Mariam Abu Daqqa a envoyé cette
information, ce matin à l’un de nos camarades de l’UJFP qui nous l’a
transmis. C’est dans une grande désolation que je vous la transmets mais
c’est la réalité des faits qui est une horreur devant laquelle nous ne
pouvons pas fermer les yeux.
« Ce n’est pas une guerre contre le Hamas, c’est une guerre contre
les palestiniens de Gaza ». C’est un véritable nettoyage ethnique.
Israël souhaite un Gaza vidé de ses habitants pour y installer son
projet énergétique, projet soutenus par les dictatures arabes
environnantes. Ce qui explique certainement la mollesse de leurs
réactions devant le carnage de leurs coreligionnaires qui se déroule à
leur porte.(JP-ANC)
Tôt ce matin, 40 femmes
sont arrivées au camp de al-Breyij après avoir marché 5 kilomètres.
Elles étaient dans un état misérable après de longues heures de siège et
d’arrestation.
Elles ont raconté les atrocités qu’elles ont subies dans le quartier d’al-Zaytoun, au sud de la ville de Gaza.
Les soldats sionistes ont ordonné à tout le monde de quitter sa
maison, ont mis les hommes à l’écart et les ont abattus devant leurs
femmes et leurs filles. Ensuite, ils les ont retenus pendant des heures
pour regarder leurs maris et leurs enfants se noyer dans leur propre
sang.
Elles ont ensuite été relâchées pour raconter ces scènes du massacre,
dans le but de semer la terreur dans le cœur des autres Gazaouis et
ainsi les forcer à fuir lorsqu’ils auront entendu ces témoignages
terrifiants sur ce qui s’est passé.
Ce scénario précis, y compris ces exécutions, s’était produit à
‘Ailboun, Kafar Qassim, Deir Yassin, Al-Zeeb, Tantura, Al-Ba’ina, Majd
Al-Kurum et dans un grand nombre de villages palestiniens lors de la
Nakba de 1948.
Mêmes tueurs, mêmes méthodes de mise à mort. La Nakba elle-même nous
regarde et nous rappelle qu’elle continue, et d’une manière plus cruelle
(plus sauvage dans le texte).
Source : Michel Gruselle
secrétaire de la Section Université Recherche du Parti Révolutionnaire communistes
Les élections américaines, c’est soit les milliardaires, soit la démocratie mais pas les deux…
Si le débat politique est partout dans les grandes “démocraties”
occidentales détourné des enjeux qui remettent en cause le pouvoir de
l’oligarchie, si les affrontements entre candidats appartenant à la même
classe et dont les programmes différent peu donnent lieu à des pugilats
de plus en plus violents, si les questions provoquant l’émotivité voire
l’hystérie donnent le sentiment de l’existence d’une alternative
électorale, il n’en est rien, ce sont des jeux du cirque de la
décadence. L’inégalité qui se creuse entre cette classe politique, les
intérêts qu’elle défend ne doivent pas être remis en cause telle est la
ligne rouge, au point qu’un nombre grandissant de gens aux Etats-Unis
se demandent si réclamer une meilleure redistribution des richesses
serait le socialisme? … Si il faut être communiste pour oser revendiquer
la justice sociale ? Au-delà du cirque politicien qui vire au sordide,
il se passe quelque chose qui a besoin de réponse, le problème est à
quel point la défense des intérêts réels de ceux qui ont besoin de la
démocratie a été sacrifiée par l’anticommunisme ? Et à quel point la
nécessité de tout reconstruire pour lutter contre le fascisme des riches
dont on a fait croire qu’il s’agissait de démocratie prendra du temps ?
(note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Alors que le compte à rebours approche des élections générales de
2024, nous devrions nous attendre à entendre des experts des médias
parler des candidats et de leur viabilité, des États pivots et du
collège électoral, des électeurs probables et des résultats des
sondages, et bien plus encore. À l’occasion, nous pouvons entendre
parler de questions importantes. Très probablement, nous entendrons peu
parler de l’urgence d’une redistribution des richesses aux États-Unis.
L’inégalité extrême demeure un fléau invisible sous-jacent à une grande
partie des maux de la société et, même lorsqu’on en discute, elle est
présentée comme un résultat inévitable de notre économie.
Cependant, il existe de nombreuses preuves que l’inégalité des
richesses est le produit d’une conception intentionnelle et de l’idée
que ce qui est bon pour les milliardaires est bon pour la société. Rien
ne pourrait être plus éloigné de la vérité.
La banque mondiale UBS, basée en Suisse, vient de publier son rapport 2023 sur les ambitions des milliardaires et
conclut : « Pour la première fois en neuf éditions du rapport, les
milliardaires ont accumulé plus de richesse grâce à l’héritage qu’à
l’entrepreneuriat. » Benjamin Cavalli, responsable de la clientèle
stratégique chez UBS Global Wealth Management, a déclaré : « C’est un
thème que nous nous attendons à voir de plus en plus au cours des 20
prochaines années, alors que plus de 1 000 milliardaires transmettent
environ 5 200 milliards de dollars à leurs enfants. »
Le rapport d’UBS n’était pas critique et ne baissait pas les yeux sur
l’obscénité de la richesse thésaurisée par les dynasties. Environ la
moitié des milliardaires dans le monde utilisent les services bancaires d’UBS,
de sorte que la banque s’est contentée d’analyser les habitudes
d’investissement de ses clients les plus importants. Il l’a fait
franchement, se référant au « grand transfert de richesse » d’une
génération à l’autre, en évitant de mentionner le transfert de richesse
de la majorité du public à une minorité d’élite.
Le rapport déclarait également avec fierté que 60 % des héritiers,
désireux de « perpétuer l’héritage familial actuel, souhaitent permettre
aux générations futures de bénéficier de leur patrimoine ». Bien sûr,
ils parlaient des générations futures de leurs propres familles, pas en
général.
Mais ce transfert de richesse est directement le résultat de codes
fiscaux écrits au profit des ultra-riches. L’analyse de 2021 par
ProPublica des déclarations de revenus des Américains
les plus riches a révélé qu’ils payaient en moyenne 3,4 % d’impôts,
employant des armées d’avocats pour exploiter chaque échappatoire
creusée pour offrir des avantages spéciaux aux élites fortunées. Pendant
ce temps, les Américains de la classe moyenne et de la classe ouvrière
paient des taux d’imposition à deux chiffres. Il s’agit d’un vol
collectif des recettes publiques.
Il est temps d’inverser cette tendance en recourant à un projet
concerté de redistribution des richesses. Il est temps d’arracher des
milliards, voire des trillions, des mains des milliardaires et de leurs
héritiers et de les remettre là où ils doivent être : au reste d’entre
nous.
Appelez cela le socialisme – ce que fait le GOP de droite pro-riches – ou appelez-le l’impôt
progressif, ou la justice économique. Peu importe. Les conservateurs
fiscaux du pays diaboliseront toute idée de redistribution des richesses
et tenteront d’instiller des craintes sans fondement d’un communisme
rampant, quel que soit le langage spécifique que nous utilisons autour
de l’équité. Alors, autant commencer à l’énoncer au lieu d’essayer
d’apaiser la droite. Après tout, il y a une raison pour laquelle les
conservateurs et les élites fortunées veulent que le public ait peur du
socialisme : ils sont terrifiés à l’idée que les Américains puissent
être ravis d’adopter des politiques telles que la redistribution des
richesses par le biais de la fiscalité.
Et s’il nous faut d’autres raisons de mettre un œil sur la richesse
des milliardaires, il s’avère qu’ils sont des fascistes vicieux et
dangereux, dont les enfants sont encore plus insensibles que leurs
parents.
Les milliardaires n’ont pas besoin des protections qu’offre la
démocratie : des avantages gagnés comme la sécurité sociale ou
l’assurance-maladie, l’accès à des soins de santé gratuits ou
abordables, y compris l’avortement, la protection du travail et des
salaires, et une procédure régulière (ils peuvent acheter la meilleure
aide juridique lorsqu’ils ont des problèmes).
En fait, la démocratie est une menace pour leur
thésaurisation des richesses, c’est pourquoi ils soutiennent le
démagogue le plus dangereux à avoir jamais occupé la Maison Blanche :
Donald Trump. L’analyste économique et ancien secrétaire américain au
Travail, Robert Reich, dresse la liste des nombreux milliardaires qui
soutiennent Trump pour un second mandat et cite la promesse de Trump
aux élites fortunées, à savoir qu’il prévoit « d’éradiquer les
communistes, les marxistes, les fascistes et les voyous de la gauche
radicale qui vivent comme de la vermine dans les limites de notre pays
». Les élites fortunées ont contribué à nous apporter le premier mandat de Trump, et elles en attendent un second.
Pourquoi les milliardaires ne soutiendraient-ils pas le fascisme ?
Cela leur profite d’une manière que la démocratie n’a pas. En effet, les
milliardaires existent comme un défaut de conception de la démocratie.
Plus le nombre de milliardaires est élevé et plus la richesse qu’ils
accumulent est grande, plus la démocratie qui les lie est faible.
Des lois comme l’impôt sur le revenu des milliardaires du
sénateur Ron Wyden sont ce qu’ils craignent si la démocratie l’emporte
sur le fascisme. Le projet de loi de Wyden est si modeste qu’il ne vise
pas la richesse, mais seulement le revenu, et affecterait moins de 1 000
Américains, coupant de minuscules éclats de leurs palissades sans
précédent, les laissant aussi fabuleusement riches qu’auparavant. Après
tout, y a-t-il une réelle différence entre une valeur de 10 milliards de
dollars et une valeur de 9,9 milliards de dollars ?
En ce qui concerne le fait que les enfants de milliardaires soient pires que leurs parents, il y a une petite mention dans le rapport d’UBS sur
le fait que les héritiers de milliardaires sont beaucoup moins
philanthropes que les milliardaires de première génération : « alors que
plus des [deux tiers] (68%) des milliardaires de première génération
ont déclaré que la poursuite de leurs objectifs philanthropiques et
l’impact sur le monde étaient un objectif principal de leur héritage,
moins d’un tiers (32 %) des générations héritières l’ont fait. On
pourrait conclure que l’empathie chez les enfants des ultra-riches
diminue de moitié à chaque génération. Il pourrait s’agir d’une
génération encore plus déterminée à financer et à alimenter le fascisme
afin de protéger ses richesses par rapport à ses parents.
Les riches sont tellement en sécurité dans les protections dont ils
disposent contre les restrictions démocratiques de leur pouvoir
financier que leurs plus grandes inquiétudes, selon le rapport d’UBS,
incluent les « tensions géopolitiques », l’inflation, la récession et
la hausse des taux d’intérêt. Les craintes liées à un « marché de
l’emploi tendu » et à des « règles de durabilité plus strictes »
figurent en bas de leur liste. En d’autres termes, ils se sentent en
sécurité contre les menaces de rébellion salariale et de réglementation
gouvernementale.
Et donc, alors que nous nous précipitons vers une aristocratie
autoritaire, nous devons normaliser l’idée de redistribution des
richesses. Il n’y a aucune bonne raison de s’y opposer, pas une seule.
Nous pouvons avoir soit des milliardaires, soit la démocratie, pas les
deux.
Cet article a été produit par Economy for All, un projet de l’Independent Media Institute.
Sonali Kolhatkar est la fondatrice, l’animatrice
et la productrice exécutive de « Rising Up With Sonali », une émission
de télévision et de radio diffusée sur Free Speech TV (Dish Network,
DirecTV, Roku) et sur les stations Pacifica KPFK, KPFA et leurs
filiales.
Entretien avec le mécène et communiste Zorov, qui construit le Centre Staline dans la région de Nijni Novgorod
Cette attitude d’un entrepreneur capitaliste qui prétend sauver dans
l’espace privatisé de son usine ce que lui interdit l’espace public de
la contrerévolution oligarchique en Russie est à la fois paradoxale et
n’est pas une simple curiosité. Cette attitude visant à rehabiliter
Staline se présente sous diverses formes dans l’ex-Union soviétique et
concerne un proportion croissante de Russes. Il y a incontestablement
une dimension de classe dans cette adhésion et elle concerne ceux qui
ont été les victimes de la contre-révolution capitaliste mais pas
seulement. Cela nous permet une réflexion sur la nécessaire dimension de
classe pour comprendre ce que le passé recèle d’avenir. Si cette
dimension de classe n’existe que par l’existence d’une classe consciente
des nécessités de sa survie et de son développement, les adhésions à
une telle vision peuvent très bien recruter des adhérents voire même des
dirigeants (comme Engels, Mars, Fidel Castro, Lénine, etc…) qui se
désincarnent souvent en tant qu’individus pour s’identifier totalement à
ce positionnement. Sans atteindre de tels niveaux d’identification, il y
a dans la “réalisation” personnelle du capitaliste parfois cette double
nature que Brecht a brossé entre autre dans La Bonne âme du Se-Tchouan,
mais qui peut aussi s’accompagner d’une adhésion au collectif national
avec le refus de la déchéance d’un capitalisme vendu à l’ennemi. Que
représente Staline dans ce mouvement complexe ? Je conseille de revoir
les films de Konchalovsky qui a eu longtemps la réputation d’un
“dissident”, en particulier “chers camarades”, il ne dit rien d’autre
que ce chef d’entreprise sur le rôle de Krouchtchev (ici ce porc
engraissé au maïs”) et la manière dont il a volé leur révolution aux
prolétaires et créé les bases de la chute de l’URSS. Il sera peut-être
un jour possible d’aborder cette appréciation autrement qu’en la
définissant comme un déficit de civilisation chez les Russes ou un
hypothètique goût de la dictature en prenant réellement connaissance des
arguments russes ? (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne
Dunlop)
Depuis plus d’un an, les médias se font l’écho de la construction
d’un Centre Staline dans la ville de Bor, dans la région de Nijni
Novgorod. L’érection d’un monument en l’honneur du généralissime à Bor a
fait grand bruit. Et voici une nouvelle encore plus étonnante : un
Centre Staline !
Les journalistes aux ordres ne peuvent toujours pas cacher leur perplexité : qui ose exalter le “tyran” ?
Ils l’ont appris. Il s’agit d’Alexei Yuryevich Zorov, un communiste
de 46 ans, homme d’affaires et philanthrope, originaire de Bor, membre
du KPRF depuis 1995. Il est aujourd’hui chef de la cellule de Bor du
parti communiste, conseiller municipal, partisan du socialisme, de la
vérité historique et admirateur du brillant dirigeant du pays des
Soviets, I.V. Staline.
“Au niveau de l’État, écrivent les médias libéraux, personne n’est autorisé à glorifier Staline, tout se fait en privé”.
Oui, l’idée et sa réalisation appartiennent à Alexei Zorov. Zorov a
déclaré à Sovetskaya Rossiya qu’il prévoyait de commencer la
construction en 2022 et qu’il estimait le coût à 20 millions de roubles.
Mais, de manière inattendue, les prix des matériaux de construction ont
fortement augmenté, les fonds préparés n’ont pas suffi et les travaux
ont dû être reportés d’un an.
Et quelle belle coïncidence. Le mardi 22 novembre, le leader du KPRF,
G.A.Ziouganov, a annoncé l’ouverture de l’étude panrusse du KPRF sur le
thème “V.I. Lénine et I.V. Staline dans la lutte idéologique moderne”.
Le même jour, la nouvelle est arrivée de Bor : les fondations du Centre
Staline ont été érigées, ce qui a nécessité 320 mètres cubes de béton et
65 tonnes de barres d’armature.
– Pourquoi autant, Alexey Yurievich ?
– Le bâtiment est construit sur une pente. Nous sommes en train de
couler le premier étage. Je pense que nous le terminerons en novembre ou
début décembre. Ensuite, les fondations et la dalle de 500 millimètres
sur laquelle reposera le bâtiment resteront en attente jusqu’en mars. Au
printemps, nous prévoyons de construire les étages (il y en aura
trois), le toit, le revêtement et les travaux d’intérieur.
– À part vous, quelqu’un d’autre participe-t-il au financement du site historique ?
– Non, je ne construis qu’avec mon propre argent et sur mon terrain,
sinon les autorités n’auraient pas autorisé la construction du centre.
J’ai acheté 8,5 hectares de terrain. Il y a déjà un monument à la gloire
de Staline. Non loin de là, nous construisons le Centre Staline.
– Êtes-vous en train d’opposer le Centre Staline à l’odieux Centre Eltsine ?
– Non, ce n’est pas cela. Le Centre Staline aurait dû être construit
dans notre pays depuis longtemps. Il suffit de répondre à une question
simple : qui est Staline, que signifie-t-il pour notre pays et notre
peuple ?
Staline, c’est l’industrialisation, Staline, c’est l’élévation des
fermes collectives et des fermes d’État à un niveau adéquat. Oui, tout
ce que nous avons aujourd’hui est lié au nom de Staline, depuis le
développement de l’équipement militaire jusqu’à l’espace, en passant par
le potentiel nucléaire, qui est notre bouclier fiable contre les
agresseurs extérieurs.
– C’est une petite ville. Et soudain, elle défie les antistaliniens
au pouvoir : elle érige un monument à Staline, aujourd’hui le Centre
Staline. Comment le public réagit-il ? Les gens ont déjà commencé à
venir ?
– La ville de Bor avec un monument à Staline a enchanté toute la
Russie. Oui, il y a des bustes de Joseph Vissarionovitch. Mais même les
dirigeants locaux traitent ces initiatives avec méfiance.
– Pourquoi ?
– Les autorités craignent l’apparition de monuments à la gloire de
Staline. Mais nous avons trouvé une solution. Nous avons érigé un grand
monument à la gloire du dirigeant soviétique – 2,20 mètres de haut et un
piédestal de 1,50 mètre de haut. Les gens se rassemblent autour de ce
monument lors de nos fêtes communistes. Le dernier monument à la mémoire
de Joseph Vissarionovitch a été érigé à Velikie Luki, alors qu’il
aurait dû se trouver à Stalingrad. C’est le seul nom que je donne à
cette ville, ni Tsaritsyn, ni Volgograd. Stalingrad n’est pas encore
inscrite sur la carte de la Russie. Mais je suis sûr que la justice
prévaudra et que la ville retrouvera son nom d’origine. Le monde entier
ne connaît pas Volgograd, mais Stalingrad, depuis l’Amérique jusqu’à la
France, en passant par l’Italie et l’Europe (….).
C’est pourquoi nous avons besoin du Centre Staline pour empêcher que
la vérité de l’histoire ne soit brouillée. Aujourd’hui, de nombreuses
personnes, en particulier les jeunes, ne savent pas que non seulement
l’Allemagne, mais toute l’Europe était en guerre contre l’Union
soviétique. Je leur dis que même l’Italie, qui a fourni des armes et des
soldats aux nazis, était en guerre contre l’Union soviétique. Oui, les
officiers de la Wehrmacht buvaient des martinis italiens.
Et qui a élevé Hitler ? Les États-Unis, l’Angleterre, avec leur
propre argent, qui ont incité le fasciste à se tourner contre URSS.
Des camarades viennent nous voir, ou plutôt, ce ne sont pas des
camarades pour moi, je veux dire des représentants des médias libéraux.
Ils sont curieux de voir le monument inattendu au généralissime. Ils
posent les questions habituelles : pourquoi, par exemple, Staline a-t-il
tué des millions de citoyens ? Mais je comprends sur quoi reposent
leurs valeurs libérales. Ces gens ont leur propre compte en banque, sur
lequel leurs maîtres leur envoient de l’argent. Et moi, à mon tour, je
leur demande de me montrer des documents avec des chiffres de “millions,
dizaines de millions” de fusillés. Ils répètent de fausses accusations
contre Staline, sans les étayer par des preuves. Ils le détestent pour
la Grande Victoire, pour l’industrialisation, pour la percée atomique,
pour tout ce qui a élevé notre puissance dans le monde.
– Comment leur répondez-vous ?
Je les renvoie au document officiel préparé par le procureur général
de l’URSS, Roman Andreyevich Roudenko. Nous savons qui est Roudenko, il
était le procureur de l’Union soviétique lors des procès de Nuremberg.
Le document du procureur général soviétique cite les données suivantes :
pendant tout le règne de Staline, 290 000 personnes ont été condamnées à
la peine capitale. Et ces personnes se “nourrissent” des falsifications
du Centre Eltsine. Il est urgent de fermer ce foyer de mensonges.
– Savez-vous déjà quels sujets seront abordés au Centre Staline ?
– C’est la vie qui les dictera. Je me concentrerai sur l’ère
Khrouchtchev. Nikita détestait Staline et, bien sûr, il avait peur de
lui. À mon avis, ce porc nourri au maïs, comme on l’appelait à l’époque,
a posé la première mine sous l’URSS. Il a tenu le 20e congrès du PCUS,
où il a fait un rapport sur le culte de la personnalité de Staline, et
il a donné des atouts à nos ennemis.
Je suggère que le comité central du KPRF revienne à ce congrès et
annule la décision sur le culte de la personnalité de Staline. Car il
n’y a pas eu de culte de la personnalité. C’était un pur mensonge.
Je propose d’adopter une résolution du Comité central du KPRF pour
soutenir le Centre Staline, ce qui se traduirait par l’organisation de
branches du Centre Staline sur le territoire de la Fédération de Russie.
Et de donner aux antennes du Centre Staline le statut de sites
culturels et historiques.
…C’est très important. De cette manière, nous renforcerons les
connaissances de nos communistes, nous enrichirons les connaissances des
personnes qui analysent, qui pensent, qui peuvent prendre la parole
lors de toutes sortes de conférences, de conférences de presse et
montrer l’essence du règne de Staline, et l’essence du fait que la
destruction de l’Union soviétique et le système socialiste construit par
Lénine et Staline ont été délibérément soumis à la destruction, en
commençant par Khrouchtchev.
– Et le peuple a soutenu Staline, n’est-ce pas ?
– Les gens ordinaires ont soutenu Staline, à la fois pendant
l’industrialisation, les années de guerre et les années d’après-guerre.
Je me souviens des histoires de mes grands-parents. Ils idolâtraient
Joseph Vissarionovitch. Aujourd’hui, les sondages montrent que 60 % de
la population soutient Staline. C’est pourquoi il devrait y avoir des
centres Staline, où tous ces faits seraient présentés aux visiteurs.
Les gens doivent savoir qu’un centre Staline signifie que Staline
était au centre d’un grand État. Un État respecté dans le monde entier.
– Et c’est là le mérite du Généralissimus…..
– À la fin de la Seconde Guerre mondiale, lors de la réunion de la
troïka – Staline, Roosevelt, Churchill -, Staline a joué un rôle de
premier plan. La division des flottes et des armements allemands a été
jouée en notre faveur par Staline.
Je voudrais souligner que personne au monde n’a pu diviser le
territoire d’après-guerre avec autant de compétence que Staline. Et
personne n’est allé contre lui.
– Ainsi, l’équilibre international a été renforcé pendant de nombreuses années d’après-guerre….
– Oui, la division territoriale stalinienne des pays européens a été
préservée jusqu’à ce que le traître Gorbatchev, qui a détruit le Pacte
de Varsovie, abandonne la RDA, et que le monde perde l’équilibre qu’il
avait. Nos ennemis intérieurs, y compris les Gorbatchev et Eltsine, qui
ont vendu le pays à ceux qui payaient plus cher.
– Quelles expositions allez-vous présenter au Centre Staline ?
– Certaines pièces sont déjà là. Nous annoncerons également une
collecte, afin que tous ceux qui trouvent quelque chose de valable pour
le Centre Staline puissent l’envoyer. L’adresse est simple : la ville de
Bor, région de Nijni Novgorod, Centre Staline.
L’idée est que le musée contienne des objets, des documents, des
témoignages… Dans une salle séparée, nous présenterons des sculptures,
des bustes. En général, tout ce qui est lié à l’activité de Staline, à
sa biographie, à ses idées….
– Pensez-vous que cela attirera du monde en ces temps troublés ?
– Oui, les gens viennent déjà, les délégations aussi. Ce sont surtout
les Chinois qui sont attirés par la création du Centre Staline, ils
sont regroupés autour du monument au généralissime. Ils le regardent,
prennent des photos. Ils ne sont pas gênés par le fait qu’il y ait un
chantier à proximité.
A notre tour, nous avons développé des souvenirs – badges, bibelots,
livrets sur le thème de Staline. Nous ne les avons pas encore vendus,
mais nous les avons distribués à nos invités.
Nous avons une page VKontakte, où nous publions toutes les
informations relatives au Centre Staline : ce qui se passe sur le
chantier, qui nous rend visite, avec qui nous interagissons. La page est
facile à trouver : il suffit de s’inscrire et de taper : “VKontakte”,
Centre Staline.
– Vous réfléchissez à tout de manière approfondie…
– Nous avons de l’expérience dans l’organisation de musées. En 2022,
nous avons ouvert dans notre ville un musée de poupées d’une superficie
de 1 100 mètres carrés. Dans la ville de Lyskovo, nous avons ouvert un
musée de la boîte et du château de Lyskovo.
Et maintenant, toutes nos pensées et nos forces sont occupées par le
Centre Staline. Il s’agira d’un bâtiment magnifique, qui offrira une vue
sur la ville depuis une position élevée. Son nom complet est “Centre
Staline, musée culturel et historique”. Il s’appuiera toujours sur les
idées socialistes. Celles-ci, l’idéologie scientifique de Joseph
Vissarionovitch, sont le fondement de notre centre.
– Tout le monde n’appréciera pas.
– Nous sommes pour l’idéologie de l’avenir, pour le socialisme.
Bien sûr, nous entendons des remarques désobligeantes de la part de
personnes qui ne sont pas tout à fait bien dans leur tête, comme la
question de savoir s’il y aura des salles de torture et des pelotons
d’exécution. Nous ne prêtons pas attention aux détracteurs. Il serait
préférable de se pencher sur les réalités actuelles : le pays se meurt à
raison d’un million de personnes par an, les gens mènent une vie telle
qu’ils partent dans l’autre monde par centaines, sans peloton
d’exécution. Maintenant, il y a la guerre, la SVO, les épidémies….
– Ils sont une minorité, et ils sont nerveux, sentant la fin du capitalisme.
– Je suis un homme vif, je vais vous le dire à ma façon : une petite pourriture, ça pue très fort….
– Vous êtes député du Zaksobraniye de la ville [= conseiller municipal, NdT]. Comment y travaillez-vous ?
– J’ai décidé de ne plus être élu. Le mot “député” est devenu un gros
mot dans la population. On disait qu’un député était un serviteur du
peuple, mais aujourd’hui, un député est un serviteur du capital.
– Quelle est votre métier ?
Lorsque j’ai rejoint le parti, j’étais électricien de troisième
classe. Aujourd’hui, je suis directeur général de mon entreprise. Il se
trouve que les Belges ont fermé leur production et que j’ai dû créer mon
entreprise à partir de rien. S’ils n’avaient pas fermé, j’aurais
continué à travailler à la verrerie Borsky. Aujourd’hui, elle s’appelle
Asahi Glass Company et fait partie d’une entreprise japonaise qui est le
plus grand fabricant de verre au monde.
Paradoxe. Plusieurs générations de ma famille ont travaillé dans
cette usine – mon grand-père, ma grand-mère, ma mère, mon père. Ils ont
développé la production de verre à Borov, et maintenant c’est une
entreprise japonaise.
– Pourquoi avez-vous rejoint le KPRF, alors qu’il existait de nombreux partis différents dans les années 90 ?
– Mon grand-père a remporté la victoire sous la bannière du parti
communiste. Il est parti au front depuis le bureau d’enrôlement
militaire de Bor le 22 juin 1941 et est revenu en mai 1946. Il a servi
dans le service de contre-espionnage “Smersh”. Après la guerre, il s’est
battu contre les “frères de la forêt”. Il a rejoint le parti communiste
de l’Union des bolcheviks en 1942 et était un communiste convaincu.
J’ai suivi ses traces.
– Construisez-vous le Centre Staline en croyant à l’avenir des idées
de Staline ? Et que le capitalisme d’aujourd’hui est un phénomène
temporaire, que l’avenir réside dans le socialisme ?
– Absolument. Les gens qui croient aujourd’hui qu’ils sont riches,
qu’ils ont une voiture à crédit, un appartement avec un prêt
hypothécaire, se trompent lourdement. Aujourd’hui, la majeure partie de
notre société est assise sur des prêts. Et le fait qu’ils se sentent
riches, en ayant une voiture empruntée, n’est pas du tout de la
richesse, c’est du risque, de la peur, de l’insécurité. Le Centre
Staline leur dira tout.
– Vous dites que vous recevez déjà beaucoup de lettres de personnes intéressées par le Centre Staline ?
– Oui, nous y répondons. Je garde toutes les lettres. Ils font des
cadeaux. Tout est pris en compte, tout prendra sa place dans notre
Centre Staline.
– Aujourd’hui, la Chine est au premier plan dans le monde, et le fait
que les Chinois portent un intérêt particulier à Staline, à son
monument, et au centre en cours de construction, donne un grand prestige
au futur musée.
– Oui, la Chine, la Corée du Nord honorent Staline. En 2019, je me
suis rendu en Corée du Nord à l’invitation du parti des travailleurs
coréen. Comme la Chine, ils ont pris pour base le modèle soviétique
stalinien de construction d’une société socialiste.
Pourquoi la Chine devient-elle aujourd’hui le premier État du monde,
alors qu’elle a déjà atteint la parité avec l’Amérique ? Je pense que
c’est parce que les États-Unis sont toujours à flot, grâce à la Fed qui
imprime sans cesse des dollars, mais la Chine socialiste a créé sa
propre production, son agriculture. C’est fiable.
Le Centre Staline montrera et racontera tout cela à ses visiteurs.
…Nous inviterons des scientifiques, des hommes politiques et des
écoliers qui ont besoin de connaître la vérité sur notre histoire.
– Je vous souhaite bonne chance, bonne santé, une inspiration inépuisable.
– Je vous remercie.
Note de Pedrito
Voilà un regard nouveau et courageux d'un Russe sur la vérité historique escamotée par Kroutchef, Gorbatchev, Eltsine, et tous les vendus au capitalisme pourtant mortifère, et une lecture dont s'inspireront je l'espère certains membres dirigeants liquidateurs du Parti Communiste Français.
Liquidateurs vendus au capitalisme impérialiste et à sa soeur jumelle la social démocratie, qui se reconnaitront lorsqu'ils liront ici ou sur le Blog Histoire et Société la fabuleuse histoire du Centre Staline écrite en lettres d'or par ZOROV, ce mécène russe membre dirigeant du KPRF, le Parti Communiste de Russie.
Un homme qui n'a pas peur d'affronter les détracteurs de cette vérité,ils ne manqueront pas, car ils oublient volontairement, obéissant à leurs maitres au service des banques et du fric, les sacrifices de l'Union Soviétique dirigée par Staline et ses 20 millions de morts pour débarrasser la France, l'Europe, et le monde entier, du nazisme.
Et ce sont les capitalistes américains et européens qui aujourd'hui à nouveau comme dans les années 30 favorisent l'éclosion et la percée des mouvement fascistes et nazis.
Témoignage sidérant d’une garde à vue pour un « collage d’affiches »
Voici un fait divers qui en dit long sur l'état des libertés
publiques en France, celle d'exprimer une opinion en restant pacifique
et non violent. Etat des libertés publiques ou peur des pouvoirs publics
d'un peuple qui en a marre d'avaler les couleuvres de la délinquance et
des incivilités, en particulier celles des "bandes de jeunes".
L'affaire de Crépol/Romans-sur-Isère en est un exemple typique.
Le gars dont je vous parle se nomme Thibault, j'ai parcouru son
histoire sur Twitter. Ce n'est pas un extrémiste, encore moins un
nazillon (c'est lui qui le dit, certes). Il n'a pas participé au
commando qui voulait prendre d'assaut le quartier de la Monnaie, n'a pas
fini à poil avec sa bagnole brûlée contrairement à d'autres. D'après
ses dires, il a juste collé des affiches pour Thomas Perotto (illustration ci-dessus). Cela se passe à Lyon.
De deux choses l'une. Soit il a placé ces affiches sur les panneaux
d'expression libre, soit il a collé n'importe où, ce qui est passible
d'une contravention. Toujours est-il qu'il s'est fait embarquer par une
patrouille de police qui passait par-là, ce qui est déjà surprenant ; on
pensait que les policiers avaient mieux à faire à Lyon, vus les trafics
et incivilités qui gangrènent la ville.
Mais en France la priorité n'est pas à la lutte contre les bandits et
les voleurs. Non, il s'agit d'abord de préserver la "paix sociale"
(entendez par là que tout le monde se taise), d'éviter des émeutes (les
gilets jaunes sont encore dans les esprits de nos princes) et de
protéger nos pouvoirs publics. La France de 2023 ressemble à celle de
1788...
Thibault a donc eu droit à une garde à vue digne d'un apprenti
terroriste. Un traitement spécial, un menu étudié pour lui faire
comprendre que sa place est devant Netflix et pas dans la rue à s'occuper de choses sérieuses :
- Placement dans une cellule propre mais non chauffée qui sent l'urine.
- Ses proches ne sont pas prévenus de sa garde à vue.
- Il est interrogé sans avocat, sans qu'on lui précise le motif de sa détention.
- Il est nourri au minimum, ne mange pas, ce qui est compréhensible.
- Sa voiture et son domicile sont perquisitionnés (!) On trouve une lacrymo défensive dans sa bagnole (horreur !).
- Il est "réveillé" à 6h pour être conduit devant un procureur.
- Happy end, il échappe à la prison et s'en tire avec une forte amende.
Bref, du délire complet. Un trafiquant de drogue aurait été libéré
avant lui et ne serait pas allé au tribunal. Que doit-on conclure de
cette triste histoire ? Que les braves français sont davantage "soignés"
que les délinquants, surtout quand ils sont solvables. Car Thibault
travaille, donc il peut payer une contravention.
Concernant l'affiche polémique, il n'y a pas d'appel à l'émeute. Le
mot "barbares" est approprié pour l'assassinat de Thomas à Crépol, il ne
mentionne pas les origines des sauvages en question. Alors quel est le
problème ? Il fut un temps où les murs étaient recouverts d'affiches
politiques de tous bords, au contenu virulent. Il est d'ailleurs courant
de trouver des collages en faveur des sans-papiers avec doublage en
langue arabe, donc incompréhensibles. Le préfet du Rhône a-t-il interdit
les "collages pour Thomas", ce qui d'ailleurs aurait été abusif ?
Ce deux poids deux mesures est choquant. L'impunité pour les voyous,
le tapage nocturne, les points deal. La tolérance zéro pour les citoyens
honnêtes et solvables. Il faut donc en conclure que nos princes ont
peur du peuple militant, tous clivages confondus, comme à la veille de
la révolution. Peur des manifs, peur des petits groupes d'activistes.
Alors qu'un fiché S islamiste reconnu fou dangereux s'est baladé
tranquillement dans Paris pour assassiner un touriste, la police a ordre
de surveiller la "super droite" qui donne de l'urticaire à M.Darmanin.
Abrutissement ou logique politique ?
Notons un rebondissement dans l'affaire de Crépol. Il serait question
de "propos racistes" à l'égard... des assaillants (!) On va nous
apprendre que les pauvres loulous se sont fait insulter du fait de leurs
origines parentales. Ce qui justifie de sortir des couteaux de combat
pour massacrer des Thomas ? Il est certain que les uns ne représentent
pas un danger pour nos pouvoirs publics : Ils sont bêtes, bigots et
n'agressent que le petit peuple. Les Thomas, en revanche, étudient, font
du sport, et votent aux élections dès qu'ils sont majeurs. Et pas pour
Darmanin et sa clique. D'où la logique des pratiques policières. CQFD.
Ce fait divers est plus croustillant qu'il n'y parait. On note une
évolution, celle d'un début d'entente entre pouvoir et racailles. Pas de
grande innovation, les pires dictatures ont toujours recruté leurs
miliciens parmi les voyous. Logique en période de crise économique et
sociétale, le peuple qui travaille et qui vit honnêtement doit fermer sa
bouche.
Heureusement que les réseaux sociaux sont là pour nous informer et
pour alerter. Imaginez l'affaire de Crépol il y a trente ans, les médias
TV auraient renvoyé dos à dos les protagonistes. Désormais, l'info
passe, dont celle des actes de harcèlement envers les français. Des
français qui doivent être conscients qu'ils sont en liberté
surveillée...
Quand certains prétendent que nous sommes en dictature qui n'ose pas dire son nom, d'autres font la moue, ou la fine bouche.
Comme si ce ressentiment était une exagération . Ou une vue de l'esprit.
Pourtant cet exemple est une preuve que la dérive s'accentue dangereusement.
Un ministre de la justice - et plein d'autres politiciens dans des cas semblables - reconnu coupable de faits très graves n'est pas condamné.
Un gamin pris à coller des affiches en solidarité avec un autre gamin assassiné par des voyous barbares est foutu en garde à vue comme un vulgaire malfaiteur. Un criminel !!!!
Nous ne sommes pas en dictature? Que Macron et ses sbires le prouvent! Ces faits ne mentent pas.