Les prises de position de personnages tels que
Jeffrey Sachs montrent à quel point le monde change et les rapports de
force évoluent. Chantre du néolibéralisme, cet économiste étasunien a
notamment préconisé de thérapies de choc en Bolivie, en Pologne et en
Russie dans les années 80 et 90. Aujourd’hui consultant spécial auprès
du secrétaire général des Nations unies, Jeffrey Sachs siffle la fin de
l’hégémonie US et appelle Washington à négocier avec Pékin et Moscou
plutôt que de mettre le monde à feu et à sang. Venant de sa part, ce
n’est pas rien! (IGA)
Si le monde est au bord de la catastrophe nucléaire, c’est en grande
partie à cause de l’incapacité des dirigeants politiques occidentaux à
être francs sur les causes de l’escalade des conflits mondiaux.
L’implacable récit occidental, selon lequel l’Occident est noble tandis
que la Russie et la Chine sont mauvaises, est simpliste et
extraordinairement dangereux. Il s’agit d’une tentative de manipuler
l’opinion publique, et non de s’occuper d’une diplomatie très réelle et
urgente. L’Europe devrait réfléchir au fait que le non-élargissement de
l’OTAN et l’application des accords de Minsk II auraient permis d’éviter
cette terrible guerre en Ukraine.
Le récit essentiel de l’Occident est intégré à la stratégie de sécurité nationale des États-Unis. L’idée centrale des États-Unis est que la Chine et la Russie sont des ennemis implacables qui « tentent d’éroder la sécurité et la prospérité américaines« . Ces pays sont, selon les États-Unis, « déterminés
à rendre les économies moins libres et moins équitables, à développer
leurs armées, et à contrôler les informations et les données pour
réprimer leurs sociétés et étendre leur influence. »
L’ironie est que depuis 1980, les États-Unis ont participé à au moins
15 guerres de choix à l’étranger (Afghanistan, Irak, Libye, Panama,
Serbie, Syrie et Yémen, pour n’en citer que quelques-unes), alors que la
Chine n’en a participé à aucune et la Russie à une seule (Syrie) en
dehors de l’ancienne Union soviétique. Les États-Unis ont des bases
militaires dans 85 pays, la Chine dans 3, et la Russie dans 1 (Syrie)
au-delà de l’ancienne Union soviétique.
Le président Joe Biden a promu ce récit, déclarant que le plus grand défi de notre époque est la concurrence avec les autocraties, qui « cherchent
à promouvoir leur propre pouvoir, à exporter et à étendre leur
influence dans le monde, et à justifier leurs politiques et pratiques
répressives comme un moyen plus efficace de relever les défis
d’aujourd’hui« . La stratégie de sécurité américaine n’est pas
l’œuvre d’un seul président américain, mais de l’establishment de la
sécurité américaine, qui est largement autonome et opère derrière un mur
de secret.
La peur exacerbée de la Chine et de la Russie est vendue à un public
occidental par la manipulation des faits. Une génération plus tôt,
George W. Bush Jr. a vendu au public l’idée que la plus grande menace
pour l’Amérique était le fondamentalisme islamique, sans mentionner que
c’était la CIA, avec l’Arabie saoudite et d’autres pays, qui avait créé,
financé et déployé les djihadistes en Afghanistan, en Syrie et ailleurs
pour combattre les guerres américaines.
Ou considérez l’invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique en
1980, qui a été dépeinte dans les médias occidentaux comme un acte de
perfidie non provoqué. Des années plus tard, nous avons appris que
l’invasion soviétique avait en fait été précédée d’une opération de la CIA destinée à la provoquer !
La même désinformation s’est produite vis-à-vis de la Syrie. La presse
occidentale est remplie de récriminations contre l’assistance militaire
de Poutine à Bachar el-Assad en Syrie à partir de 2015, sans mentionner
que les États-Unis ont soutenu le renversement d’el-Assad à partir de
2011, la CIA finançant une opération majeure (Timber Sycamore) pour
renverser Assad des années avant l’arrivée de la Russie.
Ou plus récemment, lorsque la présidente de la Chambre des
représentants américaine Nancy Pelosi s’est imprudemment envolée pour
Taïwan malgré les avertissements de la Chine, aucun ministre des
affaires étrangères du G7 n’a critiqué la provocation de Pelosi, alors
que les ministres du G7 ensemble ont sévèrement critiqué la « réaction
excessive » de la Chine au voyage de Pelosi.
Le récit occidental de la guerre en Ukraine est qu’il s’agit d’une
attaque non provoquée de Poutine dans le but de recréer l’empire russe.
Pourtant, la véritable histoire commence avec la promesse occidentale
faite au président soviétique Mikhaïl Gorbatchev que l’OTAN ne
s’élargirait pas à l’Est, suivie de quatre vagues d’agrandissement de
l’OTAN : en 1999, incorporation de trois pays d’Europe centrale ; en
2004, incorporation de sept autres pays, y compris dans les États de la
mer Noire et de la Baltique ; en 2008, engagement à s’élargir à
l’Ukraine et à la Géorgie ; et en 2022, invitation de quatre dirigeants
de l’Asie-Pacifique à l’OTAN pour viser la Chine.
Les médias occidentaux ne mentionnent pas non plus le rôle des
États-Unis dans le renversement en 2014 du président ukrainien pro-russe
Viktor Ianoukovitch ; l’incapacité des gouvernements français et
allemand, garants de l’accord de Minsk II, à faire pression sur
l’Ukraine pour qu’elle respecte ses engagements ; les vastes armements
américains envoyés en Ukraine sous les administrations Trump et Biden à
l’approche de la guerre ; ni le refus des États-Unis de négocier avec
Poutine l’élargissement de l’OTAN à l’Ukraine.
Bien sûr, l’OTAN affirme que ces opérations sont purement défensives
et que Poutine n’a rien à craindre. En d’autres termes, Poutine ne doit
pas tenir compte des opérations de la CIA en Afghanistan et en Syrie, du
bombardement de la Serbie par l’OTAN en 1999, du renversement de
Moammar Kadhafi par l’OTAN en 2011, de l’occupation de l’Afghanistan par
l’OTAN pendant 15 ans, ni de la « gaffe » de Biden appelant à l’éviction de Poutine (qui,
bien sûr, n’était pas une gaffe du tout), ni de la déclaration du
secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, selon laquelle le but
de guerre des États-Unis en Ukraine est d’affaiblir la Russie.
Au cœur de tout cela se trouve la tentative des États-Unis de rester
la puissance hégémonique du monde, en multipliant les alliances
militaires dans le monde entier pour contenir ou vaincre la Chine et la
Russie. C’est une idée dangereuse, délirante et dépassée. Les États-Unis
ne représentent que 4,2 % de la population mondiale et, aujourd’hui,
seulement 16 % du PIB mondial (mesuré aux prix internationaux). En fait,
le PIB combiné du G7 est désormais inférieur à celui des BRICS (Brésil,
Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), alors que la population du G7
ne représente que 6 % de la population mondiale, contre 41 % pour les
BRICS.
Il n’y a qu’un seul pays dont le fantasme autoproclamé est d’être la
puissance dominante du monde : les États-Unis. Il est grand temps que
les États-Unis reconnaissent les véritables sources de sécurité : la
cohésion sociale interne et la coopération responsable avec le reste du
monde, plutôt que l’illusion de l’hégémonie. Avec une telle politique
étrangère révisée, les États-Unis et leurs alliés éviteraient la guerre
avec la Chine et la Russie, et permettraient au monde de faire face à sa
myriade de crises environnementales, énergétiques, alimentaires et
sociales.
Par-dessus tout, en cette période de danger extrême, les dirigeants
européens devraient rechercher la véritable source de la sécurité
européenne : non pas l’hégémonie américaine, mais des accords de
sécurité européens qui respectent les intérêts de sécurité légitimes de
toutes les nations européennes, y compris certainement l’Ukraine, mais
aussi la Russie, qui continue de résister aux élargissements de l’OTAN
en mer Noire. L’Europe devrait réfléchir au fait que le
non-élargissement de l’OTAN et l’application des accords de Minsk II
auraient permis d’éviter cette terrible guerre en Ukraine. À ce stade,
la diplomatie, et non l’escalade militaire, est la véritable voie vers
la sécurité européenne et mondiale.
C’est
un média qui relaye les messages de propagande capitalistes et
impérialistes, en les présentant comme de l’information objective.
On
le reconnaît notamment à ce qu’il participe aux campagnes mondiales qui
ciblent un pays non occidental : en 2020 nous avons eu droit à la
Biélorussie, Hong Kong, le Xinjiang, la Bolivie, et dans un passé récent
aux campagnes infructueuses contre la Russie, la Corée, la Chine le
Venezuela, l’Iran, Cuba, la Syrie, ou victorieuses en Ukraine, en Libye,
en Birmanie, en Irak, etc. et début 2021, "l'affaire Navalny". Depuis
le début de la guerre en Ukraine, la campagne anti-russe effrénée et
délirante.
Une
seule cause anti-impérialiste a eu une certaine ouverture dans les
médias, mais de moins en moins, celle de la Palestine, sans doute parce
que la situation est verrouillée, et peut servir à montrer de manière
répétée et redondante qu’il n’y a pas d’autre alternative à l’Empire que
la défaite.
Ces
médias peuvent aussi se révéler dans leur participation unanimiste à
des campagnes politiques considérées par leurs propriétaires comme de
grande importance, comme la campagne en faveur du oui au TCE en 2005, ou
contre le Brexit britannique en 2016, et ses suites.
Un média mainstream est ou bien :
Un
média capitaliste, qui appartient à des capitalistes qui le financent
et dépensent beaucoup d’argent pour ça, et qui fait sous ses diverses
variantes la promotion idéologique du capitalisme par la diffusion des
idéologies libérales qui sont variées, mais qui tournent principalement à
notre époque autour d’un consensus libéral-libertaire qui va allouer
aux conservateurs traditionalistes le rôle d'une alternative-repoussoir,
comme les barbons ridicules des comédies de Molière.
Comme
par hasard, les médias professionnels de droite qui doivent assumer ce
rôle peu flatteur (le Figaro, certains titres de la presse éco) en
deviennent un peu plus crédibles que les autres, tant que le
portefeuille du propriétaire n’est pas directement en jeu.
La
quasi totalité des médias privés, qui ont une notoriété dans le grand
public, et qui sont bien diffusés sont de tels médias. Il faut remarquer
que l’essentiel du contenu réel de l'information qui circule dans les
"réseaux sociaux" consiste en relayage et délayage des produits de ces
médias globaux ou de leurs filiales locales, ou en "théories
alternatives" loufoques qui leur servent de faire-valoir.
Ou
bien c’est un média d’État d’un État capitaliste relevant de la sphère
impériale occidentale où l’information est encore plus verrouillée, et
qui a surtout une mémoire plus longue : alors que les médias privés
considèrent souvent qu’en ce qui concerne le communisme la partie est
gagnée, la messe est dite et qu’il n’y a plus à s’en occuper, les médias
d’État comme Arte ou France Culture organisent la prison mémorielle où
ils veulent le placer, en falsifiant, salissant, ou détournant
l’histoire révolutionnaire, et celle du socialisme. Ces médias font
aussi la promotion des intellectuels gauchisants inoffensifs qui ont
tour à tour leur moment de célébrité.
Et
un média mainstream c’est de toute manière un média occidental
(nord-américain, européen, océanien) qui recycle avec une tonalité
compassionnelle dans le langage des ONG les préjugés occidentaux
néocoloniaux, et qui est nourri exclusivement par les récits émanant des
agences de presse occidentales qui produisent la plus grande partie de
l’information accessible au grand public : Reuters, AP, AFP. Il n’y a en
dehors de quelques grandes capitales occidentales, à domicile, presque
plus aucun correspondant étranger attitré de ces médias qui pourrait
produire une information originale.
Ce
monde des médias gravite autour d’un petit nombre de titres de presse
ou de stations de radio historiques qui sont considérés comme des
références de sérieux et d’objectivité, palme qu’ils ne manquent pas de
se décerner à eux mêmes : le Monde, le New York Times, le Washington
Post, le Guardian, la BBC, et qui ne valent pas mieux que les autres. La
seule différence étant que leurs rédacteurs principaux ont un statut
des notables dans les milieux politiques décisionnels occidentaux qui
dépasse celui que devrait leur apporter le niveau de leur rémunération.
Il
y a des médias capitalistes ou d’État extérieurs à cette sphère
géographique et culturelle, en Russie, en Chine, et dans la plupart des
pays non occidentaux, mais leur contenu est jugé suspect à moins qu’il
ne reflète servilement le contenu des grandes agences de presse
occidentales, et dans ce cas il aura les honneurs d’une sélection dans
« Courrier International ». Un média non-occidental n’est coopté dans le
circuit de l’information mondialisée que s’il soutient les
interventions de l’Occident dans le monde non-occidental, ou s’il
reflète des positions caricaturalement réactionnaires pour servir de
faire-valoir au discours de propagande du premier monde. Depuis la
guerre en Ukraine, ils sont carrément censurés, illégalement d'ailleurs,
ou placés en quarantaine sur les réseaux sociaux gérés par les GAFAM.
C’est
pourquoi les médias russes étaient devenus indispensables à qui voulait
s’informer aujourd’hui en Occident : ce sont les seuls médias
dynamiques et professionnels qui ont un intérêt objectif partiel à un
dévoilement du réel. Ce qui explique qu'on les ait fermés
administrativement dans l'ensemble de cette région du monde.
Sinon
la censure habituelle porte plutôt que sur la publication et l’édition,
sur la diffusion et le référencement, comme le savent bien les
animateurs de sites socialistes ou communistes.
Le
point le plus important à retenir est en même temps le plus banal et le
plus facile à comprendre : l’information sur le réel est aliénée à des
intérêts privés.
La
justification libérale de cet état de fait, selon laquelle un média
honnête aurait plus de succès à long terme (et donc rapporterait
davantage de profits à son propriétaire) et éliminerait naturellement
les médias malhonnêtes ne tient pas la route une seule seconde : ces
médias perdent presque tous de l’argent, à part les nouveaux médias des
GAFAM, dont l’information est un produit secondaire. A part le fait que
la concurrence développe au détriment de l'information sérieuse l’espace
dévolu à la distraction aux faits divers, et aux mythologies de la
consommation, il est patent que les médias sont les danseuses des grands
groupes capitalistes, qui leur servent à distiller des messages qui
favorisent leur intérêts, mais aussi dans leur croisade permanente
contre tout ce qui n’est pas capitaliste et occidental (après tout ces
gens peuvent être désintéressés!).
Ce
problème est ancien : les législateurs de la Libération avaient à cet
effet interdit la concentration dans les entreprises de presse.
En
gros le message mainstream est le suivant : le capitalisme produit des
marchandises en abondance pour tout le monde, et une société tolérante
où chacun fait ce qu’il lui plaît, et si ce n’est pas encore le cas
partout, ce le sera bientôt grâce aux interventions de l’Occident. Nous
ne vivons pas au sein d’un Empire mais dans une communauté
internationale respectueuse de tous ses membres, et d’ailleurs cet
empire qui n’existe pas est l’empire le plus bienveillant de l’histoire,
auquel on ne peut reprocher qu’une seule chose : ne pas envahir assez
de territoires pour y apporter la paix et la prospérité. Mais il
s’affaire pour porter la démocratie et la liberté partout où le
capitalisme ne règne pas, ou pas autant qu’on le voudrait, comme en
Chine ou en Russie.
Toutes les information dites sérieuses qui sont diffusées doivent concourir à ce récit.
Lorsque
des voix s’éloignent de ce consensus, elles deviennent de moins en
moins audibles, sont diabolisées par la « théorie de la théorie du
complot », ou s’enferrent d’elles-même dans des contradictions ou des
polémiques stériles, parce qu’elles acceptent une partie des présupposés
de la presse capitaliste en rejetant arbitrairement le reste.
Dans
le passé, les médias appartenaient déjà à des capitalistes, mais
l’impression reste que des messages opposés au capitalisme pouvaient
davantage s’y exprimer. C’est en partie une impression fausse, car
l’information dont on a disposé sur des points cruciaux, sur l’URSS et
les pays socialistes est-européens, tant qu’ils existaient, et qui s’est
déposées dans les livres d’histoire, est encore moins fiable que le
contenu de l’actualité d’aujourd’hui. Mais le capitalisme avait des
contradictions internes, des contradictions internationales, et il y
avait une contradiction principale entre le capitalisme et le
socialisme, et de par le monde un nombre non négligeable de situations
socio-économiques mixtes qui reflétaient un compromis instable entre les
deux systèmes. Une minorité intellectuelle dans la bourgeoisie
occidentale, petite mais impossible à négliger, avait même fait le choix
du socialisme, entre 1945 et 1975 environ, pour des raisons objectives
qu’on ne peut pas développer ici sans sortir du sujet, et la bourgeoisie
du Tiers Monde s’affichait volontiers marxiste.
Il
y avait donc grâce aux contradictions dans le réel une ouverture vers
l'expression de la vérité, qui n’existe plus aujourd’hui.
Maintenant
pour s'y orienter, on doit conjuguer les deux principes opposés : a
priori, rien de ce qu’annonce la presse capitaliste n’est crédible ; et
d’autre part, qu’il est très difficile de s’en passer complètement pour
s’informer de ce qui se passe vraiment. Il faut mettre au point des
grilles de déchiffrement au cas par cas.
Ne
croire en rien de ce que propage la presse capitaliste ne signifie pas
croire en tout ce qu’elle ne propage pas, ou en ce qu’elle propage en
lui affectant un coefficient négatif.
La
règle de bon sens est de ne pas prendre position, de ne même pas
évoquer les questions sur lesquelles on n’a pas de connaissance, ou pour
lesquelles on n’éprouve pas d’intérêt ou d’attirance. Ne pas en parler
signifie ne même pas dire qu’on n’en parle pas.
Cela
semble assez facile de conserver assez de recul de jugement, mais il
est incroyable de voir à quel point le public, et notamment le public
militant relativement cultivé qui se recrute dans la classe moyenne,
peut être crédule, ou au moins sidéré par les informations d’officines
qu’il sait pourtant clairement se situer dans le camp ennemi.
L’affaire
Biélorusse [de l'été 2020] est assez exemplaire d’un autre aspect de la
situation actuelle : les médias capitalistes occidentaux interviennent
comme des partis politiques dans les affaires des petits pays. Ils
suppléent aux partis pro-empire qui n’y existent pas spontanément. En ce
sens le journaliste indépendant en vient à nourrir le camp politique
qui attaque les institutions ou l'État visés par les groupes de médias
capitalistes. Les trouvailles du reporter free lance seront
sélectionnées selon leur conformité à l’objectif. En Biélorussie
l’impression qui en résulte est que le pouvoir n’a absolument aucun
soutien, ce qui serait quand même bien surprenant, puisqu’on avoue
maintenant qu’il en avait beaucoup auparavant (ce que l'on n'avait
jamais dit).
Les mensonges actuels sont pour une part les aveux des mensonges précédents.
Le
parallèle avec le mouvement en Bolivie contre le régime de facto qui
avait lieu au même moment, et qui a triomphé, montre aussi comment un
vrai mouvement populaire qui ne bénéficie pas des soutiens massifs des
médias et des services occidentaux peut être occulté par les images
d’une foule savamment manipulée dans une situation émotionnelle et
hystérisée où on ne fait même pas semblant de vérifier les informations.
Dans
le cas de la guerre en Ukraine à partir de février 2022, un nouveau
palier vient d'être franchi : l'opinion publique mondiale est devenue un
théâtre principal de la guerre par procuration de l'OTAN contre la
Russie, et les médias mainstream vont directement au combat, et assument
toutes les incohérences, les absurdités, les distorsions de faits, et
les mensonges nécessaire de la propagande du régime de Kiev. Ils ont
renoncé au spectacle du pluralisme des opinions qui sert à crédibiliser
le message principal que veulent faire passer les politiques occidentaux
et les propriétaires de médias qui adhèrent tous aux mêmes postulats
idéologiques, et recourent de nouveau au matraquage goebbelsien de
mensonges éhontés et participent à la censure directe des opinions
alternatives.
Il
existait autrefois une presse liée à la classe ouvrière qui pouvait
totalement ou partiellement relayer un message anti-capitaliste ou
anti-impérialiste. Mais le conformisme social et l’intimidation produite
sur les journalistes par des médias mainstream qui se confirment les
uns les autres sont tels que petit à petit ces espaces se ferment, de
l’Humanité au Guardian.
L’affaire
Assange quant à elle est la chronique de la mise au pas du journalisme
d’investigation, et témoigne de la fin des perspectives libératrices
liées à l’agitation anarchisante dans le cyber-espace, au hacking et au
piratage sur la toile. La persécution cruelle et l'emprisonnement
indéfiniment prolongé dont ce journaliste indépendant de grand format
fait l’objet est une manière d’avertissement pour tous les autres.
Ce
tableau peut paraître sombre, mais il faut tenir compte du
renouvellement incessant des contradictions, et des efforts renouvelés
aussi d’une partie des professions médiatiques d’être à la hauteur de
leur déontologie, en créant des espaces indépendants. Le monde des
réseaux sociaux et notamment Youtube offre aussi malgré la censure
arbitraire et la circulation débridée des "fakes" mainstream ou
pseudo-critiques qui s’y exerce, des opportunités de communication et de
diffusion des médias non-capitalistes.
Et on peut, en attendant mieux, relayer au maximum Réveil Communiste et ses blogs associés !
GQ, 14 août 2020, relu le 29 août 2022
PS, 15 août 2020
Commentaire de Bruno Drweski :
Les médias
russes RT et Sputnik sont fondamentaux certes, mais Presstv iranien,
Télésur vénézuéliennes, CGTN chinoise pour ce qui est de la Télé et
internet sont aussi très intéressant ainsi que les sites internets de
nombreux journaux des pays du tiers monde. Par ailleurs, le gros
problème des médias alternatifs est la monopolisation des informations
par quelques agences de presse occidentales qui empêchent d’avoir accès
aux informations importantes à la source.
PS, 14 décembre 2020
Exemples en vrac de polémiques mainstream
qui nous mènent en bateau depuis des années,, parfois passionnantes
comme des feuilletons, mais où il est judicieux de ne pas s'enliser si
on a la moindre ambition révolutionnaire :
Le bien fondé du confinement, le pass
vaccinal, être "Charlie" ou pas, le voile à l'école, les réunions
non-mixtes, les usages et les paroles de l'hymne national, le
réchauffement climatique, la PMA pour tous, l'affaire Polanski,
l'écriture inclusive, le mariage gay, la statue de Colbert, la
repentance pour l'esclavage, le colonialisme, ou la collaboration, le
contenu de l'éducation sexuelle à l'école, "iel", les spectacles de
Dieudonné, la réintroduction des ours et des loups, l'interdiction de la
fessée, les caméras de surveillance, la montée du végétarisme, les
péchés du mâle occidental blanc, l'identité nationale, la limitation de
vitesse sur les routes, les abus des trottinettes, les éoliennes,
l'interdiction du tabac, l'autorisation du cannabis ...
En ce moment (fin août 2022), les réseaux
sociaux de gauche n'ont rien de meiux à faire que polémiquer sur un
tract du Planning Familial qui montre un homme enceint et une femme à
barbe, au moment où Macron, l'UE et l'OTAN envisagent une guerre
nucléaire contre la Russie !
PS, 30 août 2022 : un commentaire de Georges Gastaud :
très juste, mais tu peux ajouter un critère
d'identification, c'est qu'il s'agit d'un média méprisant la langue de
son pays (dans laquelle il travaille pourtant, quelle différence avec
les ouvriers défendant leur outil de travail) et promouvant de mille
façons le tout-globish de la mondialisation capitaliste... Voir les
"Society", "We demain", "My TF1", etc.
Macron sert sa classe
Emmanuel Macron, le président des ultra-riches, ne fait pas
dans la demi mesure pour dégueuler sa haine de classe à l'encontre du
peuple et en particulier des plus pauvres.
Après avoir déclaré au début de son premier mandat : « il y a les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien », il récidive, l'année d'après avec : « je traverse la rue et je vous trouve un travail », puis « la politique sociale, regardez : on met un pognon de dingue dans des minima sociaux, les gens ils sont quand même pauvres »… Maintenant il profite du conseil des ministres de rentrée pour déclarer la fin de « l’abondance » et de « l’insouciance ».
S'adresserait il à tout ceux qui se sont gavés avec la pandémie ? À
ceux qui se sont enrichis avec le CICE ? À ceux qui ne cessent de
polluer la planète avec leurs jets privés ? Que nenni, il s'adresse à un
pays qui compte 10 millions de pauvres, à un pays qui se remet
péniblement de 2 ans d’une crise sanitaire plus qu’anxiogène. Il
s'adresse à ceux qui ne peuvent plus joindre les deux bouts pour se
loger, se nourrir, se soigner…
Le summum de l'indécence
« Nous vivons la fin de ce qui pouvait apparaître comme une
abondance. C’est aussi la fin des évidences. Et c’est aussi la fin d’une
forme d’insouciance », a lancé le président en direct depuis l’Élysée.
Pour les grands actionnaires qui pillent les richesses créées par le
travail et polluent la planète, la fin de l’abondance et de
l’insouciance n’a semble-t-il pas encore sonnée. Au seul 2e trimestre
2022, les grandes entreprises françaises ont versé 44,3 milliards
d’euros à leurs actionnaires soit une augmentation de 32,7% par rapport à
la même période l’année dernière. À l’échelle du monde, ce sont 544,8
milliards de dollars de dividendes qui ont été versés à une poignée de
possédants. Un chiffre exorbitant qui laisse imaginer l’ampleur du
hold-up réalisé quotidiennement par le capital. Et ils en ont pas assez,
il faut toujours plus ponctionner dans la poche des peuples.
En préambule du Conseil des ministres, le président s’est exprimé de
façon grave pour préparer les esprits à l’orientation de sa politique de
régression sociale.
« Non mais on rêve ! Comme si les Français avaient manqué de
soucis et s’étaient trop gavés. 10 millions de Français pauvres à cause
de l’insouciance du président Macron et de la prédation des riches », a immédiatement réagi sur Twitter le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. «
Non Monsieur Macron, il n’y a jamais eu abondance mais
irresponsabilité, pillage, gaspillage, marchandisation de tout et du
vivant », renchérit Jean-Luc Mélenchon, leader des Insoumis.
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, rappela que dans la
loi sur le pouvoir d’achat, il n’y a même pas le mot salaire, pourtant
seule source de revenu du salariat, complété par les cotisations
sociales individuelles et collectives qui complètent le pouvoir d’achat
des salariés, financent l’assurance-maladie, les allocations familiales,
les retraites et l’assurance-chômage. De leur côté, les retraités
versent à leur tour des cotisations calculées sur leurs retraites.
Un choix de classe
Beaucoup de salariés, de retraités, de chômeurs ne paient pas l’impôt
sur le revenu. Par contre, ils payent la TVA sur tout ce qu’ils
achètent, alors que les classes supérieures ne dépensent qu'une petite
partie de leurs revenus en achats soumis à la TVA. L'autre partie sert à
des placements spéculatifs qui ne rapportent rien aux entreprises.
Quand Macron supprime l’ISF, les bénéficiaires de ces largesses
n’investissent pas : ils spéculent encore et toujours plus sur les
marchés financiers.
À contrario, en Mai 68 : 10 millions de grévistes occupant les usines
et les bureaux pendant quatre semaines, des manifs de millions de
personnes. L’augmentation du Smic de 35 % et de 56 % du salaire minimum
agricole, l’augmentation de tous les salaires de 10 %. Tout cela a
relancé l'économie.
Les politiques menées aujourd'hui à l’échelle mondiale appliquent
contre toute raison l’idéologie ultralibérale devenue une secte
irrationnelle identifiant les capacités humaines d’un individu au
patrimoine qu’il a créé ou dont il a hérité. Quelle stupidité ! C'est un
choix de classe.
C'est la violence de classe, comme le décrivent les sociologues Michel et Monique Pinçon-Charlot dans leur livre « La violence des riches. Chronique d'une immense casse sociale » (éditions La Découverte 2014).
Seule, l’action collective des classes populaires solidaires peut être une source de progrès.
Dominique Gerbault blog le T.C.
Patriote, internationaliste et fier de l’être !
Bruno GUIGUE
"Le
communiste, qui est internationaliste, peut-il être en même temps
patriote ? Nous pensons que non seulement il le peut, mais il le doit.
Ce sont les conditions historiques qui déterminent le contenu concret du
patriotisme. Il y a notre patriotisme à nous, et il y a le patriotisme
des agresseurs japonais et celui de Hitler, auxquels les communistes
doivent s’opposer résolument", disait Mao Zedong en octobre 1938.
Voilà
qui a le mérite d’être clair, et on assortira cette citation classique
d’une mention spéciale pour les gauchistes boboïsés qui ne comprennent
décidément rien aux luttes de LIBÉRATION NATIONALE.
Car être
patriote et internationaliste aujourd’hui, ce n’est évidemment pas
épouser la thèse impérialiste grotesque selon laquelle l’agressivité de
Moscou et Pékin menacerait la paix mondiale, la démocratie et les droits
de l’homme.
Qu’ils soient de droite ou de gauche, et de ce point
de vue on peut dire que la bêtise est la chose du monde la mieux
partagée, ceux qui en France ou ailleurs, mais surtout en Occident,
pourfendent le prétendu "impérialisme" russe ou chinois contribuent,
consciemment ou non, à un lavage de cerveau sans précédent.
Disons-le
tout net : en stigmatisant la Russie et la Chine, ces pantins
politico-médiatiques se mettent au service du seul IMPÉRIALISME digne de
ce nom : celui de la Triade EU-UE-Japon, vassalisée par l’oligarchie
financière mondialisée et le complexe militaro-industriel qui en est
désormais la fraction hégémonique.
En bref, ils se font, comme
disait Mao, "les larbins, et même les "toutous" de l’impérialisme" :
其走狗 ! Mais de même qu’on ne peut attendre d’un moule à gaufres autre
chose que des gaufres, que peut-on attendre d’autre du système
politico-médiatique occidental, sinon cette pitoyable logorrhée qui
tente de justifier l’encerclement mortifère de deux grandes nations par
un appareil militaire sans précédent dans l’histoire ?
Être
patriote et internationaliste aujourd’hui, par voie de conséquence, ce
n’est donc pas minauder en tortillant des fesses pour éviter d’avoir à
CHOISIR entre les forces en présence au motif qu’en le faisant on "prend
parti", on perd son "objectivité", ou on se fait le relai d’une
"propagande de guerre" qui ne vaut pas mieux que les autres.
Quels
arguments ridicules ! C’est comme si on était venu la bouche en cœur à
Stalingrad, en 1942, un drapeau blanc à la main, pour expliquer qu’on ne
veut pas choisir entre la Wehrmacht et l’Armée rouge de peur de se voir
accusé de "campisme" dans les colonnes de Libération ou de Mediapart.
Être
patriote et internationaliste aujourd’hui, c’est donc surtout
comprendre les véritables enjeux de la guerre en cours à l’échelle
planétaire, et savoir en tirer les conséquences politiques de façon
rationnelle.
De ce point de vue, il faut être clair.
Être
patriote et internationaliste, c’est comprendre que lorsqu’une NATION
comme la Russie se bat pour sa souveraineté, son intégrité et sa
sécurité contre l’OTAN et ses alliés nazis, son combat est légitime et
nécessaire.
Être patriote et internationaliste, c’est comprendre
que lorsqu’une NATION comme la Chine se bat pour sa souveraineté, son
intégrité et sa sécurité contre l’hégémonisme étasunien et ses relais
séparatistes, son combat est légitime et nécessaire.
Car être
patriote et internationaliste, c’est admettre que la souveraineté,
l’intégrité et la sécurité des autres nations sont une affaire sérieuse,
et qu’on ne peut fonder un système international multipolaire sans une
reconnaissance mutuelle des intérêts nationaux des uns et des autres.
Être
patriote et internationaliste, c’est donc se tenir au côté de ceux qui
combattent l’hydre impérialiste, au lieu de renvoyer les belligérants
dos-à-dos, paresseusement, comme s’il n’y avait pas à choisir, en
espérant naïvement que la réunion des hommes de bonne volonté vienne
panser les plaies d’une humanité réconciliée.
Dans le monde réel,
faut-il le rappeler, il n’y a pas de miracle, mais seulement la
résultante de rapports de forces entre des nations enracinées dans un
passé commun et des classes sociales en lutte pour l’hégémonie. C’est
dans cet écheveau de contradictions nouées par l’histoire et la
géographie au sein de ces ensembles finis que sont les États existants,
mais aussi entre ces États dans une compétition incessante, qu’il faut
tenter d’y voir clair et faire des choix.
Aussi, en tant que
Français, être patriote et internationaliste, c’est se battre pour la
restauration de la souveraineté du peuple français, bafouée par la
double et funeste adhésion à l’UE et à l’OTAN, organisations
malfaisantes avec lesquelles la rupture totale et sans condition est une
question de principe parce qu’elle est une question de survie.
C’est
aussi, bien sûr, exiger la neutralité de la France dans le conflit en
cours en Ukraine, parce que livrer des armes au régime fantoche de Kiev
et sanctionner la Russie est non seulement contraire au rétablissement
de la paix et à une solution négociée, mais contraire aux intérêts
nationaux de la France et du peuple français, sans parler du reniement
des meilleures traditions diplomatiques de notre pays, voué à l’alliance
russe par les exigences de l’équilibre européen.
Mais être
patriote et internationaliste, en tant que Français, c’est aussi militer
pour le démantèlement de la Françafrique et la fin de l’ingérence
française dans les affaires intérieures d’un continent où Paris a semé
le chaos en détruisant la Libye. Refuser de tirer cette conséquence, ce
serait, au nom des intérêts présumés de la France, perpétuer un
néo-colonialisme qui est l’ennemi commun des peuples africains et du
peuple français.
Diana est une grand-mère de 81 ans, vivant dans un petit village à l'orée de la grande forêt du Parc National de Sviatogorsk, entre Slaviansk et Liman. Je me suis rendu dans cette région où j'ai écouté son histoire, elle fut arrêtée par la police politique ukrainienne, le SBU, emmenée à Marioupol au QG de cette sinistre police, traînée dans une cave, battue et torturée pendant trois heures (en 2015 alors âgée de 74 ans), puis fut libérée après avoir croupi pendant 8 mois dans une prison de la ville. Elle rentra chez elle et attendait l'armée russe depuis qu'elle avait déposé un bulletin de vote en faveur de l'indépendance et de la liberté du Donbass en 2014. Elle vit au milieu des ruines avec d'autres réfugiés dans une maison très proche du front et espère que "les garçons" chasseront les bandéristes pour toujours.
Macron annonce la fin d’un paradis français… On hallucine !
Françaises, Français vous viviez au paradis, c'est fini,
l'enfer est devant nous, il va falloir payer votre insouciance.
C'est une piètre parodie de la phrase de Winston Churchill
« Je n'ai rien à offrir que du sang, de la sueur et des larmes. »
Emmanuel Macron Dixit :
"Notre liberté a un coût, les combats que nous avons à mener, nous ne
les gagnerons que par nos efforts." Il a oublié que depuis 5 ans c'est
lui qui était censé les mener.
Emmanuel Macron dixit :
"J'attends du gouvernement de l'ambition. Face à de tels défis, nous
n'avons pas le droit d'attendre et de gérer. J'attends aussi sérieux et
crédibilité. Il est facile de promettre tout et n'importe quoi, ne
cédons pas à cette tentation de la démagogie." On a l’impression qu'il
critique le quinquennat précédent.
Le président précédent, c'est à dire lui , n'aurait rien fait, n'aurait rien promis ? Démagogue, lui, vous plaisantez !
Emmanuel Macron dixit :
C'est la fin de l'abondance
Les gilets jaunes, les instituteurs, le personnel de santé,
les smicards qui le dès le 15 du mois vivent à crédit, les 8 millions
de pauvres en France, illusion mes amis nous nagions dans l'abondance
sans le savoir, fini donc de faire bombance, il va falloir payer la
note.
Emmanuel Macron dixit :
Fin de l'insouciance ! Vous vous en avez profité trop longtemps.
Le Ministre de l'Intérieur ne l'a pas sûrement pas informé du climat
« orange mécanique » en France, du nombre record d'agressions contre les
citoyens et contre tout ce qui représente l'autorité en France, des
territoires de non France qui se multiplient, de la menace islamiste et
terroriste.
Emmanuel Macron dixit :
Nous allons vers la pénurie généralisée, pétrole, gaz, .
Même la nature va vous punir de vos inconséquences. Auto
culpabilisation, qui s'ajoute à la technique de la peur. Cette technique
s’enseigne aussi à L'ENA.
Il s'agit de remplacer, la révolte par la culpabilité.
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à
cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, de ses
efforts, de son inconscience.
Ainsi, au lieu de se révolter contre le pouvoir, l'individu
s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui provoque l’inhibition de l’action.
Et sans action, pas de révolution !..
Emmanuel Macron dixit :
Quant à la guerre, elle est à nos portes, on va prolonger notre aide à
l'Ukraine le temps qu'il faudra. Attention, menace nucléaire possible,
mais moi chef de guerre je suis là.
La seule question qu'il faut se poser, et tenter dy donner une réponse
Pourquoi Macron utilise la peur ?
Pourquoi un tel constat et de telles prévisions apocalyptiques ?
On ne joue pas les Cassandre par jeu, par inadvertance, par erreur de communication.
Tout cela n'est pas divagation présidentielle, tout cela n'est pas « pétage de plomb » comme pensent certains journalistes,
tout cela est froidement calculé, chaque mot pesé au trébuchet, tout
est construit suivant un plan précis, par une intelligence machiavélique
certes, mais de haut niveau.
Procédé qui a pour but essentiel de susciter le recours à un
sauveur à qui il faut redonner les pleins pouvoirs afin qu'il nous
protège.
Quel autre sauveur que lui serait envisageable ?
Oserait-on le mettre en balance avec des extrémistes de gauche et de
droite qui vont mener La France au chaos en l'empêchant lui, notre seule
chance de salut, de mettre en place les mesures nécessaires pour sauver
le pays ?
Mesures sur les retraites, le chômage, qui sont dans le tiroir depuis 5 ans.
Une majorité relative est une insulte quotidienne pour notre président, alors le plan ourdi est diablement précis.
La peur installée, il dissoudra l'assemblée, certain que le
peuple déboussolé lui donnera une majorité absolue, c'est vital pour son
ego, il ne peut concevoir l'exercice du pouvoir autrement qu'en
solitaire.
Carte blanche pour les 5 ans à venir c'est le prix de la possible résurrection qu'il va nous proposer.
Marché de dupes ? Les Français décideront en temps voulu, mais il est
bien évident que la division de l’opposition ne fera que faciliter une
possible réalisation de son projet
Une inconnue de taille, le désespoir rendra-t-il mobilisateur ou inhibiteur.
Balavoine avait dit à Mitterrand
« ce que je peux vous dire, c'est que le désespoir est mobilisateur,
et que lorsqu’il devient mobilisateur, il devient dangereux. »