vendredi 19 janvier 2024

 

Quand l’éducation nationale finit dans la soupe de Stan

Par Coeur de Beauce

Amélie Oudéa-Castéra n'a pas inventé l'eau chaude. Notre ministre de l'éducation nationale est une pure bourgeoise bon teint, typique de la Macronie. Ancienne joueuse de tennis (j'ai l'honneur de vous l'apprendre), directrice d'évènements sportifs, on voit mal ce qu'elle peut apporter au système scolaire tant son univers est éloigné de l'enseignement et de la pédagogie. 

Peut-être une bonne chose après tout, puisque les apparatchiks n'ont jamais apporté grand-chose hormis des déclarations d'intentions (Allègre par exemple). Amélie Oudéa-Castéra est malgré tout parent d'élève, donc directement concernée par l'école ; mais hélas ses représentations personnelles du milieu scolaire sont à l'image de sa médiocre carrière sportive (elle culmina à la 251ème place du classement WTA), très convenues.

Donc madame a retiré sa progéniture de l'école publique où elle était scolarisée, un établissement du pourtant très select 6ème arrondissement de Paris épargné par les réseaux d'éducation prioritaire. Ce n'est pas le niveau de l'enseignement (identique en principe partout, puisque les programmes sont nationaux) mais "l'absentéisme" des profs qui ont motivé sa décision de migrer vers le groupe scolaire Stanislas, un vieil établissement catholique ultra-conservateur du centre parisien.

Poncif et préjugé de pilier de comptoir du café du commerce, rappelons que cet absentéisme n'est pas plus marqué chez les profs qu'ailleurs. Il s'agit d'ailleurs d'arrêts-maladie liés à l'exposition aux épidémies courantes dans les collectivités, et je peux en témoigner pour avoir collectionné grippes, rhino-pharyngites et sinusites notamment dans les écoles maternelles en début de carrière. Prendre en charge une classe avec 39°C de fièvre est une épreuve que je ne souhaite à personne. Ajoutons les maladies mentales courantes liées aux conditions d'exercice et au climat de travail dégradé, chacun comprendra les raisons de ces absences qui concernent aussi les remplaçants exposés encore plus au stress de la prise en charge de classes souvent difficiles. C'est la triste réalité, dans une administration où il n'existe toujours pas de médecine du travail. 

Or Madame Oudéa-Castéra ne se comporte pas en ministre, mais en madame Beauf. Parle-t-elle de solutions aux profs non remplacés ? De médecine du travail ? Du climat scolaire parasité par le harcèlement ? Non. On a l'impression qu'elle se retrouve là par hasard, par défaut.

Elle ne propose qu'une solution, la fuite vers les établissements privés déjà surchargés et parfois soumis aux mêmes problèmes que ceux du public. D'ailleurs remplace-t-on plus facilement un prof absent à Stanislas ? Difficile à dire. Tout le monde a cependant compris que d'autres raisons motivent le choix de notre tennis-woman, sans doute indignée de voir ses gosses jouer au ballon dans une cour de récréation avec des fils de concierges. Le groupe scolaire Stanislas est ce qu'il y a de plus bourgeois dans la capitale avec l'école Alsacienne : fils de banquiers, de médecins, de chefs d'entreprise... Les enfants y grandissent entre eux à l'abri des pauvres et des réalités de notre société.

Ces gens ont toujours été ainsi, ils vous donnent des leçons de vivre-ensemble, de tolérance et de mixité qu'ils ne s'appliquent pas à eux-mêmes. Oudéa-Castéra, Aymeric Caron député du 18ème qui met ses enfants à Versailles, la plupart des stars du show-business qui manifesteront contre la loi immigration dimanche prochain. Faites ce que je dis, pas ce que je fais.

Mais qu'en est-il de ce "Stanislas" aux enseignants omniprésents ? Wikipédia nous rappelle qu'il fut fondé début XIXème siècle par un prêtre. Loin de Don Bosco et de l'abbé Pierre, il ne s'agissait pas d'éveiller les miséreux mais de préserver les familles bourgeoises du quartier latin. Pour les parisiens de ma génération, on se souvient des bizutages gothiques dont la TV nous montrait quelques extraits il y a trente ans : défilés d'élèves couverts d'excréments, d'autres urinants sur leurs camarades allongés à terre et en dessert la fameuse "soupe de Stan", une mixture dont je vous laisse deviner la composition qui était imposée aux petits nouveaux du bahut. A des anneés-lumières des valeurs humanistes de l'enseignement, républicaine ou proche de la doctrine sociale de l'église, Stanislas formait de futurs cadres, insensibles et déshumanisés, formatés par des heures de bourrage de crâne avec catéchisme imposé, à la sauce ultra que les islamistes n'auraient pas dédaigné.

L'enseignement privé catholique est respectable, appréciable, tant qu'il constitue un choix des parents lié à des convictions. Le problème est son recours en "zone-refuge" pour ceux qui fuient le public et ses réalités, ceux qui recherchent des échappatoires ou qui veulent se confiner socialement. 

Pour en revenir à Stanislas, aucune condamnation pénale n'est relevée pour ses bizutages. On apprend qu'un rapport sur son fonctionnement interne a été enterré. Que des surveillants ont été condamnés pour des agressions sexuelles sur des élèves. Que cet univers semble relevé davantage d'un thriller que d'un centre socio-culturel. Ce n'est pas l'endroit où j'aurai scolarisé mes gosses...

Amélie Oudéa-Castéra est donc la ministre de ce milieu fermé de la bourgeoisie qui joue au tennis à Roland-Garros, fréquente écoles et cliniques privées, méprise petits fonctionnaires et milieux populaires. Elle ne connait pas la banlieue, ignore ce qu'est une cité HLM, passe ses repas de famille à discuter des abattements fiscaux liés aux frais d'inscription de ses gosses à Stanislas, elle s'inquiète de la montée des populismes, de ce peuple de gilets jaunes et de "jeunes des cités" qu'elle méprise autant qu'elle craint. Elle n'a rien à apporter à l'éducation populaire.

Et pourtant, avec un peu de volontarisme on pourrait faire évoluer les choses. Plusieurs de mes anciens élèves du 93 réussissent une carrière : footballeur pro (ce n'est pas MBappé), chef de rayon à la FNAC, employé de banque... Mes quelques recherches sur Google m'ont plutôt redonné le moral. J'ai transmis à ces gamins une histoire positive de la France, je leur ai appris à lire, écrire et compter. Je n'étais pas "absent" tous les quatre matins. Tous ne sont pas délinquants aujourd'hui, contrairement aux représentaions mentales de la Macronie, intoxiquée en plus par les fumeux tests PISA.

J'ai une pensée en conclusion de cet article pour un autre Agoraxien dénommé Chalot, qui fut lui-aussi instit' en milieu populaire. A force de se décharger sur les autres de l'éducation des "pauvres", la bourgeoisie conservatrice a fabriqué une contre-société hostile, d'abord communiste jusqu'en 1990, puis islamiste aujourd'hui. Comment des jeunes pourraient-ils respecter celles et ceux qui les fuient au lieu de les remettre à leur place ?

L'attitude de madame Oudéa-Castéra est un pavé dans la soupe de Stan, elle a mis le doigt dans les préjugés basés d'excréments de son milieu envers ceux qu'elle considère comme inférieurs. Le peuple s'en souviendra aux élections à venir, chacun a compris ce qu'est la Macronie.

Privé ou public et pédagogies alternatives ; une école différente pour mon  enfant ? | CHANGER L'ECOLE ?

 AGORA VOX




Publié par El Diablo

 

Ils ont défié les États-Unis, Israël et l’Arabie saoudite : qui sont les Houthis du Yémen ?

En 20 ans d’existence, leur mouvement s’est habitué à des luttes incessantes pour sa foi chiite et son pays. Après avoir défié les États-Unis, Israël et l’Arabie saoudite, les Houthis du Yémen promettent de «se venger».

Cet article a été initialement publié RT International par Abbas Juma, journaliste international, commentateur politique, spécialiste du Moyen-Orient et de l’Afrique.

«À mon grand regret, les Yéménites ne peuvent pas régler la situation eux-mêmes. Mais les principaux acteurs de la région et la communauté internationale peuvent aider parce que la solution est entre leurs mains. Par conséquent, nous leur demandons d’aider notre pays et notre peuple à mettre fin à la guerre, à faire asseoir les parties belligérantes à la table des négociations, à commencer à chercher une solution qui réponde aux intérêts de toutes les forces, yéménites, régionales et mondiales. La sécurité et la stabilité du Yémen font partie intégrante de la sécurité et de la stabilité de la région et du monde.»

- Ali Nasir Muhammad, ancien président du Yémen du Sud (1980-86), lors d’une conférence du Club Valdaï, février 2018.

La plupart des gens ne sont conscients que des problèmes mondiaux qui font l’actualité. Si les médias ne traitent pas une question, nous avons l’impression que le problème n’existe pas. Pour cette raison, contrairement aux événements en Syrie, en Irak ou en Afghanistan, la crise au Yémen est longtemps restée un sujet vague et lointain pour la plupart des gens du monde entier.

Mais ces derniers jours, lorsque les Yéménites se sont tournés contre les États-Unis et leurs alliés, tout a soudainement changé. Le mouvement houthi était le seul groupe de la région à oser dire la vérité sur les événements en Palestine et à défendre les Palestiniens. D’un seul coup, tout le monde s’est mis à parler d’eux. Le 12 janvier, les États-Unis et le Royaume-Uni ont attaqué les Houthis au Yémen. L’attaque était une réponse au blocus imposé par les Houthis aux navires israéliens (ainsi qu’aux navires à destination et en provenance d’Israël) en mer Rouge.

Des millions de personnes à travers le monde soutiennent les Houthis, officiellement connus sous le nom de mouvement «Ansar Allah». Il est temps d’en apprendre davantage sur ce mouvement et de mieux comprendre ce qui se passe au Yémen.

Une guerre sans fin

Il est assez difficile de surprendre le peuple yéménite par des bombardements. Pendant de nombreuses années, une guerre sanglante entre les autorités et les insurgés houthis a fait rage dans la région. La situation s’est aggravée en 2015 lorsqu’une coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite est intervenue dans le conflit. Selon le Centre yéménite pour les droits de l’homme et le développement, plus de 10 000 civils ont été tués dans le pays en trois ans de combats. Parmi les victimes figurent près de 2 000 femmes et 2 500 enfants.

En novembre 2017, l’Arabie saoudite et ses alliés ont décidé de fermer tous les ports terrestres, maritimes et aériens yéménites. En conséquence, le pays dévasté a été soumis à un blocus total, ce qui a entraîné une catastrophe humanitaire. En plus de ceux qui ont péri sur le champ de bataille, des milliers sont morts de faim et du choléra. Lorsque les principaux ports du pays et le pont aérien vers Marib ont finalement été débloqués et que les Yéménites ont pu recevoir l’aide humanitaire, cela n’a pas complètement résolu le problème. À ce jour, plus de 70% de la population a encore besoin d’aide humanitaire.

L’apparition des Houthis

Le Yémen a plongé dans le chaos après l’unification du Yémen du Sud et du Yémen du Nord en 1990. Le conflit actuel a débuté par un litige entre les sunnites et les chiites en 2004. À Saada, une ville du nord-ouest du Yémen, les chiites se sont prononcés contre les autorités sunnites, qui, selon eux, les opprimaient pour des raisons religieuses et étaient corrompues. La minorité religieuse a déclaré qu’elle voulait l’indépendance, et bientôt un soulèvement armé a éclaté.

La rébellion était dirigée par le leader chiite, Imam Hussein Badreddin al-Houthi, tué fin 2004. C’est pourquoi les combattants du mouvement sont maintenant appelés «Houthis». Cependant, le mouvement s’appelle officiellement «Ansar Allah» («Partisans de Dieu»). Après la mort de Hussein, son frère Abdul-Malik al-Houthi a pris sa place et les combats se sont poursuivis. Les autorités yéménites ont qualifié les Houthis de «cinquième colonne pro-iranienne». En réponse, le mouvement a accusé l’establishment politique yéménite de trahison et de servir les intérêts du mouvement religieux wahhabite d’Arabie saoudite. Cependant, en 2010, les parties ont réussi à parvenir à un accord et la trêve tant attendue a été établie. Mais cela n’a pas duré longtemps.

En 2010-2011, une série de soulèvements révolutionnaires appelés les printemps arabes s’est répandue dans tout le Moyen-Orient, y compris au Yémen. Des milliers d’habitants en colère sont descendus dans la rue pour exiger la démission du président Ali Abdullah Saleh qui dirigeait le pays depuis 33 ans. Pendant une longue période, le président a résisté et a même survécu à une tentative d’assassinat, mais il a finalement été forcé de démissionner. En novembre 2011, alors qu’il était en Arabie saoudite, Saleh a renoncé à ses fonctions. En février 2012, le pro-saoudien Abdrabbuh Mansur Hadi a été élu président. Les affirmations des Houthis selon lesquelles l’Arabie saoudite s’est ingérée dans les affaires intérieures du Yémen ne sont d’ailleurs pas sans fondement.

Après les révoltes arabes, la guerre commence

La démission de Saleh et l’arrivée au pouvoir d’un nouveau dirigeant n’ont certainement pas résolu les problèmes du pays. Au contraire, les terroristes sont devenus encore plus puissants et la corruption s’est intensifiée, tandis que le nombre de pauvres et de chômeurs augmentait.

Au milieu de la haine et des troubles civils, les Houthis ont repris les armes, et cette fois se sont battus non seulement contre les autorités mais aussi contre les militants d’Al-Qaïda, le parti Al-Islah (la version locale des «Frères musulmans») et d’autres radicaux. Le président nouvellement élu, qui ne voulait pas établir de dialogue avec les Houthis, n’a fait que jeter de l’huile sur le feu.

En conséquence, à l’été 2014, les combattants d’Ansar Allah ont pris le contrôle des provinces septentrionales d’Amran et de Saada et les ont débarrassées des terroristes. Quand les Houthis ont atteint la capitale Sanaa, Hadi a été contraint de se réfugier à Aden. Lorsqu’Aden a également été prise par les chiites, le président yéménite s’est enfui en Arabie saoudite.

En fait, le président renversé s’était initialement rangé du côté des Houthis. Malgré de nombreuses tentatives par leurs ennemis de rompre leur alliance, la coopération entre Saleh et les Houthis semblait assez forte – du moins à l’époque.

L’Arabie Saoudite entre dans le jeu

Les victoires des Houthis sur le champ de bataille n’ont pas seulement chassé Hadi du pays. Elles ont également provoqué une vive réaction en Arabie saoudite. En mars 2015, le Royaume saoudien a annoncé le début d’une opération militaire internationale contre l’organisation Ansar Allah qu’il déclarait maintenant organisation terroriste. Unie par l’idée de rejet du chiisme, une coalition arabe a été formée qui comprenait le Qatar, les Émirats arabes unis, la Jordanie, Bahreïn, le Koweït, le Soudan du Nord, l’Égypte et le Pakistan.

Plus tard, les représentants du Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) ont accusé Riyad de la crise humanitaire au Yémen.

«L’Arabie saoudite devrait financer 100% [des besoins] causés par la crise humanitaire au Yémen», a déclaré le directeur exécutif du PAM, David Beasley. «Soit arrêter la guerre, soit financer la crise. La troisième option est de faire les deux.»

La fin de l’alliance Saleh-Houthis

«Cela aussi passera» – on pense que ces mots ont été gravés sur l’anneau du roi Salomon. Une fois de plus, l’adage s’est avéré vrai. Saleh et les Houthis qui avaient autrefois combattu côte à côte contre l’intervention étrangère et les autorités, sont finalement devenus des ennemis acharnés. Cependant, ce n’était guère surprenant. L’ancien président était impatient de reprendre le pouvoir et traitait les Houthis uniquement comme des alliés d’occasion.

En novembre 2017, le mouvement Ansar Allah a tenté d’arrêter Saleh et sa famille. À l’époque, les deux parties sont parvenues à trouver un accord. Mais ensuite, un conflit armé a éclaté entre eux. Saleh a qualifié les Houthis de «rebelles» et les a accusés d’inciter à une guerre civile. Il a également appelé l’Arabie saoudite à lever le blocus et à entamer le dialogue.

Les combats ont coûté la vie à des centaines de personnes des deux côtés. Saleh lui-même a été tué.

Les Yéménites ne sont pas étrangers à la guerre et aux bombardements. Ils ont résisté à la pression des pays voisins et, avec l’aide de l’Iran, sont devenus plus forts sur le plan militaire. Malgré ses armes modernes et ses efforts considérables, la coalition anti-Houthis n’a pas été en mesure de vaincre Ansar Allah. Le groupe a même réussi à organiser des unités de défense antimissile, à attaquer une zone près de l’aéroport international de Riyad et à frapper des bases militaires saoudiennes.

Et maintenant, les Houthis du Yémen défient les États-Unis et Israël.

Vu sur l’application RT News

capture d'écran BFM TV

 

Mer Rouge : les Houthis ne cèdent pas à Washington, le commerce maritime international de plus en plus perturbé

Le mouvement Ansar Allah a fait savoir qu'il continuerait «d'empêcher la navigation associée à l'ennemi israélien». Les opérations menées par le mouvement houthi en mer Rouge perturbent le trafic maritime international. Les compagnies de transport doivent contourner le continent africain, occasionnant déjà des retards de livraisons.

Malgré les frappes américano-britanniques, les Houthis ne comptent pas arrêter leurs opérations en mer Rouge. Dans une allocution le 16 janvier, le porte-parole du mouvement Yahya Saree a martelé que les rebelles yéménites continueraient «d'appliquer la décision d'empêcher la navigation israélienne ou celle associée à l'ennemi israélien», et ce jusqu'à «ce que l'agression cesse et que le siège du peuple palestinien inébranlable dans la bande de Gaza soit levé».

Une chose est sûre : les attaques répétées des Houthis en mer Rouge perturbent le commerce international. De nombreuses compagnies de transport doivent s'adapter à cette nouvelle donne géopolitique. En effet, environ 12% du commerce maritime mondial passe normalement par le détroit de Bab al-Mandeb, qui contrôle l'accès au sud de la mer Rouge, mais depuis la mi-novembre, le nombre de conteneurs a chuté de 70%, selon les experts maritimes.

De nombreux retards de livraisons

À ce titre, nombre de cargos préfèrent emprunter une voie plus longue et plus coûteuse, à savoir contourner le continent africain via le cap de Bonne-Espérance plutôt que de risquer le passage de Bab el-Mandeb.

Plusieurs entreprises ont déjà annoncé des retards dans leurs livraisons, à l'instar le géant suédois Ikea. «La situation dans le canal de Suez va occasionner des retards», a indiqué l'entreprise dans un courriel à l'AFP.

La production d'automobiles est également impactée par les opérations des Houthis. Ainsi, Tesla a précisé que sa production serait suspendue pendant deux semaines dans son usine européenne, entre le 29 janvier et le 11 février. Même décision de la part de l'usine de Volvo à Gand (Belgique), l'entreprise devant être fermée trois jours mi-janvier, faute de boîtes de vitesses, dont la livraison a pris du retard à cause de «réajustements dans les voies maritimes».

En Espagne, l'Association des entreprises de fabrication et de distribution (Aecoc) a indiqué que plusieurs secteurs avaient procédé à des commandes anticipées pour certaines matières premières et marchandises, comme les meubles ou le textile, pour pallier les éventuels retards suite à la perturbation du trafic.

Enfin, le transport de gaz naturel liquéfié (GNL) «sera affecté» par l'escalade en mer Rouge, a affirmé le 16 janvier le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, lors du Forum économique mondial à Davos.

La veille, le commissaire européen à l'Économie Paolo Gentiloni avait prévenu : «Ce qui se passe en mer Rouge semble, pour l'instant, ne pas avoir de conséquences sur les prix de l'énergie et l'inflation. Mais nous pensons qu'il faut surveiller cela de très près car ces conséquences pourraient se matérialiser dans les semaines à venir».

Les Houthis reclassés organisation terroriste par Washington

D'ailleurs, trois des principaux transporteurs maritimes japonais ont confirmé ce 17 janvier à l'AFP qu'ils suspendaient le transit de tous leurs cargos par la mer Rouge, en raison des risques sécuritaires liés aux opérations des Houthis.

Nippon Yusen a pris cette décision pour «garantir la sécurité des équipages», a expliqué à l'agence de presse française un porte-parole du groupe. Les entreprises Mitsui OSK Lines et Kawasaki Kisen ont elles confirmé vouloir éviter totalement la zone. «Les navires que nous exploitons et qui sont sur le point de pénétrer dans la mer Rouge sont priés de ne pas y entrer», a déclaré à l'AFP un porte-parole de la société Mitsui OSK Lines, confirmant une information du quotidien japonais Nikkei.

Un navire grec battant pavillon maltais a été touché le 16 janvier par un missile des Houthis au large du Yémen sans faire de blessés, selon une source au sein du ministère grec de la Marine.

Alors que Joe Biden avait retiré les Houthis de la liste des organisations terroristes en février 2021 pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire au Yémen, Washington a annoncé ce 17 janvier reclasser le mouvement rebelle yéménite comme étant une entité «terroriste». 

Vu sur l'application R


Publié par El Diablo

 

Selon une étude d'Oxfam publiée le 15 janvier 2024, les inégalités dans le monde se sont rapidement aggravées au cours des trois dernières années. Alors que les milliardaires sont devenus plus riches et que les cinq plus riches d’entre eux ont plus que doublé leur richesse en seulement trois ans, 60 % des gens ont perdu leurs économies et leurs revenus.

À l'ouverture du Forum économique mondial de Davos, l'organisation de développement Oxfam International a publié lundi une nouvelle étude. Cela montre que les cinq personnes les plus riches du monde – tous des hommes – ont plus que doublé leur richesse depuis 2020. Dans le même temps, près de cinq milliards de personnes, dont les 60 pour cent les plus pauvres, se sont appauvries au cours de ces trois années.

En évaluant l’étude, Oxfam arrive à la conclusion qu’au taux de croissance actuel, le monde pourrait avoir son premier milliardaire en dollars dans dix ans. En revanche, la pauvreté mondiale ne serait pas éradiquée en 230 ans si la tendance actuelle se poursuivait.

Selon les données d'Oxfam, les cinq hommes les plus riches du monde ont réalisé un bénéfice moyen de 14 millions de dollars américains (12,8 millions d'euros) par heure depuis 2020. Leur richesse cumulée est passée de 405 milliards de dollars à 869 milliards de dollars au cours de cette période. La richesse totale de tous les milliardaires a augmenté trois fois plus vite que le taux d’inflation.

Dans le même temps, 4,77 milliards de personnes, soit les 60 pour cent les plus pauvres de l’humanité, ont perdu au total 20 milliards de dollars de richesse depuis 2020. Selon Oxfam, les salaires de 791 millions de travailleurs n'ont pas suivi le taux d'inflation. Chacun d'entre eux a perdu en moyenne près d'un mois de salaire en deux ans. 

Alors que les entreprises augmentent leurs super profits, des millions de travailleurs sont confrontés à une crise du coût de la vie alors que l’inflation fait baisser les salaires réels :

« Le pouvoir des entreprises est utilisé pour créer des inégalités : elles aggravent la situation des travailleurs et enrichissent les riches actionnaires, échappent à l'impôt et privatisent l'État. »

Cette inégalité n'est pas une coïncidence, déclare Amitabh Behar, directrice exécutive par intérim d'Oxfam International :

« La classe des milliardaires veille à ce que les entreprises augmentent leur richesse aux dépens de tous les autres. »

L'homme politique américain Bernie Sanders écrit dans l'avant-propos de la publication :

« Les milliardaires s'enrichissent, la classe ouvrière est en difficulté et les pauvres vivent dans le désespoir. C'est l'état malheureux de l'économie mondiale. »

Jamais auparavant, continue-t-on, il n’y a eu une telle inégalité en matière de revenus et de richesse. L’avidité, l’arrogance et l’irresponsabilité sont également sans précédent.

Pour remédier aux déséquilibres existants, les experts d'Oxfam ont appelé les gouvernements à limiter le pouvoir des entreprises, à démanteler les monopoles, à imposer des impôts sur les profits et les richesses excédentaires et à promouvoir des formes alternatives de propriété, telles que la propriété collective des travailleurs.

Selon l'étude, l'étude est basée sur des données provenant de diverses sources. Par exemple, Oxfam a combiné les estimations de Forbes sur la richesse des milliardaires avec les estimations du Crédit Suisse sur la richesse mondiale.

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Il faut revendiquer les succès des modèles socialistes pour convaincre les masses du monde entier !

18 Janvier 2024 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Economie, #Front historique, #Qu'est-ce que la "gauche", #Russie, #Chine, #Europe de l'Est, #GQ, #Réseaux communistes, #Ce que dit la presse, #Mille raisons de regretter l'URSS

Modèle soviétique !

Modèle soviétique !

Pourquoi le monde n’est-il pas devenu socialiste dans le seconde moitié du XXème siècle, après les triomphes de l'Armée Rouge en 1945 et de l'Armée Populaire de Libération chinoise en 1949 ? Et comment faire pour qu’il le devienne dès la première moitié du XXIème ?

Aujourd’hui, la principale raison de la stagnation de l’histoire est la perte de la foi dans le socialisme au sein des masses du monde entier.

Vers 1945, elles adhéraient de plus en plus au socialisme dans la mesure où elles en connaissaient l'existence et que la censure, la désinformation, ou la terreur ne les empêchaient pas de manifester leur préférence. Le seul moyen de les en détourner était de copier les solutions du socialisme par les nationalisations des monopoles et l'instauration de la sécurité sociale ou d’acheter la paix sociale par des subventions décisives à la consommation .

Mais c’est surtout la répression et l’extermination, par l'instrumentalisation des idéologies les plus réactionnaires, rétrogrades et criminelles qui ont eu raison de la vague révolutionnaire mondiale commencée en 1917. Madrid, Dachau mais aussi Auschwitz, Hiroshima, Corée, Congo, Java, Viet Nam, Santiago, Salvador, Soweto, Kaboul … la liste des crimes du capitalisme est presque infinie.

La propagande culturelle a pris le relai de la répression bestiale : pour la culture capitaliste libérale, le socialisme c’est le totalitarisme, c'est le Rideau de Fer, c’est les Grandes Purges, c’est le Goulag, c'est les persécutions des artistes dissidents, etc. Cette propagande infeste les programmes scolaires partout, elle est décrétée de plus en plus souvent dans des lois mémorielles comme vérité historique, et elle contamine les jeunes esprits qui sont à présent massivement scolarisés jusqu'à l'âge de dix-huit ans ; et vu l’effondrement général des résultats de cette scolarisation en Occident, on a l’impression qu’ils sont scolarisés principalement pour ça !

Mais tous ceux qui réfléchissent un peu comprennent bien que ceux qui diffusent ces discours défendent leurs intérêts politiques et matériels, et qu’ils n’ont aucune raison de propager la vérité.

Aujourd’hui l’obstacle est ailleurs. Les gens pensent tout simplement que « le socialisme, ça ne marche pas ».

Il faut donc de nouveau faire passer dans toutes les têtes l’idée que la propriété collective de moyens de production est la solution des principaux problèmes actuels de l’humanité : inégalités, pauvreté, exploitation, sous-développement, dégradation du milieu naturel, guerres, et que la dictature du prolétariat - ou son "hégémonie" - est le régime politique approprié pour mettre au pas les puissances d’argent, leurs partis et leurs médias, qui tentent d’empêcher ces solutions.

L’efficacité de l’économie planifiée a été manifeste, mais ses fruits ont été détournés vers la préparation de la guerre, par les guerres fascistes et impérialistes qui ont été menées sans trêve contre les pays du socialisme réel. On a eu beau jeu dans ces conditions de populariser des photographies d’étalages vides et de queues interminables.

Pourtant, la raison principale du puissant attrait du socialisme de 1930 à 1970 environ est bien l’existence du modèle soviétique, dénigré d’un coté, enjolivé de l’autre – mais avec le recul, et l’expérience du retour à l’économie de marché dans plusieurs pays, on a pu constater qu'il n'était pas si enjolivé que cela.

Aujourd’hui il est manifeste que les défenseurs du socialisme doivent revendiquer le modèle chinois, assumer le caractère socialiste de la Chine, qui offre en effet l’exemple du plus grand succès de politique économique et sociale de l’histoire. Il faut souligner les élément socialistes primordiaux dans ce succès, et montrer que le retour au marché n’a été que partiel et provisoire, et qu’il comprend une forte dimension de ruse stratégique, pour contourner les embargos des pays industrialisés et endormir leur agressivité - quitte à la détourner vers d'autres pays socialistes.

Pour rendre évidente à nouveau la supériorité du socialisme sur le capitalisme, il ne faut pas entrer dans un discours commémoratif.

Il faut revenir à une promotion positive des solutions collectivistes dans le monde actuel. Et aussi lutter contre l’idéologie individualiste et cette sotte croyance que nous avons en Occident, au cœur de l’Empire dont notre niveau de consommation dépend, que nous sommes les parangons de la civilisation, ayant le droit de faire tout ce dont nous avons envie et de nous transformer en tout ce que nous pouvons imaginer – dans la limite de notre pouvoir d’achat !

Il nous faut convaincre maintenant les millions de surhommes nietzschéens - mais insatisfaits et plaintifs - produits par le système scolaire et par les médias, qui se pressent dans les allées des hypermarchés du monde entier, qu’ils ont tout à gagner à reprendre leur vie en main, que la voie pour ce faire est celle du socialisme collectiviste, et qu'ils ont tout à perdre à se séparer de leurs frères de classe dans une course sans fin pour les prestiges de la marchandise, épuisante, vaine, morbide, et autodestructrice.

GQ 22 mai 2023

EXTRAITS

 

Cour internationale de justice : le comportement génocidaire d’Israël à Gaza

18 janvier 2024 par Alain Marchal  blog ANC

La couverture médiatique de cet événement historique ayant été d’une complaisance indigne envers Israël, justifiant une saisie de l’ARCOM, nous traduisons en intégralité le réquisitoire aussi poignant qu’accablant de l’Afrique du Sud. Cette première partie documente le comportement génocidaire d’Israël à Gaza, qui interpelle l’humanité en chacun d’entre nous. Audience publique tenue le jeudi 11 janvier 2024, à 10 heures, au Palais de la Paix, sous la présidence de Mme Donoghue, présidente, en l’affaire relative (...)

 

Extraits. Compte rendu détaillé à découvrir sur le blog ANC publié le 18 janvier 2023

 

35. Israël bloque l’acheminement d’une aide vitale, notamment de kits médicaux essentiels pour l’accouchement [58], alors que l’on estime à 180 le nombre de femmes qui accouchent chaque jour à Gaza [59]. Sur ces 180 femmes, l’OMS prévient que 15 % sont susceptibles de connaître des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement et de nécessiter des soins médicaux supplémentaires [60]. Ces soins ne sont tout simplement pas disponibles.

Le modèle de comportement indique le caractère intentionnel

36. En résumé, Madame la Présidente, tous ces actes, individuellement et collectivement, forment un modèle de comportement calculé par Israël, indiquant une intention génocidaire. Cette intention est évidente dans le comportement d’Israël :

  • en ciblant spécialement les Palestiniens vivant à Gaza ;
  • en utilisant des armes qui provoquent des destructions homicides à grande échelle, ainsi que des tirs ciblés sur des civils ;
  • en désignant des zones sûres où les Palestiniens peuvent se réfugier, puis en les bombardant ;
  • en privant les Palestiniens de Gaza de leurs besoins essentiels – nourriture, eau, soins de santé, carburant, hygiène et communications ;
  • en détruisant les infrastructures sociales : maisons, écoles, mosquées, églises, hôpitaux ;
  • et en tuant, blessant gravement et laissant un grand nombre d’enfants orphelins.

LA PHRASE DU JOUR......

                           

 ........ET SA CONCLUSION.

 La phrase

Pour faire simple faites voter Communiste, rejoignez les pour agir et surtout étudiez le fonctionnement de l’économie et l’histoire des luttes ouvrières.

Pour l’heure il n’existe pas d’alternatives à la CGT et au PCF.

 

Tirés d'un commentaire publié par Daniel ARIAS  concernant l'article :

"Frédéric Oudéa, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et grand patron"....

.....Article extrêmement passionnant  à lire sur le blog

 "Histoire et Société"

  ainsi que les commentaires qu'il a inspirés.

 

 

La logique d’une situation : l’entrée en guerre de l’OTAN sans que les français soient consultés

Quelque 90 000 soldats de l’Otan vont participer à un important exercice militaire organisé par l’Alliance atlantique, sur fond de conflit en Ukraine.Exercices de l’Otan : “C’est très important de signaler” à la Russie “que nous sommes prêts à toutes les hypothèses”, explique l’ex-secrétaire général adjoint de l’Otan© Fournis par franceinfo

“C’est très important de signaler que nous sommes prêts à toutes les hypothèses”, a expliqué vendredi 19 janvier sur franceinfo Camille Grand, ancien secrétaire général adjoint de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan). Près de 90 000 soldats de l’Otan vont participer pendant plusieurs mois à un important exercice militaire organisé par l’Alliance atlantique. Le dernier grand exercice de cette ampleur date de 1988. Alors que le conflit en Ukraine s’éternise, l’Alliance atlantique cherche à envoyer “un message” à Poutine, selon lequel “toute tentation d’escalade du conflit avec l’Otan est une très mauvaise idée”, explique le chercheur au sein du Conseil européen pour les relations internationales (ECFR)

franceinfo : L’Otan veut impressionner la Russie ?

Camille Grand : C’est un message vis-à-vis de la Russie. Dans un contexte où la guerre est revenue en Europe avec l’Ukraine, il s’agit d’indiquer à la Russie, que toute tentation d’escalade du conflit avec l’Otan est une très mauvaise idée parce que l’Alliance atlantique a les moyens de renforcer son flanc oriental et de réagir si une attaque devait intervenir. De ce point de vue, la reprise d’exercices de grande ampleur, puisque c’est 90 000 hommes qui vont s’entraîner, est intéressante puisque c’est le plus gros exercice depuis 1988.

Il s’agit de simuler un conflit ?

C’est un exercice en “live”. On simule surtout l’arrivée de renforts. C’est l’objet de cet exercice. Comment est-ce qu’on peut déployer très rapidement des dizaines de milliers d’hommes ? Une partie va traverser l’Atlantique, d’autres vont bouger à travers le continent européen. C’est très important de le faire en vrai parce que c’est là qu’on voit les frictions, les difficultés qui pourraient être rencontrées. On avait plutôt tendance, parce que c’est beaucoup moins cher, à faire des exercices un peu sur “papier” pendant les 20 ans qui ont suivi la Guerre froide

Est-ce qu’on est aux prémices d’un conflit plus large ?

L’expérience des deux dernières années du conflit montre que la dissuasion de l’Otan fonctionne et que la Russie n’a pas cherché à élargir jusqu’ici le conflit. Mais avec ce conflit qui se prolonge, c’est vrai qu’il faut rester vigilant pour se prémunir de la tentation qui pourrait être celle de la Russie d’une forme d’escalade soit horizontale, soit verticale, de porter le conflit sur le territoire de l’Otan. Ce n’est pas l’hypothèse la plus vraisemblable, mais c’est très important de signaler que nous sommes prêts à toutes les hypothèses.

Le soutien international à l’Ukraine est de plus en plus fragile. Est-ce qu’il y a un risque avec toutes ces hésitations de perdre du temps et de perdre militairement face à Poutine ?

C’est clair qu’on perd du temps. Il y a des décisions qui auraient dû être prises il y a plusieurs semaines ou plusieurs mois déjà, qui continuent à faire l’objet de débats aussi bien à Washington qu’en Europe. Notre soutien à l’Ukraine est utile pour les Ukrainiens, il n’est pas si massif que ça, mais il fait la différence. Aujourd’hui, il y a un vrai lien entre la capacité des Ukrainiens à se défendre et le soutien apporté par les pays occidentaux.

“Tout l’enjeu de l’année qui vient est de réussir à maintenir ce soutien malgré les défis, les débats politiques ou les difficultés industrielles que peuvent rencontrer les amis de l’Ukraine.”Camille Grand, ancien secrétaire général adjoint de l’Otan

à franceinfo

Le possible retour de Donald Trump, qui semble plutôt enclin à lâcher l’Ukraine, pourrait obliger Kiev à négocier avec Moscou ?

La résolution des Ukrainiens est très forte. On disait au moment de l’invasion russe que ce pays tiendrait quelques semaines. On est bientôt aux deux ans du conflit. C’est très impressionnant de voir la résolution des Ukrainiens. Ils sont cependant dépendants de l’aide apportée par les Occidentaux, pas seulement les Américains, mais aussi les Européens. Le flux d’aide s’est équilibré entre Américains et Européens. L’élection éventuelle d’un Donald Trump réticent de poursuivre cette aide va poser, surtout une grande question aux Européens, c’est-à-dire dans quelle mesure est-ce qu’ils sont prêts à prendre le relais et aider l’Ukraine.

 

Le canada dry du gaullisme

Conférence de presse d'Emmanuel Macron à l'Elysée le 16 janvier 2024.

Le bureau de légende

Quiconque a regardé la conf’de presse de Macron à l’Elysée mardi soir a dû d’abord croire à une rediffusion des images d’archives colorisées de celles de Charles de Gaulle. Et c’est normal, c’était le but recherché par le Président et ses équipes. Le choix du bureau derrière lequel le chef de l’Etat s’exprimait, en surplomb de la plèbe journalistique, était un copier-coller des mises en scène du Général digne des plus belles heures de notre monarchie républicaine. Alors que ses conseillers lui proposaient de choisir entre un pupitre et ce bureau, Macron leur a rétorqué, selon le Monde : «Un bureau. On va faire gaullien !» Mais ça ne s’arrête pas là. Le quotidien raconte encore : «Arnaud Jolens, le responsable “image” de la présidence, s’était plongé dans les archives de l’Elysée pour bâtir son “plan de réalisation” pour les télévisions. Pour être fidèle aux images de l’époque, le fauteuil de Macron avait été remonté de 20 centimètres, afin que “le rapport buste-table” soit le même que pour de Gaulle.» En toute simplicité. Les deux hommes ont en effet un léger différentiel de taille : +23 cm pour le Général.

Faites l’amour, pas la guerre

Le «réarmement démographique» voulu par Macron, pour répondre à la baisse de la natalité historique en France, ne cesse de laisser tout le monde pour le moins circonspect. Revenu ces jours-ci à son meilleur niveau de lol, X (ex-Twitter) regorge d’interrogations ironiques sur l’éventuelle création d’un organisme nommé «France fertilité» ou la mise en place d’un «numér’ovaires». Plus sérieusement, certains s’interrogent sur une possible volonté de multiplier les petits enfants français afin de financer le système de retraites. «C’est tellement idiot comme réflexion que ça m’embête même de répondre à ça ce matin [jeudi]», rétorque le patron des députés Renaissance, Sylvain Maillard, sur France Info. La question du nombre d’actifs pour payer les pensions est pourtant centrale, comme n’a cessé de le marteler l’exécutif pour justifier la réforme des retraites… Mais le député de Paris ajoute : «Le modèle social, il se construit par rapport à la population que vous avez, donc on ne va pas faire des enfants pour l’équilibre de notre modèle, on fait des enfants parce que c’est le sens de l’histoire de construire une civilisation qui est la nôtre et de faire en sorte qu’elle continue, qu’elle perdure.» «Si nous acceptons de n’avoir que des personnes âgées, c’est la mort d’une société», dit encore Maillard, considérant qu’«il est important pour nous, pour ce que nous sommes, pour ce qu’est la France, d’avoir des enfants.» On conclura en vous rappelant ce que Macron nous conseillait en 2017 : «Dites-vous à chaque instant que vous avez quelque chose à faire pour la nation.» Alors au boulot.

Manuel envoie tout valser

Quand on n’a rien, on n’a rien à perdre. Cette phrase, qu’on retrouve notamment chez Bob Dylan, est aussi parfaitement adaptée à la suite de la carrière politique de Manuel Valls. L’ancien conseiller municipal de Barcelone n’espère plus rien obtenir de la part de Macron, alors il se lâche. Et ce jeudi, sur France 2, il va jusqu’à critiquer le Président. Une attitude quasiment nihiliste. Il commence en disant qu’il était favorable à un changement de Premier ministre pour «redonner du sens au quinquennat de Macron, qui en manquait singulièrement depuis sa réélection». Il poursuit en critiquant la nomination de Rachida Dati à la Culture qui illustre, selon lui, «trois provocations» de la part du chef de l’Etat. La première vise Les Républicains, «à un moment où il faut chercher l’unité, les coalitions». La seconde concerne la justice. «Dati est présumée innocente mais elle est mise en examen pour corruption. C’est une ancienne garde des Sceaux. Il faut faire attention à nos institutions», assène l’ancien député de l’Essonne. Et la troisième concerne, selon Valls, le monde de la culture. Et le même d’assurer qu’il n’aurait pas accepté, lorsqu’il était à Matignon, qu’un de ses ministres annonce sa candidature aux municipales six jours après sa nomination, comme l’a fait Dati. «Je dis ce que je pense», ajoute Valls, avant de critiquer l’absence de Macron à la marche contre l’antisémitisme, organisée en novembre. Ce n’est pas comme ça qu’il va être nommé ministre.

Merci Macron

Alors que les commentateurs et certains macronistes voient en Gabriel Attal «l’arme anti-Jordan Bardella» de la macronie pour les européennes (et au-delà), le flingue pourrait bien se retourner contre celui qui le tient. Car du côté du RN, on est ra-vis de la nomination à Matignon de celui qui a l’avantage d’être courtois avec eux et de creuser un sillon un brin réac et conservateur sur l’autorité et la laïcité, qui peut normaliser les positions frontistes. Quant à la jeunesse d’Attal, à peine plus âgé que Bardella à qui Marine Le Pen promet Matignon en cas d’élection en 2027, c’est là aussi un cadeau bienvenu. «Le Pen ne se prive pas de voir dans la nomination d’Attal la validation de son choix», apprend-on dans l’Express, qui cite ce satisfecit de la triple candidate d’extrême droite à la présidentielle à «l’un de ses interlocuteurs issu de la macronie» (une info notable au passage) : «C’est très bien. Tout le monde hurlait contre l’idée de Bardella PM, en fait c’est la confirmation que c’est possible ! Macron a pris son mini-moi.» Est-ce à dire que Bardella est son «mini-moi» à elle ?

Et sinon

Voilà un élu qui n’a pas fait le «Dry January». Comme le rapporte France Bleu, le député Modem des Côtes-d’Armor Mickaël Cosson a été contrôlé positif à l’alcool au volant le 13 janvier. «J’ai fauté. Je me conformerai à ce qui est prévu, comme c’est le cas pour d’autres à qui cela est arrivé. Mon seul traitement de faveur, c’est que je vais évidemment être cité et critiqué», a réagi auprès de la station l’élu dont le permis de conduire a été suspendu deux mois. Et d’ajouter à Actu.fr : «Cela ne m’empêchera pas de travailler puisqu’à Paris, je prends le métro.»

Et encore

Après la décision, mercredi, de la mairie de Paris de suspendre provisoirement son financement obligatoire à l’établissement privé Stanislas, accusé de «dérives» dans un rapport officiel, les insoumis veulent aller plus loin. Le député Paul Vannier demande tout simplement à Attal et Amélie Oudéa-Castéra «la rupture du contrat d’association entre l’établissement et l’Etat»

LA PHRASE DU JOUR

 

  

LA PHRASE  tirée de 

L'édito du TC par René Granmont. 

La vérité sur les salaires


En 2018, les entreprises avaient versé aux actionnaires 51 milliards d’euros. En 2023, le jackpot a été de 97 milliards d’euros !

 

Le mot de PEDRITO

Le joueur de pipeau venu nous enfumer mardi soir sur toutes les chaines de télé se serait rendu beaucoup plus sympa s'il nous avait entretenu de ce problème avec l'objectif de mettre fin au scandale.

Non seulement il a privé des millions de gens de leur feuilleton favori sur la 2, mais en plus son discours creux voulait tout simplement dire:

" La France et les Français, vous êtes dans la merde, mais c'est de votre faute ! Vous avez voté pour moi et je fais ce que je veux.

Je suis le roi! Et je représente la banque Rostchild et les milliardaires

qui possèdent le seul argument que je reconnaisse: le fric pour les très riches!

Le social ? Je m'en bats les c.....!

Voyez mes ministres: tous issus du monde capitaliste! Et adversaires de l'école de la République. Même la ministre de l'Éducation Nationale se branle de l'école publique. Ses enfants sont chez les curés, dans une école où on enseigne le catéchisme alors que c'est contraire aux lois  et on envoie tous les enfants, croyants ou non, à la messe.

Tous fans de l'impérialisme américain, celui-là même aux mains du sionisme juif international, l'égal des nazis.

Allez vous faire voir. Et attention au 49.3 et à la matraque pour ceux qui seraient tentés de protester.

Je suis le seul maitre à bord du Titanic France

Rompez!!"

Voilà la France macronienne que nous a réservée la gauche caviar atlantiste aux ordres de l'OTAN!