Derrière son masque néolibéral, le Capitalisme monopoliste d’État le plus débridé
Que ce soit en direction de Renault, désormais privatisé, ou des
autres secteurs patronaux (tourisme par ex.), les subventions d’État
pleuvent à milliards, sans compter les exonérations de cotisations dites
patronales : des exonérations qui vont à nouveau tirer vers le rouge
les caisses de retraites et de maladie. De fait, c’est l’État qui paiera
les embauches d’apprentis, le patronat se contentant d’engranger les
profits d’une main d’œuvre quasi-gratuite. Et tout cela sans
contrepartie réelle en terme de maintien de l’emploi en France. On le
voit avec le patronat de Prestalis, de Renault, de Général Électrics,
qui va de nouveau massacrer son site de Belfort, issu du joyau
industriel qu’était Alstom. Moins que jamais nous ne devons accepter
cette politique économique où l’État, c’est-à-dire le contribuable, paie
la main-d’œuvre, où les caisses de sécurité sociale sont délestées et
où les entrepreneurs privés qui engrangent les bénéfices sont
subventionnés pour… délocaliser et licencier!
Il faut demander des comptes à toutes les grandes entreprises qui ont
reçu des subventions publiques géantes depuis des années (C.I.C.E.,
pacte de responsabilité), qui ont continué de licencier et de
délocaliser et il convient de nationaliser, sans indemniser les grands
actionnaires, les banques et les grandes entreprises qui présentent un
caractère stratégique pour la nation (Prestalis en est une puisqu’elle garantit la distribution égale des journaux sur tout le territoire).
Mais que déjà des “marxistes” patentés cessent d’être dupes des
apparences et cessent d’appeler au “rassemblement antilibéral” ce qui
revient à se battre contre un fantôme. Le néolibéralisme actuel,
formidablement renforcé par les subventionnements publics européens et
régionaux, comme la “concurrence libre et non faussée” de Maastricht,
sont des leurres : la concurrence n’est exacerbée à l’échelle
transcontinentale que pour étouffer les PME (dehors les “challengers”!
finis les marchés locaux et nationaux!), mais jamais le subventionnement
d’État des monopoles capitalistes n’aura été poussé si loin!