lundi 4 mars 2024

 

Macron, la guerre pour l'Europe

4 Mars 2024 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #L'Europe impérialiste et capitaliste, #Impérialisme, #Russie, #Europe de l'Est, #Ukraine, #A gerber !, #GQ

Macron, la guerre pour l'Europe

Macron veut envoyer des troupes en Ukraine. Il argumente sa proposition irresponsable sur la base de la défense de l’Europe face à la menace russe.

Ce qui est frappant dans cette sortie, c’est que la référence à l’intérêt national français et à la protection du territoire et de la population nationales a complètement disparu, et il est encore plus inquiétant qu’elle ait aussi disparu chez tous les commentateurs. Si le tollé provoqué dans la classe politique renvoie bien à la menace d’escalade nucléaire et à l’inconscience avérée du personnage, personne ne semble mettre le holà en faisant remarquer que si méchant qu’on suppose que soient les Russes, c’est en premier comme en dernier lieu cet intérêt national avant tout qui devrait justifier d’envisager des actions militaires, et tout le monde semble l’avoir oublié.

La guerre n’est pourtant pas un jeu où les pays et leurs dirigeants politiques chercheraient à illustrer leur excellence morale et à obtenir des « likes ».

Macron à supposer qu’il sache de quoi il parle ne veut pas vraiment faire la guerre aux Russes, même s’il partage complètement la haine de la classe dominante globale envers ce pays, mais il veut utiliser l’occasion pour réaliser une Europe supranationale, ou pour mieux dire euro-nationale et euro-nationaliste, dont il se verrait bien pourquoi pas le premier chef d'État.

Ce projet est cohérent avec la méthode politique de construction de L’UE par coup d’État permanent, et notamment depuis le traité de Lisbonne en 2008, coup d’État dont les victimes semblent bien peu conscientes, et quasi consentantes. Si on leur demande leur avis et bien elles disent non, mais si on ne leur demande pas elles n’y prêtent aucune attention. Alors pourquoi se gêner ?

Le guerre d’Ukraine est utilisée à Bruxelles, et dans les capitales soumises à son orientation comme justification imparable pour fonder un super-État européen, le doter d’une armée et d'un commissaire à la défense, suivant le programme d’Ursula Von der Leyden pour son prochain mandat à la tête de la Commission, pour lui donner des pouvoirs de police et de répression, avec la mise en œuvre du « Schengen militaire » qui permettra de déployer partout en Europe des troupes sans l’autorisation des gouvernements nationaux concernés, et encore une fois personne ne semble dérangé par ces perspectives toutes antipatriotiques et antidémocratiques qu'elles soient.

Le suprématisme européen (implicitement blanc-chrétien-riche) semble avoir remplacé le patriotisme et la démocratie électorale comme fond de sauce de l'idéologie de base en Occident. La référence aux droits de l’homme, et au continent qui est censé en avoir été le berceau civilisateur a remplacé l’attachement viscéral au territoire natal et à la souveraineté populaire exprimée par le suffrage universel.

Un clou chasse l'autre, comme on dit.

D’où on constate dans les Pays baltes, en Pologne, ou en Finlande des provocations anti-russes déraisonnables et hyperboliques et une fuite en avant à caractère quasi suicidaire, et il est clair que les « Donald Duck » , les pervers polymorphes et les escort-girls qui gouvernent ces pays ne sont pas loyales à leurs propres peuples mais à l’Occident global qui les a formatées, envoyées et payées pour ça.

Les prophéties autoréalisatrices de l’OTAN, après l’Ukraine, risquent donc de transformer en champ de bataille et de ravager d’autres pays.  Et le président idiot que des banquiers - idiots aussi -  nous on choisi,  pour qui le Donbass ukrainien est une nouvelle Alsace-Lorraine pour l'Empire va nous y mener tout droit, nous aussi, comme en Quarante, si rien n'est fait pour le dégager avant.

GQ, 3 mars 2024

 

 

Syrie : Pour plus de vérité dans les relations internationales

dimanche 3 mars 2024 par Hans-Christof von Sponeck     Blog A.N.C.

Rappellons nous ! L’attaque chimique présumée contre Douma, en périphérie de Damas, le 7 avril 2018, a changé la donne. Afin de justifier les frappes militaires de représailles menées contre des cibles en Syrie, les discours officiels de la Première ministre britannique Theresa May ont fait spécifiquement référence aux « images bouleversantes d’hommes, de femmes et d’enfants gisant, morts, de la mousse dans la bouche », et la Maison-Blanche à des vidéos et des images montrant « les restes d’au moins deux bombes-barils contenant du chlore qui ont servi dans le cadre de l’attaque, dont les caractéristiques correspondent à celles utilisées lors de précédentes attaques ». Ils sont prêt à tous les mensonges pour justifier les actions de l’impérialisme occidental. Et l’ONU ne semble plus en mesure de garantir la Paix !(JP-ANC)

On a tellement diabolisé injustement la Syrie et on a détruit en partie ce très beau pays en invoquant tant de mensonges.
L’ancien coordinateur de l’ONU pour l’Irak, Hans-Christof Graf von Sponeck. Il a été parmi les premiers hauts fonctionnaires de l’ONU à avoir dénoncer les mensonges à propos des armes de destruction massive en Irak. Il a aussi dénoncé les manipulations occidentales concernant la pseudo attaque chimique à Douma, en Syrie.

J’aimerais vous raconter une histoire en lien avec la condition humaine, la nature humaine et le devenir de notre société dans un ordre mondial multipolaire. Mais avant cela, je dois dire quelques mots sur la déshumanisation et le manque d’humanité qui caractérisent le désordre mondial actuel et qui, malheureusement, relèvent du même sujet.

Cela concerne la présence d’armes de destruction massive en Syrie et le devoir des organisations multilatérales d’œuvrer pour le bien-être de l’humanité en la protégeant de la guerre, de la pauvreté et de l’exploitation.

Le 7 avril 2018, Douma, une ville de la banlieue de Damas, a subi un bombardement qui a coûté la vie à 43 personnes. Quelques jours plus tard, les forces aériennes américaines, britanniques et françaises ont frappé des objectifs syriens en représailles à l’utilisation présumée de gaz toxiques par le gouvernement syrien. Dans ce cas précis, une stratégie de puissance inhumaine a conduit à une grave crise aux conséquences internationales. Les études scientifiques de l’OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) ont été manipulées et politisées afin de justifier une attaque aérienne.

Au terme de deux années de travaux, un premier rapport de recherche, que l’on peut consulter, a été publié en juillet 2023. Il décrit ce qui s’est passé et ce qui doit être fait pour faciliter un réexamen fiable de l’incident de Douma et pour restaurer la confiance dans le travail impartial d’organisations internationales telles que l’OIAC et l’ONU.
Sans aucun doute, c’est là une entreprise particulièrement ambitieuse.

Venons-en à mon histoire.
Par une heureuse coïncidence, quatre personnes se sont retrouvées : deux professeurs, l’un Américain et l’autre Britannique, l’ancien directeur général de l’OIAC, Brésilien, ainsi qu’un ancien collaborateur de l’ONU, Allemand. Nous avons tous les quatre un point en commun : notre volonté inconditionnelle de défendre sans réserve la vérité dans les relations internationales, cette vérité que nous considérons sérieusement menacée dans le cas de Douma.
Plus important encore, il s’agit pour nous de protéger des êtres humains qui sont victimes d’une guerre par procuration, une guerre qu’ils n’ont pas souhaitée. Les témoignages de deux scientifiques de l’OIAC – convertis depuis en lanceurs d’alerte qui occupent des postes clés de l’OIAC dans l’enquête sur la Douma – nous ont convaincus que, sous la pression de puissants Etats membres, la direction de l’OIAC à La Haye a manipulé la vérité sur les évènements de Douma et continue à le faire à plusieurs reprises.

En 2019, après un entretien confidentiel avec l’un des lanceurs d’alerte à Bruxelles, nous avons donc décidé de former un petit groupe de résistance citoyenne pour continuer à enquêter sur ce même sujet très lourd : Douma. Comme notre première rencontre avait eu lieu à Berlin en 2021, nous nous sommes donné le nom de « BerlinGroup 21 ».

La géopolitique au détriment de l’homme

Plus nous approfondissions la question des armes chimiques par rapport aux évènements de Douma, plus le sinistre petit jeu géopolitique qui se déroulait et continue à se dérouler à La Haye, au détriment de populations entières, devient clair. C’est pourquoi nous avons contacté d’anciens collaborateurs de l’OIAC ainsi que d’autres experts, afin d’obtenir un complément d’informations : des chimistes, des experts en toxicologie et en balistique ainsi que des gens spécialisés en matière d’armement, de questions de sécurité, de politique qui connaissent bien la Syrie.
Au printemps 2021, ces efforts ont conduit à une « Déclaration de profondes préoccupations » proposée à l’approbation de 24 personnages de renommée internationale qui l’ont ensuite signée, quatre d’entre eux étaient membres de l’OIAC.

Les présidents de l’Assemblée générale des Nations unies, du Conseil de sécurité et de la Commission des droits de l’homme, ainsi que le secrétaire général de l’ONU ont été les premiers à être personnellement contacté et invité à partager les préoccupations exprimées dans la déclaration avec les signataires.
L’ONU nous a répondu par son silence.
Les responsables de l’organisation mondiale, censés représenter les citoyens de ce monde unique, ont fait semblant de ne pas comprendre nos préoccupations et n’ont pas eu le courage d’intervenir en faveur de la paix, leur raison d’être. De plus, il nous importait de transmettre notre déclaration de préoccupations au directeur général de l’OIAC, et de l’accompagner d’un courrier personnel lui demandant de convoquer tous les membres du groupe d’investigation de l’OIAC impliqués dans les évènements de Douma, dans le but de procéder à une réévaluation des rapports publiés.
Il a répondu en nous renvoyant le pli contenant notre lettre et déclaration non décacheté. De notre part, personne n’aurait pu imaginer un tel affront.

Nous n’étions certes pas découragés, mais déçus. Toutefois, l’attitude négative des deux organisations mondiales nous a fait comprendre que notre documentation, la déclaration de préoccupations, ne pouvait être que le début d’une initiative citoyenne. La prochaine étape consisterait donc à rédiger un rapport détaillé sur les manipulations, les analyses erronées et la censure de l’OIAC dans la manière d’accomplir sa tâche.

Pour ce faire, nous avions besoin d’experts dans ce domaine et de soutien politique. Nous avions déjà accès à des experts. Pour ce qui concerne le soutien politique, nous avons établi des contacts avec des députés du Parlement européen, ce qui nous a permis d’obtenir le soutien de deux députés européens irlandais qui nous ont chargés de rédiger ce rapport.
Il s’agissait d’une étape importante qui a également apporté les moyens d’assurer le financement et la distribution du rapport. Jusque là, nous avions personnellement pris en charge toutes les dépenses liées à la gestion de notre site web, aux traductions et au matériel. Pour des raisons évidentes, la collaboration avec les deux députés européens est restée secrète jusqu’à la publication du rapport en juillet, après deux ans de dur travail dans un environnement complexe.

Durant cette période, il n’a pas été facile de faire comprendre à toutes les personnes concernées que même si le cas de Douma constituait une affaire grave mais ponctuelle, il était bien plus important de considérer cette affaire ponctuelle comme symptomatique d’un conflit global entre les grandes puissances et d’agir en conséquence.
Alors que nous travaillions sur le rapport, nous avons eu de nombreuses occasions d’exposer les circonstances du cas de Douma et d’écrire des articles à ce sujet dans des débats publics de manière délibérément restreinte. Les grands médias américains et européens n’avaient aucun intérêt à s’exprimer dans notre sens. Ils nous ont harcelés, ou plutôt, ils nous ont accusés de défendre le dictateur syrien et de faire allégeance à la propagande russe.

Photo de propagande fournie par le groupe djihadiste Jaich al-Islam, qui contrôlait à l’époque la localité de Douma, près de Damas, simulant une attaque à l’arme chimique par l’armée syrienne. Les inspecteurs de l’OIAC qui s’y étaient rendu sur place pour enquêter avaient conclu à une grossière mise en scène. Leur rapport a été censuré et manipulé par la direction de l’OIAC !

Des attaques personnelles plutôt qu’une discussion factuelle

Nous avons tous subi des attaques sur le plan personnel. L’un d’entre nous a été empêché de s’exprimer au Conseil de sécurité de l’ONU, tandis que l’audition d’un autre n’a pas été jugé recevable par deux ambassadeurs du groupe P5, qui n’ont même pas participé à cette audition. Ailleurs, une ambassadrice a déclaré, en faisant référence à notre groupe : « Eh oui, ce sont des gens qui balancent de la boue dans l’espoir qu’elle reste accrochée aux destinataires. »
Un institut universitaire européen réputé et respecté a retiré son invitation à un congrès sur la Convention sur les armes chimiques, à l’époque où notre rapport était publié, arguant qu’il devait y avoir « un équilibre entre la dimension politique et la dimension académique » – une déclaration qui m’a littéralement effrayé. On a déclaré à un autre de nos membres que sa participation à notre groupe avait détruit l’œuvre de toute sa vie.

L’année dernière, une chaîne de télévision publique bien connue en Europe centrale a diffusé un long documentaire sur les armes chimiques et Douma, il concluait que des armes chimiques y avaient en effet été employé– constat qui ne correspondait en rien à ce que nous avions établi sur la base des documents dont nous disposions. Nous avons contacté le chef d’antenne pour lui demander de nous accorder un délai qui nous permettrait de présenter nos propres conclusions.
Dans sa réponse, il a indiqué que nous devions d’abord prouver que nous étions en mesure de respecter la déontologie du « reporting » diffusé par son institution. Le chef d’antenne a donc reçu notre rapport concernant ce sujet il y a quelques jours. Il nous tarde de savoir si nous allons passer le test standard de la chaîne de télévision mentionnée et si un entretien pourra avoir lieu.
Il y a d’ailleurs également eu de fausses déclarations à la BBC et dans les médias papier anglais, qui ont ensuite dû être retirées.

Notre rapport a été envoyé aux 193 Etats membres de l’ONU et de l’OIAC, en format numérique et en format papier. Le directeur général de l’OIAC et son conseil technique consultatif l’ont également reçu accompagné d’une nouvelle requête demandant à l’organisation de remplir ses obligations et de convoquer une nouvelle enquête sur Douma.
En tout état de cause, les enveloppes ne nous ont pas encore été retournées.

Au Brésil, le nouveau gouvernement brésilien du président Lula da Silva a rapidement réagi à l’envoi du rapport en ordonnant aux ambassades brésiliennes à New York et à La Haye d’insister pour que ce dernier fasse l’objet d’un débat au sein du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’OIAC. Nous nous attendons à ce que d’autres gouvernements et le secrétaire général des Nations unies fassent de même. Bien entendu, nous espérons vivement que les institutions de la société civile feront entendre leur voix et rappelleront aux gouvernements qu’en définitive, des organisations telles que l’ONU et l’OIAC ont un devoir à remplir envers les citoyens, celui de protéger la vérité et de faire respecter le droit international.

Article original en allemand publié le 20 février 2024 dans Zeit-Fragen

Traduit par Arrêt sur info — 22 février 2024


Hans-Christof von Sponeck, né à Brême en 1939, a étudié la démographie et l’anthropologie physique aux universités de Bonn, de Tübingen et de Washington. Il a été décoré du doctorat honoris causa de l’université de Marburg, en 2010. De 1968 à 2000, von Sponeck a été chargé de diverses missions par les Nations unies. Durant cette période, il a été impliqué dans des missions à New York, au Ghana, au Pakistan, au Botswana et en Inde, cela également dans sa fonction de directeur du bureau européen du PNUD, à Genève. De 1998 à 2000, il a été coordinateur de l’ONU et secrétaire général adjoint de l’ONU, responsable du programme « Pétrole contre nourriture » en Irak. En février 2000, il a démissionné de ses fonctions onusiennes pour protester contre la politique de sanctions à l’encontre de l’Irak. Von Sponeck est porteur de diverses distinctions et auteur de nombreuses publications. Il travaille actuellement avec Richard Falk sur la rédaction d’un livre sur la réforme de l’ONU.

LA PHRASE DU JOUR

 

"Les Etats-Unis veulent reproduire la situation qui leur a permis de devenir la première puissance du monde : faire s’épuiser l’Europe dans une guerre continentale avec la Russie qui ne pourra aider la Chine, partout multiplier les guerres de basse et haute intensité pour s’attaquer à la Chine dans son développement économique comme dans son rayonnement dans les pays du sud."

 

 Elle est de l Amiral Charles A. Richard, un très haut gradé de l'armée US, à la tête de “l’United States Strategic Command”, lors d’un symposium officiel en novembre. 

Article publié sur Histoire et Société, titre : "Entre les États-Unis et la Chine une grande guerre approche”

Note de P.

Quand on vous dit que l'Impérialisme US ne peut vivre que de la guerre.....Il faudra donc qu'il se calme!

CRÉER UN IMMENSE MOUVEMENT POUR LA PAIX

 

CRÉER UN IMMENSE MOUVEMENT POUR LA PAIX

Nous vivons une période importante, grave, de l'humanité.

 

L'agité du bocal mal élu mais qui n'en occupe pas moins l'Élysée, en se comportant comme un enfant caractériel, un dangereux va-t-en guerre qui n'a jamais connu ni pauvreté ni privations mais en veut toujours plus pour les banques qui l'ont installé à la tête de l'État vient d'allumer des feux qui risqueraient d'embraser la planète tout entière s'il n'y avait pas de résistance et d'opposition à sa folie guerrière. 

Un cahier entier ne suffirait pas à énumérer les excès qui le conduisent à se conduire en personnage dangereux pour la paix civile en France et pour la Paix du monde, un égocentrique sur-dimentionné. Jusqu'à la folie. Pour de plus en plus de Français c'est Monsieur Pet au Casque.

Monte partout la même exigence: Il faut qu'il parte! On ne peut plus avoir aucun respect pour celui qui n'a pour les Français que du mépris.

 Lui et Zélinsky  sont les deux guignols dont, depuis le début du conflit Russo Ukrainien,  les USA tirent les ficelles, pour asseoir leur domination sur le monde. Et le scénario est en train de tourner à la catastrophe par la folie des acteurs de ce drame qui se prennent pour les rois de la terre. Ou de nouveaux prophètes mais va-t-en guerre.

Mais ces ficelles sont tellement grosses que plus des trois quarts de la planète refusent l'extension de l'impérialisme américain, n'acceptent donc pas cette guerre voulue par l'Occident  et lui seul sous la bannière US  et s'opposent à un conflit dont seuls les peuples souffriraient. Les milliardaires capitalistes eux, s'en sortiraient toujours et comptabiliseraient les millions de morts pour imposer plus encore leur domination sur le monde et en particulier les classes laborieuses  qui ne connaissent ni passe droits ni pistons si ce conflit planétaire aboutissait .

Parce que là dessous tout est question de fric dont s'enrichissent les fabricants d'armements

Ce qui se passe aussi en Palestine est un exemple de ce qui nous attend partout sur cette planète: l'assassinat d'un peuple dans le silence assourdissant de nos champions de la démocratie. On laisse Israël -dernier état US en date- accomplir ses crimes pour installer sa puissance guerrière et piller tranquillement les richesses de la région. L'impérialisme devrait ainsi rester le bénéficiaire unique et tranquille du pillage à venir. Jusqu'à la fin des temps.

L'opposition et la résistance ne peuvent venir que de nous : les PEUPLES ! 

Il faut donc se mobiliser d'urgence. Partout ! Nous devons, nous, tous et toutes les démocrates qui n'ont rien à gagner à cette guerre , alors  que les milliardaires et EUX SEULS s'enrichissent sur nos morts, prendre les choses en main.

Mon coup de colère s'adresse:

-aux communistes membres du parti 

-aux anciens adhérents mais qui resteront communistes hasta la muerte

-à celles et ceux qui s'en croient sans en être membres

-à celles et ceux les démocrates et citoyens de tout bord qui ne s'en croient pas mais voudront simplement résister au fascisme qui n'est plus rampant mais étale sa haine de l'autre à découvert 

-bref à toutes celles et ceux qui finiront par réfléchir et prendre conscience que l'impérialisme active le fascisme sous le couvert de la pseudo démocratie.

Plus que jamais les vers du grand poète ARAGON redeviennent d'actualité.:

"Quand les blés sont sous la grêle fou qui fait le délicat"

Et aujourd'hui avec celui  qui s'est fait élire président méprisant pour soit disant écarter le fascisme, le ciel de France s'est considérablement assombri. Le pouvoir d'achat des Français s'est réduit comme peau de chagrin. Les conquêtes sociales passent à l'essoreuse du prince qui s'autorise à dilapider nos richesses selon son bon vouloir, fastes et grande vie, devant un parlement carpette qu'il méprise comme il méprise tout ce qui n'est pas sa puante grandeur.

Mais aussi les libertés qui sont mises à mal, bafouées, interdiction de manifester contre les mauvais coups du monarque, la matraque pour les uns et la bienveillance pour les autres dont il a peur, et tout ceci pour balancer des milliards à des Ukrainiens corrompus et nous entrainer dans un conflit mortel irréversible voulu par le seul impérialisme US avec son outil mortel: l'OTAN!

Voilà. Tout est dit. Ne reste plus qu'à décider d'agir. Tous ensemble!  J'espère que le réveil des consciences sonnera bientôt. Avant qu'il ne soit trop tard.

 Et si Macron aime la guerre , qu'il y aille! On le retiendra pas .....

 

P.S. Je lis chaque jour le blog Histoire et Société . Et j'invite  celles et ceux que je connais à faire comme moi. 

Et comme moi ils découvriront des choses et des nouvelles qu'aucune chaine ni aucun média ne leur donnera le plaisir de lire . Partout ailleurs çà va beaucoup mieux qu'on nous le répète ici. Nous ne sommes pas seuls à combattre ce système condamné., qui écrase des milliards d'êtres humains pendant que quelques milliardaires décident des guerres dont ils ne souffriront jamais, mais au contraire dont ils s'enrichissent toujours.

Histoire et Société! Un bon moyen de donner un peu d'oxygène au moral quand les idiots propagandistes impérialistes de la Macronie la plus servile en font un peu trop pour tuer dans l'oeuf notre instinct de révolte contre l'arbitraire fasciste ou fascisant. 

 

La prise de conscience de la réalité risque d’aller vite, très vite…

Je ne sais qui a pu suivre l’émission sur la 5C politique de hier dimanche, c’était riche d’enseignements … Précisons d’abord le statut de cette émission C politique est une émission de la télévision publique française consacrée à la politique française diffusée sur la chaîne 5 publique, mais elle est Co-produite par la société privée Together Media appartenant à l’homme d’affaires Renaud Le Van Kim et détenue en partie par la holding Banijay Group du milliardaire Stéphane Courbit, l’émission est animée par Thomas Snégaroff. Paradoxalement il semble que ce statut lui permette d’échapper à la propagande pro-gouvernementale qui règne sur la quasi-totalité des médias français. L’émission revendique peut-être une sorte d’héritage au magazine de Serge Moati Riposte qui tout en militant pour les choix d’un PS mitterrandien laissait parfois filtrer un débat contradictoire, en tous les cas tenait suffisamment à son statut de journaliste du service public pour ne pas apparaitre comme une simple courroie de transmission d’un gouvernement et des intérêts privés.

L’émission de hier 3 septembre que vous pouvez écouter en replay avait un titre dénué d’ambiguïté

https://www.youtube.com/live/TM-VDcJNJsk?si=exKisP3wQ2BWdRs7

Comment arrêter Poutine ?

Ceux qui auraient pensé qu’il s’agissait d’arrêter les Etats-Unis ou l’OTAN n’avaient donc pas voix au chapitre…

le plateau comprenait :

Elsa Vidal correspondante à Moscou pour RFI en langue russe

Guillaume Ancel, es-officier de l’armée française

Isabelle Lassere, journaliste au Figaro

Léon Deffontaines, porte parole du PCF

Jean de Glianasty, ex ambassadeur de France à Moscou

Pierre Lellouche ex-secretaire d’Etat

Notons sans insister que ceux qui pensent que toutes les femmes sont des anges de paix, ont reçu un démenti en la personne d’une très envahissante Isabelle lasserre et d’une tout aussi jusqu’au boutiste Elsa Vidal qui avaient toute deux un côté Thatcherien tranchant sur le débat passionné mais argumenté du plateau. Dommage…

En fait, au bout de quelques minutes il y a eu un accord – en dehors de ces deux charmantes dames – sur le fait que la déclaration de Macron était pour le moins mal venue puisqu’elle avait immédiatement provoqué un refus général des partenaires européens et même masqué les résultats d’un sommet qui était conçu pour marquer l’unité de l’UE et de l’OTAN en soutien de l’Ukraine.

Le paradoxe du débat a été que celui qui était le plus chaud partisan de fait de la position de Macron, Guillaume Ancel était aussi celui qui en dévoilait le plus l’enjeu réel : il disait deux choses, d’abord ne nous racontons pas d’histoire, nous sommes déjà en Ukraine quasiment en guerre contre l’expansionnisme de Poutine. Les Etats-Unis ne veulent pas continuer à assumer notre défense, celle-ci ne peut exister qu’à l’échelle européenne et il faut en finir avec l’idée d’une défense nationale, c’est la proposition de Macron en finir avec la souveraineté nationale tabler sur l’intégration dans l’UE. Confronté par Pierre Lellouch, à l’état réel de cette “défense” en particulier la désunion du couple franco-allemand et les nombreux états européens eux mêmes divisés, l’ex-militaire a bien voulu reconnaitre que faire la guerre à la Russie serait pure folie. Bref que la déclaration de Macron d’envoi de troupes au sol non seulement n’apportait rien de plus que ce que pratiquaient déjà les membres de l’UE mais qu’il s’agissait enfin de renoncer totalement à une défense nationale qui n’avait plus de sens depuis le passage de la France à une armée de métier.

C’est alors qu’on a assisté sous l’influence de deux intervenants courageux et réalistes qu’étaient Léon Deffontaines et Pierre Lellouch à une évolution de la nature même du débat et une esquisse de mise en cause des responsables réels de la situation.

Pas question au départ, ni pour les uns, ni pour les autres de remettre en cause la volonté belliciste de Poutine, le thème du débat n’était pas contesté mais peu à peu le couvercle du consensus a sauté, l’ex-ambassadeur a balbutié sur le caractère quasi-identique des peuples russes et ukrainiens. Pierre Lellouch s’est contenté de dénoncer l’utopie d’une “défense” européenne confondue avec l’UE et a dénoncé le caractère “irréaliste” de ce péril “imaginé : Si Macron est réellement convaincu de l’imminence du péril et du fait que la Russie dont on dit qu’elle s’épuise face à l’Ukraine veut prendre Paris, très bien alors décrétons la patrie en danger et rassemblons la nation sur cet unique sujet qui passe par une économie de guerre, la reconstruction d’une industrie, d’une armée capable de faire face à l’agression supposée de Poutine, mettons tous nos moyens pour construire une industrie de l’armement… ne passons pas au gré des jours de la patrie en danger, à l’inscription de l’avortement dans le constitution, à l’agriculture cause nationale… La patrie est en danger soit : on agit… Ou alors la provocation qui divise les “alliés” sans prendre les mesures d’une économie de guerre est une stupidité, un leurre.

Là dessus, Léon Deffontaines, au nom de la jeunesse qui devra faire la guerre, prend la position de Jaurès et s’y montre inexpugnable. C’est d’une grande habileté parce que l’image de l’ennemi supposé, tout ce que le PCF a laissé s’installer depuis trente ans n’est pas prise de front mais s’estompe devant ce qu’éprouvent les Français à savoir le refus de la guerre à près de 80%. Mieux la sortie de Macron qui devait isoler l’adversaire favorite du rassemblement national limiter son audience tout en nous conduisant de plus en plus vers une intégration européenne vassalisée aux Etats-Unis, réveillait une population française bercée d’illusoires victoires de notre champion ukrainien.

Léon Deffontaines parlait au nom de ce réveil et du refus de la guerre comme un communiste sans la moindre complaisance à l’extrême-droite.

Et c’est là que peu à peu, malgré la colère de la journaliste du Figaro (le marchand d’armes) et d’Elsa Vidal représentant sans doute la collaboration pro-occidentale totalement minoritaire en Russie, celle d’un Kamenka dans le journal l’Humanité, celle de LCI … a commencé à se dévoiler un historique réel du refus de négocier malgré la bonne volonté de Poutine… L’ancien ambassadeur de France s’est enhardi, encore un débat de ce type et on finira par se demander comment arrêter non seulement l’OTAN, mais les bellicistes qui ont forcé Zelensky à ne pas négocier… à même dénoncer les traités signés…

Mais là où Leon Deffontaines a été très fort c’est qu’il a ouvert une perspective politique qui correspond à celle que nous défendons ici : à savoir que cette guerre “européenne” inquiète la majeure partie de l’humanité, un monde émergent comme le Brésil mais aussi la Chine. Il faut s’appuyer sur cette volonté de paix. Il ne s’agissait plus de savoir si nous étions en 1918 ou aux accords de Munich, ce jeune homme refusait la guerre au nom de la réalité de 2024.

Jusqu’ici personnellement j’avais fait un choix résigné de voter pour la liste dirigée par le PCF et ce jeune homme que je ne connaissais pas, sans enthousiasme mais parce que c’était la seule qui offrait une perspective non seulement pour les communistes, pour la gauche, mais pour mon pays, avec cette perspective les raison de voter devenaient plus offensives et l’adhésion dépassait peut-être la résignation.

Ce que l’on peut en tirer de leçon c’est que ce choix communiste de la paix devrait s’ancrer sur quelques fondamentaux qui relèvent à la fois de la tradition communiste mais aussi de la conscience de la nouveauté de la situation en 2024. Ce qui dépasse l’analyse de qui ou n’est pas Poutine, même si aboutir à une démystification de la propagande atlantiste et USA n’est pas sans importance.

la première nécessité c’est celle qu’a réussi à me faire partager Marianne, c’est de redonner sens à l’idée de sécurité. D’abord bien sûr en défendant les multiples formes de sécurité dont les individus et en particulier les couches populaires ont besoin, mais aussi la sécurité en matière de défense. La sécurité de chaque nation est lié à la sécurité de son voisin, cela passe par la diplomatie et pas les jeux de la CIA, les coups fourrés, la déstabilisation permanente et les coalitions. Les communistes ont toujours porté cette conception du droit international et elle était présente dans les affirmations de Léon Deffontaines. Il faut pousser en ce sens là.

La seconde nécessité est de bien mesurer la réalité du monde de 2024.

Paradoxalement, ce sont souvent certains trotskistes comme WSWS qui sont les plus clairs là-dessus, ceux qui tout en n’ayant aucune complaisance pour le bellicisme impérialiste en appellent à l’union des peuples en train de se libérer dans le sud avec les combats de la classe ouvrière dans le nord. Il n’acceptent pas et c’est tout à leur honneur la thèse des deux impérialismes renvoyant dos à dos agresseur et agressés. Ils ne cèdent ni aux sirènes d’autres trotskistes ou groupes orphelins historiques à la recherche du sauveur suprême: qu’il s’agisse de ceux qui ont besoin d’inventer une nouvelle URSS camp du bien contre le mal type le KKE, voire faire de l’antisémitisme de fait leur anti-impérialisme des imbéciles ou – le cas existe ceux qui cherchent dans le Hamas, le nouveau messie qui grâce à l’antique propriété palestinienne va incarner Marx- alors qu’il faut battre Netanyahou impérativement sans pour autant ne pas mesurer l’état réel de toutes les forces en présence… toutes ces catégories existent y compris les utopies localistes… chacune avec ses errances et son apport…

Ce dont il faut avoir conscience c’est que nous en sommes en 2024, dans une histoire en train de se faire

Le passé, ses leçons nous sont indispensables mais l’essentiel nous est largement inconnu, la capacité de Marx, mais aussi de Lénine et tous les révolutionnaires s’inspirant du marxisme à voir surgir l’inconnu. On peut imaginer ce qu’un Fidel Castro, lui qui entendait pousser l’herbe et savait immédiatement le levier et le point d’appui à partir desquels agir, emporter les convictions collectives… ce qu’il verrait dans un tel contexte, encore aujourd’hui le peuple cubain au cœur de la pire des oppressions, manifeste un positionnement qui inspire les résistances, les prises de conscience… Que sommes-nous capables de percevoir pour mieux transformer? … D’où la nécessité de ne pas se tromper sur la réalité et ce qu’elle présente déjà de possibles en matière d’union entre peuples luttant contre l’impérialisme, voire leurs propres oppresseurs, et mettant en minorité ce qui a jusqu’ici imposé sa loi planétaire et la classe exploitée souvent aliénée au sein de l’impérialisme.

La confusion a toujours été la règle dans le basculement fondamental des modes de production, coexistent nécessairement des états divers de consciences, des temps entrelacés : quand on est passé de la féodalité à un embryon de capitalisme, la main mise sur les “Amériques”, certains ne voyaient avec la chute de Constantinople que la fin de l’empire romain, les grandes découvertes scientifiques coïncidaient avec les buchers des sorcières, c’est pourquoi l’essentiel aujourd’hui est de bien faire percevoir ce qui est déjà là et qui transforme la nature de nos combats. C’est sur ce plan que la prise de conscience de nos amis de WSWS est encore en retrait.

Oserai-je dire que c’est aussi une question de méthode, la rationalité de l’analyse, l’observation des faits est indispensable, mais il s’agit de plus que ça, de logique dialectique, celle capable de voir l’unité des contraires, celle qui voit le mouvement, le devenir… celle qui crée l’unité entre théorie et pratique…

Cette discussion sur ce plateau de télévision reflétait à la fois les limites dans lesquelles le monde mediatico-politique français est enfermé, un consensus atlantique autour d’un déclin, un petit groupe de pays “développés, en train de perdre leur capacité d’être le principal voire le seul acteur de l’histoire et qui va jusqu’à envisager la destruction de la planète pour ne pas perdre son pouvoir de nuisance mais se dessinait aussi la vague conscience que ce monde-là va devoir compter avec ce qui est déjà là. La jeunesse doit en prendre conscience parce qu’elle va être aux premières loges de cette réalité. Léon Deffontaines a su incarner à sa manière ces temps nouveaux éclairés par l’histoire d’un parti qui a toujours privilégié une sécurité basée sur la paix et le respect de la sécurité de chacun.

Il va falloir rassembler, faire des choix à partir de réponses concrètes et aujourd’hui rien de plus concret que le fait de découvrir dans quelle impasse nous mène le pari de Macron, cette gesticulation aussi ridicule que dangereuse.

Peut-être est-ce mon optimisme indécrottable qui me fait espérer à partir de ce que j’ai entendu de ce débat, il y a lieu de “s’engager”: le fond est un peuple français qui découvre la réalité de ce qui le menace, l’irresponsabilité de ceux qui l’ont conduit là… mais à partir de là monte aussi la nécessité de très vite prendre pied sur la réalité et pas sur un narratif qui joue aux dés avec l’anéantissement. Et là on ne peut pas faire l’économie de ce monde multi-polaire qui voit monter des aspirations mais aussi des intérêts concurrents, et qui a comme leader de fait la Chine dans son mode de transition, une modernité qui prétend économiser à la planète les voies du capitalisme à l’occidental, flanqué d’une Russie qui reste profondément marquée par la révolution bolchevique matrice de toutes les expériences… mais dirigée également par une oligarchie contrerévolutionnaire… Une situation totalement inusitée.

Danielle Bleitrach

 

Medvedtchouk : sous Zelensky, l’Ukraine a introduit une russophobie d’Etat, lançant de fait un ethnocide sous la complicité active des dirigeants européens, interview première partie.

Leader de la principale force d’opposition ukrainienne, selon le magazine Omerta (numéro 4 mars-avril 2024) sous le titre la guerre des Mondes avec le sous-titre Poutine joue les blancs dans cette partie d’échec planétaire (1). Nous avons repris le long interview de Viktor Medvedtchouk, qualifié de prorusse, il a été arrêté à plusieurs reprises et finalement libéré dans le cadre d’un échange de prisonniers. Nous avons déjà ici parlé de cet échange et les spéculations auxquelles il a donné lieu en Russie (2). Dans le magazine Omerta, il livre en exclusivité son analyse du conflit russo-ukrainien, du rôle des occidentaux dans le conflit, en particulier celui de Hollande et de la trahison de la parole aux négociations de Minsk dans cette première partie (de la page 42 à 46). Nous découvrons que son parti qui se prononçait pour la paix avec la Russie avait gagné les élections locales et menaçait de l’emporter aux élections nationales, ce qui n’a rien d’extraordinaire puisque c’est sur ce même programme que Zelensky avait été élu. Si l’on considère ce qui est dit de lui dans wikipedia france, où il y a une diabolisation du personnage avec des références à une histoire familiale que nous ne pouvons pas vérifier, mais tout ce qu’il dit dans la première partie de cet interview que nous publions ici correspond à ce que nous savons et avons pu constater sur le terrain, les résultats électoraux de son parti sont aisément vérifiables. Ce qu’il dit des dirigeants européens y compris de Hollande a été révélé par le dit Hollande. Nous publierons ultérieurement la seconde partie de l’interview qui porte sur ce qui peut être envisagé pour l’avenir et là aussi nous tenterons des comparaisons par exemple avec les propositions des communistes ukrainiens et l’impasse du bellicisme européen. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Omerta (charles d’Anjou intervieweur) : vous avez été arrêté par les services spéciaux ukrainiens le 12 avril 2022, de quoi vous ont-ils accusé ? Quelles ont été les conditions de votre détention ? La presse occidentale dit que vous aviez été échangé contre les officiers d’Azov capturés à Azovstal. Confirmez-vous ?

Viktor Medvedtchouk : En fait, la situation s’est déroulée de la manière suivante. Le régime actuel de Zelensky a commencé une persécution frénétique et anarchique de l’opposition et de la dissidence dans notre pays bien avant le conflit armé. En 2020, notre parti “Plateforme d’opposition-Pour la vie” a pris la première place aux élections locales, après avoir été deuxième aux élections législatives de 2019, et a commencé à être en tête dans tous les sondages du pays. Le chemin vers le pouvoir lui était complètement ouvert. Par conséquent, en février 2021, le régime zelensky a illégalement bloqué les activités de trois chaînes de télévision d’opposition: 112 Ukraine, NewOne et Zik. Puis le 19 février 2021, ma femme et moi avons été placès sur la liste des sanctions de l’Ukraine, bien que cela ne soit pas prévu par les lois ukrainiennes. En mars 2021, une affaire pénale de haute trahison a été illégalement ouverte contre moi et le 11 mai, j’ai été assigné à résidence sans aucun motif.

J’ai été chargé de défendre la nécessité pour l’Ukraine de coopérer avec la Fédération de Russie, ce qui a été proclamé par le programme de notre parti avec lequel nous avons emporté les élections. Les négociations avec les dirigeants russes que j’ai menées soit à la demande des autorités ukrainiennes, soit au nom de mes électeurs, en tant que représentant du peuple, étaient tout à fait légales. J’ai utilisé mon mandat de député pur parvenir à un accord sur une réduction de 25% sur le gaz pour l’Ukraine.

J’ai obtenu pour l’Ukraine un approvisionnement prioritaire en vaccin spoutnik au plus fort de l’épidémie de coronavirus, alors que nous n’avions pas encore de vaccin et la Russie a accepté de transférer sa technologie pour produire le spoutik 5 en Ukraine. J’ai négocié la levée des sanctions sur la foutniture de produits d’entreprises ukrainiennes à la Fédération de Russie, ce qui a permis de lever unilatéralement les sanctions imposées par des entreprises individuelles.

J’ai toujours négocié la paix et la détente, j’ai tout fait pour empêcher les conflits, pour tout résoudre par la diplomatie, les négociations et l’accord. Comme le montrent les résultats des élections, cette position politique a trouvé un large écho parmi les citoyens ukrainiens. Mais le régime de Zelensky a déclaré que de telles activités constituaient un crime. Toutes mes actions et tous mes accords l’ont mis personnellement en colère, lui et son entourage proche. Tout cela n’a conduit qu’à encore plus de répression contre mes collègues et moi-même.

Zelensky a donc tout fait pour attiser les braises du conflit. Pendant ce temps, des enquêtes ont été menées dans une affaire criminelle, qui s’est accompagnée de perquisitions à mon domicile, chez mes collègues du parti, chez certains membres de ma famille. Alors que j’étais assigné à résidence, une deuxième procédure pénale a été ouverte sans aucun fondement juridique. Tout a été fait pour ne pas me libérer et pour m’isoler autant que possible de toute lutte politique future. Lorsque les hostilités ont commencé, cette arrestation a pris fin mais j’ai été à nouveau illégalement arrêté le 12 avril 2022 et placé dans les cachots du SBU, ce qui a été utilisé par la propagande du régime. J’étais constamment sous une forte pression psychologique, je subissais constamment des menaces de représailles. J’ai traversé tout cela en pensant à ma famille, à ma femme, à mes enfants, à quel point c’était important d’être à nouveau avec eux. J’étais soutenu par un sentiment de confiance dans la justesse de la ligne politique que j’avais choisie.

J’ai toujours eu des principes et j’ai toujours été cohérent dans ma position tout au long de ma carrière politique, que j’ai commencé à la fin des années 1990. J’étais contre le conflit militaire entre l’Ukraine et la Russie, mais trop de forces politiques, y compris en Europe, le préparaient et y investissaient des sommes énormes.

En ce qui concerne mon prétendu échange avec des militaires d’Azov, la situation n’est pas telle que vous la décrivez. En fait, j’ai été échangé contre des étrangers qui ont combattu aux cotés de Zelensky et qui ont été capturés par l’armée russe. L’échange qui a abouti à ma libération a été un processus en plusieurs étapes. Les listes d’échange générales comprenaient des militants d’Azov, d’autres militaires et des étrangers.

J’ai été échangé contre dix étrangers de la liste générale, mais les médias ont diffusé des informations selon lesquelles j’aurais été échangé contre les combattants d’Azov, ce qui n’est pas vrai. Je n’ai appris les détails des accords d’échange que lorsque j’étais déjà à Moscou.

Omerta: L’ancien président français François Hollande a récemment expliqué qu’il avait signé les accords de Minsk II avec la chancelière Angela Merckel, permettant à l’Ukraine de se réarmer contre les Russes. Qu’en pensez-vous?

V.M . C’est un aveu terrible, car il s’avère qu’au lieu de régler un conflit en Europe, ils préparaient une nouvelle guerre, ils y préparaient une nouvelle guerre. Avec cette déclaration, Hollande a admis que Poutine voulait la paix, et que Merkel et lui-même l’ont trompé. Toutes les activités européennes de maintien de la paix se sont résumées à truffer l’Ukraine d’armes, augmentant l’ampleur d’un futur conflit.

A l’époque, il n’était pas difficile de forcer Zelensky à régler ses différends avec la Russie, d’autant plus que c’est ce que les électeurs attendaient de lui lorsqu’ils l’ont élu président. Mais les politiciens européens n’ont pas suivi cette voie, ce qui signifie que la guerre était déjà planifiée à l’époque, que les dirigeants de l’Allemagne et de la France en avaient besoin puisqu’ils n’ont pas honte d’en parler aujourd’hui. Il s’avère que même à l’époque la Russie était une ennemie pour l’Europe et que tous les traités signés n’avaient aucune valeur. Ce match aura de très grandes conséquences pour la suite des événements, y compris pour l’Europe, qui se font déjà pleinement sentir aujourd’hui.

Omerta: Soutenez-vous l’intervention russe en Ukraine ?

V.M. Est-ce que je soutiens la guerre ? Non, je ne l’ai jamais fait. J’ai tout fait pour qu’elle ne se produise pas. Les dirigeants de la plupart des Etats européens soutiennent-ils la guerre ? Il ne fait aucun doute qu’ils ne se contentent pas de paroles, mais qu’ils fournissent des armes et une aide d’une centaine de milliards d’euros. A cause de l’argent des contribuables européens des centaines et des milliers de personnes meurent chaque jour.

Et pas un centime n’a été investi pour régler et arrêter le conflit, parvenir à la détente et à la paix. Dans ce contexte de folie de la plupart des politiciens européens, je peux dire en toute confiance que OUI, je soutiens les actions de la Russie, parce qu’elle n’avait pas le choix. Nous venons de dire que Poutine voulait la paix, mais qu’il a été trompé par les accords de Minsk. Alors était-ce le seul mensonge ? Qu’en est-il des promesses de non expansion de l’OTAN à l’Est et la mise à bas du statut de neutralité de l’Ukraine ? Qu’en est-il du soutien au coup d’Etat en Ukraine en 2014 qui a causé de nombreuses victimes et du rejet de tous les accords sur cette question conclus auparavant ? Ce sont les premières choses qui me viennent à l’esprit et il y aurait encore beaucoup à dire.

Vous vous asseyez pour jouer aux cartes avec un tricheur, vous vous rendez compte que c’est un escroc et vous le frappez à la tête avec un candélabre. Le simple fait de frapper un partenaire à la tête est une agression, cependant comment pouvez-vous vous défendre contre le fait d’avoir été cyniquement trompé ? La Russie a été abondamment trompée ces derniers temps. Naturellement entrer en guerre n’est pas une bonne chose, mais parfois vous ne pouvez tout simplement pas faire autrement.

Regardez, l’Ukraine a rejeté les accords de Minsk, c’est-à-dire la paix avec la Russie, bien qu’ils aient prévu que le Donbass fasse toujours partie de l’Ukraine mais avec une réforme constitutionnelle. Mais le régime aspirait à rejoindre l’OTAN, qui a créé des bases sur son territoire sur lesquelles il ne manquait que l’emblème de l’alliance atlantique. Nous avons assisté à un processus de militarisation complète de l’Ukraine: il y avait des instructeurs militaires et leur équipement, la construction de zones fortifiées sous la direction de spécialistes occidentaux. Dans le même temps, un réseau de laboratoires biologiques a été créé sur le territoire de l’Ukraine, ce qui rendait sans équivoque possible le développement d’armes biologiques. La moitié de ses facteurs auraient été suffisants pour que les Etats-Unis lancent une invasion militaire sur un pays voisin. Ils pourraient le faire mais pas la Russie ?

Je soutiens donc ces hostilités parce que c’est le seul moyen pour la Russie de protéger ses intérêts nationaux. Et pour moi, en tant qu’Ukrainien – ainsi que pour tout Ukrainien normal -, c’est la seule façon de mettre fin à l’idéologie du nazisme qui a été activement promue au point de devenir la politique d’Etat ukrainienne, de mettre fin à la militarisation du pays, qui est passé d’un pays neutre à un pays militant, une menace militaire pour la Russie. Par conséquent, de telles actions sont les seules justes et je crois que c’est grâce à elles que nous pourrons assurer un avenir normal aux Ukrainiens, non pas pour les utiliser comme chair à canon, mais pour leur donner les conditions de vie qu’ils méritent.

En réalité, sous le règne de Porochenko et surtout de Zelensky, bafouant les intérêts des citoyens ukrainiens, les autorités ont refusé les pourparlers de paix qu’elles s’étaient engagées à tenir. Elles ont transformé le pays en tête de pont militaire, n’ont pas prêté attention à la destruction des infrastructures et ont tout fait uniquement pour plaire à leurs maîtres occidentaux et pour les aider à atteindre leurs objectifs. Et les Ukrainiens, comme n’importe quel peuple sur terre, ont besoin de paix et de ne pas être instrumentalisés dans des querelles géopolitiques. J’ai toujours été un politicien droit et mes convictions n’ont jamais varié. Quant au conflit entre l’Ukraine et la Russie, il est relaté au public occidental de manière très déformée. On lui donne l’impression que l’Ukraine, riche et prospère, a été attaquée sans raison par une Russie pauvre et dictatoriale. Mais bien avant le conflit, l’Ukraine était déjà le pays le plus pauvre d’Europe.

Sous Zelensky, l’Ukraine a introduit une russophobie d’Etat, lançant de fait un ethnocide. En Ukraine, non seulement la langue russe a été interdite dans les institutions d’Etat, dans l’éducation, et en pratique dans la vie quotidienne, mais les livres russes sont interdits et brûlés, les monuments aux poètes et écrivains russes aux soldats soviétiques qui ont libéré l’Ukraine du nazisme, sont démolis. La population russophone, qui est si nombreuse que l’on ne peut la qualifier de minorité nationale, a été privée de ses droits, elle a été déclarée de second ordre. Dans le cadre de cette politique le gouvernement a procédé à ue attaque en règle contre les entreprises, les investissements et les biens russes. Aujourd’hui selon le schéma nazi, leurs biens sont tout simplement confisqués sans aucune justification, comme ce fut le cas pour ceux des juifs sous le Troisième Reich.

La Russie a estimé qu’elle devait intervenir et elle l’a fait. En même temps, on voit clairement qu’elle a été poussée à le faire. L’Europe n’était pas préparée à la tournure des événements alors que les Etats-Unis s’y préparaient et, comme nous pouvons le constater, ils en ont largement profité. Ils se sont traditionnellement enrichis dans les guerres en Europe. Comme on dit c’est du business, rien de personnel (à suivre dans une deuxième partie sur les perspectives )

(1) Cette revue très luxueuse regroupe des interventions venus d’horizons les plus divers mais sans un seul communiste. «Ukraine, Russie, Iran, Mali et, bien sûr, en France, nous serons sur tous les fronts de l’actualité.» Ancien de Paris Match et de RT France, le reporter Régis Le Sommier a annoncé sur Twitter le lancement d’un nouveau média : Omerta. N’en déplaise aux commentateurs qui ont tout de suite décrit ce magazine comme celui de l’extrême-droite “fan de Poutine”… Ce qui domine dans les interventions n’est pas Marine le Pen et les siens, même si les sympathies pour la Russie de Poutine ne se reportent pas nécessairement sur la Chine communiste, il y aussi des interventions qui prennent résolument le parti de la nouvelle configuration du sud, comme il y a une interview d’Arno Klarsfeld qui tout en dénonçant le bandérisme a sa propre vision de ce qui se passe à Gaza, et de la montée de l’antisémitisme dans le monde. Une intervention de François Fillon, une autre de Sapir l’économiste marque plus les contours de ce positionnement que ce que voudrait Macron: limiter le refus de la guerre avec la Russie au seul rassemblement national. Je doute que l’on trouve un interview de Ziouganov mais c’est nettement mieux informé factuellement que ce qu’est devenue la presse française, une annexe de LCI. En tous les cas quand 78 % des français ne veut pas de la guerre avec la Russie, c’est faire un cadeau à l’extrême-droite que de lui attribuer tout ce qui n’est pas communiste dans un spectre très large qui va effectivement d’un disciple de Bolsonaro qui voue Lula aux gémonies du wokisme à une intervention qui constate avec sympathie la fin de l’occidentalisation. C’est le choix politicien de Macron, il est aussi imbécile que sa provocation au conflit nucléaire. Et soyons aussi clairs que ce que la situation l’exige: quand on reprend les mensonges de Glucksmann, qui par ailleurs affirme être à 80% d’accord avec Macron pour argent comptant comme le fait Libération, le Nouvel observateur et toute la presse qui prétend créer l’index vatican, on est à 100% en train de diffuser la propagande de la CIA. CQFD… Les seuls qui peuvent légitimement se plaindre sont les communistes russes et ukrainiens qui n’ont aucune presse pour rendre compte de leurs positions.

(2) Viktor Medvedtchouk dit peu de choses sur l’échange et grâce à la traduction de Marianne, nous savions qu’une des interprétations de l’échange avait été le constat de la présence de mercenaires israéliens et le blocage de la livraison du dôme de protection.

En règle générale, tout ce qui est dit par Viktor Medvedtchouk y compris sur les laboratoires biologiques a été confirmé par la presse des Etats-Unis, même le New york times, y compris l’implication du fils Biden qui a préféré négocier une culpabilité globale plutôt que de mettre à jour ses liens et ceux d’autres membres du parti démocrate.

La seule réserve que je ferais sur la démonstration de Viktor Medvedtchouk est l’exemple choisi celui du tricheur systématique dont on se débarrasse par un coup de candélabre sur la tête, je ne suis pas sûre qu’il y ait là la meilleure démonstration de la nécessité de l’intervention. Peut-être faut-il y voir un reste de Tolstoï face à la Berésina de guerre et paix: le Russe a une infinie patience, mais quand il se met en colère devant tant d’exagération et d’arrogance, il frappe, frappe, jusqu’à ce qu’il éprouve de la pitié pour son adversaire. c’est bien sûr une plaisanterie… face à un interview qui est par ailleurs très démonstratif.