jeudi 10 mai 2018

GUSTAVE COURBET: LE TALENT!

Une nouvelle fois, avec "L'ORIGINE DU MONDE", j'ai voulu  publier cette très célèbre peinture de Courbet, que je considère, comme évidemment beaucoup de novices tels que moi en matière d'"art", comme une œuvre d'une beauté magistrale. "L'origine du monde"! L'artiste aurait-il pu trouver légende mieux appropriée? "Couvrez ce sein que je ne saurais voir",  intime Tartuffe à Cassandre, dans la célèbre pièce de Molière. L'infâme bigot prétend que la féminité légèrement  dévoilée choque sa pruderie, excessivement "respectueuse" des règles de la bienséance. Tartuffe, le vrai faux cul,  nous  rappelle ces curés privés d'amour, dont la trop fréquente pédophilie défraie la chronique.  Par la faute de l'église. Des églises, car ailleurs, c'est évidemment pas mieux, souvent pire. Ici, l'image est consacrée exclusivement au corps de la femme, dans son immense beauté, sa sensualité, rien que de très humain. Ce cadeau de la nature,  appartient à l'homme. Destiné à être aimé, glorifié. 
Et de plus dessiné avec un tel talent....
Pour le plaisir de contempler et faire contempler ce tableau criant de beauté autant que de vérité, en rien vulgaire, et de comparer avec "l'art" d'aujourd'hui, je joins cette photo, prise sur les marches d'un festival: où est l'art, où est la beauté, lorsqu'elle se confond avec l'industrie du cul, dans ces défilés de gourgandines qui montrent à qui mieux mieux leurs intimités, seulement animées par le besoin de choquer, pourvu qu'elles paraissent, dans cette presse au seul service du scandale?
Et donc du fric facile!!
Certaines photos, telles celle-ci, qui circulent sur internet, font plus penser à un défilé de prostituées que d'actrices  de cinéma. La légende  pour attirer le chaland: " Décolletés, robes transparentes.....Truc Machine  embrase la Croisette"!  
Le cinéma su "festival" Cannois est devenu art au seul service de la vulgarité pornographique.





Et l'on apprend aujourd'hui qu'il y a eu à Cannes des plaintes pour agressions ou violences sexuelles....
Le pire, c'est que chacune ou chacun des femmes ou des "journaleux"fait mine de s'étonner....

LE RACISME, CETTE GANGRÈNE!!




10.mai.2018 // Les Crises

Le Bougnoule, sa signification étymologique, son évolution sémantique, sa portée symbolique, par René Naba

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Source : René Naba, 22-07-2002
En ces temps là, «la chair à canon» carburait à la gnôle. En guise de commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale (1914-1918).

Signification étymologique

Dans les ouvrages de référence de la société savante de l’élite française, le calvaire de leur dépersonnalisation et leur combat pour la restauration de leur identité et de leur dignité se résumeront à cette définition laconique: «Le bougnoule, nom masculin apparut en 1890, signifie noir en langue Wolof (dialecte du Sénégal). Donné familièrement par des blancs du Sénégal aux noirs autochtones, ce nom deviendra au XXme siècle une appellation injurieuse donnée par les Européens d’Afrique du Nord aux Nord-Africains. Synonyme de bicot et de raton». Avare de précision, la définition, sibylline, paraît quelque peu succincte. Masque-t-elle gêne, ignorance, indifférence ou volonté d’atténuation? L’expression était-elle vraiment familière? Serait-elle le fruit d’un paternalisme blanc de bon aloi envers de braves noirs «bons sauvages»? Qui sont donc ces Européens qui proféraient de telles appellations injurieuses? Des Suédois insultant des Phéniciens, les ancêtres des Carthaginois? De quelle planète étaient-ils les habitants? En quelle ère de notre Histoire? Qui sont donc ces Nord-africains à l’identité mal définie qui faisaient -qui font- l’objet d’une telle interpellation? Le dictionnaire (4) qui donnait la définition du Bougnoule date pourtant de 1979, une époque récente de l’histoire contemporaine. Il se gardait bien d’identifier les Maghrébins, 30 ans après l’indépendance de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, une nouvelle fois englobés dans le même sac de leur ancienne dénomination coloniale.
Treize ans plus tard, en 1996, ce même dictionnaire, cédant sans doute à l’esprit du temps sous l’effet des revendications des mouvements associatifs et des succès remportés par les jeunes générations issues de l’immigration, en donnera une définition laconique en un style télégraphique qui masquait mal les connexions: «familier, péjoratif, injure raciste/ 2 maghrébins, arabes» sans qu’il soit précisé s’il s’agissait d’injures racistes proférées à l’encontre des Arabes et des Maghrébins ou des injures échangées entre eux par des Arabes et des Maghrébins.
(*)Voir l'article complet sur "Les Crises": Espace d'Autodéfense Intellectuelle
Note de Ma pomme:
La colonisation et le racisme ont conduit aux pires crimes : j'ai déjà écrit ce que j'en ai appris, dès mes premiers jours des 27 mois que j'ai passés en Algérie, quand j'entendais le récit par deux pieds noirs de choses que je n'avais jamais imaginé possibles: selon leurs dires, ils "jetaient des arabes, vivants, bien sûr, depuis les fenêtres du Gouvernement Général d'Alger."
Aujourd'hui, encore, les mêmes, ou leurs descendants, qui ont été à bonne école, continuent de proférer à l'encontre des arabes des injures, des insultes, indignes de gens qui se prennent pour des êtres humains intelligents. La phrase récurrente et ignoble que certains se plaisaient à répéter ? :" L'Arabe, c'est comme la mouche, il mange la m.... avec la bouche". A part çà, les pieds noirs colons n'étaient pas racistes. Et ce que moi j'ai retenu, d'autres l'ont reçu en héritage....culturel.
Le bon sens de la fraternité et de la Paix se fera hélas encore attendre longtemps....longtemps....

Publié par El Diablo

La dictature de la MINORITÉ [Par André Bellon, président de l'association « pour une Constituante »]
À l’occasion du premier anniversaire de l’élection d’Emmanuel Macron (ah, ce goût pour les commémorations stupides !), on entend se développer en boucle un refrain selon lequel le Président respecte le programme pour lequel il a été élu.
Il n’est pas inutile de rappeler que, si l’actuel titulaire de l’Elysée a bien été constitutionnellement élu, ce n’est pas son programme que les citoyens ont avalisé. Au premier tour, qui caractérise justement le soutien à un programme, Emmanuel Macron a obtenu à peine plus de 18% des inscrits. Le deuxième tour exprimait surtout le refus du Front national, non un appui à un projet et, même dans ce contexte, l’heureux élu n’a pas atteint 44% des inscrits. Prétendre qu’un tel résultat engageait un programme n’est qu’une triste plaisanterie.

Il revient à l’esprit, à l’occasion de ces déclarations, une thèse très à la mode dans les milieux philosophico politiques depuis des décennies. Tocqueville aidant, on nous met en garde quant à une présumée « dictature de la majorité ». Certes, la nécessité de contrepouvoirs ne fait aucun doute, et notre Constitution en manque cruellement, mais l’idée d’une « dictature de la majorité » est plus que douteuse. Imagine-t-on qu’une dictature de la minorité soit préférable ? Et n’est-ce pas le danger qui nous guette ? Car il n’est pas acceptable qu’un pouvoir aussi absolu que celui du Président de la République procède d’une légitimité électorale aussi faible.
La question des institutions est depuis longtemps au cœur de la crise politique et sociale. Elle devient encore plus dramatique lorsqu’un pouvoir aussi faible veut imposer des mesures fort minoritaires, renforcer le pouvoir présidentiel, aussi bien sur le territoire national en écrasant les collectivités locales que dans une vision européenne bien éloignée de la volonté du peuple.

Cette situation engendre des tentatives tout aussi minoritaires, certaines prônant la violence, d’autres contestant les principes mêmes de la souveraineté populaire, du citoyen et de son droit au vote, attaquant l’essence même du suffrage universel. Rien de malheureusement plus logique, ces tentatives condamnables trouvant naissance dans la forme de dictature engendrée par le système.

Une telle situation nous mène à des affrontements graves et des phénomènes de violence de plus en plus manifestes. La solution se trouve dans le retour aux principes fondamentaux de la démocratie, à partir des citoyens, dans les communes comme dans les quartiers. Ce travail permettra la redéfinition d’un contrat social, fondement nécessaire à l’équilibre national comme à la réaffirmation de saines relations internationales. Tel est le sens du processus menant à l’élection d’une Constituante en France qui, loin des solutions clefs en mains de tous les pouvoirs autoproclamés, est la seule solution pacifique, démocratique et rassembleuse aux défis du moment que nous traversons.

A.B.

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