mercredi 26 août 2020

Soyons vigilants devant l’égoïsme du vaccin

 
Aujourd’hui, il y a au moins une chose simple et c’est celle qui peut déterminer nos choix politiques dans un monde complexe, il y a le choix de la vie ou celui de la mort. Celui du respect de chaque vie et celui du tri sélectif au nom de critères plus que contestables.Etre communiste c’est peut-être se prononcer là-dessus. (note de danielle Bleitrach pour histoire et societe)

« Nous devons éviter de tomber dans le nationalisme du vaccin. Seule une distribution bien planifiée à l’échelle planétaire sera dans l’intérêt de chaque pays. » En commentant le comportement de certains pays qui spéculent sur les candidats vaccins, le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a exprimé son inquiétude en ces termes. En effet, certains politiciens américains sont allés encore plus loin avec leur égoïsme extrême saboteur de la lutte antiépidémique mondiale.
Le monde dénombre à l’heure actuelle plus de 23 millions de cas confirmés et plus de 800 000 décès dus au COVID-19. Le vaccin est attendu comme le remède ultime. Ces derniers temps, plusieurs pays ont rapporté d’importants progrès dans ce sens : les recherches ont bien avancé ou un vaccin est sur le chemin d’être commercialisé. Ces bonnes nouvelles redonnent de l’espoir au monde entier. Malheureusement, certaines personnes aux Etats-Unis préfèrent envisager la question du vaccin d’un œil politique et parlent même d’une « course géopolitique ».
Ainsi, les politiciens américains qui s’accrochent à leur idéologie de compétition à somme nulle, après avoir politisé la question de l’origine du virus, sautent sur le propos du vaccin et s’en servent pour détourner le mécontentement et décrocher des voix électorales. Ils accusent la Chine de « voler les techniques et données américaines », de jouer de la « diplomatie du vaccin ». Dans le même temps, ils ont dégainé toutes leurs armes pour avoir la prépondérance en termes de recherche et développement et d’utilisation du vaccin. Ces messieurs sont même prêts à en faire une affaire bien lucrative. En mars, Washington a été soupçonné d’avoir tenté d’acquérir l’exclusivité de la technique du vaccin développée par une société allemande. Cet acte extrêmement égoïste a été vivement contesté.
Certains se livrent même à une guerre du vaccin. Le magazine Science a révélé que le gouvernement américain avait signé avec plusieurs sociétés pharmaceutiques des contrats d’achat de vaccin pour une valeur totale de 6 milliards de dollars. Pas difficile de deviner la motivation de Washington qui après avoir mal géré la crise sanitaire parie maintenant sur la vaccination.
Le besoin urgent du vaccin est pourtant bien compréhensible. Justement, ce besoin est encore plus imminent dans les pays en voie de développement où vit la partie majoritaire des populations planétaires. Comme l’indique le magazine britannique The Ecologist, la dispute des candidats vaccins par les Etats-Unis et autres pays réduira considérablement la chance des populations vulnérables vivant dans les pays pauvres d’accéder à la vaccination. Le monde entier en subira les conséquences. Le docteur Dr John Nkengasong du Centre de contrôle et de prévention des maladies d’Afrique a bien peur que la quantité des doses de vaccin accessibles à l’Afrique ne soit pas suffisante.
La mise au point du vaccin ne signifiera pas la fin de la guerre contre le COVID-19. Assurer que la communauté internationale profite de ce fruit de manière équitable sera un combat encore plus âpre.
La Chine a mené le développement du vaccin dans la dynamique de la préservation de la sécurité sanitaire mondiale. En mai, dans son discours prononcé à l’inauguration de l’Assemblée mondiale de la santé, le président chinois Xi Jinping a promis de « mettre le vaccin chinois, dès qu’il serait mis au point, à la disposition du monde entier comme un produit public ». Récemment, le ministère chinois des Affaires étrangères a invité l’académicien Zhong Nanshan à échanger en ligne avec 158 délégations diplomatiques étrangères pour partager les expériences chinoises en termes de prévention et de traitement de la pneumonie due au nouveau coronavirus.
La Chine n’est pourtant pas capable d’assurer à elle seule la distribution équitable du vaccin. Tous les pays, en particulier les pays développés ont leur responsabilité à assumer. L’OMS a reçu à ce jour 2,5 milliards de dollars de don pour financer le projet dit l’Accélérateur de l’outil contre le COVID-19. La somme de 31,3 milliards sera pourtant nécessaire pour soutenir les travaux des 12 premiers mois : une grande lacune reste à remplir.
L’étroitesse du nationalisme est derrière l’impasse dans laquelle se trouve le monde que ce soit pour répondre aux changements climatiques ou pour réduire les écarts entre les nations. Face au défi du COVID-19, les pays du monde ne doivent pas se laisser prendre en otage par l’égoïsme du vaccin des politiciens américains. La solidarité et la coopération sont les armes les plus puissantes pour combattre le désastre. Le chef de l’OMS a bien résumé la situation : pour une reprise plus vite, il faut que le monde entier se reprenne. Une partie du monde ou quelques pays du monde à eux seuls n’arriveront pas à sortir de la catastrophe.
DÉMOCRATIE par Bruno Guigue

LE DOUX PARFUM DE LA DÉMOCRATIE
par Bruno Guigue

mardi 25 août 2020, par Comité Valmy

LE DOUX PARFUM DE LA DÉMOCRATIE

A l’instar de Bernard-Henri Lévy se précipitant dans son jet privé pour aller désigner les cibles à vitrifier, les fauteurs de guerre civile mandatés par les officines de l’ingérence sont toujours à l’affût, chez les autres, de la moindre secousse qu’ils transforment alors, grâce à leurs sponsors planétaires, en juteuse opportunité de déstabilisation pour le compte de l’impérialisme.
Ces dernières semaines, on a ainsi pu voir comment, ciblant la Biélorussie à l’occasion d’une grave crise politique, les vautours du droit-de-l’hommisme se sont jetés comme la vérole sur ce pays dont ils ignoraient tout la veille. Manifestement, ils rêvent d’en faire un nouveau bantoustan au profit de l’oligarchie mondialiste en y ouvrant les vannes, de gré ou de force, de la grande braderie néolibérale.
On ne fera croire à personne, pourtant, que c’est l’autoritarisme du président Loukachenko, au pouvoir depuis 18 ans, qui arrache des larmes de crocodile à ces belles âmes occidentales. Car le fait est qu’elles sont beaucoup moins regardantes sur le respect des droits de l’homme lorsqu’elles observent un silence complice à propos de certains régimes tyranniques et obscurantistes appréciés de l’Occident.
En réalité, s’il est pris pour cible, c’est surtout parce que le pouvoir biélorusse, dont nul ne prétend qu’il est sans reproches, entend néanmoins préserver les acquis sociaux et le patrimoine national hérités de la période soviétique en les soustrayant aux convoitises d’une finance prédatrice et prompte à démolir tout ce qu’elle touche pour accroître ses profits. Et de mémoire d’homme, on n’a jamais vu une politique d’ingérence se faire au profit de qui que ce soit d’autre que de celui qui la pratique.
Au IVe siècle avant notre ère, Aristote ironisait déjà en faisant observer que "nous n’allons tout de même pas, nous les Grecs, nous mettre à délibérer sur les affaires qui concernent les Scythes". Il est ahurissant de voir que l’admission d’une règle aussi simple, dans le cerveau d’homo occidentalis, échoue encore à passer la rampe de la perception la plus élémentaire.
On se demande bien à quel titre les régimes politiques occidentaux, d’ailleurs, sont fondés à donner des leçons de morale à la planète entière. Et il faut vraiment que le monde ait été frauduleusement mis à l’envers pour qu’on finisse par prendre leur propension historique au crime de masse pour un certificat de vertu et d’exemplarité.
A croire que l’idéologie dans laquelle nous barbotons comme des canards a de surprenantes vertus alchimiques : elle transforme la fange en parfum. La politique occidentale a beau empiler les cadavres, cette compulsion n’est jamais imputée à son essence même. Sa brutalité n’est qu’accident de l’histoire, égarement passager, vagues péripéties rapidement plongées dans l’oubli par les mécanismes de la mémoire sélective.
On peut vitrifier les Libyens à sa guise, transformer l’Afghanistan en champ de ruines, livrer les Syriens à Al-Qaida, tenter de mettre l’Iran à genoux, faire mourir les enfants vénézuéliens en les privant de médicaments, après tout ce n’est jamais que du menu fretin. De la volaille au teint basané vouée à l’immolation sacrificielle par les grands prêtres de la démocratie et des droits de l’homme.
Sur l’échelle de Richter du massacre à la tronçonneuse, il y a longtemps que la démocratie occidentale a dépassé toutes les prévisions. Chapelets de bombes sur les Coréens, les Vietnamiens, les Cambodgiens, les Irakiens, les Palestiniens, les Syriens, les Libyens, les Afghans, les Yéménites. Guerre par procuration, blocus, guerre économique, action clandestine, coup d’État, manipulation de la terreur : la panoplie est inépuisable, le résultat édifiant. Soyons fiers et exportons notre savoir-faire !
Bruno Guigue
24 août 2020

Washington Post : le rapprochement avec l’Occident n’intéresse pas les Biélorusses
par Alexandre Lemoine

mercredi 26 août 2020, par Comité Valmy

Washington Post : le rapprochement avec l’Occident n’intéresse pas les Biélorusses

Les manifestations qui ont commencé en Biélorussie après l’annonce des résultats de l’élection présidentielle, donnant Alexandre Loukachenko vainqueur, ne cessent pas à ce jour. Certains le comparent au maïdan qui s’est produit en Ukraine en 2014. Mais il y a peu de points communs. Cela reconnaît même le quotidien américain Washington Post.
Ce journal indique que si les Ukrainiens exigeaient le rapprochement avec l’Occident et la rupture des relations avec la Russie, les Biélorusses manifestent pour d’autres raisons et ne veulent pas vraiment changer la politique étrangère du pays.

Entre l’Occident et la Russie

Les spécialistes du WP ont mené un sondage qui a montré les sentiments des Biélorusses. Il a été demandé aux habitants locaux d’indiquer où se trouverait leur pays sur une échelle énumérée où l’Occident représente 0 et la Russie – 10. Les résultats ne sont pas rassurants pour les États-Unis et l’Europe. Aux yeux des habitants locaux leur pays se trouve à 7, c’est-à-dire bien plus près de Moscou que de Bruxelles. "Dans l’ensemble, début 2020, les Biélorusses étaient satisfaits que leur pays adopte une position géopolitique légèrement prorusse", écrit le WP.
Par conséquent, les rassemblements actuels ne sont pas liés à la ligne générale du pays. Les habitants de la Biélorussie sont davantage préoccupés par l’inflation, les salaires bas et le chômage que par la position prorusse de leur dirigeant.

Le maïdan n’inspire pas les manifestants

Plus tôt, Alexandre Loukachenko avait déjà accusé ses adversaires et les manifestants d’être des agents de superviseurs étrangers, en comparant la situation au maïdan en Ukraine. Toutefois, rien ne permet encore de confirmer cette théorie. Or en 2014, en Ukraine venaient sans se cacher pour soutenir les manifestants la conseillère du secrétaire d’État américain pour l’Europe Victoria Nuland, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton et d’autres personnalités étrangères. Ce qui n’est pas le cas en Biélorussie.
De plus, selon le sondage du quotidien américain, près de deux tiers des Biélorusses pensent que le coup d’État en Ukraine en 2014 était une erreur et a détérioré la situation dans le pays voisin.
"Les protestations sur le Maïdan en 2014 ayant un penchant clairement prooccidental ne sont pas devenues une source d’inspiration pour les Biélorusses", conclut le WP.
En conséquence, les manifestations à Minsk sont purement politiques. Le rapprochement avec l’Occident n’intéresse pas les Biélorusses. Ils sont satisfaits par le maintien des liens culturels étroits de leur pays avec la Russie, tout en restant ouvert aux relations avec l’Occident. Toutefois, le fait que les manifestants ne veulent pas changer la politique étrangère ne signifie pas qu’elle sera maintenue sous sa forme actuelle avec un nouveau dirigeant.
Alexandre Lemoine
25 août 2020

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Avant que Jean Castex ne devienne le premier des clones de celui qui a pour logis le palais de l'Elysée, il était maire et conseiller général dans le 66, étiqueté Sarkozy-Fillon, et aussi président de la communauté des communes de Conflent-Canigo. Et au sein de cette communauté des communes, son tonton est le vice-président chargé de la gestion des déchets.
Selon Médiapart, une enquête visant ledit tonton a été stoppée quelques jours avant que son neveu loge à Matignon. Des infractions au Code de l'environnement (liées à la pollution) et au Code du travail (pour du travail au noir) étaient pourtant suspectées par les enquêteurs. Et une source proche du dossier évoque un abandon "brutal et inexpliqué" des investigations.
Cela n'a rien à voir, circulez, a  semblé répondre le procureur de Perpignan à Médiapart. Le choix de stopper les investigations "n'est pas lié à la nomination du Premier ministre ni à ses liens avec le vice-président de l’intercommunalité en charge de la déchetterie mais au traitement des éléments objectifs et juridiques du dossier".
Ben oui, un président en titre d'une  communauté de communes ne sait rien sur les activités de son tonton, vice-président au sein de la même communauté de communes. Et l'inspecteur Gadget confirme.
Attention aussi, comme il se dit, selon que l'on est puissant ou misérable, surtout si vous êtes puissant, la présomption d'innocence existe. Et étant respectueux de la Loi, je me devais de rappeler cela.
Autrefois, il y a bien longtemps, lorsque j'étais un perdreau de l'année, il y avait cette réclame ô combien progressiste pour la femme.
Jean Castex et la Justice: stop ou encore?
Et aujourd'hui en politique politicienne, on obtient les mêmes résultats?

 

A propos des intolérables actes négationnistes à Oradour sur Glane

Publié le 22 Août 2020
Bien sûr traquer
et punir les coupables.
Mais poser publiquement la question :
comment se fait-il 
qu'ils aient pu agir ainsi?


Oradour sur Glane, 06/2015 (photo prise par CleR)
Le Centre de la Mémoire d’Oradour vient d’être souillé de manière ignominieuse.
Une inscription négationniste a été écrite par des pro-nazis au fronton de ce bâtiment entièrement dédié au souvenir du massacre du village par la division Das Reich en 1944.
C'est insupportable.
Mais cela n'est pas surprenant.
Quand des fonctionnaires de police, des militaires  peuvent impunément arborer des tatouages nazis et tenir des propos racistes et antisémites.
Quand dans l'été 2020 les groupes fascistes pourtant interdits et dissouts peuvent, au nom du respect de la propriété privée,  tenir des stages idéologiques et paramilitaires sans que le ministère de l'intérieur et ses préfets n'interviennent pour faire appliquer la loi avec la même vigueur qu'ils déploient leurs forces contre les manifestations populaires.
Quand une organisation politique fondée par des anciens SS des remugles de la milice a pignon sur rue et se parfume d'honorabilité.
Les conditions sont réunies pour que des commandos nocturnes passent à l'acte.
Il y a certes la réaction de dénonciation de la ministre déléguée au Anciens Combattants et victimes de guerre.
Mais la gravité des faits exige que le locataire de l'Elysée prenne sur le temps qu'il consacre à soutenir les facistes ukrainiens et d'ailleurs, de toutes les réactions à l'oeuvre de Minsk à Caracas et use plutôt de son temps pour porter un message  de solidarité avec la population et les familles d'Oradour, leurs associations de mémoire et intervienne comme il sait le faire pour d'autres causes pour que les auteurs de ces actes soient trouvés, arrêtés et jugés