisse des prix de l’essence. Mais étant donné les caisses vides du gouvernement, sa politique va être soumise aux exigences de donateurs étrangers – particulièrement des Etats-Unis. Castro va aussi être contrainte par le Congrès hondurien, qui est au coeur d’une intense lutte de pouvoir ayant troublé les circonstances de sa victoire.

Pendant les élections, le Parti sauveur du Honduras (PSH) a accepté de soutenir Xiomara Castro en échange du poste de vice-président pour le dirigeant du PSH Salvador Nasralla, et du poste de président du Congrès pour le député PSH Luis Redondo. Cependant, vingt-et-un députés du Parti libre de Castro sont partis et se sont rapprochés du conservateur Parti national pour élire Jorge Cálix à la tête du Congrès. Après un spectacle pathétique de coups, bousculades et cris en plein Congrès, les sessions pour prêter serment ont dû se faire en deux fois séparément. Il y a maintenant deux congrès distincts.

Les deux côtés ont déposé des plaintes pour violations constitutionnelles, et des plaintes pour crime ont été déposées contre Redondo pour usurpation de fonctions publiques et falsification de documents. Dans un effort pour résoudre la crise, Castro a offert à Cálix un poste dans son cabinet qu’il a refusé, il semblerait à cause de l’opposition du reste de sa coalition.

On ne sait pas comment la crise du Congrès va évoluer, mais elle a renforcé les forces conservatrices au Congrès ; et avec un Parti libre si divisé, la tâche de gouverner et faire passer un programme législatif progressiste est encore plus ardue.

Il existe cependant des mesures que Castro peut prendre elle-même, comme s’attaquer au sort des femmes dans un pays qui a le deuxième plus haut taux de féminicide (le meurtre d’une femme par un homme à cause de son genre). Selon l’Université nationale autonome du Honduras, une femme est tuée toutes les vingt-trois heures en moyenne.

Castro a conçu l’ensemble de son discours comme un message aux femmes de la nation. Elle a commencé en déclarant : « La présidence de la République au Honduras n’a jamais été assumée par une femme. Nous sommes en train de nous libérer de nos chaînes et des traditions », et elle a conclu par une promesse : « Plus de violence envers les femmes. Avec toute ma force, je vais combler ce fossé et créer les conditions pour que nos filles se développent pleinement et vivent dans un pays libre de toute violence. Femmes honduriennes, je ne vous ferai pas défaut. Je défendrai vos droits – tous vos droits. Comptez sur moi. »

 

Supporters de la présidente du Honduras, Xiomara Castro, assistant à sa cérémonie d’investiture. (LUIS ACOSTA/AFP via Getty Images)

Des groupes de défense des droits des femmes ont travaillé avec des membres de l’équipe de transition de Castro pour établir un projet de loi sur les violences envers les femmes, qui abordera les difficultés de traduire les contrevenants en justice ; elle plaide aussi en faveur de refuges pour les femmes qui ont subi des violences domestiques. Même si Castro est une avocate farouche des droits des femmes et de la diversité sexuelle, des sujets comme l’avortement ou le mariage de personnes de même sexe vont trop loin pour ce pays catholique et conservateur. Ainsi, le député que Castro soutient pour la présidence du Congrès, Luis Redondo, est anti-avortement, anti-LGBT, et n’est pas soutenu par les groupes féministes honduriens.

Castro devrait cependant revenir sur l’interdiction actuelle des contraceptifs d’urgence. Le Honduras est le seul pays d’Amérique latine avec des interdictions absolues à la fois sur l’avortement et les contraceptifs d’urgence. Comme les contraceptifs d’urgence ont été rendus illégaux par décret, Castro pourra agir unilatéralement pour revenir sur ce point.

Le sujet de l’avortement est plus complexe. Castro veut légaliser l’avortement en cas de viol, lorsque la vie de la mère est en danger, ou quand le foetus n’est pas viable. Mais quand une mesure similaire a été soumise au vote en 2017, seulement huit des 128 législateurs ont voté pour. Pour rendre les choses encore plus difficiles, l’an dernier, les conservateurs au Congrès ont relevé le seuil nécessaire pour modifier l’interdiction totale de l’avortement dans le pays aux deux tiers du Congrès.

Castro a aussi appelé à l’amnistie pour les prisonniers politiques et à la justice pour les nombreux Honduriens qui ont perdu leur proches entre les mains de la police, de l’armée, des paramilitaires et des tueurs à gages, souvent pour s’être opposés à l’exploitation forestière illégale, à l’exploitation minière et à la construction de barrages hydroélectriques.

Dans son discours présidentiel, Castro a appelé à la libération des huit personnes de la communauté de Guapinol qui sont en procès (et depuis plus de deux ans en détention provisoire illégale) pour leurs actions d’opposition à un projet d’exploitation minière. Castro a également appelé à la justice pour la militante écologiste Berta Cáceres, qui a été assassinée en 2016. « Bertita », la fille de Cáceres, est apparue sur scène avec Castro lors de l’investiture, tenant une pancarte avec la photo de sa mère et offrant à la nouvelle présidente un cadeau du peuple lenca.

Castro demande aussi des comptes sur les abus du président sortant Juan Orlando Hernández (JOH). Le frère de JOH a été condamné à la prison à vie aux Etats-Unis pour avoir introduit en contrebande de grandes quantités de cocaïne aux Etats-Unis. Pendant son procès, le nom du président est apparu plus d’une centaine de fois pour complicité avec un cartel local.

La revendication populaire que JOH soit extradé et jugé aux Etats-Unis était palpable durant l’investiture. Quand Kamala Harris a été présentée, la foule a explosé en un chant rauque « Ramenez JOH, ramenez JOH ! », sous-entendant que le gouvernement US avait soutenu le scélérat, et qu’il devait maintenant lui demander des comptes.

Mais JOH n’ira pas en prison de sitôt. Le jour même de l’investiture, il a prêté serment comme représentant du Honduras au Parlement centraméricain – une tradition pour les ex-présidents d’Amérique centrale, mais qui malheureusement lui garantit l’immunité diplomatique pour les quatre prochaines années.

Enfin, Castro devra faire face avec le pays voisin géant du Nord. Les Etats-Unis sont les plus importants donateurs et partenaires commerciaux, et l’armée US garde un pied sur la base aérienne de Soto Cano. La participation de la vice-présidente Harris à l’investiture a été interprétée par beaucoup de Honduriens comme un signe positif que le président Joe Biden a un intérêt à faire du mandat de Castro un succès – ne serait-ce que pour endiguer la migration massive qui a entravé sa présidence. Mais ils ont aussi vu la présence de Harris comme un signe que les Etats-Unis observent attentivement la présidente Castro et tenteront de la garder sous contrôle.

Castro a immédiatement affirmé son indépendance en rendant l’ambassade vénézuélienne à Tegucigalpa au gouvernement de Nicolás Maduro (elle avait été usurpée par le faux président soutenu par les Etats-Unis Juan Guaidó). D’un autre côté, on raconte que des pressions américaines ont empêché Castro de transformer l’alliance avec Taiwan (un grand contributeur aux projets au Honduras) en alliance avc la Chine, comme elle le proposait durant sa campagne. Les quatre prochaines années de Castro ressembleront à un équilibre délicat entre le maintien de bonnes relations avec les Etats-Unis et une plus forte intégration dans la gauche latino-américaine.

Pour le moment, des millions de Honduriens se réjouissent de « l’éclarcie Xiomara ». « C’est un femme forte qui s’est battue à nos côtés », déclare l’avocate des droits humains Priscila Alvarado, qui a quitté l’investiture ravie. « Nous avons espoir et confiance qu’elle gouvernera pour le peuple et avec le peuple. Et des millions de Honduriens qui ont voté pour elle seront là pour la soutenir. »

Source : Jacobin Mag, Medea Benjamin, Nicolas J. S. Davies, 31-01-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Tag(s) : #Honduras Election
 
Note de Pedrito
 
Observez la photo de la nouvelle présidente: le poing levé et fermé, SVP. Pas d'équivoque: on dirait bien que la rébellion contre l'impérialisme US se poursuit.
Pourvu que çà dure.....et que cette señora CASTRO soit aussi déterminée que son ou ses célèbres anonymes Cubains, pour la libération des peuples sud américains de l'infernal  carcan US.