lundi 29 décembre 2008

LAS CUMBRES DEL CINISMO Y DE LA NULIDAD

Une fois n'est pas coutume, j'emprunte à A.VIARD les quelques lignes tirées de son blog sur Cali.

"CALI : CASTELLA ET BOLIVAR A HOMBROS, OREILLE POUR UCEDA LEALCorrida inégalement présentée, noble et faible d'Ernesto Gonzalez (encaste santa coloma). Bonne faena de Uceda Leal au quatrième, noble mais soso et sans grande continuité, à qui il coupa l'oreille après une grande estocade. Après avoir coupé une oreille de son premier, Sébastien Castella, manifestement a gusto face à son second, noble mais faible, a soulevé l'enthousiasme du bouillant public de Cañaveralejo, à droite d'abord lors de séries complètes, puis à gauche avec moins de continuité par la faute du toro. Deux oreilles malgré un pinchazo avant une quasi entière décisive d'effet immédiat. Luis Bolivar a touché un premier toro très soso face auquel il fut bien sans parvenir à élever le débat, puis un dernier, soso également, face auquel, chauffé à blanc après le triomphe de Castella, il offrit une faena volontaire, intelligente et quelque peu longuette conclue d'une entière basse d'effet immédiat qui lui valut également deux oreilles. La veille, Paquito Perlaza et Sanchez Vara étaient tous deux sortis a hombros après avoir coupé deux oreilles à un toro de le premier et une à chacun"

Si je fais un copier/coller de cette pseudo reseña, c'est pour souligner une nouvelle fois la désinvolture de ce donneur de leçons, outre sa manie indécrottable de saucissonner l'aficion, de dresser les uns contre les autres:
- les bons aficionados, ceux qui boivent sa prose et qu'il flatte afin qu'ils continuent d'acheter sa revue , celle d'un liquidateur de la corrida, pour faire ainsi prendre à ses chers abonnés des vessies pour des lanternes,
- contre les mauvais, ceux qui exigent le respect de la lidia , pour mieux défendre la corrida contre ses ennemis de l'extérieur.... et de l'intérieur, les plus dangereux, parce qu'ils ne se préoccupent que de vendre de la merde
La moindre honnêteté intellectuelle exigerait que A.V. titre courageusement : " Castella et Bolivar coupent chacun deux oreilles à des bédigues faiblissimes, au prix d'un patient travail d'infirmiers ". Au lieu de cela, après avoir TOTALEMENT éludé l'épreuve des piques, on lit - ce dont on se serait douté, tellement c'est banal, cette manie d'escamoter les compte-rendus d'absence totale de piques, de toros, et donc, de LIDIA -, on apprend donc qu'il y a eu une GRANDE estocade ( comment peut-on parler de grande estocado à un animal faiblissime et moribond), puis deux oreilles après un pinchazo à un torito de même acabit, puis un toro soso....., puis un autre soso....avec une "entière basse d'effet immédiat", le tout agrémenté des termes vendeurs langue de bois habituels qui flattent les aficionad'eaux : "inégalement présentée, noble et faible..."etc...etc...
Au pays des aveugles....vous connaissez la suite.

Quand à son voisin, il copie et résume les résumés.

samedi 20 décembre 2008

LETTRE OUVERTE A L'ANDA .

Que cachent les aveux de l'ANDA publiés sur TOROS, après son sabordage? Usure ? Confiance exclusive qu'en ses seuls membres ? Combat d'égos?
J'ai abandonné la lecture de TOROS il y a quelques années : j'avais ressenti un tiédissement dans les écrits de certaines célèbres plumes, comme un alignement de revisteros paraissant parfois épouser les réactions des nouveaux publics et fermer les yeux sur les dérives de certaines placitas ou plazas importantes. C'est vrai que, selon que l'on voit la fraude, les combines, et les saloperies qui entachent la lidia, depuis les tendidos ou depuis le callejon, on n'a pas forcément les mêmes réactions. La fonction pédagogique ancienne de la revue me paraissait de moins en moins évidente. Ajoutez à cela les rencontres fortuites avec des auteurs qui viennent chez vous 25 fois par an, et qui prennent à peine le temps de répondre distraitement à votre salut, au hasard de la temporada... Deux mondes qui s'ignorent! Et l' humilité de ceux qui n'en ont plus... Comme des stars qu'on importune....
D'ailleurs, un peu partout, c'est comme cela que çà se passe. Il y a ceux qui sont là pour paraître, et les autres. Nous vivons dans un monde de préjugés et d'univers cloisonnés, ici des mundillitos, des petits groupes d'intérêt se forment et se reconnaissent, un éleveur ou deux, des responsables d'arènes, des élus, des membres de peñas, quelques auteurs armés de leur plume à reluire, pour mériter leur place à table et leur squatt au callejon... Dans certains clubs, les égos font leur nid, au prix de compromissions, de mensonges et de trahisons, les médiocres jouent des épaules alors que les plus naïfs, après s'être consciencieusement défoncés pour l'unique aficion, les laissent à leurs intrigues et leurs ambitions. On découvre un trou dans la caisse ? Qu'à cela ne tienne: celui qui recherche le coupable récolte l'opprobe du clan, et subit les brimades jusqu'à ce qu'il parte. L'argent public n'a pas de prix ni d'odeur.
Ne parlons même pas des blogs où l'on parle beaucoup de banalités, sauf de toros, où les posts servent de défouloirs à des pseudos aficionados, intellos oisifs à la haine féroce contre ce qui ne leur ressemble pas.
Ainsi vont les choses dans le quotidien de notre petit, petit , petit monde taurin et pseudo taurin.
C'est donc chez un ami que j'ai découvert "TOROS" de novembre, avec le long article sur le sabordage de l'ANDA par ses membres. Et là, j'ai eu un choc ! Depuis le temps que je voulais savoir pourquoi l'ANDA n'avait jamais répondu à ma demande d'adhésion, ni à mes questions sur leur silence à mes interrogations, j'ai enfin eu cette réponse qu'ils n'avaient jamais pris la peine de me donner .
Pourquoi ne m'ont-ils jamais répondu ? Pourquoi le silence, qui est, si je ne m'abuse, une forme de mépris?
Je crains que ce nouvel avatar n'ajoute encore à mes craintes, pour ce qui concerne ces mundillitos que je dénonçais plus haut.
Car j'ai été surpris et peiné d'apprendre par hasard, - parce que l'ANDA ne parle pas à n'importe qui, ne s'exprime que là où elle veut, et avec qui elle veut - qu'elle souffrait du vieillissement de ses membres, du faible renouvellement des générations, et que ses critères d'admission étaient très stricts !
Comme si j'aurais pû imaginer qu'il fallait subir les épreuves d'un difficile examen pour faire parti e de l'Association Nationale Des Aficionados !!!
J'ai conscience qu'il doit être difficile de rémédier au vieillissement de bénévoles d'associations de tous ordres - je donne ailleurs, depuis très longtemps -, dans ce monde d'individualisme forcené, où les citoyens, et même les salariés, sont plus concurrents que solidaires, c'est la loi du marché capitaliste. Mais alors : pourquoi n'ai-je jamais entendu un membre de cette association que je vénérais, proposer aux aficionados, non pas de devenir moines soldats, mais défenseurs actifs de la corrida authentique ?
Pourquoi aucune tentative de recrutement auprès d'aficionados régulièrement rencontrés autour des plazas sérieuses, au cours des temporadas?
Et pourquoi, oui, pourquoi cette muette fin de non-recevoir?
J'en reviens à vos "critères", tant ils me paraissent injustes, obsolètes, déplacés: L'intégrité ? Qui peut en juger, ou en préjuger, dans ce monde de truandages? Elle se juge vite pour ce qu'elle est ou pas, mais personne ne peut se croire supérieur, au point de décider souverainement de sa vacuité, même à l'aide du "parrainage" éculé, d'un siècle passé. Et comme je suis un homme libre, de tout parrainage, de toute chapelle, parfaitement indépendant, je regretterai toujours d'avoir spontanément proposé ma modeste contribution à une association dont j'apprends aujourd'hui qu'elle ne me méritait pas.
Permettez moi d'insister: vos prétentions, vos exigences, votre méfiance et votre ostracisme , à l'égard d'aficionados dont le seul tort demeure de ne pas vous ressembler, étaient déplacées, excessives, cela va sans dire. Aujourd'hui, votre "institution", pour reprendre le terme de J. B., me fait peur rétrospectivement. Et si l'ANDA devait renaître, et qu'il me soit proposé d'y adhérer, je m'efforcerais en prioprité de faire effacer de ses statuts les traces de sectrisme que je ne soupçonnais pas.
Sinon, ce serait sans moi. Mais avec l'aficion je crois aussi intransigeante que la votre, et qui demeure, elle, ma référence.

samedi 13 décembre 2008

REVUE DE PRESSE DU BÔ CAGEUX LANDAIS

" Pour tout savoir sur MIURA12/12/08 à 23h55 El Colemonte
Le nDAX : José Tomas présent à la Feria d'Août ?12/12/08 à 16h51 El Colemonte
D'après nos confrères de Sud-Ouest, Christian LABORDE serait en pourparlers très avancés avec l'apoderado de José Tomas ... Un accord de principe en faveur de la participation du torero de Galapagar serait pratiquement signé, de quoi mettre la FERIA 2009 à l'abri de la crise ... Il n'y a plus qu'à souhaiter que José soit dans un grand jour et qu'il indulte l'un de ses toros comme lors de sa dernière apparition à Barcelone ... De quoi faire avaler définitivement leur trompette aux intégristes.
Le nouveau numéro de notre confrère "Terres Taurines" ne va pas tarder à être disponible en kiosques - Ceux qui veulent tout savoir sur l'incroyable épopée de la famille MIURA doivent absolument se le procurer ... De nombreux ouvrages ont été édités sur le sujet, et celui là pour l'avoir déjà lu, nous n'hésitons pas à le classer parmi les meilleurs.Le esprits tordus qui verraient dans ce texte une quelconque allégeance doivent savoir que L'ECHO reste plus que jamais indépendant ..."

Sur les conseils de FLORENT, je n'ai pas résisté à la curiosité de cliquer sur l'écho du caillé rond, et je vous livre les élucubrations d'un cancre de la toile comme il y en a peu.
Comme vous pouvez le lire ci-dessus, son premier post se résume à l'unique préoccupation du collet démonté de voir Tomas indulter une chèvre lors de Dax 2009! Je vous laisse apprécier la conclusion remarquable de bienséance, de pédagogie et de bon sens pour un hôte de blog prétendûment aficionado, bien dans la tradition du répugnant personnage :"de quoi faire avaler leur trompette aux intégristes"!

Et le second sujet vaut à lui seul son pesant de cacahuètes : mais quand on baigne dans la bêtise épaisse, on ne peut se contenter de prouver sa balourdise une seule fois par jour, il en faut au moins deux. C'est fait, avec son second "sujet", toujours très taurin, recherché, d'une finesse rare, où ce pignouf nous annonce avoir déjà lu "l'épopée incroyable de la famille Miura, de son confrère AV, ouvrage parmi les meilleurs - eh oui, c'est son nouvel ami qu'il a depuis qqs mois et qui l'a invité aux agapes de l'os sert à quoi ? - qui l'a écrit , il a donc déjà lu la revue QUI NE VA PAS TARDER A SORTIR !!!!

Quand on vous dit que ce mec là est un phénomène, un puits de science taurine, un modèle des relations sociales, de la tolérance, des civilités, et de la langue française, un psychologue hors du commun....Et sa conclusion sur "les esprits tordus....."? C'est-y-pas la marque d'un esprit particulièrement (des) équilibré?

Ce type me fait rire, tellement il est minable, dans tous les domaines. Encore une fois, en incorrigible "intégriste libre penseur", j'ai voulu me défouler un instant, et faire partager ma réprobation, en souhaitant aussi qu'il me lise un jour. Réflexion faite, il est moins marrant qu'il y parait. Dans sa manie d'agresser en permanence , il est même dangereux, tellement il est nul, tellement il est mauvais, tellement il est incapable d'aligner quatre mots au service de la corrida, tellement il ne se préoccupe que d'être exclusivement désagréable envers les aficionados.

Un mal baisé, voilà ce qu'il est!

jeudi 6 novembre 2008

PEUT-ON INDULTER LES COLEMONTERIES ?

Ce qui importe, dans la lidia telle qu'elle doit être observée et respectée, - contrairement aux aficionados de verdad qui luttent pour préserver la lidia authentique, la seule façon pour eux de faire respecter la corrida et d'en garantir sa pérennité-, ce qui importe donc, pour les précurseurs de la "corrida de l'indulto", ce n'est pas la puissance du taureau, sa sauvagerie, son trapio, ses pitones irréprochables, et son comportement sous la pique, non, ce qui compte, pour eux, et parmi eux, pour l'agité revisseterreau du bocage normand qui anime ses "échos du callejon" à coups d'arguties copiées sur son nouvel ami des terres taurines, à coups d'insultes, de mots aussi gras que la boue du Cotentin qui lui colle à la langue, à coup de formules débiles dont seul il a le secret, c'est la noblesse des toritos qu'ils - lui et ses amis fossoyeurs de la corrida -osent appeler toros, dès et malgré la génuflexion vespérale qui suit la demi piquette et qui précède ce qu'ils qualifient de faena.

L'épreuve de la bravoure ? Ils s'en foutent! Seules comptent les 70 ou 80 embestidas, langue baveuse pendante, les yeux hynoptisés par le leurre, un toutou dressé attiré par cet aimant qui bouge et l'entraîne jusqu'au redondo suivant, 4, 5, 6, le pecho, et çà repart : ils appellent émotion, ce que nous ressentons comme de la domestication, ou la domecquisation, au choix.

Mais ce qui conforte le collet monté dans ce droit qu'il s'arroge d'insulter les aficionados, d'intervenir sur son forum avec ses gros sabots et son langage châtié qui décourage la plupart de ses visiteurs, et ce qui le fait redoubler d'agressivité, c'est qu'il est - je cite -" heureux de constater que des gens raisonnables ont des positions proches des siennes"!

Autrement dit, ceux qui ne partagent pas sa vision de la corrida spectacle ne sont pas comme lui des gens raisonnables, mais en plus " ce sont des ayatollahs - une poignée !!!! - qui s'autorisent le droit de prendre l'immense majorité des spectateurs au rang d'ignards (sic), pour ne pas dire d'imbéciles." Et il rajoute: "qui sont ces pisse-vinaigre qui ne remplissent même pas l'arène de tienta de Céret?"

Et comme un autre curiste de Dax approuve l'indulto de "Desgarbado", il se croit autorisé de faire haro sur le baudet en termes outranciers.

Voilà ce qu'ose écrire ce chantre perturbé de la tauromachie sur son blog : voilà le respect qu'il a pour ceux qui fréquentent son blog et ne pas voient la corrida avec ses lunettes déformantes !

Devant de tels arguments, que répondre ? Laisser dire ? Oui, mais çà va un peu ! Et relire chaque semaine les mêmes conneries entrecoupées d'insultes et de propos diffamatoires, cela devient lassant. Ignare d'abord, monsieur Colmon, celui qui prononce et écrit des mots sans en connaître , ni le sens, ni l'orthographe, - çà peut arriver à tout le monde, je sais, c'est pourquoi il faut rester humble, et rengainer l'invective, mais s'attacher plutôt à étayer sa démonstration, en termes courtois, avec de vrais et irréfutables arguments- en ce sens également, vous ressemblez bien au donneur de leçons en tout genre que vous étripiez chaque matin il y a peu, et que vous imitez lourdement aujourd'hui. Et pour ce qui concerne la longueur d'avance que vous revendiquez dans votre mot sur la pique, dans le domaine de la sottise, c'est pas une longueur d'avance que les visiteurs de votre site que je connais vous attribuent, c'est une très substancielle avance qui se perd à l'horizon de vos prétentions. Il n'y a d'ayatollahs que chez les religieux islamistes. Les aficionados , monsieur l'inculte méconnaisseur de l'aficion torista, ceux de la FSTF, de l'ANDA, de CERET, et de partout, vous ne leur arrivez pas à la cheville: ils luttent avec des arguments éminemment et strictement taurins, - ce que vous êtes incapables de comprendre - pour préserver une corrida intègre, et leur combat et leurs convictions toristas , aussi incompréhensibles qu'ils demeurent pour vous, devraient au moins vous inciter à une prudente réserve, et au plus grand des respects, envers des gens qui, pour être clairs, n'ont rien à vous envier.

Ni tauromachiquement, surtout pas culturellement.

RIEN !! Et surtout pas la caricature de vos prétentions taurines, ne vous autorise à utiliser votre tribune pour abreuver les puristes - et n'utilisez plus d'autres mots injurieux dont vous ne saisissez pas le véritable sens - de vos médiocrités .

Quand à mépriser comme vous le faites CERET et l'aficion cérétane, quelle petitesse !!!

samedi 6 septembre 2008

NIMEÑO I à NIMEÑO II : POIGNANT MESSAGE D'AMOUR

Lorsque j'ai découvert qu'Alain MONTCOUQUIOL publiait "LE SENS DE LA MARCHE", un nouvel hommage, après "RECOUVRE LE DE LUMIERE", à ce frère aimé, son petit frère, devenu NIMEÑO, le grand NIMEÑO, l'immortel pour nous, aficionados, nous qui l'avons aimé, admiré, encouragé, parfois "touché" avec émotion, parfois étreint avec respect, avec reconnaissance, quand nous le croisions aux alentours du "temple" vicois, j'ai couru chez le libraire, j'ai voulu vilte connaître ce chant d'amour du frère au frère, le découvrir comme j'avais dévoré le premier chant profond, mis en scène quelque temps plus tard par Philippe CAUBERE dans un spectacle poignant. NIMEÑO ! Un être humain, proche de nous et de tout, modeste, humble, souriant, courageux - un euphémisme !!- en même temps qu'un torero d'exception, entré dans notre coeur pour l'éternité, comme un fils, comme un frère, un être si cher, adulé, même, dès la nouvelle du drame, tellement notre peine était immense, le jour où "Pañolero", de MIURA nous l'a tué sur le sable Arlésien, ce funeste 9 septembre 1989 , même si c'est quelques années plus tard que le désespoir de ne plus toréer le conduisit à l'irréparable, au suicide si longuement et mûrement préparé, au prix de quelle souffrance ....

Alain, comme avec "RECOUVRE LE DE LUMIERE", met ici son âme à nu, nous parle de lui face à ce frère aimé, et de ce frère, et de leurs moi intimement mêlés, de leurs joies, leurs doutes : ce cri d'amour d'un frère à celui qui a décidé de partir seul, avec sa peine et sa solitude, après des années de lutte contre la tétraplégie, et le deuil du frère survivant qui n'en finit plus, comme une dette à régler à Christian pour une vie volée par un toro, volée par un implacable destin, dont il n'est pas responsable, bien sûr, mais çà aussi, il y a des jours où il doit en douter.

Une belle aventure de deux frères face à un destin peu commun, conclue par la tragédie Arlésienne, racontée avec pudeur, émotion, et courage. Un petit livre à dévorer.

lundi 1 septembre 2008

LES BUCARE DE ST PERDON.

Ce 31 Août, en nous rendant à St Perdon j'avais encore en mémoire la matinale de Céret: des novillos puissants, armés sérieusement, encastés,de quoi faire saliver l'aficionado amateurs de peleas solides, émouvantes.
Disons que,vu la placita de 1400 places, rectangulaire, de la cité landaise, j'avais quelques réticences, sinon un doute. Soyons franc: j'espérais beaucoup, mais çà aurait pû être pire. Et hormis le sobrero de Gallon sorti en premier, petit, mince, léger, d'une affligeante faiblesse, l'ensemble du lot fit bonne figure, la tarde ne fut jamais ennuyeuse sur les étagères chichement garnies - concurrence bayonnaise, sans doute -. Seul le troisième parut plus compliqué, fusant sur le torero quand il s'y attendait le moins, mettant en difficulté le jeune NARANJO, tandis que le quinto paraissait souffrir d'un défaut de vue.
Paseillo avec 7 minutes de retard, et premier mauvais point à décerner au palco: messieurs les "officiels", ceux qui ont payé leur place, et les toreros qui attendent votre bon vouloir, méritent ce respect que vous n'avez pas, donc, évitez de remplir cette fonction que vous ne méritez pas.
Le Gallon d'ouverture échoit à Mario AGUILAR : rien à en tirer, faenita ennuyeuse à un invalide qui n'intéresse personne. Epee verticale, quatre descabellos, circulez...Pour son second, un beau Bucaré noir, la mise en suerte de piques est catastrophique, comme la brega qui suit. Deux piques carioquées sans honte, aguazils aux abonnés absents - la limite d'âge est dépassée-. En cours de faena, musique, puis arrêt inexpliqué de la banda, puis reprise : qué ha pasado ? Le novillero fait des passes sans se croiser, quelques séries des deux côtés, une épée dans le poumon, vuelta protestée.
Javier CORTES remplace El PAYO, blessé.Son novillo est long comme un
Miura, trapu, gris, magnifique, sauf pour les cornes. Pique peu poussée. La faena débute par une belle série à gauche, le toro charge sans rechigner, étalant sa noblesse. Série templée à nouveau, puis le novillo semble se lasser, se décompose. La faena finit brouillonne, CORTES adopte une attitude pueblerina, toreant les tendidos. Et un golletazo, UN ! Deux bonnes piques pour éprouver les qualités de son second opposant, autre magnifique gris, mais qui se réserve vite,s'arrête,regarde vers les tendidos. Intoréable,vue déficiente, que le garçon payera de deux cogidas impressionnantes, évitant de peu la troisième. Un avis après une bonne entière, fin du cauchemard pour le malheureux novillero.
Santiago NARANJO possède pour son compte un incontestable bagage supplémentaire: il banderille assez bien, parfois avec témérité,en musique, ce qui ale don de réveiller les aburridos et d'enflammer les tendidos. Deux rencontres au cheval, que le toro quitte seul à chaque fois, et après le festival aux palos, la faena débute par redondos templés. Naturelles ensuite du même sceau, agréables, mais le novillo serre, secoue, donne du hachazo et se retourne, avance sans pitié sur le gamin qui ne peut suivre. Quelques derechazos arrachés avant un pinchazo, puis un tiers de lame, c'est, je crois, le prix payé pour un toreo de profit, sans dominio.
Pour son dernier opposant,un bel exemplaire gris, costaud,le piquero
inflige une longue trasera. Replacé à 15 mètres, le novillo charge sans se faire prier, et la carioca abominable recommence.( qqs applaudissements !!!!) Après les banderilles, dont deux paires risquées, NARANJO attaque avec les naturelles, et le toro embestit, sans hésiter, calmement, la faena est templée, sur les deux mains. Les gestes sont doux, le novillero torée avec bonheur, le public se régale, ne manquent que les "olé".Quelques séries encore,et le garçon prend l'acier : hélas, une entière sur le côté, et DEUX mouchoirs qui tombent du balconcillo, dernier avatar d'une pâle présidence.
Rideau !
PS: à 82 ans, dépassé par la limite d'âge,l'alguazil ressuscité de PARENTIS continue sa despedida .
Vivement sa retraite !

Si l'OCT CHANGEAIT POUR CET INSIGNE....



.....Je n'hésiterais pas un seul instant à leur proposer ma modeste contribution.
Mais je rêve : on ne peut pas souhaiter se régaler de la lidia de beaux, bons, et forts taureaux sauvages, l' essence même de la corrida, et exiger des paniers d'oreilles à des bestiaux trop souvent excessivement faibles, comme les aiment les taurinos qui vivent de notre aficion.
Hier, sur la demi arène qu'occupait le public de St PERDON, alors que 90 mouchoirs étaient agités pour saluer le golletazo de NARANJO, le pseudo président a immédiatement sorti deux mouchoirs !! L'inflation !!
Ce qui fait aussitôt délirer le pseudo revistero normand, qui en redemande, il ne sait écrire que çà.
Décidément, après - ou avant - les écoles de tauromachie pour novilleros, et les indispensables écoles pour les piqueros, il faudrait faire suivre des cours de "présidence", à tous ces abonnés aux palcos, qui ne savent que déclancher la musique et sortir les mouchoirs avant qu'ils soient mérités.
Messieurs qui officiez au palco, si un jour vous lisez ces lignes, pensez-y : un peu de retenue !! Trop de récompenses tue l'effort du futur.

lundi 25 août 2008

NOVILLADA TORISTA DES ZABALLOS DE CARCASSONNE

Ce samedi 23 Août, les aficionados du grand Sud s'étaient donné rendez-vous à l'espace Jean CAU pour cette novillada annoncée comme sérieuse:Nîmois,Audois,Catalans,Gersois,Bigourdans,aucun ne me démentira,il y avait des toros, avec trapio, cornes astifines, bravoure, caste, et même noblesse, dans le ruedo Carcassonnais, comme nous l'espérions tous, et les ZABALLOS ont comblé les espoirs que nous mettions en eux.
Il manque deux peones, quand le paseillo s'avance, à 18H03, devant demi arène, mais la tarde s'annonce relevée.
Jesus de NATALIA reçoit son premier opposant très(trop?) près des planches, un pur Saltillo, armé, noir, long et haut : on craint la bousculade, mais quelques véroniques allurées l'éloignent vers le centre. Hélas:après la traditionnelle pique trasera- qui ne sera sans doute pas étrangère aux signes de faiblesse décelés en début de faena,- une nouvelle embestida, mais le piquero rate son coup, se reprend et choisit tranquillement le secons impact, alors que le bicho reste collé au peto! Du grand art de voyou, interdit, mais jamais sanctionné. Après le tercio des banderilles assuré par le novillero himself,la faena débute aux planches rest conduite aux medios par doblones, mais se révèle vite brouillonne, le novillo se livrant peu, NATALIA trépigne, recule, meuble avec des passes trop saccadées, abuse du pico, bref, même esquinté, le novillo reste le maître,il a repris du gaz et oblige le chaval à "toréer" en marche arrière. Il mourra bouche fermée, après une entière "sur le côté" devenue la règle chez tous les aspirants et matadors actuels.
Son second opposant, même robe, même aspect, parait plus lourd. La cavalerie est poussée contre les planches, avec Olivier RIBOULET aux rênes. Deuxième ration plus légère, et le grand NATALIA nous sort son second numéro aux palos, les premiers de poder à poder,la seconde et troisième paire (courte) al violin, le gentil public exulte. Muleta en main, parti des tablas, le garçon entame sa faena par des doblones dominateurs, genou ployé, pour conduire au centre de belle manière Pañuelo, qui laisse entrevoir une noblesse idéale.Mais,hélas,le garçon va passer à côté d'un toro,sinon de bandera,du moins de grande faenon.Il fallait du bagage, le novillero n'a que son envie, insuffisante pour un tel opposant, brave et encasté.Les séries se suivent, inachevées, la flanelle est régulièrement accrochée,aucun temple,ni domination,Pañuelo offre sa charge droite et s'engouffre dans le leurre,mais Jesus ne peut que se défendre et conclure son manque total de dominio par un desplante de très mauvais goût,qui porte sur les étagères avides de palmas.Il ne manque plus que l'infâme bajonazo administré dans les règles, le président évalue vite les 300 mouchoirs, et tombe l'oreillette, que le revistero de "la Dépêche" qualifiera le lendemain de "grand poids". Alleluia !!
David VALIENTE le mal nommé devrait changer d'apodo ...Mais il est vrai que sa carrière devrait être des plus brèves, comme celles de ses deux compagnons d'infortune, il gardera donc probablement ce nom jusqu'à son départ des ruedos.Ceci dit sans vouloir lui manquer de respect, mais simplement parce que, comme pour SIRO, et NATALIA, mieux vaut poue eux partir que de risquer de servir de "carne de toros". Avec la cape, après de belles véroniques templées saluées par le public, l'inévitable et infâme pique trasera viendra gâcher la suite des débats, même si la seconde rencontre est plus symmbolique, le mal est fait.Dès les premiers derechazos, le novillo se retourne, cherche son ennemi.A droite,comme à gauche, en résultent des séries décousues, toreo de profil, sans jamais se croiser, la cogida guette.Un pinchazo précède une épée tendue, et le novillo longe les planches sur trente mètres avant de se coucher, près du toril.
Une belle rebolera clôture la série de véroniques gratifiées au magnifique quinto noir, armé, haut, qui repousse le groupe équestre jusqu'au centre, au terme d'une grosse pique.Puis le novillo sort seul de la seconde rencontre. A noter ensuite le salut du banderillero,très professionnel,après la troisième paire,réaction probable du public à la charlotade qui venait de précéder. Valiente n'aime pas courir après ses toros,il attend patiemment et longuement que ses peones lui servent sur un plateau,aux tablas. Le novillo s'avère lui aussi d'une grande noblesse, malgré son trapio impressionnant. Mais sitôt commencée, la faena tournera court, malgré quelques essais décousus, à droite comme à gauche. Et le ZABALLOS reste le maître, malgré le desplante irrespectueux vis à vis du public, d'un garçon qui tente pitoyablement de faire croire que le patron, c'est lui. Quelques sifflets lui rappellent qu'il y a des limites à la vergüenza, et nous sommes nombreux à regretter de n'avoir pû apprécier les qualités inexploitées d'un beau et bon toro, qui se couchera après deux pinchazos.
Dès la sortie du toril du du 3°de la tarde, negro,puissant, astifino, applaudi, J. Antoño SIRO l'accueille dans sa cape avec une certaine grâce,et une superbe rebolera clôture la série de véroniques. Deux piques durement carioquées laissent deviner ce qui risque d'advenir par la suite du respect de la lidia, confirmation avec la déroute des hommes de plata. Et SIRO entame son travail, muleta en main,par d'agréables derechazos, puis quelques naturelles légères. Et çà se gâte, la faena s'étire, laborieuse, inachevée, gâchée par l'omniprésence du peon de brega -Martin BLANCO pour la postérité- qui distribue 40 ou 50 capotazos à un toro qui se décompose.Un pinchazo, un bajonazo, règlent son sort. Pour le dernier de la tarde, un véritable toraco de 640 kg, sans graisse, haut,long,puissant,la mise en suerte s'avère calamiteuse. Une énorme pique, puis une seconde dont le tio sort seul, puis une troisième rencontre, pour l'embestida. Cambio qui pouvait attendre, banderilles à la sauvette, et SIRO prend la flanelle pour tenter de résoudre l'impossible équation. Le courage -il en fallait- ne sera pas suffisant. Séries à droite alternent au début avec les naturelles, le toro se réserve, la faenita, décousue, est abrégée par un nouveau desplante de mauvais goût à toro non dominé, resté le maître du ruedo. Un pinchazo, une entière sur le côté(otra !!) , un avis, et le bicho va se coucher devant la porte du toril.
EN CONCLUSION : vraie tarde de toros, de bout en bout intéressante malgré les faibles ressources techniques des toreros. Bravoure, poder, et casta, des ZABALLOS, plus qu'il en fallait pour les piétons. Toros puissants, malgré les piques traseras assassines. Bien dosées, appliquées dans le morillo, les piques doivent tester la puissance et la bravoure et peuvent corriger certains comportements défectueux. Elles peuvent permettre également de multiplier les embestidas, pour le plaisir de l'aficion, et pour la fierté des ganaderos.Mal appliquées,trop en arrière, elles handicapent les toros,parfoisjusqu'à la paralysie,faussant ainsi le but et les résultats de l'épreuve.
Les toreros ont encore montré qu'ils ne se croisent que très rarement, préférant le toreo de profil, sur le passage. Ils subissent ainsi la pression de la charge, plutôt que de la canaliser, ils s'exposent davantage, tout en se faisant "manger" le terrain, le dominio change de camp, c'est le toro qui avance, alors que les garçons reculent, et les desplantes sont souvent l'illustration de leur carences techniques.

COUP D'OEIL SUR LA PRESSE CARCASSONNAISE.
Pour le revistero de "La Dépêche", NATALIA,avec une "oreille de grand poids" (sic!!) laissera aux aficionados un souvenir durable.
Pour son collègue du "Midi Libre", ce novillero s'est affirmé à son second toro
Celui de "L'Indépendant", n'a pas peur des mots. Il évoque le "triomphe" du même novillero ( rappel : une oreille ). Il a vu AGUILAR partir bredouille ( qui était absent et remplacé)
Aucun des trois n'évoque l'épreuve honorable des 13 piques, aucun n'a vu les infâmes bajonazos distribués par les trois actuants, au contraire, deux d'entre eux fustigent la Présidence pour son manque de générosité !!!
Voilà pour la "presse taurine", et rejoints en cela par un aficionado Rieumois, qui lui aussi, se satisfait des multiples bajonazos - qui ne dit mot consent - et reproche sur une interwiew l'avarice du président CONSTANS dans sa distribution de trophées. Comme si le but suprême de la corrida devait être la distribution de panier d'oreilles, quitte à récompenser ce qui peut être montré de pire . Feo ! Feo ! criait mon jeune voisin aficionado .
Ne faudra-t-il pas bientôt enseigner aux revisteros appointés qui occupent gratos les callejons, aux aficionados "en vue" qui font parti des mundillitos, aux présidents et aux apprentis présidents qu'il me parait indispensable de "former", - à charge à eux de vulgariser cette règle -enfin aux toreros, que les golletazos et les bajonazos sont des mises à mort déloyales, infâmantes, qui ne méritent surtout pas de trophées ?
Merci à tous mes amis voisins du tendido, d'avoir partagé avec moi ces heures agréables d'aficion exigente mais juste.

samedi 16 août 2008

ROQUEFORT : TERNES GALLONS POUR UNE TARDE D'ENNUI

Roquefort ne nous avait pas habitués à une telle déconvenue : nous avions encore en mémoire les triomphales tardes des années précédentes, et avec les novillos de GALLON, on s'attendait au pire. Mais le pire a été dépassé. Et les aficionados sont partis frustrés des pauvres débats auxquels ils ont assisté, et de la conduite des débats.
Deux tiers d'arènes, lorsque débute le paseillo. Après un énième hommage à Robert SOLDEVILLE, le résuscité de PARENTIS, BELDA reçoit son premier novillo negro, veleto, pour 5 véroniques. Petite pique trasera, vite levée, et on passe déjà aux palos. Mais les limites du cornu apparaissent très vite , le novillo est tardo, se défend, beugle; la faena sera laborieuse, la noblesse ne pouvant effacer l'extrême faiblesse, et le desplante final sera peu apprécié. Entière sur le côté, le salut ne s'imposait pas.
Pour son second opposant, negro playero astifino, la mansedumbre s'étale dans le ruedo: le novillo fuit les capes, tente un saut raté sur un burladero. Une pique trasera, comme dab, cambio, et banderilles sans charge. Faenita avec quelques jolis gestes, naturelles agréables, mise à mort laborieuse, épée ressortie après une entière hasardeuse. Trois autres essais, le toro se couche. Divisions.
Mario AGUILAR reçoit son numéro 85,lui aussi negro astifino, difficile à fixer, avec une corne droite inquiétante. Longue pique, avec sortie fermée, qui fatigue excessivement le novillo qui n'avait pas besoin de ce régime. Après un début prometteur où naturelles et derechazos alternent, la faena va à menos, la muleta est accrochée, un bajonazo, et quelques applaudissements d'un public avide de succès. Le 5 ème, n° 86, negro et bien armé comme ses frères, est applaudi pour sa superbe présentation. Il fait un petit galop, puis s'affale, tout seul. Une pique, toujours trasera, et il s'effondre à nouveau. Dès le second muletazo, il plante les cornes dans le sable, puis se couche par deux fois. Pitoyable. Quelques coups de torchon qui ne s'imposaient pas à un tel invalide, trois pinchazos, une entière. La messe est dite.
L'exemplaire qui échoit à Javier CORTES, beau et noir comme ses frères, fuit les capes, difficile à fixer. Mis en suerte à un mètre de la pique, carioca, sans que personne ne bronche, présidence ou alguazil. Bronca au piquero - ENFIN!-Après trois derechazos, le novillo trébuche. Puis se para après 5 naturelles. Reste de marbre pour un nouvel essai à droite. Nouvelle tentative du novillero à gauche sans se croiser, de profil et sur le passage, une demie épée sur le côté, se fait soulever avec le descabello. Silence.
Le numéro 82 ressemble comme un jumeau à ses prédecesseurs. Reçu par des véroniques bien dessinées, le public sort d'un trop long aburrimiento, et se prend à rêver. Mais la pique dans l'épaule le ramène à la réalité, les banderilles sont posées une à une. La faena commence par des derechazos laborieux, puis des naturelles aidées jusqu'au centre. Javier est touché au visage par un puntazo ou une banderille. Il se reprend, mais le bicho est déjà sans charge, éteint, comme le lot tout entier. Le novillero insiste, arrache 3 naturelles de rêve après une petite série droitière. Puis il est pris et piétiné avec l'acier, se relève péniblement et décoche un pinchazo, avant une nouvelle épée sur le côté. Série de descabellos, avant que le novillo se couche.
En résumé : tarde soporifique, de par l'extrême faiblesse du bétail. Quelques piqueros peu scrupuleux, personne pour faire respecter cet aspect FONDAMENTAL de la lidia, président aux abonnés absents, plus prompt pour faire jouer la musique qui ne s'impose pas que pour valoriser son rôle. Aux ordres des jeunes, sans réaction face à l'unique piquette mal appliquée ou carioca.
Si ROQUEFORT ne se ressaisit pas, le public aficionado fera bientôt faux bond, ce ne sont pas les nombreuses invitations des gradins et du callejon et la centaine de musicos qui rempliront les caisses, alors que les prix pour cette mansada nous paraissent excessifs, payer pour les invités et les absents, çà ne durera qu'un temps.
Pedrito

lundi 11 août 2008

PARENTIS EN BORN : FIESTA BRAVA

SAMEDI 9 AOÛT : LA MISE EN BOUCHE DES PABLO MAYORAL
Lot homogène, negro bragado, bien armé, astifino, impression générale de faiblesse. Arènes presque pleines.
Alberto LAMELAS reçoit son beau premier novillo à porta gayola. Bien vite les aficionados décèlent dans le galop une certaine justesse de forces. Deux piques administrées dans les règles, et l'on passe à la suerte de banderilles, chère au garçon, terminée par un quiebro fêté par le public.
LAMELAS entame sa faena par 3 statuaires dans le dos, mais le novillo apprend vite le latin, et le garçon est averti par deux fois, quand la corne caresse sa poitrine. Plusieurs essais à droite, puis à gauche, sans conviction ni dominio, la muleta est sans cesse accrochée, le garçon se découvre, le danger rôde : près deux pinchazos, une demie lame met fin à la vie du beau novillo.
Reçu aussi à porta gayola, le quatrième de la tarde piétine son le torero. Cinq véroniques ponctuées d'une rebolera, et le bicho est mis en suerte. Première pique appuyée, la seconde est plus légère, mais la charge était franche. Comme à son premier, LAMELAS banderille, et casse ses palos pour poser la troisième paire, ce qui "porte" sur le public touriste. Succès garanti.
La faena, elle, sera heurtée, accrochée, décousue, sans un début de lidia authentique. LAMELAS la finira en subissant la pression de son toro, sans pouvoir jamais s'imposer, malgré les cris qui ponctuent chaque passe. Après une entière, l'oreille, bruyamment réclamée, mais minoritaire, sera justement refusée. Merci Marcel.
PAJARES remplaçait "EL PAYO", blessé. Son bel exemplaire noir remate les burladeros, et le garçon étend sa cape pour des véroniques allurées.
La première pique est bien dosée, idem pour la seconde, toro parti depuis le centre. Mais on devine déjà la faiblesse des charges, après le passage des banderilleros, à oublier. La fena ira a menos, fade, le bicho glissant plusieurs fois. Première série droitière templée, les autres seront accrochées.. Quelques essais à gauche, naturelles saccadées, puis nouvelle tentative à droite. Le novillero fait montre de ses limites : ni domination, ni poder, que des passes sans relief, égrenées une à une. Un pinchazo, une entière : silence .
Le quinto est reçu par véroniques, puis place au piquero, qui choisit l'épaule pour loger son fer, avant deux autres piques traseras. La faena debutera par redondos, mais la muleta est constamment accrochée, dès les premières passes. A gauche, mêmes problèmes, et mêmes lacunes. Le "temple" est aux abonnés absents, alors que le bicho possède un fond de noblesse, ce que le garçon semble ne pas voir. A droite encore pour quelques muletazos accrochés, et le toro reste le maître du rond, il conduit le bal, et sa mort interviendra, laborieusement, après trois pinchazos, et une demie. Silence.
C'est Juan Luis RODRIGUEZ qui aura laissé la meilleure impression de cette tarde. Mais tout est relatif. Certainement dû à la noblesse la plus exploitable de ses deux opposants. Il accueille son premier par des véroniques ciselées, les pieds rivés au sol - ce qui devient rare -. Puis place le novillo à quinze mètres du cheval, et la bête charge avec alegria. Quite . Deuxième mise en suerte, le novillo s'élance, mais se retire du peto, seul. Banderilles sin pena ni gloria. Brindis. Et débute la faena, mais le novillo charge peu, ou pas, s'arrête. La muleta est accrochée sans cesse, quelques essais encore, et le garçon décide d'abréger. Un pinchazo, un tiers de lame, sept ou huit descabellos. OUF !!!
Pour le sixième et dernier de la tarde, réceptions par véroniques moyennes, deux piques traseras, banderilles quelconques. L'entame de la faena a lieu depuis les tablas, par des muletazos allurés, genou plié, le torero conduisant son opposant au centre. Première série templée, pecho libérateur, le public est ravi. Nouveaux derechazos suaves, puis tentative à gauche, plaisante. A droite à nouveau, mais le novillo reprend le dessus, malgré les vains efforts de RODRIGUEZ pour renverser la tendance. La muleta est souvent accrochée, la faena s'étire, terne, a menos. Echec. Une entière, un peu sur le côté, oreille réclamée à grands cris et gestes par les peones.
On l'apprendra plus tard: le train d'arrastre renverse un alguazil - le doyen, de 82 ans, SOLDEVILLA père - : Traumatisme crânien . Le blessé se remet . Fin de l'acte 1.
DIMANCHE 10 AOÛT : NOVILLADA DE RASO DE PORTILLA .
CUANDO HAY TOROS, HAY POCOS TOREROS !!!
Arènes presque pleines. Durée : 2H30. Les novillos : lourds, plus puissants que braves, sans doute. De la noblesse inexploitée pour certains. Mansos, avec un fond indéniable de caste. Les novilleros : dépassés, très nettement en dessous des toros.
Mais quelle tarde !!
Le premier exemplaire, pour LAMELAS, est impressionnant: noir, puissant, lourd, un vrai toro, que le garçon reçoit d'une larga afarolada de rodillas.Puis quelques véroniques, et le toro est placé au centre.
Première charge, au trot : la cavalerie est soulevée. Deuxième charge, de loin : pique ratée. Troisième charge, de loin : même chose, la pique est ratée.
Après le numéro habituel des banderilles cassées et posées "al quiebro", LAMELAS débute sa faena aux planches, et dirige les débats vers le centre du ruedo. Mais le toro prend le dessus, et le novillero torée "sur le recul". Le novillo continue de peser tout au long d'une faenita décousue, toutes les séries, droitières uniquement, finissent désordonnées, le novillero est poursuivi, en danger, et le toro avance inexorablement. Après quatre pinchazos et 1/3 de lame dans l'épaule, le toro se couche.
Son deuxième opposant affiche un comportement de manso puissant . Les véroniques sont difficiles. Placé au centre, le toro se lance et renverse la cavalerie. Nouvelle mise en suerte : nouvelle chute! Troisième charge : le piquero est de nouveau secoué. Une quatrième charge sans donner de la pique, et le piquero sort sous l'ovation.
C'est aux banderilles que LAMELAS est pris, piétiné, repris, dans la panique des cuadrillas. Profondément meurtri, affaibli, Il prend les trastos pour une faena que l'on pressent laborieuse, et risquée. Diminué par ses cornadas, dominé par un toro qui a conservé poder et sentido, d'autant que son handicap le met en danger permanent, LAMELAS sera incapable de prendre l'ascendant sur son bicho . Après quelques brèves tentatives avortées de faena, à droite puis à gauche, il prend l'acier pour 7 ou 8 pinchazos, avant une entière libératrice. Pendant que le toro est honoré d'une vuelta posthume, le garçon est dirigé vers l'hôpital de la TESTE.
Juan Carlos VENEGAS reçoit son premier par véroniques agréables, mais le toro semble "chatouilleux" de la corne droite. Plus léger que son prédécesseur, il pousse quand même la monture jusqu'aux planches, une première fois, puis une seconde. Coincé, le piquero peut tranquillement carioquer sous le regard passif du novillero qui laisse faire. A mauvais picador, mauvais peon et demi, et la suerte des banderilles tourne à la charlotade, ce qui nous laise présager d'une triste suite. Effectivement, la faena s'avère vite décousue, saccadée, sans dominio, le novillero se fait même caresser de la corne, et par deux fois, la poitrine. Incapable de mener le débat, il se défend, recule, multiplie maladresses et insuffisances. Après deux pinchazos, il enfonce l'acier dans le dos du toro, qui finit par se coucher. Moment que choisit le peon de brega pour se présenter derrière la tête de l'animal pour le puntiller. Bronca majuscule ! Aplausos à la dépouille du novillo.
Le magnifique quinto, colorado, ojo de perdiz, tout en puissance, est applaudi à sa sortie, comme presque tous ses frères. Il soulèvera TROIS FOIS la cavalerie, et les deux grosses piques reçues n'auront pas raison de sa pelea. Après le désastre banderillero habituel chez la cuadrilla de VENEGAS, la faena débute à gauche. De profil, sans jamais se croiser, si bien que le toro s'avise vite. A droite, essai, échec, puis nouvel essai: rien ne passe. Sans honte aucune, débordé, le garçon prend l'acier, et enfonce un demi fer après trois tentatives pinchées. Il retourne au callejon dans le silence, dépouille applaudie du RASO DE PORTILLA.
Dès sa sortie, l'adversaire de Carlos GUZMAN ira remater aux planches par trois fois, avant de s'aviser. Quelques véroniques à reculons, le toro prend déjà l'ascendant sur le novillero. Puis le garçon finit par se reprendre.
Première pique: la cavalerie est envoyée dans les cordes. Après une seconde charge menée avec entrain, une troisième embestida se ponctue d'une légère pique. Après les banderilles, la faena est superbement conduite au centre par le novillero, genou ployé, muletazos souverains : le public y croit. Mais dès le premier derechazo, la charge s'avère compliquée, dangereuse. GUZMAN se replace, et entame une nouvelle série de 6 derechazos, suivie de naturelles, la dernière accrochée. Puis nouvelle série templée, puis une autre encore, avant de prendre l'acier, pour une demie trasera, avis, et le toro tombera après une trop longue agonie.
Le dernier, beau colorado, lourd, le plus armé, applaudi, lui aussi, va donner du fil à retordre. Il blesse le cheval au cou, d'un puntazo rageur, renverse la cavalerie, et blesse à nouveau l'équidé, qui est emmené hors de l'arène et remplacé illico - Fait très rare, de nos jours - Le toro boite, changement de suerte, rien qui présage du bon. Après les banderilles, le toro semble pourtant bien répondreà la muleta. Mais il donne vite des coups de tête désordonnés - probablement insuffisamment piqué - . Le novillero tente quelques derechazos, quelques naturelles, mais il est rapidement débordé, incapable de résoudre cette trop difficile équation pour son bagage. Il prend l'épée pour une entière, d'effet rapide, et les aficionados, heureux d'avoir assisté à de vraies suertes de piques, regrettent tout de même d'avoir vu gacher des occasions de voir des vraies faenas, faute de novilleros aguerris. Combien uaraient pû s'avérer être de grands toros ? DEUX ? TROIS ? PLUS ?
En résumé, grandes tardes de toros, passionnantes de bout en bout, malgré les carences évidentes de la toreria actuelle; Un grand bravo à l'ADA PARENTIS. Pour la novillada du dimanche, un prix devait être attribué pour la meilleure brega à la pique : les SIX picadors ont été récompensés !! Du jamais vu, ce qui en dit long sur l'aficion de cette placita, de ses dirigeants, et de toute l'équipe.
Bémol : pourquoi voit-on - ou plutôt subit-on - partout les mêmes indéboulonnables "présidents" ? Mauvais à VIC, à RIEUMES, M. Tanguy sévissait aussi à PARENTIS : n' y a-t-il pas d'autres aficionados suffisamment sérieux pour officier aux palcos, à la place de ces "élites" proclamées ou auto proclamées, qui savent si mal compter qu'elles attribuent une récompense à la demande bruyante de minorités ?
Pedrito

vendredi 11 avril 2008

C'EST QUI, CE TYPE QUI GLOSE SUR FENOUILLET ?

Comme il fallait s'y attendre, après la décision de la nouvelle équipe municipale de Fenouillet de mettre fin à la feria Garonnaise, dans son édito de ce 11 avril 2008, André Viard le preux et irréprochable chevalier de la tauromachie authentique et immaculée telle le linceul de Véronique, s'en prend à la mairesse de Fenouillet et l'accuse d'avoir "cassé le jouet" (sic) ! Il n'ose pas dire cassé "MON" jouet, mais celles et ceux qui persistent à défendre inlassablement la vraie corrida contre les affairistes de tout poil, savent, eux, que ce ne sont pas les antis de Bidouillet ni d'ailleurs, ni la nouvelle mairesse de Fenouillet, qui font le plus de mal à la corrida, mais que ce sont bien les VIARDS de la planète taurine qui, depuis toujours, sont assis sur la grosse branche de l'arbre taurin porteur de gros fruits juteux - et coûteux - dont ils font commerce lucratif, et s'entêtent à scier cette branche qui assurait leur subsistance.
Margé ? Innattaquable ! Chopera ? Un pur ! Viard ? Modèle de pédagogie et de modération pour publics en quête de grâce et de grâces ! Folco de "Palha" ? Honni soit qui ....! Casas ? L'aficion , le respect ! Etc... Etc... Ils sont comme eux des milliers, qui, à chaque tarde, nous font prendre des vessies pour des lanternes, et donnent aux médias et aux non aficionados une image détestable de la toreria, et affutent eux-mêmes les armes des antis .
Pour Viard et ses semblables, la faute ne revient qu'aux autres, eux n'ont rien à se reprocher, surtout pas de laisser la corrida dont ils vivent, dériver jusqu'à s'anéantir contre les rochers de la corrida-spectacle. Il en va même jusqu'à critiquer les colères du voisin des arènes excédé de trouver du vomi dans son jardin ! Voisin intolérant ! Je suppose que si A V. trouvait du vomi dans son jardin, au lendemain des ferias excessivement "arrosées" il ferait certainement preuve de magnanisme et de tolérance , accueillant avec amitié et compréhension ces incontournables et chers ivrognes qui font la fierté et le bonheur de nos ferias . En tout cas, moi, qui suis un aficionado impénitent, je ne serais pas spécialement heureux à la place du voisin, pas plus que si je devais montrer patte blanche pour pouvoir rentrer chez moi à toute heure du jour et de la nuit. Et je le ferais savoir!!
La feria : OUI ! Mais sans emm..... les autres et les gens que çà n'intéresse pas !
A force de ne respecter, ni le public, ni les canons de la lidia intègre et authentique, ils en oublient même de respecter les gens qui se plaignent des excès et débordements générés par les ferias .
C'est où FENOUILLET, écrit-il ? Mais c'est qui ces gens qui se croient tout permis ?