lundi 13 mars 2017

MÉLANCHON: UN POLITICIEN PARMI LES AUTRES(°)


    Le programme de Mélenchon est un programme keynésien, un programme réformiste. Qui vise dans son programme « le système de la caste médiatico-politique de la monarchie présidentielle » et non le pouvoir du capital monopoliste.
    Vouloir partager les richesses ne change par le rapport Capital/Travail, le rapport dominant/dominé, il le perpétue. Dans son programme, le capitalisme n’est jamais nommé.
    Aucune nationalisation même bourgeoise n’est envisagée. Il fait la distinction entre capital financier et capital industriel, laissant penser qu’il y a un bon capitalisme, celui qui produit et un mauvais qui spécule. En réalité il y a fusion des deux. Le coeur de la crise qui est une crise de sur-accumulation du capital se situe dans le secteur de la production et de la distribution.
    Mélenchon s’inscrit dans la recomposition du paysage politique du système en pleine crise hégémonique. Mélenchon milite pour être la relève du PS social-démocrate à bout de course. Il suit le chemin de Syriza qui a pris la place du Pasok.
    Mélenchon est un social-démocrate, new-look, gauchisant son discours mais un social-démocrate. Son passé et son présent le prouvent.
    La social-démocratie c’est une fraction de la bourgeoisie dans le mouvement ouvrier. Le PCF, en oubliant cette vérité nous a amené dans l’impasse. Il est juste qu’il disparaisse une bonne fois pour toute. Il n’est pas redressable.
    Permettez moi de douter qu’il reste dans ce parti des militants qui soient sur des bases de classe. Le devoir d’un communiste est d’être à l’avant-garde. S’ils avaient voulu l’être, ils auraient quitter le PCF en scissionnant pour construire une autre organisation depuis longtemps.
    Le réformisme dans la situation des classes actuelle en France, en Europe et dans le monde, avec une crise organique du capitalisme qui ne connaitra d’issue que révolutionnaire est tout simplement réactionnaire.
    Mélenchon vise un réaménagement de l’UE, non pas la quitter et la détruire comme machine de domination du capital sur le continent.
    Jeter les syndicalistes qui commence à chercher leurs marques pour renouer avec le syndicalisme de classe (on est encore loin du compte) dans les bras de ce réformiste bavard, traitre potentiel admirateur de Syriza et de Podemos, est une FAUTE POLITIQUE GRAVE.
    Nous vivons à l’époque du passage du capitalisme au socialisme. Mélenchon est une fausse solution.

    (°) Emprunté à Jean Sans Terre