dimanche 26 août 2018

LES CHEMINOTS, CES NANTIS QUE LES MILLIARDAIRES ENVIENT........

Blog Canaille le Rouge - Médiapart-

INTERMARCHÉ: TOUS UNIS CONTRE LES VACANCES



INTERMARCHÉ:
Tous unis contre les vacances

Hérault : un directeur d'Intermarché veut interdire les congés en juillet et août à ses salariés


Le directeur de l'Intermarché de Villemagne-l'Argentière (Hérault) propose par référendum - NON ANONYME !! - à ses salariés de les empêcher de partir en vacances durant l'été.
Partir en vacances l'été, quelle idée ! Réalisant que les congés payés estivaux étaient tout de même une sacrée poisse pour le bon fonctionnement de son entreprise, le directeur d'un supermarché de l'Hérault a décidé de les supprimer. Du moins de soumettre cette proposition à ses salariés, ravis, par référendum. Concrètement, s'ils acceptaient, les employés ne pourraient plus partir en vacances durant cette période (sans remettre en cause le nombre total de jours de congé). La lettre de ce directeur de l'Intermarché de Villemagne-l'Argentière, datée du 31 juillet, a tourné ce 24 août sur les réseaux sociaux et l'information a été confirmée par son auteur au Parisien.
"Avoir accepté de mettre en place des congés payés au mois de juillet et août est pour moi une erreur", écrit le directeur car les indignes vacanciers "laissent leurs univers à des saisonniers qui n'ont aucune connaissance du métier", et ce "pour nos 2 mois les plus forts", "au moment où on a le plus besoin de vous". Plein de ressources, l'homme propose donc par référendum d'interdire la pose de congés durant cette période. Il demande à ses employés leur "implication dans cette décision" qui poursuivrait évidemment "un seul objectif : être au service de nos clients qui font notre salaire à tous".

Référendum non-anonyme

Généreux, il réserve sa décision à 60% de "oui" au lieu de 50%. En revanche, le référendum... ne sera pas anonyme, "car je considère que nous devons tous assumer nos décisions". Toujours mieux : les votes non-exprimés seront pris en compte comme un "oui", précise-t-il, "pour ne pas se retrouver avec une participation trop faible" !
Note  de Pedrito.
Aucune raison que son brillant exemple de raisonnement  aberrant au seul service du "client" ne s'arrête là.....Pourquoi, emporté par sa cupidité, ne proposera-t-il pas à son personnel de se contenter de deux semaines de congés payés, de  retourner aux journées œuvrées de 9 heures, etc....etc....
Nous vivons une époque formidable.  Et dire qu'il pourra peut-être se trouver des salariés de son magasin - même très peu !!!!- pour ne pas comprendre le marché de dupes,  en plus de l'escroquerie, du chantage, de l'illégalité du référendum  "NON ANONYME " qu'on leur propose. Un référendum étant naturellement un vote citoyen et donc naturellement ANONYME. 
Ce patron devrait naturellement être traduit en justice par les syndicats d'abord, mais aussi par toutes les sommités officielles du Département de l'Hérault. Peut-être subir avant tout un examen psychiatrique.
Mais aucun doute: depuis l'avènement de Manu el Monarc Premier, les barjots les plus fragiles se sentent pousser des ailes.

CE QUE NOUS APREND LE TRISTE SORT DU PONT ÉCROULÉ DE GÊNES


La baisse de la dépense publique implique nécessairement une réduction du service rendu, car si des gains de productivité sont sans doute possibles dans les services publics, même le secteur privé a du mal à gagner 1% de productivité par an. Mais réduire le service, c’est faire des mécontents. C’est pourquoi, à l’heure de réduire les dépenses on supprime ce qui se voit le moins. Et ce qui se voit le moins, c’est l’entretien des infrastructures… du moins aussi longtemps que celles-ci ne s’écroulent pas. Les conséquences sont transférées à nos successeurs, et au prix fort (1). Car le coût de la dégradation croit exponentiellement avec le temps : la tuile envolée que vous ne remplacez pas aujourd’hui provoquera des dégâts considérables à la prochaine pluie…
Nos concitoyens – et tout particulièrement ceux qui appartiennent aux « classes moyennes » - vivent dans une totale schizophrénie. D’un côté, ils votent ceux qui ont pour programme la réduction de la dépense publique et des impôts, de l’autre ils s’indignent lorsqu’il faut attendre longtemps dans les urgences à l’hôpital, que leur train a du retard, que le pont est fermé par défaut d’entretien, que l’opérateur du SAMU les maltraite. Comme disent les anglais, « you get what you pay for » (« vous aurez ce que vous acceptez de payer »). 
Le monde merveilleux ou l’on étend les services et on réduit les dépenses n’existe pas.

Descartes
Extrait d'un excellent article publié sur le blog "El Diablo"