A l'occasion de la journée sur l'autisme, ci-dessous un petit texte
qui me plaît beaucoup. L'auteur que je connais bien m'a demandé de le
publier, ce que je fais !
""Je vis dans une tour d’ivoire, mais vous ne pouvez pas la voir.
Vous vous méfiez de moi, parce que je ne vous regarde pas dans les yeux.
Je vous agace, car si je suis lancé dans un sujet qui me passionne ou
tout simplement qui m’enflamme, je suis capable d'effectuer un long
monologue qui n’aura pas chez vous le même effet et pourtant, je vous
assure que c’était passionnant….de mon point de vue ".
Si j’essaie de vous comprendre, c’est long et difficile. Petit, on me
disait qu’il suffisait simplement d’observer les autres pour savoir
comment me comporter et de quoi parler… et malheureusement, cela ne m’a
jamais suffi. La vie sociale a été le processus d’un long apprentissage
que je poursuis chaque jour. Ma famille et mes amis sont mes guides,
pour peu qu’ils aient compris qu’ils m'accompagnent avec bienveillance.
J'ai aussi besoin de livres, de films et d'expérience qui me servent de
mode d'emploi. Et pour progresser, je progresse, mais malgré mes
efforts, je resterai toujours étranger parmi vous. Je suis
particulièrement mauvais en communication non verbale.
Le matin, je suis en forme, mais le soir, je tombe d’épuisement. Je
ne suis pourtant pas travailleur de force, ni en manque de sommeil, et
je ne suis pas atteint de maladie incurable…mais je suis crevé. Trop
d’interactions sociales m’épuise car je dois me concentrer sans arrêt.
Quand je sens que je sature, il me faut vite retrouver ma tour d'Ivoire
et je culpabilise de laisser mes proches en plan. Je rêve de passer plus
de temps auprès d'eux, mais si je suis épuisé, j'en suis physiquement
incapable.
Je fuis les contacts physiques, sauf ceux des gens qui me sont très
proches, cela me met particulièrement mal à l'aise... alors je ne vous
raconte même pas la souffrance qu'engendre chez moi la promiscuité dans
les transports en commun et les lieux publics.
On me dit fou, car je ne sais pas toujours me comporter en société,
même si à force de persevérance je me suis amélioré avec le temps, il
m’arrive parfois de me lâcher quand je suis trop fatigué ou trop
submergé par mes émotions. J’ai alors des tics que vous trouvez
bizzares, même si personnellement, je préfère cela à la violence verbale
ou physique. Bref, c’est ainsi que je me canalise.
On me dit clochard, car les codes vestimentaires sont aussi
difficiles à suivre que les codes sociaux. Et en plus, je ne renouvelle
pas facilement ma garde-robe, car le changement me fait peur et j'ai
besoin d’être à l’aise dans ce que je porte.
J’ai plein de passions ou pas assez, mais si quelque chose ou
quelqu’un me fait vibrer, je le vis, même si pour cela je dois franchir
les frontières de ma culture ou de ma génération. Je me retrouve donc
dans des endroits improbables, mais rarement là où la société considère
que c'est ma place.
J'ai besoin de petits rituels pour bien ponctuer les étapes de ma
journée et il m'est parfois difficile de changer de chemin. Planifier un
appel, une sortie ou une démarche inhabituelle est parfois un défi, et
ce n'est certes pas par manque de volonté.
Je ne vole pas, je ne mens pas, je ne trompe pas et je suis toujours
ponctuel car je suis droit, non parce que je suis meilleur que les
autres, mais parce que je ne transige jamais avec une loi que j'ai
intériorisée, ça fait partie de ma routine.
Enfin, mes passions me permettent souvent d'avoir une vie
extraordinaire, pleine de grandes expériences et de belles réalisations.
Il y a peu de temps que j'ai réussi à mettre un nom sur ce qui fut
longtemps un malaise. Aujourd'hui, je sais que j'ai juste un profil
particulier avec ses forces et ses faiblesses. "
Dominique PAGANI est professeur de philosophie.
Il a également été un proche ami et collaborateur du philosophe et
sociologue Michel CLOUSCARD. Il est notamment un fin connaisseur de
Gérard de NERVAL, ROUSSEAU, HEGEL et MARX, et a développé avec Michel
Clouscard une sociologie de la consommation musicale.( Source El Diablo)
"Le colonialisme est comme « une espèce » de l’impérialisme."
Note de P.
Le colonialisme conduit tout droit à l'impérialisme.
Et comme l'impérialisme est source de toutes les guerres .... Ne nous reste qu'à le combattre jusqu'à son abolition.
J'ajoute : avec un vrai Parti Communiste - Marxiste Léniniste - régénéré et débarrassé de ses oripeaux réformistes qui le maintiennent dépendant à vie du capitalisme et de son pendant impérialiste.
Non
ce n’est pas un poisson d’avril ! Dans le climat politique ambiant qui
consiste à accuser les assurés sociaux, les chômeurs, les parents etc.
d’abus qui mettraient notre système de protection sociale en danger, il
est bon de regarder de près les chiffres fournis dans le rapport annuel
de l’Assurance maladie sur les fraudes.
Le
premier sujet de satisfaction est que cette question est maintenant
traitée de manière adaptée avec des moyens conséquents mis à disposition
avec 1 500 agents mobilisés. Le montant des fraudes détectées et
stoppées est de 466 millions d’euros alors qu’il n’était que de 286
millions en 2019. Il faut noter tout d’abord que cette somme est faible
par rapport aux 250 milliards de dépenses de l’assurance maladie. Par
ailleurs la Cour des comptes estime les fraudes à l’assurance maladie à
un peu plus de 4 milliards, soit la moitié de la fraude aux cotisations
sociales due aux employeurs.
Regardons
maintenant de plus près quels sont les responsables de ces fraudes. Les
assurés représentent 19,5 % du total, les offreurs de soins 70 % et les
établissements de santé 9,6 %. Autre élément important à noter, la plus
forte hausse entre 2022 et 2023 est celle concernant les offreurs de
soins. Au sein de ces derniers les pseudo-centres de santé
ophtalmologiques et dentaires ont vu leur part augmenter de 1 000 % avec
la fermeture de très nombreuses structures accompagnée d’actions en
justice contre leurs dirigeants. Les audioprothésistes sont également
dans le collimateur.
Ces
chiffres permettent de balayer les arguments du gouvernement qui
désignent toujours les assurés sociaux comme boucs émissaires alors que
ce sont les offreurs de soins qui sont de très loin les principaux
responsables. Si le gouvernement évite le débat sur cette question,
c’est parce que les possibilités de fraudes sont directement liées à la
politique d’ouverture au marché de pans de plus en plus importants de
notre système de santé. En effet, après l’ouverture de la dépendance
avec les EHPAD et de la biologie médicale à des investisseurs
financiers, la même possibilité à été ouverte pour l’ophtalmologie et le
dentaire avec une solvabilisation des patients par la Sécu avec le
fameux 100 % d’E. Macron. Ces prédateurs qui sont animés d’un appétit
sans limite pour les fonds publics se sont gavés pendant des années et
heureusement que le ménage commence à être fait. Cependant, il faut
insister sur le fait qu’il faut plutôt prévenir que guérir. La bonne
solution est de supprimer l’ouverture au marché de pans entiers de notre
système de santé. Nous ne sommes pas les seuls à nous inquiéter car
différents rapports institutionnels pointent du doigt les dangers de ce
qui est appelé la financiarisation du système de santé. Un autre
argument important est que si les fraudes dans le système actuel
n’étaient pas si faciles, il serait possible de diminuer le nombre de
personnes affectées au contrôle qui a fortement augmenté, pour le
réaffecter sur les centres d’accueil qui ferment en masse et qui
laissent de nombreux assurés sociaux dans la détresse, sans plus aucune
possibilité de contact physique en cas de problèmes qui ne peuvent être
résolus par des services en ligne.
Un an de prison avec sursis requis contre le secrétaire de l’UD CGT 59 : il faut faire front !
Ce jeudi, le tribunal a requis un an de
prison avec sursis à l’encontre du secrétaire de l’UD CGT 59, jugé pour «
apologie du terrorisme » à la suite d’un tract en soutien à la
Palestine. Des réquisitions très dures face auxquels nous devons opposer
la mobilisation la plus large possible !
Le 20 octobre dernier, le secrétaire
général de l’UD CGT 59, Jean-Paul Delescaut a été interpellé par la
police pour avoir publié quelques jours après les attaques du 7 octobre
un communiqué de soutien au peuple palestinien évoquant l’« occupation militaire et coloniale » menée par Israël en Palestine. Poursuivi par la justice pour « apologie du terrorisme »,
il était convoqué ce jeudi au tribunal, où la procureure a requis un an
de prison avec sursis. Des réquisitions très dures qui confirment la
volonté de l’Etat d’une offensive répressive majeure contre le dirigeant
syndical.
Alors que la décision du tribunal sera rendue le 18 avril, la procureure, le tract publié par le syndicaliste constituerait un « délit caractérisé », « une légitimation d’un attentat de masse sous couvert d’une analyse historique ». Une interprétation rejetée par Jean-Paul Delescaut, qui, devant le tribunal, à réinsisté sur les « valeurs d’humanité, de défense de salariés, contre l’injustice sociale et pour la solidarité entre les peuples » de la CGT. « On condamne les actes terroristes en général et bien entendu celui du 7 octobre. On condamne toutes les violences ».
Des centaines de personnes, regroupant syndicalistes, militants de la
cause palestinienne et organisations politiques, se sont rassemblés
devant le tribunal de Lille pour réclamer l’abandon de toute poursuite
contre le militant ouvrier. Plusieurs figures syndicales et politiques
étaient présentes à cette occasion, comme Jean-Luc Mélenchon, Sophie
Binet, Olivier Mateu, ou encore Jean-Pierre Mercier, pour soutenir le
militant CGT et défendre la voix de la cause palestinienne. Pour Sophie
Binet, secrétaire générale de la CGT, les accusation portées contre
Jean-Paul Delescaut « s’inscrivent dans un climat très inquiétant de répression des libertés syndicales », avec « plus de 1 000 militants poursuivis au nom des actions menées collectivement par la CGT » contre la réforme des retraites. Alors que le nombre de militants syndicaux poursuivis par la justice atteint en effet un record historique, le syndicat a lancé une pétition pour exiger sa relaxe totale.
Le rassemblement a également été l’occasion de dénoncer les
tentatives pour empêcher depuis 6 mois toutes formes d’expression de
soutien et de solidarité avec le peuple palestinien. Des interdictions
de manifester aux nombreuses enquêtes ouvertes pour « apologie du
terrorisme », le gouvernement a usé de tous les moyens possibles pour
faire taire les soutiens à la Palestine et cacher sa complicité avec
l’État colonial d’Israël.
Ce procès ainsi que la réquisition du procureur s’inscrivent dans une
offensive répressive majeure contre le mouvement ouvrier et le droit
syndical. Dans le cas présent, il constitue une attaque supplémentaire
visant à construire un délit d’opinion contre tous ceux qui soutiennent
le mouvement pour la Palestine. Une attaque contre toutes les voix qui
s’élèvent contre la colonisation, mais aussi une offensive conséquente
contre le mouvement ouvrier syndical, et une tentative de tuer dans
l’œuf toute convergence entre mouvement ouvrier et soutien
internationaliste au peuple palestinien. Contre la répression,
solidarité avec Jean-Paul Delescaut !
Note de Pedrito
Le SIÈCLE DES LUMIÈRES est en train de laisser la place au SIÈCLE DES TÉNÈBRES !!!! On condamne les syndicalistes, des démocrates qui luttent contre le fascisme , POUR la PAIX !
Dire que certains politiciens, même certains de ceux dits de "gôche", nous conseillaient de choisir plutôt le candidat des très riches pour nous préserver du fascisme pur et dur.....
Qui peut m'expliquer la nuance entre la Lepénie d'extrême droite et la Macronie de droite extrême?
Merci Mitterrand! Merci Hollande ! Et la gauche flambie et ses complices et adeptes qui nous ont conduits dans le mur en s'appliquant à imiter scrupuleusement la droite plutôt que de mettre en oeuvre une véritable politique de gauche dans l'intérêt des classes populaires.
L'attentat du "Crocus City Hall" : un message sans équivoque
envoyé à Moscou
Le
massacre de 150 spectateurs russes lors d'un concert de rock au « Crocus
City Hall », qui comme son nom ne l’indique pas se trouve dans la
banlieue de Moscou, perpétré le 22 mars dernier suivant le mode
opératoire du Bataclan du 13 novembre 2015, par un quarteron
d’islamistes de Daesh - dotés d’un instinct de conservation assez
inhabituel chez ce genre de gens -, fait l’objet d’interprétations
diverses. En Occident, on y voit avec une satisfaction à peine
dissimulée le résultat de la confrontation de la Russie avec les
islamistes radicaux en Syrie, en Tchétchénie. En Russie on cherche à
incriminer directement les services ukrainiens.
Soit
dit en passant, si les autorités russes n’avaient pas laissé les
policiers secouer les terroristes, et les présenter à la justice en fort
mauvais état, elles auraient donné l'impression de maitriser un peu
mieux la situation.
En
réalité ce n’est ni « Daesh » ou « Isis » ou quelque soit le nom dont ce
gang est affublé, qui a une autonomie et une capacité d’action
résiduelles et fort limitées depuis qu'il a perdu l'appui des
pétromonarchies du Golfe, ni l’Ukraine qui n'a plus rien à prouver dans
le domaine du terrorisme mais qui organise des attentats ciblés,
comparables aux actions des « escadrons de la mort » latino-américains,
qui sont à l’origine de ce crime de masse, même si les exécutants
relèvent d’un tendance islamiste perverse et psychotique réelle et que
des complicités en Ukraine peuvent exister (mais on se demande encore
comment l’Ukraine aurait pu les exfiltrer de Russie carrément à travers
le front - à vouloir trop prouver on présente la Russie comme une
passoire).
Pour
une fois la vérité est simple. Les inspirateurs de l’attentat se
trouvent à Washington et sans doute à Londres . Quel était leur but ?
Pour un peu, semer trouble et inquiétude en Russie, surtout si on pense
qu’il aurait pu se produire quelques jours plus tôt, à la veille
d’élections présidentielles en Russie. Il entre donc assez vaguement
dans la logique d'une stratégie de la tension spéculant désespérément
sur un retournement contre Poutine de l’opinion publique en Russie. De
tels plans existent toujours, échouent toujours, et on les recommence
toujours.
Mais
surtout, il s’agit d’un message d’intimidation sans équivoque lancé à la
Russie, d'une extrême gravité, et qui tente de contourner la dissuasion
nucléaire : « quelques soient vos succès militaires sur le terrain,
nous avons les moyens de vous toucher au cœur en organisant des
attentats, et d'autres formes d'agressions létales dans votre pays, pour
le déstabiliser durant des décennies comme nous n‘avons pas hésité à le
faire dans le passé en Afghanistan, en Asie centrale et dans le
Caucase, et vous finirez par capituler comme Gorbatchev avant vous ».
L’avertissement
donné par les ambassades américaines et britanniques en Russie le 7
mars, qui conseillait à leurs ressortissants de rester chez eux et
surtout d’éviter les salles de concert ce jour-là et le lendemain doit
être compris comme une revendication anticipée : car outre le fait
qu'ils ne se bousculent pas à Moscou (on n'y rencontre même plus les
correspondants de guerre), le sort de ceux qui pourraient encore s’y
trouver ne les inquiète pas beaucoup, pas plus qu'ils ne se sont souciés
du destin de Gonzalo Lima, citoyen américain pro-russe, que son pays à
laissé mourir dans les prisons d’Ukraine.
Les
États-Unis se moquent de la sécurité leurs citoyens qui sont assez
imprudent pour se rendre en Russie malgré les instructions les plus
fermes, mais ils tiennent à montrer aux Russes ce qu’ils sont capables
de faire : semer la mort et la destruction aveugles, par personnes
interposées, comme en Syrie, pendant des dizaines d’années - et comme
ils ont tenté de faire aussi au Xinjiang, en Chine.
Quant
à l' unanimité prématurée et empressée de toutes les chancelleries de
l'OTAN et de tous les médias mainstream pour disculper l’Ukraine par
avance, alors que l'incendie déclenché par les terroristes n'était pas
encore éteint et qu'ils n'en pouvaient savoir absolument rien, ce n'est
qu'une confirmation supplémentaire de la revendication implicite
américaine.
Une voix indignée va ici nous interrompre :
« Comment
peut-on supposer une telle horreur de la part d'hommes et de femmes
d'État démocrates et libéraux convaincus, que nous avons élus, que les
Américains qui partagent nos valeurs ont élus, et qui nous gouvernent?
Ils ont leurs défauts, mais ce sont des personnes civilisées ! Il faut
vraiment avoir un esprit complotiste et pervers pour formuler des
hypothèses aussi répugnantes ! Où trouver parmi nous de tels criminels ?
Ce n’est pas crédible, de telles hypothèses devraient faire honte à
leurs auteurs, et les diffuser devrait être interdit ! Que font donc les
« fact-checkers » ? »
Et
bien ces démocrates et ces libéraux-là ce sont bien les descendants
directs de ceux qui ont ordonné le bombardement atomique d’Hiroshima et
Nagasaki, et quelques années plus tard qui ont écrasé sous les bombes la
Corée du Nord et le Cambodge, à l’époque où leur contrôle sur le monde
était contesté par l’URSS au faîte de sa puissance, et qui sont à
nouveau capables de tout, quand il l’est à nouveau par l'alliance de la
Russie et de la Chine. Et ils le font savoir. Et c'est à l'évidence ce
qu'il fallait attendre de ceux qui sont les successeurs directs de ceux
qui ont mis sur pied sur une grande échelle le terrorisme islamiste,
avec l'aide des Saoudiens, pour lutter contre l'URSS en Afghanistan.
Et
c’est bien ainsi que le l’avertissement du 7 mars avait été compris par
Vladimir Poutine, le qualifiant même de chantage évident. Mais il
n’avait pas pensé que l’équipe chargée de mettre la menace à exécution
était déjà dans la place, et il se trouve maintenant embarrassé, obligé
de rétropédaler, peu enthousiaste qu’il est à prendre l’initiative d’une
réponse à la mesure du défi qui serait interprétée une fois de plus par
l’Occident et tous ses médias, et son opinion publique de lemmings,
comme une escalade « non provoquée ». Les Russes sont aussi prudents
dans la confrontation militaire ouverte qui a commencé il y a deux ans,
que leurs adversaires sont téméraires - jusqu'au délire, et cette
prudence qu'on peut louer mais qui est peut-être excessive encourage ces
adversaires - même les moins crédibles, comme Macron ou les politiciens
polonais ou baltes - à tester toujours davantage leur détermination.
Aujourd’hui, à l’échelle du monde, « la dictature terroriste ouverte des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvins et les plus impérialistes du capital financier » est déléguée à des bandes armées néo nazies par le complexe militaro industriel des USA.
UNITÉ DE TOUS LES COMMUNISTES CONTRE L'HÉGÉMONISME US ET SES LAQUAIS ! SOUTIEN A LA CHINE ROUGE ! CLASSE CONTRE CLASSE, POUR LE SOCIALISME ! HALTE A LA VIE CHÈRE, HALTE A L'ENVOI D'ARMES ET DE MERCENAIRES ! LA FRANCE DOIT SE RETIRER DE L'OTAN !
L’Anschluss ou Anschluß (en traduction littérale : « raccordement », «
rattachement ») est un terme allemand qui désigne l’annexion de
l’Autriche par l’Allemagne nazie… dans notre cas le “raccordement” avec
non pas les Etats-Unis, il ne s’agit pas d’une nation mais d’un système
impérialiste basé sur le dollar militarisé, sur la force militaire qui
dépasse toutes les armadas existantes, sur une propagande totalisante, à
laquelle toutes les forces médiatico-politiques françaises font
allégeance. Ce système qui perd sur le champ de bataille et dans
l’opinion mondiale, pratique officiellement le “terrorisme” contre les
populations civiles, blocus, sanctions, attentats et assassinats ciblés…
une logique qui peut aller jusqu’au choix de l’apocalypse nucléaire.
« Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas
comme ils veulent ; ils ne la font pas dans des circonstances
auto-sélectionnées, mais dans des circonstances déjà existant, données
et transmises du passé. La tradition de toutes les générations mortes
pèse comme un cauchemar sur les vivants. ”
C’est ce que dit Karl Marx et qui a été repris par Lénine à propos
de la vieille société qui pourrit comme un cadavre au milieu de celle
qui est en train de naitre … est-ce que nous sommes, nous individus de
l’ordre de la naissance ou de la pourriture ? Quel est le sens de nos
actes ? Qu’est-ce qu’être Français, de quel pitrerie sommes-nous le nom ?
Blinken à Paris : le secrétaire d’État américain va rencontrer Macron pour parler Ukraine, Gaza et Haïti Un
court clip a été publié peu avant 18 heures depuis cette annonce. Dès
la première seconde, une carte de l’Europe est apparue mais avec une
grossière erreur : la Suisse (Switzerland en anglais) a été renommée
Suède (Sweden en anglais). Quand on se prend pour les maîtres du monde,
on n’a pas besoin de le connaitre. La suite de la vidéo montre en
revanche bien la capitale française et ses symboles, avec la Tour
Eiffel, le Louvre puis l’Arc de Triomphe. « Le Secrétaire Blinken
est à Paris pour rencontrer le président français Emmanuel Macron et
d’autres dirigeants. Notre coordination continue est essentielle pour
résoudre les problèmes mondiaux – qu’il s’agisse du soutien à l’Ukraine
contre l’agression russe ou du rétablissement de la paix et de la
stabilité en Haïti », est-il écrit en légende de la vidéo. Est-ce
pour avoir été battu par Toussaint Louverture et s’être vengé de la plus
ignominieuse des façons d’une manière continue que la France est ainsi
appelée comme un gadget des droits de l’homme là où tout a été fait pour
qu’ils ne cessent d’être bafoués quitte à inventer une mission
civilisatrice… A ceux qui voudraient bien faire de Cuba un nouvel Haïti.
Comment en sommes-nous arrivés en France a ne plus avoir de véritable
opposition à ce “rattachement” alors même que se multiplient les
mécontentements et quelle illusion sur la nature du “rattachement” nos
“élites” sont-elles prêtes à cautionner. Sortir la tête du trou ne se
fera que parce que la nécessité pousse aux résistances, mais les
résistances sont difficiles, dévoyées tant que l’on restera dans la
politique de l’Autriche.
Blinken vient en France s’assurer que son “allié”, son portevoix est
bien “rattaché” à la politique de Biden, faire croire qu’avec la même
politique impérialiste, il y a bien une alternative démocratique en
faveur de la guerre et du terrorisme quand une fois de plus on est
incapable de réduire l’adversaire..
Être Française et de famille juive, double la tendance à enfoncer la
tête dans le trou mais dans le même temps cela aide à voir le
parallélisme de la manière dont on prétend transformer l’individu
“occidental” en sujet de sa propre aliénation, en son contraire en
utilisant ce qui devrait lui enseigner la liberté si l’on passe par
l’humanité…
Oui mais voilà avec la guerre sous toutes ses formes, la France comme
Israël se confondent de plus en plus avec le consensus fasciste et il
n’y a pas de véritable alternative parce que cela supposerait l’attaque
du consensus vermoulu sur lequel s’établit aujourd’hui le débat
politique, idéologique. Il faut pour construire un tel consensus nier ce
qui se passait ce mardi même en Israël, le massacre y compris dans les
hôpitaux qui se poursuit à Gaza et la protestation de ceux qui craignent
pour les otages. « Vous n’aurez ni jour ni nuit » tranquille : des
milliers d’Israéliens ont de nouveau manifesté mardi devant le Parlement
israélien (la Knesset) à Jérusalem, comme ils le font depuis dimanche.
Ils demandent inlassablement au Premier ministre, Benyamin Netanyahou
de démissionner, accusé d’avoir « trahi » la confiance populaire.
Certains y passent même la nuit dans des tentes. Comment se fait-il que
le soutien de Glucksmann, Hidalgo et tous ceux qui ont des intérêts
communs avec le CRIF ait choisi Netanyahou sinon qu’il ne s’agit de
leur part même pas d’un soutien à Israël et encore moins aux juifs (dont
l’on prostitue de part et d’autre les morts de la Shoah), pas plus que
d’un soutien aux Ukrainiens, il s’agit d’un soutien à un système
impérialiste qui ne représente pas plus les intérêts du peuple américain
que ceux d’aucun peuple du monde ; pour faire accepter une telle
domination il faut le racisme, la haine et nul n’est à l’abri… Le
massacre des Palestiniens est l’équivalent de la manière de fonder les
USA dans le farwest de l’extermination des sauvages… ou le colonialisme
français…
Être confrontée à la fascisation comme le cauchemar de l’idéal
démocratique de ces appartenances, savoir que la France est devenue
totalement sans la moindre perspective crédible le lieu d’un consensus
immonde alors même que l’on agite les grelots du fou en revendiquant la
République, la laïcité, le pouvoir d’achat… redouble la souffrance de
voir ce que l’on fait des juifs… C’est la même volonté de se duper qui
existe de plus en plus chez les juifs et qui les conduit à une véritable
schizophrénie dans l’exercice de la démocratie comme la plupart des
peuples mais avec le paroxysme de ce qui se passe à Gaza. Il faut nier
leur résistance, leur ôter la force politique de paix… Ne pas oser dire
de peur de rompre avec “le plus jamais ça” et finir par adopter toutes
les errances d’un Glucksmann, telle est la logique qui vient redoubler
le droit de la France derrière les Etats-Unis et la Grande-Bretagne (qui
lui font la peau) à se poser en champion de la suprématie occidentale
en Ukraine et partout dans le monde. La démocratie, les valeurs
universelles sont devenues le prolongement dans le discours
d’incantations pour justifier la guerre, le pillage, le massacre de
civils et le terrorisme comme droit absolu de la suprématie revendiquée.
Voir comment on peut trouver d’excellentes raisons pour contribuer à
ce consensus alors qu’il s’agit simplement de positions aux avantages
dérisoires par rapport à la nature des crimes assumés dans un silence
complice. Est-ce qu’il peut y avoir une seule force politique, un seul
individu qui survivra à ces reniements alors que nous sommes dans un tel
basculement historique ?
Ce que je constate de plus “positif” c’est désormais le recours au
“silence” : des voix s’élèvent en faveur de la paix mais elles ont
commencé à parler de paix en avançant les raisons consensuelles de la
guerre, en poursuivant la diabolisation de l’adversaire tout en
balbutiant qu’il faudrait négocier. Avec qui ? Avec la diable ? Celui
dont la nature est d’envahir sans aucune raison ? Alors que l’on prétend
souhaiter la seule victoire du champion de l’OTAN dont on refuse de
voir ce qu’il représente y compris pour les Ukrainiens ? Croire que tout
a commencé en 2022 quand les troupes russes ont lancé l’opération
spéciale sans même oser avancer que depuis 2O14 au moins cela massacrait
fort dans le Donbass et à Odessa, que tout cela avait été précédé de
l’histoire même de l’OTAN, du choix nucléaire par les USA comme réponse
paradoxale à l’attentat de leur allié Ben Laden, etc… Et comment faire
tout commencer le 7 octobre en Israël alors que le déni de justice a
dépassé les soixante dix ans…
Et partis sur de tels dénis, à un moment on s’aperçoit que ça dérape,
c’est le massacre dans la défaite, alors on parle de “cessez le feu”
tout en entretenant la fiction de la démocratie attaquée par des tyrans,
des tyrans qui ne sont au pouvoir que parce que les Etats-Unis, la
France elle-même les a choisis comme rempart par rapport au communisme.
Les Français sont des gens logiques, trop logiques, la dialectique n’est
pas leur fort et ils ne comprennent rien à ce pataquès, c’est ou la
paix ou la guerre ! il y a un “loup”, mieux vaut ne pas s’en mêler… et
considérer que puisque la civilisation française est en péril, ceux qui
désignent “les immigrés” au moins sont logiques et définissent une
“cause” plus claire en matière de défense de la suprématie occidentale.
L’accusation de terrorisme devient de plus en plus une évidence, ce
n’est pas un hasard si alors que la Russie présente un dossier étayé en
particulier sur les activités de l’ambassadeur d’Ukraine au Tadjikistan
et a demandé officiellement des dommages intérêts à l’Ukraine (qui n’ont
aucune chance d’être prises en compte mais qui pèseront au moment des
négociations puisque l’on sait désormais les circuits de financements)
au même moment des ministres et des responsables de dizaines de
pays se sont réunis aux Pays-Bas pour une conférence sur le
rétablissement de la justice en Ukraine, alors que la guerre
qui l’oppose à la Russie est entrée dans sa troisième année. Son but
principal : l’entrée en vigueur d’un registre des dommages causés par
l’invasion. Zelensky présidait cette “conférence” et a déclaré : “Nous
créons des outils systématiques très concrets pour compenser les
dommages causés par cette guerre. Avec de nombreux pays et dirigeants,
nous coopérons pour confisquer les avoirs russes et les bénéfices qui en
découlent. Tout cela devrait fonctionner pour les gens que Poutine a
tenté de détruire avec cette guerre”, a déclaré le Président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Il ne s’agit plus seulement de “convaincre”, il s’agit d’une course
de vitesse pour savoir qui présidera le prochain “Nuremberg” parce que
pour la première fois depuis la victoire de l’URSS la question se pose
de qui jugera qui… Pour ce qui se passe en Palestine, en Ukraine, mais
aussi hier en Yougoslavie, en Irak, et encore à Cuba, au Venezuela,
partout où s’exerce le “droit international” auquel la gauche française
accepte d’être rattachée.
La fiction devient de plus en plus difficile à entretenir même sur la
plateau de LCI auquel toute la représentation parlementaire française a
choisi de reprendre le narratif jusqu’à l’absurde, l’immonde…
Nous sommes à une nouvelle étape, on avance diront les optimistes,
l’étape où l’on ne porte plus la cocarde, on commence à percevoir
l’ampleur du problème alors on se prononce pour la réconciliation
universelle, mais oui il est injuste que cette gourde d’Hidalgo
interdise les athlètes russes et pourquoi pas les Israéliens ? Ce simple
constat qui n’ira pas plus loin s’interdit encore de faire d’allusion
au contexte international, parler des choix budgétaires, de la livraison
massive des canons César, du coût, et d’aller jusqu’au bout de
l’escroquerie de nos gouvernants, en évitant toute allusion à la nature
même de l’impérialisme et de notre classe dominante.
C’est encore l’éléphant dans le salon, il ne laisse plus de place
pour se mouvoir mais on feint d’ignorer sa présence, on planque sa tasse
en porcelaine et on continue à parler d’autre chose, de la nécessité de
retapisser les chaises effondrées sous les mouvements du pachyderme.
Mais incontestablement, de temps en temps l’autruche jette un œil apeuré
autour d’elle.
Chaque fois que je publie un article dans ce blog, je m’interroge non
pas sur le meilleur mais je tente de jongler avec le moins pire, et
j’en reviens à chaque fois à la seule chose dont je sois assurée :
maintenir une fenêtre ouverte sur une autre information… Aider à cette
accélération de la prise de conscience, alors même que la classe
dominante qui nous impose sa logique et force ceux qui ont choisi la
politique de l’Autriche (à la veille de l’Anschluss) a tenter de crier
dans le trou ; la paix, la paix…
Danielle Bleitrach
De l’incapacité à construire une gauche, une résistance tant l’illusion consensuelle paralyse…
L’extraordinaire de cet article émanant d’un juif américain c’est
qu’il perçoit bien la fiction qui règne partout à savoir qu’Israël qui
est longtemps apparu comme une création social-démocrate, voire
socialiste de l’Europe centrale est désormais aux mains d’un régime
fasciste. Mais il reste sur la même fiction concernant l’impérialisme
occidental, avec les USA et leurs vassaux prêts à tout pour maintenir un
système hégémonique fondamentalement pillard et raciste et que
l’entente fasciste autour des armes n’est pas un malentendu mais une
réalité qui se révèle de jour en jour. Et il s’étonne que la planète ne
réponde pas à l’appel à “sauver l’Ukraine” mais il est aussi fou dans le
maintien de ses illusions qu’un ex-communiste qui veut le pouvoir
d’achat et l’économie de guerre, les cessez-le-feu et les livraisons
d’armes. Ce texte est la manifestation de l’incapacité à la moindre
lucidité et donc à créer une opposition dans un tel consensus. Il y a
apparence de divergence mais entente sur le fond comme il y a entente
avec la France de Macron, avec la duperie qu’être Français c’est croire à
ce consensus alors même qu’il autodétruit autant qu’il détruit. Cette
peur panique d’oser dénoncer ce que l’on est touche toute la gauche qui
ressemble étrangement à ce démocrate juif qui n’ose pas aller jusqu’au
bout du terrible constat : Biden est autant de même nature fasciste que
Netanyahou, comme derrière Glucksmann et la préservation des alliances
municipales se pourrit toute chance de voir la France retrouver sa
souveraineté. (note et traduction de Danielle Bleitrach
histoireetsociete)
Dans un éditorial bizarre, voire incompréhensible, du 31 mars, le Washington Post a décrit un plan pour que les États-Unis et Israël « reviennent sur la même longueur d’onde ». L’éditorial du Post souffre
de la perception erronée admise par conviction qui veut ignorer que
l’Israël fondamentaliste et séparatiste d’aujourd’hui, est totalement
différent de la position d’Israël comme société laïque et
sociale-démocrate qui était le bien commun de nombreux pays d’Europe
occidentale. Le Post ignore le fait que les Juifs ashkénazes
d’Europe ne sont plus aux commandes, et que l’influence politique et
sociale de la communauté juive orthodoxe, les Haredim est déterminante,
ils jouent un rôle central dans le gouvernement de Benjamin Netanyahou.
Cette perception erronée domine dans tous les médias grand public.
La principale erreur de l’administration Biden est de croire que le
fait de se prosterner devant le gouvernement Netanyahou et sa coalition
fondamentaliste permet aux États-Unis de maintenir leur influence en
Israël. Il n’y a pas de meilleur exemple de la nature contradictoire de
la politique américaine que la soi-disant « ligne rouge » que Biden a
tracée contre toute « invasion israélienne de la terre brûlée » de Rafah
et la récente livraison d’armes qui ne devraient jamais être utilisées
dans un environnement urbain. Cette livraison comprend des bombes MK84
de 1 800 livres et 500 bombes MK82 de 500 livres qui sont capables de
raser des pâtés de maisons entiers et de laisser des cratères de 40
pieds de profondeur à Gaza. Des bombes MK84 ont été utilisées en octobre
contre le camp de réfugiés de Jabalya où plus de 100 civils
palestiniens ont été tués lors d’une mission visant à tuer un
responsable du Hamas. Il n’y a eu aucun avertissement. L’utilisation de
ces bombes par Israël est un crime de guerre, et les États-Unis sont
complices en tant que seul fournisseur d’Israël de ces armes de guerre
mortelles.
La livraison américaine comprenait également 25 chasseurs à réaction
F-35 d’une valeur de 2,5 milliards de dollars, et seront certainement
impliqués dans de futurs événements faisant de nombreuses victimes à
Gaza. Il fut un temps où les États-Unis et Israël étaient liés par leurs
engagements en faveur des droits de l’homme et des valeurs
humanitaires. Aujourd’hui, les États-Unis et Israël sont liés par
l’horrible guerre de Netanyahou, l’utilisation de bombes anti-bunker et
une campagne militaire qui tue et traumatise toute la population
palestinienne de Gaza, en particulier les enfants. La poursuite de
l’aide militaire américaine signale sans équivoque que l’administration
Biden est prête à soutenir la guerre violente de Netanyahu à Gaza ; la
violence des colons en Cisjordanie ; et l’occupation permanente de l’un
et de l’autre.
Le président Biden semble croire que la récente abstention des
États-Unis sur la résolution de cessez-le-feu au Conseil de sécurité des
Nations Unies et les avertissements insensés sur la nécessité d’éviter
un cauchemar humanitaire dans le sud de Gaza permettent à son
administration de se poser en « intermédiaire honnête » entre Israéliens
et Palestiniens. Les États-Unis n’ont jamais été un véritable «
courtier honnête ». En fait, ses principaux négociateurs ont
principalement servi d’avocats d’Israël dans diverses négociations. Des
exemples évidents de tels « avocats israéliens » ont été Dan Kurtzer,
Dennis Ross, Aaron Miller et Martin Indyck, qui ont été ambassadeurs
dans la région ou secrétaires d’État adjoints pour le Moyen-Orient.
Plusieurs sénateurs démocrates ont critiqué les armes américaines qui
sont responsables de la montée en flèche du nombre de morts dans
l’occupation israélienne de Gaza. Les sénateurs Chris Van Hollen (MD) et
Jeff Merkley (OR) ont ouvert la voie ; Le sénateur indépendant Bernie
Sanders (VT) a qualifié à juste titre le récent transfert d’« obscène ».
Lorsque les porte-parole de la Maison Blanche et du Conseil de sécurité
nationale ont été interrogés sur ces livraisons d’armes, la réponse a
été la suivante : « Nous avons continué à soutenir le droit d’Israël à
se défendre. Conditionner l’aide n’a pas été notre politique. Pendant ce
temps, le nombre de morts et de blessés palestiniens a dépassé la barre
des 100 000, certains dus à la malnutrition alors que la famine a
commencé.
Le fait que les États-Unis viennent en aide à Benyamin Netanyahou ne
fait qu’aggraver notre complicité. Netanyahou a créé des problèmes aux
administrations démocrates et républicaines au cours des trois dernières
décennies. Le secrétaire d’État James Baker a rendu Netanyahu persona non grata au
Département d’État au début des années 1990 à la suite de l’accusation
de Netanyahu selon laquelle l’administration Bush « construisait la
politique au Moyen-Orient sur une base de mensonges et de distorsions ».
George H.W. Bush a été l’un des rares présidents américains prêts à
tenir tête à Israël et à ses colonies illégales en Cisjordanie.
Netanyahou a toujours été un problème pour les États-Unis. Il s’est
vanté auprès de ses principaux conseillers que « les États-Unis sont une
chose que l’on peut déplacer très facilement ». Netanyahou a fait
preuve d’arrogance lors de discussions avec les présidents Bill Clinton
et Barack Obama. En 1996, après une rencontre acrimonieuse avec
Netanyahou, Clinton a dit : « Pour qui se prend-il ? » et, à la suite
d’une conférence de Netanyahou, Clinton a fait remarquer : « Qui est la
———de superpuissance ici ? » Obama en avait assez de Netanyahou dès sa
première année à la Maison Blanche, mais l’a récompensé avec un
programme d’aide militaire record au cours de la dernière année de son
administration.
Biden, le secrétaire d’État Antony Blinken et le conseiller du
Conseil de sécurité nationale Jake Sullivan font constamment référence à
l’importance d’un « ordre fondé sur des règles » dans la politique
étrangère et de sécurité nationale des États-Unis, mais notre soutien
militaire à la guerre immorale d’Israël fait mentir notre rhétorique.
Interrogé sur les différences entre les États-Unis et Israël, un
porte-parole du département d’État a déclaré : « Nous ne considérons pas
que notre travail consiste à essayer de calmer Israël… Notre travail
n’est pas de les arrêter, notre travail est de travailler ensemble vers
notre objectif commun » et d’« aligner nos politiques autant que
possible ».
De nombreux pays non alignés du Sud n’ont pas répondu à nos appels à
soutenir l’Ukraine dans sa vaillante résistance à l’agression russe en
raison de l’hypocrisie du soutien des États-Unis à la campagne immorale
de Netanyahu et aux crimes de guerre à Gaza. Dans le même temps, il y a
eu une augmentation de la violence des colons contre les Palestiniens en
Cisjordanie, qui est ignorée par les forces de défense israéliennes
ainsi que par l’administration Biden. L’armée israélienne rend Gaza
inhabitable, et l’administration Biden est restée à l’écart. Donald
Trump a donné carte blanche à Israël ; Les politiques de Joe Biden ne
sont pas fondamentalement très différentes.