PIA COLOMBO CHANTE:
"LES COMMUNISTES"
Certains
parmi vous se souviennent d'elle. Pia Colombo. Elles est née en 1934 et
un cancer l'emporte à 51 ans. Chanteuse, comédienne Sa voix prenait aux
tripes et elle ne chantait pas "pour passer le temps". Roger Planchon
la fait jouer et chanter dans des pièces de Brecht. Chanson et
théâtre l'accompagnera tout au long de sa carrière. Elle chante avec
Brassens, Ferrat, Fanon, Vinci,Ogeret....Georges Wilson lui offre au TNP le rôle de Jenny dans l''opéra de Brecht et Kurt Weill Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny. En
Mai 68 Pia Colombo avec Leni Escudero , Jean Ferrat, Maurice Fanon,
Francesca Solleville, Colette Magny ou encore Isabelle Aubret écument
ainsi les usines occupées et chantent devant les travailleuses et
travailleurs en grève. En 1968 encore elle chante avec Escudero contre
le régime des Colonels en Grèce. En 1973 elle est une des têtes
d'affiche de la Fête de l''Huma. C'est en 1974 qu'elle chante Les Communistes. Malgré le cancer qui la frappe elle chante et s'investit dans un grand concert en faveur des exilés chiliens.
A sa mort son biographe écrit à son propos "(c'est une) colombe de feu dont les battements d’ailes bruissent dans l’air du soir et de la mémoire".
Écoutez donc Les Communistes, chanson écrite
et composée par Maurice Fanon et magnifiquement interprétée par Pia
Colombo. En écoutant cette chanson on se rend compte combien le fond de
l'air a changé depuis sa création en 1974. On se rend compte des
résultats de la campagne de criminalisation du communisme. On se rend
compte de l'immensité du travail historique, idéologique et politique
que nous avons devant nous.(°)
Nostalgie ? Pourquoi pas. Comme le dit joliment Régis Debray " Parmi
les quelques évidences que j’aurais voulu voir entrer dans le domaine
public, il y a la vertu propulsive et dynamique de la nostalgie, qui
nous fait serrer les poings pour égaler les grands Anciens, quand la
mélancolie, elle, ne fait que serrer le cœur. "
Ils sont de notre temps, conçus sous les outrages
Nés dans le mauvais temps, ils en ont le courage.
Arrachés à la laine du foyer, de la couche
Ils travaillent sans haine et le cœur sur la bouche
A l'immense chantier du grand rêve ouvrier de l'Internationale.
Les communistes, les communistes.
Du soleil qui se lève au soleil qui se couche
De relève en relève, de supplices en cartouches
Marchant d'un grand pire et de pire en meilleur
Ils ont gravé leur rire sur le mur de la peur
Marchant le poing levé sous les yeux orduriers des marchands d'ouvriers.
Les communistes, les communistes.
Ils sont partis d'Octobre en voyage d'amour
Plus recouverts d'opprobre que de fleurs en retour
Ils ont donné leur sang et la fleur de leur âge
Pour faire à nos enfants un printemps sans nuage.
Ils sont déjà trop loin dans l'Histoire pour que rien n'y puisse rien changer.
Les communistes, les communistes.
Moi des hommes comme ça je les fais chevaliers
Du monde de demain ils me tendent la main.
Moi des femmes comme ça je les chante en colliers
Leur dresse de mes mains l'herbe sur le chemin.
Il faudra bien qu'un jour coude à coude avec eux je chausse les souliers.
Les communistes, les communistes.
Nés dans le mauvais temps, ils en ont le courage.
Arrachés à la laine du foyer, de la couche
Ils travaillent sans haine et le cœur sur la bouche
A l'immense chantier du grand rêve ouvrier de l'Internationale.
Les communistes, les communistes.
Du soleil qui se lève au soleil qui se couche
De relève en relève, de supplices en cartouches
Marchant d'un grand pire et de pire en meilleur
Ils ont gravé leur rire sur le mur de la peur
Marchant le poing levé sous les yeux orduriers des marchands d'ouvriers.
Les communistes, les communistes.
Ils sont partis d'Octobre en voyage d'amour
Plus recouverts d'opprobre que de fleurs en retour
Ils ont donné leur sang et la fleur de leur âge
Pour faire à nos enfants un printemps sans nuage.
Ils sont déjà trop loin dans l'Histoire pour que rien n'y puisse rien changer.
Les communistes, les communistes.
Moi des hommes comme ça je les fais chevaliers
Du monde de demain ils me tendent la main.
Moi des femmes comme ça je les chante en colliers
Leur dresse de mes mains l'herbe sur le chemin.
Il faudra bien qu'un jour coude à coude avec eux je chausse les souliers.
Les communistes, les communistes.
(°) Note de P.:
"On se rend compte des
résultats de la campagne de criminalisation du communisme. On se rend
compte de l'immensité du travail historique, idéologique et politique
que nous avons devant nous."
Campagne de criminalisation qui n'a pas pas épargné des membres de la direction actuelle du PC, qui ont totalement tourné le dos aux fondements des Partis Communistes. Plutôt que de mener un travail politique, historique, idéologique, pour rétablir la vérité sur le socialisme et le communisme, ils sont enfourché le cheval réactionnaire et révisionniste de la désinformation et de la criminalisation du communisme. De la politique politicienne des alliances au sommet. Jusqu'à accepter de reconnaître et d'admettre un pseudo parallèle imposé par la droite ,l'extrême droite, et la social démocratie, tous complices, entre nazisme et communisme, entre ceux qui se sont sacrifiés pour sauver l'Europe et ceux qui l'écrasaient sous la botte nazie, pour sauver le capitalisme mortifère des financiers de la planète. Avec ces mensonges, ces trahisons, comment la jeunesse pourrait elle reconnaître la reconnaissance historique de la lutte des classes, cette lutte libératrice, émancipatrice, cette évidence dont plus personne ne fait référence dans des médias plus que jamais aux ordres des financiers qui écrasent le monde et dont les excès de la pollution asphyxient la terre mère?
Parole e musica di Maurice Fanon, che di Pia Colombo fu brevemente marito e amico per tutta la vita.
Singolo del 1974.
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