Xi Jinping chez Poutine : Chine et Russie changent le monde,
par Jean Lévy
Les médias occidentaux, ceux de France en particulier, veulent nous faire croire à l'isolement de la Russie sur la scène mondiale.
Le président chinois, Xi Jinping, en visite d'Etat à Moscou pour trois jours vient de déclarer : "La Chine considère la Russie comme son coéquipier", ce qui devrait éclairer l'opinion sur le degré de coopération qui existe entre les deux pays et qui va encore se renforcer.
Regardons sur une carte ce que cela représente cette mise en commun de puissance et de richesses au niveau du globe :
Ces deux Etats sont complémentaires au niveau des matières premières et de leur implication dans les industries de haute technicité : pétrole, minerais en tous genres, dont les terres rares fameuses si recherchées. De même, du point de vue céréales, la Russie peut nourrir la Chine, si pauvre en terres cultivables.
Et ce bloc n'est pas isolé dans un monde multipolaire.
Russie et Chine sont toutes deux impliquées, dans le reste du monde, par des accords de coopération et d'échanges au sein de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) :
Et pour compléter le tout, Chine et Russie font partie des BRICS, (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) auxquels frappent à porte pour y entrer l'Algérie et le Mexique.
La Russie isolée ?
Comment croire ce bobard-là ?
En fait, ce que le clan des financiers appellent l'Occident, ce sont les Etats-Unis, qui regroupent sous leur drapeau étoilé les membres de l'Union européenne, Israël, les nations anglophones d'Amérique et d'Asie, et quelques pays en relation financière et gazière.
Tous communient encore au dieu Dollar, mais pour combien de temps ?
Quant à l'Afrique, hier colonie bénie de l'Occident, elle se détache doucement de l'Occident, ouvrant la porte aux Chinois négociants et aux Russes, militairement.
Et même parmi ces derniers, il y a des défections, telle l'Arabie saoudite qui se rabiboche avec l'Iran sous l'oeil de Pékin, bienveillant.
Revenons trente ans en arrière.
En 1992 avec la chute de l'URSS, l’économiste américain Francis Fukuyama annonçait "la fin de l'Histoire", et la domination sans partage des Etats-Unis sur le monde.
Les peuples ne lui ont pas donné raison.
JEAN LEVY