Le
variant version MBCV (Macron-Blanquer-Castex-Veran) fait des ravages
dans un espace scolaire et universitaire déjà bien affaibli par les
saignées et traitements administrés par leurs prédécesseurs et aggravés
par les Diafoirus en place.
La multiplication des
ordonnances qui servent à conduire le pays vers sa ruine n'apportent que
des régimes et diètes qui anémient le secteur public et le rendent
toujours plus vulnérable aux dégâts causés par la pandémie.
Tant que c'est public, comme
tout services publics, l'éducation comme la culture la santé sont des
coûts qui ne retrouvent vertu aux yeux de MBCV que dès lors qu'on peut
en faire un produit à lancer sur le marché.
Le
régime imposé, jumelé à l'inconséquence des coups de barre dans tous
les sens, est en train de faire chavirer ce qui malgré ses limites et
défauts que ses personnels s'acharnaient à compenser fut un des orgueils
de notre pays : son système éducatif.
Au moment ou nous préparons à
célébrer en 2023 le 80e anniversaire du Conseil National de la Résistance, il serait bon de ressortir
le plan Langevin Wallon qui servira de pas de tir à la fusée de l'université
et l'école républicaine dans une France à reconstruire.
Aujourd'hui, les néolibéraux aux
manettes n'ont qu'un credo : Gérer les établissements comme des
entreprises, rogner les budgets et moyens humains et chouchouter une
élite au chaud dans l'enseignement privé le plus souvent confessionnel
pour sélectionner les élites dont ils ont besoin pour pérenniser le
système.
C'est ce variant du virus néo
libéral qui déferle dans les écoles collèges lycées et universités. Il a
tant sapé l'édifice que la moindre attaque virale-médicale là- conduit à
la paralysie et à une casse humaine dont on ne sait comment le pays en
sortira.
La réaction massive dans toute la communauté scolaire et éducative face à l'agression du variant MBCV est salutaire.
Maintenant reste l'enjeu de fond
d'une convalescence guérison qui passe par des mesures immédiates de
prophylaxie nommées embauches, formations, rémunération motivante et
investissements, où le vaccin exclusif est de sortir l'éducation
nationale des adorateurs du marché. L'école n'est pas un temple, n'a pas
de lien à avoir avec lui et ses marchands n'y sont pas les bienvenus.
Mais là il faut s'en prendre
frontalement aux tables de la loi du capital, abattre le veau d'or et
donc une rupture profonde avec tous les critères qui président à notre
organisation économique et sociale, construire une
démocratie antinomique au mode de fonctionnement de cette monarchie qui
se pare de République pour masquer la montée en puissance des
autocrates en place ou embusqués.
Ce
n'est pas lors d'une campagne électorale contrainte dans un cadre fait pour
entretenir le système que nous y parviendrons. La réforme "E Faure de
1969" , n'est pas sortie des urnes mais d'un rapport de force établi par
les luttes
Post scriptum :
la presse nous apprend ce soir que Veran serait positif. mais qu'au
virus. Pour le reste, de ce qu'en dit le personnel hospitalier, il
reste négatif ; sur toute la ligne.
La maladie infantile du communisme (une suite à Lénine) :
Il y a une grande différence entre
l’activité révolutionnaire dont le centre et la raison d’être se trouve
au final dans l’intérêt et dans l’action du prolétariat et l’activité
politique d’extrême-gauche qui volontiers prêche la révolution, mais pas
de manière à la rendre populaire parmi les masses !
Cette tendance politique n’est en
effet pas du tout une expression du prolétariat, ni même de la petite
bourgeoisie, mais plutôt une expression de secteurs ou d’individus
déclassés de la bourgeoisie proprement dite, et de son intelligentsia.
Il faut rechercher le sens et la fonction sociopolitiques de
l’extrême-gauche dans les contradictions internes de la bourgeoise :
fractions montantes, ou au contraire groupes fragilisés à le recherche
de rentes, problèmes d’affectation des héritiers, des cadets, des
parents pauvres, ou parfois comme ce fut le cas autour de mai 1968, une
dynamique de transformation inhérente au capital lui-même, et à son
besoin d'un panel à qui proposer le renouvellement des marchandises à
offrir sur le marché.
On voit que la structure sociologique
de l'extrême-gauche est presque la même que celle de l’extrême-droite
internationale classique, avant qu’elle ait reçu la correction de 1945
administrée par l’Armée Rouge.
Extrême-gauche et extrême-droite ont en commun le culte de Nietzsche et la haine de l’URSS.
La gauche et l’extrême gauche dans le
système cohérent de la vie politique bourgeoise, sont formées de ceux
qui veulent changer l’ordre capitaliste pour l’améliorer, le modérer, le
rendre plus humain, et les plus extrêmes dans cette direction sont ceux
qui pensent avoir quelque chose à gagner directement dans la
dramatisation de l’agitation politique notamment en attirant l’attention
sur leur personne.
Il y a dans tous les partis des
professionnels de la politique, et sans eux, pas de continuité ni
d’action cohérente possible, mais ces professionnels peuvent rester au
service du prolétariat, ou se servir de sa cause, pour se servir
eux-mêmes, et entre les deux comportements plutôt qu’une frontière bien
délimitées par des grands principes (mais la moralité individuelle joue
aussi son rôle) il y a plutôt une zone grise de transition. On trouve
rarement dans la biographie d’un militant 100 % d’abnégation, ou 100 %
d'opportunisme.
Le critère de distinction entre le
groupe révolutionnaire prolétarien et le groupe d’extrême-gauche à
l’agitation spectaculaire, mais politiquement passif ou même nocif, est
donc non pas le radicalisme verbal mais le réalisme politique, et la
volonté d’exercer le pouvoir au nom du prolétariat.
Bien entendu, nous considérons ici
comme « d’extrême-gauche » ceux qui se désignent eux-mêmes ainsi, ou qui
se satisfont de cette étiquette quand elle leur est accolée par les
autres et par les médias. Nous les désignons plus généralement comme les
« gauchistes », comme le faisait Lénine, qui visait dans sa brochure de
1922, La maladie infantile du communisme, le
courant conseilliste ou « soviétiste » qui se revendiquait exagérément
de Rosa Luxembourg et qui interprétait le slogan « tout le pouvoir aux
soviets » comme un appel à l’autogestion généralisée. Et dont Socialisme ou Barbarie
et les situationnistes sont des continuateurs, deux générations plus
tard (l’Internationale Situationniste fut fondée par Debord et ses
acolytes en 1957). Mais le gauchisme comme tradition politique
bourgeoise relève plutôt d’autres courants, moins innocents, aux
financements plus opaques, dont les développements principaux sont
d’ailleurs bien postérieurs à Lénine, ce sont le communisme libertaire
anarchiste individualiste, le trotskysme, et le maoïsme de salon.
Ce qui caractérise tous ces courants,
c’est le refus des étapes intermédiaires entre la situation présente et
le communisme, et le refus des compromis et des alliances provisoires
nécessaires pour y parvenir. C'est l'incompréhension de la dialectique
(on ne comprenait pas, par exemple, qu'il faille faire la guerre à
Hitler pour préserver la paix). Et donc le refus, théorisé ou non, de
l’État socialiste et de sa politique machiavélienne, et de sa stratégie
qui pour en être une ne peut pas être à tout moment transparente.
Ce critère de la pratique peut être
parfois difficile à utiliser : si un gauchiste comme Mélenchon en arrive
à briguer réellement le pouvoir, il devient du même coup relativement
plus légitime qu’un parti prolétarien trop faible pour envisager ce but.
Parfois des politiciens douteux se retrouvent à leur propre étonnement
dans un costume trop grand pour eux. En général ils ne le restent pas
très longtemps.
D’autre part il s’est développé, de
concert avec l’écologisme (qui a beaucoup de liens à son origine avec le
courant anarchiste - mais aussi avec la réaction antidémocratique), un
nouvel esprit gauchiste non seulement sectaire comme il l’a toujours
été, mais sectoriel, communautaire, séparatif, « intersectionnel » qui
met l’accent sur les luttes de minorités considérées à tort ou à raison
comme particulièrement opprimées.
Ce faisant il n’aide en rien les
membres des dites minorités qui sont réellement opprimés, c’est à dire
ceux qui font partie du prolétariat. Et quant aux autres, ils n’ont pas
vraiment besoin d'aide !
Ce gauchisme est la continuation, mais
aussi la métamorphose et dans bien des cas l’inversion des combats pour
les droits civiques qui ont marqués les années 1960 et 1970 dans les
métropoles occidentales. Pour l’essentiel, ces combats ont gagné la
partie à l’époque et les discriminations institutionnelles ont disparu :
les dates charnières étant la promulgation de l’amendement des droits
civiques en 1964 aux États-Unis, et la fin du type de société qualifiée
par Foucault (parangon intellectuel du gauchisme libéralisant) de
« société disciplinaire », à la suite des mouvements qui comme mai 68
terminent l’histoire du mouvement ouvrier traditionnel, tout en écrivant
les premières pages des « révolutions colorées » libérales. Le
laissez-faire des mœurs et le laissez-faire économique sont les deux
expressions du même slogan des années-fric, « chacun fait ce qui lui
plait-plait-plait », comme on dit dans la chanson Chagrin d’Amour (1980).
Or la situation générale des minorités
dans le nouvel âge du capitalisme post 68 – et on inclura pour la
commodité de la démonstration les femmes qui ne sont pas une minorité –
c’est la réalité de leur émancipation. Cette émancipation, qui concerne
aussi bien les Noirs américain que les Français d’origine maghrébine,
les femmes que les homosexuels, les indigènes américains et les
minorités ethnolinguistiques un peu partout dans le monde, et même les
groupes religieux dissidents, se caractérise par la recomposition à la
faveur du mouvement dans leurs rangs d’une bourgeoisie et d’une petite
bourgeoisie interne qui prétend au droit de représenter l’ensemble de la
communauté sur des bases inter-classistes, et qui s’accapare tout le
fruit matériel de la lutte émancipatrice. Les Afro-Américains ou les
français d’origine maghrébine sont invités à se sentir libres parce
qu’ils peuvent s’identifier à des présentateurs de télévision, des
vedettes du sport ou du show-biz ou à de grandes fortunes, et qu’ils
peuvent s’ils le souhaitent suivre exclusivement des canaux de diffusion
culturels animés à leur intention où ils ne verront que des gens qui
leur ressemblent.
Le capitalisme va flatter ces
représentants (qui ne sont jamais démocratiquement désignés) et même
leur accorder le bénéfice d’une discrimination positive, qui consiste
non pas à leur faire une place parmi la bourgeoise déjà nantie et bien
installée (d’où chez eux le maintien d’un sourd ressentiment), mais à
leur réserver un quota favorable parmi ceux qui sortent des classes
exploitées et qui réussissent leur promotion dans la bourgeoisie. La
discrimination positive des minorités pour favoriser l’ascension sociale
de quelques individus est donc en fait une discrimination tout court à
l’encontre des prolétaires sans qualité, c’est à dire n’appartenant pas à
une minorité.
Le discours bourgeois est à peu près
celui-ci : enrichissez vous comme l’ont fait les plus méritants ou les
plus valeureux de vos représentants, et le discours victimaire qui n’en
continue pas moins ne porte finalement plus que sur ce point :
contrairement aux promesses, il n’est pas possible d'enrichir tout le
monde, ni de s’enrichir autant qu’on le voudrait. Et comme on sait, le
désir est sans limite.
Pour la grande majorité, qui ne change
pas de classe sociale au cours de sa vie, cette politique n’a aucune
autre effet que celui de rendre invisible ses revendications. Pour
prendre un exemple comme un autre, un ouvrier d’industrie n’a rien à
perdre objectivement à une extension des droits des groupes estampillés
LGTB (etc.) mais il va quand même bien souvent en prendre ombrage, non
pas tant parce qu’il serait un homophobe irrécupérable mais parce qu’il
aura le sentiment hélas justifié que cette cause n’est en fait mise en
avant dans les médias et les partis politiques que pour prendre la place
de la sienne, qu’il estimera, et je pense justement, bien plus
universelle bien que trivialement matérialiste. A terme, ce sentiment de
frustration, et cette jalousie de la bonne place accordée dans les
médias aux surenchères permanentes des représentants des minoritaires
peut finalement contribuer à diffuser massivement une sorte de racisme
secondaire qui s’appuiera sur le constat que ces néo-bourgeois sont
effectivement favorisés, et particulièrement pour l’accès au quart
d’heure de célébrité à laquelle se résume l’idée du bonheur
post-moderne.
Minoritaire ou non minoritaires
doivent pourtant tous les deux se préoccuper de leur beefsteak, même
s’il est préparé à base de tofu. Mais le porte-parole minoritaire qui
milite en tant que tel a déjà résolu ce problème et vise plutôt à
obtenir de tous les autres non plus un droit à l’indifférence qui est
acquis depuis longtemps, mais une reconnaissance spéciale qui ressemble
beaucoup à une résurrection en plein XXIème siècle de la notion de
privilège. Et on remarquera que les minoritaires entre eux n’ont pas
particulièrement de tolérance pour les privilèges de reconnaissance
revendiqués par une autre minorité.
Par réaction, la majorité sans qualité
en vient à réclamer le privilège de l'antériorité, et à se
« minoriser » en se réfugiant dans le roman historique et les clichés
scolaires de l’histoire de France, et la boucle est bouclée.
Par contre, le beefsteak, (et le
fromage, le vin, et le couscous) ils l’ont tous en commun, et pendant
qu’ils se disputent entre eux sur leurs identités respectives, ils sont
tous en train de se le faire rogner à l’âge du capitalisme hyper
tolérant, mais encore plus hyper exploiteur.
Et donc n’en déplaise à Frédéric
Lordon, les femmes de chambre de l’hôtel Ibis des Batignoles sont des
ouvrières qui ne sont pas prêtes à lâcher le beefsteack, et non des
« noires », ou des « femmes », bien qu’elles soient presque toutes des
femmes noires. Ce ne sont pas des filles à papa qui revendiquent un
coupe-file pour passer à la télé et servie de faire-valoir à Zemmour,
mais des travailleuses qui luttent contre l’exploitation, pour le bien
de tous !
GQ 8 juin 2021, relu le 13 janvier 2022
PS : Je critique les gauchistes dans leur concept, mais je suis
conscient du fait que des personnes dont l'engagement de fait pas de
doute peuvent se retrouver dans leurs rangs, comme ce fut d'ailleurs mon
cas, par erreur de jeunesse, ou par les hasards de l'existence.
L'erreur est humaine; persévérer dans l'erreur est diabolique.
"Zibig" et le "TITTYTAINEMENT" - ou "Quand les cons se mettent à penser".
jeudi 13 janvier 2022
par AMIFr Blog ANC
Les outils du mondialisme : le "tittytainment"...
Le tittytainment est un terme désignant la propagande destinée à
protéger les principes capitalistes et néolibéraux qui dirigent la
mondialisation.
C’est une forme qualifiée de censure, propagande et désinformation dont
l’objectif fondamental consiste à minimiser, aux yeux des citoyens des
pays démocratiques occidentaux, les effets nocifs que le type
particulier de mondialisation qui est développé dans le monde était en
train de causer, dans la majeure partie de la population mondiale, ainsi
que dans l’écosystème.
Le mot tittytainment fut
utilisé en 1995 par le désormais célèbre Zbigniew Brzezinski, membre de
la commission trilatérale et ex-conseiller du Président des États-Unis
Jimmy Carter, pendant la conclusion du premier « State Of The World
Forum », dans l’Hôtel Fairmont de la ville de San Francisco.
L’objectif de la rencontre était de déterminer l’état du monde, de
suggérer des objectifs et des objectifs désirables et proposer des
principes d’activité pour les atteindre, et d’établir des politiques
globales pour obtenir sa mise en œuvre.
Les leaders réunis à San Francisco (Mikhaïl Gorbatchev, George Bush,
Margaret Thatcher, Vaclav Havel, Bill Gates, Ted Turner, etc..) sont
arrivés à la conclusion que l’arrivée de la dénommée Société 20/80 est
inévitable, celle dans laquelle le travail de 20% de la population
mondiale sera suffisant pour soutenir la totalité de l’appareil
économique de la planète. 80% de la population restante ainsi s’avérera
superflu, ne disposera pas de travail ni d’occasions d’aucun type et
nourrira une frustration croissante.
C’est ici qu’est entré en jeu le concept exposé par Brzezinski. Ce
dernier a proposé le tittytainment, un mélange d’aliment physique et
psychologique qui endormirait les masses et contrôlerait sa frustration
et ses protestations prévisibles.
Le même Brzezinski explique l’origine du terme tittytainment, comme une
combinaison des mots anglais « tits » (« poitrines » en jargon
américain) et « entertainment » qui, dans aucun cas, ne doit être
compris avec des connotations sexuelles, mais au contraire, comme
allusif à l’effet endormant et léthargique que l’allaitement maternelle
produit chez le bébé quand il boit.
Voici un extrait du livre « Le piège de la mondialisation » expliquant clairement le processus :
« L’avenir, les pragmatiques du Fairmont le résument en une fraction et un concept : « Deux dixièmes » et « tittytainment ».
Dans le siècle à venir, deux dixièmes de la population active
suffiraient à maintenir l’activité de l’économie mondiale. « On n’aura
pas besoin de plus de main d’œuvre », estime le magnat Washington Sycip.
Un cinquième des demandeurs d’emploi suffira à produire toutes les
marchandises et à fournir les prestations de services de haute valeur
que peut s’offrir la société mondiale. Ces deux dixièmes de la
population participeront ainsi activement à la vie, aux revenus et à la
consommation – dans quelque pays que ce soit. Il est possible que ce
chiffre s’élève encore d’un ou deux pour cent, admettent les débatteurs,
par exemple en y ajoutant les héritiers fortunés.
Mais pour le reste ? Peut-on envisager que 80 % des personnes
souhaitant travailler se retrouvent sans emploi ? « Il est sûr, dit
l’auteur américain Jeremy Rifkin, qui a écrit le livre La Fin du
travail, que les 80 % restants vont avoir des problèmes considérables. »
Le manager de Sun, John Gage, reprend la parole et cite le directeur de
son entreprise, Scott McNealy : à l’avenir, dit-il, la question sera
« to have lunch or be lunch » : avoir à manger ou être dévoré.
Cet aréopage de haut niveau qui était censé travailler sur « l’avenir
du travail » se consacre ensuite exclusivement à ceux qui n’en auront
plus. Les participants en sont convaincus : parmi ces innombrables
nouveaux chômeurs répartis dans le monde entier, on trouvera des
dizaines de millions de personnes qui, jusqu’ici, avaient plus
d’accointances avec la vie quotidienne confortable des environs de la
baie de San Francisco qu’avec la lutte quotidienne pour le survie à
laquelle doivent se livrer les titulaires d’emplois précaires. C’est un
nouvel ordre social que l’on dessine au Fairmont, un univers de pays
riches sans classe moyenne digne de ce nom – et personne n’y apporte de
démenti.
L’expression « tittytainment », proposée par ce vieux grognard
de Zbigniew Brzezinski, fait en revanche carrière. Ce natif de Pologne a
été quatre années durant conseiller pour la Sécurité nationale auprès
du président américain Jimmy Carter. Depuis, il se consacre aux
questions géostratégiques. Tittytainment, selon Brzezinski, est une
combinaison des mots entertainment et tits, le terme d’argot américain
pour désigner les seins. Brzezinski pense moins au sexe, en
l’occurrence, qu’au lait qui coule de la poitrine d’une mère qui
allaite.Un cocktail de divertissement abrutissant et
d’alimentation suffisante permettrait selon lui de maintenir de bonne
humeur la population frustrée de la planète. »
(Hans-Peter Martin, Harald Schumann, Le piège de la mondialisation, Solin Actes Sud, page 12)
Ça fait plus de trente ans que ma télé me sert à regarder que du
scientifique, des concerts et de me fendre la gueule sur la mise en
scène des informations et de sa désinformation qui a pour but de vous
mettre dans la terreur et la peur en permanence.
Pendant ce temps d’autres sont devant le feuilleton de drames du
monde des riches, des soaps, des jeux de fortune, big brother ou sercret
story.
Brzezinski a bien raison quand il parle de tittytainment. On essaye
de dévier l’humain des problèmes réels de la vie et de la politique par
des imbécilités de la sorte.
LETTRE AUX FRANÇAIS
Le temps de la justice sociale et du partage est venu.
C’est le sens de ma candidature à la présidence de la République.
Je ne suis pas venu vous dire que la vie est dure. Vous le savez.
L’épidémie de Covid-19, la vie chère, les bas salaires, les petites
pensions pèsent lourdement sur nos vies.
Et la jeunesse se cherche un avenir nouveau, respectant le vivant,
préservant le climat, débarrassé de toutes formes d’exploitation et de
domination.
Je vis à Saint-Amand-les-Eaux, je suis député du Nord, je connais cette réalité. Elle est mon quotidien.
Dans toute la France, dans nos villes comme dans nos villages, en
métropole comme en Outre-Mer, partout les injustices croissent et la
République recule parce que la finance, les trafics, la corruption, eux
gagnent du terrain.
Ne laissons plus faire !
Il y a tant de richesses, d’énergie, de solidarité, de fraternité,
d’hommes et de femmes qui s’engagent, de manière honnête et
désintéressée, qui veulent être utiles et défendre l’intérêt général !
Il y en a tant aussi qui aspirent simplement à vivre dignement de leur travail et à être respectés.
C’est ce que je veux porter, moi aussi, pour la France, pour nous toutes et tous : redonner tout son sens au travail,
aux services publics, à la santé, à l’éducation, à la culture, à la
recherche, en mobilisant toutes les forces du pays autour d’un projet
collectif, pour servir l’être humain et la planète et non plus pour
enrichir une infime minorité de privilégiés.
C’est le sens du programme que nous vous proposons.
Retrouvons la maîtrise de nos richesses, de nos moyens de production.
Faisons tomber le mur de l’argent !
Ne laissons plus la finance occuper éternellement l’Élysée et le Parlement ! Allons-y !
Construisons ensemble cette République sociale, laïque, écologiste,
féministe, démocratique que nous sommes si nombreux à vouloir bâtir.
Permettons à la France de retrouver son indépendance, de faire
entendre sa voix dans le monde pour faire gagner la paix, la prospérité
et l’amitié entre les peuples, en Europe et dans le monde.
Écrivons ensemble une nouvelle page de l’histoire de la République
française en faisant vivre à nouveau une gauche sincère, honnête et à
l’origine de tant de conquêtes sociales.
Relevons le défi des Jours heureux !
Fabien Roussel,
candidat à l'élection présidentielle
Le crime de Fabien Roussel ? Avoir parlé de gastronomie française Par Natacha Polony
En ce mois de janvier, certains se désolent de
voir la gauche réduite à la portion congrue dans un pays dont beaucoup
diagnostiquent l’état de « droitisation » avancée. D’autres
attendent que "Sainte Christiane", entre deux paraboles inspirées,
descende de son Olympe pour la rédemption ultime. Et chacun de
s’interroger : comment a-t-on pu en arriver là ? La faute aux médias qui
« banalisent l’extrême droite » et « usent de son vocabulaire » ? La faute aux « populistes »
qui manipulent des électeurs par conséquent manipulables ? Et puis
surgit un épisode, tout juste une anecdote, et tout s’éclaire. Et l’on
est pris d’une pensée émue pour Jean Jaurès, Léon Blum ou Jean Zay.
On avait déjà remarqué que Fabien Roussel, candidat communiste à
l’élection présidentielle, faisait entendre une musique nouvelle. Déjà,
il est candidat, quand son parti, depuis longtemps, avait renoncé à
toute forme d’existence et s’était rangé derrière des Insoumis
chez qui les transfuges du NPA ont pris le pas sur les grognards du
Parti de gauche. Et le voilà qui déclare tout de go, en un week-end où
Emmanuel Macron et Valérie Pécresse se sont lancés dans un concours de
Kärcher : « Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage : c’est la
gastronomie française. Le meilleur moyen de la défendre, c’est de
permettre aux Français d’y avoir accès ». Un esprit naïf considérera
qu’il n’y a pas là matière à s’émouvoir et que la proposition n’est pas
d’une audace ébouriffante. C’est oublier ce qu’est devenue la gauche.
Sandrine Rousseau tweete aussitôt : « Le couscous, plat préféré des Français ». D’autres se font plus explicites : « Faites avancer la gauche au lieu de faire des appels du pied à la droite identitaire ».
En résumé, Fabien Roussel s’est rendu coupable non seulement de prôner
des nourritures qui relèvent de l’exploitation criminelle des animaux,
mais surtout de parler de « gastronomie française », et de tenter
de la définir par des éléments qui ne fleurent pas bon le
multiculturalisme. Il eût été davantage au goût de ces grands penseurs
de la gauche de paraphraser l’Emmanuel Macron de 2017, qui visiblement
les défrisait moins qu’un communiste à l’ancienne : « Il n’y a pas de gastronomie française, il y a une gastronomie en France et elle est diverse ».
Terrine de foie gras de Joël Robuchon
Misère de cette présidentielle
Ceux qui ont un certain âge se souviendront d’un temps où le Parti communiste français ne craignait pas de prononcer le mot « France »
et appelait même les travailleurs à consommer français pour préserver
leur emploi. Face à une mondialisation qui se mettait déjà en place, il
était un des rares partis politiques à avoir compris que les conquêtes
sociales du XIXème et du XXème siècle pouvaient être balayées par la
libre circulation des hommes, des capitaux et des marchandises, qui
permettaient aux multinationales de se fournir là où l’on pouvait encore
exploiter les hommes et la terre.
La phrase de Fabien Roussel est impeccable, en ce qu’elle pointe la
nouvelle forme que prend l’écrasement des prolétaires dans un monde régi
par le capitalisme consumériste et le modèle du low cost : faire manger
aux pauvres des produits infâmes et ultratransformés sous prétexte de
les nourrir pour pas cher. Quand un virus s’attaque en priorité aux
obèses, aux diabétiques, c’est-à-dire aux malades de la malbouffe, le
problème devient plus prégnant encore.
Définir un modèle dans lequel une viande ou un fromage (ou un vin,
crime contre l’hygiénisme, incitation à la débauche !) de qualité,
fruits d’un savoir-faire respectueux des animaux et de l’environnement,
sont accessibles à tout citoyen dans des quantités raisonnables, un
modèle dans lequel tout citoyen, justement, a conscience des bienfaits
non seulement nutritionnels mais aussi gustatifs, et donc spirituels, de
ces mets plutôt que d’être dépendant de la publicité qui lui dicte ses
envies de gras et de sucre, c’est un programme d’émancipation comme la
gauche n’en offre plus depuis des lustres.
Alors, il y a ces mots : « gastronomie française ». Mon Dieu,
on ose définir ce que serait la France ! Pour certains, à gauche, c’est
déjà rouvrir Drancy. Tout ce qui préexiste et qu’on pourrait aspirer à
perpétuer exclurait par essence ceux qui viennent d’ailleurs et doit
donc être effacé. On ne sache pas que Jaurès ait eu une telle
conception, ni que l’internationalisme implique l’uniformisation de
l’humanité et l’effacement de toute appartenance. Mais, surtout, ces
termes, « gastronomie française », nous rappellent qu’un tel
patrimoine appartient au peuple. Un peuple qui se définit comme une
communauté politique rassemblée par une histoire commune dont les
nouveaux venus sont également dépositaires et qu’ils s’approprient. Le
fameux « legs de souvenirs » de Renan.
Et ce peuple français a inventé une façon d’être au monde liée à la
géographie de ce territoire. Rien là qui relève du génie de quelques-uns
ou de la richesse étalée par des privilégiés. La gastronomie commence
par l’œuf au plat, la soupe de poireaux et pommes de terre. Elle est
accessible à tous.
La gastronomie, c’est le produit qui a la gueule de
l’endroit et qui donne du plaisir. Et ce devrait être la richesse des
plus pauvres. Un communiste a su le dire, et certains veulent poursuivre
l’enterrement de la gauche en abandonnant cela aussi à l’extrême
droite.
On comprend mieux la misère de cette présidentielle.
La conclusion a été surlignée par Pedrito, écœuré depuis des mois, par cette misère de la présidentielle, où la pseudo gauche, - hormis l'engagement du candidat communiste, le seul à gauche à vouloir réellement changer les choses, c'est-à-dire lutter avec les forces populaires pour préparer l'avènement d'une société nouvelle, solidaire, débarrassée du carcan des banques et des milliardaires, véritables tenants de tous les pouvoirs qui manipulent les marionnettes politiciennes, - la pseudo gauche donc, ne se distingue que par les chamailleries de ses candidats seulement préoccupés par la visibilité de leur nombril et par leur rêve immodéré de destin national, chamailleries favorisées par des médias au seul service des maitres de la finance et de l'information.
N'est pas Mitterrand qui veut, et une expérience a suffi. Largement. Mélenchon devrait comprendre cela, sans parler de ceux qui croient encore en lui, qui persistent à se laisser berner par sa verve de tribun, qualité insuffisante qui ne peut cacher ses ambitions d'étouffer ce qui reste du Parti Communiste, à commencer par des - anciens - communistes qui ne peuvent plus prétendre s'en revendiquer sans se ridiculiser
Les médias, ces chiens de garde, au service des grands groupes milliardaires de presse, spécialistes des "manipulations" de citoyens de plus en plus fragilisés par la crise et les trahisons multiples des gouvernements dits de "gôche", - ne parlons pas de la droite, c'est dans ses gènes - et par voie de conséquence de moins en moins attirés par la chose publique, en premier lieu les élections, devenues pour des citoyens de plus en plus nombreux des "pièges à c...."