lundi 29 septembre 2014

SUR LE BLOG DE MOREAU: BRUT DE DÉCOFFRAGE

  1. Ainsi donc, il y aurait sur les tendidos, d'un côté, des aficionados primaires, des "personnes dans un style brut de décoffrage". Ceux qui n'ont pas la langue de bois pour dénoncer les choses désagréables, par exemple les toreros et peons qui se moquent du public, et qu'il serait malséant de critiquer, les empresas sans scrupule et les éleveurs de mierdagrande, cuvillitos, domé, jandillitos,  la liste est longue, comme un jour sans pain et sans toros
    Et, de l'autre, les aficionados pointus, ceux qui écrivent dans un style plus littéraire, dans des revues cotées à la bourse des taurinos, comme celui qui a suivi des études et le fait bien sentir,  dans les callejons il côtoie dorénavant ceux qu'ils pouvaient  titiller sans crainte, il criait "INDULTO" depuis les bancs de pierre, - avec les aficionados qu'ils qualifie aujourd'hui de brut de décoffrage-, pour moquer le manque de caste des bovidés qui défilaient dans les ruedos, mais ils tient à présent boutique sur rue - une impasse, plutôt,- , et donne des leçons, un peu comme viard, et d'autres sites de prétentieux comme lui, qui ont aussi boutique, et qu'il ne tardera pas à égaler, où la règle est la suffisance et le mépris pour les "brut de décoffrage".
    Florent, j'ai été gentil, très gentil, avec toi, excessivement tolérant, mais puisque tu continues à prêter ton blog à un ou quelques dégénérés anonymes qui ne savent que distiller leurs saloperies contre des aficionados qui n'ont que le tort de perturber leur quiétude - la dernière connerie sur le "gourou petit pierre" et les animalistes enragées prouverait même qu'il ne peut s'agir que d'un anti - corrida  primaire, car, jamais au grand jamais un seul mot, un signe, n'apparait, qui dénoterait qu'il pourrait venir d'un aficionado !!!- , donc, reste dans ton callejon, écris dans ta revue, saoule toi la gueule devant ta webcam, fréquente tes amis du site de l'élite et qui d'autre que tu veux, mais cesse de prendre les gens pour des cons, je comprends mieux dorénavant ceux qui te trouvent tellement changé, qu'ils ne te reconnaissent pas. 
    Des gens brut de décoffrage", j'en croise tous les jours, ou presque: quand je marche sur le bord de la route, et qu'un connard en voiture me rase à fond la caisse, sans s'écarter, ni mettre le clignotant, la route est à lui, ou à elle. Souvent il ou elle téléphone, en conduisant.  Quand je découvre sur le bas-côté de la route, 300 ou 400 douilles de cartouches, vides, jetées par des "chasseurs", quand je découvre des sacs poubelles pleins de saloperies, balancés dans les fossés, des bouteilles de verre et de plastic par dizaines, jetées par des ivrognes "brut de décoffrage".... Quand le dimanche, autour du terrain, certains "supporters" hurlent " On est chez nous !!", comment qualifier ces attitudes, si ce n'est dangereux imbéciles, "brut de décoffrage "? Et quand un fils de pute de voisin  défonce le grillage de ma clôture pour récupérer son  chien fugueur, et que le maire ferme les yeux et bouche ses oreilles, ne sont-ils pas pires que les " brut  de décoffrage" que tu salis?
    Je ne parle même pas de ton collaborateur anonyme: un facho  "brut de décoffrage", comme du temps des uniformes vert de gris. Capito?
    J'ai plus de trois fois ton âge, jeune Moreau, et je n'ai jamais fait le dos rond, pour quoi que ce soit, devant qui que ce soit, même si, sans doute, j'ai pu parfois me tromper. Puisses tu en faire au moins autant: car il vaut mieux selon moi rester, jusqu'au bout, "brut de décoffrage", mais honnête avec sa conscience, que de surfer sur des choix démagogues, au gré des caprices de la girouette, et d'insultes signées "anonyme" exclusivement préoccupées de faire et dire du mal.

     

samedi 27 septembre 2014

ANDORRA: DÉCEVANTE TARDE DE "MAÑOS"


Jesus CHOVER: Que retenir, mis à part son quiebro? Faire passer, loin, à un mètre, et estoc à la mode: n'importe où, n'importe comment. DEUX oreilles pour cette " œuvre d'art !!!
Luis GERPE, médiocre, face à son  novillito
Aficionados venus en voisins depuis ALCORISA: au centre, pantalon blanc, la charmante Maria,  épouse de Pepe LAPUENTE. Notez bien les glacières: on ne meurt ni de faim, ni de soif, aux arènes d' ANDORRA de TERUEL
Guillermo VALENCIA a signé les deux plus belles estocades
CHOVER et le pico
GERPE spécialisé dans les bajonazos récompensés de deux oreilles: palco de calamidad!
Maño bien dans dans le look de l'élevage....
.....Deux piquettes et puis s'en va
Guillermo VALENCIA: des trois novilleros, il s'est le plus engagé

LES PILAR POBLACIÔN EN ANDORRA: LA FÊTE, MAIS PEU D ÉMOTION

Très vert, Roberto BLANCO
Faibles, petits, peu armés, mansos: les Pilar Población
Aficionados Landais.....
Les Reines, très jeunes et gracieuses
Beaucoup d'enfants, qui ne paraissent pas traumatisés, malgré les craintes des censeurs animalistes anti corrida. Peut-être les forcenés criminels du djihad ont été conditionnés et traumatisés par leur brûlante aficion a los toros!!
La vaillante "Peña El Ripio": derrière le chef , l'impressionnant garde manger: casse-croûtes, bière pression....
Antonio LINARÈS: destorear, caracolar, preparan la cogida anunciada.  Antes la calamitosa  estocada....
Autre brillante démonstration de Alejandro CONQUERO: peor, no hay....

vendredi 26 septembre 2014

UN NOUVEAU SITE D'INFORMATIONS TAURINES

Depuis mardi 23/9/14, le site "pureza y emocion" est actif.
http://www.purezayemocion.com

Ce sont au moins des informations taurines libres qui ne sont pas dictées par les professionnels du mundillo
.

SUERTE AL NUEVO PORTAL TAURINO LIBRO
HECHO POR Y PARA AFICIONADOS 

mercredi 24 septembre 2014

COMO HUBO MUCHA EXPECTACIÒN, HUBO MUCHA DECEPCIÒN.

Cliché emprunté au blog de la FSTF
BARCIAL DE VIC: DE LA FORTE ATTENTE À LA DÉCEPTION
Et pourtant, comme en atteste cette photo prise dans les corrales, ils étaient beaux, impressionnants, fascinants, même, ces BARCIAL légendaires venus du Campo Charro. Et cela, cette seule image, après la vive déception ressentie dimanche, m' incite malgré tout à relativiser, car nous sommes nombreux et conscients, les aficionados a los toros, que le combat est long et difficile, nous qui ne voulons ni ne pouvons pas perdre l'espoir de revoir des vrais toros de lidia, malgré les embûches et les coups tordus en vogue dans ce monde du fric facile gangrené par la tricherie, l'engaño et les trampas, OUI! revoir des VRAIS toros, élevés et sélectionnés avec entêtement, avec ténacité, par de vrais ganaderos de l'honneur, il y en a encore, heureusement, qui se battent contre la dégénérescence du taureau de combat, ceux-là qui seuls pourront nous préserver de la vulgaire fiesta circo et sauver ainsi la FIESTA BRAVA d'une mort certaine, si on laissait faire les marchands du temple, tous les viard et les casas de la terre, leurs dangereux adeptes qui fourmillent et trépignent dans les callejons, et les publics de gogos, friqués ou non, aficionados passifs mais membres actifs des peñas "callaté", "chuuuttt", "tacayallertoi", etc....
Déception, certes, mais tout ne fut pas non plus à jeter dans cette tarde de la St Mathieu, suivie par plusieurs milliers de fidèles- on a vu des novilladas du même jour avec quelques centaines de personnes-. Ne serait-ce donc que par le magnifique lot de novillos-toros de BARCIAL que n'oseraient pas affronter la plupart des "figuritas" milliardaires, spécialisées dans les faenas de 100 redondos et inversées " con gatitos de domé " sur roulettes. 
Les 6 novillos furent applaudis dès leur  sortie des chiqueros. Tellement leur tamaño et leurs porte-manteaux astifinos dressés vers le ciel forçaient crainte et admiration.
Après, évidemment, çà se gâta. Le flacon ouvert, entre  couleur et parfum, le divorce fut vite constaté: tous manquèrent de caste et de bravoure, même de force, pour certains, hormis le second, qui subit avec une certaine fiereza l'épreuve de la pique en trois rencontres, très longue, la dernière, et termina la faena a mas. Le quinto aussi fit quelque illusion, en soulevant la cavalerie lors de la première rencontre avec SANDOVAL, puis s'élança sans se faire prier pour la troisième rencontre depuis l'autre côté du rond ! Tendidos debout pour saluer "l'artiste"!
Le premier BARCIAL prend bien soin de ne pas toucher les bois, comme feront tous ses frères. Manso, sans jus, après une pique dans l'épaule et l'immanquable trasera, il gratte le sol. Refuse d'embestir. Incapable de lier deux passes, ANGULO  subit ses hachazos, et autant d'accrochages de la muleta, il se découvre dangereusement, évite par miracle la cogida, sans pouvoir dominer. Et perd la muleta, à chacune de ses tentatives à l'épée. Bajonazo après sept pinchazos. Le ton est donné...
Le quatrième est faible, sans charge, il semble boiter. Il est faible, des voix s'élèvent, notamment catalanes, - heureusement que certains aficionados voient clair -  rien n'y fait. Le Club Taurin Vicois est sans doute trop pauvre pour se permettre un sobrero. ANGULO s'attache surtout à toréer les gradins, à componer la figura avec cet invalide, ce qui lui attire quelques sifflets, après une entière.
Le second BARCIAL est noir, probablement issu de "CONDE de la CORTE". Troisième pique très longue et poussée, le Colombien Cesar VALENCIA, comme à son habitude, alterne le bon et le passable, entre ses cites " a la Cesar RINCON", et son toreo profilé, où il se découvre et se met en danger. Il faut lui reconnaître un engagement et une envie qu'aucun de ses deux concurrents ne peut égaler. A gauche, difficultés pour faire avancer le novillo, qui s'avise. A droite, les passes sont agréables, semblent plus faciles, le novillero s'engage comme on l'aime. Nouvelle tentative à gauche, sans succès Cesar décide d'abréger. C'est sans doute ce qui lui vaudra le refus par le palco d'accorder l'oreille du public, malgré une pétition qui m'a semblé majoritaire - Pardon! Si je me trompe! -, après une entière efficace. Le novillero s'accorde alors une vuelta réclamée par de nombreux spectateurs, et qui m'a parue  fort légitime, eu regard par exemple à celle que s'est récemment accordéeb  Rafaelillo après DIX SEPT  descabellos!! 17 !!!! D'autant que le novillero a clairement surpassé ses concurrents. 
Le quinto est reçu par deux farols à genou. Avant le "festival Sandoval", qui, terminé son numéro bien au point qui plait tant aux nouveaux aficionados, quitte son castoreño pour saluer, à la demande du novillero: autre dérive de la corrida, à chacun son règlement! C'est le novillero qui commande, une façon comme une autre de se grandir. A quoi servent le palco et les aguazils? D'ailleurs, pourquoi ne pas " innover ", puisque par exemple le petit con-sul de Nîmes veut supprimer les avis et la pique? Pour peaufiner Sa "corrida moderne", avec des toritos formatés sur mesure, pour vedettes formatées pour faire se pâmer les friqués de Paris et de partout. 
Fermons la parenthèse: le novillo a fait illusion, le temps de la spectaculaire troisième pique de Tito citée à 30 mètres, puis il s'éteint comme il s'était allumé, dès les premiers muletazos. Il se couche même et ne pourra plus se relever, avant d'avoir reçu la moindre estocade. Puntillé à terre, à la cinquième tentative. ¡ Que pena !
Vicente SOLER n'est plus que l'ombre du novillero engagé, vaillant, et courageux, que nous avions connu lors de la précédente temporada. Il va a menos, comme son torito sans race, et sans jus. Depuis une mise en suerte calamiteuse au cheval, jusqu'à son toreo fuera de cacho, de profil, abusant du telesco-pico, en passant par ses banderilles de tricheur, à corne très passée. Conclusion par une entière ladeada. La totale !! Tout était à jeter. TOUT!!
Et çà ne pouvait pas s'arranger avec ce foutu sexto, un manso perdido pour les uns, un manso à la vue déficiente pour d'autres, qui sema la panique dans le ruedo. Dès sa sortie des chiqueros, il arrache la cape de SOLER, poursuit les uns, les autres, fuse impromptu sur tout ce qui l'attire, de près, ou de loin, le plus souvent il néglige la cape à un mètre de lui, pour foncer sur un homme immobile à 20 mètres, il reçoit 6 ou 7 rations de fer, carioquées et pompées, que lui inflige le piquero sans aucun discernement, avec l'application d'un roublard: près de moi,  un aficionado pointu et suffisant justifie cette oeuvre d'art par " il faut bien le piquer", j'eusse préféré quant à moi qu'on le  change par un animal sans problème de vue ou de vision, mais il est vrai qu'on avait laissé comme sobrero le plus costaud du lot, que sans doute tout ce petit monde du ruedo ne souhaitait surtout pas voir. Puis ce sont trois banderilles décrochées à la sauvette, l'une après l'autre, dans la frousse compréhensible générale. Quelques doblones de SOLER pour réduire l'impétrent, puis le garçon abdique, trop rapidement au goût du public, avant de conclure d'une entière sur le côté. Chanceuse! 
Fin de la Saint Mathieu 2014, et fin du rêve des "Patas Blancas" . Mais fin provisoire, comme nous le souhaitons tous
J'invite les aficionados qui me lisent à se rendre sur le site de la FSTF , pour y lire la reseña de CHF. Bravo pour son analyse et son hommage aux emmerdeurs Catalans, qui gardent,  eux, les yeux ouverts. Bravo à MICHEL, pour ses coups de gueule qui ne peuvent déranger que les ignares et les lameculos . C'est vrai qu'ils sont nombreux.!!! Mais qu'est-ce que tu leur rends service, MICHEL, avec ton courage, ta clairvoyance, et ta gueule qui porte parfaiteent aux quatre coins des ruedos. Chapeau! Pour ces aficionados de verdad;, qui accomplissent plus de 1000 - MILLE - kms dans la journée, pour défendre la fiesta brava. 
Hasta la proxima tarde de toros


lundi 22 septembre 2014

AIRE SUR L'ADOUR: SUERTE.

- COMMUNIQUÉ -
Aire sur l’Adour - La gestion des arènes Maurice Lauche confiée aux aficionados aturins
La délégation de service public relative aux arènes d’Aire sur l’Adour arrive à son terme le 30
septembre 2014.
Pour les temporadas à venir, la municipalité a répondu favorablement au projet présenté par la Junta
des Peñas Aturines. Ainsi, l’association regroupant l’afición locale sera en charge de l’organisation
des spectacles taurins espagnols dès 2015, avec pour objectif de dynamiser l’image des arènes
Maurice Lauche, en proposant des spectacles sérieux et attractifs (en collaboration avec la
commission taurine extra-municipale).
La programmation sera clairement axée sur le toro, en termes de présentation, d’origine et de caste.
Pour rappel, les 2 principaux rendez-vous de la temporada aturine sont le premier Mai et le troisième
dimanche de Juin.
Aire sur l’Adour, le 17 Septembre 2014
Thierry PINOT - Président de la commission taurine extra-municipale d’Aire sur l’Adour

mercredi 10 septembre 2014

ANDORRA: LES MAÑOS DE ZARAGOSSE ONT UN PEU DÉÇU.

Un petit tiers d'arène: public festif, mais de plus en plus clairsemé. 
     Taurinos, matadores, toreros: à qui la faute?    
 ¿ Porqué las plazas son cada vez màs vacias?


Je ne parle pas là des grandes arènes à la mode, qui drainent des publics de grandes villes plus friqués qu'aficionados. Je parle d'arènes modestes, aux traditions anciennes pourtant bien ancrées, mais que les aficionados désertent chaque année un peu plus. Parce que trop de choses leur deviennent, les uns après les autres, de plus en plus insupportables. 
Mais dont se soucient le moins du monde tous les CASAS de la terre, ces affairistes qui se  nourrissent de la fiesta circo, mais se foutent de l'avenir de la corrida intègre.
Jesus CHOVER remplace MARIN, blessé. Ce qu'il fait le mieux, pour chauffer la salle, c'est poser les banderilles, et la troisième paire "au quiebro" déclenche l'ovation qu'il avait su préparer, avec forces gestes, comme font les toreros à cheval. Son premier MAÑO s'écroule vite, victime de sa faiblesse. Il lui administre des séries de naturelles sur le passage, se fait accrocher, se  fait soulever, heureusement sans mal. Puis continue par des passes circulaires, des adornos en enclenchant la marche arrière, plante l'épée 20 cm derrière la croix, et reçoit deux oreilles de pacotille. Passe pour la première, celle du gentil public, mais la seconde!!! Quelle honte! Que palco de m...a!
La faiblesse caractérise aussi son second opposant, qui reçoit malgré tout une ration copieusement pompée. Séries à droite et à gauche sans se croiser. Plusieurs désarmés. Et la pamparre qui n'arrête pas. Novillo noble et faible, mais le garçon fait surtout étalage de vulgarité, face à un animal qui exigeait surtout temple et douceur. Entière sur le côté et en arrière, le novillo meurt bouche fermée, après avis. Encore un garçon qui devra choisir une autre vocation.
Le petit format du MAÑO que reçoit GERPE prend une méchante pique au  milieu des reins, charge à nouveau, poursuit ensuite les banderilleros jusqu'aux planches. Il garde la bouche fermée, quand le novillero prend les trastes. GERPE l'amène au centre avec de beaux gestes, genou ployé, mais verse vite dans le profil, sans exploiter avec art la charge noble du novillo. Et reçoit une oreille pour une épée entière mais très en arrière. Le quinto reçoit trois piques, trasera, évidemment, la première, reprise et pompée, la seconde, et se fait longuement prier pour la troisième rencontre, sans pousser, et vite quittée. Mené au centre comme pour le premier. Puis GERPE fait lui aussi des passes sans effet à un novillo nôôoble, et faible...., en toréant les gradins, ce qui a beaucoup d' effet sur le public, à défaut d'en avoir sur le MAÑO. Et la musique!!!! BOUM, BOUM, et BOUM....Infernale, pour aburrir, surtout, et faire oublier la médiocrité de la faena. Pour conclure? Le bajonazo, horrible, détestable, et une oreille, ou deux, je ne sais plus, tellement elles ont peu de poids, après un avis. Et le novillo est mort bouche fermée, comme un grand.
Le novillo de Guillermo VALENCIA pousse bien sous la première morsure de l'acier, puis s'endort sous le peto, dès la seconde charge. Trois quites, avant les palos, puis la faena commence par cites croisés de la main droite, puis de naturelles, mais le novillo charge peu, s'arrête, il n'a que très peu de charge.  Le Mexicain l'occit d'une très belle estocade, la plus belle épée de la feria. 
Le dernier novillo reçoit deux piquettes, sans se livrer. Manque de bravoure. Mais il s'avise vite, et coupe les terrains. Poursuit le banderillero.  Avec la main gauche, VALENCIA avance la jambe, et signe les plus douces naturelles de la tarde. Sans tricher. La corne frôle le gamin, par deux fois. Qui continue de s'engager avec cran, et pundonor. A droite, la muleta se fait tutoyer par le piton, le danger plane. VALENCIA conclut par une nouvelle entière, magistrale, comme la première,  hasta los dedos. Et une seule oreille!!! C'est le clinquant qui plait et qui paye. Et le palco, le pauvre palco, n'a vu que le feu d'artifice du clinquant, sans voir le vrai mérite du meilleur matador. 
Faudra, j'espère, revoir des MAÑOS. Ici, ou ailleurs, si possible un peu plus charpentés, plus coriaces, avec davantage de charge et d'embestida, comme nous les avons appréciés jusqu'ici. Aujourd'hui, malgré tout notre attachement à cette arène, ils nous ont un peu déçu. Faiblesse, surtout, la caste ne manquait pas, mais n'a pas pu s'exprimer pleinement. S'exprimaient surtout les peons médiocres, mendiants d'oreilles, et leurs "bièèènnn", bièèènnn", au service d' apprentis très verts, et sans envie, hormis VALENCIA, beaucoup plus technique et appliqué.
Photos: dans quelques jours.

ANDORRA: FAIBLE NOVILLADA DE PILAR POBLACIÒN

Six novillos, faibles les 3 premiers, mansos, noblotes et sans jus, de peu de jeu. Généralement très mal piqués, dans l'indifférence des novilleros qui vérifient longuement que les pointes de leurs zapatillos sont bien brillantes, pendant que leurs mercenaires à cheval pompent et carioquent jusque dans le dos des cornus. Supérieurs, le quatrième - le plus beau - et le quinto, passable le sixième, mais le novillada garda son intérêt jusqu'à son terme.
Roberto BLANCO torée - plutôt, il fait des passes - essentiellement à reculons. Il se désintéresse totalement de la mise en suerte au cheval, sa médiocre cuadrilla m'a paru au diapason du petit apprenti torero. Il avait un novillo faible, inconsistant, il s'en est débarrassé d'une estocade à la mode: l'infâme golletazo. Il pleuvait lorsque sortit le quatrième novillo, mieux armé, bien roulé, qui frappa plusieurs fois bravement contre les planches. Première vara poussée jusqu'au centre, et seconde pique après les clarines. Puis vuelta de campana dont le Pilar ne sortit pas indemne. Plusieurs torchonnades et naturelles accrochées, avis, et nouveau golletazo. 
Antonio LINARÈS nous a gratifié des meilleurs moments de la tarde. Et a pris une sacrée voltereta, après s'être découvert devant un novillo plus avisé et plus retors qu'un "domé". Quelques cites de bonne facture des deux côtés, puis reprend la main gauche pour de douces naturelles après sa cogida. Nouvel avertissement, avant un bajonazo récompensé d'un pavillon. Le quinto frappe dans les bois, il pousse bien ensuite lors de la première rencontre avec le cheval, repart de 10 mètres pour une nouvelle rencontre, puis à nouveau de 15 mètres, sans se faire prier. Ovation au piquero. Bizarrement, ce novillo qui surclassait ses frères ne sera pas récompensé du mouchoir bleu, ce qui n'aurait été que justice, le président a paru surpris que je le lui fasse remarquer, il a bredouillé quelques mots embarrassés,  mais c'était trop tard. LINARÈS nous a ensuite servi les meilleurs moments de la tarde, des séries templées des deux mains, avant de verser dans la faenita interminable, au risque de gâcher le meilleur du début. C'est ce qui arriva, les défauts naturels reprenant le dessus, pasito detràs, deux avis, dans le vacarme pesant de la peña, demi épée qui ressort, l'encasté qui se couche et se relève plusieurs fois, on a frôlé les trois avis, mais le palco incompétent et généreux a laissé trainer les secondes, et l'arrastre a emporté la dépouille d'un novillo qui méritait autre chose que le vacarme de la banda.
Avec Alejandro CONQUERO, on a vraiment eu droit à la leçon de destoreo, telle qu'on l'apprend dans les écoles des pega passes de la monotonie. Son novillo m'a paru un peu encasté, mais très faible. De plus, il reçut une pique dans le dos, déjà qu'il était sans jus, ce fut suffisant pour l'anesthésier. Le novillero le fit passer avec beaucoup de pico, à chaque fois courant se replacer devant le novillo immobile après une demi charge. . Deux tiers d'épée sous l'orage, et mort de torito, con la boca cerrada. Sixième animal, plus petit, joli, mais outrageusement épointé. Il tape lui aussi dans les planches, qu'il soulève, prend une seule piquette, et le garçon nous sert ensuite son petit et éternel numéro de profil. Charger la suerte devient une denrée taurine extrêmement rare, tout comme tuer proprement d'une épée dans la croix. CONQUERO se fait promener, marcher dessus, il se fait crûment dominer, sans autre recours que de faire des passes illusoires, sans aucun  effet sur l'animal, que de le faire défiler tout en toréant les gradins et les gogos  de plus en plus rares ( à peine un tiers d'arènes, beaucoup d'enfants et de retraités). Dommage pour le bon novillo, qui surclassa son opposant bipède. Ni faena, ni mise à mort correcte, au contraire, la muleta jetée sur les yeux au moment de la mort, entière desprendida au troisième essai, après deux avis. Là aussi, il était plus que temps.....