Voyons-nous les uns et les autres les mêmes dangers?
Les mêmes excès?
Les mêmes folies?
Beaucoup de Vicois ont peur: Il y a ceux qui ferment les yeux, occupés à leur seule vendange, et il y a les autres, qui se terrent pendant quatre jours, avant de laver, rincer, panser les plaies...., le mardi enfin venu.
Enfin soulagés !
Pauvre feria! Il est loin le temps où quelques milliers de festayres se mêlaient aux 6000 aficionados venus célébrer la feria la corrida du toro-toro. L'ambiance était à la joie, les excès presque bon-enfants, face au déferlement de viande saoûle qui s'étale désormais dans toute la ville et sur chaque petite route, et ceci sur des kilomètres et des kilomètres. Ici, aujourd'hui et dorénavant, la feria n'est qu'un prétexte, une course vers les comas éthyliques, à ceux qui se saoulent et restent ivres le plus longtemps: on se blinde, on ne vient que pour cela, filles, gars, et des filles et des garçons très jeunes et saouls, c'est parfaitement ingérables, on en a vite fait l'expérience. Blindés, ils n'ont conscience de rien, et donc ils ne respectent plus rien. RIEN DE RIEN ! Ils occupent la route, boivent, chantent, dansent, ils sont seuls au monde avec leur ivresse Et quand il faut reprendre la route, le soir, pour rentrer chez soi, il n'y a qu'un seul passage de voiture, dans un seul sens, les deux bas-côtés de la route sont occupés par des centaines de véhicules,avec les portières souvent ouvertes, et chacun déambule avec verre et bouteilles à la main, beaucoup ignorant le danger qu'ils courent eux-mêmes et font courir aux automobilistes conscients et stressés par cette anarchie ambiante.
Dans ce couloir étroit, à un moment, on s'arrête: tout est bloqué. Pourquoi? Devant, à 5 ou 6 voitures devant, le conducteur qui nous précédait nous annonce qu'il faut faire marche arrière! Pourquoi? Parce que ceux qui arrivent en face sont ivres, et refusent de reculer. Et voilà ! Pas un flic! Pas un gendarme! De toute façon, qu'est-ce qu'ils pourraient faire, dans un tel merdier? Nous faisons marche arrière, sur 100 mètres, avec tout ce que çà comporte de danger à la nuit tombante au milieu de dizaines et de dizaines de jeunes qui occupent la chaussée. Demi-tour devant une entrée de cour, première ruelle à gauche où l'on peut s'engager, par chance, jusqu'à la route de Montesquiou, heureusement un peu plus large, avec le même embouteillage de centaines de buveurs à la dérive sur encore un kilomètre. Enfin, les derniers stationnements de voitures s'espacent, la sécurité retrouvée, nous aurons mis 20 minutes pour faire 500 mètres pour sortir sans encombre de VIC. Un miracle, quasiment, dans un tel bordel jamais vu depuis ma première feria.
Des amis vicois s'inquiètent de plus en plus, tirent la sonnette d'alarme: leur vitrine a été brisée, plusieurs fois, l'insécurité a remplacé la bonne humeur d'antan, les bouteilles cassées, partout, dans les rues, les fossés, sur les trottoirs et dans les parkings, la saleté, la pisse, la merde, insoutenable, l'excès d'alcool autorisant tous les excès , 6000 aficionados sont désormais l'exception dans cette feria à la gloire du ricard, du whisky, et de tout ce qui peut rendre ivre.
Voilà ce que je retiens sinon pour l'essentiel, du moins pour le terriblement inquiétant, de cette feria vicoise, et dont nulle part ailleurs je ne découvre d'allusion, sur aucun blog, sauf peut-être qqs lignes sur un journal local, où on nous apprend que plus de 4000 personnes ont été contrôlées. Comme si c'était là le problème! Qu'est-ce qu'on en a à cirer que 4000 chauffeurs aient soufflé dans le ballon, et que 182 aient été positifs! Et ceux qui dansent devant les voitures, au milieu de la route, qui tapent sur les capots des voitures, ils sont négatifs, peut-être? Que pourraient des véhicules de secours en cas de danger, dans une telle pagaïe?
Sur les corridas vicoises, tout a été dit, ou à peu près. Soulignons encore l'incurie et l'incompétence des présidents à vie: sur quels critères sont-ils choisis, mais surtout renouvelés, puisqu'ils sont mauvais? Celui du samedi sort deux mouchoirs blancs à la fois, puis le mouchoir vert dans la foulée pour un toro qui n'a poussé qu'une fois. Ce qui vaut une vuelta protestée, alors que l'arrastre aurait dû normalement être applaudi par les aficionados. Un président pour Palavas, mais pas pour Vic, merde! Quand à celui de la concours, le trop "célèbre" aturin Amestoy, égal à lui-même!
Décidément, dans beaucoup de domaines, Vic n'est plus Vic: toros anovillados, cornes suspectes, tiers écourtés, trophées bradés, et insécurité pour circuler en prime, ce sera sans doute sans moi, dorénavant.