Si tu me vois, commence à pleurer
Ce texte intriguant est gravé sur une pierre, pierre appelée Hungerstein, ou Pierre de la faim.
S’il faut en croire Héloïse Decarre, journaliste à France Culture, qui s’exprimait sur le sujet le 22 août dernier : ces pierres immergées lors des sécheresses tout au début du Moyen Age, puis plus tard, portent la mémoire des famines passées. Lien
Elles ont été placées dans plusieurs cours d’eau européens vers 1340, dans le lit de l’Elbe, du Danube, du Rhin, de la Moselle...et selon Alain Soubigou, maître de conférence à la Sorbonne Paris 1, spécialiste de l’histoire contemporaine de l’Europe centrale : « elles apparaissent dans des terres éloignées des mers. Et évidemment, la disparition ou la baisse du niveau de l’eau provoque une inquiétude bien plus marquée que dans des pays comme, par exemple, la France, qui est bordée de mer et d’océan ».
Ce scientifique ne mâche pas ses mots annonçant d’abord des disettes localisées, puis éventuellement de la famine. lien
Ces pierres sculptées annoncent un risque de famine imminent, et plusieurs années de sécheresse ont été notées au fil des ans : 1417, puis 1616, 1707, 1746, 1790, 1800, 1811, 1830, 1842, 1868, 1893, la dernière date étant 2018, mise en évidence dans le lit de l’Elbe, qui était selon les experts « une sécheresse sans pareil depuis 500 ans », or ces mêmes experts annoncent que 2022 sera pire encore. lien
Actuellement, selon l’Observatoire Européen de la sécheresse, 47 % de l’Europe subissent un déficit d’humidité, et le phénomène devrait durer jusqu’en novembre. lien
La sécheresse ne menace pas que notre continent, puisque la Chine connaît aussi quelques problèmes.
Le fleuve Yangtsé, a baissé d’environ 45 % de son niveau habituel.
En même temps, 66 cours d’eau sont à sec dans la région de Chongqing , laissant apparaître une pierre sculptée recouverte auparavant par les eaux depuis 600 ans. lien
Nous voila prévenus…
après l’épisode peu glorieux de la pandémie, suivie par la guerre en Ukraine, mettant en évidence notre fragilité énergétique, ponctuée par une sévère canicule, il ne manquait que ça pour faire « le bonheur des français ».
Et quelle a été la réponse de notre petit Jupiter ?
« Il va falloir se serrer la ceinture ». lien
Mais alors quid de la dette de 600 milliards dont le président est responsable... alors même qu’il n’a pas réussi à trouver 3 milliards pour sauver l’hôpital public ?
Il manque des postes de professeurs (lien) (4000 postes d’enseignants n’ont pas été pourvus), le transport scolaire manque de conducteurs (lien), il a manqué des centaines de pompiers lors des incendies de cet été (lien), notre système de santé part en brioche : 99 % des hôpitaux et autres Ehpad connaissent des difficultés à recruter. lien
Auparavant, Olivier Véran, alors ministre de la santé, avait confirmé : « aux alentours de 15 000 soignants ont refusé la vaccination », et on connaît la sanction qui les a frappé. lien
Des internautes taquins ont réalisé une courte vidéo qui résume bien les contradictions de nos décideurs, et de nombre de scientifiques.
En effet, ce Macron est le même qui, tout en réclamant la sobriété, faisait du jet-ski au large de Brégançon…
hélas pour lui, des images ont circulé, et dans un premier temps, il a voulu faire croire que son jet ski était électrique, ce qui était naturellement un gros mensonge. lien
Autre mensonge, le 25 août dernier il s’est rendu en Algérie, en communiquant officiellement qu’il s’agissait de « rencontrer les jeunes algériens », alors qu’en réalité, il s’agit surtout d’obtenir la livraison de gaz, à preuve la présence de Catherine Mac Gregor, directrice générale d’Engie. Lien
Il y aurait donc 2 Macron, un qui plaide pour la sobriété, les énergies propres, et l’autre qui veut toujours plus de nucléaire, et remplacer le gaz russe par un gaz algérien...
Quant aux solution apportées par les experts gouvernementaux, elles sont plus un emplâtre sur une jambe de bois, qu’une réelle alternative.
Alors qu’ils prétendent que couper toutes les veilleuses de nos appartements pourrait économiser 15 % sur notre facture électrique, la réalité de cette économie ne dépasserait pas les 3 %...ce que conteste l’Ademe qui évoque 10 %. lien
Idem pour notre éclairage domestique : l’économie faite en changeant les ampoules traditionnelles par des leds ne dépasse pas les 5 %, et non les 35 % promis...d’autres affirment que l’économie serait de l’ordre de 10 à 15 %. lien
Ceci dit, procéder à ces changements reste malgré tout conseillé, même si les conséquences sur la consommation énergétique sont plus modestes que prévu.
À ce stade de la réflexion, il n’est pas inutile de démonter les arguments de ceux qui, contre toute évidence, continuent de nier le changement climatique.
Les climato-sceptiques affirment « le climat a déjà changé, ce n’est pas si grave ».
Si, en effet, le climat a toujours changé, il n’en reste pas moins que la force motrice dominante provient en priorité des activités humaines.
Ces mêmes climato-sceptiques affirment que les températures moyennes n’augmentent plus depuis 1998... peut-être mais ce serait oublier que seules des périodes de références d’au moins 30 ans permettent de comprendre les phénomènes.
Ils prennent comme exemple le fait que le Groenland était recouvert d’herbe... il y a 1000 ans... sauf que les carottages sur place ont démontré que la calotte glaciaire du même Groenland existait depuis au moins 400 000 ans.
Alors qu’ils montrent du doigt l’activité solaire, affirmant « le responsable c’est le soleil »... sauf que durant les 35 dernières années, l’activité solaire a eu tendance à diminuer…
D’autres accusent l’activité urbaine, laquelle aurait un effet sur le réchauffement global… s’il est vrai que les zones urbaines sont globalement plus chaudes que les zones rurales, le GIEC affirme « que les effets non corrigés des îlots de chaleur urbaine n’affectent pas plus de 10 % la tendance estimative moyenne de la température de l’air à la surface du globe à une échelle planétaire et centennale ».
Sur le site « bonpote », on peut découvrir une analyse lucide démontrant en quoi les climato-sceptiques se trompent.
D’autres réponses aux climato-sceptiques sont à découvrir sur ce lien.
Ce qui n’empêche pas qu’ils sont encore nombreux, ces scientifiques qui continuent de nier l’évidence : notre planète est fragile, et c’est pour l’instant notre seule solution pour vivre, et habiter.
comme dit mon vieil ami africain : « le mensonge donne des fleurs, mais pas de fruits ».
L’image illustrant l’article vient de blogs médiapart
Merci aux internautes pour leur aide précieuse
Olivier Cabanel