mercredi 19 juillet 2023

Le sommet de Vilnius marque le tournant de l’OTAN vers la guerre contre la Chine

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par Peter Symonds

Le sommet de l’OTAN qui vient de s’achever à Vilnius, en Lituanie, a établi un vaste plan de conflit mondial, indiquant clairement que la guerre contre la Russie en Ukraine n’est qu’une étape vers la confrontation et la guerre avec d’autres menaces perçues pour les intérêts impérialistes. Son communiqué commun a clairement indiqué que la Chine était en tête de liste, ce qui présage une augmentation de la présence militaire de l’OTAN dans l’Indo-Pacifique aux côtés des alliés américains dans la région.

Tout en déclarant que l’OTAN restait «ouverte à un engagement constructif» avec Pékin, le communiqué dépeint la Chine sous les teintes les plus sombres, déclarant que ses «ambitions et ses politiques coercitives remettent en cause nos intérêts, notre sécurité et nos valeurs».

La déclaration de Vilnius accuse la Chine d’être «obscure quant à sa stratégie, ses intentions et son renforcement militaire», de se livrer à des «opérations hybrides et cybernétiques malveillantes» et à une «rhétorique de confrontation et de désinformation», de chercher à «contrôler des secteurs technologiques et industriels clés, des infrastructures essentielles, des matériaux stratégiques et des filières d’approvisionnement» et d’utiliser «son influence économique pour créer des dépendances stratégiques et renforcer son influence».

Quelle hypocrisie stupéfiante ! Avec l’implication croissante de ses alliés en Europe et en Asie, l’impérialisme américain s’est engagé dans une confrontation grandissante avec la Chine – sur le plan diplomatique, économique et stratégique – depuis plus d’une décennie. Sous les présidents Obama, Trump et Biden, les États-Unis ont eu recours aux politiques de la longue liste suivante : intensification de la rhétorique de confrontation, utilisation de leur puissance économique pour imposer des tarifs douaniers punitifs, des sanctions et des interdictions, et engagement dans un renforcement militaire massif dans la région et consolidation d’alliances antagonistes – autant d’éléments que Washington a tenté de rendre aussi obscurs que possible.

L’accusation principale portée contre la Chine, et répétée inlassablement par les États-Unis et leurs alliés, est qu’elle «s’efforce de subvertir l’ordre international fondé sur des règles, y compris dans les domaines spatial, cybernétique et maritime». Toutefois, cette accusation en dit plus sur les plans agressifs de Washington que sur ceux de Pékin. L’«ordre international fondé sur des règles» n’est rien d’autre que les mécanismes mis en place par l’impérialisme américain après la Seconde Guerre mondiale pour stabiliser le capitalisme mondial et assurer sa position dominante dans un ordre mondial dont il dictait les règles.

Dans les conditions actuelles de leur déclin historique, les États-Unis utilisent leur puissance militaire résiduelle dans une tentative téméraire de consolider leur hégémonie mondiale. Après avoir mené une guerre d’agression criminelle après l’autre dans les Balkans, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Asie centrale, Washington est maintenant engagé dans une guerre contre la Russie en Ukraine dans le but de déstabiliser et de subordonner Moscou, prélude à une guerre qui vise à faire de même avec la Chine, qu’ils considèrent comme la principale menace à leur domination mondiale.

En outre, tout en acheminant des dizaines de milliards de dollars de matériel militaire de plus en plus sophistiqué en Ukraine pour tenter de mettre la Russie à genoux sur le plan politique, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN exigent que la Chine condamne l’invasion russe de l’Ukraine et, sur un ton menaçant, l’avertissent de «s’abstenir de fournir toute aide létale à la Russie». L’invasion russe de l’Ukraine a été motivée par les intérêts nationaux réactionnaires du régime de Poutine et de la riche oligarchie qu’il représente, mais les États-Unis ont délibérément poussé Moscou à agir de la sorte en encerclant progressivement la Russie avec des alliés de l’OTAN.

Aujourd’hui, les États-Unis se livrent à des provocations similaires à l’encontre de la Chine, l’accusant de se préparer à envahir Taïwan, alors même que Washington traite de plus en plus l’île comme un État indépendant, sachant que c’est une ligne rouge pour Pékin.

Le renforcement, non seulement des États-Unis, mais aussi de l’OTAN, en Asie est souligné par la présence des dirigeants de quatre alliés des États-Unis – le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande – à deux sommets de l’OTAN, le premier à Madrid l’année dernière et le second à Vilnius cette année. Elle met en évidence la compréhension tacite, parmi les alliés des États-Unis des deux côtés du monde, que la guerre en Ukraine n’est pas un conflit isolé, mais qu’elle a une portée mondiale. Ainsi, les «quatre pays de l’Asie-Pacifique» (AP4) appuient la guerre de l’OTAN contre la Russie en fournissant de l’aide et du personnel, tandis que les alliés de l’OTAN renforcent leurs liens et leur présence militaire en Asie.

Le gouvernement Biden a conclu deux pactes stratégiques clés dans la région indopacifique : le dialogue quadrilatéral sur la sécurité, qui associe les États-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde, et l’accord AUKUS entre les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie. Dans le cadre d’une préparation claire à la guerre avec la Chine, l’AUKUS fournira à l’Australie des sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire et d’autres armes sophistiquées. L’Inde est le seul pays à ne pas avoir été invité au sommet de l’OTAN. Si New Delhi s’est jointe à la coalition dirigée par les États-Unis contre la Chine, elle refuse de condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie, avec laquelle elle entretient des liens importants.

À la suite du sommet de Vilnius, l’OTAN s’apprête à revaloriser le statut des pays de l’AP4, qui sont actuellement considérés comme des «partenaires à travers le monde». Bien que les détails ne soient pas divulgués, l’OTAN a entamé des discussions avec chacun des quatre pays afin de formuler un programme de partenariat personnalisé. Ces documents doivent jeter les bases d’une collaboration beaucoup plus étroite sur toute une série de questions militaires, notamment la cybersécurité, l’espace et la lutte contre la désinformation.

Alors que l’OTAN présente apparemment une image d’unité, des divisions entre les principales puissances impérialistes existent, chacune cherchant à promouvoir ses propres intérêts économiques et stratégiques. La France s’est opposée à la proposition d’un bureau de l’OTAN à Tokyo – son premier en Asie – comme moyen de concrétiser la présence de l’OTAN dans la région. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a lancé l’idée le mois dernier, affirmant qu’il s’agissait d’une réponse au défi grandissant posé par la Chine et la Russie. En février, il a déclaré que parmi les partenaires de l’OTAN, aucun n’était plus compétent que le Japon, troisième économie mondiale dotée d’une armée sophistiquée et en pleine expansion.

La Chine a réagi violemment à cette proposition. Wang Wenbin, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a souligné le fait évident que «l’Asie se situe au-delà de la portée géographique de l’Atlantique Nord», ajoutant : «Cependant, nous avons vu l’OTAN s’acharner à aller à l’est dans cette région, à interférer dans les affaires régionales et à encourager la confrontation des blocs».

Le président français Emmanuel Macron a déclaré publiquement que cette décision serait une «grosse erreur», tandis qu’un fonctionnaire français anonyme a déclaré au Financial Times : «L’OTAN [signifie] Atlantique Nord, et les articles V et VI [de ses statuts] limitent clairement son champ d’action à l’Atlantique Nord». Le fonctionnaire a ajouté : «Il n’y a pas de bureau de liaison de l’OTAN dans aucun pays de la région. Si l’OTAN a besoin de connaître la situation dans la région, elle peut utiliser les ambassades désignées comme point de contact».

En avril, après une visite en Chine, Macron a déclaré aux médias français que l’Europe ne devait pas suivre aveuglément les États-Unis. «L’Europe est en train de créer les éléments d’une véritable autonomie stratégique et ne doit pas tomber dans une sorte de réflexe de panique et suivre la politique américaine», a-t-il déclaré. Si elle n’était qu’un «suiveur» sur le sujet de Taïwan et «s’adaptait au rythme américain et à une réaction excessive de la Chine», l’Europe deviendrait un «vassal», bien qu’elle puisse être un «troisième pôle». Les commentaires de Macron s’accompagnent de la crainte, en France et plus largement dans les cercles dirigeants européens, qu’un appui aux provocations américaines contre la Chine n’ait un impact sur les intérêts économiques et stratégiques de l’Europe.

Ce que les États-Unis préparent, c’est un conflit mondial avec des puissances dotées de l’arme nucléaire, au mépris total des conséquences pour l’humanité. Pourtant, toutes les puissances impérialistes, et notamment les États-Unis, sont confrontées à des crises économiques et sociales de plus en plus graves, exacerbées par la guerre en Ukraine, qui alimentent l’éruption des luttes de classe. Le passage à une guerre mondiale ne vise pas seulement à poursuivre leurs intérêts prédateurs à travers le monde. C’est une tentative désespérée de détourner d’immenses tensions sociales contre un ennemi étranger.

L’escalade de la lutte des classes, cependant, fournit la base sociale pour les moyens d’arrêter la chute vers une catastrophe nucléaire : l’unification de la classe ouvrière au niveau international dans un mouvement antiguerre basé sur l’abolition du capitalisme et de sa division dépassée du monde en États-nations rivaux.

source : World Socialist Web Site

 

Ukraine : La terreur des jeunes Ukrainiens enrôlés de force dans l’armée

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L’Ukraine envoie ses jeunes à la mort

Alors que les effectifs de l’Ukraine sur les lignes de front commencent à diminuer, les chefs militaires cherchent désespérément de nouvelles recrues pour faire avancer la contre-offensive contre la Russie. Cependant, le nombre de jeunes volontaires pour un tel défi a chuté.

Des vidéos récentes de jeunes hommes ukrainiens enrôlés dans tout le pays ont circulé sur les applications de messagerie cryptées populaires en Ukraine, et ceux qui craignent d’être envoyés au front s’engagent activement dans des tactiques d’évitement et, dans certains cas, illégales, pour éviter un tel sort.

La mobilisation brutale de jeunes hommes par les officiers de recrutement de l’armée ukrainienne a lieu depuis un an et demi, rapporte le journal hongrois Magyar Nemzet Magyar Nemzet.

«De nombreux hommes enrôlés sont enlevés directement dans la rue par des hommes en uniforme.»

«Tout récemment, en Subcarpathie, une caméra de surveillance a filmé les excès des autorités : un homme qui tentait de se rendre dans un magasin a été enlevé de son vélo en plein jour.»

L’homme a été enlevé en pleine rue, pendant la journée, par des policiers et des conscrits dans un petit village du district municipal de Munkács, son vélo étant laissé sur la route.

https://videa.hu/videok/magyar-nemzet/hirek-politika/sikertelen-menekules-a-sorozok-elol-karpatalja-sorozas-MQV2fSoYWU8A6qEX?start=3.28424

Une autre vidéo montre un jeune homme poussé contre son gré dans un minibus de l’armée à Mukachevo, en Transcarpatie.

https://videa.hu/videok/magyar-nemzet/hirek-politika/munkacs-embervadaszat-fenyes-nappal-qTjgo0SUCFduRYdB?start=0

Des vidéos similaires ont été diffusées dans d’autres grandes villes d’Ukraine, notamment Kiev et Odessa.

Les vidéos de ces incidents deviennent virales sur des applications de messagerie telles que Telegram et Viber, contournant dans une certaine mesure les restrictions à la liberté d’information qui sont désormais très évidentes tant en Ukraine qu’en Russie.

Certains des comptes qui publient ce contenu ont un nombre croissant de followers – plus de 100 000 – et certains comptes géolocalisent les patrouilles de recrutement en temps réel pour aider les autres à échapper à l’horreur.

D’autres jeunes refusent tout simplement de quitter leur domicile en raison du nombre croissant de points de contrôle mobiles inopinés dans les régions d’Ukraine, où les recruteurs militaires cherchent à prendre au dépourvu les hommes ukrainiens en âge de servir dans l’armée et à les enrôler dans les forces armées.

Cependant, les excès ne se limitent pas à la Transcarpatie. À Vinnytsia, située entre Kiev et Odessa, par exemple, une vidéo circule également montrant des employés du commandement auxiliaire militaire local en train d’embarquer de force leurs victimes dans un véhicule.

https://videa.hu/player?v=0KWmSYI4yDzcYsTr

Un jeune Ukrainien lors d’un entretien avec la chaîne France 24 a déclaré :

«Beaucoup de jeunes ne sortent plus de chez eux. Il y a toujours un risque. Il faut être très prudent et regarder autour de soi au cas où il y aurait un danger. C’est vraiment stressant.»

«Pourquoi les jeunes ne veulent-ils pas être enrôlés dans l’armée ? Parce qu’ils savent ce qu’il en coûte de tenir la ligne de front. Cela coûte des milliers de vies.», a-t-il ajouté.

Andrii Novak, avocat ukrainien et spécialiste des affaires militaires, a déclaré que la corruption parmi les recruteurs militaires reste répandue et que certains officiers de conscription jouent avec le système pour s’enrichir rapidement. Il déclare sur une chaîne de télévision française :

«En raison de la corruption, il existe des méthodes illégales (pour éviter la guerre), comme payer des personnes de l’économat des forces armées ou un faux certificat d’invalidité.»

Ce n’est un secret pour personne que les bureaux de recrutement militaires sont devenus un foyer de corruption depuis un an et demi.

En Ukraine, ce n’est un secret pour personne que la mobilisation peut être évitée pour une moyenne de 7 000 euros.

Les officiers peuvent faire des fortunes incroyables et certains ne cachent pas leur nouvelle richesse, arrivant au travail dans de nouvelles voitures de luxe.

Plus récemment, on a découvert qu’un commandant militaire d’Odessa, Evgeniy Borisov, avait dépensé près de 4 millions d’euros au cours de l’année écoulée pour une luxueuse demeure sur la côte espagnole, ainsi que près de 200 000 euros pour une voiture de luxe.

Il a également acheté à sa femme une chaîne de magasins sur la Costa del Sol. Comme si tout cela ne suffisait pas, Borisov a pu passer ses vacances dans son palais espagnol, alors que les frontières sont fermées aux conscrits depuis un an et demi.

  • Yevgeny Borisov, commandant des forces auxiliaires d’Odessa.
  • La villa d’Evgeniy Borisov à Marabella.

Le cas de Borisov a suscité un tel tollé qu’après presque deux mois de plaintes, le président Volodymyr Zelensky a dû déclarer que de tels personnages n’avaient pas leur place dans l’armée. Il a même promis que toutes les fonctions militaires seraient revues.

Ironiquement, c’est précisément à Odessa que les soldats ukrainiens enrôlés sont les plus agressifs et les plus sournois. C’est également dans cette région que le nombre d’enrôlements est le plus élevé.

source : Géopolitique Profonde

 

Verbaudet : chasubles rouges verts de rages

L'égalité guidant le peupleAprès 10 semaines de grève dure, les salarié.es de Vertbaudet viennent de gagner une augmentation de salaire, des primes et l’embauche de 30 intérimaires en CDI. Classe ! C’est le résultat d’une lutte longue, qui aura réuni des gens de partout dans dans le Nord et même de Belgique sur le terre-plein devant l'entrepôt logistique de Marquette-lez-Lille. Un modèle de grève.

 Vertbaudet est une entreprise de vente de vêtements et accessoires pour enfants, qui fait 80% de son chiffre d'affaire sur internet et dont le seul entrepôt logistique de France se trouve à deux pas de Lille. Sans compter les dizaines d’intérimaires utilisés comme variable d’ajustement, ce sont plus de 250 salarié.es qui préparent des colis pour répondre aux dizaines de milliers de commandes quotidiennes… et qui, sous la direction d’ un ancien PDG de Sephora, enrichissent doucement l'actionnariat. Lors des dernières « Négociations Annuelles Obligatoires » (NAO), la direction a proposé une « augmentation de salaire de 0% » (sic) que les syndicats majoritaires (FO et CFTC) ont gentiment signé. Avec l'inflation qui sévit, plus que de la bêtise, c'est un crachat à la gueule de celles qui sont « en première ligne ». D'où cette grève dure, qui dure.

La dignité face au mépris

La CGT Vertbaudet, c’est une affaire récente. Après presque 10 ans d’absence, la section renaît en 2019 avec l’idée d’être plus combatif.ves. Fin 2022, alors que les prix flambent et que les salaires n’augmentent pas, ça commence à s’agiter. Même si elle ne représente que 17 % des salarié.es, la section compte bien peser dans les négociations à venir et lutter pour une juste reconnaissance salariale. Pourtant, début mars, les organisations majoritaires que sont FO et la CFTC signent les NAO, bien que les concessions se limitent à des primes (qui peuvent être remises en cause chaque année) et des jours de congés qu’on ne prend pas tous les ans (déménagement, conjoint hospitalisé…).

Suite à cet accord qui sonne comme une trahison, les délégué.es du personnel qui n’ont pas signé distribuent des tracts devant l’entrepôt pour informer leurs collègues et prendre la température. « Le tractage leur a permis de discuter ensemble, notamment de leur salaire et de se rendre compte que tout le monde touchait la même chose, peu importe l’ancienneté » explique un syndicaliste de l’Union Locale CGT Tourcoing, qui soutient très vite ce mouvement. Au final, 90 personnes se mettent en grève le 20 mars 2023.

Sans broncher, la CGT demande direct 20 % d’augmentation. « On voudrait notre salaire brut en net » précise Manon, déléguée syndicale CGT à Vertbaudet. Anaïs, préparatrice de commande depuis 9 ans qui vit sa première grève : « Une augmentation de salaire, c’est une chose qu’on mérite tous aujourd’hui. Avant le covid, l’entreprise ne se portait pas très bien, pourtant on avait au minimum entre 0,4 et 0,7% d’augmentation. Aujourd’hui l’entreprise va bien, et on n’a rien, 0%. » Invitée à s’exprimer par François Ruffin, en visite sur le piquet début mai, elle ajoute : « En ayant travaillé pendant le covid, j’ai eu une belle paye, beaucoup de collègues peuvent le confirmer. On était fières de travailler à Vertbaudet. Fières de marcher les 25 km par jour. On savait pourquoi on était fatiguées, parce qu’on avait un remerciement derrière. On aimerait bien avoir ça à longueur de temps.» 200de plus sur la fiche de paye en temps de crise sanitaire, qui ne reviennent pas en temps de crise économique.

Stephan Fertikh, DRH de l’entreprise, se défend : « Le premier niveau de salaire chez nous, c’est 17 % au dessus du SMIC. Pas un seul salarié chez nous n’est payé au SMIC. » Vives réactions chez les salarié.es : « J’ai 33 ans de société, je suis payée au SMIC, environ 1300, en temps plein », dit Sandrine, emballeuse. « Je sais pas d’où il va chercher ses calculs. Moi ce que je vois pas c’est les 17 % sur ma fiche de paye. » Le mépris de la direction passe déjà par ce manque de reconnaissance du travail accompli, surtout quand il est accompagné d’insultes pour le moins scabreuses. Manon évoque souvent cette phrase qu’on peine à citer tant elle est consternante : « les salariés c’est comme la sodomie, si on ne met pas de vaseline, ça coince. » Ne pas être respectée sur son lieu de travail apporte aussi son lot de souffrance et de rage…

Droit du travail à mi-temps

Sollicitée par la CGT, l’inspection du travail passe rapidement sur le site et constate un recours massif aux emplois intérimaires. En effet, au prétexte d’un accroissement d’activité soi-disant prévu de longue date, plus de 80 intérims sont embauchés dès le début de la grève, en plus de celleux déjà présent.es, . Pour les grévistes, faire appel à ce type de contrats est une manière de casser la grève, et c’est d’ailleurs une pratique interdite par le code du travail. Pour cette raison, la CGT attaque le patron en justice le 25 avril au tribunal.

Le 4 mai, le délibéré ne donne pas raison aux grévistes. Suite à l’audience, soupçonné d’avoir fourni un témoignage qui validait la version du patron, le syndicat de cadres CFE-CGC Vertbaudet nie, sans expliquer la provenance du document qui aurait convaincu le tribunal...

verbaudet (photo PCF Nord)

Globalement, le patron ne veut pas causer. Au début du mouvement, Manon expliquait : « Vendredi, on a une réunion avec la commission de conciliation […] pour entrer en négociation avec notre direction, parce que jusqu’à maintenant, elle ne nous a pas donné de signe de vie. » 18 jours sans nouvelle, ça énerve les grévistes, évidemment. Sandrine, préparatrice de commandes : « J’aimerais bien qu’ils nous écoutent, [qu’ils voient] que nous les petits ouvriers, on est abîmés de partout pour un salaire de misère ». Au lieu de ça, la direction préfèrent en appeler aux flics pour débloquer l’entrée de son entrepôt logistique, n’hésitant pas à utiliser ses fameux intérimaires à plusieurs reprise, pour débarrasser les dizaines de pneus qui en empêche laccès. « S’il y en a un qui se blesse, je me demande comment la direction expliquera ce qu’il faisait en dehors de son poste de travail ! », commente Aurore, déléguée syndicale.

Les négociations, qui finissent par avoir lieu, irritent très vite les grévistes. En effet, le patron affirme d’entrée que les primes et les jours de congé concédés, correspondent à 6% d’augmentation… Mais les salarié.es savent bien que des primes, sans cotisations pour financer le système social et sans garantie de renouvellement, c’est du vent. L’enfumage se poursuit lorsque la direction propose aux grévistes d’attendre le mois d’octobre pour de nouvelles NAO, prétextant que d’ici là, 2 augmentations du SMIC sont prévues nationalement, ou quand elle affirme s’inquiéter pour les prestations sociales auxquelles les travailleur.ses n’auront plus le droit s’iels sont augmenté.es. Et les propositions farfelues se succèdent, avec toute l’inventivité possible pour ne rien lâcher sur les salaires (une augmentation de 13est proposée en échange de l’abandon dune prime, mdr).

Heures sup’ pour les soutiens

Au delà du soutien financier, de nombreuses actions de soutien ont lieu. Les autres CGT locales (Cargill, MEL, Roquette, FNAF, Energie…) évidemment, mais aussi des « extérieurs » comme on les appelle sur le piquet : autonomes, organisés ou non pour venir apporter un soutien concret, aussi bien le jour que la nuit. Apporter un croissant ou, comme le tout jeune Réseau de Ravitaillement des Luttes, carrément des marmites de soupe ou de couscous, c’est aussi comme ça quon tient !

D’autres actions moins symboliques permettent de maintenir la pression : blocage des accès de l’entrepôt, mur de pneus ou fers à béton dans la chaussée, tous les moyens sont bons pour inciter les patrons à de vraies négociations. Même s’iels ne participent au blocage, les grévistes sont touché.es par la solidarité et la détermination des personnes qui se mobilisent. C’est le cas le 11 avril, lorsque l’accès au site est empêché par la présence de personnes déterminées qui improvisent une mini-manif. Une des 2 grilles d’entrée finit par s’ouvrir, et après un moment d’hésitation, les flics décident d’utiliser la lacrymo par crainte d’une intrusion sur le site de l’entreprise. Ils finissent pas se gazer entre eux, dans l’hilarité des gens mobilisés, pendant que le Réseau de Ravitaillement continue de faire des crêpes. Bonne ambiance.

Le 14 avril, Sophie Binet, fraîchement élue secrétaire-générale-de-la-CGT, vient faire un petit discours devant la boîte. Des centaines de personnes sont là, sous le nez de non-grévistes dont certains se permettent des bras d’honneur, planqués dans l’entrepôt. L’occasion est trop belle : sur le parking, on couvre la voiture du DRH d’autocollants, pendant que des barres de fer sont empoignées pour forcer une porte. On nous dit que la direction se serait retranchée dans son bureau, meubles à l’appui. Fertikh (le DRH) au contact, affirme même avoir pris quelques coups… alors que les participant.es décrivent ce moment comme bon enfant, « chamailleur » comme dirait l’autre. U. Bernalicis, député LFI qui s’était déplacé pour l’occasion, aurait même osé une partie de baby-foot dans l’espace désormais open.

Violences policières contre des travailleur.ses

Autour du 15 mai, tout s’accélère. De nouvelles interventions policières ont lieu et 2 personnes sont mises en garde-à-vue, dont une personne, violemment immobilisée au sol pendant l’arrestation, en sortira 24h plus tard avec des côtes fêlées, une luxation d’épaule et plusieurs jours d’ITT. « Ils étaient quand même 6 policiers sur lui pour l’allonger par terre » se souvient Anaïs. Le lendemain, la police intervient pour déloger le site, et violente des grévistes. Claudia, 36 ans, témoigne à Europe 1 : « Le policier est arrivé derrière mon dos, m’a fait une clé de bras, m’a étranglé, m’a transporté sur 70m du piquet de grève au mur de boucliers qu’ils avaient fait. » Ce que confirme Anaïs : « Claudia fait 48 kilos, elle sort d’un cancer, elle est fragile. Un policier l’a attrapée par le cou. Elle avait le souffle coupé. Elle était sur l’emplacement du piquet pour récupérer des effets personnels. Mais d’après la police, ça n’allait pas assez vite à leur goût. »

Quelques heures plus tard, Mohamed, délégué syndical, se mange une expédition punitive à son domicile, frappé devant son gosse par 4 personnes qui se disent policiers. Il est ensuite emmené dans une bagnole et, après des injures (« sale gréviste »), des crachats et des coups, il est relâché à 15km de chez lui, sans son portefeuille. Il se fait basiquement humilier et intimider, des méthodes qui nous rappellent néanmoins à quoi sont prêts les bourgeois et ceux qui leur prêtent allégeance. Même si les réactions ont été unanimes sur la gravité des faits dont a été victime Mohammed, difficile de dépasser le traumatisme. Encore sous le choc et redoutant des représailles, il ne souhaite pas porter plainte, ni s’exprimer sur le sujet, même si le parquet a ouvert une enquête.

L’argent, le nerf de la guerre

Sur le piquet de grève, avec ses cabanes en toiles de bâches ses fresques en graffiti et ses montagnes de pneus, on organise des concerts, des grandes bouffes, des jeux, des rencontres… Autant de moments qui permettent d’inscrire la lutte sur le temps long. L’objectif d’une grève, c’est bien d’attaquer le patron au portefeuille. Et ça se traduit clairement : « Hier, l’entreprise aurait perdu un million d’euros. » explique un syndicaliste de l’Union locale de Tourcoing, sous-entendu, si tout le monde avait fait grève. « On va les ruiner » renchérit Amar Laghar de la CGT Commerces & Services, dès la mi-avril. Et ça ne rate pas. Jusqu’à 350.000 colis préparés ne sortent pas du site, au plus fort de la grève. « C’est 20 % de chiffre d’affaires de perdu » nous glisse une déléguée. De plus, l’appel au boycott des produits Vertbaudet est relayé massivement.

verbaudet (photo LFI Hauts-de-France)

Si ce sont bien les travailleuses qui produisent la richesse de l’entreprise, comment la toucher au porte-feuille sans se ruiner soi-même ? La caisse de grève est une première réponse. Son but est d’aider financièrement les grévistes qui ne touchent plus leur salaire, et pour cause ! Ainsi, des salarié.es de l’entreprise qui ne peuvent pas se mettre en grève y participent, puis d’autres personnes, travailleur.ses de différents secteurs ou chômeur.ses qui ne se côtoient pas en temps normal. La mobilisation est évidemment un facilitateur de rencontres et les soutiens sont massifs, autant financiers que logistiques et humains. Des partis politiques aux bagnole qui s’arrêtent 30 secondes, tout le monde contribue. « Il faut pas tourner autour du pot : si il y a des sous, elles tiendront, sinon, c’est que de la parole. », résume Mélenchon le 22 mai à Tourcoing, devant le siège social de Vertbaudet. Puis le tribun s’embrase : « Sortez votre portefeuille ! Plus vous avez de fric dedans, plus il faut donner ! Payez, payez, soutenez la lutte ! »

Gloire aux grévistes !

Certes, les soutiens y sont pour beaucoup dans cet heureux dénouement, apportant de l’énergie, de la bonne humeur et de la combativité, de lingéniosité ou une certaine médiatisation, et plus prosaïquement de la bouffe et des tunes ! Pourtant celles qu’il faut féliciter et remercier, ce sont les grévistes, des travailleuses pour la plupart. « La direction pensait qu’on était des moutons. Comme on est des femmes, ils pensaient qu’on allait plier au bout d’une semaine. Finalement, ils se sont rendus compte qu’on était des guerrières », résume Aurore.

Par leur courage, leur obstination et la conviction que leur lutte est juste, elles ont gagné l’augmentation conséquente de salaire qu’elles réclamaient : 90 à 140nets par mois suivant les cas ! De plus, conformément à l’esprit de solidarité qui a soufflé sur ces 10 semaines de grève, elles ont aussi obtenu l’embauche en CDI de 30 intérimaires dont les perspectives à long terme s’améliorent grandement (certain.es l’étaient depuis plus de 4 ans!). Surtout, les grévistes de Vertbaudet ont ouvert la voie, donnant de l’espoir à de nombreux.ses travailleur.ses et posant un rapport de force qu’on aimerait imiter. C’est simple, plusieurs syndiqué.es confirment déjà qu’il suffit de parler d’une « Vertbaudet » pour que les interlocuteurs patronaux se montrent aussitôt plus à l’écoute !

Enfin, les grévistes savent qu’il faudra continuer à tenir face aux dirigeants de l’entreprise pour défendre leur revendications, notamment sur les conditions de travail, car au-delà du salaire, c’est une question de dignité et de reconnaissance : « C’est notre boîte, sans nous les salarié.es, les grands patrons ne feraient aucunes thunes » commente Aurore. Pour Peggy, « préleveuse » depuis 21 ans, l’arithmétique est sans appel : « On est sur un bon 20km minimum par jour, si on prélève pendant 7h. On est à 174 allers, ça serait bien de les réduire. » Pour Manon, les conditions de travail se sont carrément assouplies depuis le début de la grève, ce qui montre bien qu’une grève, ça peut apprendre le respect à des patrons.

Ludovico Missaria

 

Socialisme réel, essai de bilan critique (1/3) : la sclérose des cadres

18 Juillet 2023 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #GQ, #Front historique, #Economie, #Russie

 

Le problème principal du socialisme est la sclérose des cadres. Leonid Brejnev en serait peut être le symbole, s'il n'avait pas servi de bouc émissaire trop facile pour justifier la stagnation soviétique des années 1980, qui annonçait la trahison dite de la "Perestoïka":

 


 

Pour devenir une force matérielle, la critique prolétarienne doit être portée et cultivée par une organisation de classe, unie et disciplinée pour l’action, sous la direction d’une couche intellectuelle, qui est soit formée exprès pour cela, soit composée de professionnels ralliés qui ont été formés par l’éducation bourgeoise. Cette unification des volontés sous la volonté générale de la classe ouvrière dont la stratégie du parti est la forme consciente donne une puissance considérable au prolétariat et c’est ce qui lui permet parfois de vaincre la bourgeoisie, et de conquérir le pouvoir d’État, qui est indispensable à la réalisation d’une société sans classes.

Mais cette intégration en une seule volonté ne va pas sans inconvénients : elle se fait sous une forme pyramidale où la conscience finit par s’éteindre à la base, et à subsister seulement dans un sommet étroit, un État-major, qui dialogue bien davantage avec l’ennemi (Hitler, Churchill, Truman) qu’avec la « base ». Lequel État-major, à la disparition de la génération révolutionnaire proprement dite, se transforme en élite bureaucratique, puis en mafia de capitalistes honteux. Tant que les volontés unifiées dans le parti coïncident avec intelligence avec les buts stratégiques, le parti conserve sa dynamique; dès qu’il s’y substitue une adhésion conformiste et automatique, à finalité de plus en plus carriériste, la vie disparait petit à petit des organismes qui le composent dans les villes, les entreprises, dans des pays entiers. Et la sclérose ne se combat pas efficacement ou en tout cas pas seulement avec des injonctions venues d’en haut, elle nécessite aussi la mise en place de structures qui fonctionnent avec une sorte d’automatisme de manière à l’éliminer.

Dans le contexte de la domination politique de la  bourgeoise ce sont les compétitions électorales entre les prétendants au pouvoir qui limitent la sclérose de la couche politique. « Science Po » , et les autres instituts d’étude politique, les écoles de journalisme sont autant d’écoles des cadres de la bourgeoisie, qui fonctionnent dans ce but.

Pour abréger : l’unité disciplinée pour l’action au-delà d’une certaine durée sclérose et détruit la créativité et l’initiative, et particulièrement dans la couche intermédiaire des cadres du parti, le noyau humain stratégique indispensable à la continuité de sa stratégie à long terme. Le parti, selon Gramsci, articule trois niveaux humains : la classe prolétarienne proprement dite (en son temps, la classe ouvrière des grandes usines de Turin), qui adhère progressivement à une ligne qui reflète ses intérêts et ses aspirations historiques (et se détache aussi, et souvent beaucoup plus vite, d’une ligne contraire), un appareil intermédiaire qui est l’essentiel de la force humaine du parti, et qui garantit sa continuité sur une longue durée, y compris dans la clandestinité, et un groupe dirigeant, décisif dans une organisation de lutte. La bourgeoisie le sait, à tel point qu'un aspect essentiel est sa neutralisation, par corruption ou par extermination, selon les situations et selon les personnalités en cause. L’extermination des juifs par les nazis, considérés-fantasmés comme une élite subversive, est un cas extrême, particulièrement délirant, mais relevant de la logique de cette stratégie.

Le groupe dirigeant est précieux, indispensable, mais remplaçable; le mouvement a toujours su produire de grands hommes, c’est au niveau des « hommes moyens », si l’on peut dire, ceux de la médiation entre la classe et sa direction qu’il a tout à gagner et tout à perdre.

Or il y a certainement un problème de la formation des cadres communistes, à tel point que l’on peut  se demander si l’expression n’est pas un oxymore, et en passant, pourquoi l’Union Soviétique a laissé se former une intelligentsia si massivement réactionnaire et idiote dont les enfants gouvernent encore, à Moscou ou à Kiev. Comme disait le dramaturge polonais Gombrowicz, le problème avec l’intelligence, c’est qu’elle est bête. Surtout dans les pays de l’Est.

Dans certaines conjonctures politiques, où les contradictions internes de l'aristocratie et de la bourgeoisie jouent au maximum, où la répression alterne avec des moments de libéralisme, la lutte politique et sociale permet de sélectionner des militants de grande valeur qui conservent une initiative individuelle intacte tout en étant parfaitement fiables pour la mise en œuvre de la ligne stratégique. Tel était le cas de la Russie semi-tyrannique de 1860 à 1917 qui oscillait entre arbitraire et laxisme, massacres atroces et périodes où la révolution était la coqueluche des salons aristocratiques. Le libéralisme stabilisé, au contraire, ne l’est en général que parce qu’il n’est pas vraiment libéral, politiquement s’entend, parce qu’il a trouvé le moyen de neutraliser durablement le prolétariat, en général par une active propagande dosée de répression, et par la domestication des couches intellectuelles qui produisent cette propagande et redoutent cette répression (comme aux États-Unis depuis 1946, comme en France depuis 1981).

La tyrannie ouverte et permanente quant à elle s’avère une arme à double tranchant : les dictatures fascistes vaincues servent de pâture à la révolution. La tyrannie non-létale de la pseudo-démocratie libérale est beaucoup plus durable.

Notre conjoncture présente ne facilite pas cette sélection de cadres pouvant structurer un parti du prolétariat qui fournirait les conditions subjectives de la révolution. Des partis totalement déterminés par un agenda électoral ne peuvent pas établir cette sélection, et le concept même d’une épuration de leurs éléments médiocres moralement ou intellectuellement fait horreur à leur dégénérescence démagogique.

Dans une démocratie libérale (ceci dit pour parler comme tout le monde car ce n’est pas de démocratie qu’il s’agit mais de son contraire, et son libéralisme est de plus en plus formel) participer aux élections reste indispensable (exception faite bien entendu de ce sondage d’opinion doublé d'un acte d'allégeance qu’est l’élection du parlement européen!), tout autre choix pour le moment ayant toujours condamné ceux qui l’ont fait au néant politique, et quitte à y participer il faut le faire pour gagner des positions réelles et non pour figurer à la télévision. Mais sachant aussi que la victoire à des élections décisives est absolument proscrite par le fonctionnement réel des institutions « démocratiques » on se retrouve dans la situation perdue d’avance d'avoir à sélectionner des militants et des cadres dans un but impossible à atteindre, sans pouvoir se l’avouer. Choix d’autant plus regrettable que la compétition électorale reproduit au fond entre les mandants et les mandataires le schéma d’aliénation de classe qu’il s’agit de combattre. 

Le problème est posé. Sans prétendre le résoudre en deux minutes, quand un siècle n'y a pas suffi, on peut tout de même observer que :

 - pour qu’il ait envie à nouveau de se lancer dans la révolution avec les risques non négligeable qu’elle comporte, pour qu’il ait de nouveau les ambitions de l'aventure historique de grand format, le prolétariat doit s’éduquer à nouveau dans ce sens,

- et cette éducation doit tenir compte de la nécessité de prévenir la sclérose, et non de manière improvisée et quelque peu hystérique, comme en Chine pendant la Révolution Culturelle, avec de bonnes intentions mais d'assez mauvais résultats.

Il doit la prévenir de manière permanente, organique et dialectique.

En ce sens, l'adoption et l'adaptation au gouvernement prolétarien des partis comme des États d'un certain nombre de règles juridiques et de pratiques formelles d’origines bourgeoises, ou même plus anciennes, celles-là même que le groupe dirigeant "stalinien" voulait réintroduire en URSS dès 1936, peuvent y contribuer : vote secret, candidatures multiples, organisation équitable de la campagne électorale, désignation des candidats par le peuple, et il faudrait y ajouter les mandats révocables, et une culture du journalisme critique aussi, pour remplacer celle qui disparait aujourd'hui dans la presse bourgeoise. Par contre la légalisation de partis d'opposition que ne refléteraient guère que les intérêts de puissances étrangères et de leurs protégés serait une erreur fatale et une forme de capitulation.

Cuba et la chine aujourd'hui sont dans une certaine mesure des laboratoires de cette exploration du nouveau socialisme, qu'il faut étudier et soutenir.

GQ, 28 février 2014 (revu le 18 juillet 2023)

 

 

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rfI

L’Afrique du Sud continue ses préparatifs à l’approche du sommet des BRICS, à Johannesburg, du 22 au 24 août. Cette semaine, est prévu un premier rassemblement des partis politiques du bloc et ceux considérés comme « alliés » par l’ANC. Mais la principale question en suspens est la venue ou non du président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Une arrestation en terre sud-africaine équivaudrait à une « déclaration de guerre » pour le président Cyril Ramaphosa.

Commentaire de Jean Lévy

Les BRICS doivent se réunir au sommet en Afrique du Sud, du 22 au 24 août, pour étudier l'élargissement de leur organisation aux nombreux états qui désirent en faire partie, et d'autre part, pour l'introduction d'une monnaie commu internationauxne dans les échanges commerciaux, hors du dollar, monaie unique aujourd'hui, du fait de sa suprématie, actée aux lendemains de la Seconde guerre mondiale par les accords de Bretton Woods.

Les BRICS envisagent, également à ce sommet, d'ouvrir une banque internationale en concurrence avec la Banque mondiale, dominée financièrement par les Etats-Unis...

On mesure la menace pour Washington et les inquiétudes de Wall Street. Aussi, les Américains et leurs dociles clients de l'Union européenne tentent tout pour saboter le futur sommet des BRICS.

Et de tenter d'interdire au représentant de la Russie, membre fondateur de l'organisation, de participer physiquement au sommet en Afrique du Sud.

Dans ce but, ayant arbitrairement désigné le président russe comme un "criminel de guerre", et de ce fait, justifiable devant un tribunal international. De cette décision, découle l'arrestation de Poutine dans tout pays ayant signé  cette procédure. Celle-ci pose donc le problème de la présence  physique du Président russe au sommet de Johannesburg, l'Afrique du Sud ayant signé ce "traité".

Cette procédure d'exception relève des meurs du western, du "wanted",plutôt que du droit international. D'ailleurs prudents, les Etats-Unis n'ont pas signé pour eux-mêmes le traité...

On les comprend, pensant aux nombreuses agressions pratiquées par l'US Army, actions de terreur menées au Viet-Nam, avec utilisation massive de produites interdits, le fameux agent Orange, qui enflamma la population, ses terres et ses forêts, faisant des victimes par millions, et en Irak, par deux fois, avec le bombardement terroriste sur Bagdad, puis en Afghanistan, pour ne citer que les toutes dernières interventions de le l'armée des Etats-Unis à l'étranger...

Alors, l'Afrique du Sud, dans les meilleurs termes ave la Russie, quelle des deux solutions va-t-elle prendre : ou désobéir à la procédure mise en place par les USA, ou trahir la Russie, en appliquant la justice de western des Yankees...?

Le Président à Prétoria a répondu :

"Nous avançons dans l'organisation du sommet des BRICS et finalisons les discussions sur le format", a déclaré Cyril Ramaphosa, le président sud-africain à la presse, en précisant que cette rencontre rassemblant en principe l'Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l'Inde et la Russie aurait lieu "physiquement "".

Ce qui veut dire : avec la présence physique de leurs dirigeants. Donc, avec Poutine en chair et en os .

Dernière minute :

franceinfo

 

La présidence sud-africaine a finalement annoncé qu'il ne sera pas présent à cette réunion.

"D'un accord mutuel, le président de la fédération russe Vladimir Poutine ne participera pas au sommet, mais la fédération y sera représentée par le ministre des Affaires étrangères M. (Sergueï) Lavrov", a annoncé Vincent Magwenya, un porte-parole du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, dans un communiqué.Ainsi, pour éviter tout risque, et pour que le sommet prévu se tienne dans les meilleures conditions, la Russie et son président ont tenu compte des réalités. 

Il n'en reste pas moins que notre monde est malade : la loi  de la jungle y règne du fait des Etats-Unis et de leurs méthodes de gangsters, celles du far-west contre les Indiens.

Espérons, qu'en retour, les BRICS ouvrent en août, dans l'ordre international, des perspectives de changements qui fassent vaciller le dollar et réduire ainsi dans le monde le poids des Etats-Unis.

JEAN LEVY Blog çà n 'empêche pas  Nicolas

 

Uber files : ce que nous apprend la commission d’enquête parlementaire sur ce scandale d'État

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

 

 

Lobbying, violation des lois… La commission d’enquête parlementaire sur les Uber files dénonce dans un rapport, rendu public le 18 juillet, les défaillances de l’État face au mépris de la loi et au lobbying agressif affichés par la plateforme de transports Uber, lors de son déploiement en France. Avec la bénédiction d'Emmanuel Macron.

 

En 500 pages, les députés, réunis au sein de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale « relative aux révélations des Uber files », ont mis au jour les rouages du scandale lié à l’implantation et à la stratégie d’influence développée par la plateforme de transports Uber en France, à partir de 2013.

 

Les conclusions de leur rapport, publié le 18 juillet, au terme de six mois d’investigation au cours desquels 120 personnes ont été auditionnées, sont par ailleurs accablantes pour les services de l’État, jugés défaillants face au mépris de la loi affiché par la multinationale américaine.

 

En s’appuyant sur les révélations, en 2022, du Consortium international des journalistes d’investigation (notamment du Monde), qui avait eu accès à des documents internes à l’entreprise dits « Uber files », la commission d’enquête pointe ainsi, par la voix de sa rapporteure la députée Danielle Simonnet (LFI), les nombreux dysfonctionnements qui lui ont permis de prospérer tout en foulant aux pieds le droit.

 

Uber « méprise les lois » et s’est appliqué à les contourner

 

« Pour s’implanter en France, la plateforme de véhicules de transport avec chauffeur (VTC) Uber a imposé, au mépris de la légalité, un état de fait à l’État de droit », juge ainsi la commission d’enquête parlementaire, dans la synthèse de son rapport.

 

Elle confirme les révélations selon lesquelles Uber a lancé son service de chauffeurs particuliers UberPop en France, du début de 2014 à juillet 2015, alors qu’il était manifestement illégal, « en violant les règles du transport particulier de personnes », à travers notamment « un recours au travail dissimulé », « en échappant au versement des cotisations sociales et en se soustrayant sciemment aux contrôles des autorités ».

 

Dysfonctionnements dans les procédures de contrôle de l’État

 

Face à ce mépris du droit, les autorités « ont échoué à faire respecter la loi », pointe encore la commission d’enquête, qui met en cause « un manque de moyens évident ». En témoigne l’aveu du directeur général des finances publiques. Auditionné par les députés, Jérôme Fournel reconnaît ainsi sa capacité d’action limitée par la lenteur des procédures et la faible coopération du fisc néerlandais. En témoigne également l’annulation au tribunal d’un contrôle de l’Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d’allocations familiales (Urssaf), à cause d’un vice de forme, sans que l’organisme ne juge bon de relancer une procédure.

 

Lobbying agressif et complaisance d’Emmanuel Macron

 

Le rapport pointe par ailleurs « un déficit criant de volonté politique » pour faire respecter l’État de droit face à une entreprise dont la stratégie est fondée « sur la violation délibérée de la loi ». Un constat qui s’explique, selon les députés, par le « lobbying agressif » déployé par l’entreprise  et « consistant à pénétrer au cœur des élites françaises » dès 2013.

 

Parmi ces élites et décideurs publics, Emmanuel Macron est clairement mis en cause pour sa complaisance : « Au premier rang de ces soutiens figure M. Emmanuel Macron, un ministre de l’Économie prêt à défendre les intérêts des plateformes de VTC, avec lequel Uber a entretenu des liens extrêmement privilégiés. »

 

Des liens qui se sont notamment traduits par la décision du ministre de l’Économie de l’époque de concéder à la plateforme de transports une réduction des heures de formation nécessaires à l’obtention d’une licence VTC, ce que le rapport qualifie de « grande opération de manipulation ».

 

Des recommandations en douze propositions

 

Le rapport décline douze propositions pour prévenir ces dérives et renforcer l’encadrement légal des plateformes.

 

L’une d’elles s’inscrit dans le cadre de négociations en cours, à Bruxelles, sur le statut des travailleurs des plateformes. Elle défend, sur la même ligne que le Parlement européen, mais à contre-courant de la volonté affichée par Élisabeth Borne, une « présomption de salariat », contraignant les entreprises à prouver que leurs chauffeurs Uber sont véritablement indépendants, en cas de litige.

 

Autre recommandation formulée par Danielle Simonnet : la création d’un agrément, délivré par une autorité indépendante aux plateformes, sous réserve de respecter les réglementations.

 

Enfin, elle prône encore une série de mesures destinées à encadrer le déploiement des stratégies d’influence des entreprises, en imposant notamment de rendre publiques les rencontres entre les lobbyistes et les responsables politiques.

 

Hayet Kechit  Article publié dans l'Humanité

 

 

Dernière minute:

sommet de Bruxelles UE-Amérique latine


    admin531919 juillet 2023


Au sommet de Bruxelles, l’Europe et l’Amérique latine s’opposent sur l’Ukraine et sur le fond… le ridicule le dispute à l’incohérence… et ils vont nous faire voter pour ces pitres ? Il s’agissait de renouer entre l’UE et la Celac, la précédente rencontre remontait à juin 2015. Réunis lundi et mardi à Bruxelles, comme la fois précédente , les dirigeants des deux blocs ont surtout mis en évidence leurs divergences sur le conflit en Ukraine et la relation avec la Russie et derrière cela plus fondamental le refus de la mise en tutelle de leurs choix internationaux,Une nouvelle époque dont personne ne semble avoir pris la mesure en France dont les moeurs néo-coloniales l’emportent souvent sur les cocoricos des “droits de l’homme”. Dans leur déclaration finale, les 60 participants (33 pays de la Celac, 27 de l’UE) ont exprimé leur «profonde préoccupation sur la guerre en cours», sans toutefois mentionner Moscou, semble-t-il à la demande de Cuba et du Venezuela, mais avec l’assentiment de tous . Et la déclaration a souligné la «nécessité de respecter la souveraineté, l’indépendance politique et l’intégrité territoriale de toutes les nations». Ce qui s’applique au premier Chef à Cuba et au Venezuela surtout après le vote par l’UE la semaine dernière d’une condamnation de la dictature cubaine .

On sentait bien ce qui allait se passer et nous vous en avions parlé ici, mais nous étions bien les seuls:

à vous dire premièrement que la Celac , la Communauté des Etats latino-américains et caraïbes . 33 états d’Amérique latine unanime ce n’est pas rien, face à l’Union européenne , qui prétendait leur faire signer une condamnation de la Russie.

Vexée l’UE a promu il y a quelques jours un texte immonde de condamnation de Cuba, qui a été signée par les coquine du PGE, ceux du nord, Syriza, le seul parti de gauche grec que le secteur international du PCF et l’humanité reconnait comme représentatif de la dite gauche en Grèce, le KKE qui est à 8% ce qui remplirait d’aise les communistes français s’ils atteignaient ce pourcentage, il n’empêche le KKE n’existe pas, comme le reste de la presse de droite et gouvernementale KKE connait pas…

Mais Cuba qui en a vu d’autres mais n’en pense pas moins n’a pas fait ce que l’adversaire attendait de l’ile, elle a maintenu sa présence…


Il s’agissait de renouer entre l’UE et la Celac, la précédente rencontre remontait à juin 2015. Réunis lundi et mardi à Bruxelles, comme la fois précédente, les dirigeants des deux blocs ont surtout mis en évidence leurs divergences sur le conflit en Ukraine et la relation avec la Russie. Dans leur déclaration finale, les 60 participants (33 pays de la Celac, 27 de l’UE) ont exprimé leur «profonde préoccupation sur la guerre en cours», sans toutefois mentionner Moscou, semble-t-il à la demande de Cuba et du Venezuela. Et souligné la «nécessité de respecter la souveraineté, l’indépendance politique et l’intégrité territoriale de toutes les nations». Ce qui s’applique au premier Chef à Cuba et au Venezuela.

«Je ne vois pas ce que nous devrions faire de plus», a commenté Ralph Gonsalves, le Premier ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, un archipel caraïbe de plus de 100 000 habitants, qui s’exprimait en tant que président tournant de la Celac. La formulation a minima du communiqué n’a pourtant pas débouché sur un accord unanime : le Nicaragua socialiste de Daniel Ortega a refusé de signer le texte. Les Européens, qui tenaient à inclure dans le texte final une référence à l’agression russe, n’ont pas eu gain de cause, et la rédaction, entamée avant même le sommet, semble avoir accaparé les échanges. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a reconnu qu’il n’était «pas chose aisée» de mettre d’accord 60 pays sur un sujet comme la guerre en Ukraine. Mais «ce qui nous unit est probablement beaucoup plus fort que ce qui nous sépare», a-t-il assuré. Dans une surenchère d’originalité, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a affirmé que «des amis comme l’UE et ses partenaires d’Amérique latine et des Caraïbes doivent se rapprocher».

Ca ne mange pas de pain mais c’est un camouflet..

La teneur exacte des pourparlers, tenus à huis clos, reste secrète mais quelques indications ont été fournies par les participants. D’après le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, les pays du Celac «disent que d’autres conflits dans le monde n’ont sans doute pas le même niveau d’attention que l’Ukraine, ou que certains pays ne sont pas cohérents dans leur approche des conflits».

Pour Emmanuel Macron, toujours le cul entre deux chaises et visiblement cette impossibilité savoir où il habite est contagieuse puisqu’elle ruisselle jusqu’aux communistes et LFI, et est pire dans le reste de la gauche, ce qui dit la nature du Front populaire que l’on peut constituer sur de telles bases… Donc Macron, rêvant d’être admis au Brics, courtisant l’inde et l’arabie saoudite, au nom de l’amour de la France pour les démocraties, et surtout de la vente des rafales de Dassault, s’esr raccroché à Lula, comme l’aurait fait Boulet ou patrick le Hyarec, en tentant de lui faire dire ce qu’il espérait… Comme le dit Boulet: à savoir que Poutine était un méchant tyran, cause de tous les maux infligés à cet agneau de l’OTAN… ce que Lula n’était pas pret à avouer… Bref Macron était aussi seul qu’un communiste français dans une réunion de l’internationale communiste et des pays progressistes. Il a affirmé que son homologue brésilien Luiz Inácio Lula da Silva faisait «partie de ceux qui permettent de bâtir des ponts». Ce qui ne précise pas de quel côté a penché le chef d’Etat résilien , qui a tardivement condamné l’agression russe du bout des lèvres et n’a jamais adopté de sanctions contre le régime de Vladimir Poutine, afin de ne pas «pénaliser les plus vulnérables».

La formulation du président français peut aussi bien se référer à la proposition de Lula de former un «groupe de la paix» de pays neutres (dont la Chine) pour servir de médiateur entre les belligérants. La proposition, lancée en mars, est restée lettre morte, comme resteront lettre morte tous les appels à la paix qui se berceront de pareilles illusions..

Les pays latino-américains ont mis en avant d’autres priorités, notamment la signature de l’accord commercial entre l’UE et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay). Ursula von der Leyen s’est dite «confiante» de pouvoir conclure cet accord de libre-échange au plus tard «d’ici la fin de l’année». Signé en 2019 après plus de vingt ans de négociations complexes, il n’a pas été ratifié, officiellement en raison des préoccupations européennes sur les politiques environnementales de Jair Bolsonaro au Brésil. Mais aussi pour protéger les intérêts des éleveurs européens. Lula n’est pas dupe : il a insisté sur l’engagement de son gouvernement contre le dérèglement climatique et pour la protection de l’Amazonie, et affirmé que l’environnement ne peut «servir d’excuse au protectionnisme».

Bref l’UE est dans le potage et ceux qui tentent le grand écart entre l’oTAN, l’UE et leur appel à la paix sont à peu près dans la même mélasse que Macron, von Leyen,c’est pas peu dire… Dans de telles conditions on sent que les élections européennes vont soulever l’enthousiasme des masses… c’est pitoyable cette vassalité..

danielle Bleitrach