samedi 18 juin 2022


La couronne de Macron chancelle

Les électeurs français viennent de porter un coup sérieux au président dont la couronne chancelle. Certes les britanniques ont coutume de se moquer des malheurs et arrogances françaises, mais là ils peuvent s’en donner à cœur joie et la description n’a rien d’outrancière. La cerise sur le gâteau c’est lui-même qui l’a apportée à la veille du deuxième tour des législatives : alors que le résultat s’annonce serré, avec une assemblée nationale désertée et décrédibilisée, sans aucune majorité, le président hors sol déserte à son tour le terrain pour aller faire le pitre en Roumanie et à Kiev, mais il y a la réponse de Moscou de couper le gaz pour dire le mépris d’une attitude qui ne satisfait plus personne sauf une poignée de riches et de retraités aisés qui croient encore ce que leur racontent LCI et BFMTV. (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoire et société)

.CHARLES DEVELLENNES16th juin 2022

PartagerSujetsPOLITIQUE

Le président français nouvellement élu, Emmanuel Macron, a été confronté à un test important dans les sondages le week-end dernier, lorsque les électeurs ont voté au premier tour des élections législatives françaises. Dans l’état actuel des choses, Macron pourrait ne pas obtenir une majorité parlementaire lors du deuxième et dernier tour de scrutin dimanche.

Macron fait maintenant face à une crise de légitimité sur plusieurs fronts. Pour commencer, les électeurs se retirent du processus électoral lui-même – seulement 47 % se sont rendus aux urnes au premier tour des élections législatives, ce qui est un niveau record. C’est beaucoup moins que le taux de participation à des élections législatives équivalentes au Royaume-Uni (67,3% en 2019) ou aux États-Unis (66,7% en 2020). Un tel niveau d’abstention parmi les électeurs français remet en question la légitimité démocratique de l’Assemblée nationale. Après tout, si le peuple ne vote pas pour les députés, comment ces députés peuvent-ils prétendre représenter le peuple?

C’est en partie du fait de Macron. Sous sa présidence « jupitérienne », le parlement s’est transformé en un corps de plus en plus servile et docile. Il n’a offert aucun contrepoids à son régime de plus en plus autoritaire, il a adopté de multiples lois qui restreignent les libertés civiles et a approuvé des réformes impopulaires du droit du travail et des retraites. Le zèle avec lequel les députés ont approuvé la répression de Macron contre les gilets jaunes a montré à quel point les députés se soucient peu du peuple. Pour de nombreux électeurs français, l’Assemblée nationale a semblé largement un simple écho.

La légitimité de Macron est également remise en question par ces élections. Son alliance de partis centristes, Ensemble, est au coude à coude avec l’union de la gauche, NUPES, les deux alliances obtenant un score légèrement inférieur à 26%. Jean-Luc Mélenchon, le leader charismatique du NUPES, a peu de chances de devenir Premier ministre, mais son alliance pourrait priver Macron d’une majorité à l’Assemblée nationale. À l’heure actuelle, NUPES devrait remporter entre 150 et 190 sièges, tandis qu’Ensemble devrait en obtenir entre 255 et 295 (avec 289 nécessaires pour une majorité). Ce sera une course serrée, et cela pourrait bien conduire au scénario cauchemardesque de Macron de devoir former un gouvernement de coalition pour son deuxième mandat.

Dans le cas où cela se produirait, Macron chercherait probablement une alliance avec le parti de droite traditionnel, Les Républicains, qui, bien que beaucoup plus faible qu’il ne l’était autrefois, bénéficie toujours d’un soutien au niveau local. Macron ne sera pas troublé par une telle alliance. Il s’est déjà déplacé vers la droite de manière significative depuis 2017 – à tel point, en fait, que le qualifier encore de centriste semble un peu dépassé.

L’autre défi lancé à Macron vient de l’extrême droite. Le Rassemblement national de Marine Le Pen pourrait obtenir jusqu’à 45 sièges à l’Assemblée nationale, soit 38 de plus qu’à l’heure actuelle. Le soutien à Le Pen a peut-être diminué depuis les élections présidentielles d’avril, mais les candidats d’extrême droite font de bons résultats dans les circonscriptions parlementaires des quartiers populaires traditionnels.

Le Rassemblement National pourrait bien bénéficier de l’accent mis par Ensemble sur la défaite de la gauche et du NUPES au deuxième tour. En effet, Manuel Valls – l’ancien Premier ministre socialiste qui a quitté le navire pour rejoindre Ensemble en 2017, avant d’être éliminé tôt lors de ces élections – a suggéré la formation d’un soi-disant front républicain contre NUPES. Traditionnellement, ces fronts impliquaient une alliance des principaux partis de droite et de gauche contre l’extrême droite. L’argument sans vergogne du camp Macron cette fois-ci est que la gauche est tout aussi mauvaise que l’extrême droite maintenant. Macron, Valls et consorts présentent la gauche comme un danger pour la république qui doit être également vaincue.

Coincé entre la gauche et l’extrême droite, et miné par une crise rampante de légitimité, Macron trouvera son second mandat beaucoup plus dur et plus âpre que son premier. Et comme de plus en plus de gens se retirent du processus législatif, ils pourraient bien commencer à poursuivre leurs objectifs politiques dans la rue plutôt que dans les urnes.

Le soutien électoral de Macron diminue. Il a été abandonné par les jeunes et les professionnels qui ont voté pour la gauche, les travailleurs qui ont voté pour l’extrême droite et les traditionalistes qui s’accrochent à la vieille droite. Son électorat se compose maintenant principalement de retraités et de riches.

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Discours de Pierre de Gaulle, petit-fils du général de Gaulle à l’occasion de la Fête Nationale de la Fédération de Russie - TEXTE INTÉGRAL

par Luniterre (son site) AGORA VOX
vendredi 17 juin 2022

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Discours de Pierre de Gaulle, petit-fils du général de Gaulle à l’occasion de la Fête Nationale de la Fédération de Russie

TEXTE INTÉGRAL

« Zdrastvouillte ! Ot imeni frantsouskavo naroda goriatcho privetstvouiou rousskille narod i ievo praviteleille i prezident Vladimir Poutine »

(« Bonjour ! Au nom du peuple français, je salue chaleureusement le peuple russe et ses dirigeants et le Président Vladimir Poutine »).

« Здравствуйте ! От имени французского народа горячо приветсвую русские народ и его правителей и президент Владимир Путин. »

 

Vos Excellences, Mesdames, Messieurs les Officiels, Mesdames, Messieurs, Je vous remercie, au nom de ma famille et de mon père, l’Amiral de Gaulle, de nous inviter pour la célébration de votre fête Nationale.

Nos peuples sont liés par de longues années d’amitié et par le sang versé contre les Nazis. C’est l’occasion pour moi de répéter que la relation franco-russe était pour le Général de Gaulle d’une importance toute particulière. La France et la Russie sont proches l’une de l’autre mais aussi unies par la conscience de leur communauté d’intérêts et de destins.

Plus encore, la Russie était vue par mon grand-père comme l’allié de revers indispensable à sa sécurité mais parce qu’elle participait à sa conception de l’équilibre de l’Europe et de sa place de l’Europe dans le monde. Le Général disait même : « La décision funeste de Napoléon d’attaquer Alexandre 1er est la plus lourde erreur qu’il ait commise. Rien ne l’y forçait. C’était contraire à nos intérêts, à nos traditions, à notre génie. C’est de la guerre entre Napoléon et les russes que date notre décadence. »

Je viens ici pour affirmer une nouvelle fois haut et fort, qu’il est de l’intérêt de la France de garder de bonnes relations avec la Russie et de dire qu’il faut que nous travaillions ensemble en vue d’aider à l’union et à la sécurité de notre continent, ainsi qu’à l’équilibre, au progrès et à la paix du monde tout entier.

Chacun reconnaît aujourd’hui la responsabilité des États-Unis dans le conflit actuel, le rôle funeste de l’Otan qui s’élargit sans cesse et la politique inconsidérée du Gouvernement Ukrainien. Ce dernier, fort de belles promesses et nourri d’illusions américaines et européennes, a conduit une politique très condamnable à l’égard des populations russophones du Donbass, multipliant discrimination, spoliation, embargos et bombardements. Les Occidentaux ont malheureusement laissé faire Zelenski, ses oligarques et les groupes militaires néo-nazis s’enfermer dans une spirale de guerre.

Cet aveuglement est lourd de conséquence pour le peuple ukrainien. Mais ne nous y trompons pas : que veulent les Américains si ce n’est provoquer une nouvelle confrontation Est-Ouest, dont le seul but est d’affaiblir et de diviser l’Europe pour imposer leurs directives, leur économie et leur système ? Depuis la première guerre mondiale, les Américains ont conclu un pacte pour établir un équilibre nécessaire des forces en Europe et s’associer à la sécurité du continent européen. Ce n’est pas en organisant une escalade militaire systématique en Ukraine, qu’ils respecteront leur engagement, ni leurs grands principes de liberté et de démocratie !

Les États-Unis sont dans l’erreur, l’Otan est dans l’erreur, dont l’expansionnisme débridé et irréfléchi conduit inexorablement au déséquilibre du Monde et à l’injustice. Les belles promesses des Américains de ne pas élargir l’Otan à l’Est, ni au Nord, n’ont pas été respectées. Les accords de Minsk n’ont pas été respectés.

La réalité, c’est que les Américains n’ont jamais accepté, ni l’Occident avec eux, qu’après la difficile transition de 1991 et la reconstruction qui a suivi, que la Russie ne s’intègre pas dans son monde unipolaire. Les Américains ni l’Europe, n’ont jamais accepté que la Russie se transforme selon le modèle occidental, à son image.

A cause de cela et d’emblée, le Président Poutine fût perçu comme un dictateur, alors que c’est un grand leader pour son pays !

Les États-Unis n’ont jamais non plus accepté la perte du rôle du dollar comme monnaie prépondérante dans le règlement des échanges internationaux dans le monde. Le pire est, que dans cet aveuglement, ils ne font que renforcer, en déplaçant les intérêt économiques et financiers à l’Est, la position de la Chine et de la monnaie chinoise qu’ils veulent aussi combattre ! Les sanctions, qui sont celles de la politique du faible, sont inopérantes, sauf à affaiblir les Européens et autres nations du monde. Les Africains eux-mêmes, par l’intermédiaire du Président de l’Union Africaine, Monsieur Macky Sall, s’en inquiètent considérablement.

En provoquant une crise économique profonde, systémique et durable qui nous touche déjà tous, du prix du pain, au chauffage et aux carburants mais aussi par la pénurie agro-alimentaire, des matières premières et des métaux industriels qu’elle entraîne, les Américains affaiblissent les Européens à leur profit. Aura-t-on oublié que depuis au moins un siècle, toutes les crises financières majeures viennent des États-Unis ? « Notre dollar, votre problème » disait Henry Kissinger. Les Américains nous tiennent toujours par leur endettement, qu’ils exportent.

En imposant aussi un modèle culturel et social qui repose sur le culte de la jouissance et de la consommation, les Américains sapent le socle de nos valeurs traditionnelles et les deux piliers de la civilisation que sont la famille et la tradition.

L’Europe et bien sûr la France ont tout à perdre à s’enfermer dans cette escalade militaire et idéologique voulue par les États-Unis et l’Otan. Charles de Gaulle le disait : « l’Amérique ne fait pas partie de l’Europe. Je crois l’avoir découvert sur la carte. »

De la conjoncture actuelle, terrible et redoutable, La France peut et doit jouer un rôle capital. La France et la Russie sont toutes deux filles de l’Europe. La France ne doit pas oublier qu’elle est l’ainée des nations européennes et qu’aucune n’a derrière elle une aussi longue trainée de gloire. Mon grand-père a toujours soutenu et défendu l’impérative nécessité, même aux moments les plus difficiles de l’histoire, de construire et préserver une relation forte et partagée avec la Russie.

Il aimait la Russie. Nous aimons, ma famille et moi, la Russie et son peuple. Le peuple russe, dont le droit de propriété est si injustement bafoué partout dans le monde. Cela me rappelle les pires moments de l’occupation et du régime de Vichy en France. Et les artistes, les sportifs russes, sont-ils aussi responsables ?

Cette politique systématique et aveugle de confiscation et de discrimination du peuple russe tout entier est scandaleuse et me choque considérablement.

Permettez-moi de citer encore une fois le Général de Gaulle : « En France, on n’a jamais considéré la Russie comme un ennemi. Je suis pour le développement de l’amitié franco-russe et je n’ai jamais envoyé et je n’enverrai jamais des armes aux gens qui se seraient battus contre la Russie soviétique. »

Les Américains donnent de l’argent (et des armes), nous les payons en parts d’indépendance. Je regrette que le Gouvernement français se commette dans cette soumission à l’Otan et donc à la politique américaine.

Je déplore, que de par la volonté de certains présidents français, la France se soit dissoute dans l’Otan. Or, le Général de Gaulle s’est toujours efforcé de maintenir l’indépendance de la France dans le commandement intégré de l’Otan.

L’Otan absorbe l’Europe. Depuis, les Américains ne parlent plus à la France et ne nous considèrent plus comme une nation forte et indépendante.

Faut-il rappeler le camouflet récent subi par la France dans la rupture brutale et unilatérale du contrat d’achat des sous-marins australiens par l’Australie, Membre du Commonwealth et qui fût orchestré par les anglais et les américains ? La France peut-elle se contenter, outre sa perte de souveraineté, des trois jours d’avance en munitions et en carburant que lui octroie l’Otan ? Je ne comprends pas la politique du Président français.

Fort de ses convictions, de son armée et de la force de dissuasion qu’il a lui-même construite au grand dam des Américains, le Général de Gaulle a eu la détermination de sortir de l’Otan, tout en restant comme membre de droit de l’Alliance Atlantique. Je souhaiterais que le Président français ait ce courage et cette volonté, plutôt que de subir les affres de la pensée unique et de la politique commune imposée par les Américains, qui le rendent dépendant.

De la même manière, je ne me reconnais pas dans la France d’aujourd’hui, dans cette politique du « en même temps », qui nous affaiblit. Je ne me reconnais pas dans l’abandon actuel des valeurs, de notre histoire, de notre culture, de nos grands principes de liberté, du devoir et de la sécurité.

Le Général de Gaulle écrivait. « Il existe un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde. » Notre but est et doit rester d’établir une entente européenne entre l’Atlantique et l’Oural. Au milieu des alarmes du monde et des dangers de la crise actuelle, la France peut et doit, à nouveau, peser de tout son poids et chercher un arrangement avec les pays belligérants et la Russie en particulier.

On ne fait pas la guerre tout seul !

C’est une conviction que les idéologies, donc les régimes qui les expriment, en Ukraine comme ailleurs, ne sont que de passage. « Seuls comptent, appuyés sur les fondements politiques, la patine des siècles et la capacité des pays à rester grands ».

Comme le disait le Général de Gaulle en 1966 lors de son deuxième voyage en Russie : « La visite que j’achève de faire à votre pays, c’est une visite de la France de toujours à la Russie de toujours. »

Je vous remercie.

Pierre de Gaulle

 

DEMAIN, JE VOTE NUPES, CONTRE MACRON, LE PRÉDATEUR.

Je ne voulais plus voter!

Marre d'être pris pour rien ou moins que rien, par des politiciens de merde qui nous font depuis plus de 60 ans des promesses jamais tenues.

Nous serions nés pour être tondus? Méprisés par des menteurs, des démagogues, des politiciens professionnels au service d'une petite caste de privilégiés, de milliardaires qui mènent le monde?

Je ne voulais plus voter, mais cette nuit, j'ai décidé d'aller botter le cul de Jupiter, ce mal élu qui sabre nos conquêtes sociales, alors qu'il représente tout au plus entre 10 et 11 % du peuple . 

Du peuple qui l'a élu, non par choix, mais par défaut.

Mais il s'en fout!

Il s'adjuge tous les pouvoirs, et même les pires, puisque, un exemple qui me touche, me révolte, ma fille qui va faire 60 ans - après 42 ans de salariat -  serait obligée de bosser jusqu'à 65 ans !!!

Sa "réforme" avant l'intérêt des travailleurs, et des sacrifices - précarité, bas salaires, travaux pénibles ....- de ceux qui font tourner la machine économique

NON et NON!!

Demain, je change d'avis, après une période d'abstention: demain je vote, non pas Mélenchon, même si ce sera mon bulletin, celui de la Nupes, du bout des doigts, en me pinçant le nez, mais je vote CONTRE Macron, parce que je n'ai pas d'autre choix, si je veux nous préserver du prédateur qui s'attaque aux conquêtes sociales que j'ai défendu toute ma vie.

Voilà: je l'écris, je le publie, je le proclame.

Demain, 19 Juin 2022, je botte le cul de Macron.