samedi 20 juin 2020

La Belgique doit "s'excuser" pour son passé colonial juge le premier maire noir du pays

Bruxelles (AFP)
Le maire de Ganshoren, Pierre Kompany, premier maire noir de Belgique, pose à Ganshoren le 18 juin 2020 - AFP
Sur l'occupation belge du Congo "il y a eu trop de non-dits", "comme dans certaines familles", et il faut maintenant que l'ancienne puissance coloniale présente "des excuses", estime l'élu belge d'origine congolaise Pierre Kompany, dans un entretien avec l'AFP.
Pour la planète football, c'est un des patronymes belges les plus célèbres. Le nom est en réalité congolais et s'est aussi imposé en politique dans le plat pays.
Pierre Kompany, 72 ans, est certes le père de Vincent Kompany, défenseur vedette des Diables rouges, l'équipe nationale numéro un au classement Fifa.
Mais fin 2018 cet ex-réfugié politique ayant fui la dictature de Mobutu a acquis à son tour une notoriété mondiale en devenant le premier bourgmestre (maire) noir de Belgique, élu à la tête d'une commune de 25.000 habitants de l'agglomération bruxelloise, Ganshoren.
Aujourd'hui, entre deux obligations liées à ses fonctions, il suit de près la vague d'émotion qui a suivi la mort de l'Afro-américain George Floyd. Et en Belgique, le débat qu'elle a ravivé sur les violences de la période coloniale au Congo et le rôle du défunt roi Léopold II, dont ce vaste territoire africain fut longtemps la propriété privée.
Pour Pierre Kompany, les statues de l'ancien souverain (qui régna de 1865 à 1909) auraient dû depuis des années être remisées dans les musées pour éviter les actes de vandalisme subis ces derniers jours.
"Personne n'entrerait dans un musée pour casser" et les admirateurs de ces statues "payeraient pour aller les voir", ironise le député bruxellois.
Selon les historiens, la colonisation au XIXe siècle de l'actuelle RDC (ex-Zaïre), sous l'autorité de Léopold II, a été très brutale, marquée par le recours au travail forcé pour exploiter le caoutchouc. Des photos de mains coupées ont documenté les exactions.
"Il y a une réalité flagrante, elle n'est pas discutable", poursuit M. Kompany, qui appelle à "dire la vérité" à l'approche des 60 ans de l'indépendance le 30 juin 1960.
Une occasion a été manquée en 2009 lors du centenaire de la mort de Léopold II, que l'Etat belge a refusé de célébrer, rappelle-t-il.
- Des livres de Mandela et de Césaire -
AFP
Le maire de Ganshoren Pierre Kompany, premier maire noir de Belgique, répond aux questions des journalistes à Ganshoren le 18 juin 2020
Pour assumer ce passé et l'enseigner à l'école, "la responsabilité appartient aujourd'hui d'abord à l'Etat belge".
"Si l'Etat présente ses excuses ça serait déjà beaucoup. Mais si la famille royale le fait aussi, elle en sortirait grandie". "Les excuses doivent venir en fait de l'Etat et du Roi" Philippe, précise-t-il ensuite.
Né à Bukavu (est du Congo) en 1947, Pierre Kompany fuit son pays en 1975 après avoir été l'un des animateurs d'un soulèvement d'étudiants.
Aidé par un ami médecin, il prétexte une maladie imaginaire ("au nom très compliqué") à soigner à l'étranger pour venir à Bruxelles, où il doit travailler comme chauffeur de taxi pour financer la poursuite de ses études d'ingénieur, raconte-t-il.
Il devient citoyen belge en 1982, année de son mariage avec Jocelyne (aujourd'hui décédée), avec laquelle il a trois enfants, Christel (née en 1984), Vincent (1986) et François (1989). Il est déjà grand-père sept fois.
De sa famille, il affirme qu'elle a toujours été unie par un même état d'esprit de lutte "contre les injustices sociales", et qu'on s'y offre comme cadeaux des livres de Nelson Mandela et d'Aimé Césaire.
Lui-même se dit "de gauche", ancien socialiste désormais élu du Centre démocrate humaniste (cdH, centriste).
Pierre Kompany n'est retourné au Congo pour la première fois qu'en 2010, au côté de son fils Vincent venu inaugurer un village d'orphelins pour le compte d'une ONG.
"Quand j'ai quitté Kinshasa il y avait moins d'un million d'habitants. J'y suis revenu c'était plus de 10 millions, j'étais complètement dépassé (...) c'était un moment très fort", souligne-t-il.
Et c'est en pensant à "ces gens qui sont très loin" qu'il souhaite le pardon de la Belgique. "Cela leur ferait du bien".
-Courrier International-



UN REGARD JURIDIQUE SUR L'ACTUALITÉ AVEC RÉGIS DE CASTELNAU
Depuis la sortie du confinement, notre pays vit des heures assez extraordinaires. On ne va pas dresser la liste de toutes les péripéties qui témoignent d’un affaissement sans précédent de l’État. Histoire de gagner du temps, on ne retiendra que : l’affaire Traoré où l’on transforme un petit mafieux des quartiers en héros sans tache, une Garde des Sceaux qui viole gaiement la séparation des pouvoirs à la demande du chef de l’État, un ministre de l’intérieur qui annonce que finalement, la loi qu’il est chargé de faire respecter est à géométrie variable, et que certaines parties du peuple en sont dispensées, et qui souhaite organiser une cérémonie dans la cour de la préfecture de Paris où les policiers se mettraient à genoux (Didier Lallement compris ?), une ville moyenne de province transformée en champ de bataille ethnique entre voyous tchétchènes et marocains armés jusqu’aux dents, qui se réconcilieront à la mosquée, un président de la république qui propose de l’argent à des présidents de Régions pour qu’ils acceptent de soutenir une manipulation concernant le déroulement d’un scrutin républicain, un refus de l’État au prétexte « du secret des affaires » de communiquer des informations sur sa gestion des masques sanitaires qui a probablement provoqué de très nombreux décès, et maintenant, l’ancienne chef du Parquet National Financier, qui qui fait des révélations en forme d’aveu sur les conditions dans lesquelles s’est déroulé le raid judiciaire destiné à écarter le favori de l’élection présidentielle de 2017 au profit d’Emmanuel Macron. N’en jetez plus…
Alors quelques remarques sur cette dernière information quand même assez ébouriffante. Un article du Point nous décrit les états d’âme de Madame Éliane Houlette qui avec une certaine ingénuité avoue tout de go que le pouvoir politique est intervenu directement et indirectement à tous moment dans la procédure déclenchée contre François Fillon au mois de février 2017.
Citons le texte de Marc Leplongeon : « Et l’ancienne procureure de livrer son expérience personnelle dans l’affaire Fillon. Si Éliane Houlette a affirmé que la pression des journalistes était difficile à gérer – « Mais bon, ça, on peut s’en dégager, moi je n’avais pas de contacts avec eux et je ne lisais plus les journaux » –, c’est surtout la « pression du parquet général » qui l’a marquée. Les demandes incessantes pour qu’elle fasse remonter les informations le plus vite possible sur les derniers actes d’investigation, des demandes qui lui étaient parfois adressées pour « les actes de la veille », et qu’elle devait synthétiser « avant 11 heures le lendemain […] Les demandes de précisions, de chronologie générale – tout ça à deux ou trois jours d’intervalle –, les demandes d’éléments sur les auditions, les demandes de notes des conseils des mis en cause… Les rapports que j’ai adressés, je les ai relus avant cette audition [devant la commission de l’Assemblée nationale, NDLR]. Il y a des rapports qui étaient circonstanciés, qui faisaient dix pages, précis, clairs, voilà », soutient la magistrate. Qui ajoute : « On ne peut que se poser des questions [sur ce qui est fait de ces informations, NDLR]. C’est un contrôle très étroit… »
Autorisons nous quelques quelques observations en commençant par dire que Madame Houlette fait preuve d’une joviale hypocrisie. Elle a dirigé cette institution d’exception depuis sa création ex nihilo par le pouvoir socialiste après l’affaire Cahuzac. Et au vu de son activité, on peut dire aujourd’hui que le PNF était d’abord là pour servir contre les adversaires politique de François Hollande puis d’Emmanuel Macron. La magistrate commence par nous dire qu’elle ne lit plus les journaux ce qui est assez savoureux. Parce que rappelons quand même que le Canard enchaîné lançant l’affaire Fillon est publié le matin du mercredi 25 janvier 2017 . Quelques heures plus tard, le même jour, le PNF annonce l’ouverture « d’une enquête préliminaire ». Ce qui déclenche l’action publique, ce n’est donc pas une plainte, ou un signalement article 40 du code de procédure pénale, c’est un article du journal satirique… que la patronne du parquet prétend ne pas lire. Et puis soyons sérieux, qui peut croire que Madame Houlette n’a pas pris connaissance aussi des journaux (alimentés par qui ?) publiant tranquillement quelques jours plus tard les actes de sa procédure. D’ailleurs, François Fillon a déposé plainte pour cette violation de la loi sur le secret de l’enquête. S’autorisera-t-on à demander à l’actuel procureur de Paris où en est l’instruction de cette plainte ? Ceux qui prétendent que rien n’a bougé ne sont que de bien mauvaises langues. Les mêmes mauvaises langues toujours venimeuses prétendent même qu’on sait très bien d’où sont venus les fuites. Des menteries, on vous dit.
C’est d’ailleurs bien ce qui semble être le problème de Madame le procureur. Il y a eu des violations graves de la loi pénale pour permettre d’alimenter la campagne visant à disqualifier François Fillon, et c’est sur le PNF que pèsent les plus lourds soupçons. Mais on sent qu’aujourd’hui avec la faiblesse politique et l’illégitimité persistante d’Emmanuel Macron la réponse à la question : « qui l’a fait roi ? » pourrait redevenir lancinante. On ne sait jamais comment tout cela finira par tourner, alors autant être prévoyant et tenter de se débarrasser de ces soupçons en pointant les collègues du parquet général dont on laisse entendre que ce sont eux qui auraient alimenté le pouvoir politique de François Hollande. Lequel aurait transmis directement ou indirectement à la presse les infos utiles. Et notamment aux célèbres Davet et Lhomme les Plics & Plocs investigateurs du Monde et confidents officiels du président de l’époque qui les rencontrait assidûment.
Personne évidemment ne peut, n’est ce pas, prêter foi à de pareilles calomnies…
Éliane houlette pose ensuite le problème de l’ouverture de l’information judiciaire confiée à un juge d’instruction du pôle financier, Serge  Tournaire spécialisé dans les poursuites contre Nicolas Sarkozy. Reprenons pour comprendre, la lecture de l’article du Point :
« Éliane Houlette évoque également une réunion lors de laquelle on lui aurait demandé d’ouvrir une information judiciaire contre François Fillon, alors que les investigations avaient jusque-là lieu dans le cadre d’une enquête préliminaire. Selon nos informations, cette réunion s’est tenue le 15 février 2017 à Paris. « J’ai été convoquée au parquet général – j’y suis allée avec trois de mes collègues, d’ailleurs – parce que le choix procédural que j’avais adopté ne convenait pas. On m’engageait [sic] à changer de voie procédurale, c’est-à-dire à ouvrir une information judiciaire. J’ai reçu une dépêche du procureur général en ce sens », a-t-elle dit devant la représentation nationale. [….] Si Éliane Houlette assure avoir d’abord résisté – « Ce sera quand je l’aurai décidé et quand j’aurai des éléments pour le faire » –, elle avoue avoir finalement été elle-même rapidement convaincue qu’il fallait ouvrir une information judiciaire, ce qu’elle fera le 24 février 2017 »
Que voilà une noble attitude ! Traduction : je n’étais pas d’accord pour ouvrir une information judiciaire mais finalement je l’ai fait quand même. Eh oui, en février 2017, alors que François Fillon était encore en tête dans les sondages, il était nécessaire à moins de trois mois du scrutin présidentiel de faire quelque chose. Et François Fillon avait stupidement annoncé que s’il était mis en examen il ne se présenterait pas, après avoir d’ailleurs asséné avant la primaire en direction de son concurrent Nicolas Sarkozy : « imagine-t-on le général de Gaulle mis en examen ». Il fallait saisir une perche aussi aimablement tendue : « ouvrons une information judiciaire, confions là à un magistrat instructeur de confiance, et le tour sera joué ! » Aussitôt dit aussitôt fait, les mises en examen de François Fillon et de sa famille ont été prononcées en urgence. Beaucoup plus rapidement en tout cas que dans l’affaire Karachi qui vient de trouver son épilogue judiciaire après 25 ans… Comme l’avait dit dans un communiqué commun, le Premier président de la Cour de cassation et le Procureur général, en matière de conduite des procédures, c’est chacun son rythme…Celui de l’affaire Fillon c’était du sprint !
Ainsi Madame Houlette accuse le parquet général d’avoir fait pression pour l’ouverture de cette information, mais comme elle y aurait cédé et que ce n’est pas très glorieux elle habille ça en disant « avoir été elle-même rapidement convaincue qu’il fallait ouvrir une information judiciaire ».
Le plus extraordinaire c’est que l’ancienne patronne du PNF dit à peu près le contraire de ce qu’elle avait affirmé dans une interview à Marianne lors de son départ  le 20 juin 2019, titrée : « Je n’ai jamais subi aucune pression ». Ah bon ?
Ce revirement poursuit semble-t-il deux objectifs. Le premier, celui de faire avancer cette revendication ancienne et irrecevable de l’indépendance des parquets autorités de poursuite. Un procureur se doit d’être objectif dans le traitement de ces dossiers, mais il défend une cause, celle de l’accusation et avocat de la République, doit être partial. Il est donc normal qu’il soit hiérarchiquement soumis à un pouvoir exécutif (encore faut-il que celui-ci soit démocratique). Un parquet indépendant, c’est la porte ouverte à l’arbitraire. Au contraire le juge du siège, celui qui juge, doit être indépendant, pour être impartial. À ce stade, le retour de ce mantra n’est pas très intéressant.
Ce qui l’est beaucoup plus c’est cette tentative de parer aux accusations qui pèsent lourdement depuis le printemps 2017 sur ce qui a été un raid judiciaire mené dans l’urgence pour disqualifier le favori de la présidentielle et amener Emmanuel Macron au deuxième tour, sûr de sa victoire contre Marine Le Pen. Pour l’avoir dit, et je pense démontré très tôt j’ai eu ma part d’accusations de complotisme. Aujourd’hui, les déclarations d’Éliane Houlette apparaissent bigrement comme une tentative pour éviter les accusations d’avoir joué un rôle actif dans l’opération. Le fonctionnement global du PNF sous sa direction, dont le pouvoir socialiste et Emmanuel Macron n’ont vraiment pas eu à se plaindre peut quand même laisser très dubitatif. Mais ces déclarations ont aussi une autre conséquence c’est de constituer en creux un drôle d’aveu de la manipulation. À laquelle il apparaît, si on la suit, que les magistrats du plus haut niveau ont participé.
L’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir est le fruit d’une opération de grand style concoctée par la haute fonction publique d’État et appuyée par les grands intérêts, leur argent et leurs médias. On savait depuis les européennes de 2014 que Marine Le Pen serait au deuxième tour en 2017. Le dernier coup de pouce pour y faire accéder Emmanuel Macron fut la disqualification de François Fillon par une opération judiciaire. Globalement une forme de coup d’État. Dont nous payons les conséquences tous les jours.
 Éliane houlette vient de le reconnaître implicitement.

De la dialectique référendaire comme arme de destruction massive de la contestation et de la démocratie.

Publié le 19 Juin 2020 Canaille le Rouge

Pratique bien réglée 
depuis que le père spirituel
de Touthenmacronaparte, 
Napo N°3 il y a 170 ans, 
avait engagé la manoeuvre

De la dialectique référendaire comme arme de destruction massive de la contestation et de la démocratie.
Regardez le arriver le  théorème du totalitarisme  avancé.
La mécanique est bien huilée, tous les pouvoirs en difficulté tentent de recourir au plébiscite.
Question : 
1) Êtes vous d'accord avec MOI pour limiter les dégats causés par l'effet de serre ?
répondez par oui ou par non .
2) Et donc qu'en roulant moins vite  vous puissiez compter les pâquerettes sur les Talus ?
Répondez par oui ou par non.
Après dépouillement, Si le non l'emporte
"pas grave le thème était à la marge des questions de fond".
Mais que le oui triomphe et ce sera : 
Comme c'est MOI Touthenmacronaparte 1er , Petit marquis du Touquet Paris Plage, Concierge élyséen du MEDEF qui propose de consulter par référendum et pose la question, si massivement vous ME répondez oui, c'est que Massivement vous soutenez MA politique et donc JE peux massivement expédier les cognes tabasser ces minorités agissantes qui contesteraient le pouvoir que vous venez de me légitimer.
Avec ce blang-Seing JE peux passer enfin au concasseur les retraites et la sécu, finir de brader au capital et aux fond de pension l'ensemble des outils de service public et faire de la rente avec.
CQFD
De la dialectique référendaire comme arme de destruction massive de la contestation et de la démocratie.
Que ceux qui auraient l'intention de voter oui lisent ou relisent l'histoire de France et y réfléchissent. 
Ce genre de consultation, c'est opposant ou complice.